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î*‘
Quatrième Année.
4 Janvier 4878
N. 4
LE TEMOIN
ECHO DES VALLEES VAUDOISES *
Paraissant chaque Vendredi
VoM9 pip iefis iémoint, ActiîS 1, S. Suivant la vérité avec la charité. Ep, 1, 15.
PRIX D’aBBONNBMENT par apï Wie L, 3 Tous IdB pays dé EUdìod d-o posté ... i 6 Amérique .. , , g On s’abonne: Pour l Inléritur chez MM. les pasteurs., ot les libraires de Torre Pelliûe. Pour i’j^iuién«wr au Bureau d'Ad- ministration. On numéro séparé: 10 centimes. Annonces : 25centimes par Dgne. Lès entoîs d'argent se font par lettre recammandée ou par mandats sur le Bureau de Pe- rosa Argentina.
Pour la RÉDACTION adresser ainsi: A la Direction du ï’émoinf Pomaretto (Pineroioj Italie. Pôu*' ^'administration adresser ainsi : A l'Administration du Témoin, Pomaretto (Piuerolo) Italie.
■f.' Sona-naalr-e.
Avis important, -r- Semaine do prières.
— Prépare-toi à la rencontre de Djan, —Du Catéchumôuat.—Jésus-Christ est vraimeht-le Sauveur du monde. — Bibliographie. liedue politique.
h
AVIS IMPORTANT
Ce premier numéro est envoyé à tous nos anciens abonnés; les Suivants ne le seront
Qu’aux abonnés ejGfectifs ou à
ceux que la Direction veut
regarder comme tels.
Semaine de prléires
Du 6 au i3 janvier 1878.
Dimanche 6 janvier. Predication; L’union chre'tiennq.^ arrivée
à sa perfectipn. Apoc. 9, 10.
Lundi 7, Actions de gracies
- pour les bénédictions personn^ôs
«. 'ét collectives ; pour que nous fas*
siens un meilleur usage de nos
privilèges et que l’esprit d’humi*
lité et de yepentir se de'veloppe
au milieu de nous.
Mardj 8. Pour les églises chrétietmes‘'fen toutpayspour qu’elles
soient délivrées de l’erreur etjque
sous l’inspiration du Saint Esprit
elles iassênrïïeTÇrdgrês aa^triple
point de vue de la foi, de la saiU'
teté ^et d’uqp confession puissante
de la vérité. ,
Mercredi 9. Pour les familles;
pour tous les affligés; pour les
enfants .des écoles et les jeunes
gens qui entrent dans la vie active ; pour que ces derniers confessent ouvertement Jésus Christ,
Jeudi 10. Pour les nations ;
pour les chefs de nations et pour
les magistrats; pour nos soldats
et nos marins; pour toutes les
œuvres de charité; pour les progrès de la liberté religieuse, et
pour que Dieu ouvre une grande
‘ porte à la propagation de l’Evangile ; pour la cessation de la
guerre yt le règne de la justice
et de là paix.
Vendredi 11. Pour les missions;
les écoles du dimanche et toutes
les œuvres d’évangélisation.
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Samedi 12. Pour la diffusion
des Saintes Ecritures; pour l'observation du diraancbe et la disparition de l’intempérance; pour
que Dieu relève tous ceux qui
sont tombés.
Dimanche 13. Prédication; La
vie chrétienne. Matth. v. 16.
P. S. Vous êtes invité à chercher à former des réunions de
prières communes pendant cette
P* semaine de Janvier.
Nous attachons une importance
toute spéciale au fait que le premier N" de notre 4® année commence par la publication du programme pour la semaine derrières.
Si lorsque deux d’entre les disciples de Christ s’accordent sur la
terre, tout ce qu’ils demandent
leur est donné par leur Père céleste (Matth. 18. 19) que serace lorsque des centaines de milliers
de mains suppliantes sont tendues
vers le trône de grâces pour implorer les mêmes bénédictions !
Dans ce concert universel de
prières l’Eglise vaudoise a sa petite place et elle doit être heureuse de la garder.
Tout ce qui se fait dans le
monde entier pour l’avancement
du règne de l’Evangile, l’intéresse
non seulement d’une manière absolue , parceque Dieu est par là
glorifié, mais aussi très particulièrement par la plus grande sûreté qu’elle obtient par ce moyen
et par le concours plus actif qu’elle
peut en attendre pour l’accomplissement do sa mission providentielle.
Lorsque en 1870 l’ultramontanisrae, ou pour lui donner son vrai
nom, le jésuitisme se flattait d’infliger par, la défaite des armées
prussiennes, un coup mortel au
protestantisme, est-ce par hasard
seulement que sur quelques points
de nos vallées, quelques paysans
catholiques, trop naïfs et trop
préssés, choisissaient déjàlamaisou
qu’ils comptaient bientôt habiter ?
Ces propos n’ont jamais troublé
notre sommeil ni inspiré aux personnes intelligentes de bien sé'
rieuses inquiétudes, il n’en est
pas moins vrai que les Eglises
évangéliques, petites comme la
nôtre , ont plus à gagner que d’autres à ce que la lumière de la
vérité se répande en tous lieux,
rendant impossibles les maniféstations violentes du fanatisme bÿhtal
des siècles passés. *-¿4
Mais c’est à un autre point de
vue beaucoup plus important encore, que nous avons salué avec
joie l’invitation à ces prières communes. Sans doute notre Eglise
est petite par le nombre et elle
ne peut que s’estimer heureuse de
contracter des bonnes alliances
d’entrer dans une -confédération
puissante qui ne se propose rien de
moins que de conquérir le monde
entier au Seigneur Jésus-Christ.
Toutefois pourquoi ne pas le reconnaître. pourquoi ne pas le confesser humblement? Notre petit
nombre n’est pas notre principale
faiblesse, ni même qu’il n’y ait pas
parmi nous beaucoup de savants ni
beaucoup de riches et de puissanlsCe qui a fait que nous n’avons
jusqu’ici que dans une très faible
mesure, accompli la mission dévolue à notre église c’est la langueur spirituelle reconnue et déplorée par plusieurs, mais contre
3
laquelle nous n’avons pas su réagir énergiquement.
Heureux, et même quelque peu
fiers, à la pensée que du haut
de toutes nos chaires, c’est l’Evangile ancien et non le moderne,
revu et arrangé par les hommes,
qui est prêché, que la Bible est
encore dans toutes nos écoles , '
nous avons trop oublié que ces précieux privilèges.ne sont pas encore
la vie et même qu'ils ne la^donnent
pas- La prière nous a manqué, et
parcequ’elle a manqué , le Saint
Esprit n’est pas descendu avec
l’abondance de ses dons. Le levain
y est bien, mais la pâte ne lève
pas. Le grain de senevé a bien
été jeté en terre; il a même dès
longtemps produit un petit arbre
de belle venue et qui a abrité sous
ses branches de [nombreuses générations. Mai sa croissance s’est
arrêtée tout à coup ; les rameaux'
sont encore verts, mais la sève y
circule si pauvrement qu’ils semblent demeurer parfaitement stationnaires. — Quelques boutures
plantées ailleurs végMent, semblet-il, avec plus de vigueur. ^11 est
urgent que les vignerons donnent
des soins plus intelligents et plus
fidèles à l’arbre qui leur est confié,
qu’ils recourent au propriétaire
lui-même, lui exposant leurs inquiétudeset lepr impuissance. Sans
figure: il est urgent que pasteurs,
anciens et simples fidèles, tous
ceux qui sentent la nécessité et
connaissent l’efficacité de la prière,
se hâtent de faire un meilleur
usage de cette arme, pour combattre et pour vaincre cette torpeur, ce relâchement religieux et
même moral, qui se révèle partout à l’œil le moins intelligent.
L’Eglise, la famille, l’école, la
société civile, le zèle missionnaire
tout a un besoin pressant d’être
vivifié et véritablement sanctifié
pour le Seigneur. C’est pour ces
objets d’une si haute importance
que nous sommes invités à prier
plus spécialement pendant une
semaine. S’il plaît à Dieu, nous
commencerons en effet comme si
nous ne l’avions jamais fait auparavant; mais non pas pour nous
arrêter à l’expiration de ces huit
jours. C’est sans cesse qu’il nous
faut prier faisant saintement violence par nos importunités au Dieu
qui veut se laisser fléchir et qui
tient en réserve pour nous plus
de bénédictions que nous n’en saurons demander.
DU U4TÊCHUHËH4T
. ^ f Continuation J. If
A Rora, il n'y a eu que sept
jeunes filles reçues à l’époque
habituelle de l’admission. Aux
garçons l'on a demandé de continuer leur instruction pendant
l’été, — mesure qui n’a réussi
qu'imparfaitement. Le Consistoire
ne regrette cependant pas la marche
suivie. « Si les catéchumènes ,
ajoute le rapport, sont admis à la
légère, une fois dans l’église ils
agiront envers elle et tout ce qui
lui appartient avec sans façon,
pour ne pas dire avec mépris. Il
nous serait facile d’en venir à
admettre tous les catéchumènes ,
mais ces admissions ne seraient
que des recrues d’indifférente ou
d’incrédules. Nous désirons d’en
venir à ceci: que ce soit le catéchumène lui-même qui sa déter-
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mine , poussé par un besoin de
vie religieuse , avec connaissance
decause, etnon point par habitude,
à faire partie de l’église ». —
Nous ne croyons que juste, après
la citation qui précède, d’en emprunter une aussi au rapport de
Saint-Jean, qui né laisse pas d’être
triste : «nous comptons déjà, est-il
dit, par dixaines ( une dixaine et
plus) les jeunes gens qui, n’ayant
pu être admis à là Sainte-Cène,
vivent dans un éloignement à peuprès complet de toute influence
religieuse ».
Du reste, la régularité des catéchumènes aux leçons laisse à
désirer dans plusieurs paroisses.
Le rapport de Saint-Germain constate que plus d’un cinquième des
leçons a été perdu par les catéchumènes ; et combien d’autres
pourraient en dire autant ! »
Voilà bien un quart de siècle
que la (Question des catéchumènes
est prise en considération , que
l’on se plaint du pauvre état dans
lequel ils se trouvent, du pauvre
résultat qu’ils donnent, et que l’on
cherche des remèdes à un mal si
grave. «
Sauf de rares exceptions , ce
sont des plaintes sur toute la ligne.
Nous pouvons les résumer comme
suit :
1. Connaissance insiiiBsante des
faits bibliques , peu de développement ;
2. Manque d’application de la
part des catéchumènes et de surveillance de la part des parents:
3. Manque de sérieux ;
4. A peu d’exception près, admissions en masse et à époques
fixes ;
5. Les jeunes gens nous échappent.
Il suit de là , que nous avons
des membres de l’église qui en
réalité appartiennent au'monde,
c’est-à-dire , qu’il y a confusion
entre paroisse et église, que le
monde est' dans l’église. Ceci explique le laisser aller, le laisser
faire, et rindiflPérence qui nous
accablent, le petit nombre des
communiants et quelque fois le
petit nombre d’auditeurs, relativement au nombre des membres de
la paroisse, comme aussi le petit
nombre d’électeurs dans les questions ordinaires quoique importantes, et leur affluence dans les
moraents.de desordre.
L’on a cherché des remèdes à
l’ignorance, au manque d’application et de surveillance et au
manque de sérieux par l’établissement d’écoles du dimanche, par
un changement de catéchismé, par
■ une instruction dérivant plus directivement de la Bible, par des représentations, par des exhortations
aux parents et aux enfants, et l’on
a obtenu ici et là quelques bons
résultats dont nous devons nous
réjouir.
L^on a cherché à écarter les
réceptions en masse, et à époques
fixes, par un règlement que nous
avons cité, mais qui a de la peine
à pénétrer dans la pratique.
L’on a cherché, à retenir les
jeunes gens, soit en continuant
leur instruction, soit en les invitant
à entrer comme moniteurs dans
les écoles du dimanche.
Il y a là bien des moyens mis
en oeuvre et nous en oublions sans
doute encore. Il y a là de louables
efforts et une lutte engagée pour
combattre le mal, mais nous devons
bien avouer que jusqu’à présent
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la victoire n’a pas été remportée.
Le rapport de 1872 va jusqu’à
dire qu’il y a eu recul au lieu de
progrès, et le Synode de 1875
semble dire: nous en sommes tou*
jours au même point. Celui de
cette année, s’il constate un certain
mouvement contient cependant des
plaintes bien graves, et met de
nouveau le doigt sur le point délicat de l’admission dans l’église.
Un mot du rapport de 1872 semble
encore résumer la situation : « la
force de l’habitude l’a emporté ».
Et nous pouvons ajouter: là, où
l’habitude ne règne plus en souveraine maîtresse, l’on se demande
avec aniiété; a quoi aboutironsnous?
Que le Seigneur nous donne de
l’intelligence en toutes choses !
Il, Tim. II.
Après tous les essais qui ont
été faits pour améliorer l’instruction des catéchumènes , après tous
les changements de catéchisme,
après tous les règlements, après
tous les avertissements de la Table
et d’ailleurs, après toutes les recommandations de nos Synodes
dans le courant d’une vjngtaine
d’années, il serait bien temps d’arriver à nous dire; cela va mieux,
toujouji's mieux, en attendant qu’on
puisse nous rendre ce témoignage;
cela va bien. Il est cependant évident qu’en ceci, comme en tant
d’autres choses, nous ne pouvons
atteindre un point où il nous soit
permis de croiser les bras, en
nous félicitant des succès obtenus,
mais qu'il nous faut toujours prier,
travailler, combattre,pour avancer,
et toucher enfin au but qui nous
est proposé. Avancer, ce n’est point
nous éloigner de l’Evangile, par
quelques idées anciennes ou nouvelles, mais c’est nous en approcher
toujours plus . c’est faire ce qu’il
nous prescrit. A cette condition,
tous ceux qui travaillent maintenant et ceux qui viendront après
eux, recueilleront des fruits bénis;
si nos successeurs ou nous mêmes,
nous en éloignons, nous laisserons
les misères que nous déplorons
maintenant et d’autres encore. Ç'ést
dire que nous devons marcher dans
la voie qui nous a déjà été ouverte, et donner au catéchuraénat
un caractère toujours plus biblique
et évangélique, afin d’être à nouveau, le peuple de la Bible.
Or la question qui nous occupe
porte sur deux chefs;
1. L’instruction et l’éducation
religieuse des enfants avant qu’ils
soient catéchumènes et comme tels,
2. Le mode d’admission dans
l’église. {Â suivre).
ITépre-loi à la reneontre
de loD Dieu
Si nous étions appelés à nous
présenter devant un grand roi
sur la terre, nous ferions certainement des préparatifs pour piaraître devant Sa Majesté. Si nous
étions cités à comparaître devant
un jugé pour y repondre d’une
grave accusation lancée contre
nous, nous ne franchirions pas le
seuil du tribunal sans avoir préparé notre défense Si enfin nous
devions nous présenter devant
quelque grand, ou riche personnage afin d’implorer Se lui une
faveur signalée, évidemment nèus
n’irio.ns pas au devant de lui
sans préparation aucune.
6
Mais combien n’y en a-t-il pas
qui ne pensent point à se préparer pour aller à la rencontre
de leur Dieu! Ils pensent à rencontrer leur maître ou leur bienfaiteur sur la terrfe. Ils agissent
envers Dieu avec beaucoup moins
de respect qu’avec leur semblable
ici-bas. Et cependant ils savent
que Dieu est le Roi des Rois et
le Seigneur des Seigneurs. Il est
en son pouvoir de nous introduire
dans la céleste Sion avec les anges et avec les enfants de Dieu,
comme aussi de nous éloigner à
jamais de sa présence pour nous
envoyer aux peines e'terrielles.
Nous ne pouvons ni lui échapper ni lui résister. Où irais-je
loin de ton Esprit? Où fuirais-je
loin de ta face ? Si je monte aux
cieux tu y es; si je me couche
au sépulcre t’y voilà. Ps. cxxxix,
V. 7 à 12. Nous devons donc le
rencontrer, et cela très prochainement. Nous ne saurions dire ni
quand ni comment, mais nous
savons qu’il viendra bientôt. 11
peut nous rencontrer en exerçant
sur nous les jugements de sa providence et nous appeler à le rencontrer par une mort plus prochaine que nous ne pensons. Oh !
préparons nous à cette solennelle
rencontre !
Mais comment nous y préparerons-nous? Nous ne pouvons le
faire que d’une manière, et c'est
en croyant en son Fils bien-aimé
par lequel nous avons accès auprès du Père. Après cela nous
pouvons le rencontrer sans crainte
aucune. Il est notre Dieu et nous
sommes son peuple.
Jésus-Christ est vraiment le Sauveur
du monde
Le N° 5j de la Gazietla Piemontese
kiïerana était entièrement consacré à
la fêle de Noël. Dans le premier article
intitulé: Gesil,j’ai relevé, enlr’autres,
celle phrase-ci : « Si les hommes avaient
tous eu la simplicité et la sincérité de
cœur de Jésus, le genre humain aurait
été vraiment heureux, et Jésus aurait
ainsi vraiment sauvé ie monde *.
Voilà, ce que c’est que prendre Jésus
seulement comme modèle et non point
comme Sauveur ! Jésus, d’après ces
paroles, semble avoir manqué sa mission de Sauveur et être réduit au rôle
de simple, quoique grand bienfaiteur.
Mais, grâces en soient rendues à
Dieu, Jésus est réellement et vraiment
le Sauveur du monde. Il a été élevé
sur la croix, il y a répandu son sang,
non pas comme un martyr quelconque,
mais comme « celui qui a porté nos
péchés en son corps sur le bois »
comme celui « qui a souffert une fois
pour les pécbés, lui juste, pouv les
injustes, afin de nous amener à Dieu »
comme celui « qui est venu chercher
et sauver ce qui était perdu ». C’est
pourquoi Jésus lui-même a fait celte
déclaration aux principaux du peuple
juif; « je vous dis en vérité, que les
péagers et les femmes de mauvaise vie
vous devancent au royaume de Dieu ».
Si vous croyez en lui comme au bon
berger qui a donné sa vie pour ses
brebis, vous le retenez comme étant
véritablement votre Sauveur. Si vous
voulez seulement en faire un docteur,
un sage, un philosophe, vous le respecterez et l’aimerez a peii-près comme
tout homme qui vous .paraît être célèbre, et avoir eu quelque influence
sur l’humanité, mais vous ne l’aimerez
pas de tout votre cœur, vous ne garderez point ses commandements et
vous ne serez pas au nombi'e de ses
disciples.
11 nous faut commencer par croire
en Jésus, comme « à l’Agneau de Dieu
qui ôte les péchés du monde » et alors
nous serons faits à son image et à sa
7
ressemblance, nous serons simples ei
sincères comme lui. Dieu nous adopte
pour être ses enfants par Jésus-Christ,
et lorsque nous verrons .lésus tel qu’il
est, nous serons semblables à lui. Eri
altendant, « quiconque a cette espérance en lui, se purifie soi-même,
comme lui aussi est pur ».
©ibliojgraphb
Lezioni dl Geografla Asironorm'ca,
Fisica e Politica, ad usa delle Sciwle
primarie e secondarie, per Enrico
Ghigo.
Tel est le Utre complet de l’ouvrage
dont la première partie, savoir la physique et astronomique, suivie d’une
description plus delailtée de l’ilalie,
vient de paraître à Pignerol chez Chiantore et Mascarelli en un volume de
180 pages et est mis en vente au prix
de L. 1 20. Beaux caractères, papier
solide, l’exéculioH typographique ne
laisse rien à désirer.
Le manuel lui-même, fruit de longues éludes accompagnées de la pratique de l’enseignement, e.sl un travail consciencieux, fait avec soin et
auquel l’auteur à consacré plus que
du temps, Il a lui-même le sentiment
des imperfections de son livre, — car
rien n’est plus difficile à faire qu'un
livre d’école. Une critique sévère pourra
relever le côte faible de la langue,
ou I on.,reconnaît trop souvent la traduction littérale du français en italien,
ou trcmver à redire à }a dislribulion
de la matière en leçons trop longues
et qu’il faudra , d’ordinaire partager
encore en deux ou trois parties. Tout
cela, et autres choses encore , qu’avec
un peu de bonne, ou de mauvaise volonté, on pourra relever dans l’ouvrage
que nous annonçons, n’empêchera pas
3lie ce travail consciencieux n’ail le
roit de prendre sa bonne place dans
les écoles où l’enseignement sérieux
de la géographie est regardé comme
très essentiel.
11 en est d’ailleurs de l’ouvrage de
noire ami M. Guigou, comme de loiil
livre destiné âux écoles; c’est l’usage
qu’on en fera qui en démontrera la
valeur, et si l’expérience est faite d’une
manière équitable et bienveillante, nous
sommes persuadés qu’elle répondra aux
vœux de l’auleur.
P. L.
L^Origine du Catholicisme par
Barthélemy Micol , Pignerol, Imprimerie Chiantore et Mascarelli. —
Priz 1 franc.
Les Vaudois aiment-ils leur histoire,
comme c’est leur profit et leur devoir?
Les étrangers ne leur son^-ils pas supérieurs en cela comme en bien d’autres choses ? Que l’on lisè L’Origine du
Catholicisme, petite brochure qui vient
de paraître chez Chiantore et Mascarelli, et l’on verra avec plaisir que le feu
sacré n’esl pas éteint. Cette »rochure
est, croyons-nous, l’œuvre d’un simple
paysan, qui a une nombreuse famille
a nourrir avec un petit patrimoine, au
fond du vallon de Massel, où la terre
ne donné que peu de fruit en échange
de beaucoup de travail. Non loin de
la Balsille, il s’exalte à la vue du Château et de l’ormeau séculaire, et trouve
le temps de faire revivre non seulement le drame qui s’esl joué sur ce roc
mémorable, drame qu’il croit connu
des plus anciens prophètes, — mais
encore une bonne partie de l’héroïque
passé du petit peuple, qui est le sien.
Pourquoi aux connaissances historiques
qu’il possède et qui par elles-mêtnes
excitent partout un si haut intérêt,,
l’auteur mêle-l-il les prophéties de
l’Ancien et du Nouveau Testament?
Ce mélange, fâcheux à tous égards,
donne à ses idées, généralement justes,
sur l’église romaine et nos libertés
constitutionnelles une couleur pour le
moins quelque peu étrange. Malgré ce
tort très-grave, qu’on ne lui reprochera jamais assez, on a du plaisir,
en un moment où l'on se passionne
si peu pour les choses de lœsprit, à
se trouver en contact avec un cœur
8
chaud , une âme fervente;, au milieu
de notre îndiffêrence «à l’endroit de
nos liberlds politiques c’çsl beau de les
voii’ si hautement apprédés par un
croyant sincère. A l’ecole^ la quelle
sont élevés les Vaudois, •— si l’on interprète gauchement les prophéties,
— on devient, parait-il, sincèrement
libéral, on croit à l’autorité seule infaillible de l’Ecriture-Sainte, et tout
en jugeant sévèrement le catholicisme,
on aime les catholiques, aux quels on
ne fait guère d’autre reproche que de
se laisser guider avec une déplorable
facilité et de faire un peu légèrement,
pour plaire à ses guides, le sacrifice
de leur raison et de leur conscience.
WWWWNiMWUS|F.<-'W^
D. R
'd_______
Le Char de Feu, 's&uvenir de Noël,
par G’. Appia. — iîoHAoKre et Com! p&g»ie éditeurs, Paris..
Que n’avons-nous connu quelques
jours plus tôt le Char de feu par notre
ami M. le pasteur Appia? Nous aurions
conseillé à nos lecteurs de le donner
comme cadeau du nouvel-an à toutes
leurs connaissances. On trouve réunis
dans ce petit livre les principaux traits
de là vie d’un de ces chantres de l’Evangile, qui ont tant aidé le célèbre
Moody dans son œuvre de réveil religieux ; d’un homme qui au talent musical le plus remarquable joigi^it une
piété vivante et un ardent amour des
âmes. Philippe Bliss, — c’est le nom
du héros- du Char de feu, — a trouvé
dans M. Appia un peintre fait exprès
pour nous le’ présenter sous l'aspect
le plus vivant, et les 35 pages du petit
livre seront pour quiconque veut en
faire Fessai une lecture pleine à la
fois d’intérêt et d’édiflcalion. in.
He0ue foUüqtte.
— Le nouveau ministère
.est feomposé de cinq députés et de
quatre sénateiirs. Ce sont Depretis,
président et ministre des affaires étrangères; Crispí;, ministre de l’intérieur;
.Coppitio, pour il’inslruclion publique,
Mancini, ministre de grâce èj, jusliee,
Mezzacapo pour la guerre. Ces cinq
ministres sont députés. Cri.‘;pi a pris
la place de Nicotera et Depretis celle
de Melegari.
Les quaires autres ministres sont sénateurs. Ce sont: Brin pour la marine,
Ferez, syndic de Palerme , pour les
travaux publics; Magliano, pour les
finances, et enfin Bargoni, préfet de
Turin, pour le ministère du trésor,
de nouvelle formation. C’est ainsi que
Majorana n’a pas eu de successeur pour
le ministère d’agriculture et de commerce, qui a été supprimé, et agrégé
en partie à l’instniclion publique, et
en partie au ministère des finances,
— Les ministres appartiennent tous à
la majorité fidèle a l’ancien ministère
et les groupes de l’Opposition en ont
été complètement exclus.
De l’avis général, le second ministère de gauche est un ministère de
transition. — Depretis a annoncé au
Sénat qu’il mainüent les conventions
sur les chemins de fer; il paraît qu’une
des premières lois qui seroat sounaises
à l’examen du Parlemerit,.sera la loi
électorale. Nous avons eu en Italie et
même à Rome, en même temps, M.
de Broglie et Gambetta.
Ffanee. — 11 paraît certain que
cinq des neuf ministres sont protestants, quoique deux om trois d’entre
eux n’aient de place dans aucune des
églises de France. M. de. Pressensé,
le fils du pasteur de la chapelle Taitboul, a été nommé secrétaire général
du ministère de l’instruction publique.
— Les cléricaux sont furieux à cause
deces nominations.
Cttevfc A’Orient. — Miïhtar a
quitté Erzerum. —! RJen de nouveau
sur le Danube. La ne'ige empêche les
russes de s'avancer. — On parle de
la médiation de l’Angleterre, pour uu
armistice des conditions de paix. Mais
en attendant, des deux côtés, on continue les armements, pour une guerre
à outrance.
Erkbst Robert, Gérant et Administrateur.
l’ignerol, Impr. Chiantore étîMascarelU.