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Voua
L’EOHO
DES VALLÉES VAÜDOISES
Paraissant chaque Jeudi.
me aerea léinoina. .t.ul. [, 3. Suivant la vérité avec ia ohavité. Eph. IV, 15. Que ton règne vienne. Matt. VI, 10.
Sommaire I
— Lettres d’un bienfainiiraf rétrospectif sur l’Union
d’Amf "“® Tour (Ville) - Lettre
■Rorr ~ Chronique — Journaux et
evnea Eevue Politique — Annonces.
Echos de la semaine
La morale des Jésuites est bien
connue. Cependant on a de la peine
a croire que certaines maximes soient
non seulement pratiquées, mais enseignées publiquement au commencement du XX siècle. C’est pourtant
ce qui a lieu, comme il ressort de
discussion qui se poursuit à la
Chambre française depuis trois seniaines sur le projet de loi concernant les congrégations. Le rapporteur
ne la Commission, M. Trouillot, a
fait un exposé de leurs théories telles
qu’elles sont exposées dans des ouvrages tout-à-fait récents et qui font
autorité pour les adeptes de la célébré compagnie. Les , choses n’ont
pas changé depuis les temps de
f^ascal. Voici quelques spécimens de
nette morale.
« La simulation, si elle a lieu par
^cs actes, non par des paroles, n’est
pas un vrai mensonge, parce que
les actes ne sont pas, comme les
paroles, par leur nature même, destinés à signifier quelque chose. On
vous interroge; vous répondez faussement non : vous mentez. Mais vous
faites une dénégation de la tête :
il n’y a pas de mensonge ».
€ Il est permis pour une cause
juste et proportionnée, de se servir
de restrictions largement mentales.
Dans les choses privées, on demande
si la même restriction mentale est
permise pour une chose d’une grave
importance. Une femme interrogée
par son mari pour savoir si elle est
coupable d’un adultère qu'elle a réellement commis peuTelle répondre :
«Je suis innocente », en sous-entendant «parce que j’ai reçu l’absolution » ; ou bien : « Je ne l’ai pas fait »,
en sous-entendant « pour te le dire » ?
— Il est certain que ce -sont là des
restrictions largement mentales, et
par conséquent permises. »
Sur la question : — Peut-il y avoir
péché mortel dans les petits larcins ?
on répond qu’il faut que ces larcins
soient moralement unis, sinon ce
sont autant de fautes vénielles distinctes. On peut voler souvent cent
sous et s’enrichir ainsi sans qu’il y
ait péché mortel, Une femme, eu
2
42
certains cas, peut prendre le bien
de son mari, notamment pour assurer Son salut par des prières et des
aumônes ou des sacrifices. Le mariage est indissoluble, mais il peut
être rompu par la volonté d’un seul,
quand il n’ a pas été béni par T Eglise..
«Je comprends, conclut l’orateur,
qu’ il spit impossible à une Chambre
française d’entendre sans inquiétude
et sans, émotion ce qui s’enseigne
aujourd’hui dans les séminaires de
France, et à quel point la doctrine
jésuite y a pénétré ».
LETTRES D’UN BIENFMTEÜR
suHe
Après avoir suivi Pendleton dans
les péripéties de l’entreprise d’Alexandra et dans ses différents projets de
nouvelles colonies, il serait intéressant
de revenir en arrière pour le suivre
dans ses relations avec l’ancien établissement du Rosario.
Sans entrer dans beaucoup de détails, je crois pouvoir résumer l’impression qui résulte de la lecture de
ces lettres, en disant qu’elle confirme
ce que M. Lantaret écrivait dans son
journal : « M. Pendleton, par les
services qu’il avait rendus aux colons, pensait avoir, acquis le droit
de les diriger, et il eut le tort très
réel de se mêler, beaucoup plus qu’il
n’était prudent de le faire, aux questions in ternes qui les divisaient. Ayant
cru en particulier s’apercevoir que
M. Morel n’était pas l’homme qu’il
aurait fallu à la tête de ce petit
troupeau, il travailla avec beaucoup
d’ardeur, soit par le moyen de ses
amis et correspondants au Rosario, soit
par des lettres à la Table et par des
publications dans les journaux, à rendre la position du pasteur intenable
et à le faire remplacer».
Je me borne, à ce sujet, à quelques citations, laissant de côté les
choses trop personnelles et quelques
expressions trop fortes.
Firenze 19 juin 186.3,... Les colons pour
qui j’ai tant .sacrifié — absence continuelle
de ma famille — fatigues et périls dn voyage
— perte de quatre bonnes places tré-s lucratives — voilà et bien d'autres que j’ai passé
à travers pour arriver à consolider mes enfants du Rosario Oriental et pour les protéger
des griffes du liou injuste — chicane et trompeur. — Si je ne serais pas venu à hi colonie
l'année passée jamais — non jamais vous
n'anfiez eu vos titres de propriété..... on
vous aurait chassés du terrain où vous vous
trouvez, et il serait déjà vendu à M. Schmidt
— E,t maintenant après tout ce que j’ai fait,
voilà la récompense, les colons ne veulent
pas faire ce qui est juste et droit?.... Tout
ce que je demande à la Colonie c’est de signer
un document devant le Consul italien à Montevideo, et que j’envoie maintenant aux colons
pour leur décision définitivp. S’ils Facceptent
•je .serai responsable pour les honoraires du
régent, frs 2500, pour l’année suivante, ISdi.
Florence 21 sept. 1863. Sans vous je ne
saurais jamais ce qui se passe à la Colonie,
donc je vous remercie mille fuis pour votre
fidélité, laquelle certainement vous u’avez pas
apprise à la Colonie..... voua parlez d’une
société qui vient de -se former parmi vous :
mais jugez de ma surprise quand j’ai lu que
vous avez établi un système d’espionnage
digne des temps barbares et des pays établis
sous un gouvernéinent despotique. Que veut,
dire qu'aucune lettre ne i)uisse partir pour
l’etranger sans être d'abord lue par le président ou qui que ce soit ?:..... Les colons
sont libres et je leur donne conseil de ne
point se soumettre à un état tellement dégradant.... et plus, je défends que les lettres
qui me sont destinées soient lues par qui
que ce soit.
A part le ton, il faut reconnaître
que le conseil et la défense sont
parfaitement à leur place.
Firenze 21 nov, 1863. Ce que vous me
dites dans vos lettres et ce que Mons. Morel
me dit dans la sienne ne correspond- pas:
il -jette toute blâme sur les colons, de manière,
qu’à partir du ntols de juin 18G1, je retire
toute mon influence et protection de la Colonie.
.Te ne m’en occuperai plus, ainsi les colons
feront ce qu'ils voudront à l’avcuir. Par cette
poste J’écris à M. Morel et à M. Costabel le
3
- 43 —
régent, pour les avertir, qu’à partir du 30
juin 1864 je ne aérai plus responsable pour
leurs honoraires. Ils seront libres de rester à
la Colonie ou de quitter, comme ils voudront,
je ne m'intéresse plus..... Pour ce qui a
égard au réglement, je - conseille la Colonie
de se mettre en rapport avec la V. Table,
et de prendre ses conseils sur cela alors tout
ira bien selon les désira de chacun....
Pirenze 3 juin 1865... Personne n’avait le
droit de vendre la machine que j'ai achetée
pour cribler le blé : la maohino appartenait
à la Colonie en général, tons les coloms avaient
droit d’on faire usage selon le réglement que
j ai proposé pour le bien de la Colonie..
Firenze 4 sept, 1865.. Quand vous aurez,
ou les autres colons, des plaintes à faire auprès de M. le chargé d'affaires dTtalie à M.
Video, apportez-les personnellement on par
tout autre intermédiaire que M. Morel, car
je ne le reconnais plus comme Pasteur de la
Colonie : il n’a plus rien à faire ni à se mêler
des affaires de la Colonie vaudoise..
, Dans une feuille qu’il ajoute après
reception d’une lettre de Baridon, il
accentue encore plus fortement la
même idée, disant que, si le ministère de M, Morel « ne plait pas »
aux colons, ils ont « tort de le fréquenter ».. et concluant, comme
par un argument sans réplique :
D’ailleurs JE ne le reconnais plus comme
votre pasteur.
La Colonie est son affaire à lui,
et la l'able même n’a rien à y voir.
Pirenze B mai 1867...... Avec la Table je
n’ai plna rien à faire, je ne la permettrai
plus de se mêler de mes opérations pour le
bien-être de MA Colonie. La Table a très
niai agi envers moi,’ voilà la cause de mon
indifférence à leur égard.
Il me semble que ce n’était pas
précisément de Y indifférence ! — pas
plus qu’à l’égard de M. Morel I
[A suivre).
Coup d’œil rétrospectif
stir rOiiiiüi Cliréticoiie (le la Tour
Dans une séance tenue au Collège
il y a quelques semaines, dans le
but de traiter la fusion des Unions
Chrétiennes de la Tour, j’entendis
quelqu’un se demander ce qu’aviiit
fait l’Union de la Ville. D’autres
personnes, en d’autre.s circonstances
ayant exprimé à peu près le même
sentiment, je profite de l’hospitalité
de Y Echo pour tracer aussi brièvement que possible un aperçu de la
vie de cette société depuis sa fondation jusqu’à cés derniers temps.
C’est vers la fin de l’aimée 1890
que plusieurs membres de rUnion
Chrétienne de S.te Marguerite, dans
le but de rendre l’Union plus attrayante, proposèrent en séance d’avoir un local ayant un cachet plus
familier que la grande salle de l’école,
et où il fût possible d’avoir une
bibliothèque et quelques journaux.
Ce projet, approuvé piir les uns,
combattu par les autres, ayant rencontré trop d’obstacles pour être mi.s
en pratique dans de telles circonstances, ses partisiins, qui presque
tous demeuraient à la Ville ou y
étaient occupés pendant la journée,
sè décidèrent à se procurer à leurs
propres frais, un local peu éloigné
du centre et apte à l’exécution de
leur projet. Il y avait de 1’ entrain
alors ; une salle située rue Beckvvith
fut adaptée et fournie de bancs,
chaises, tables, poêle etc. par les
personnes qui allaient fonder la noavellc Union ; des amis s’intéressant
à cette œuvre, fournirent des livres,
des journaux et des tableaux, et au
commencement de l’année 1891 l’Onion de la Ville, initiait ses séances
et avait sa salle de lecture ouverte
tous les soirs et les Dimanches aprè.s
midi. Outre les livres et divers journaux, quelques jeux de dames, de
dominos etc. servaient à délasser
l’esprit. Plusieurs jeunes abonnés qui
4
— U —
avaient un peu l’habitude de se rendre
£iu café, vinrent passer leurs soirées
dans notre salle, et plusieurs demandèrent à faire partie de la Société.
Adhérant à la demande de la Direction, M.ra les professeurs A. Vinay
et J. Gardiol se chargèrent de donner
gratuitement et deux fois par semaine des leçons d’allemand et d’anglais à tous les abonnés de la Salle
de lecture. Cette même année M.r
Fermaud, secrétaire général des Unions Chrétiennes, étant venu visiter
les Unions du Groupe Piémont, nous
eûmes le plaisir de pouvoir lui offrir
une tasse de thé dans notre salle,
et recevoir ses encouragements et
ses conseils si précieux.
Les séances avaient lieu le Mardi,
ce qui permettait aux fondateurs,
qui n’avaient point cessé de faire
partie de l’Union mère, d’assister à
ses séances le lundi soir, afin de ne
pas l’affaiblir davantage, les Unions
de l’Envers, des Chabriols, du Taillaret et des Simound ayant par leur
fondation récente amoindri ses rangs.
Soit dans son local de via Beckwith,
soit, plus tard, dans le Vieux Pensionnat, la vie de l’Union ne cessa
de se manifester au dedans par des
séances très fréquentées et très édifiantes et instructives, au dehors par
des bazars, des soirées publiques,
des tours de langues, et autres matières, et par des visites aux Unions
voisines.
C’est aussi par l’Union de la Ville
que fut organisée en Septembre 1894
l’exposition de petites industries.
En somme, malgré bien des lacunes, il y a eu de la vie. Et si le
moment paraît venu de refondre
l’Union de la Ville avec la branche
aînée de S.te Marguerite il serait
injuste de méconnaître le bien qu’elle
a fait, et les services qu’elle a rendus.
Puisse la Société unie qui va se
reconstituer en rendre de plus grands.
Un Unioniste.
Kio de La Plata, 7[1 1901.'
Monsieur le Rédacteur,
Vous publiiez, il y a quelque temps,
une lettre prise de VEstandarte de
Buenos Aires, et due à la plume
d’une Priscille d’Alexandra (Prov. de
S.ta Fè) ; cela m’assure que vous
ferez bon accueil aux lignes suivantes que je viens de recevoir et
que je prends la liberté de traduire
pour les lecteurs de VEcho. Ces lignes font partie d’une lettre datée
de Las Garzas, 30 Déc. 1900. « .... Je
me permets de vous donner quelques nouvelles concernant les Vaudois de cette colonie. Il y a, cinq
lieues (25 kilom.) plus au Nord, une
douzaine de familles vaudoises, et
quelques autres tout près d’ici (ma
femme aussi est vaudoise), qui auraient grand besoin de la visite de
quelque pasteur ou prédicateur. Un
grand nombre de ceux qui sont aujourd’hui pères et mères de famille,
n’ont reçu aucune instruction religieuse, et ne pourront d’aucune manière en donner à leurs enfants. De
sorte qu’il y a une grande indifférence, pour ne pas dire' incrédulité.
Ah ! quelle différence entre ceux-ci
et les anciens Vaudois, héros de la
foi évangélique ! Nous lisons parfois
dans les journaux que l’on envoie
des missionnaires en Chine, au Sud
de l’Afrique et ailleurs encore, pour
qu’ils y prêchent l’Evangile et convertissent les païens; peut-être un missionnaire ou évangéliste serait-il aussi
nécessaire ici que dans ces pays-là!
Que ne se trouve-t-il quelque ouvrier,
quelque ministre animé de l’Esprit
missionnaire, et qui ait pitié de c.es
pauvres Vaudois disséminés ici dans
le Chaco et les visite ne fût-ce
qu’une ou deux fois l’année !
Le 25, jour de Noël de cette année,
nous nous sommes réunis sous mon
toit avec les Vaudois les plus rapprochés et quelques voisins qui aiment
5
— 45 —
à entendre la Parole de Dieu et à
chanter des hymnes évangéliques,
accompagnés sur l’harmonium. Comme c’est un jour si glorieux pour
les chrétiens, nous avons chanté avec
bonheur les louanges de Dieu.
Nous nous sommes aussi souvenus
que, la dernière fois qu’il nous a
visités, M. Beux avait fait une souscription pour voir si elle suffirait à
payer le traitement d’un pasteur.
Depuis lors, nous n’en avons plus
entendu parler, de sorte que nous
attendons tous, dans l’espoir que
Dieu nous viendra en aide..,. »
J’espère, moi aussi,que l’Eglise Vaudoise enverra bientôt à ces brebis
perdues un pasteur qui sache les
reconduire, ou les conduire pour la
première fois, au bercail, pour leur
donner ensuite la nourriture et les
soins qu'il leur faut. Cet ouvrier,
mon correspondant l’a bien dit,
« doit etre animé de l’Esprit missionnaiie, et avoir compassion de ces
pauvres Vaudois» ; s’il n’est pas
cela, il est peut-être inutile qu’ il
vienne. Il est absolument indispensable qu’il se mette en route pour
sauver des âmes, et beaucoup d’âmes.
L’Eglise Méthodiste a accompagné
aujourd’hui même au cimetière la
dépouille mortelle d’un de ses ouvriers — M. Ramón Blanco — tué
par un véhicule dans une rue de
B.s-Ayres. Quand il vint à la connaissance du salut par la foi en Jésus-Christ, il était agent de police,
et il a continué à l’être, jusqu’au
jour où des amis de l’œuvre l’ont
invité à changer d’uniforme ; mais
il n’avait pas attendu pour se rendre
utile à ses semblables, d’être employé par la Mission. Pendant ses
heures de repos, il allait ramasser
les enfants de la rue pour leur, apprendre' les premiers éléments de
lecture, et, j’en suis sûr, quelque
chose de mieux encore.
C’était un homme très énergique,
ne reculant devant aucun obstacle,
et n’ayant peur de rien ni de personne, un vrai agent de . la sûreté
publique et plus tard du salut public.
Après plusieurs années d’un ministère béni, il est tombé dans une de
ces rues où il a\mit si souvent veillé
sur d’autres, sur des indifférents et
des inconnus. On ne pouvait voir
sans émotion, ce matin, dans sa
chapelle, les membres de sa congrégation, jeunes et vieux, femmes et
hommes, s’approcher de sa bière et
déposer un baiser d’adieu sur le front
de celui qu’ils appelaient leur père
spirituel...
Croyez-moi toujours
votre dévoué
Bap.
d fl O I Q iJ ^
La Tour. La commémoration de
M. Henri Meille, célébrée lundi soir
à la Maison Vaudoise, a été aussi
touchante que solennelle. M. le pasteur Pons, qui présidait, a ouvert la
séance par la lecture de quelques
passages- de la Parole de Dieu suivie
d’une prière. Puis il a donné la parole à M. le professeur D. Jahier,
qui, dans un discours éloquent et
ému a évoqué le souvenir du pasteur
dévoué, du prédicateur éminent, du
professeur distingué et consciencieux,
du directeur au cœur paternel, de
l’homme bon, aimable et génial que
nous regrettons tous. M. le pasteur
Bonnet, qui a été ami intime de
M. Meille nous a invités à élever
avec confiance nos regards vers Dieu,
qui a permis que le soleil se couchât,
pour notre frère, avant que, le soir
fût venu, mais pour qu’ il se lève
un jour plus brillant, quand Dieu
lui l'endra un corps glorieux. M. le
pasteur Gardiol rappelle que M.
Meille a été pour lui un condisciple
avec lequel il a vécu dans la plus
douce intimité, et plus tard un collègue toujours prêt à lui apporter
le secours de sa parole éloquente et
persuasive. II adresse à Dieu une
fervente prière.
6
46 —
M. le pasteur Th, Gay, qui a
commencé sa ctirrière d’évangéliste
à Rome avec M. Meille, croit encore le voir et l’entendre parler, avec
cette chaleur qui le caractérisait, dans
l’humble local que nous avions alors
dans la capitale. Il lit une pièce de
vers que le départ de M. Meille a
inspirée à une dame de sa paroisse.
M. Pons, en quelques mots émus,
rappelle ce qu’ a été la famille Meille
depuis le premier pasteur qu' elle
donna à 1’ Eglise vaudoisc il y a un
siècle, les éminents services qu’elle
a rendus et continue à rendre dans
notre Eglise et au dehors. I.es dures
épreuves qu’ clic traverse nous font
un devoir de l’entourer de toute
notre sympatViie. M. le professeur
Rivoir clôt r émouvante cérémonie
par une ardente prière en faveur
de la famille, de l'Eglise et de toutes
les œuvres auxquelles notre regretté
frère a pris i^art.
Un chœur dirigé par M. Forneron
a exécuté plusieurs chants.
— La fusion des différentes unions
chrétiennes de la paroisse peut être
considérée comme un fait accompli.
Il y a eu dimanche une nouvelle
réunion dans ce but, présidée par
M. le prof. Falchi. Il a été décidé
qu’ il y aurait tous les quinze jours
une séance générale à S,te. Marguerite. Il reste à formuler quelques
articles de règlement, ce qui sera
fait dans la séance convoquée pour
dimanche prochain.
— Nous apprenons que la conimémoriatioii de la Reine Victoria
a été célébrée dimanche dans les
différentes paroisses, soit dans des
services spéciaux, soit à la suite du
culte du matin.
A la Tour, elle a eu lieu le soir
à la maison vaiidoise. Monsieur Pons
a ouvert la séance par la lecture de
Prov. XIV et la prière. M. le professeur Tourn a retracé brièvement
la vie de la regrettée souveraine,
montrant qu’ elle a été, non seulc
ment une reine modèle, mais une
femme, une épouse et une mère digne
d’être donnée en exemple aux personnes de toutes conditions, Puis“M.
Pons a parlé de la chrétienne sincère et fidèle, puisant sa force dans
une communion intime et constante
avec Dieu. Il a rappelé combien notre
Eglise doit à la noble et généreuse
nation britannique, combien lui doit
r humanité et en particulier les chrétiens. Elle a fait œuvre de liberté,
de civilisation et d’affranchissement
partout où elle a étendu sa puissante
influence. Puisse-t-elle au plus tôt
sortir d’une guerre qui est pour elle
uñe dure épreuve et pour nous tous
une cause de profonde tristesse. M. le
pEisteur émérite D. Gay élève à Dieu
une fervente prière en faveur de la
famille royale et de la nation anglaise, en y associant notre propre
nation et notre famille royale.
Pomai’Ct. Comméiiiorafloii de S. M.
la Reine Vietoriu. Elle a eu lieu, dimanche 3 cour, à 4 h. de l’après
midi, dans le temjfle., I.e pasteur M.
Weitzecker, après la lecture du Ps.
XX,de la première partie du Ps, XXI
et de I Tim. II i-8 a établi le rapport de ces portions de la S.te Ecriture avec l,es circonstances actuelles
et il a mi.s en relief les principaux
traits qui ont distingué la Souveraine
si universellement regrettée : T.e fait
même qu’ elle était une Souveraine,
la longueur de son règne, les progrès
réalisés durant son cours, l’extension
de son empire, les nombreuses guerres (une quarantaine environ) au
moyen desquelles cette extension
s’est accomplie, la bonté de son règne,
considéré dans sou ensemble, et les
bienfaits qui en ont résulté pouf
l’humanité en général, et; plus encore
que tout cela, ses vertus personnelles
comme épouse, comme mère, comme
chrétienne, comme simple femme.
Après la prière pour S. M. le
nouveau Roi Edouard VII, pour la
Famille Royale d'Angleterre et pour
la nation britannique, et avant la
7
á7 —
bénédiction finale, 1 ’ Assemblée se
tenant debout, a chanté 0 toi dwit
les bienfaits dont l’air est celui du
chant national anglais.
— Départ de M. Dacit. M. Paul
Davit, ancien missionnaire an Zambèze et maintenant pasteur désigné
pour notre Colonie d’Ombuès de la
Valle (Amérique du Sud) a terminé
le j.nois de sufiragance qui avait été
accordé au pasteur particulièrement
éprouvé dans sa per.sonnc et dans
sa famille. Cet aide a été très précieux et dans une réunion .spéciale,
tenue le 30 Janvier, au soir, la reconnaissance du pasteur et de Îa
paroisse a été exprimée aux administrations qui ont concouru, à le
procurer, ainsi qu’ à M. Davit luimeme, qui' eu est, désormais, à ses
préparatifs de départ pour l’Amérique et sur lequel nous implorons
les meilleures bénédictions de Dieu.
J. W.
Bobi. Des réunioii-s d’appel ont
eu lieu du 26 janvier au 3 février,
soit au clief-lieu, soit dans les quartiers, avec le concours de MM. les
pasteurs llugon et Peyrot et, les
derniers jours, de M. (Harapiccoli.
Elles ont été bien fréquentées et
l’on espère qu'elles laisseront une
impression sérieuse et durable.
Jonrnaitx et Reoues
L’Ami (le la Jeunesse
Sommaire du N.o d« 2 Février 1901
Boiihenr traiiquine (snite) M.nie Ihjke. —
Utile emploi du c.orf-volant, — Au paya de.s
Ba-Rotai (.suite) M.meL. Vimens-lHi-i. — Aux
chercheurs. — De braves gens (suite 1 Uoffmanii,
trad. par MJle BontMe.itt (illustré). — Sacs
de papier, et aveugles. — Sainte Geneviève
et Attila (suite) A. Emnifftei- (illustré).
Nouveau périodique
Noua saliuitis avec pln'isir l’appaT-ition d'une
nouvelle publication qui mérite d’être accueillie
■\y avec faveur à mie époque où les journaux
religieux se multiplient peut-être ù l’excès.
Elle est intitulée : Le Glaiicm’ Bevtte des
Journaux et Périodiques de langue française.
Le titre en indique »ufflaannueut le but.
Le (Jhmeur “ sign.aleia les priiicipiiux articles
parus dans ee.s orgnnos et eu reproduira le.s
pa.ssHges les plus sidllnnt.s. il y glanera en
outre les ■' ivouvelle.s „ les plu.s intére.ssantes
et les ré.suuiera soirs nue rubrique .spéciale.... „
Mais il ne se crintentera pas de glaner. IÍ
traitera, dans des articles bien d lui, “ les
question-s piiilosopliiques et .sociales qui plus
que jamais préoccupent les penseurs contemporains „.
Le premier numéro reproduit ou résume
des articles tiré.s de 2‘2 joimiau.x de France,
Belgique, Sui.sse, Oaiiada et Italie (notre article sur le XX.e siècle; Que. scru-t-il?).
L’abonuemeiit pour l’IIuiou postale est. de
3 f.r 50. Directeur ; M. Emile Lecomte, à
Broiiie-le-Cointe (Belgique)
Administrateur: M. Jeun Schyus, à Jolimout,
par Haine-St-Pierro iBelgique).
Vil paraître
pour pouvoir être distribué à la Fête
du 17 Février; Il Re buono,
par G. Weitzecker. Jolie .brochure
de 14 pages avec couverture et une
autotypie originale, représentant le
roi Humbert I au milieu des Vaudois.
Prix : 0,10 l’ex. ~ Adresser à temps
les demandes à M. A.- BESSON,
typographe, ToRRE Pet.LICK. '
Revue Politique
On n’a pas oublié la dis.solution de la Camera del Lavoro de Gênes, ni la grève qui
s’ensuivit parmi les ouvriers du port, ni surtout l’attitude incertaine du Gouvernement,
scs eontradictious et ses tergiversations qui ont
abouti à la reconstitntioji de la société. La
Chanjbre, en tout cas, u’a rien oublié de cette
regrettable affaire puisqu’elle s'en sert comme
d’un bon prétexte pour ensevelir le ministère.
IL Daue.0 ouvre donc, dans la .séance de
lundi, la discussion par une motion de blâme
an Gouvernement et aux autorités de Gênes
à l’égard de la que,stioti que nous venons de
mentionner. MM. Bissolati, Del Balzo, Giolitti
et Baccelli F appuient dans leurs discours et
reiiehérissent encore, t.ant et si bien que si
on en était verni à nu vote, le ministère était
perdu. Mais sa fin n’est différée que de quelque,s jours, de quelques heures peut-être ; il
a manqué trop souvent de tact, d’opportunité,
d’habileté, de prudence ; on n'en veut plus.
Un projet de loi qui déclare monument na-
8
— 48 —
tional la maisonnette où Verdi a vu le jour à
Eoneole et ç[ui autorise l’inhumation du grand
artiste dans la ehapelle de l’institution pour
vieux musiciens qu’il a fondée et dotée à
Milan, a été voté d’argenee à la presque
uminimité.
Au Sénat, M. Giauturco dépose un projet
de loi, contenant des dispositions plutôt sévères,
contre les anarchistes. Le parlement français
a Voté dernièrement un projet analogue. La
relation qui l’accompagne dit que sans cette
loi indispensable, on serait porté à croire que
notre pays, où les anarchistes ont accompli
tant d'exécrables exploits, est moins sévère
que tout autre à l’endroit de ces sans-patrie.
Le ministre demande l’urgence, la loi étant
de défense sociale et nullement réactionnaire
comme d’aucuns seraient tentés de croire.
— Les funérailles de la reine Victoria ont
eu lieu lundi 4 c. Impossible de décrire la
grandiose, l’imposante cérémonie. Le convoi
traverse Londres au milieu d’une foule qui
bonde les rues, les places, les baloon.s, foule
émne, silencieuse et recueillie. Dans le cortège des princes, qui suit le corps, figurent
le 'lioi Edouard VII, tous les princes de la
famille, Guillaume II, le roi de Grèce et le
duo d’Aoste Les journaux s’accordent à dire
que les obsèques de Vl^îtoria sont sans exemple dans l’histoire, une vraie apothéose. —■
Le bruit court qu’il y aurait eu ces jours
derniers entre le roi d’Angleterre, Guillaume
Il et quelque autres grands porsounages une
conférence pour aviser nii.x moyens de mettre
fin à la guerre du Transvaal eii sauvegardant
la dignité et les intérêts de l’Angleterre.
L’Autriche, l’Italie et l’Allemagne offriraient
leur médiation ; et comme preuve de ces
a.ssertions, on dit que les deux régiments indiens qui devaient partir pour le Transvaal
ont reçu un contre-ordre. Comme il serait k
désirer que la nouvelle fût authentique !
— Le Parlement français continue à discuter la loi sur les association.s et les congrégations religieuses qui sera certainement
approuvée.
‘— La question chinoise n’avance pas. Il
est toujours plus évident que la force d'inertie
des Célestes a eu raison des finesses déplomatiques. On se moque des puissances là-bas,
et il n’est plus question maintenant de punir
tous les fonctionnaires, mais un. fort petit
nombre seulement. Décidément le temps do
,se partager l’Empire u’est pas encore .arrivé.
]. C.
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