1
Cinquante<csixième aanéa.
,.M,r le chev. B. Léger, pasteur
- POMARBTT
'évrier 1920
N. 6
i.
t
fd
Ih
t/3
iO
<
o
a
■%
Ìh
<
05
P
o
u
.W
fH
O
CJ
Ph
L
. t-rs s ;ì i
DES VALLËES
PARAISSANT CHAQUE VENDREDI
PRIX D’ABONNEMENT: J»ar an Pour 6 moia
Vallées Vaudoises ..................L. 4,— 2,50
Italie (en dehors des Vallées) et Colonies » 5,— 3,—
Etranger ........................... » 8.— 4,50
Plusieurs abonnements à la même adresse » 7,—
Etats-Unis d'Amérique .... . i doll. % doll.
Allemagne, Autriche-Hongrie, Belgique, Brésil, Danemark,
Egypte. Hollande, Suède, Suisse, par abonnement Postal
selon Accord de Vienne, par an: L. 5,—.
On s’abonne; à Torre Pellice au bureau d’administration de VEçho
à l’Imprimerie Alpine; dans toutes les paroisses, chez MM.
les Pasteurs.
L’abonnement se paye d’avance.
S’adresser pour la Rédaction à M. David BoSio, pasteur,
Torre Pellice
et pour l’Administration au Bureau du journal (Imprimerie
Alpine - Torre Pellice).________^
Pour toutes les annonces s’adresser au Bureau du journal.
Tout changement d’adresse coûte 30 centimes, sauf ceux du
commencement de l’année.
Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables... dignes de louange, occupent vos pensées. (Phil. . )
n
0
S
►d
H
W
1
o
o
c
SJ
>
2:
H
>
<
M
O
r
SJ
o
C/3
H
PJ
SOMMAIRE: Dieu des martyrs - Dieu de
nos pères ! — A propos des noms de
famille — « La loro ofîerta « — Pour nos
« hirondelles » romaines — Pour nos
UnionsChrétiennes de J eunesGens — Chronique vaudoise — Chronique politique,
Dieu des martyrs
Dieu de nos pères!
' Chaque matin nos enfants en se réveillant comptent les jours... « encore trois, encore deux et puis c’est le 17 Février »,
lés parents sourient ; eux aussi l’aiment notre
belle fête Vaudoise.
Pour l’historien le 17 Février n’est que la
date de l’émancipatidn des Vaudois; pour
nous c’est quelque chose de bien plus grand :
c’est le jour qui nous fait penser à notre
histoire glorieuse; c’est le jour dans lequel
nous commémorons tous nos martyrs et nos
héros et nous sentons la beauté du nom Vaudois que nos pères nous ont transmis avec
le souvenir de leur foi et de leur force.
Mardi prochain le Vaudois à l’étranger
tournera ses pensées et son cœur vers ses
montagnes qu’il n’a jamais tellement aimées
cbmme depuis qu’il a dû'les laisser ; et nous
qui avons le privilège dé vivre au pied du
Vandalin ou de l’Infemet ou du GrandTruc
ou de l’Eiminal au milieu de nos enfants et
des drapeaux flottant au vent, nous répéterons une fois de plus : Malheur à moi si je
vous oublie, ô mes Vallées ! Malheur à moi
si je foule aux pieds les inspirations et les
leçons qui me viennent de votre histoire !
*
^ *
Mais malheur à moi, surtout, si je ne
Dronbnçais qu’avec les lèvres et sans que
mon cœur vibre à ces paroles là prière de
notre cantique du 17 Février:
‘Dieu des martyrs - Dieu de nos pères...
...Ne nous laisse jamais ¡aèandonüer la foi !
Ils me renieraient mes pères si le Dieuqui fut leur force et leur espérance n’était
rien pour moi.
Ils me mépriseraient, s’ils m’entendaient
traiter d’illusions la grande foi qui les soutint au milieu de difflcultés et de dangers
sans nombre.
Ils flétriraient ma petite misère orgueilleuse et impure, si j’osais nier le Dieu qui
fut leur vie.
Ah ! pauvre âme, qui crois parfois d’être
intelligente et très moderne en négligeant
ton Dieu, en négligeant son service, en traitant légèrement les Saintes Ecritures et en
considérant d’un air de supériorité tes freres
qui croient et qui célèbrent Dieu au temple
et chez eux, demande-toi, avant que le 17
Février arrive, si tu as encore le droit de
chanter avec ton peuple:
Dieu des martyrs - Dieu de nos pères !
* ■
* *
Mais, Dieu merci, le noipbre des Vaudois
dégénérés n’est pas nombreux. Malgré ses
infidélités la grande majorité de notre peuple aime son Dieu, a une foi qui pourrait
être bien plus fortê, mais qui toutefois brille
encore.
Mes frères, que ce 17 Février soit pour
nous un jour de grâce et de bénédictions
qui fortifie en nous la volonté de mieux connaître et de mieux servir notre Dieu.
Que la foi qui anima nos pères, rendit
leur œuvre immortelle et fut à travers les
siècles le ciment qui unit notre peuple,
puisse revivre en nous chaque jour plus forte
plus belle et plus active.
Que nos pères ne puissent jamais avoir
honte de leurs fils ! Que le Dieu des martyrs,
le Dieu de nos pères soit notre Dieu !
A PROPOS DES NOMS DE FAMILLE.
Répondant aux observations publiées par
M. le prof. Bosio dans L’Echo « à propos
d'un y », M. Guido Revel nous adresse de Milan une lettre dont voici la partie essentielle:
« .,,L’y dans le nom d’Henri en français
est toléré et nous le trouvons dans plusieurs
livres qui ne sont pas des romans, dans lesquels les personnages pourraient être empruntés aux Anglais. Et si l’on prétend que
chaque prénom suive sa tradition ancienne
et que l’on écrive Henri, Barthélemi, etc
avec plus de raison encore, il me semble, on
peut prétendre que les noms de famille restent intacts et ne soient pas métamorphosés. Comment expliquer, par exemple, que
les jeunes Messieurs Beux, Chauvie, Long,
Grill, Rostan, etc., soient devenus plus tard
del Bosio, Calvino, Griglio, Grilli, Rostagno,
etc. ? De quel droit, s’il vous plaît, et à la
suite de quel décret ? —^ Si l’on ne peut tolérer que l’on transforme Bobi en Boby et
Pral en Praly,, parce que l’on veut « garder
l’ancienne simplicité vaudoise », à plus forte
raison il aurait fallu que les conservateurs
maintinssent intacts leur^noms de famille
vaudois et ne devinssent pas subitement
des Bosio, et des Calvino, —■ noms qui ne
sauraient se retrouver dans les chroniques
de « l’ancienne simplicité vaudoise ».
Guido Revel.
Nous avons passé la lettre de M. Revel à
M. le prof. Bosio et voici sa réponse:
« Je ne crois pas devoir revenir sur la question de l’y dont on gratifie certains prénoms
et certains noms de lieux. Mais la question
des noms de famille vaudois, débattue déjà
dans VAvvisatore Alpino en 1899, mérite
plus d’attention.
A part quelques noms privilégiés restés
presque invariables, la plupart des noms de
famille des Vallées (M. le prof. Al. Vinay
a publié en 1893 une liste de 1290 noms, relative aux seuls exilés de 1698-99) ont passé,
dans le cours des siècles, par quatre formes
plus ou moins différentes : la forme latine
qui est la plus ancienne, la forme du patois
vaudois, la forme italienne et la forme française.
Par esemple, le nom de famille que je
* porte et dont j’ai adopté depuis plus de cinquante ans la forme italienne, se trouve déjà,
en 1280, à S. Germain, sous sa forme latine
Bosius. Du latin Bosius est venu le patois
Biios (on trouve à Pramol le village des
Büos), l’italien Bosio, assez répandu en Piémont, en Lombardie et dans les Grisons, et
enfin le français Be.us. Et cela, non pas d une
manière capricieuse, mais en vertu des lois
ordinaires de formation des langues néolatines. Le latin locus, par ex., donne le patois
lüoc, l’italien luogo et loco, le français lieu ;
focus donne füoe, fuoco et foco, feu; focus
donne giüoc, gioco, jeu.
Il en est résulté que les documents latins
donnent les noms de famille dans leur forme
latine; les documents patois conservent la
forme romane. A vrai dire, les noms propres
sont rares dans les anciens écrits vaudois,
mais leur forme s’est conservée intacte dans
les noms de villages ou d’autres localités.
Celui ou ceux qui se donneraient la peine
de dresser la liste complète des localités petites ou grandes des Vallées portant des
noms de famille, mériteraient une médaille
de la part de la Société d’Histoire Vaudoise.
La forme italienne des noms se trouve
dans les documents italiens : instruments divers cadastres, rôles des impôts, citations,
i decrets de bannissement, d’emprisonnement,
de confiscation, liste de prisonniers, etc.
Sans doute, il y a de la variété dans la
manière d’écrire ces noms. Aitisi, dans la
liste des prisonniers Vaudois envoyés à Carmagnola en 1686 et publiée par M. Art. Pascal dans le dernier Bulletin de la Société
d’Histoire Vaudoise, je trouve le nom Bosio
sous la forme féminine Bosia et encore sous
celle de Bossio et même de Boyso ; Balmas
Sous les formes Balmasso, Balmass, Balmazzo; le nom Chiavia (patois Ciauvia) est
écrit Chialvia, Cauvia, Chauvie; Fruscia
est écrit aussi Fracia, Fraccia, Frassia, Frache; Fornerone, Forneirone, Forneyrone,
Fornirone; Jahier se trouve écrit Jayer, Giayero et Giaiero, et ainsi pour beaucoup
d’autres.
Quant à la forme française des noms de
famille, à part les noms venus apparemment
de l’autre côté des Alpes (Bouvier, Bonnet^
Berger, Bouchard...), elle n’est devenue
commune qu’après la peste de 1630 qui a
généralisé l’usage du français aux Vallées.
Les pasteurs étrangers ont tâché de rendre
dans les registres paroissiaux rédigés en
français, la prononciation de noms qui ne
leur étaient pas familiers, et chacun l’a fait
à sa manière. Cela explique la grande variété
d’orthographe des noms de famille, variété
qui s’est perpétuée, même avec les pasteurs
vaudois, jusqu’à notre époque.
Les registres paroissiaux d’avant l’exil
ont été détruits, mais ceux d’après la Rentrée offrent à chaque page des exemples des
variations de l’orthographe des noms sous
leur forme française. Dans les archives paroissiales de S. Germain, par ex., le nom
Beus se trouve écrit aussi Beux, ou encore
Beuss, ou même Beuls, et Beulx. Le nom
Bounous revêt les formes de Bonous, Bonnous, Bounoux et Bonnoux. Le nom Gilles
offre encore plus de variété ; Gylles,
Gille, Gilli, Gilly, Gily, Gylli, Gyli, Gylly.
Il serait facile de multiplier les exemples.
*
* *
Les lois actuelles n’autorisent plus une
telle variabilité dans les noms de famille.
Elles exigent avec raison plus de fixité 1
Mais de tous les faits dûment constatés que
je viens d’exposer, il résulte en premier lieu
que les noms de famille restés « intacts » à
travers quatre langues se comptent sur les
doigts, si tant est qu’il y en ait.
Il résulte, en second lieu, que ceux qui
écrivent aujourd’hui leur nom sous une forme plutôt que sous une autre (Rostagno,
Rostan, Rostaing, Rostain; Grill, Griglio,
Grilli; Long, Longo; Rivoira, Rivoir, etc.)
ne « métamorphosent » nullement leurs noms
mais choisissent tout simplement, entre les
formes différentes qu’a revêtues leur nom
à travers l’histoire, celle qu’ils jugent préférable. En présence de deux ou même trois
formes parallèles consignées dans des documents aussi officiels les uns que les autres,
plusieurs ont donné la préférence à la forme
italienne de leur nom. Faut-il les blâmer?
Je ne le pense pas. Ils ont évité, par là, à
leurs concitoyens la tentation de les considérer comme des étrangers ou de les faire
passer pour tels ; ils leur ont facilité la prp,nonciation du nom de famille, et ils ont renoué avec la tradition vaudoise plus ancienne. Dans ce cas, comme dans bien d’autres, le plus « conservateur » n’est pas celui
qu’on pense.
Quant à mon vieil ami Calvino, comme le
nom qu’il affectionne s’écarte un peu de la
forme italienne ordinaire (Chiavia), il a obtenu un décret royal l’autorisant à porter le
nom Calvino-Chauvie. Il est donc, lui aussi,
parfaitement en règle.- , H. Bosio.
«LA LORO OFFERT A ».
Nous présentons aujourd’hui aux lecteurs
de VEcho des Vallées une récente publication de la « Federazione Italiana degli Studenti per la Cultura Religiosa » qui a réuni
sous le titre « La loro oÿerta » les expressions
d’amitié, d’admiration et de regret de nos
Etudiants et des amis de la Fédération envers ceux qu’ils ont vu tomber héroïquement l’un après l’autre, pendant ces longues années de guerre.
Le magnifique volume d’environ 300 pages est un recueil de biographies, de lettres,
de souvenirs et de nobles pensées sur ceux
qui ont fait le sacrifice de leur vie à la Patrie
et à l’Idéal. Le volume s’ouvre par un dis- .
cours du prof. Macchioro de l’Université de
Naples et se termine par un magnifique chapitre en l’honneur de nos chers morts écrit
par le prof. Mario Falchi, président de la
« Federazione Italiana degli Studenti ».
Une centaine de pages sont dédiées aux
membres des Associations d’Etudiants de
Torre Pellice « La Balziglia » et « La Pra
del Tomo » et dans ces pages se reflètent la
sympathie et le regret qui entourent le souvenir de ceux qui ne sont plus mais qui vi-
2
VTont toujours dans nos cœurs: Emile Long,
Jean Vigne, Humbert Cocorda, Arturo Aprosio, Emile Besson, Henri Lantaret, François
Coïsson, Théophile Pons, Louis Long, CharUs Arnoulet, Samuel Mathieu, Charles Aübiaud et Carlo Ribet.
Ils sont tous là — évoqués par de touchantes et sincères paroles qui témoignent
spontanément et simplement, la profonde
et fraternelle amitié qui les unissait à ceux
qui, comme le capitaine Giulio Martinat, le
prof. Jean Jalla, M.lle Marie Robert, les étudiants Guido Vinay, Teofilo Pons, Giovanni
Miegge, l’avocat Cesare Gay, le notaire Umt»rto Pellegrini, le prof. Alberto Sibille, le
pasteur Lévi Tron, ont eu le privilège de les
connaître et de les aimer et ont voulu, une
fois encore, rendre honneur à leur souvenir.
Le volume, que tous nos Vaudoio apprécieront sans doute beaucoup, sera immédiatement expédié à tous ceux qui enverront
une cartolina-vaglia de L. 4 au secrétaire
général de la Fédération d’Etudiants, avocat Cesare Gay - Via Roma, 373 - Napoli,
ou au secrétaire de la « Pra dei Torno », étudiant Guido Rivoir, Torre Pellice.
A. R.
Pot nos “ birooHs „ rooiies.
Cette année la réunion de Noël des jeunes
filles vaudoises vivant à Rome a dû être
retardée mais la petite fête a également bien
réussi dans sa simple et fraternelle cordialité.
C’est Dimanche 25 Janvier que nos jeunes
amies ont été invitées dans le salon de M.me
Simeoni, à Via 3 Novembre, 107, où elles se
sont rencontrées avec les jeunes Suissesses
auxquelles nous avions étendu notre invitation. Ces demoiselles sont, pour ta plupart, employées dans des familles ou dans
des bureaux. Elles parlent toutes le français et sont heureuses de se trouver à nos
réunions et de chanter avec nous nos cantiques.
Toutes ont répondu avec plaisir à notre
invitation et la grande salle s’est facilement
remplie. Les « Amies de la Jeune Fille »
avaient été priées d’assister à la réunion.
M .me Fatio s’est spécialement occupée des
Suissesses, ses compatriotes; M.me Prochet
a distribué aux jeunes filles des calendriers
illustrés en leur souhaitant une bonne année, et après une conversation très animée
sous le petit arbre brillant de lumières, on
a chanté des cantiques également connus
des vaudoises et des Suissesses.
La table à thé, très appétissante et bien
garnie de gâteaux, a servi à grouper les invitées et à clore très agréablement la jolie
petite fête à laquelle étaient présentes M.lles:
Marguerite Frache, Marie Bertalot, Susette
Geymonat, Marie Coïsson, Berthe PeUenc,
Henriette Beux, Marguerite Bertalot, Marie
Constantin, Constance Michelin, Mélanie
Rostan, Rachel Constantin, Adelina Vinçon, Catherine Léger, Elisa Giraud, Elmire
Odin, Elena Rostan, Alice Roman, Lina
Mondon, Madeleine Favat, Louise Bertoche,
Evangéline Rivoir, Anna Vicino, Fanny Forneron, M.me Burtzi. Nadine.
Poor 00s UoioDS CMieooes de Jeooes Goes.
Depuis l’année passée nos Unions Chrétiennes de Jeunes Gens se reconstituent et se
réorganisent peu à peu dans toute Italie, dans
le but de coopérer à l’avancement du Règne
de Dieu dans notre patrie, s’inspirant aux
paroles, aux œuvres, à la personne de Jésus.
Ce mouvement a été provoqué et fortement
encouragé par le Comité National des U. C.
de J. G., dans la persuasion que toute propagande pour la vie chrétienne ne peut
qu’être renforcée par l’organisation des énergies isolées; et que l’union de la jeunesse
pour le bien, avec tout son enthousiasme et
toute sa vigueur, ne peut que donner un
nouvel essor à l’activité de nos églises et
de nos populations.
Dans plusieurs de nos paroisses lefe Unions
Chrétiennes de Jeunes Gens se sont reconstituées et ont recômmencé leur œuvre bienfaisante. Le Comité National, en leur envoyant ses salutations fraternelles, et tout
en adressant à la jeunesse de chacune de nos
paroisses la chaude invitation de s’orgimiser
pour le bien de leur prochain, prie tous les
groupes déjà constitués de tenir compte dans
la formation de leurs programmes des deux
propositions suivantes qui sont la base de
l’activité unioniste:
Avant tout, chaque Union Chrétienne devrait établir comme centre de son programme le développement d’une activité pour le
bien des autres, laquelle, par le sacrifice
personnel des membres de l’Union, soit utile
au relèvement et au progrès moral et spirituel du milieu. Nous sommes profondément
persuadés, par notre propre expérience, que
nos Unions ne pourront être florissantes,
qu’à la seule condition de se donner à une
œuvre de relèvement ou de reconstitution
sociale. Les misères qui nous entourent sont
infinies: et toute Union, pour modeste
qu’elle soit, peut y venir en aide par son
activité chrétienne.
En second lieu, toutes les Unions Chrétiennes devraient donner leur pleine adhésion à la Fédération Nationale, de laquelle
dépend notre Comité National, dans le but
de former un puissant faisceau de forces juvéniles alliées pour le bien. De l’union vient
la force. Et de la cordiale et fraternelle entente commune ne peuvent ressortir que de
profonds avantages, par l’échange des expériences, des encouragements, des conseils
pratiques, par l’impulsion qui vient à son
propre travail du travail d’autrui, par l’esprit de coopération, qui dérive d’une alliance
effective. •
Le Comité National a décidé d’établir deux
moyens pour resserrer les liens fraternels
entre les Unions Chrétiennes de notre patrie.
Avant tout, il publie chaque mois une feuille
intitulée « A Raccolta », qui, en portant les
correspondances et les nouvelles des Unions,
traite de tous les sujets se rattachant à
leurs programmes pratiques, les examine,
les discute et forme le vrai trait d’union entre les groupes juvéniles italiens. D’autre
part, le Comité, dans sa dernière séance, a
décidé de convoquer enfin le Congrès National des Unions Chrétiennes de Jeunes
Gens, qui sera la grande assemblée des représentants de toute la jeunesse évangélique
italienne, réunis pour délibérer sur les directions générales de leur activité chrétienne. Ce Congrès aura lieu à Venise probablement dans le courant du mois de juillet prochain. Et la jeunesse de nos Vallées
devrait y être largement représentée et y
porter le contribut de ses expériences pour
l’œuvre à venir.
L’organisation du Congrès, comme aussi la
redaction du journal « A Raccolta » a été confiée à M. le prof. Attilio Jalla, secrétaire du
Comité National (Torre Pellice), auquel il
faut s’adresser pour avoir des renseignements plus précis sur ces sujets.
Le Comité National des U. C. D. J. G.
CHRONIQUE VAUDOISE.
FIorcncc.Dans le courant du mois dernier,
les voleurs pénétrèrent pendant la nuit dans
la Libreria Claudiana de Florence. Les malheiureux ne trouvèrent pas ce qu’ils y cherchaient; üs ne virent autour d’eux que des
livres évangéliques... et s’en allèrent sans
les toucher.
Mais après leur départ savez-vous ce qui
arriva? Vu que la porte de la Libreria avait
été forcée et qu’il n’y avait pas de serrurier
disponible à cette heure de la nuit, nos étudiants de Théologie montèrent bravement
la garde à la porte jusqu’au matin. A 8 h.,
frais comme s’ils avaient dormi paisiblement,
ils se remettaient à leurs verbes hébreux.
La Tour. Dimanche après-midi ses
parents et amis accompagnaient au cime-, ,
tière la dépolie moxteW& 'âe Henri Pasquet,
de p. Ciò. M! le pasteur B. Gardiol'présida
.aux; funérailles. Toute notre sympathie à
la famille affligée.
— La Société d’Histoire Vaudoise vient
de publier l’opuscule du 17 Février dû à la
plume du prof. J. Jalla qui a traité cette année de la période 1598-1630. Tous no^ lecteurs qui voudraient se procurer un ou plusieurs exemplaires de cette brochure, n’ont
qu’à s’adresser au Directeur de L'Echo, en
envoyant soit en timbres soit au moyen
de vaglia la somme de L. 0,20 par esemplane.
—■ Ce fut le prof. Jalla qui nous donna la
conférence d’Histoire Vaudoise Dimanche
passé, en parlant des Vaudois pendant le
i8.me siècle. Quoique son sujet fût très
vaste, M. Jalla trouva le moyen d’ajouter
aux faits principaux, une quantité de ces détails historiques et de ces épisodes dont il
a une connaissance merveilleuse et qui intéressèrent vivement son nombreux auditoire.
— Notre pasteur M. C. A. Tron et sa
Dame sont arrivés à Londres après un bon
voyage. Que Dieu veuille les soutenir et les
bénir dans leur mission !
— Le soir du 17 Février, à 8 heures, à
l’Aula Magna du Collège, il y aura aussi
cette année une soirée à laquelle nous espérons que beaucoup de monde interviendra.
Nos jeunes gens des deux Unions nous donneront des récitations qui seront entremêlées
par des chœurs chantés par la Chorale.
Tout a été arrangé par un Comité pour
que les Vaudois de La Tour puissent avoir
aussi cette année le dîner traditionnel en
commun du 17 Février. Cette agape se tiendra à VHotel de l'Ours; l’on peut se prénoter
chez les Membres du Comité (MM. J. Romano, J. Maggiore, Ch. Decker, B. Chauvie
et E. Eynard, ou bien à l’Hôtel de l’Ours).
L’on prie toutes les personnes qui voudront participer à ce dîner de bien vouloir
^se prénoter dès maintenant. Ceux qui, par
force majeure, ne pourraient pas participer
au dîner, après avoir payé leur cotisation,
pourront être ■ remboursés, s’ils avertiront
le Comité 3 jours avant le 17.
Mas sel. Aux noms de ceux qui souffrirent à cause de l’avalanche du 6 Janvier, il
faut ajouter celui de M. L. Gaydou des
Ajasse dont la maison fut couverte entièrement. « Mais Dieu », nous écrit-on, « a protégé la vieille grand’mère, sa fille et ses deux
enfants qui se trouvaient au moment de la
catastrophe seuls dans leur étable, le pière
étant depuis plus d’un mois à l’hôpital.
Pignerol. La chaire a été successivement
occupée ces trois derniers Dimanche pier M.
le past. ém. Henri Tron, remplaçant aimablement le pasteur indisposé ce jour-là; piar
M. le pasteur Ernest Tron qui a bien voulu
nous adresser la parole la veille même de
son départ pour l’Amérique; et. Dimanche
passé, par M. le missionnaire Louis Jalla
qui a parlé aux petits et aux grands de l’œuvre des Missions; M.me Jalla qui l’accompagnait a intéressé à son tour les jeunes
filles de l’Union Chrétienne sur le même sujet. La collecte que nous avons remise à
M. Jalla en faveur des Missions a produit
L. 10,45 à l’école du Dimanche et L. 5g,55
au culte.
En remerciant encore vivement ces Frères piour leur message et pour le bien qu’ils
nous ont fait, nous demandons à Dieu qu’il
veuille rendre durables et fécondes les impressions reçues.
— ^^ Décès depuis le i.r Janvier: Gardiol Marie (St-Second), 46 ans —■ Veuve Pons
Marie Madeleine née Long (Pignerol), 63 ans
— Pons Antoine (Rivoire), 69 ans —■ Griset
Charles (Pignerol), 57 ans.
Que Dieu veuille consoler les familles affligées et sanctifier leur douleur.
Pomaret. Pour le diner traditionnel
S'
du 17 Février on eaf prié de se prénoter
iÜ’ ''.î
àapres des membres du Comité: MM. Ch.
Grill, ancien Long de ^ivian, ancien Balme
cjîi Clôt de Boulard- ’ ^
Le soir aura lieu une récitation de bienfaisance dans la grande école, préparée par
la Jeunesse de la Paroisse.
Pramol. Nous avons eu Jeudi 5 Février
deux mariages dans la même famille. M.
Henri Ribet des Bouchard épousait M.lie
Alexandrine Beux des Sappiat; et le frère de
M.llé Beux, Jean, épousait M.lle Jacqueline
Long de la Ruà. Que Dieu vous bénisse,
chers époux ; qu’il vous accorde beaucoup
de bonheur et qu’il vous entoure toujours
du sentiment de son Amour et de sa Force.
S. Second. Mercredi 4 Février un
long cortège d’amis et de parents accompagnait au champ du repos la dépouille mortelle de Antoine Pons, originaire de Pral, qui
s’était établi au milieu de nous il y a 16 ans.
Notre frère s’est éteint après une longue
maladie, â l’âge de 63 ans. La famille exprime toute sa reconnaissance aux voisins
pour leur sympathie et leur appui.
Rome. M. Edwin Smith, .secrétaire pour
l’Italie, de la Société Biblique de Londres,
nous envoie le rapport annuel sur l’œuvre de cette Société dans le monde et en
particulier en Italie. Tous ceux qui en désirent un exemplaire n’ont qu’à le demander
à M. Smith (Palazzo Assicurazioni, 25 - Roma) et le rapport leur sera envoyé gratis.
Nous relevons de cet intéressant opuscule
de 18 pages, riche en anecdotes et en observations, qu’il y a eu en Italie pendant
l’année dernière une vente de 9614 Bibles,
17.722 Nouveaux Testaments et 146.552
portions, c’est-à-dire 47 mille volumes plus
que l’année précédente. Nous espérons nous
servir encore de ce rapport pour donner à
nos lecteurs des renseignements sur l’œuvre
de la Société Biblique.
— Notre frère M. Guido Turin, fils de
M. Ferdinand, a été nommé chevalier de la
f
Couronne d’Italie pour son œuvre en faveur
de nos prisonniers de guerre. Nos félicitations.
Saint-Jean. La Commission qui dirige
l’Asile des Vieillards de Saint-Jean et qui
est présidée par M. le pasteur Jean Bonnet,
nous présente son Rapport annuel sur cette
œuvre qui mérite toute notre sympathie et
notre appui moral et matériel. L’année a
été bien difficile pour l’Asile, mais grâce à
Dieu et à boa nombre d’amis dévoués de
cette Institution, les moyens n’ont pas manqué, jusqu’à présent, pour donner le pain ù
quotidien à cette famille de vieillards. Trois
d’entre eux sont entrés pendant l’année dans
l’étemel repos.
La Commission témoigne toute sa reconnaissance à M.me Fernande Gardiol, directrice de l’Asile, au docteur Daniel Turin, qui
continue d’assister gratuitement les malades,
et à tous les donateurs et bienfaiteurs.
—• Pour le 17 Février. Notre fête des enfants qui aura lieu, D. V., le 17 Février, à
ro heures, dans le temple s’annonce bien
promettante.
A midi précis, dans la Salle Albarin, suivra le dîner traditionnel, au prix de 5 frs.
tête, vin non compris.
Prière de s’inscrire auprès de MM. les anciens, ou de M.me Rosine Albarin, avant
Dimanche i comant, à midi.
Pour le soir, à 8 h., dans la Maison Vaudoise, notre Union Chrétienne de Jeunes
Gens prépare une soirée récréative, en vue
de la bienfaisance, qui promet dès aujourd’hui une très bonne réussite.
Turin. Mardi dernier, 10 Février, a en
lieu dans notre temple de Turin, la bénédiction du mariage du modérateur M. Ernesto
Giampiccoli avec M.lle Marguerite Ribet,
fille du chev. Henri Ribet de Turin.
Nous présentons à notre Modérateur et à
sa Dame nos meilleurs vœux de bonheur.
1
m
-m
1 Pi
3
?
r*
L
. '’fyer«-eti':i^aii.rti
Villesèche. {Retardée). Le dernier Dimanche de Janvier vous avons eu l’avantage
d’avoir au milieu de nous le président de la
Coirunission exécutive, M. Léger, qui est
venu présider la visite ordinaire d’égüse. Il
a parlé d’abord aux enfants de l’école du
Dimanche et il a présidé ensuite le culte"
Après avoir prononce rm bon sèrmon stir |a
parole du Psalmiste ; « Pour moi, m’approcher de Dieu est tout mon bien » (Ps. nxxni,
28). M. Léger invite la nombreuse assemblée à s’arrêter pour prendre part à l’entretien habituel familier sur la marche de la
paroisse. Personne n’a rien de spécial à relever, en réponse aux demandes d’usage,
mais chacun écoute avec intérêt les observations et les exhortations qu’on a l’occasion d’entendre et le tout se termine par une
prière prononcée par le Présdient.
Trois quartiers de la paroisse ont eu le
privilège en particulier de bénéficier de la
visite de M. Léger, qui, accompagné par le
¡jasteur, a tenu des réunions dans leurs écoles. Le Samedi soir a eu lieu une réunion au
Trussan et, dans l’après-midi du Dimanche,
une réunion aux Granges de Bouvil et, le
soir, une dernière aux Clos: partout avec
un bon concours de public.
Nous remercions M. Léger pour le travail
accompli au milieu de nous et nous demandons au Seigneur de bénir la bonne semence
répandue.
Ncw-Yorli. Mariages.
. Il est probable que nou^ amûons célébré
d’autres mariages dans notre colonie si les
soupirs de maints aspirants avaient pu
prendre forme et corps. Nous faisons allusion à des convertis du catholicisme qui,
directement ou indirectement, nous ont
demandé si nous ne pourrions pas leur fournir une compagne pour la vie, vaudoise.
Ne souriez pas! la chose est sérieuse. Les
célibataires appartenent à nos Eglises évangéliques italiennes donnent souvent une si
grande importance à la religion, qu’ils ne
voudraient pas pour rien au monde épouser
des catholiques, à moins qu’ils ne voient la
possibilité d’une conversion, d’une conversion véritable et non pas de forme, qui nesignifierait rien. Alors on ne peut trop les blâmer s’ils s’adressent, là où, selon les renseignements reçus, il y a une pépinière de bonnes ménagères, débrouillardes, affectueuses
et possédant des convinctions solides.
Il en est un qui, après nous avoir donné
ses connotati et ses requisiti, concluait modestement (et remarquez que sa requête,
venant de loin, était accompagnée d’une lettre de recommandation de son pasteur) :
Ce que vous ferez sera bien fait : envoyez-la
moi ! —
A quoi nous avons répondu:
Mon cher Monsieur,
Je devine ce qui doit se passer dans les
profondeurs mystérieuses de votre être et
voudrais vous rendre heureux, mais que
puis-je bien faire? — Vous indiquer l’heure
de nos services, vous donner l’adresse des
Pensions vaudoises où notre jeunesse se
donne volontiers rendez-vous... Venez: la
porte est grande ouverte pour vous... Mais
quant à faire une choix et vous l’expédier,
ce n’est pas exactement ma spécialité; il
vous faut recourir à quelqu’un de plus habile que moi dans la partie.
Il en est un autre qui la deuxième fois
qu’il est venu à notre réunion du Jeudi soir,
an moment de s’en aller, nous a dit;
Monsieur Griglio vous n’avez pas oublié cette chose n’est-ce pas?
— Non, non je ne l’ai pas oubliée. Seulelement croyez-moi ce que vous nous demandez n’est pas possible. En Toscana vous
savez ce qu’on vous dirait: Mettez l’écri
teau : à louer.
— Ah si c’était pour moi (me répond mon
homme en souriant) je pourrais même mettre l’écriteau.
—• Comment, que voulez vous dire ?
a’est-ce pas pour vous ?
— Mais non! vous n’avez pas compris!
c’est pour mon fils.
— Ah pardon j’avais cru comprendre que
c’était pour vous. Mais vôtre fils pourquoi
ne vient-il pas lui-même ?
— C’est qu’il est chauffeur, il o,’est pas
libre.
— Ah pardonnez ma franchise, vous
êtes plus biblique que Abraham lui même
qui se contenta d’envoyer son serviteur pour
chercher une épouse à son fils. Mais vous,
vous venez en personne !
(Í Vois-tu m’a dit quelques jours après son
pasteur, cet homme est un des plus zélés
de ma congrégation et serait vraiment heureux si son fils épousait une protestante
préférablment une vaudoise!
Finances. L’année passée nos Recettes qui
dépassaient sensiblement celles de 1916
1917, qui dépassaient déjàcelles du précédent
exercice, etc.,— étaient de D. 1551,40 Cette
année elles se somment — y compris D.
496.93 de souscriptions de Vaudois de
New York pour le Refuge de St Jean, et
D. 50, produit d’une soirée organisée par
notre frère Ch. Ghigo et quelques autres per•sonnes de bonne volonté, pour le même but,
— à D. 2244.33.
INSTITUTIONS
HOSPITALIÈRES VAUDOISES.
12.me Liste de Souscriptions.
Sig. ing. Giulio Rostan, Riesi
(Rifugio) L. 50,—
Colonie La valle, Miguelete, S.
Salvador (Id.) »
Le stesse (Ospedali) » 316,05
Le stesse (Orfanotrofio) » 316,05
Sig. Forbes Moncriefî, Edimburgo (Id.) » 30.75
Sig. Paolo Benech, Angrogna
(Ospedali) » 5.—
Sig.na Elisa Theiler (Rifugiò) » 10,—
Sig.ra Caterina Bert, S. Germano
(Id.) » 5.—
Sig. G. D. Billour (Id.) » 25,—
Sig.na Annetta Travers (Id.) » 5,—
La stessa (Orfanotrofio) » 5,—
L. 1.083,90
Listes précédentes » 4.406,85
Total L. 5.490,75,
Lit Doct. Chev. A. Rostan.
29.me Liste de Souscriptions.
Sig. Vincenzo Morglia L. 10,—
Listes précédentes » 8.096,—
Total L. 8.106,
Lit lieutenant Charles Ribet.
7.me Liste de Souscriptions.
Sig. Vincenzo Morglia L. 10,
Sig. Paolo Benech, Angrogna » 5,
Sig.na C. Beckwith » 50,
L. 65,Listes précédentes » 2.525,—■
Total L. 2.590,—
Chronique politique.
Dans sa séance de Lundi 9 courant, le
Sénat est revenu sur la question des dernières^
grèves du personnel des Postes et Télégraphes et des chemins de fer. Les sénateurs
Câlisse, De Brazza et De Cupis se déclarent
ouvertement contre Ja liberté de grève, invoquée par les sociMlstes, et accusent le
Gouvernement de faiblesse et d’imprévoyance, tout en reconnaissant les énormes
difficultés dans lesquelles il a dû se débattre.
Dans sa réponse, M. Nitti fait d’abord l’historique de la grève des cheminots, la plus
grande du genre parmi toutes celles ayant
eu lieu jusqu’ici en Europe. Il démontre
l’impossibilité d’appliquer les sanctions de
la loi à toute cette masse de 72.000 agents
qui, d’ailleurs, ajoute-t-il, ne font qu’un
service semi-public et auxquels on ne pourrait pas, par conséquent, appliquer l’art. 56
qui parle de licenciement. M- Nitti, toujours
optimiste, espère ramener petit à petit, par
la douceur —■ et les perpétuelles concessions!.—■ tes masses vers l’Etat ! Si après
ces commodes théories et ces déclarations
d’impuissance, de nouvelles grèves ne vont
pas se déclarer parmi maintes catégories
d’employés de l’Etat, il faut dire que les subordonnés sont plus sages que ceux qui les
gouvernent.
La Chambre nouvellement ajournée sur
la prière de M. Nitti, a tenu quelques séances fort... mouvementées, dans le courant
de la semaine dernière. On y a beaucoup
parlé, beaucoup discuté; on s’y est, naturellement chamaillé plus que jamais; socialistes et cléricaux se sont cognés pour de bon,
et insultés à qui mieux mieux. Bref, un spectacle simplement écœurant et peu fait pour
redonner son prestige au Parlement et servir d’exemple aux masses. —■ Et c’est tout?
— Oui, à peu près, car je ne vois pas trop
quelles décisions importantes on a prises le
long de ces interminables séances orageuses.
Aucune ligne de conduite tracée pour une
meilleure politique intérieure; aucune déclaration catégorique, qui rassure les bons citoyens, de la part du Gouvernement. Quant
à la qmstion de Fiume et de VAdriatique,
qu’on dirait insoluble, M. Nitti démontre que
le compromis rédigé et approuvé dernièrement à Paris par l’Entente, nous est plus
avantageux que le pacte de Londres, et qu’il
espère, malgré tout, le voir accepter par les
Yougo-Slaves. Comme il n’y a pas eu de
vote, nous ne savons au juste quelle est
l’opinion de la majorité de la Chambre à
ce sujet.
— Le 9 courant M. Nitti est parti pour
Londres où il va s’aboucher avec MM. Millerand et Lloyd Georges. Lorsque les journaux nous en auront informés, on pourra
vous dire sur quels graves sujets de politique internationale ils se seront entretenus.
— La souscription au 6.me emprunt national accusait le 6 courant une somme de
15 milliards; on espère réaliser de 18 à 20
milliards avant la fin de février.
—■ Notre change sur l’Amérique, l’Angleterre, la Suisse et même la France étant
monté dans le courant de ces dernières semaines de façon impressionannte, le Gouvernement s’en est ému et a décidé: 1° de
suspendre la publication du bulletin des
changes ; 2“ d’empêcher l’exportation de nos
capitaux; 3® de nommer une Commission
qui prépare d’urgence un projet de loi pour
1a défense des valeurs italiennes. Mais ne
nous faisons pas d’illusions: la lire italienne
n’aura son prix à l’étranger que le jour où
nous aurons prouvé de vouloir travailler sérieusement, tous tant que nous sommes, et
de couper court aux agitations et aux stériles
luttes de parti qui nous amoindrissent et
nous déchirent.
— Von Lesner, chargé d’affaires allemand
a Paris, ayant refusé de transmettre à son
Gouvernement la* liste des responsables des
atrocités commises pendant la guerre, c’est
1e chargé d’affaires français à Berlin qui l’a
remise directement an chancelier de la république allemande. 11 s’agit d’un millier
de personnes environ que la Conférence des
Ambassadeurs réclame de l’Allemagne pour
qu’ils soient jugés d’abord et condamnés
ensuite comme particulièrement responsables des atrocités sans nombre commises
par les Allemands pendant toute la durée
de la guerre. Plusieurs princes impériaux
et royaux, les généraux Lundendorf et Hindembourg, M. Bethman Hollweg et autres
grands personnages figurent dans la liste
noire. L’Allemagne n’a pas encore répondu
officiellement, mais elle ne cache pas sa profonde indignation, et la presse déclare unanimément qu’on ne commettra pas la lâ
cheté de livrer des hommes ayant combattu
pour leur pays. On prétend que l’Angleterre
se désintéresserait de la question. j. C,
‘ <
AbonnementB payés et non Quittanoés.
1920: Davit Marie, (Rouet), Villao» —
Charbonnier Marie (Pianta), Id.— Geymonat
David de D.d, (Bessé), Id. — Garnier Marie,
(Meynet),Id. — Gönnet Roland Daniel(Saret),
Id. — Charbonnier Jacques (Ciavignal), Id.
— Nicolet Annette (Maossa), Id. —• Garnier
J. Et. (Me3met), Id. — Michelin Madeleine
(Peui), Id. — Planchon Madeleine (Cassarot),
Id. — Barus Susanne (Ville), Id. — AUio
J. P. (Ville), Id. — Salomon J. P. (Ciarmis),
Id. — Gönnet Madeleine, veuve (Ruà), Id.
— Talmon Madeleine Louise (Ville), Id. —
Vigne Josué (Garins), Id. — Allio Et. (T«ynaud), Id. — Grand Anna (Piantà), Id. —
Salomon Marguerite (Prafrè), Id. —■ Talmon Marianne (Saret), Id. —■ Dalmas M- et
L. (St-Christophe), Id. — Vigne Et. (Garins),
Id. — Planchon J. (Ruà), Id. — Puy El.
(Bessé), Id. — Pascal Anna (Cucuruc), Id. —•
Caïrus Madeleine, veuve (Combe), Id. —
Long-Gonnet Madeleine (Ville), Id. —■ Gaydou Cath.(Moutiers), Id. — Gesnnonat Madeleine(Bessé), Id. — Bonnet Pauline(Ville) Id.
— Dalmas Jacques (Teynaud), Id. — Michelin-Salomon Paul (Garniers), Id. — Berton J.
(Saret), Id. — Barolin J. Et. (Cassarot), Id.
— Jalla Cath. (Saret), Id. — Janavel Lina
(Vüle), Id. — Gönnet Et. feu Et. (Fin menu),
Id. — Caïrus M. veuve (Cucuruc), Id. —
Dalmas Frères (Ville), Id. — Puy Elisée,
diacre (Subiasc), Id. — Mondon Et., ancien
(Brianzâ), Id. — Giraudin D., diacre (Subiasc), Id. —• Charbonnier S. (Teynaud), Id*
Id. — Armand-Bosc J., Torre Pellice — Oicolo Letterario, Id. — Spini Clara, Brescia
—■ Fomeron prof. E., Pomaretto — Gonio
J., Torre Pellice — Trebino S., Genova —
Pasquet Ad., S. Francisco (i® sem.) — Eynard Alfred, Torre Pellice — Ri voir Paul
(Miloun), Prarostino — Malan G., Luserna
S. G. — Bonnet P., Genova — Bastie Cath-,
Luserna S. G. — Gay-Bertini J., Genève —
Giacobino P., Luserna S. G. — Jalla Amato,
Torino —■ Jahier E., Id. — Boimous F.,
Alägna Valsesia — Bounous L., Riclaretto —
Griset B., Inverso Rinasca — Barus E., Id.
— Buffa G. D., Pisa — Pons G., Spezia —
Bertin S., Pinerolo — Coucourde M., Inv.
Rinasca — Travers Edw., Torre Pellice —
Tron S., prof., Pinerolo —• Amoulet M.,
Torre Pellice — Arnoulet N., Id. — Balmas
F., Pramollo — Grill L.. S. Germano —
Pons L, Milano — Bertalot Ad., Marseille —
Soulier E., Pramollo — Travers Noël, Inv.
Rinasca — Long J., S. Germano — Pons
J., Id. — Reynaud L., Pramollo — Monnet
B., S. Germano — Beux F., Inv. Rinasca —
Soulier F., Pramollo — Bouvier-Long L.,
Id. —■ Griset L-, S. Germano — Griot L., Id.
— Bounous L., Id. — Bonetto L., Id. —
Doct. C. Cardon, Id.
PENSÉES.
Ayez le coeur haut et l’esprit modeste.
(foubert).
La fierté du cœur est l’attribut des
honnêtes gens. (Duclos).
D. Bosio, Rédacteur-Responsable.
Torre Pellice - Imprimerie Alpine.
Les familles Henri Gay de Prà Ligure,
Long de Turin, Albert Gay de St-fean,
Albert Frachb de La Tour remercient vivement toutes les personnes qui ont bien vont»
leur témoigner leur sympathie chrétienne à
l'occasion du décès de leur chère „
SÉRAPHINE GAY
enlevée à leur affection le 24 Janvier après
une très courte maladie.
P
l'
4
Wit;
, B>Í •.«J»
V,.'•«?;?*-;>» - '
TARIF DES ANNONCES
Une insettion - h. o,jo la ligne
De 2 à 4 insertions-"” »'“ 0,20 » »
De 3 en plus . .? ■* » 0,14 > *
Annonces mortuaires 1
■Stemerclments
Insertions de grand format et à
contracts annuels - h. 0,03 le cm. c.
» 0,13
» 0,40
ATELIER DE MARBRERIE
DE
MORGLIA VINCENZO
Monuments et inscriptions en tous genres.
Objets d’ornements et de fantaisie, etc.
(Croce Rossa) Luscrna S. Giovanni,.
LE
SI COMBATTONO CORTE
PASTIGLIE
ALBERANI
{MADONNA DELLA SALUTE)
Ogni Scatola L. 1,70 -jtassa compresa._^,
Stab.Chim.Farm.G.[Alberani- Bologna
28 FEBBRAIO 1920
giorno di chiusura del Concorso LIFT
« Quanti grani di riso sono contenuti in un litro ? »
Nel detto giorno, coll’assistenza del Notaio Sig. Dott. Galbiati, in Milano,
si procederà, in luogo pubblico, al riempimento di un litro di riso pulito,
che sarà levato da un sacco, ed all’esatto conteggio dei grani.
Verranno quindi assegnati i seguenti premi, a coloro che si saranno maggiormente approssimati alla cifra dei grani conteggiati;
1° PREMIO L. 20.000
11° » » 10.000
III° » B 3.000
più 13 premi di consolazione da L. i.ooo cadauno.
La somma complessiva di L. 50.000 è già depositata e vincolata alla
Banca Canetta Sbarbaro & Bossi di Milano - Via Armorari, 8.
i
ww IMPORTANTE
Acquistando una scatola di crema LIFT, richiedere sempre al vostro
fornitore la SCHEDA DEL CONCORSO.
Ognuno può concorrere con più Schede.
BANCA ITALIANA DI SCONTO
m
Capitale Sociale 815.000.000 interamente versato - Riserva 45.000.000
Sede Sociale e Direzione Centrale - ROMA
m
^ Fa tutte le operazioni di Banca accordando le migliori facilitazioni
m
Succursale di PINEROLO - Piazza S. Donato, N° 9 - Telefono N° 25
con Recapiti a CAVOUR e TORRE PELLICE.
m
w
m
p L'Ufficio di TORRE PELLICE, in Via Roma, è aperto il
^ Martedì,^ Giovedì c Venerdì, dalle 9 alle 12 e dalle 14 alle 16.
i
m
i
HI nuovi libretti circolari di risparmio della Banca Italiana
di Sconto. — La Banca Italiana di Sconto ha istituito un servizio
nuovo e importantissimo: il Libretto Circoìar^di Risparmio. Bsso consiste
in un libretto di risparmio nominativo, di formato tascabile, che alla
_______X___________________J______ n ■rvi^COg:;nOC'ArA le»
m
consueta praticità aggiunge il vantaggio di permettere al possessore le
operazioni di deposito e di rimborso presso tutte le filiali della Banca sparse
? - - T* 2-1 I ”T' J 1 1 11 _2. ' « 4 A.4 _ ^ Z 3 4 .. 1 4 >4 4^ 1 I 44 1—^ 44 44 44 44 N
il
^ ili Italia. In tal* modo il cliente di lina qualsiasi delle filiali delia Banca è
^ contemporaneamente cliente di tutte, e presso ognuna di esse può libe
M
rumente fare le occorrenti operazioni senza alcuna noiosa formalità. Col
libretto circolare della Banca Italiana di Sconto è possibile prelevare e
depositare in qualsiasi città, le somme che occorrono o che risultano
4? « li T 4 A» *>4^ 4-4-4-. + 0/>0 in n * rt O 11 + O H/^TTI + Q n P>1
m
IP disponibili. Questo Libretto costituisce inoltre un’assoluta novità nel
campo bancario.
m
y
AV
• : • y *
ON DEMANDE femme de chambre connaissant le service. Bons gages. Ecrire,
avec références, à l’adresse; Pension Tourn - Via Vivaio, 23 - MILANO.
lyFONSIEUR âgé, seul, cherche bonne à tout faire, pas trop jeune, bonne cuisinière.
Résidence Gênes - 70 à 80 lire de gages mensuels et 2 à 3 mois de vacances
en été assurés, — Envoyer offertes avec références et, si possible, photographie, à
Madame Christen - Piazza Manin, 41 - Gênes.
BANCO DI ROMA
SOCIETÀ ANONIMA - CAPITALE L. 150.000.000 INTERAMENTE VERSATO
Sede Sooiale e Direzione Centrale - ROMA.
Filiali in Italia: Alba, Albano Laziale, Anagni, Anzio, Aquila, Arezzo, Avezzano,
Bagni di Lucca, Bagni di Montecatini, Bari, Bibbiena, Bologna, Bolzano, Bra,
Brescia, Camaiore, Canale, Canelli, Curate Brianza, Carrù, Castellamonte, Castelnuovo
di Garfagnana, Cecina, Centallo, Chiusi, Città di Castello, Como, Cortona, Cuorgnè,
Fabriano, Fermo, Firenze, Foiano della Chiana, Foligno, Possano, Frascati, Prosinone,
Genova, Grosseto, Gubbio, Intra, Livorno, Lucca, LusernaS. Giovanni, Marciana
Marina, Merano, Milano, Mondovì, Montesanpietrangeli, Napoli, Orbetello, Orvieto,
Pagani, Pallanza, Pietrasanta, Pinerolo, Piombino, Portoferraio, Porto S. Giorgio,
Potenza, Roma, Salerno, Sansevero, Segni Scalo, Siena, Tivoli, Torino, Torre Annunziata, Torre Pellice, Trento, Trieste, Velletri, Viareggio, Viterbo.
Filiali nelle Colonie: Bengasi, Berna (Rappresentanza), Tripoli d'Africa.
Filiali all’Estero: Francia: Parigi, Lione; Spagna: Barcellona, Tarragona, MontBlanch; EgiWo; Alessandria, Cairo, Porto Said, Mansourah, Tantah, Mehalla Kebira,
Pashn, Payoum, Mit Gamr, Dessouk, Beni Mazar, Beni Soueff, Bibeh, Magagha,
Minieh, Kafr-El-Cheikh, Zagazig; Malia.’Malta; Palesii««; Gerusalemme; Turchia:
Costantinopoli, Smirne.
Operazioni e Servizi di%’ersi delle F'iliali t
Depositi in conto corrente, a risparmio e vincolati, al portatore e nominativi.
" " ■ ‘ ■ .......... ilu
Conti correnti di corrispondenza, in lire italiane e valuta estera.
Servizio di cassa per conto terzi.
Sconto e incasso effetti, semplici e documentati, sull’Italia e sull’Estero.
Assegni circolari (gratis) di commissione e di bollo.
Chèques sull’Italia e sull’Estero.
Compra e vendita di divisa estera e biglietti banca di qualunque Nazione.
Versamenti sémplici e telegrafici per tutti i paesi del mondo.
Compra c vendita di titoli in Italia e all’Estero.
Riporti e anticipazioni su valori pubblici e industriali.
Aperture di credito libere e documentate.
Lettere di credito su qualunque paese.
Servizio merci.
Pagamento d'imposte, utenze, assicurazioni, ecc.
DEPOSITI A CUSTODIA v«.,«,
Orario al
Luserna S. Giovanni.
Giorni feriali:
dalle ore 9 alle 11.30
Pubblico :
Torre Pellice.
Giorni feriali:
dalle ore 14.30 alle 17
Venerdì e giorni di Fiera;
dalle ore 9 alle 12
» » 14 alle 15.30
Venerdì e giorni di Fiera:
dalle ore 8.80 alle 12
» » 14.30 » 17
Sabato: dalle ore 9 alle 11.
Ai convalescenti di febbre spagnola, inflaenza, grippe,
febbri malariche - che stentano a rimettersi in forze raccomandiamo l'uso della
MISTURA LAMPUGNANI
RICOSTITUENTE DIGESTIVA
Dose: UN CUCCHIAIO PRIMA DEL PASTO
PERLD SVILUPPO
i CONSERVAZIONE DEI
CAPELU
Gradevolissima nel profumo
Facile nell’ uso
Disinfetta il Cuoio Capelluto
Possiede virtù toniche
Allontana T atonia del bulbo
Combatte la Forfora
Renòe lucida la chioma
Rinforza le sopraciglia
/'lantiene la chioma fluente
Conserva i Capelli
Ritarda la Canizie
Evita la Calvizie
PETROLIO
Rigenera il Sistema Capillare
SI 'veade da tutti i Faraactatl, Dro^biarlf Prafumtari a Parrneehiarl
Dapóeltp Gtaanla da MtOOKS A Cm ■ Vhi Orefici • HllJIIOn — Fabbrica di ProfuineHe» Oepenl • AHUmÌI |mip
■ Toiattn < di OhinMgliarl« fw rarwMi««, Drtiililwl, SkinM«n«i>l, Prafunicri. 4«rriMwlil«rl, I
PEPO&ITO m
i
J
1
i
■ì