1
Année Neuvième.
^NEMENT parían
, L. 3
PRIX D'Ai^
Italie
Toiis
do puBtè’^
Äjui^riqiie
On s'abonne '
t^our Vjntérieti
pasteurs et lil)i^»>res de
Torré Péllice/^v-A
Pour yiüxiérietn'viVi iî^reaud’Administration»^* f'
N. 37.
14 Seplembr5^^§83
Un ou plusieurs nutnéros séparés, .„demandé» avant In ti■ rafi-e l^^jent, #iaom».
Aimonoeai^ cen^ni€k«^riignn.
Lea se. fônt par
.letii-ê recomm<Mdém O» par
mandatfi sur le Bureau de /'erosa Argentina,
Pour la RÉDACTION s'adresser
ainsi ; A In nirecLian du Téinoin^
Pomaretto fPînerolo) Italie.
Pour r ADMINISTRATION acitesser ainsi; A T Adminìslralton du
Témoin, Pomaretto I,FineròIoj
Italie.
LE TEMOIN
ÉCHO DES VALLÉES VAUDOISES
Paraissant chaque Vendredi
Kotis iHi serez témoins. Actes 1. 8. Siiîoant la vérité avec la charité. Eil|*. iv, 1&-
Soïlfim a I jf*e.
■. . ■ I
U Septembre. Synode Vaudois de, 1883.
— Comràuiiicaiibn offleiclle. — Correspondance. — Christ notre force?— Le petit troupeau. — Examen de brevet. — Chronique
Vaudoise.,- Heeue politique. - Souscriptions.
14 Septenalbr*©
SYiWdë vaudois de 1883
Rapports de Rodoret à de ‘Messine.
’■ !îiM . .
Le rapprochement de ces deux
noms peut paraître étrange; le fait
est que le sort a désigné comme
devant être lus à l’assemblée, les
rapports de ces deux églises. '
L’on a relevé, à propos de Rodoret, l’exercice fidèle do la discipline , l’existence d’un noyau
considérable de chrétiens sincères , l’essai qui a été tenté, l’hiver
dernier, de donner un caractère
plus familier aux réunions de
quartier en invitant les intervenus
à lire à tour un verset de la Pa
role de Dieu et à présenter létlrs
remarques ou leurs’ quéstions Sur
la portion lue. Trente enfants' des
écoles du centre ont reçu» pendant
l’hiver, è mi-di, un.potage chaud
qui leur a reri’du plus agréabl'd
leur morceau de pain sèc. - ' ”5
Gestion de la Table.
Le rapport de la Commission
chargée d’examiner cette administration a été lu par M. Auguste
Meille. Quoique long, il ‘ a été
écouté avec intérêt parceqnhl dénotait non seulerrient un esprit
bienveillant, mais un travail consciencieux et minutieux accompli
par la Commission d’examen.
Comme à l’ordinaire, le Rapport
de la Table au Synode a été passé
en revue point par point et a fourni
du travail à l’assemblée jusqu’au
mercredi à 10 1 [2 heures du matin.
A l’occasion du paragraphe relatif aux morts, le Synode a chargé
sou bureau d’écrire une lettre de
sympathie aux familles des deux
2
il î
pasteurs*-émérites» A. Bert ^
MonastferV décédés pendao^
née ,-s^i^u’àl^ella .de Da'
clagan«d^di^oûr^
Des plaintes ayant été fortnuiâei
contre le pasteur dé Masse
un des députés de la paroi
Synode a décidé qu’une visi_
torale y serait faite k bref,^é^i
ainsi que- cela avait été proposé
déjà par la Commission d’examen.
Unei'Observation contenue dans
le rapport du Villar fournit à l’ancien Gaydou l’occasion d’exposer
à l’assemblée une des difficultés
que l’on rencontre dans sa paroisse et dans bien d’autres : celle
de trouver des anciens pieux et
capables dans chaque quartier. A
quoi tient cette pénurie? A la négligence, très-générale, à l’endroit
des questions-^cclésiastiques ? Ou
bien à la répugnance que plusieurs
éprouvent à contracter des engagements qui les gênent dans leur
liberté? Quoiqu’il en soit, voilà
une question qui mérite d’être
mise à l’étude dans les conférences.
Le pasteur de Colonia-Valdense
(Rosario) désirerait qu’une visite
pastorale fût faite à cette paroisse
lointaine par deux membres de la
Table qui devraient passer deux
mois dans l’Uruguay. Si les distances n’étaient pas si énormes
et les frais si considérables, il est
bien évident qu’il serait utile et
agréable à nos frères du Rosario
de recevoir la visite et les conseils de deux amis venus des Vallées, Mais ce moyen ne paraissant
pas actuellement praticable, l'as
semblée a du moins voulu faire
^paiveliir au:^ deux
rs qui luttent
vaillaftts ouet,,#aVaillent
les mers
s et sa«s
au a été chars
ugon et Bouncr
^coura/ Le buà MM.
«inpi qu’au Con
sistoire de Colonia^yêtldense.
Des recoramandaiions générales
sont adressées auk ^.pasteurs et
spécialement à toutes les femmes
chrétiennes des Vallées afin qu’elles entourent de leur affection et
de leurs conseils nos jeunes filles
et les prémunissent contre les
dangers auxquels elles seront exposées dans les grandes villes.
Qu’elles le fassent saintement mais
franchement. La « Société des
amies des jeunes filles » pourrait
à cet égard rendre de vrais services si elle était plus connue
parmi nous.
On désirerait aussi plus d’unité
dans nos collectes vaudoises, surtout quand il s’agit de pçrter secours à une infortune nationale.
Et comme, en matière de collectes, le système que d’on emploie
est chose importante, une Commission a été chargée d’étudier le
meilleur système à suivre au sein
de notre église à l’égard des contributions religieuses. Elle est composée de MM. J. P. Micol, H. Tron,
J. D. Hugon, H. Bosio, P. Pascal
et El. Costabel.
Tout le monde reconnaît que les
tournées d’évangélisation à l’intérieur, telles que celle du printemps dernier, sont d’une grande
utilité ; même on les croit nécessaires. Elles ne sauraient répondre
cependant à tous les besoins qui
surgissent dans nos paroisses par
3
suite de l’absence ôu**6e la maladie
de tel ou tel pasteur. C’est en vue
de serablaMes éventualités que
l’on désit’erajt‘'un ouvrier spécial
toujours dispStiifele et qui serait
envoyé là où le besoin serait le
plus urgent. La Table a été chargée d’étudier la question.
Nos établissements d’instruction
secondaire, tout spécialement le
Collège et VEcole Normale, ont
occupé l’assemblée pendant quelques heures de discussion calme
et élevée qui laissent un souvenir
bienfaisant.
On a relevé à l'égard du premier de ces établissements quelques points un peu trop noirs
contenus dans le rapport de la
Table. Le nombre des élèves qui
n’ont pu obtenir .leur licence gymnasiale , à Turin, n’a rien d’extraordinaire ni d’alarmant. Ce que
l’on désire le plus dans le Collège
c’est une coordination plus complète des études et une plus grande
unité de méthode qui permettraient de faire des progrès plus
rapides et plus sûrs surtout dans
les branches qui paraissent plus
faibles,
Quant à l'Ecole Normale, la
Table avait formulé dans son rapport une proposition quelque peu
radicale qui a cependant rencontré
l’approbation soit du directeur de
l’école, soit de la commission
d’examen, et que le Synode a
adoptée. D’un côté, en effet, le
recrutement des élèves devenait
irrégulier et les résultats obtenus'
ne semblaient pas’ satiisfaisants ;
de l’autre, le besoin de maîtres
291.
aux Vallées et dans l’évangélisation, bien loin d’augtàenter, allait
plutôt en diminuant, de telle sorte
que plusieurs élèves, une- fois au
terme de leur préparation , ne trouvaient pas d’emploi. Que faire?
Le Synode après un assez long
entretien a voté un ordre du jour
dans ce sens : « L’utilité présente
de l’Ecole Normale ayant cessé
d’être en rapport avec les sacrifices qu'exigerait son maintien,
la Table est autorisée à suspendre
l’école. Les élèves capables qui
désirent se vouer à l’enseigne-'
ment seront dirigés sur Florence
ou envoyés das une Ecole Normale
de l’étranger». Florence a une
école excellente et présente de
grands avantages au point de vue
de la langue italienne et de l’entourage des élèves. Ils pourront
être surveillés et conseillés par
les professeurs de notre Ecole de
Théologie. ''
Le Synode a clos l’examen du
rapport de la Table en votant deux
ordres du jourj pour exprimer
aux membres de radministration
et à l’infatigable et généreux caissier de l’Eglise, M. Joseph Malan,
sa sincère reconnaissance.i
Administrations de l'Eglise
pour i883-i884. j ,
Dans sa dernière séance le Synode a nommé, au scrutin secret,'
les différentes Administrations
chargées de présider à la marche
des œuvres confiées à notre Eglise..
Ont été élus :
4
,292.
Meïfïhres da la Tahk: . .
;f '■ ’ ! ■
vMM. Doct, Lantaret, MoMraL
J. P. Pons pasly^ Mdd>^djoint.
ÎI. Bosio past., Secrétaire.
Avocat Vola.
J. B, Olivet prof.
Membres du Comité d’Evangélisation :
MM. Mallh. Prochet, Président.
J. D. Torino év.
Doci. Giiiesi.
, n ' .lean PoNS év.
i! Aug. Malan év.
Membres de la Commission des Hôpitaux :
MM. D. Pellecrin, Président.
Docl. Lantaret, Vice-Prés.
B. Tron prof.
J. P. Micol past.
J. D. IluGON past.
Membres du Conseil de Théologie:
MM. B. Pons min.
J. D. Charbonnier prof.
COflinmiCATIOPÎ OFFICIELLE
Le Bazar
aa (irofit dit Catlége Yaudais
A plus d’une reprise, nous avons
entretenu les lecteurs du Témoin d’un
bazar organisé par quelques dames
vaudoises, en vue de diminuer l’énorme déficit qui menaçait, matériellement parlant, l’existence de notre
Collège. Nous sommes heureux de
porter à la connaissance des nombreux amis de cet établissement, que
cette vente a parfaitement réussi.
Grâce à l’activité et au zèle du Comité
organisateur, sans oublier le concours
dévoué d’un bon nombre de dames
et de dempisefes, les objets et les
dons de toutes espèces ont afflué en
telle quantité, que la grande salle où
ces richesses sont venues s’étaler offrait le plus attrayant des spectacles.
Tout ce que le Synode appelle d’amis vaudois et étrangers, h La Tour,
s’est empressé de répondre à l’attente
des personnes qui savent si bien vous
engager à .acheter ici une poupée, Hi
une broderie et plus loin une... pajre
de pantoufles. L’art magique de nos
dames et demoiselles s’est surpassé
lui-même et le résultat à été tehque
nous n’aurions osé l’espérer aussi
brillant.
Le Comité du b.azar vient de verser,
entre les mains de la Table, l.a somme
nette ds francs 4378,20, déduction
faite de tous frais. Il v a là, pour
l’administration de l’Eglis’e, un puissant encouragement, le déficit se
trouvant ainsi réduit à environ 10.000
francs.
Nous nous acquittons du plus élémentaire et du plus agréable des devoirs, en faisant parvenir l’expression
de notre sincère gratitude au Comité
organisateur, h sa digne présidente
M'"® Beckwith, aussi bien qu’à ceux
qui ont contribué, en quelque mesure,
à donner .à celte entreprise un si
heureux succès.
Que nos amis de l’étranger, qui
se sont souvenus de notre College
dans celle circonstance, en envoyant,
soit de l’argent, soit des objets, reçoivent ici les remerdmenls qui leur
sont tout particulièrement dns.
La Table.
rSuile et fin, voir les num. 3S et SSJ.
II m’est souvent arrivé d’être mal
compris de vous ; mais j’ai été fort
surpris en me voyant attribuer une
opinion qui est, la vôtre, mais qui
certes n’a jamais été la mienne.
Je n’ai jamais convenu que la gentUüé soit déchue; si Je l’avais fait
5
- 293
j’aurais avoué que l’Eglise^ «omposée
en grande majorhé de descendants
des gentils, a apostasié, ce qui a
toujours été loin de ma pensée. A cet
égard, j’ai observé en vous une incertitude, une hésitation qui prouvent
combien le système est peu solidement assis.
J1 n’y a pas fort longtemps que,
selon vous, l’Eglise avait déjà apostasié, maintenant elle est séùlement
sur le point de le faire, puisque Dieu
ne l’a pas encore vomie de sa bouche,
mais il le fera bientôt, dites-vous.
Comment pouvez-vous avouer que
Dieu réveille une partie de l’Eglise
professante du milieu de son apostasie? N’est-ce pas au moyen de la parole de vie, proclamée par celte même
Eglise, que cette partie est réveillée?
Quelle singulière contradiction ! Une
Eglise en révolte contre Dieu, qui
travaille à l’œuvre de Dieu!
Je repousse de toutes mes forces
loin de moi la terrible accusation de
couvrir le mal qu’il y a dans l’Eglise
à laquelle j’appartiens. Je ne suis
aveugle ni sur mon propre compte,
ni sur celui des, membres de mon
troupeau. Les misères qu’il y a en
moi et autour de moi, je sais pour
certain que, dans une certaine mesure, elles sont dans toutes les paroisses de cette Eglise; et tout en
m’humiliant à mon propre sujet et
au sujet de beaucoup d’autres, tout
en reconnaissant, publiquement et
en particulier, tous les sujets que
nous avons" de" courber nos fronts
jusque dans la poussière; tout en
déplorant qu’au milieu d’une multitude de personnes faisant profession
d’appartenir à Christ, il n’y en ait
qu’un bien petit nombre qui connaissent véritablement l’efiicace de son
œuvre expiatoire, j’ai la plus ferme
et la plus joyeuse confiance que Dieu
ne nous a pas abandonnés, qu’il ne
nous a pas vomis de sa bouche, qu’il
attend avec patience, qu’il appelle et
invite les pécheurs d’entre nous à se
retourner vers lui de tout leur cœur,
et qu’à cette condition il tient pour
nous en réserve ses plus abondantes
bénédictions.
Je suiSj|pin de voir comme vous ce
que voj^i^pelw des jalons donnés
dans l’^fito'd^ d’après lesquels il
serait éidd^fit ç^Dieu jugera l’Eglise
aposlatc.'J’y vols, il est vrai, le terrible jugement réservé à la Babylone
de l’Apocalypse ; mais quant à l’Eglise
professante, prise d’entre les gentils,
a la suite de l’endurcissement des
juifs, je ne vois nulle part une prédiction de sa révolte et de sa chute.
St. Paul dit que la plénitude des
gentils doit entrer dans l’Eglise puis
tout Israël sera sauvé. Aux v. 30 et
31 de ce remarquable chapitre xi des
Rom. il est dit que les gentils ont
obtenu miséricorde par la rébellion des juifs, et que ceux-ci obtien? t
dront à leur tour miséricorde, non
pas par la révolte des gentils comme
vous semblez le croire, mais par .la
miséricorde qui leur a été faite.
O profondeur des richesses, et de
la sagesse et de la miséricorde de
Dieu! I
Mais il est temps que je finisse et
je le fais avec le sentiment d’avoir
accompli un devoir. Peut-être la manière dont je me suis exprimé vous
sera-t-elle peu agréable; j’ai cru que
je ne pouvais pas en choisir une
autre si du reste je voulais avoir
quelque chance d’obtenir le but que
je me proposais. Quoique je vous
sache dans ce moment sous une des
plus mauvaises influences qui puissent agir sur des chrétiens, je vous
crois un enfant de Dieu, déchu il est
vrai de la simplicité qui est le plus
beau caractère des membres de la
famille céleste, mais toujours un racheté de Christ et je demande au
Seigneur pour vous qu’il ne vous
permette pas de continuer à dépenser
pour néant et sans aucun fruit une
vie qui pourrait être en bénédiction
à plusieurs.
Souvenez-vous a'ussi de moi devant
le trône de grâce, et que là du moins,
nous puissions toujours nous rencontrer sans contestation et sans arrièrepensée.
Croyez moi etc.
6
U
„29i.
K/viWA/N/v^nnAAAA/v/"
P. S. — Regardez celle lelji'e comme
une explication que jj|,^ou^;^ai.s, et
comme une proiesl.'ftiA'Cfnli^ quelques-unes des idées^^jrlicMlÿi’es que
vous cherchez à propager.
La conlroversc m’est devenue insupporlable, et je suis toujours plus
convaincu par ma propre expérience
qu’elle est beaucoup plus nuisible
qu’utile. D’un autre côté je sens que
j’encourrais la réprobation de mon
maître, si je ne combattais l’erreur
partout où je la rencontre, et si, par
respect humain, je cachais une partie
de la vérité qu’il m’a donné do connaître. — Si donc il vous est impossible de vous taire, lorsque vous
m’entendez exposer la parole de Dieu
autrement que vous ne l’avez comprise, il vaut mieux pour vous que
nous ne nous rencontrions plus dans
nos réunions d’édification qui pourraient trup facilement dégénérer. Vous
trouveriez mauvais que j’allasse troubler les vôtres en contredisant à ce
que vous y dites. Vous ne trouverez
pas étrange que je vous prie de laisser
en paix celles que je préside.
Christ notre force
/'Suite et finj.
Voulons nous savoir maintenant
comment celte puissance nous est
communiquée ? La réponse est bien
simple : Christ nous confère son pouvoir en faisant pénétrer en nous sa
vie. Il ne prend pas, comme tant de
fidèles se l’imaginent, la faible vie qui
est en eux en y ajoutant un peu de
sa force pour les aider dans leurs
faibles efforts. Non, c’est en nous donnant sa propre vie qu’il nous donne
sa puissance. Ce fut directement du
cœur de leur Maître glorifié que le
Saint Esprit descendit sur les disciples en portant en eux la vie glorieuse
du ciel où il était entré. C’est pourquoi son peuple d’aujourd’hui reçut
la même exhortation a être fort detas
le Seiffneur et dans la vertu de sa
puissance. Lorsqu’il les fortifie, ce
n’est pas’^n leur ôtant le sentiment
de la faiblesse et en leur donnant le
sentiment de la force; mais en laissant subsister, d’une manière merveilleuse, le sentiment d’impuissance
absolue et en donnant on même temps
la conscience de la force en Lui. La
faiblesse et la force sont l’une à côté
de l’autre; elles croissent ensemble
jusqu’à ce qu’elles comprennent et
s’écrient : « Quand je suis faible c’est
alors que je suis fort... Je me glorifierai donc très volontiers plutôt dans
mes infirmités, afin que la verUi de
Christ habite en moi ».
C’est ainsi que le croyant véritable
apprend à regarder Jésus-Christ glorifié comme sa vie. Il étudie cette
vie dans sa perfection et dans sa pureté infinie, dans sa force et dans
sa gloire; c’est la vie éternelle qui
habite dans un homme glorifié. Et
lorsqu’il pense à sa propre vie intérieure et qu’il souhaite la sainteté
gour vivre d’une manière agréablo à
ieu, ou la force pour faire l’œuvre
du Père, il regarde en haut, et se
réjouissant de ce que Christ es,t sa
vie, il croit que celte vie opérera
puissamment en lui tout ce dont il
a besoin. Dans les choses petites et
grandes, dans te fait d’être gardé
d’instant en instant du péché ou dans
la lutte avec quelque difficulté ou
tentation exceptionnelle, la puissance
de Christ est la mesure de ce qu’il
attend. Sa vie est heureuse et bénie,
non pareequ’il n’esl plus faible, mais
pareeque étant sans aucune force, il
consent et il s’attend à ce que le
Sauveur puissant agisse en lui.
Les leçons pratiques que ces pensées nous enseignent sont simples
mais précieuses. La première est que
toute notre force est en Christ, et
qu’elle y est à notre disposition toutes
les fois que nous en aurons besoin.
Elle y est comme une vie qui est en
Lui pour nous, prête à couler dans
la mesure dans laquelle elle trouvera
les canaux 'ouverts. Mais que son
écoulement soit lent ou rapide, quelle
que soit l’expérience que nous en
avons faite, elle est là: « Toute puissance m’est donnée au ciel et sur la
7
«J--- ^
>^yvs/\js.AA/*.A<»w,
295
terre ». Réfléchissons longuement à.
cela. Que nos âmes se, remplissent de
cette pensée.
(Xî»aduit de l'anglais dé Murray par H. j
—.................—4^ I
B '
le petit troHpeln
'Voir la N, HOJ.
Ce qui, plus encore que les majorilés audacieuses, me porte à cr.iindre,
ce sont mes propres faiblesses. Je sens
que si d’un côté mon esprit est prompt
pour former des résolutions, de l’autre
ma chair est faible pour les exécuter,
et que je tombe bien souvent, même
lorsque j’ai pris la ferme résolution
de me tenir debout. Et je retrouve
dans rassemblée de mes frères en la
foi, la faiblesse que j’observe en moi.
Car, dit S. Paul, vous voyez, mes
frères, votre vocation ; que vous n’êtes
pas beaucoup de sages selon la chair,
ni beaucoup de puissants, ni beaucoup
de nobles. (4 Cor. i. 26).
Mais ce qui m’encourage même dans
ma grande faiblesse, c’est que Dieu a
choisi les choses folles de ce monde
pour rendre confuses les sages; et
Dieu a choisi les choses faibles de ce
monde pour rendre confuses les fortes;
et Dieu a choisi les choses viles de
ce monde, et les méprisées, même
celles qui ne sont point, pour abolir
celles qui sont, afin que nulle chair
ne se glorifie devant lui, (1 Cor. i.
27-29).
Quand je suis faible c’est alors que
je suis fort, (2 Cor. xii. 40) car je
puis tout par Christ qui me fortifie.
(PinuppiENS IV. 43).
L’Eternel est mon Berger, et je
n’aurai point de disette, car il est
avec son petit troupeau, il le défend
et le protège; il m’en donne l’assurance quand il dit en parlant de ses
brebis:..,.. Et moi je leur donnerai
la vie éternelle, et elles ne périront
jamais; et personne ne les ravira de
ma main. (Jean x. 28).
Tu aurais à craindre si tu n’appartenais, pas au troupeau, mais si tu
lui appartiens lu n’as rien à craindre
car rien ne pourra jamais te séparer
de l’amofir de Dieu. (Rom. viii. 38-39).
^Qn grand sujet de crainte se trouve
i'Haii'S' mes pécliês, dans ces péchés
commis par mes paroles, par mes
actions, et par mes pensées, mes
péchés connus et mes péchés cachés.
Oh'l délivre moi de mes faitlfts cachées !
Qui me délivrera de ce corpfe de mort?
s’écrie l’apôtre Paul, en parlant de
ses péchés.
— Voici l’Agneau de Dieu qui ôte
les péchés du monde, lui r^ond la voix
qui crie dans le désert. Et cette voix
suffit pour me rassurer, car je sens
que mes péchés sont pardonnésAen
Jésus-Cbrist.;Oui, cher frère, lors mime
que tes péchés seraient comme le
cramoisi, lu seras rendu blanc comme
la neige, puisque le sang de Jésus
Christ nous purifie de tout péché. Il
est vrai malheureusement que mon
Êéché a abondé J mais la grâce de
ieu a surabondé.
Même il a plu au Père de me donner
le 7'oyaume. Les disciples étaient anxieux pour la nourriture du corps au
point que Jésus croit devoir les rassurer en leur disant: Ne soyez point en
souci. Craindrions nous encore la misère, lorsque nous savons qu’il a plu
au Père de nous donner le royaume ?
Il nous a faits rois et sacrificateurs
à Dieu son Père (Ap. i. 0) et il dit
en parlant de ses rachetés qu’ils régneront aux siècles des siècles. (Apoc.
XXH. 5).
Et c’est là le bon plaisir du Père
qui ne veut pas que le pécheur périsse
mais qu’il se convertisse et .qu’il
vive d’une vie éternelle et bienheureuse. La vie, le salut, le bonheur
de ses créatures, voilà le bon plaisir
du Seigneur.
Ce n’est donc pas le fruit de nos
œuvres, de nos mérites, de nos vertus.
Il a plu au Père de nous donner le
royaume; ce n’est pas là une chose
due ni méritée,, il nous fait ce don
précieux par pure grâce.
Mon âme bénis l’Èternel et n’oublie
aucun de ses bienfaits!
E. Bonnet pasteur.
8
wV'-^wVW
' ly %^sri/v\A^ ’
'vv^y^yvWXAAAAAy^À/CKÀy'^ M
l u,r^
Evanien (tu brcvel
Nous provenons les personnesi^ité''
cela peut intéresser, que l’examen îe'
brevet, annoncé précédemment, est
fixé au 25 «t 26 du môis courimt.
L’examen commencera dès 8 heures
du raaliiî dans la grande salle du
Collage de La Tour.
La Tour, le 12 septembre 1883.
J. P. Pons, mod. adj.
tjpkronique ®«uboi0C
notlofet. — Monsieur le pasteur
J. Romano ayant oftert ses démissions
à la paroisse pour retourner dans le
champ d’Evangélisation, l’assemblée
paroissiale a procédé le dimanche 2
septembre ii l’élection de son successeur. C’est monsieur le ministre
J. Marauda qui a été élu ii l’unanimité des 29 électeurs présents. Nous
apprenons qu’il a répondu favorablement a cet appel et que son installation a été fixée au 30 septembre
courant.
Saiut-tMean. — Le Comi Lé d’Evangélisation a tenu sa première
séance chez son honorable président.
On nous assure qu’il a délibéré le
transfert d’un certain 'nombre d’ouvriers de notre évangélisation. Nous
les indiquerons aussitôt que nous l/!s
connaîtrons d’une manière certaine.
Eetïue |)oltttquc
Italie. — S. M." le l'oi Humbert a
assisté aux grandes manoeuvres cmi
ont eu lieu dans le voisinage de voghera. Partout S. M. a été l’objet des
ovations les plus chaleureuses. Le
ministre Dépétris a été honoré de sa
visite à Slradella,
On fait à Alexandrie les préparatifs
de la fête en l’honneur de Rattazzi à.
qui on élève un monument dan.s sa
ville natale qu’il a longtemps représentée au Parlement. ■*
Des tremblements de terre contiuent à se faire sentir de tempg en
imps, dans l’Italie méridionfj^'^ns
amener toutefois des conséquences
fàsfaeuses. On évalue à environ
IdttP* le nombre des morts dans le
désastre de Casamicciola et des villages voisins, en dehors des étrangers
dont le chiffre est difficile à établir.
Le traité entre l’Italie-, l’Autriche
et l’Allemagne est purement défensif,
et obligatoire seulement pour le cas
d’attaque de la part d’un autre Etat.
S’il plaisait à l’Italie, par exemple.
de déclarer la guerre à un de ses
voisins, ce qui n'est pas probable,
elle serait abandonnée à elle-même.
Les obligations et les conditions en
général, sont les mêmes pour toutes
les parties contractantes, quoiqu’on
ait soutenu le contraire et envisagé
le traité comme très onéreux pour
l’Italie.
tSgyt^te, — Le choléra a presque
entièrement disparu, non scüleraeiit
au Caire, mais aussi à Alexandrie et
de toute la Basse-Egypte.
France. — Les affaires entre la
France et la Chine se sont gâtées ces
derniers temps à cause du Tonquin,
L’on espère cependant encore, grâce
à la médiation des puissances amies,
prévenir une déclaration de guerre.
SOUSCRIPTION
en facetir du Collégo Vaudois.
Par M'"® A. Malin de Messine;
De M'™ Van Vollenhoven Van Lennep
10 gulden, environ . Fr. 20,50
De M'"® Willink Gromrnelin,
10 gulden................» 20,50
De M’ D. Revel ancien inst. » 7,00
Eli faveti P de CasnuiEecloIa
M. le chov. P. Meynier . . Fr, G
EhnkstRobeut, GéranletAdminislrnteiir
Pianerai, Irmu Cliiaiiloro i*l Slascarplli,