1
■ v:'í
' %
Compte-courant avec la Poete
^ PWX D’ABONNEMENT PAR AN
Italie............... L. 3
Tous les pays de TUnion
de poste.............» (i
Amérique.du Sud . , , . » 9
On s’abonne;
Au bureau d’Admînistration;
Chez MM. les Pasteurs ;
Chez M, Ernest Robert (Pignerol)
et à rimprirnorie Alpina k
Torre Pellice.
L’abonnement part du 1. Janvier
et se paye d’avance.
Année XX. N. 18.
3 Mai 1894.
Numéros séparée demandés avant
le tirage, 10 centimes chacun.
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pour une seule foie — 15 centimes de 2 à 5 fois et 10 centimes pour 6 fois et au dessus
S’adresser pour la Kédaction àM,
le Past. E. Bonnet Angrogne,
(Torre PolUce), et pour V Administration à M, Jeun Jaliu
prof., Torre Peltice*
Tout changement d’adresse est
payé 0,25 centimes.
LE TEMOIN
ÉCHO HES VALLÉES VAUDOÏSES
Paraissant chaque Jeudi
Voue 1HB serai lômoins, Act. 1,8. Suivant la vérité avec la charité. Eph. IV, 15. Que ton règne vienne. HalHi. VI, 10
Si O m ni a i r c s
L’Ascension. — Nous qui sommes morts au
péché, comment y vivrions-nous encore? — Trois voix qui nous disent la
môme chose. — Dos moyens de réveil.
- Chronique Vaudoise (Ÿilleséohe). —•
Nouvelles du Zambèze. — L’Empereur
adore Dieu, — Faits divers. — Revue
Politique. — .Ahonn. reçus.— Annonces.
, I7AS€I3I%SI0]«
1 JEAN XIV, 1-4; Actes i, 9-11
fjGs li'iomplialeurs romains jetaient
des pièces, de monnaie au peuple
qui leur faisait des ovations lors de
leur entrée dans la capitale de l’empire. Mais Jésus Christ, (]ui ij’éléve
majestueusement au dessus de la
montagne des Oliviers pour entrer
Iriomplialement dans les deux, fait
bien mieux que cela; il distribue
aux hommes des dons bien plus
; précieux, il répand sur nous ses bénédictions et ses promesses.
De même que le peuple ■ romain
ne négligeait pas de ramasser les
pièces de monnaie placées devant
lui, nous devons l'ecueiliir soimieusement les enseignements, les bénédictions et les promesses que le
Seigneur daigne nous olfrir.
Peu avant de monter au ciel,
sus avait dit à ses disdples: «,Voici
je suis toujours avec vous, jusqu’à
la fin du monde ».
La présence de Jésus Giii'ist est
précisément ce dont nous avons besoin à cause de notre grande faiblesse. L’Ascension de Jésus Christ
n’empêche pas qu’il ne ,soit avec
nous par sa divine Parole. En la
lisant nous nous mettons en rapport
avec un ami tjüi nous conseille, un
ami qui est toujours avec nous, qui
nous dit ce que nous sommes. Consullons-le souvent cet ami, le meilleur des amis.
Il est aussi avec nous par son
Saint Esprit qui nous parle, nous
instruit, nous dirige, nous éclaire,
nous enseigne toute cliose et nous
rappelle celles que] nous avons oubliées. Il nous régénère, nous .sanctifie et nous console, voilà pourquoi
le Seigneur disait à ses disciples:
Il vous est avantageux que je m’eu
aille, car si je m’en vais je vous enverrai le S. Esprit.
Mais je retournerai, ajouta-t-il, et
je vous prendrai avec moi alin que
là où je suis vous y soyez aussi. Ce
Jésus qui a été enlevé d’avec vous
dans le ciel en reviendra de la même
manière que vous l’y avez vu monter; c’est dire qu’il en reviendra
avec une grande gloire, et tout œil
le verra. Quoi.qu’eu disent les in-
2
f ;
- 138
créduleSj il reviendra de là pour juger les vivants et les morts. Quelle
joie pour les enfants de Dieu que
de voir le Maître retourner à eux
et que d’être toujours avec le Seigneur!
Je vais vous préparer le lieu, continue-t-il. 11 n'envoie pas, il va luimême. Le lieu ne manquera donc
pas d’être prêt; mais à quoi cela
servirait-il si nous n’étions pas prêts
nous-mêmes pour l’occuper, si nous
n’étions pas réconciliés avec Dieu?
Le fait de l’Ascension, et tout ce
que ce jour nous apporte en précieuses bénédictions, nous est attesté par
une nuée de témoins. Alors c’étaient
les disciples qui l’entouraient sur la
cime du Mont des Oliviers, les habitants de Jérusalem et les anges des
deux. A la fin du monde tout œil
le verra, les justes, les injustes, les
anges et les hommes. Nous nous réjouissons à la pensée de voir dans
les demeures célestes Celui qui nous
a aimés, Celui qui nous sauve.
E. B.
UNE CINQUIÈME QUESTION
Nous qui sommes morts au péché,
comment y vivrions-iious encore?
Rom. VI, 2.
Le missionnaire Casalis interrogeait un jour un Béchuana converti
sur le sens de ces paroles, vous êtes
morts (Col. 111, 3); l’homme noii'
répondit: Bientôt je serai mort et
et l’on m’enterrera dans mon champ.
Mes troupeaux viendront paître audessus de moi. Mais je ne les entendrai plus et je ne sortirai pas de
ma tombe pour les saisir et les ramener avec moi dans le sépulcre.
Ils me seront étrangers, comme moi
à eux. Voilà l’image de ma vie au
milieu du monde, depuis que j’ai
cru en Christ.
C’est aux personnes qui par la foi
en Jésus, livré pour leurs olï'enses
et ressuscité pour leur justification.
ont obtenu de lui le pardon de leurs
péchés et la réconciliation avec Bien
(Rom. V, 1-2), que Paul adresse la
question qui nous occupe.
Elles seules, en effet, peuvent comprendre et répéter ces paroles : nous
sommes morts au péché. Elles seules sont en état, de saisir la portée
de cette demande: comment vivrionsnous encore dans le péché?
Nous sommes ici en présence de
trois mots très connus: mort, péché,
vivre. Et le mot central au quel les
deux autres se rapportent est celui
de péché. Or par péché l’Ecriture
entend cet ensemble de pensées, de
sentiments, de paroles et d’actions
qui forment le tissu de la vie de
l’homme, dans son état naturel.
L’homme irrégénéré ne commet pas
seulement des péchés, en nombre
plus ou moins grand, mais il est
plongé dans le mal (1 Jean V, 19)
et il n’en sort jamais. 11 vit dans
le péché (Ephes. II, 3-3). I
Etre- mort au péché ne peut, évi- '
demment, vouloir dire autre chose
que avoir rompu, d’une manière
complète et définitive, avec le péché;
et ne pas avoir plus de relations
avec lui qu’un mort en a, avec le
monde qu'il vient de quitter. ~ Cela
étant il n’est pas facile de comprendre qu’une personne continue à vivre,
tout en ayant cessé de pécher (1
Pierre IV, 1, 2).
Aussi en disant: nous qui sommes morts au péché, Paul ne parle
pas au nom de tous les hommes,
mais uniquement au nom des disciples de Jésus Christ, qui, par la
foi qui les unit à leur Sauveur, sont
devenus une même plante avec lui,
et reçoivent de lui les pensées et
les sentiments qui les font parler et
agir. Ce n’est plus eux-mêmes qui
vivent, mais c’est Christ qui vit en
eux (Gai. Il, 20).
Or, le Fils de Dieu a paru pour
détruire les œuvres du diable (I
Jean 111, 8). Le diable nous a fait
3
— 139
pécVier, Jésus ôte nos péchés par le
pardon. Le diable a l'ait de nous des
esclaves du péché, le Fils nous affranchit et fait, de ceux qui croient
en lui, des enfants de Dieu véritablement libres (Jean VIII, 32-36).
Jésus est plus puissant que le prince
de ce monde (I Jean V, 18).
Que les disciples de Jésus puissent
et doivent être, un jour, entièrement
morís au péché, cela ne peut pas
faire objet de discussion entre croyants; mais, qu’ils soient morts au
péché, depuis le jour de leur naissance à la vie nouvelle (Rom. VI, 11),
voilà ce qui 'nous semble plus difficile à admettre, quand nous nous
plaçons sur le terrain pratique, qui
est celui de la vie présente des enfants de Dieu.
Notons une première chose. Jésus
est mort crucifié. Du moment où il
fut élevé sur la croix, il a été effectivement retranché de la terre
des vivants. Sa mort était inévitable.
Ce n’est cependant que graduellement que sa vie corporeltejl’a abandonné. — C’est par crucifixion aussi
que le croyant meurt au péché
(Rom. VI, 6). Au moment où il s’unit au Sauveur par la foi, il se détache définitivement du péché. Le
vieil homme est cloué sur la croix,
són entière destruction est assurée.
Il ne reste plus qu’à le maintenir
sur la croix et qu’à le dépouiller,
en même temps, de tout ce qu'il
possède au profit du nouvel homme.
Etre mort au péché ne veut pas
dire avoir atteint la perfection, Ce
n’est que le point de départ de la
vie nouvelle. Même l’enfant, qui
n’est jamais malade, ne parvient pas
en un an, à l’état d’homme fait
(Ephés. IV, J3). Même pour le vo'yageur, qui ne bronche jamais, il
doit s’écouler un certain temps entre le moment de son départ et celuLde son arrivée (II Pierre 1, l<j).
Paul, qui ne fait entendre que des
cris de victoire parle encore 30 ans
après sa conversion, du combat dans
lequel il est engagé (2 Tim. IV, 7).
Notons en second lieu, que la mort
du croyant est comme celle de son
Sauveur un acte volontaire (Luc IX,
23). Si le crucifié ne persiste pa.s
dans la volonté de vouloir mourir,
il peut réde.scendre de sa croix et
retourner à sa vie de péché. Même
le vieil homme promettra tout ce
qu’on veut pourvu que les clous qui
le retiennent à la croix soient ar*
radiés.
Les nombreux avertissements de
l’Ecriture, nous font assez comprendre que celui qui est décidé à rompre définitivement avec le péché,
s’engage sur un chemin périlleux,
où il rencontrera des ennemis nombreux, rusés et puissants; mais elle
ne nous dit nulle part que les chutes et les défaites soient inévitables.
Toute victoire est possible
A qui combat avec foi.
La promesse que Dieu fait, à ceux
qui vivent dans sa communion et
marchent dans la lumière, de les
purifier par le sang de Christ, des
péchés involontaires dans lesquels
ils peuvent encore tomber (I Jean
4, 44), ne doit avoir d’autre résultat,
que celui d’augmenter l’amour et la
reconnaissance que nous avons pour
lui et notre répugnance pour tout
ce qui lui dépiait.
Vous qui aimez l’Eternel, haïssez le mall (Ps. XGVII, 40).
nr.
‘u "u "O^Ü A)O Aj-ï V
a
qui nous disent la même chose
On sait que, en montant au pouvoir, M. Baccelli, en sa qualité de
ministre de l’Instruction Publique,
lança une circulaire à tous les pédagogues du royaume. Il dut être
fort tenté de l’écrire en latin, par
epmple. Son but était de donner
l’intonation de l’éducation morale. Il
le fit à sa manière, c'est-à-dire en
4
140
véritable romain. 'Ayez soin, leur
ditril, de diriger l’étude de noire
antiquité, si riche en légendes de
héros, de façon à fournir à la patrie
cette espérance que nous attendons
encore, une légion qui soit digne
d’Athènes et de Rome.
Sa naïve confiance dans la morale
qui découle des classiques a fait
sourire. 11 faut rappeler la réponse
du Corriere délia Sera. Nous ne
souhaitons pas que l’on transforme
nos enfants en autant de héros, dit
le journal milanais. Cela.nous ferait
trop dépenser après en monuments.
S'ils devenaient tout .simplement des
hommes sérieux, honnêtes, pratiques;
ce serait assez beau comme cela.
Seulement, il faudrait s’y prendre
auLremènt, et ne plus demander aux
classiques les inspirations qui sont
le secret de l’Evangile. 11 concluait:
« Comincianciamo dal Vangelo ».
Voila ce que ' dît I^Tpérience à
ceux qui prennent la peine de la
consulter.
On le recoimait aussi en France.
M. Jules Lemaître, écrivant dans
une revue parisienne ses impressions
au sujet d’un personnage qui a joué
un rôle original dans la presse fi’an-,
çaise, vient d’exprimer un aveu qui
mérite d’être signalé,
« Il osait croire, remarque-t-il en
parlant de ce personnage, que la
pratique de Lucrèce, d’Horace et
d’Ovide, de Cicéron, de Sénèque et
de Tacite, n'est peut-être pas ce
qu’il y a de plus propre à former
des âmes vraiment chrétiennes. El,
en etfet, si je consulte là dessus ma
propre expérience, je sens très bien
que ce que les classiques de l’antiquilé ont insinué et laissé en moi,
c’est, en somme, le goût d’une sorte
de naturalisme voluptueux, les principes d’un épicuréisme ou d’un stoïcisme également pleins de superbe,
et des germes de vertu peul-ôtré,
mais de verlu.s où manque entièrement i’umilité. 11 est assurément
shtgulier que, depuis la Renaissance,la direction des jeunes esprits eut
été remise aux poètes et aux philosophes qui ont ignoré le Christ ».
Ce sont deux voix, n’est-ce pas?
voce d'oriente e voce d’occidente, qui
nous disent, à nous Vaudois qui
sommes bien placés pour les entendre, ce que nous répole une voix
plus familière, voce dai sepolcri aperti, comme dirait le poète, la voix
chérie de celui d’entre nos bienfaiteurs qui a présidé à l’établissement
de nos écoles.
« C’est dans ces pépinières, disait
Charles Beckwith à propos de la
plus humble d’entre elles, que sont
jetées les premières semences de
ces grandes vérités inconnues à Socrate et à Platon ».
Eh bien, je ne pense pas qu’aucun
des enfants des Vallées ait provoqué
jusqu’ici le reproche que S. Jérôme
croyait mériter: « Tu es plus cicéronien que chrétien ». Mais n’est-il
pas bon quand même de se dire
que, si nous ne gardions pas le bon
dépôt, nous deviendrions insipides
et, par dessus leimarché, la risée
de la civilisation qui nous entoure?
Em. Comba.
DES MOYENS DE RÉVEIL
(Voir N.o 17.)
Un second moyen de réveil se
trouve dans la prière. En eliet, nous
bornerions-nous à attendre le réveil
sans le demander? Ce serait faii'e
le contraire de ce que nous enseigne le Maître qui nous a dit: Demandez et vous recevrez. Dans la
chambre haute les disciples attendaient bien le Saint Esprit, mais ils
étaient ensemble en prières pour le
demander.
C’est en réponse aux prières de
ceux qui nous ont devancés et aux
nôtres, que Dieu nous a accordé un
commencement de réveil dans nos
Vallées. Que de fidèles serviteurs de
Dieu qui ont demandé au Seigneur
le réveil religieux de leur famille,
de leurs paroissiens! Dieu les are-
5
141
pris à Lui, mais quoique morts ils
parlent encore dans le réveil accordé
en réponse à leurs supplications et
à leurs larmes. Et si le réveil s’opère lentement et trouve de la difîiculté à pénétrer la masse de notre
population, c’eal que nos prières ne
sont pas assez fréquentes, et surtout
pas assez ardentes.
Nous avons, il est vi'ai, un grand
nombre de réunions de toute espèce,
mais nous n’avons pas assez de réunions de prières pour demander le réveil. Prier souvent, prier beaucoup
c’est bien, mais prier sans cesse c’est
mieux; nous présenter souvent devant Dieu, aimer à nous tenir dans
se.s parvis, c’est bien; mais habiter
dans les tabernacles du Dieu vivant
voilà qui est excellent ! Nous approcher de Dieu par la prière et nous
éloigner du mal, c’est fuir le péché
qui nous enlace et qui nous endort,
c’est vivre dans la lumière c’est nous
réveiller à salut.
C’est la prière qui a été le grand
secret de Mûûdy dans les récents
réveils religieux d’Angleterre, d'Ecosse et d’Amérique. Quand il prie,
dit quelqu’un qui l’a vu de près, il
n’est plus parmi les hommes, il est
ravi en extase devant le trône de
Dieu, 11 est prosterné aux pieds de
de l’Agneau, il en contemple la
gloire, il en savoure les joies et il
transporte les âmes de ceux qui
s’unissent à sa prière. Voilà pourquoi des réveils remanjuables sont
produits par son moyen, sans qu’il
soit vaillant orateur dans le sens extérieur de cette expression.
Lorsque nous regardons autour de
nous et surtout au dedans de nous
et que nous sentons que le flot du
péché tend à monter et à nous envahir, nous soupirons après une plus
grande purification intérieure. Nous
en avons soif, une soif ardente et
nous crions à l’Eternel pour l’obtenir. Nous savons que sans la sane*
tification per.sonne ne verra le Seigneur, nous désirons de le voir et
d’habiter avec Lui, et nous Lui de‘
mandoHS d’être délivrés de la vanité,
de la corruption, de l’avarice, de
tout ce qui nous tiendrait éloignés
de Lui. Nous seutohs que loin de
Lui il n’y a que ténèbres et que
mort, et nous le pVions de nous introduire dans son royaume de lumière et de vie.
Pour qu’un réveil réel et durable
s’opère en nous, il faut que nous
descendions des hauteui's de notre
orgueil, et que nous nous humilions
sous la puissante main de Dieu, car
il résiste aux orgueilleux mais il
fait grâce aux humbles. 11 n’y a pas
de réveil digne de ce nom avant
que le cœur soit brisé et que la volonté soit soumise.
Oh douceur du moment où une
âme repentante retourne à son Dieu,
à ce Dieu auquel elle ne disait rien,
jamais rien pendant des jours, des
semaines et des années! Elle crie à
FEternel maintenant. Elle l’invoque
des lieux profonds où elle était tombée, elle lui dit toute sa .douleur et
le prie de la pardonner et de ,1a
sauver.
lis sont doux ces instants de prière intime d’une àme qui crie à
Dieu pour avoir la vie. Ils ne peuvent être remplacés par rien au
monde, pas même par le culte public avec sa touchante solennité, ni
par le culte de famille avec sa bienfaisante simplicité. Ces instants bénis
dans les quels le cœur trop plein de
l’enfant s’épanche dans celui du
Père céleste, exercent une influence
sanctifiante sur la journée entière
et donnent l’intonation à tout ce que
nous disons, faisons ou pensons.
Elle est en plein réveil l’àme qui
cherche l’intime communion avec
Dieu et qui ne demande qu’à y demeurer. Elle est réveillée, elle est
vivante, la vie abonde en elle, et
toutes ces bénédictions lui viennent
de Celui auquel personne ne s’est
jamais adressé en vain.
E. B.
6
.1
142
CHRONIQUE VAÜDOISE
VILLESÈCHE. — Des réunions
extraordinaires, présidées par MM,
les pasteurs H, Tron et B, Gardiol,
accompagnés pendant quatre ¡purs
de l'ancien Gaydou du Viliai’, ont eu
lieu dans la paroisse de Viileséche
du 15 au 22 Avril,
Nous avons eu aussi \e plaisir
d’entendre à cette occasion les appels pressants de MM. les pasteurs
W. Meille et P. Rostan. — Ces réunions ont été suivies partout avec
un vif intérêt ; mais ce qui a surtout
réjoui nos cœurs, ce n’est pas tant
d’avoir pu adresser la parole du salut à beaucoup d’âmes, il y a longtemps que cela se l'ait, comme d’avoii' vu l’Esprit de Dieu à l’œuvre,
des cœurs s’ouvrir, des langues se
délier, et des personnes se réjouir
dans l’assurance du pardon de leurs
péchés. Les campagnes sont blanches et prêtes pour la moisson, et
nous croyons que le Seigneur va
couronner d’abondantes bénédictions
le ministère fidèle et actif du pasteur de cette Eglise.
X.
Des réunions de réveil ont eu
lieu aus.si dans la paroisse de Rorà
avec l’intervention de MM. .les pasteurs II. Pascal et A. Balmas;mais
nous n’avons pas reçu de compterendu qui nous permette de donner
(les détails.
Nous attendons également des détails sur la conférence du Val Pérouse qui a eu lieu à Pomaret le
24 Avril.
Réd.
NOUVELLES DU ZAMBÈZE
Nous empruntons à Vlialia Evangrelica,
en les résumant, quelques nouvelles de
Monsieur le missionnaire Louis Jalla.
A trois heures 1[2 du matin du
25 Décembre, nous fûmes grande
ment surpris d’être réveillés par un
beau chant de Noël, exécuté par nos
élèves, qui n’avaient pas dormi toute
la nuit, de peur de ne pas se réveiller. C’était la première fois que
pareille joie nous était accordée, et
cela me reportait a vingt ans passés, lorsque nous allions chanter
sous les fenêtres de nos professeurs.
Je me levai à l’aube, et nous tuâmes tes deux brebis, qui devaient
servir au dîner de toute la maison
née.
La matinée s’écoula rapidement,
en premier lieu en fêlant ce beau
jour à déjeuner avec nos deux enfants sains et joyeux; ensuite^ en
enseignant aux jeunes indigènes
quelques jeux, parce qu’ils ne savent
jamais s’amuser par eux-mêmes.
Nous cachâmes ensuite 22 objets, un
pour chaque élève, cadeaux qu’ils
cherchèrent pleins d’impatience et
d’entrain.
Les filles reçurent deux mètres
d’étoile de couleur, et du fil, plus
un livre à chacune pour les cinq
qui savent lire, et une petite boîte
d’aiguilles pour la plus âgée, comme
prix de bonne conduite. Les garçons
eurent chacun ou une couverture
de coton, ou une chemise ou un
morceau d’étoffe avec un livre ou
un couteau.
Après souper je leur montrai la
lanterne magi([ue. Nous ne l’avions
pas fait savoir, mais bientôt beaucoup de monde accourut du village
à la chapelle.
X
i Janvier i894. — Aujourd’hui,
nous avons été occupés pendant 4
heures consécutives à préserver nos
champs d’une armée de sauterelles.
J.ie tapage des enfants du village a
réussi à les chasser cette fois; mais
elles reviendront!
lœs Matébélés sont en déroute,
vaincus par les Anglais. Lo Bengula
est prisonnier et Khama fait savoir à
Lewanika et aux siens, que le peu-
7
- 143
ple peut retourner tranquillement
à son travail.
Dieu nous a délivrés d’un grand
danger!
E, B.
Empereur adore
lea
Le Corriere délia Sera et VJialia
Evangelica racontent comment fut
célébré le culte à bord du cuirassé
MoWce le Dimanche que l'Empereur
d’Allemagne passa à Venise.
Le.pont du navire est transformé
en une chapelle avec des rideaux
ornés tout autour de laurier et des
drapeaux des diverses nations.
Guillaume II, entouré de ses officiers et de sa suite, prend place
en face de la chaire et derrière lui
se rangent en un immense carré
l’équipage et les soldats de marine:
en tout 250 personnes environ.
f.e pasteur Müller préside et prêche sur ces paroles de Jésus Christ:
Je suis le bon berger; le bon berger
donne sa vie pour ses brebis (Jean
X, 2).
Les soldats de marine entonnent
ensuite le choral de Luther: C’est
un rempart que notre Dieu. L’Empereur chante aussi à haute voix.
Le culte est clos par la prière habituelle.
Après le culte l’Empereur s’adresse
aux soldats de marine et à l’équipage en ces termes: « Je permets
que vous descendiez à terre pour
visiter Venise. Vous mettrez pour la
première fois le pied sur le territoire du royaume ami. Les regards
de toute la population seront sur
vous. Conduisez-vous de manière à
honorer votre uniforme et le navire
sur le quel nous sommes embarqués.
Abtreten » (alléz).
_______________________________E. E.
TURIN. — Le 24 Avril a eu lieu.,à
Turin l’assemblée des actionnaires''cÎu
chemin de fer de Turin Pignerol-Torre
Pellice. L’on y a constaté une augmentation de L. 20,424,36 sur les entrée.s de 1892.
L’on y a constaté par contre que le
public .se plaint des retards trop fréquents, et l’Inspecteur a promis d’accélérer deux couples de trains par
jour. Le 5« train demandé l’an dernier
n’est pas accordé.
MILAN. — L’EMügtiiun va être
ouverte le 6 Mai avec nnlervention
du Roi, de la Reine et des Princes.
Voulez vou.s x.aJla]L^usiii? Voici les
prix des bilfets d’aller eF retour depuis Turin (ligrie de NovalTêt VercmlT
0rpoïïr~^ours; Ill.e classe L. 10,70;
II.e cl. L. 17,05; Le cl. L. 24,95.
Si vous voulez aller par Novare et
revenir par Alexandrie vous payez le
billet (également valable pour B jours)
do III,e classe L. 11,95, celui de Il.e
cl. L. 19,50 et celui de Le cl. L. 27,90.
Si vous y allez, regardez dans la
Mosira Internazionale di Giornalismo et vous y; trouverez aussi le Témoin qui y a été admis et qui figure au
N. 125 du registre d’inscription parmi
les journaux italiens et étrangers.
L’Exposition durera jusqu’en octobre.
LYON. — L’Exposition de Lvon a
été inaugurée le 29 courant. Des billets d’aller et retour, sur la ligne du
Mont Cenis,. valables pour 15 jours,
permettant do s’arrêter dans toutes
les gares, si l’on veut. Depuis Turin
ces billets coûtent L. 43,25 en Il.ecl.
et L. 61,05 on première pour qui veut
les prendre.
PARIS. — Notre argent monnaié
rentre en Italie. Un premier envoi de
L. 2,650,000, en deux wagons, vient
d’arriver à Rome par la ligne de Modane et Turin, D'autres envois sont
attendus de France et do Suisse.
GREQE. — De nouvelles secousses
de tremblement de terre, très violentes,' ont complété la catastrophe. Quelques villages ont été détruits entièrement dans l’Eubée et il y a do nombreuses victimes un peu partout,
E. B.
8
- 144
itV ■
•••• ■'<,
Revue Polilique
—»—’
ITALIE, — Peu de nouvelles politiques celte semaine. Le Parlement examine et approuve les budjets et écoute
les interpellalions , les Commissions
discutent et mûrissent les questions
qui paraîtront bientôt sur le tapis_ de
la Chambre des députés. Ces questions
sont relatives aux mesures financières
qui sont particulièrement absorbantes
dans ces temps de crise,
Les tribunaux militaires de Sicile
font de la besogne et condamnent un
grand nombre de personnes impliquées
dans les mouvements qui nous ont tenu
en émoi ces derniers temps. L’on ne
sait pas encore quand terminera l'interminable procès de De Felice et complices qui se déroule devant le tribunal
militaire de Païenne.
ETATS-UNIS. — En présence des
désordres que peuvent commettre les
milliers d’ouvriers en grève, le Gouvernement des Etats-Unis a ordonné
d’arrêter comme vagabonds, tous les
désœuvrés qui entreraient a Washington.
■ MASSAOUA. — Des dépêches récentes confirment le fait d’arme du '2G
Mars dont l’issue a été favorable aux
italiens. Une colonne de nos troupes
atteignit et mit en fuite une horde de
derviches qui ravageait la région de
Barca en volant le bétail, et tout ce
qu'elle trouvait -sur son passage. Il y
eut parmi les derviches deux morts et
quelques blessés, et tout le bétail leur
fut repris. En se sauvant, ils bouchèrent les puits, rendant ainsi plus grave
la condition des italiens ijui furent
obligés de les rouvrir. C’est encore en
Oriend; comme au temps d’Abraham :
(voir Genèse XXVI, 18-22).
Le l.r Mai s’est écoulé sans incidents graves en Italie et à l'étranger.
E. B.
Abonnements reçus.
Tron nég., Macel; Tron-Pons, Salse; Massel,
Linsard; P- Revel, Angrogne; B. Pons,
Angrogne; Balœas, Plgnerol; Pons past.,
Naples; Lissolo id„ Syracuse; Pons-Karrer,
Gorizia; Perk, Hollande; Riddai, G. Bretagne.
xs
La conférence du Val Pélis est
convoquée à la Tour, pour le Mardi
8 courant, à 9 h. du matin, dans
l’Ecole de S.Le Marguerite. On y
traitera du Baptême du S.t-Esprit.
I.e soir de ce même jour, ü_ y
aura une réunion générale de prière
à la Maison Vaudoise.
Messieurs les membres des conférences du Val S.l-Martin et du Val
Cluson sont fraternellements invilés.
La Tour, le i Mai i894.
Le Bureau.
AVIS
Les demandes pour bourses d'Aix
et de la mer devront être adressées
avant le iO Juin à M. H. Meille,
Torre Pelüce.
Les demandes pour enfants destitiés à l’Asile de Finalmarina devront être adressées, avant le 10
Juin à M. W. Meilie, aux Appia,
Luserna S. Giovanni.
Dans le.s deux cas certificat médical, indiquant la maladie, indi.speusable.
Un avis ultérieur fera connaître
la date du départ des enfants pour
la mer.
VICHY
MAISON PROTESTANTE.
Depuis 5 fr. 50 par jour, médecin
compris, — Gratuité des eaux, pour
MM. les pasteurs. — 5,50 pour les
mois de Mai et Septembre.
S’adresser à VIGHY à Madernoiselle
Henriquet, 15, Rue Galon, Villa des
Tilleuls (Allier) —■ ou à M.'’ Camus,
pasteur à Moulins (Allier), 14, Avenue d’Orvilliers.
J. P. Malan, Gérant
Torre Pellice — Imprimerie Alpina