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Ptux Dabonnkmentpar an
Sfi'e . . . . Fr. 3
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iwmagne, Autrlcho-Hongrie,
"Qlgique, Brésil, Danemark,
^gypto, Hollande, Suède,
«U1880, Ole., en s’abonnant
^ la poste . . Fr. 3
On s’abonne;
pj bureau d’Administration;
mm. les Pasteurs;
i H.®*' R9bert (Pignerol) et
^ I imp. Alpina à Torre Petlice.
^abonnement part du 1, Janvier
•—__et ae paye d’avance.___
AWNàa XXL N. 30.
25 Juillet 1896.
Numéros séparés demandés avant
le tirage, 10 centimes chacun
Annûncés: '80 centhaes par ligne
pour une seule fois -> 16 centimes de 2 à 5 fois et 10 centimes pour 6 fols et au dessus
S’adresser pourla Bédactlon àM.
le Prof. H. Meille, Torre Pel^
lice, et pour T Admlnistratlon
à Jean Jalla, prof., Torre
Petiice^
Tout ebangement d'adresse esi
payé 0,10 centimes.
LE TEMOIN
ÉCHO OES VALLÉES VAUDOI8ES
Paraissant chaque Jeudi
'^ou» me «erei témoins. Aot. 1,8. Suivant la vérité avec la charité. Eph. IV, 15. Que ton règne vienne. Xnltli. VI, 10
ü O m m a i r e t
Communication officielle — Le Lycée de
Colonia — Causeries sur la Constitution — Chronique Vaudoise — Nouvelles du Zambèze Revue Politique
— Concours — Avis
COIÏimUNICÀTION OFFICIÉLLE
Le Corps des Pasteurs est convo'lué pour le Mercredi 14 Août prochain, à 9 heures du malin , dans
la Salle du Synode à La Tour.
L’ordre du jour est fixé comme
'Suit :
1. Examen de foi des candidats au
Ministère, qui feraient, parvenir leur demande à la Table avant
le 10 Août,
2. Nomination des Commissions
Examinatrices de la gestion des différentes Administrations de i’Eglise.
3. Communications et propositions
'diverses,
Torre-PeUice, le 24 Juillet 1H95.
Pour la Table;
J.-P. Pons, Modérateur.
LE LYCÉE DE COLOYfA
ColoniÉL-Vâldense, 24 Juin 1S95.
Bien cher monsieur,
Pour éviter toute exagération dans
n’importe quel sens et mettre nos
frères des ,Vallées à même de se
faire une idée exacte de l’établissement d’instruction secondaire qui
fonctionne depuis sept ans dans
notre Colonie, il est peut-être avantageux de le présenter aux lecteurs
du Témoin. Les rapports officiels
ont toujours été à cet égard tellement sommaires qu’il pourrait fort
bien arriver que tel membre du
Synode appelé à se prononcer sur
ce sujet se trouvât dans le plus
grand embarras pour le faire avec
connaissance de cause, ou bien que
des amis disposés à nous prêter aide
et concours pour atteindre un' but
impoptant n’en fissent rien à cause
du vague et de l’incertain qui entourent cette partie de l'œuvre que
poursuit notre Eglise dans l’Amérique du Sud.
Au lieu de commencer, par les
,questions impoi’tantes, telles que le
But cíe l'école, le Corps enseignant,
les Elèves, je me bornerai à vous
entretenir aujourd’hui du logement
2
- 242
dans lequel le Collège a pu s’installer
définitivement au commencement
de cette année. C’est un édifice qui
n’a pas de cachet particulier puisqu’il ne semble être qu’un accessoire,
une dépendance du Temple en construction dans notre Colonie, qui
le dépasse en hauteur de plus du
double. Cependant, malgré sa modeste apparence, il couvre une .surface de deux cent quarante mètres
carrés et a le grand avantage d’être
commode et suffisant pour les besoins
actuels. De chaque côté du Temple
ont été construites deux grandes
salles de plus de cinquante mètres
cariés chacune, séparées par un
corridor de plus de vingt mètres.
Deux de ces salles ont é(é subdivisées par Une paroi, qu’il'sera facile
d’enlever lorsqu’on le jugera à propos,
sans nuire en aucune façon à la
solidité ou à la bonne disposition
des locaux. Le Lycée a donc maintenant à sa disposition six salles,
bien aérées et éclairées, complètement indépendantes, et deux corridors servant de vestiaires et plus
tard aussi d'entrées latérales du
Temple. Lorsque celui-ci sera ache-..
vé, la Chapelle actuelle pourra se
transformer facilement en salles ou
même en logement. Cela pour l’avenir ; quant au présent, il y a lieu
d’être reconnaissant envers Dieu qui
a permis au Lycée de s’installer chez
soi au commencement de l’année
scolaire en cours.
Je pense ne pas commettre d’indiscrétion en vous transcrivant la partie du rapport du Consistoire relative
à cet important, sujet. Je cùpie à
peu prés textuellement:« En même
temps que celle du Temple sé
poursuivait aussi la construction des
salles destinées au Lycée, dont les
fondements et les mdrs sont reliés
à ceux du Temple, avec lesquels
iis font corps. Tout en laissant au
pasteur la responsabilité financière
de cette partie de la bâtisse, le
Consistoire a cru tlevoic s’en ©ccüpér
plus directement qu’auparavarit; en
assumant la direction des travaux
et en prêtant la chaux et les briques
nécessaires pour en faciliter l'achévemént. Gomme celte partie de
l’édifice n’alteint que quatre métrés
et demi de hauteur, la moitié env.
de celle du Temple, en pressant les
travaux pendant les deux derniers
mois, l’on a pu finir ces locaux à
temps et les inaugurer au commencement de la nouvelle année
.scolaire.
« L’ouverture des cours annoncée
pour le 28 février, à deux heures
après-midi, devait être, selon fhabitude, des plus modestes. Personne
ne s’attendait à une réunion tant
soit peu considérable, encor moins
à une fête; aussi pas le moindre
préparatif n’avait été fait en conséquence. L’étonnement et la surprise
furent grands lorsque, au moment
fixé, un grand nombre de voitures
et de chars amenèrent sur la place
une nombreuse assistance composée
non seulement de personnes de notre
Colonie, mais encore des environs,
surtoüt du Rosario, Les autorités
locales, le colonel Vera, représentant
du Pouvoir Exécutif dans la circonscription du Rosario, en tête, les
dames, les messieurs se pressèrent
et s’entassèrent dans la salle de la
Bibliothèque, dans le vaste corridor
adjacent, sur le devant de la porte
et près des fenêtres, et la cérémonie
commença par un air joué par une
bande de musique que le notaire,
M*“ Borras, père de deux élèves du
Lycée, avait amenée en voilure,
sans prévenir personne, et tout exprès pour la circonstance. Après le
culte en langue espagnole, présidé
par M' Bounous, plusieurs des assistants prirent la parole, presque
tous pour féliciter notre colonie des
progrès accomplis et exprimer leurs
vœux pour la prospérité elle développement de l’école, M' Borras,
allant plus loin, nous manifesta avec
un grand enthousiasme l’espoir qu’il
avait de voir arriver bientôt le moment où l’élément vaudois, acclimaté,
3
«43 _
I
laborieux, moral et instruit, serait
en état d’exeicer une excellente
influence sur la direction des alïaires
publiques. Deux anciens élèves de
l’école, dont l’un, vaudois, est maintenant maître de second degré au
Rosario et chargé de la direction
d’une école de cent élèves (M'’ Jean
Pontet) et l’aulre continue ses études
à Montevideo, profitèrent de l’occasion pour exprimer leur reconnaissance envers l’établissement dans
lequel ils avaient commencé leur
instruction secondaire. Bref, ce qui
ne devait pas être une fête en fut
une et de celles qui laissent d'agréables souvenirs. »
Pour compléter j’ajouterai encore
deux mots sur le montant des dépenses occasionnées par cette construction. Elles se sont élevées à
fis. 13,473 or. Il reste une dette
considérable, mais elle sera diminuée,
s’il plaît à Dieu, d’une somme assez
forte au commencement de l’année
prochaine. Néanmoins il s’agira,
après cela, de trouver encore de
3 à 4000 francs pour que tout soit
soldé et ici l'on ne sait plus guère
à qui s’adresser pour obtenir de
nouvelles souscriptions. C’est dire
que des dons pour éteindre cette
dette seraient reçus avec la plus
grande reconnaissance. (1)
Le .seul argent que nous ayons
reçu du dehors est un don de la
paroisse de Turin qui nous a été
transmis par la Table en 1892. Je
profite de l’occasion pour remercier
les donateurs dont l’aide autant que
le souvenir qu’ils gardent de nous
m’a profondément louché. Notre Colonie, avec les grosses dépenses qu’occasionne la construction du Temple,
ne peut porter ailleurs son attention.
Je suis cependant heureux de pouvoir
mentionner un fait qui a son impor
U) Ce n’est, du reste, pas la seule difficulté
que nous ayons encore à surmonter. La
construction de trottoirs autour de l’édifice,
d’uiiltangar pour la gymnastique et d’autres
dépendances exigeront de nouvelles dépenses.
tance. Tout le sable nécessaire pour
la bâtisse du Lycée a été amené
gratuitement par les jeunes gens de
notre Colonie et rien que la Société
des Jeunes Gen.s a donné une souscription d’environ 80 frs.
Je pense qu’en voilà assez pour
une première correspondance, mais
je n’ai pas su être plus bref. Veuillez
accepter, bien cher frère, les salutations affectueuses de votre dévoué
D. Armand-Hugon.
CiSERIfS SUR U CONSTITUTION
¡Suite}.
T. Les synodes pressés.
J’ouvrirai une parenthèse ici pour
dire deux mots sur une question
accessoire, il est vrai, à mon sujet,
mais imi a toute son importance.
Le Projet de Constitutiorr crée,
comme assemblée législative de l’Eglise, un synode général qui se
réunirait tous les trois ans. Ce synode, sans membres d’office, élu
entièrement par les synodes régionaux, — lesquels seraient composés
de membres d’office et de députés
élus, mais dans la pratique, probablement de membres d’office, pasteurs surtout, ainsi que les conférences actuelles, — ce synode
général serait naturellement expo.sé
à subir le sort de ses électeurs. Et
si les synodes régionaux n’avaient
pas plus de succès que les conférences, l’existence du synode général
pourrait être sérieusement compromise, ce qui serait un résultat de
la dernière gravité.
Mais indépendamment de cette
crainte, en supposant que tout aille
pour le mieux dans le meilleur des
systèmes, le synode général serait-il
soulagé, comme travail, par les synodes régionaux ? Cela est plus que
douteux, car ces synodes n’auraient
pas d’attributions législatives, d’où
il résulte que le synode général,
4
— 244 —
qui ne se réunirait qu’une fois dans
trois ans, aurait une telle masse
d’alïaires à son ordre du jour qu’il
lui serait impossible de les expédier
dans les quelques jours qu’un synode peut consacrer à une session.
Il serait donc aussi pressé que les
synodes vaudois actuels, et c’est sur
ce point que je désire attirer l’attention de qui de raison.
Le synode vaudois aciuel, celte
auguste assemblée qu'on n’appelle
pas « vénérable » pour rien, ne voudra probablement pas abdiquer en
faveur d’un successeur triennal, à
origine hybride et à réu.ssite problématique. Il paraît donc vraisemblable que le synode vaudois se
réunira annuellement clans la Maison
Vaudoise pendant de longues années encore.
S’il devait en être ainsi, il serait
poiirtaut urgent d’aviser à la question des synodes trop pressés. Actueltement le synode commence ses
délibérations le mardi malin et les
termine le vendredi à midi, ce qui
donne quatre séances du malin de
cinq heures, et trois de l’a prés--midi
de quatre heure.s. Tolah Irente-deux
heures de séances, dont il faut "retrancher une interruption pour prendre l’air au milieu (le chaque séance,
et toute l’après-midi du jeudi, réservée aux délégations étrangères.
Tout cela fait cinq heures au moins.
Il ne reste doue que vingt-sept
heures disponibles pour le travail,
ce qui est manifestement insuffisant.
Autrefois, quand la mission vaudoise ne s’étendait qu’aux petits
Etals-Sardes, il était possible aux
pasteurs d’arriver le lumli et de
rentrer chez eux le samedi; ils
n’avaient donc pas à se faire remplacer même pour un dimanche.
Mais aujourd’imi ils arrivent des
quatre coins de la grande Italie, et
ils ne peuvent guère éviter^— excepté une partie de ceux de la^
Haute Italie, — de perdre, non un,
mais deu)i dimanches, et, cela étant,
quel inconvénient y aurait-il à pro
longer la session de quelques jours
à la faire durer, par exemple, jusqu’au mercredi, ou même au jeudi
s’il le fallait, de la semaine suivante?
Les pashîurs éloignés ne perdraient
pas un dimanche de plu.s, les plu® ,
rapprochés en perdraient un, il est
vrai, mais F inconvénient ne se- ;
rait probablement pas insurmontable j
poui- eux, puisque, même au double, |
il ne l’est pas pour leurs collègues, j
Quant aux avantages de ceUej
innovation facile, ils ne seraieritl
certes pas à dédaigner. Ou part de 4
tous les points de l’Italie pour asv|
sister au synode; on se résigne é j
dépenser des sommes rondelettes '
en frais de voyage, et ne serail-ü '
pas nalurel, dans ces condition.s, de^jj
justifier ces sacrifices en consacrant '
à la session le temps néces.saire
pour - qu’elle soit complète et sérieuse ? Que de fois on entend dir®
autour de la Maison Vaudoi.se, è.
propos de questions urgentes: Eb!
.sans doute, s’il était possible de
traiter telle question, ce serait trèsbien, mais il n’y mira pas Je temps’i \
et quand une proposition, mênn®
imporlanle,' est faite au synode, trop
souvent elle est renvoyée, parce qu®
la clôture inexorable du vendredi
arrive, et il n’y a pas le temps.
Je termine par une simple question; un pareil état de choses est-i',j
digue du synode vaudois? , j
VI. Le vote des feinnies.
En lisant le litre de ce deruiei’j
article de ma série, cTéjà trop lon- j
gue, on sera, peut être, tisnlé ,
dire: Jn eauda venenum. Aussi j®‘
n’ignore pas que la question du :
vole des femmes est épineuse ei;
apte à provoquer des discussiouf'y
On aurait tort cependant d'avoh’
des craintes dans les limites où j®
vais me faire l’avocat de l’émancipation ecclésiastique des femmes.
l.a Commission de la Gousiitulio'“'
a train une velléité de proposer
vole des femmes, mais seuleracn
pour cèrtaines catégories de celle®'
5
- 245
R'
ci et pour les élections de pasteurs.
Celte dernière re.striction ne mérite guère d’être combattue. Si le
vole de la femme vaut celui de
l'homme pour l’élection d'un pasteur^
qui est la délibération la plus importante qu’une assemblée d’église
puisse être appelée à prendre, on
m’accordera qu’il ne saurait avoir
une valeur moindre pour celle d’un
diacre. Qui fait le plus peut faire
le moins. Du reste, le.s églises de
l’évangélisation n’éli.sent pas leurs
pasteurs, et il n’est pas probable
qu’elles puissent le faire pour quelque temps encore. L’introduction dans
la nouvelle constitution, ou dans un
Organamenio modifié, du droit restreint en question ne poun ait donc
être à leurs yeux qu’une mauvaise
plaisanlerie.
Mais la question des catégories,
la restriction dp droit de voter aux
femmes qu’on nous désigne comme
chefs de famille, est autrement pél'illeuse. Les veuves, les femmes
mariées à des hommes étrangers à
l’Eglise et le.s demoiselles indépendantes, seraient seules éleclrices.
Toutes les autres .seraient privées
de leurs droits. Quelle justice y
aurait-il dans une telle distinction ?
Et ne voit-on pas que ce serait
créer â plaisir des écoles de jalousie dans toutes les églises et
même dans toutes les familles?
Mais il y a plus. Les restrictions
dont on nous parle auraient souvent
pour eiï’et de faire perdre à de.s
électrices les droits qmelle.s auraient
déjà exercés, La veuve et la demoiselle indépendante n’auraient qu'à
se marier, et la femme de l’homme
étranger à l’Eglise n’aurait qu’à voir
son mari en devenir membre, pour
cesser d’être électrices. Or, je pense
qu’on ne me contestera pas ce principe, qu’une loi qui peut,avoir pour
eltet de détruire des positions acquises est nécessairement basée sur
une donnée faus.se.
J’en conclus que. pour êire à la fois
juste et logique, il tout refuser le
vote aux femmes entièrement, ou le
leur accorder à toutes indistinctement et au même litre qu’aux
hommes.
Les arguments ne manquent pas
en faveur de ce dentier parti. En
voici quelques uns:
d. Il est impossible de signaler
une bonne raison contre l’admission
des femmes au vole dans les assemblées, sans pouvoir y prendre
la parole, et sans être éligibles aux
charges ecclésiastiques; il est facile,
au contraire, d’énumérer les avantages qui en découleraient;
2. Nos assemblées d’église sont
difficiles 5 réunir en nombre.
L’admission des femmes au vote
doublerait presque partout le nombre des membres votants, ce qui
faciliterait singulièrement lès choses,
et il est probable qu’elles assisteraient volontiers aux séances, plus
volontiers que les bommt'sj
3. La femme, nàorlifiée inconsciemment par r infériorité de sa
position dans l’église, ne saurait
être portée actuellement à encourager les hommes de sa famille à
prendre paî t aux assemblées, tandis
que, si elle était émancipée ecclésiastiquement, sa puissante influence
s’exercerait immédiatepaent dans le
sens opposé. Il y a là un effet
psychologique certain;
4. Si la femmes est parvenue,
sans que cela donne lieu au moindre
inconvénient,'à exercer une influence
énorme sur l'opinion publique par
la plume, pourquoi n’en ferait-elle
pas autant; par lé vute?
5. Ce n'est pas seulement chez
nous, ni dans le domaine ecclésiastique exclusivement, c’est partout
ei dans tous les domaines de l’activité sociale que se pose aujourd’hui
le problème de l’égalité morale de
l’homme et de la femme, et des
droits que celle-ci pourrait exercer
.sans se départir du rôle de compagne modeste de l’homme qui lui
est assigné par le cbristianisme: Or,
l’Eglise %iiii.Éeiise est la plus an-
6
J
246
cienne ries églises évangéliques; elle
devrait donc avoir plus d’expérience
que toutes les autres; et puisque
l’expérience est, après la Révélation,
la grande maîtresse à laquelle l’humanité doit ses progrès moraux,
l’Eglise VaudoisB devrait être la
plus progressiste de toutes. Il lui
reviendrait, en conséquence, semble-t-il, d'êire la première en Europe à mettre en pratique un principe i n con tes ta ble m en l bon, con forme
à l’esprit moderne, et qui n’est
nullement contraire aux enseignements de la Sainte Ecriture. Cette
conclusion s’impose d’autant plus
que l'application de ce principe dans
nos églises serait d’une utilité pratique indiscutable.
On me pei metlra donc, peut-être,
d’exprimer le yœu que dans la nouvelle constitution, et en attendant
celle-ci, dans un Organamento modifié, les femmes, toutes les femmes,
soient admi.ses au vote dans les
assemblées d’église au même titre
que les hommes.
F. H.
CHRONIQUE VAUDOISE
Visite d*amis éti'aiig;ers.
On annonce la visite de M. Fielden
Thorp de York et tía M, Ru fus P.
King de la Caroline Septentrionale,
tous deux appartenant à la Société
des Amis. Ils désirent passer quelques jours dans les deux Vallées
comme ambassadeurs de Christ. M.
Thorp est connu de bon nombre
de nos lecteurs puisqu’il a visité
notre pays, il y a quelques années,
M. King nous est représenté comme
un fidèle serviteur de Christ, comme
un prédicateur habile quoique fort
simple, n’ayant pas joui des avantages de l’éducation pendant sa jeupesse et son enfance s’étant passée
dans une extrême pauvreté. Ces
frères commenceront leur travail
parmi nous Dimanche 4 Août, au
culte de 11 h. à S. Laurent, dans
l’après-midi à 4 h. iis parleront au
Ciabas et le soir à 8 b. dans la salle
du Synode, à la Tour.
Nous pfion.s instamment les pasv;
leurs des deux Vallées qui voudraient
faire bénéficier leurs paroisses du
ministère de nos amis de bien vou- ;
loir se mettre tout de suite en cor- 1
respondance aves M. J. P. Pons en
indiquant le jour où la visite de
ces messieurs serait désirée.
D’une manière générale on peulj
prévoir que la semaine du 4 au lOj
Août pourra être passée par euX;
dans le Val Pélis, et l’autre du 11au 18 Août dans lé Val S. Martin, j
Féie du 15 Août.
Elle aura lieu sous les beaux
châtaigners qui s’élèvent derrière
l’école du quartier de l’Envers, (L®
Tour). Les personnes de la 'Toui'>;
Angrogne, S. Jean, ayant une bonne
voix et désireuses de concourir à la
bonne réussite de la fête sont priées
de se trouver aux exercices qu|, ^
auront lieu les Dimanches 28 Juillet,
4 et 11 Août, à 3 h. (une heure
avant le culte) au Ciabas.
GÊNES. M. J. D. Turin nous prie ^
de dire à ses amis que sa nouvelle i
adresse à Gênes est Via Carlo Al'?
berto 55, Interne 5,
NOUVELLES DU ZAMBEZE
Les courriers se font plus fréquents
et continuent à accuser dans celte^
œuvre de foi un progrès lent maiS'^
sûr. A Loatile, quoique le roi ait';
actuellement des préoccupations de ;
soi-disant dignité personnelle qui)
l’éloignent quelque peu de l’évangile,,
néanmoins l’école, et les cultes sur- ’
tout, sont assez fréquentés. A Pâque-"'
il y a eu 450 auditeurs. De temp®
en temps une âme se déclare convertie; quelquesTuns. le font paf
imitation, mais les troupeaux àe
7
- 247
Loatile et Séfoula comptent quand
^ême de nombreuses âmes décii fiées à servir J. C. au prix des plus
> Ri'ands sacrifices. Mais la santé de
i Coillard était pour M. et M.me
Ad, Jalla l’objet de vives inquiétudes
de prières ardentes auxquelles
ils désirent voir se joindre leurs
®mis des Vallées. Les dernières
Nouvelles étaient du 15 Avril.
A Kazoungoula, le 6 Mai, Dieu
Accordait à M. et M.ma L. Jalla un
^ fils, Guido. Tandis que mère et
J durant se portaient à merveille, M.
P J^alla était tenu à plat de lit par la
‘lèvre avec une violence telle qu’il
fie l’avait pas ressentie depuis longtemps. Là aussi l’œuvre continuait
les encourager; le 8 Mai, ils
Avaient 111 catéchumènes, tous aflultes sauf une quinzaine. Litia
fiontinue à être en exemple à tous
Par son sérieux; sa connaissance et
®en témoignage fidèle et zélé.
On ne savait encore rien de M. M.
Davit et Boiteux,
Revue Politique
ITALIE. — La Chambre des déPatès a abordé le bilan du ministère
l’instruction publique. I,e Ministre
baccelli a des projets de réforme
ilar toute la ligne: autonomie des
niversités, modifications radicales
ans l’enseignement donné dans les
Idoles secondaires, dépendance des
' ®coles élémentaii’es de l’Etat.
, Un disastre maritime s’est produit
® l’extrémité occidentale du golfe
la Spezia, à la suite de la colli*fan de YOrtigia et du Maria P. Ce
"arnier chargé d’émigrants a sombré,
Jf^traînant dans une mort horrible
personnes.
^ Le Roi a décoré de la grand’ croix
P® S. Maurice et Lazare le Sous-sefètaire-d’état pour l’intérieur, Galli,
ï’but danger d’une attaque im
médiate de la part de Ménélik
semble être écarté.
X
ANGIiETERRE. ~ Les nouvelles
élections politiques ont été une
grande victoire pour le pai'li con*
servateur.
Les Anglais viennent de nous
rendre un grand service en interceptant un convoi d’armes destinées
à Menetik.
X X ,
BULGARIE. - StamboulolT, l’bomme d’Etat qui s’est toujours eflorcé
de soustraire son pays à l’influence
de la Russie est mort assassiné. La
Bulgarie est le champ dû se livrent
une bataille furieuse et continuelle
les diplomaties russe et autrichienne,
ün ne l’a jamais si bien vu que le
jour de l’ensèvelissemeiit de Stamboulotr. La famille de celui-ci a jepoussé outrageusement les condoléances du Prince Ferdinand.
X
RUSSIE, Le langage ‘ de la
presse Russe est très âpre à l’égard
de l’Italie. C’est que si la fusion
entre les églises des deux pays est
un fait accompli, le Tzar devient le
chef spirituel des Abys.sifis.
Coowsi per Borse iel Collep Valtee
Borsa Campbell Minox^e.
per gli allievi valdesi regolarmente
promossi ih 5" anno.
BIBBIA. Geografia della Palestina
al tempo di Gfisto.
ITALIANO. La Gerusalemme liberata; con lo stùdio a merhoria di
non meno di trenta ottave.
STORIA. L’Egitto.
LATINO. Catilinana di Sallustio. I
' 30 primi capitoli. — Traduzione.
L’uso dell'«infinito».
8
248 —
ARITMETICA RAZIONALE. Le proporzioni.
Borsa Burgess
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compresi i licenziati.
BIBBIA. DaU’uscila di Egitto alla
morte di Mosè.
STORIA. Dalla battaglia di Novara
all’annessione della Lombardia.
LATINO. Georgiche. Libro IV. Versione. — Metrica. — Studio a
memoria di un centinaio di versi.
GRECO. Anabasi. Libro II. I quattro
primi capitoli. Analisi dei verbi
contenutivi.
MATEMATICA; Potenze e radici.
Borsa Campbell Maggiore
per gli alunni valdesi regolarmente
promossi al settimo anno.
BIBBIA. Biografia dei quattro evangelisti e traduzione dei 10 primi
capitoli di S. Luca
ITALIANO. Giuseppe Giusti.
LATINO. Orazio. Secondo libro delle
Epistole. — Traduzione e Gom-,
mento.
FRANCESE. Racine, Biographie.—
Borace, Polyeucte, le Cid, Cinna.
FISICA. Statica.
Torre Pellìce, 15 Luglio 1895.
G. P. PoNS, Moderatore.
ISTITUTI OSPITALIERI VALDESI
Avviso di Concorso.
Col 1° Ottobre p. v. sarà vacante
la Borsa Giacomo Pellegrino di lire
Mille — destinata ai giovani « Vaidesi » aspiranti alla carriera di medico-cliiiurgo, di farmacista, o di
notaio, i quali assumano l’impegno
morale di esercitare nelle Valli Vaidesi, se vi è un posto vacante.
Il Concorso è aperto alle seguenti
condizioni: 1“ 11 Concorso si farà
per titoli 0 per esami fra concorrenti « già in possesso della licenza
liceale o di certificati equipollenti
che permettano l’iscrizione in una
delle facoltà universitarie suddette »■
(Art. 3“ del Reg. Modif. dal Sinodo
1893). 2® L’epoca del concorso è fin
d’or a fissata alla seconda quindicina
di Ottobre ; ulteriore avviso farà
conoscere la data precisa.
Le domande (su carta semplice)
corredate dai certificati e titoli che
del caso, dovranno spedirsi, prima
del 15 ottobre p. v., al Presidente
della Commissione. A chi ne farà
richiesta sarà spedito il Regolamento
della Borsa medesima.
Torre PelUce, addi IO Luglio 1895.
Giovanni Maggiobe, Presidente.
Abonnements payés pour 1895:
M.M. Alex. Genre, Bouvil; J. P.
Peyronel, Riclaret; H. Guigou, Fayé;
De Stampe, Danemark; Becker, Metz.
TORRE PELLICE
Á
Le soussigné, propriétaire de
r « Albergo Piemonte », avertit sa ■*
clientèle qu’il vient d’agrandir et de
remettre à neuf le dit établissement.
Pension à frs, 4,50 par jour
chambre comprise.
Arrangement pour familles.
Daniel Pasquet.
J. P. Malan, ,Gérant
Torre Pellice — Imprimerie Alpina