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il iCinquante-septième année.
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L ECHO
PARAISSANT CHAQUE VENDREDI
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Par an Pour 6 mois
Vallées Vaudoises . .................
Italie (en dehors des Vallées) et Colonies .
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Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimahles»... dignes de louange, occupent vos pensées. (Phil, IV, 8),
COMMUNICATION.
Nous portons à tcf connaissance de l Eglise
et des nombreux amis de l intérieur et de
V étranger, que le mal dont le Modérateur est
atteint consiste en un épuisement général qui
exige un repos absolu et prolongé. Tout le
monde comprendra facilement, auprès cela,
que notre cher malade ne puisse recevoir, ni
visites, ni correspondances d'aucune sorte.
Nous continuons à le recommander chaudement à Vaffection et aux prières de tous.
LA TABLE.
Ce gui est i
a
Juges III, 7 0.
Dans une précédente méditation, intitulée « Ce qui est impossible à Dieu » je disais que la seule chose impossible à Dieu
était de violer ses promesses; et que par
conséquent le chrétien qui priait au nom
d’une promesse de Dieu — et elles sont
nombreuses les promesses de Dieu renfermées dans la Bible — avait une grande
puissance et pouvait avec confiance aller
de l’avant. — J’aimerais dire aujourd’hui
Ce qui est impossible à l'homme. Il semble
au premier abord qu’elles sont innombrables les choses impossibles à l’homme. Pauvres créatures d’un jour que nous sommes;
être faibles et si souvent impuissants ! Et
pourtant les grandes découvertes de la
science, les progrès de l’industrie, les conquêtes accomplies par l’homme dans tous
les domaines restreignent chaque jour le
domaine de ce qui paraissait autrefois lui
être impossible. Et qui peut dire où s’arrêteront ses découvertes, ses progrès, ses
conquêtes futures? — Il restera pourtant
toujours, quelles que soient ses découvertes et ses conquêtes, une chose qui demeurera impossible à l’homme: C'est de se
passer de Dieu,
Cette affirmation peut paraître étrange
dans des temps comme ceux-ci où nombreux
sont ceux qui vivent sans religion et qui
ont mis — ou plutôt qui croient avoir mis
— Dieu à la porte de leur cœur et de leur
famille. Etrange, elle ne l’est pourtant pas,
cette affirmation, pour celui qui connaît
un peu l’histoire du passé et qui sait en
tirer enseignement. Relisez en particulier le
livre des Juges, si plein des faiblesses, des
fautes et des péchés du peuple de Dieu,
mais aussi de ses repentir et de ses sincères retours à Dieu.
E Le texte indiqué en tête de cette méditation résume admirablement l’histoire des
Juges, cette suite d’abandons de Dieu, de
cliâtiments, de repentirs, de délivrances.
« Les Israélites oublièrent VEternel et V Eternel les livra entre les mains de leurs ennemis, Alors les Israélites crièrent à VEternel
et l'Eternel leur suscita un libérateur ». Voilà,
en résumé, l’histoire d’Israël abandonnant
l’Eternel pour Baal, puis vaincu par le roi
j de Mésopotamie, et délivré par Othniel
quand il retourne au culte du vrai Dieu.
Et cette histoire se continue pendant des
I siècles avec des noms d’idoles, d’ennemis et
I de libérateurs (juges) différents mais toujours dans le même ordre de faits: "Quand
Israël veut vivre sans Dieu, il est battu,
I réduit en esclavage, malheureux; quand
Israël crie à Dieu, il est délivré de ses ennemis, libre, heureux. — Et ce que nous
,eti.seigne l’histoire d’Israël, non seulement
pendant la période si vivante des Juges,
niais pendant tout le cours de son existence, l’histoire des autres peuples nous
l'enseigne aussi. Où sont-ils les grands empires de Ninive, de Babylone, d’Eg5q)te,
de Rome? Tous disparus, tous sombrés dans
l’immoralité, l’ivrognerie et l’idolâtrie.
Oui, ce qui est impossible à l’homme, ce
qui sera tonjou» ■— en dépit de 1»utes les
découvertes et de tous les progrès que
' l’avenir nous réserve — au-dessus des for.. ces humaines, c’est de se passer de Dieu.
% Affronter seul les malheurs de la vie, trat vailler avec ses seules forc^, souffrir avec
1'
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ses seules consolations, mourir avec ses seules espérances, voilà ce qui sera toujours
impossible à l’homme. Vouloir édifier une
société, bâtir une éducation, établir une
morale, vivre une vie pure et heureuse sans
Dieu, cela est au-dessus des forces humaines. — Les hommes qui ont voulu se passer dé Dieu, s’ils sont sincères et droits, y
reviennent par un chemin détourné. Les
peuples qui veulent se passer de Dieu se
préparent les mêmes souffrances que l’Israël du temps des Juges, la même ruine
que les Empires disparus.
Frères et sœurs, n’essayons pas de faire
ce qui est impossible à l’homme, si nous
tenons à notre bonheur et à notre salut.
Restons fortement, attachés à notre Dieu
et à l’Eglise de Jésus-Christ. Prions pour
que notre peuple reste fidèle à son Dieu et
ne fasse jamais les douloureuses expériences d’Israël. — Prier pour le réveil de
l’Eglise, le triomphe de la foi, l’affermissement du règne de Dieu, c’est demander à
Dieu des choses dont notre peuple — dont
nous-mêmes — avons un impérieux besoin.
Courage donc: car Dieu a promis de répondre à de telles prières. Barth. Soulier.
[I
I)
Il y a des sujets sur lesquels la presse
évangélique revient souvent, trop souvent
peut-être au gré de certains lecteurs avides
de nouveautés quelles qu’elles soient ; trop
peu, par contre, de l’avis de ceux qui croient
qu’on ne répète jamais assez les grandes
vérités, qu’on ne doit pas.se lasser de faire
d’utiles constatations, disons même de pénibles constatations, surtout si l’on a le
souci de chercher des remèdes aux maux
que l’on déplore.
Et cette préoccupation troublante «e renouvelle chaque fois qu’il nous est donné
d’assister à une réception de catéchumènes
dans l’une quelconque de nos paroisses.
Nous avons là devant nous des adolescents
de 14 à 16 ans qu’on va admettre dans
l’Eglise, qui ont par conséquent subi un
examen de foi, de doctrines chrétiennes et
aussi de connaissances bibliques, examen
que les Commissions examinatrices ont dû
juger satisfaisant puisqu’il y a eu promotion. Bref, le très léger bagage du catéchumène récipiendaire ne l’empêche nullement
d’être enrôlé parmi les Membres de l’Eglise.
Nous ne voulons toucher ici qu’à un côté
de la question: la spiritualité du catéchumène n’entre pas dans notre sujet et dépasserait notre compétence. Causons doAç
de «connaissances bibliques». Evidemment,
le membre de l’Eglise serait en devoir de
connaître les articles du « code du chrétien ». Or, le code du chrétien en général
et du Vaudois en particulier c’est la Bible, rien de plus; il s’ensuit que le catéchumène que l’on confirme a le devoir de
connaître, au moins sommairement, sa Bible, l’Ancien et le Nouveau Testament.
Hélas, trois fois hélas, si vous interrogiez
les pasteurs qui instruisent les catéchumènes et les anciens qui les examinent, ils
vous diraient que la connaissance de la Bible laisse énormément à désirer, toujours
plus à désirer, à part quelques louables
mais trop rares exceptions.
Les parents en général, même les indifférents, même ceux qui ne mettent presque
jamais les pieds à l’église, tiennent, au dire
de tous les pasteurs, à ce que leurs enfants
soient admis dans l’Eglise: ils ne leur sembleraient pas complets sans cela, ils sentent
qu’il leur manquerait quelque chose d’essentiel, et ils ne voudraient pas les voir
considérés par les honnêtes gens comme
des réprouvés, comme des gens qui sont
hors la loi. Et ils ont certainement raison
de tenir à ce minimum de christianisme
que les pasteurs s’efforcent d’exploiter au
mieux de la situation. Seulement, voyez la
stridente contradiction ! Ceux-là mêmes qui
désirent, qui exigent que leurè enfants
soient « reçus », ne se préoccupent nullement de leur préparation, ne font absolument rien pour la seconder et l’encouijaKer.
L’esseaitiel pour eux n’est pas que le catéchumène soit instruit, mais qu’il soit admis.
Je ne dis rien de nouveau, hélas ! si je
constate, une fois de plus, que l’étude de
la Bible laisse beaucoup à désirer, dans
presque toutes nos écoles, y compris les secondaires, où nos élèves ne savent que fort
peu de Bible: C’est là un mal pour lequel
on cherche, en vain jusqu’ici, un remède
souverain, et qu’on essaye d’enrayer par
des palliatifs. Le corps enseignant est en
partie catholique — ét les catholiques ne
peuvent pas, lors même qu’ils le voudraient,
enseigner ce qu’ils ne savent pas. On a eu
recours alors, faute de mieux, à des personnes de bonne volonté, de notre religion,
qui donnent tant bien que mal, au milieu
de maintes difficultés, leur petit cours d’histoire biblique, dont les résultats ne peuvent
absolument pas être ce qu’ils seraient si le
cours de Bible était donné par le maître ou
la maîtresse de la classe. Ailleurs, on a recours, à la classe de Bible du jeudi, d’une
ou deux heures par semaine; mais que
peut-on faire en si peu de temps? Il y a
ensuite l’Ecole du Dimanche et le catéchisme pour compléter l’instruction biblique
de nos enfants.
— Mais, vont dire les optimistes, il nous
semble qu’un enfant qui suivrait tous les
petits cours de Bible que vous venez de
mentionner, depuis la première élémentaire
jusqu’à la quatrième, en passant par les
sept ou huit ans d’école du dimanche et
les deux ans de catéchisme, devrait pourtant connaître sa Bible, à l’âge de 15 ou
l6 ans ! D’accord, 'si la totalité ou la très
grande majorité de nos enfants fréquentaient régulièrement soit les cours de Bible, soit surtout l’Ecole du Dimanche; mais
vous savez parfaitement qu’il n’en est pas
ainsi. En outre je me denaande si tous ces
petits cours de Bible s’enchaînent de quelque façon, s’ils s’harmonisent et se complètent, petit à petit, les uns les autres ; ou
bien s’ils ne seraient pas donnés parfois
au petit bonheur, sans suite et presque
sans programme? Ce point d’interrogation
traduit mon ignorance à ce sujet et je demande à être éclairé. Evidemment si nous
savions tirer parti, avec un esprit de méthode et beaucoup de sens pratique, des
petites ressources qui nous restent encore,
l’étude de la Bible ne manquerait pas de
donner de bien meilleurs résultats.
Mais il y a plus: le remède le plus efficace, j’allais dire le seul efficace, pour la
guérison de la grave maladie que nous venons de diagnostiquer, se trouve dans la
famille. Il faut revenir aux bonnes vieilles
traditions du père ou de la mère qui prend
son enfant sur ses genoux et lui fait répéter son petit récit de la Genèse ou ses versets de l’Ecole du dimanche; qui s’assure
chaque jour, à mesure que l’enfant grandit et progressé^ s’il a bien étudié son chapitre ou son catéchisme. Nos vieux parents,
dont nous vénérons la mémoire, s’astreignaient à cette sainte besogne... et leurs
enfants connaissaient leur Bible ! j. c.
CALOMNIE.
La Gazette du Peuple, de Turip, du 30
Décembre dernier contient un article de
Cronaca nera, dans lequel il attaque brutalement l’AUemagne comme étant un foyer
d’immoralité, et tout cela, ça va sans dire,
résultat pratique du Protestantisme.
Malheureusement, nous ne savons que
trop que l’Allemagne d’aujourd’hui n’est
plus celle du seizième siècle ni du 1912.
Cette puissante nation, aveuglée par sa
science et par le fanatisme farouche de ses
généraux, a été poussée à la guerre, dans
laquelle sa force a été brisée et son orgueil
écrasé. Sa science même a été un piège
funeste, car elle lui a fait oublier la crainte
de Dieu, et elle s’est éloignée de cette vérité qui avait été jusque là sa puissance
et son guide.
L’apr^-guerre a été pour elle, comine
pour tous les autres peuples impliqués
dans cette calamité, une heure sontbre qu’il
faut traverser avec CQUiage gt foi, mais
m
l’Allemagne battue a devant elle beaueoup
plus d’obstacles encore que ses ennemis de
hier. Rien d’extraordinaire donc que l’immoralité déborde, que le malthusianisme
soit à l’ordre du jour, que les naissances
soient limitées; non, rien d’extraprdinaii'e,
et cela est profondément triste, mais esmpréhensible. Il en est d’elle nomme d’BAO
barque sans gouvernail: elle s’ep va 4 Ift
dérive. Mais nous contestons que cela puisse
s’attribuer au Protestantisme qui, malgré
tout, conserve sa puissance d’oppositjon
aux superstitions romaines, aux ccmsôfiBcqs
faussées par le confessionnal, aux çéréiil%
nies vaines et sans vie.
Qu’au sein du Protestantisme on trouve
im plus grand nombre de «Svorcés en Allemagne, cela se comprend encore, puisque
le mariage n’est pas un sacrement comme
cela est admis parmi les papistes et qu’il
vaut beaucoup mieux divorcer que ds vi.vre publiquement dans le péché ou en enfer.
Encore ici l’auteur ^ie l’article, un certain
Orazio Pedrazzi, est de mauvaise foi et se
plaît à faire voir tout en noir du côté dU
Protestantisme pour rehausser le catllGlicisme de Rome. Grand bien lui fasse pt
qu’il juge en mauvaise foi s’il le croit bpBi
mais quand on a à son bilan les fruits dp
la France, de l’Espagne et même dp l’Itar
lie, nous préférons encore être avec l’Ailemagne qui saura se relever et revenir giuç
sources pures de l’Evangile. ^ .
Un journal comme la Gazette du Peuple,
qui se donne comme libéral, devrait y penser à deux fois avant de s’embarquer sur
la barque cléricale, pour chercher noise 4
tout un peuple, l’AUemand, et 4 UîMî
grande famille, le Protestantisme.
C. A. Tt/on,
Les méfaits de riyrogiiçrle»
Un procès émotionnant se déroule ces
jours-ci à Berlin. Tous les journaux de la
capitale et même de la province en parlent.
Il s’agit de deux jeunes gens, deux frères
qui pour des délits de moindre importance
ont déjà subi plus d’une condamnation,
mais au lieu de s’améliorer en prison, ils n’ont
fait que se raffiner dans l’art de voler, ensuite dans celui de commettre les crimes les
plus graves et d’échapper pendant trop longtemps au bras vengeur de la justice, une
des conséquences de la guerre ayant été
aussi de paralyser l’activité de la police et
des tribunaux, (œs jeunes gens ont commis
un tel nombre de meurtres que le public
leur a décerné le nom de Rois ,des assassins.
Ils ont finalement pu être arrêtés et aujourd’hui ils doivent rendre compre de leurs méfaits. Le public accourt en tel nombre aux
séances que l’on ne permet l’entrée qu’aux
personnes munies de cartes spéciales.
Les réponses de l’aîné de ces critninels
ont produit une profonde impressiom sur
l’assistance et sont di^es d’être méditées
non seulement â Beriin, mais partout ailleurs, sans exclure nos chères Vallées.
« Mon père (a dit' ce malheureux délinquant) est aujourd’hui un vieillard de 70 ans.
Il a été dès notre enfance adonné à la boisson — au lieu de donner à notre mère l’argent qu’il gagnait et qui aurait été nécessaire à notre subsistance et à notre éducation
il le dépensait à l’auberge ou dans d’autres
vices et rentrait régulièrement soûl à la maison. — Malgré les mauvais traitements que
subissait notre mère elle ne cessaiit de travailler jour et nuit pour nous donner à
manger; mais un jour, poussée par sa faim
et la nôtre elle vola deux marcs. Se voyant
sur le point d’être condamnée à la prison,
elle se pendit de désespoir. Depuis ce jour —
j’avais six ans -- persmine ne s’occupa plus
de notre éducation ; le père se remaria avec
une femme qui ne faisait que nous maltraiter.
Nous nous enfuîmes de la maison, et fûmes
recueillis par des personnes qui nous ont
élevés dans l’art de voler avec toute l’habileté necessaire pour ne jamais nous laisser
prendre et nous ont initiés à tous les vices,
C’est ainsi que du vol tout simple nous sommes passés au vol avec effraction à l’ai^
d’un serrurier qui nous fournissait .Ips pa^gp
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partout, et du vol par eiïraction èor^s som- ?...
mes passé^ à l’assassinat 'et. avons peipétré %■■
tous nos crimes pour nous procurer l’argent
nécessaire à notre subsistance et à nos vices- , ■■'
Réquisitoire terrible d’un fils contre son
propre père, mais aussi contre la société qui
sait dépenser des sommes folles pour le luxe,
l’amusement et les vices, mais qui laisse | à
un tout petit nombre de croyants l’exercice
de'la véritable philanthropie. . .
Cé qui arrive à Berlin arri've aussi en
Italie et pourrait aüssi arriver même dans
nos paroisses si nous ne sommes pas sur nos.
gardes. Donner des conférences contre l’alcoohsme, c’est excellent, mais il est indispensable dè s’expliquer très clairement pour
ne laisser dans l’intelligence des auditeurs
aucun malentendu.
L’ennémi ce n’est pas l’alcool, c’est le
vice de la boisson et ce vice a son siège dans
le cœur humain corrompu par les mauvais
exemples et les mauvaises habitudes. Le
vice c’est non seulement l’ivrognerie toujours répugnante, c’est le. manque de ^sobriété dans l’usage de tous les dons de Dieu.>
Un membre'de la Croix Bleue annonce une
conférence contre l’alcool — c’est en Allemagne — un nombreux . public accueille
avec applaudissement l’éloquent discours
et un brave citoyen appuie les arguments
du conférencier par la réflexion suivante:
« Il a bien raison notre conférencier — nous
avons de la bonne bière de Munich, de Nuremberg, de Pilsen, nous avons pour les
grandes occasions, les vins du Rhin et de la
Moselle et les riches peuvent même se procurer du champagne — quel besoin avonsnous donc de ce maudit alcool? que ceux
qui l’ont inventé lé gardent pour eux et ne
l’introduisent pas chez nous ! ». P. C.
NOUVELLES DE NOS MISSIONNAIRES.
Mercredi, 6 Avril, M. le missionnaire Earthélemy Pascal et sa famille laissaient La
Tour pour se rendre en Suisse et en Alsace
et, de là, en Angleterre pour rentrer, au
mois de Juillet, dans leur champ de travail, âu Lessouto. Nos amis Pascal ont
passé l’hiver au milieu de nous et se sont
rendus très utiles aux Vallées, dans les Sociétés de Missions, daiis les Ecoles du Dimanche, dans les réunions sérales et dans
les différentes manifestations de l’activité
chrétienne au sein de nos paroisses.
M. Pascal a même visité notre petite
église de Coazze; ü a présidé une fois,
peut-être davantage, le culte hebdomadaire
pour les établissements d’instruction secondaire et, avant de partir, s’est encore
adressé aux étudiants du « ConVitto ».
Nous tenons,donc à le remercier, ainsi
que sa dame et ses demoiselles, pour le
travail qu’ils ont accompli parmi nous et
à leur dire: AUez, vous pouvez compter
sur notre sincère affection et sur nos plus
ardentes prières. Leurs amis.
CHRONIQUE VftUDOISE.
La Fête de Chant des Ecoles du Dimanche du Val Pélis aura lieu dans le
Temple de La Tour, Dimanche prochain,
17 courant, à 3 heures de l’après-midi.
Le piiblic est cordialement invite a assister à cette fête.
Pour la Commission du Chant Sacré
Eugène Revel, président.
BOBl. {Retardée). Au culte du Vendredi
saint nous avons reçu 23 catéchumènes
dans l’Eghse. Deux chœurs, soigneusement
préparés par M. Massel, ont été chantés
par la Chorale. Auditoire nombreux et très
recueilli.
— Dans l’après-midi du même jour,
l’Union chrétienne des mères, celles des jeunes filles et des jeunes gens, ainsi que le
Consistoire, ont donné un thé de bienvenue aux nouveaux membres de l’Eglise.
Nous avons entendu des poésies, des monologues, de nombreux chants. Atmosphère
d’amitié franche et cordiale. Temps heureux et béni.
— Le culte de Pâques a été aussi très
solennel. 257 frères*-et sœurs se sont approchés de la Table sainte.
Le 3 courant nous avons eu la
douleur d’accompagner au champ du repos
la dépouille mortelle,de l’ancienPaMÎPow^Æ^.
Plus de 500 personnes étaient présentes.
Le culte à la maison fut présidé par le
pasteur Bertalot et au cimetière par le pasteur Soulier. L’ancien Pontet est profondément regretté par toute la population.
E. B.
— On nous communique que le pasteur
E. Bertalot a été, sur la proposition du Minisfère de la Guerre, nommé officier ( il était
déjà chevalier) de la Couronne d’Italie, à
titre ^e reconnaissance pour ce que M. Ber^
talot a fait à l’Etranger, surtout en Amérique, en feiveur de notre patrie. Félicitations' cordiales. ’ I
BORRELLO. M. Gustave Bert nous envoie 10 francs pour l’appareil de l’impotent de S. Giacomo degli Schiavoni. Nous
V recevons pour la même destination frs. 5
de M. L. Borgna de Radicena. Nous transmettons le tout à M. Bertinat, et prions
toutes lés personnes qui voudraient collaborer à cette œuvre de charité, d’adresser
directement leurs dons à M. J. Bertinatti, à
Prarostino, afin de nous éviter des frais de
poste inutiles. ^
VERCELLI. Le jeune et vaillant officier des alpins, M. Ernesto Gay de Vercelli,
fils du prof. P. Gay, vient d’être promu
capitaine « per merito di guerra » avec ancienneté du 14 Mai 1917. Nos plus chaudes
félicitations à notre jeune ami et à sa chère
famille.
\
VILLAR. Actes liturgiques du trimestre 1921.
Baptêmes : Geymonat Madeleine Dina de
Jean Pierre et deTalmon Pauline ( Ville) —
Bosso Phœbe de fèu Ernest et de Rivoire
Jeanne Marie (Sablon) — Pontet Eléonore
de Joseph et de Monnet Eléonore (Ville) —
Gönnet Marie Suzanne de Etienne et de
Lautaret Anna (Fin Menu).
Mariages: Cordin Etienne de feu Jean et
Albarea Marianne de feu Daniel (Maossa)
— Bouïssa Paul Ernest de; Paul et Charbonnier Marianne de David (Teynaud) —
Geymet Pierre de Jean David et Catalin
Constance de feu Etienne (Combe) — Arduino Joseph de Joseph et Geymet Evelyne
de Jean David (Saret) — Garnier Jean de
feu J oseph et Albarea Marguerite de J ean
David (Boudeina) — Garnier David de feu
Joseph et Barohn Stéphanie de Etienne
(Boudeina) — Montanari Edouard Charles
Emile feu François et Bertinat Antoinette
de Pierre (Teynaud) — Davit David de
David et Garnier Anna Hélène de feu Timothée (Rouet).
Décès: Caïrus Marie née Davit, veuve,
93 ans (Combe) — MicheHn-Salomon Jean,
veuf, 90 ans (Ciarmis) — Geymet David
Etienne de Michel et Irène, six mois (Teynaud) — Arduino Ernesta de J oseph et
Evelyne, morte à peine née (Saret) —
Charbonnier Elisée feu François, veuf, 66
ans (Fin Menü) :— Piene Suzette née Caïrus,
73 ans (Casses) — Berton Constance feu
Salomon, 50 ans (Teynaud) — Rivoire David
de Jean Pierre et Madeleine, 3 ans (Bollavecchia) — Bouïssa Catherine née Dalmas, veuve, 89 ans (Subiasc) — Gönnet
Paul feu Paul, 84ans (Pourracira). B. S.
Origine iiistorigue du Poisson d’Avrii.
L’origine de l’attrape du piège innocent
connu sous ce nom, est très souvent attribuée à l’histoire suivante: « François III,
duc de Lorraine, que Louis XIII retenait
prisonnier au château de Nancy, parvint
à se sauver le !"■ Avril en traversant la rivière à la nage; ce qui fit dire aux Lorrains que c’était un poisson qu’on leur
avait donné à garder ».
Il faut un peu de bonne volonté pour
admettre cette origine. Ce duc de Lorraine,
prisonnier de Louis XIII, n’est guère connu
dans l’histoire; le roi d’Yvetot, sous ce
rapport, lui rendrait des points.
On a aussi prétendu que les plaisanteries du i» Avril étaient une allusion aux
démarches ironiques que l’on fit faire à Jésus-Christ, au commencement d’Avril, en
le renvoyant d’Anne à Caïphe, de Câïpheà
Pilate, de Pilate à Hérode, et de Hérode à
Pilate.
Aussi le poisson d’Avril serait une parodie de la passion de Jésus-Christ. Si cette
origine est la vraie, nous ne comprenons
pas comment les sottes plaisanteries du t»
Avril ont pu s’établir parmi les chrétiens.
{Piège innocent). '
COURRIER MISSIONNAIRE.
La mort du vieux Chef.
— Viens vite, le Chef de X... est bien
malade et il te demande.
— Où est-il ?
— A X...
— Qu’a-1-il?
— Nous ne savons pas, mais il ne peut
plus marcher. ,
— Depuis combien de temps est-il malade ?
— Un mois...
— Pourquoi venez-vous si tard?...
Un Dimanche matin, après une nuit de
pluie diluvienne, cinq ou six noirs viennent me chercher. J’étais mécontent, car
je voyais une fois de plus mes projets dérangés, mais comment résister! Dire non,
c’était voir ces six hommes colporter la
mauvaise volonté de leur missionnaire...,
et pourtant je savais par expérience ce que
j’allais trouver: un moribond, un pied et
demi dans la tombe. J’enfile mes leggins,
mes gros brodequins, je prends ma trousse
et en avant, précédé par mes guides.
Nous suivons pendant un certain temps
la grande route, dépassés de temps à autre par de puissantes limousines qui filent
à toute allure. Elles veulent par leur rapi-w
dité se suggestionner d’être pressées et
d’avoir une longue route à parcourir... Vanité, tout n’est que vanifé! Dans quelques
minutes elles seront de retour, car cette
belle route ne tarde pas à finir en queue
de poisson, elle n’est qu’une promesse pour
l’avenir.
Nous ne tardons pas' à quitter ces représentants de la civilisation, route et autos,
pour nous enfoncer dans le noir. Le contraste est grand, d’autant plus grand qu’il
est sans transition, sans demi-teintes. Nous
circulons à travers un maquis de cases primitives toutes construites dans le même
style, avec le même délabrement, les mê^ mes hommes couchés paresseusement, les
mêmes gosses nus avec un ventre énorme,
les mêmes femmes qui se pouillent et se
peignent... J’ai l’impression de tourner dans
un labirynthe. Cette impression dure peu;
ce qui me prouve que je me suis enfoncé,
c’est que les gamins et gamines, au lieu de.
me gratifier d’un « bonjour Madame » ou
d’un « bonjour Monsieur », se sauvent à
mon approche en criant: « Mukala ! Mukala ! » (le blanc ! le blanc !).
Nous voici arrivés devant la case du
Chef. Rien ne la distingue. Elle n’est ni
mieux, ni plus mal entretenue que les autres. J’entre: dans la première chambre,
meublée d’une table branlante, une foule
d’amis, bruyants, naturellement. La prière
de ce pauvre mourant que je devine derrière la cloison a dû être: « Seigneur, délivre-moi de mes amis ! ». A mon arrivée,
silence! pas pour longtemps, car je suis
commenté. Je soulève la loque qui sert de
portière et pénètre dans ce petit réduit.
Il me faut quelques instants pour habituer
mes yeux à l’obscurité de cette pièce, obscurité encore augmentée par la fumée produite par un feu de bois fait à même le
'sol. Je découvre petit à petit le corps du
Chef, couché par terre, sur une natte de
roseau. J’avais pensé juste, c’est un moribond. Je questionne les deux hommes qui
l’assistent et j’apprends d’eux qu’il est bien
malade depüis plus d’un mois, et certainement, pendant tout ce temps, il y a eu
dans cette case un défilé de griS-gris, d’amulettes, de médecins, de sorciers, de médailles de la Sainte Vierge, témoin le collier qu’il porte et que j’aimerais recevoir
en héritage pour compléter ma collection.
Je le fais asseoir pour l’ausculter et je
vois qu’il avait comme oreiller le Nouveau
Testament en douala. Vous jugez de mon
étonnement 1 l’esprit des noirs est trop compliqué pour que je sache s’il a été ghsSé
là par superstition, à l’égal de ces osselets
ou autres insignes païens, ou si, dans leur
ignorance, ils ne sentent pas que ce livre
possède une puissance autrement grande
que le reste et qu’en dernière heure, ce
Chef a voulu par ce geste faire un acte de
foi???
Si cela est, c’est un beau message qu’il
nous adresse dans sa pauvreté, un message
d’encouragement pour persévérer. — Mourir en se reposant sur Jésus, c’est bien,
mais vivre en se reposant sur Lui ce sera
mieux, et c’est ce que nous sommes venus
leur dire ici.
Quatre jours après, le Chef mourait enlevé par une pneumonie. Ph. G.
Chronique politique.
La Chambre est donc dissoute, et les
Elections générales sont fixées pour le
15 mai. C’est dire que nous sommes en
pleine lutte électorale, quoique dans la période de « préparation des listes », opération délicate et difficile, s’il en fût, exigeant
beaucoup de tact et de clairvoyance. On
sait désormais que les partis organisés qui
vont descendre dans la lice, pour y mesurer
leurs forces respectives, sont au nombre
de quatre: libéral-constitutionnel, populaire (clérical), communiste et socialiste.
On sait également que le parti Hbéral est
de beaucoup le plus fort, s’il ne va pas
se fractionner comme en 1919. Il résulterait
que le hloc libéral va être formé à Gênes,
Milan, Bologne, Bari, Florence et très
probablement à Turin.
La série des discours de ministres fut
ouverte dimanche dernier à Pérouse-Argentine par le Ministre Facta, un candidat
libéral de Turin dont là réussite est certaine ; le Ministre de l’Agriculture Alessio
parlera prochainement à Milan. Dans le
camp socialiste on annonce deux discours
de Turati, un à Padoue, l’autre à Reggio
Emiüa. Le parti populaire commence à
s’agiter de son côté et les communistes partent en guerre avec un programme qui est
tout ce qu’on peut imaginer d’intransigeance
révolutionnaire.
Toute prévision au sujet des résultats
des élections du 15 mai serait absolument
prématurée. Cependant, à en juger par
certains indices, il résulterait que les libéraux - s’ils savent demeurer unis - vont
avoir une giraude prépondérance sur les
trois, autres partis. Les optimistes voient
déjà les « populaires» réduits d’un gros tiers
et les socialistes, communistes compris^
passer de 150 sièges à moins de cent.
(1 Fosse pure ».
Lés grandes usines de la Fiat de
Ifurin qui donnaient du travail à non moins
de 14 mille ouvriers, les plus grands établissements industriels d’Italie, sont fermés
depuis plus de huit jours et occupés par
la force publique en prévision de désordres.
La crise industrielle qui afflige en ce moment toute l’Europe et même l’Amérique
a eu un contre-coup à la Fiat aussi, ce qui
avait tiécessité le renvoi de plus de deux
mille ouvriers. De là la plus vive opposition des « organisateurs » qui ne veulent
absolument pas comprendre que si les magasins regorgent de marchandises non
vendues, on ne peut pas continuer indéfiment à produire. De là aussi la clôture
des établissements. Les dernières nouvelles
laissent pourtant espérer une prochaine
réouverture mais avec un personnel réduit.
Nous ne voulons pas passer sous silence
un fait qui a heu de nous réjouir. Le
change a baissé et continue à' descendre.
Le franc français est à L. 1,50; la livre
sterling à L. 83; le dollar à 22; le change
sur la Suisse à L. 370. Vous direz que ce
n’est pas encore bien brillant, mais si vous
songez aux prix d’il y a deux mojs, vous
reconnaîtrez que nos affaires comniencent
à aller joliment mieux. V;
— Voilà bientôt une dizaine de jours que
la grève des mineurs anglais est déclarée,
grève formidable, comme l’Angleterre n’en
avait jamais eu et qui a sérieusement menacé d’entraîner après elle celle de tous les
ouvriers dits de la Triplice, soit les ouvriers
des transports et ceux des chemins de fer.
Ce serait la paralysie générale de l’Angleterre. Heureusement, ce dernier danger est
conjuré jusqu’ ici, probablement grâce à
l’attitude énergique de Lloyd Georges, qui,
devant le péril imminent et l’extrême gravité de la situation, n’a pas hésité à décréter la mobilisation dp l’armée et l’enrôlement de dizaines de milliers de volontaires
afin de parer à toute éventualité. Le Gouvernement fait des efforts surhumains pour
aboutir à la cessation de la grève et essayer
de concilier, avec les intérêts des propriétaires des mines, ceux des ouvriers, mais
sans résultats appréciables jusqu’ici. Les
dernières nouvelles nous laissent cependant
espérer qu’une solution satisfaisante du
conflit est encore dans le domaine du possible.
— Augusta-Victoria, ex-impératrice
d' Allemagne est morte, d’une maladie de
cœur, le ii c. à l’âge de 62 ans. Elle n’a
jamais eu la moindre part aux affaires de
l’Etat et l’histoire ne la reconnaîtra que
comme une bonne épouse et une- excellente
mère, ce qui n’est pas si peu de chose.
On dit que l’Allemagne se prépare àjj
reprendre les pourparlers avec l’Entente^,
au sujet des réparations et qu’elle aurait s
tout un nouveau plan à lui soumettre. Elle
offrirait à la France, entre autres choses,
des ouvriers allemands et des matériaux
pour réparer ou reconstruire les édifices des
régions dévastées. j. c.
AVIS.
MM. les pasteurs sont priés de bien
vouloir faire retirer chez M. L. Marauda,
à Pignerol, les ALBO D’ONORE pour les
familles des morts en guerre des paroisses |
de Prarustin, Pramol, St-Germain, Pomaret,
Praly, Perrier, Massel, Riclaret et Rodaret.
J. Bonnet, Rédacteur-Responsable.
,Torre Pellice - Imprimerie Alpine.
La veuve Amalia Chauvie née Hôgendôrfcr et les familles Chaavic, Hôgcndorfer Rivoire ont la profonde douleur
d’annoncer. le départ pour la Patrie Céleste
de leur cher
1
Président de la Société Ouvrière
enlevé soudainement âVaffection des siens dans
sa 65.me année, après une courte maladie.
Le service funèbre aura lieu dans le temple
vaudois Vendredi 15 courant, à 3 heures deV après-midi. __________
Le présent avis tient lieu de faire-part.
Les familles ARMAND-UGON remerdent vivement toutes les personnes qui ont
pris part à leur épreuve soit en leur démontrant de la sympathie, soit en accompagnant
au champ du repos leur regrettée
MARGUERITE ARMARD-UGON
leur sœur, belle-sœur et tante.
AuxUgons - Torre Pellice, le 5 Avril igri,
ON CHERCHE femme de chambre ou
bonne. Bon salaire et bon traitement.
S’adresser Dr. Kobylinsky
Via Casaregis, 34 iiit. 5 - Genova.
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