1
■ »J-'
Compte-courant avec la Poi^
PRIX D'ABONNEMENT PAR AN
Italie ............. L. 3
Tons les pays de l’Union
de poste............>6
Amérique du Sud . ...» 9
On s’abonne;
Au bureau d’Administration;
Chez MM. les Pasteurs;
Chez Mi Ernest Robert (Pignerol)
et à l’imprimerie Alpina à
Torre Pellice.
D’abonnement part du i. Janvier
et se paye d’avance.
ANISÉE XX. N. 39,
27 Septembre 1894.
Numéros séparés demandés avant
le tirage, 10 centimes chacun.
Annonces: 90 centimes par ligne
pour une seule fois — 15 centimes de 2 à 5 fois et 10 centimes pour 6 fois et au dessus
S’adresser pour la Rédaction à M.
le Past. E. Bonnet Angrogne,
(Torre Pellice), et pour l’Administration à M. Jean Jalla,
prof., Torre Pellice.
Tout changement d’adresse
payé 0.10 centimes.
LE TEMOIN
DES VALLEES VAUDOÍSES
Paraissant chaque Jeudi
Vous me serez témoins. Act. 1,8. Suivantla vérité avec la charité. Epli. IV, 15. Que ton régne vienne. Jlaltli. VI, 10
H o III in n.tr et
I Communication.? offioieliçs..-r- Le Synode
Vaudois (Discours df|pé|rntés). — La
nouveile litdrgifi. «nCérence pédagogique.- r- EvangéiôatiôkdaB^^ Qan
ton Tessiti’. — Qtironiqué ■^ùdbìStì' tNoÆ'«>ri^tioiis!). -^■jletöe’politique. — Pour
cviÉiJÉ3^#(ft:Peyrotiuel. — Souscrip
. ,.,^:Peyrotuiel. Souscrip;0|l est-ie, ciel'? — Annonces.
I Pai’ suite de la démission de
Monsieur Paul Lanlaret, le poste de
I pasteur de l’église du Pomaret est
f déclaré vacant et, à teneur de l’ar! ticle 45® du Cliapitre 1 '' des .Rôglelueiits organiques, l’élection du nouveau pasteur pouri'a se faire dés le
. 28 Octobre prochain.
^ Torre Pellice, le Sü ¡Sept. 1804.
’ Pour la Table:
’ J.-P. Pons, Modérateur.
Les examen.s d’introduction et de
réparalian à l’école Latine du Pottiaret, et l’ouverture des cour.s, auront lieu le Mardi 2 Octobre prochain,
dès 9 heures du matin.
Le Pomarei, le 22 Sept. 1894.
La Dihection.
Los examens d’introduction et de ropa^Rtion à l'Ecole Supérieure de jeunes lilles
^liront lieu le Mercredi 3 Octobre procliain,
“ 9 h. du matin.
La Direction.
COLLEUIO VALDESE.
òli ésami di ammissione e di riparazione
avranno principio Mercoledì 3 Ottobre,
alle 8 antimeridiane. '
Por presentarsi all’esame di ammissione
è necessario :
1“ Farne domanda su carta bollata da
fio centesimi;
carta bollata) e it certificato di vaccinazione (su carta libera) debitamente legalizzati;
3“ Pagare la tassa d’esame di 10 lire.
L’esame di ammissione alla prima classe
comprende :
Un componimento italiano;
Una prova scritta di aritmetica;
Una prova orale di lettura e grammatica italiana;
Una prova orale di aritmetica;
Una prova scritta e una prova orale
facoltative di lingua francese.
Torre Pellice, il 2.5 Seti. 94.
Il Direttore; E. MEILLE,
ECOLES DE MÉTHODE.
Les deux Ecoles de Méthode s’ouvriront
l’une à la Tour, l’autre au Pomaret le
Lundi 29 Octobre prochain.
Messieurs les Pasteurs sont priés de publier, du liant de la chaire, les avis qui
précèdent.
Torre Pellice, 26 Sept. 1801.
Pour la Table:
J.-P. PONS, Modérateur.
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2
- 306
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'Discours des députés.
Nous résumons comme suit les
discours prononcés par les députés
•des églises sœurs et des comités
étrangers.
Colonel Martin Frobisher secrétaire et représentant du Comité
Vaudois de Londres:
« Je suis heureux d’assister à votre
Synode, tout en regrettant de ne
plus trouver au milieu de vous la
digne veuve du général Beckwitt
qui laisse un grand vide au sein de
votre église et le regretté,professeur
Charbonnier avec lequel m’unissaient
des liens d’une vive affection.
« C'est avec une douce satisfaction
que je remarque les progrès de votre
église, malgré la grande crise que
nous traversons. Les vieux amis s'en
vont, ils ne sont pas toujours remplacés par des nouveaux et les nouvelles œuvres qui surgissent attirent
à elles les ressonrces pécuniaires qui
finissent par vous faire défaut. Nous
regrettons le départ de M. Amédroz
membre du Vaudois London Cornmütee qui servait d’intermédiaire
pour vous transmettre le subside
royal anglais et je le remplace dans
ces fonctions ensuite de la décision
du Comité de Londres dont je suis
secrétaire.
« Je me réjouis en voyant votre
digne président rajeunir à vue d’œil
à mesure qu’il avance en âge, et je
lui souhaite de porter pendant de
nombreuses années la décoration de
chevalier dont vient de l’honorer le
roi. Je fais des vœux ardents pour
que l’Italie entière soit acquise à
Christ-par le ministère des Vaudois
et moyennant les secours de notre
église, (appl.)
D'' R JoHNSTONE, pi'of. représentant de l’Eglise Presbytérienne Unie
d’Ecosse :
« J’éprouve une douce émotion en
revenant au milieu de vous comme
représentant de l’Eglise Presbytérienne d’Ecosse, et c’est pour moi
un grand privilège que de vous dire
combien mon église vous aime. Nous
aimons vous voir unis pour le service i
du Maître qui ne manquera pas de
bénir votre travail. Nous sympathisons avec vous dans vos épreuves
et nous prenons part à votre douleur
à cause de la mort des ouvriers qui
nous ont quittés depuis la célébration du bicentenaire. Nous rappelons particulièi emcnt le D'' Lantaret
et le prof. Charbonnier. Je garde un
touchant souvenir du service de S,te
Cène présidé par les trois vénérables
docteurs Lanlaret, Godet et Tbomp-son. Nous sympathisons aussi avec
vous en Ecosse pour le départ de
M.me Beckwitt celte épouse distinguée, zélée, aimable et travailleuse.
Elle a été une vraie mère en Israël
et je gai'de un doux souvenir de sa
bonté. Que Dieu bénisse sa fille qui
reste seule, ainsi que l’Eglise qui
pleure sa mère! !
Je n’ai pas beaucoup de nouvelles ■
à vous donner, à moins que je ne
vous parle de la célébration du SO.rne
anniversaire de la séparation de l’Eglise Libre d’Ecosse d’avec l’Etat, et
du l'ait mémorable par lequel un
grand nombre de pasteurs l'enoncé'
rent au salaire que leur payait l’état
pour se maintenir fidèles dans le
service du Maître. ^
lœs étranger's ont de la peine à
corapi-endre pourquoi nos trois égli'
ses d’Ecosse ne sont pas unies entr’elles, les divergences cependant j
sont très petites nous avons cepQ'i'
dant tous la même doctrine, nous
avons les mêmes termes dans le
culte, nous avons la même constitution, vos étudiants sont également
accueillis dans les trois. Nous ne
comprenons que jusqu’à un oertab^
point que ces divergences puissent
subsister encore, et nous avons le
sentiment que c’est là une source
de faiblesse qui ne fait pas honneuf
■ -i 't
3
-, 307
à noire esprit pratique. Mais le
mouvement unioniste s’aceenlue et
le jour n’est pas éloigné où l’union
de nos trois églises sera un lait
accompli. Déjà sur un ppint Tunion
est parfaite et c’est dans notre amour
pour l’église Vaudoise. Nous représentons, le D" Gray et moi, chacun
son église respectivement, mais nous
vous parlons tous les deux au nom
de toutes les églises d’Ecosse. VolTe
histoire comme la nôtre est écrite
avec le sang des martyrs, notre intérêt pour vous n’est pas dû uniquement à votre histoire, mais surtout à l’œuvre que vous faites actuellement pour le Seigneur. Le
réveil se manifeste au sein de vos paroisses, dans la vieille forteresse; la
vie se manifeste quelques fois d’une
façon étrange, comme cela s’est vu
en Ecosse et en Amérique, mais ce
qui offense le Seigneur c’est la mort
spirituelle. Si les pasteurs et tous
les autres chrétiens travaillent au
réveil, celui-ci ira en avant avec
ordre. Quand les églises des Vallées
seront réveillées, elles seront un foyer de lumière et de vie qui rayonnera dans toute ritalie et en Afrique.
Que l’Eternel vous bénisse et vous
garde et qu’il vous donne la paix !
(appl ) ^ ^ ,
(A KUivre).
La nouvelle Liturgie
"Ghcr directeur,
11 me semble qu’il y a un maleU'
tendu assez général au sujet de la
nouvelle Liturgie. Bien des personnes croient qu’elle n'a été présentée
qu’à ce Synode, et que, n’ayant pu
être discutée, la question reviendra
au Synode prochain. C’est une erreur.
Le fait est que le Progetto di Liturgia Si été présenté et assez longuement discuté au Synode, de dSQS,
lequel l’a approuvé m massima, et
a châtié les mêmes personnes ,d’y
introduire les changements deman
dés dans le cours de la discussion,
de le compléter, en y ajoutant les
services d’ouvertur'e du Synode, de
consécration, d’installation des pasteurs et de dédicace d’un ^ temple, .
puis de l’imprim.er et de l’envoyer
aux Eglises, auxquelles le même
Synode recommandait d’en faire
l’essai. Le projet de Liturgie n’avait
donc pas à revenir devant le Synode
cette année, et ne pourra y revenir
que lorsque les Eglises s’en seront
servies pendant un certain temps,
et si elles n’en sont pas satisfaites.
Ce qui a pu induire beaucoup de
monde en erreur c’ est peut-être
l’annonce donnée à la fin d’une des
premières séances que le Projet de
Liturgie, amendé et complété selon
les indications du Synode de 1893,
était maintenant prêt à être livré à
la circulation, et que chacun pouvait en acheter un exemplaire auprès d’un membre de la commission.
Je tiens d’autant plus à dissiper
le malentendu auquel j’ai fait allusion, qu’il me semble devoir nuire
à la prompte diffusion et à la mise
à l’essai de notre nouvelle Liturgie.
Or il est naturel que la commission
qui a fait le travail désire qu’il en
soit tout autrement. Pour conduire à bonne fin l’œuvre qui leur
avait été confiée, les extenseurs du
projet ont dû travailler très psidûment pendant deux ans, et ils ont
de plus encouru envers l’Imprimerie
Claiidienue de Florence une dette
considérable. Il leur semble donc
plus que juste que les pasteurs et
les Eglises leur viennent maintenant
en aide, en achetant le plus grand
nombre possible d’exemplaires de
la nouvelle Liturgie, et en en faisant l’essai pendant quelque temps.
Perraettez-moi de saisir celte occasion pour remercier publiquement
l'ïmpcimerie Glaudienne et son Directeur,'notre frère M. Edouard Jalla,
pour la manière dont ce travail
.difficile a été éxécuté. Soit l’impression, soit la reliure, soit la modéra
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- 308
lion des prix, feraient, honneur à
une irpprimerie dé tout premier
ordre. Et aucun autre imprimeur
n’aurait peut-être consenti à garder
pendant une année entière la pres■ que totalité du volume en composition, afin que nous pussions y introduire à notre aise tous les changements nécessaires.
Je finis en répétant l’avis donné
au Synode, à savoir que le Projet
de Liturgie, amendé et complété
selon les inilications du Synode de
JSQB, est maintenant en vente et que
les églises sont invitées à se le pro
curer, pour en faire l’essai, aux
prix suivants :
Relié en brochure
» toile
» peau et tranches
L. 1,
» 2,
3,50
5 —
» maroq. et Ir. dorées
S’adresser à Libreria Claudiana
51 Via Serragli, Florence, ou à M.
le prof. D.”' .\l. Vinay, Bibliothécaire
à la Maison Vaudoise, Torre Pellice.
A. MEÌLLE.
CONFÉRENCE PÈOAGOGIQUE
S.e article
11 ne nous reste qu’à mentionner
les délibérations de l’assemblée:
1. La conferenza, dopo una ponderata discussione, pienamente persuasa dei vantaggi immensi, sia
intellettufdi che morali che arrecherebbero ai nostri comuni le scuole
miste, fa voli perchè i Municipi le
istituiscano colà dove esiste ancora
la divisione delle classi per sesso.
2. La conferenza affida al suo
.seggio di nominare una commissione
per scegliere fra i libri di testo approvati dall'autorità governativa quelli
che sembreranno esser più utili per
le scuole delle nostre Valli, e ciò
allo scopo di aver un insegnamento
uniforme in lulte le nostre scuole.
I libri scelti saranno considerati come
adottali dal Congresso e da esso proposti alla V, Tavola e alle Commis.sioni scolastiche.
La st.es.sa Commissione è pure in
caricata di scegliere e proporre un
libro di lettura francese.
11 seggio nomina a far parte di
questa commissione i Signori Prof.
Coisson (Torrepellice), Berlalot (Angrogna), Longo (S. Giovanni), Vilhelm
(Villasecca), Long (Pramollo), Malati
(S. Germano).
3. La conferenza, sentilo lettura
dell’oUima relazione del Sig. G. G.
Malan, glie ne esprime la sua viva
riconoscenza.
Viennent ensuite les conclusions
du rapport de M. Malan, qui ont
été adoptées par l’assemblée.
■4. 11 congresso esprime il voto
che in ogni nostro comune venga
islituilo un comitato di persone di
buona volontà, le quali si prefiggano
per missione di invigilare la gioventù
che abbandona :(l paese sia. per cercare un collocamento, sia per pagare
il tributo die richiede la patria. Si
faccia un dovere di raccomandarli
alle persone che potranno e vorranno, lungi dalle Valli interessarsi
a loro.
5. Che venga istituito nelle due
Valli principali una società promoIrice per rimpianto di una scuola
professionale avente per iscopo di,,
avviare la nostra gioventù all’esercizio delle professioni manuali, o
alla pratica del commercio.
6. Che le società dell’Unione
Cristiana tanto nelle Valli quanto
nelle grandi Città, si prefiggano per
iscopo di riunire i giovani Valdesi,
militari od impiegati, affin di mantenere in loro l’alfetlo per il paese
natio e la fedeltà all’istruzione religiosa ricevuta fin dall’infanzia/
7. Che tutte le persone di cuore,
non dimentichi delfaurea massima
« che i frutti vanno cercali nei rami
e non nelle radici ». Si colleghino
5
- 309
per corabattere lo sceUicismo, l’in*
dil'terenza e la lendenza pui' troppo
manifesta, di allentati legarni Ira la
classe dirigente e la massa délia
popolazione.
ÉVANGÉLISATION
dans le Tessin
Mon cher Directeur,
Nous avons raconté dans le temps
aux lecteurs du Témoin, quehjues
unes des dilïicullés que l’Evangélisation rencontre dans le canton du
Tessin, ainsi que la bévue commise
parle gouvernement mixte (composé
de cinq membres, tous catholiques,
dont deux cléricaux et trois libéraux) qui ne sut pas faire la distinction entre la liberté de conscience
et la liberté de culte.
11.est bon d’ajouter, pour qni ne
l’aurait pas encore lu dans d’autres
journaux, que le Ti'ibimal fédéral
(Lausanne) a donné raison aux évangéliqucs, a constaté que la constitution fédérale avait été violée, la
liberté religieuse entravée, et que
le gouvernement lessinois devait êIre rappelé à son devoir. .
T^a leçon était dure, mais bien
méritée et le parti libéral tessinois
s’en est franchement réjoui.
Quelqu’ un qui ne s’en est guère
réjoui c’est le parti clérical, qui est
toujours feu et flammes contre tout
ce qui est Evangile et liberté de
conscience. Caù parti possède deux
journaux poliliques dont l’un se publie à Lugano, l’autre à Locarno,
et qui rivalisent de zélé lorsqu’il
s’agit de couvrir de boue tout ce
qui est protestant.
Us publièrent et répandirent à
pleines mains une homélie (véritable omelette indigeste) de l’évêque
Molo dans laquelle ce prélat soutenait, entr’ autres, trois absurdités:
1® que les Evanfjélisateurs du Tessin
répandent un Evangile falsitié, 2»que
les tessinois possèdent abondamment l’Evangile, depuis longtemps,
3® que plus quelqu’un se fait protestant et vit conformément aux maximes protestan<î'g'M(!s, plus il se perd
et se corrompt, tandis q ue plu s il vit en
bon catholique plus il s’améliore et
se fait saint. Il était de mon devoir de
lui répondre—je le fis dans une lettre ouverte dont je répandis aussi
des milliers d’exemplaires, partout
le canton; plusieurs.catholiques éclairés, m’approuvèrent et, je le dis sans
orgueil, louèrent ma modération. —
Des 270 prêtres auxquels je l’adressai, une quinzaine seulement la renvoyèrent, quelques uns écrivirent
sur la bande: respinto con indignazione, ou bien : vade retro Satanas !
ou telle autre aménité — le.s autres
l’ont sans doute lue, quelques uns
même, à ce que l’on m’assure, avec
plaisir.
Je démontrai à l’évèque, dans les
termes les plus respectueux : 1“
qu’en nous en tenant aux témoignages du cardinal Bellarmin, du
pape Clément Vili, et de Monseigneur Martin, les traductions de
la Bible qui contiennent des fautes
qui y ont été laissées tout exprès
et qui par conséquent sont des falsifications, sont précisément la
Vulgate latine et les traductions
catholiques faites d'après la Vulgate,
officiellement déclarée authentique
et infaillible, tandis qu’aucune version protestante ne prétend être
infaillible.
2“ qu’à peine j’avais lu rboméüe
de l’évéque, je me rendi.s chez tous
les libraires de Lugano pour y chercher une Bible catholique, maifi j’eus
lieau chercher je n’en trouvai pas
un seul exemplaire — le tenancier
de la librairie catholique qui aurait
dû être mieux informé m’olTril les
récits du chanoine Schmid,préleiiilant que o’élait là (il Bible, l/évéque
n’a donc nul di oit d’affirmer que les
tessinois possèdent l’Evangile, et
nous avons le droit et le devoir de
la leur offrir.
6
- 310
fy
J’ai aussitôt mis un petit dépôt
de Bibles et de Nouv. Test, chez un
libraire libéral de Lugano.
3o que quand à la saiuieié dont les
papistes prétendent avoir le monopole, on n’a qu’à lire en s’en tenani
exclusivement aux auteurs catholiques, l’histoire de ces Messieurs qui
se font donner le titre de Sainteté
pour se convaincre qu’il y eut parmi eux bon nombre de fornicateurs,
d’impurs, d’adultères, d’empoisonneurs, d’assassins etc: Je citai entr’autrès Sixte IV Innocent VIH père
de 16 bâtards, Alexandi'e VI, au
sujet duquel les historiens catholiques
ne sont pas d’accord s’il a eu neuf,
sept, ou seulement cinq enfants,
mais dont chacun sait que le plus
chéri de tous, le famigerato duc
Valentin (Cesare Borgia) égorgea
son frère, sous les yeux même du
vieux pontife, sans parler de tous
les autres crimes et assassinats qu’il
a sur la conscience.
La publication de ma lettre a
mis en émoi le ban et l’arriére ban
de la papisterie tessinoise. Un de
leurs journaux a suggéré à ses fidèles
que la meilleure réponse que l’on
put me donner c’était de me rouer
de coups « a sugo di bosco a tutto
spiano ». Argumentation très persuavive, en effet!
Un autre journal rédigé par les prêtres a eu l’honnêteté, ou la naïveté,de
convenir que sur plus de 250 papes
il y en a eu cinq ou six qui n'étaient
pas dignes de la haute dignité pontificale, mais que ce petit nombre est
plutôt une preuve en faveur de la
sainteté, de la divinité de l’institution ! 11
A quoi je réponds que sur 250
et quelques papes, il y en a au
moins cinquante dont les historiens
catholiques nous racontent les vices
et les crimes, ce qui fait la cinquième
partie environ; Si à proportions égales le reste de la chrétienté est aussi
taré que la fine fleur nous n’avons
qu’à gémir tous ensemble
corruption de l’humanité.
sur
la
{A suivre).
P. Calvino.
CHRONIQUE VAÜDOISE
Nominations. Dans sa séance du
49 et. la Table a nommé M"" le pi’of.
IL Meille directeur du Collège Vaudois et inspecteur de l’Ecole Supérieure de jeunes filles.
La Commission des Institutions
hospitalières s’est constituée en désignant M*" le^ prof. Jn. Maggiore
comme son président. M. le D Am.
Bostan comme Vice-Président, et
M" Ernest Turin comme secrétaire.
M" le pasteur B. Cardiol sera inspecteur de l’Orphelinat.
Le conseil communal de TorrePellice a nommé M.lle Aline Chauvie
maîtresse de l’école enfantine de la
ville et célui de Prarustin a nommé M.lle Céline Bert maîtresse de
l’École de fdles des Bilia.
Revue Politique
Après la victoire de Ping-Yang
sur terre ferme, les .Japonais ont
remporté celle de Yalu dans la baie
de la Corée. La flotte chinoise composée de onze navires et de six
torpilles protégeait le 16 7.bre à
Yalu le débarquement des troupes,
et se trouvait trop prés de la côte
pour pouvoir manoeuvrer avec avantage, lorsque la flotte japonaise vint
l’attaquer. Le résultat de cette bataille navale qui dura 6 heures, fut
la perte de sept navires chinois, trois
desquels ont été incendiés et les
quatre autres coulés à fond. Trois
navires japonais ont été endommagés. Le Japon n’a perdu en cette
chaude affaire qu’une 40.ne de morts
7
— 311
et 160 blessés. On ignore encore les
perles des chinois.
— Après la balaille d’Agordal et
la prise de Kassala, le.s derviches
sont découragés el semblent ne pas
songera inquiéter les italiens. Ceuxci sont prêts du reste à les recevoir
au besoin très chaudement.
E. B.
POUR LES ORPHELINS PEYRONNEL
Rorà SO Sept.
Ce n’est pas d’une fêle qu’il sagit,
mais d’un départ de ce monde bien
inattendu. Au lieu do célébrer la
fête nationale du 20 Septembre, nous
avons dû nous rendre sur le cimetière. M. J. Tti. Peyronel, régent
paroissial de Rorà, encore bien portant la semaine du Synode, a été
pris le 8 Sept, courant, par la maladie qui l’a conduit à la mort. 11 a
encore fait son service du Dimandje
le 9, tenu Técole le 10 et le li, et
le 19 de ce mois sa canlère était
linie. Ses collègues'de Bobi, Villar,
la Toui', S.l Jean, Rocbeplate assistaient à ses funérailles.
Originaire de Riclai'et, paroisse
de Villesèche, orphelin à l’âge de
dix ans, il put, en se transportant
à Angrogne où il a des parents, suivre les cours de l’Ecole Normale et
prendre son brevet inférieur. Après
sou service militaire, il fut régent
à Rocbeplate pendant huit ans.
N’ayant ensuite plus d’école annuelle,
il travailla une petite propriété et
s’occupa d’apiculture, sans arriver
à pouvoir faire face aux frais de
maintien de .sa famille qui allait en
augmeniant, et se composerait de
treize enianis, si tous étaient vivanis.
Après deux années pa.ssées au Val
d’Aoste, au service du Comité d’Evangélisalion, il fut nommé régent
à Rorà, il y a trois ans. 11 a déployé
de l’activité dans son école et au
dehors, et malgré ses difficultés pécuniaires, il tenait à ce que ses deux
fils aînés prissent la carrière de
l’enseignement, et il les a maintenu.s,
pendant ces deux dernières années
au gymnase de la Tour, avec l’intention de les pousser aux études.
Avant que la maladie l’eut réduit
à un délire presque continuel,^ il
pria .son pasteur de recommander
ses deux fils à la Table et au Comité
d’Evangélisaüon, et présenta à Dieu,
dans une prière, tous sc.s enfanls’.
Maintenant sa famille à laquelle
il pourvoyait de son mieux, se trouve
sans ressources. Elle se compose de
la mère qui n’est pas forte de sanlé
avec sept et dans quelques mois
avec huit enfanls; l’aîné a 17 ans,
le cecond, seize; la fille aînée a
treize ans, la seconde, huit, la troisième, six, la (¡uatrième deux, et la
cinquième un peu moins d’un an,
et ils n’ont rien: pas un abri, pas
un pied de terre, aucune perspective
de pension, si chétive fût-elle. Que
Dieu qui est le soutien de la veuve
et de l’oiqihelin incline les cœurs de
ceux qui le peuvent à venir au secours de celte nombreuse famille
qui vient de perdre son chel.
Elle a besoin de trouver un secours suffisant pour ciuehiues années.
La somme recueillie lui sera remise au fur et à mesure que le besoin se fera sentir.
Le Comité de l’Association pédagogique avec le concours du pa.sleur
de Rorà, et du syndic Canton de
Roi'à, fait un chaleureux appel en
faveur de cette malheureuse famille,
et prie tous les maitres et maîtresses des Ecoles Evangéliques de se
constituer collecteurs el de faire parvenir les sommes recueillies à l’une
des adersses suivantes :
M. Ph. Canton, syndic de Rorà,
demeurant à Luserna San Giovanni.
» J. D. A. Ugon, pasteur à Rorà.
» Joseph Long, régent à Luserna
8
-- 312
'if-i
San (liovanni, vice président
du Comité de l’Association pédagogique.
Les noms des souscripteurs seront
j)ubiiés par les journaux qui voudront bien ouvrir leurs colonnes
[)our celte œuvre.
J. D. A. Ugon, pasletir.
Le Témoin ouvre volontiers ses
colonnes pour une souscription aussi
nécessaire et aussi recommandable.
Red.
E. Bonnet, pasteur L. 10,—
M. P. Margiunti » 20,—
» D.d Jahier, prof, » 10,—
Association pédagogique » 50,—
Joseph Long, instituteur » 5,—
Susetle Tourn » 1,—
X, » 1,40
J.. D. A. Ugon ■» 15,—
Henriette Bert » 10,—
D*' H. Meilie, pasteur » 10,—
Comm. J. Peyrol, député » 10,—
f
SOUSCRIPTION
pour l’érection d’un Temple
à C'olitiiia ValdtMise
Report L. yl0,50
ftP P. S. Van der Slaal,
Gorida, (Hollande) » 25,00
OU KSX UK CIKU ?
Un pasteur avait prêché un
dimanche sur «le ciel».
Le lundi matin il l'encontre un
des hommes les plus riches de sa
paroisse, qui lui dit :
« Monsieur le pasteur, vous avez
fait un beau sermon sur « le ciel »,
mais vous ne nous avez point dit
où est proprement le ciel. »
« Ah! réplique le pasteur, je vais
vous le dire lout de suite : Là haut,
dans celle maison .demeure un membre de notre paroisse; c’est une veuve
avec deux enfants. Dans sa petite
chambre, il y a deux lits ; elle est
couchée dans l’un, dans l’autre sont
ses deux enfants; ils sont tous malades; il n’y a pas de feu au fourneau,
parce que il n’y a plus de charbon ;
ils n’ ont rien à manger non plus.
Leur misère est au comble. Or voici
ce que je vous propose; achetez
toutes sortes de provisions, envoyez
le tout à la pauvre femme, et après
cela allez-y vous-même et dites-lui:
« Voici, chère sœur, ce que je vous
apporte au nom de notre Seigneur
et Sauveur ; » puis prenez la Bible,
Usez-lui le psaume 23 et priez avec
la veuve et ses enfants; si, après
cela, vous ne savez pas encore où
est le ciel, c’est moi qui paierai 1a
note. »
Le pasteur n’eut rien à payer.
L’homme riche suivit son conseil,
et déclara plus tard que vraiment
il avait passé un quart d’heure dans
le ciel. Si ce n’était pas le ciel
même, c’en était certainement un
avant-goût.
(L’Ami Chrétien)
PENSEE
Il faut que nous soyons écoliers
de l’Eci'ilure sainte jusqu’à la fin,
même ceux qui sont constitués pour
annoncer la Parole. Calvin.
Trois places imporlaïUcs
dans un asile évangélique.
poui' une tingère et surveillante de jeunes filles.
2® et 3^ pour homme de fatigue
et pour cuinnière: mari et femme,
sans enfants.
S’adre.sser à M. Monnelti, Via Magenta, 18 îlOMA.
ha rente îlalicime
est à 90,80 et le change au 109 7o>
J. P. Malan, Gérant
Torre Pellice — Imprimerie Alpina