1
Armée XIII®.
PBIX B'ABONiraMEîiT MB AS i
Italie . . . . L. 3 '
Tous les pays de riJaîon de
po^tç . .. . » Q
Á.mériqñe du Snd- . . » 9
On s'abonne:
A« d’Adrniniytratlpu :
CheiS MlVif- les PastçTtTB V ’
^ à la Librairie ChÎaritori^ et
H>ipp^reIU (Pi^nerol ).
L’aJj.OPûement part dp If
et 80 paie d'âvaiioe’. i
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LE. TEMOIN
tCHO Q^S VAl,l-ËtS VAUD0ISE$
, iPa,vg,issam pjiaqw« Ven4?'edi
Vrtît.v ?/w aereg ténmins. 1 > la vérité avee fa v/mn'té. Bi'h. iv, 15.
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lïliusii fO.
Un mot de Bi.smar]î, - l'nrregppnilnnci;
— Missions. La ductiesse Marguerite. í^onvfíllcx retifjieiiitèy.’-—. Chfnniqw rnu(Uiiétt. — 'Souscription. politique,,
Dan,8 son 46’'ï>i,er discours au
R.ejchstag allemand en fayeijr des
crédits ;ni'îiitiaire.S'.f.,. k s’est
4crié: « Op ai,e .dit’, U e^i vrai ^
que, ep Cjasdê ^uer|Tf, l'Allemagne
est prête â'donnèr le dernier de
ses marks et à sacrifier le dernier
de ses enfants.,Ce sont là des paroles. iQr les fOéü'QUs^e sont pas des
soldats et les discours ne sont pas
des bataillons ».
Nous faisofisides vœux pour que
Dieq daigne épsargnep à jd'Surop«
le fléau d’une nouvelle guerre entre
la France et l’AUemagne ; mais
la pos^ibüi.tié d’une pareille calamité étant admise, il faut avouer
que les paroles du chancelier allemand sont celles d’un Ijotnpné
d'Etat sage et pratique. Nous ne
nous arrêterons pas à le dépioPf
trer par des raisonnements oq par
des exemples que Thistoire çoiitemporf^inp ellermême pondrait
npqs fournir.
La réflexion que nons avons faite
tandis que ces paroles incisives
noqs revenaient à l’esprit, c’èst
qu’il y a une autre guerre engagée
depuis longtemps et qui est loin
d’être terminée ; la guerre contre
le royaume du mal dans toutes ses
manifestations. Cette guerre' est
autrement juste et bienfaisante que
celles qui déciment les peuples’;
elle .est conduite par un cfief autrement expérimenté et puissant
qu’un Moltke; $e.s armes ne sont
pas charnelles; — et pourtant elle
ne peut se faire sans soldats et
sans sacrifices matériels.
. Combien de Gbrétjpns de profession qui, lorsqu’il s’agit de «¡cpíp,battp le bon combat » d’eçiretenir
le culte de Dieu, de soulager les
j
I
2
26
misères de nos semblables ou de
porter la lumière de l’Evangile à
ceux qui sont encore dans les
ténèbres , se contentent de donner
des paroles.
Parole» d’approbation et d’encouragement à ceux qui travaillent
dans l’œuvre du Seigneur d'une
manière ou de l’autre;
Paroles d’admiration pour le
courage et l’abnégation dont ils
font preuve ;
Paroles de critique à l'adresse de
telle ou telle œuvre que l'on devrait conduire d’une toute autre
manière qu’on ne fait;
Paroles de conseil plus ou moins
bienveillant;
Paroles de promesse bien vite
oubliées ;
Paroles même de bénédiction et
de prière pour que le Seigneur
daigne avancer son règne;
Paroles... et rien de plus.
«Or les paroles ne.sont pas des
soldats et les discours ne sont pas
des bataillons ».
★ ★
L’œuvre de Dieu a besoin d’ouvriers. Qu’il s’agisse d’amener à
Christ ceux qui en sont encore
éloignés, d’instrpire les enfants,
de soulager les malades, les pauvres et les orphelins, ou d’édifier
et affermir ceux qui sont encore
faibles dans la foi, une œuvre
personnelle est nécess^iire. Quiconque a reçu un don doit le faire
valoir; celui qui est appelé à la
onzième heure, doit travailler
jusqu’à la nuit. Mais la bonne
volonté de tous ne dispense pas
l’église de la nécessité de pré
parer et d'entretenir des ouvriers
spéciaux.
L’œuvre de Dieu ne peut se
poursuivre sans des sacrifices matériels considérables. Ce n’est pas
avec des paroles que les malades
seront soignés ou les pauvres
secourus; des paroles, si sages
soient-elles, n’avanceront guères
la construction d’une école ou d’un
temple; Je «souffle des lèvres»
sera une maigre ration pour un
ouvrier et ne suffira pas pour faire
avancer un vaisseau missionnaire
sur l’océan ou un wagon dans les
sables du désert.
Pour nous sauver Christ a donné
autre chose que des paroles et un
disciple de Christ qui ne sait produire que des paroles est une nuée
sans eau et un arbre sans fruit.
Des soldats exercés et desmoj/em;
voilà ce,*qu^^ demwde Bismark
pour défendre sa patrie terrestre.
Des soldats et des moyens, c’est
aussi ce que toute église chrétienne
doit fournir si elle veut prendre
une part sérieuse à la bonne guerre
qui doit aboutir à l’établissement
du règne de Christ sur la terre.
H. B.
Cortespnbancc
IKAllGVRiTlON
de la noQvelle Eeole de S. Second
Cher Directeur,
En ma qualité de Secrétaire du
Comité des Ecoles Vaiidoises de Saint
Second, je vjens informer les lecteurs
du Témoin louchant l’heureux petit
évènement qui a été fêté, dimanche
3
37
deroier, h quelques pas d’ici; j’entends parler de 1’ inauguration d’un
nouveau local scolastique.
Depuis ans les familles Vaudoises
établies sur les limites inférieures de
la Commune de Prarustin, ainsi que
dans celle de S. Second, possédaient
leur école dans le chef-lieu de celle
dernière; mais cette école était obligée de se loger, alla meglio, dans des
locaux trop étroits, et, souvent, peu
hygiéniques qu’il fallait, néanmoins,
échanger, bientôt après, avec d’antres
qui ne valaient guère mieux.
Pendant ces dernières années, l’école inférieure avait même dû recourir à la généreuse hospitalité du
Municipe, pour continuer à vivre.
L’on avait bien lâché de remédier
à ce triste état de choses; une souscription avait été initiée et accueillie
ayec enthousiasme, mais, tout avait,
malheureusement, fini sur le papier.
Aujourd’hui, enfin le bâtiment
est sur pied, tout prêt à recevoir
Maîtres et éléves. Perché sur son
petit tertre, jouissant d’une splendide
vue, il se présente au regard, si
frais et pimpant, quoique dénué de
tout luxe, que les pères et mères
de famille qui auront le privilège
d’y faire admettre leurs enfants, regretteront, presque, de n’ être plus
enfants eux-mêmes pour y-aller prendre place à côté d’eux.
Du reste, ils le pourront s’ils le veulent, puisque l’une des salles du
rez-de-chaussée s’ ouvrira, s’il plail
à Dieu, pour des réunions du soir
et pour l’Ecole du dimanche, dont
aucun adulte n’ési exclu.
Puisse l-elle se remplir d’auditeurs
comme celle qu’elle va remplacer si
avanlageusémenl.
Le nouvel édifice avait déjà été
inauguré, en quelque sorte, par la
bénédiction religieuse d’un mariage,
la célébration de la sympathique fête
de l’arbre de Noël et la prise de possession de la salle destinée à I’ Ecole
Inférieure, mais l’inauguration officielle ne put avoir lieu que dimanche dernier; il est bien temps d’en
dire deux mots.
★ it
Un petit drapeau flottait au dessus
de la porte d’entrée, en signe de
réjouissance et de fêle.
Bien avant l’heure fixée, une foule
nombreuse occupait les abords de
l’édifice, prête à envahir la salle qui,
quoique mesurant 54 m. c. ne put
en accueillir qu’ une partie. Nous
aurions bien aimé y voir à la place
d’honneur les personnes qui ont
tout spécialement concouru à la réussite de notre projet. Nous y avons
noté avec beaucoup de plaisir M'^
l’instituteur Jourdan, qui, il y a 12
ans, ouvrit, le premier, une Ecole
Vaudoise dans ce centre.
Après l’invocation, le chant des
cantiques 103”® et 25™* du recueil
français, la lecture des psaumes 103®®
et 147'"® et une prière, M. Daniel
Gay pasteur, président du Comité des
écoles, dans un discours Irès-édifianl
et prononcé d’une voix vibrante et
sôuvent émue, remercie le Gouvernement, les Municipalités et toutes les
personnes qui, d’une manière ou de
l’autre, ont contribué à l’érection de
la nouvelle école, et, avant tout, Dieu,
sans qui rien n’aurait pu, se faire.
Etablissant, ensuite, d’après le psaume 147”®, une comparaison très-appropriée entre l’ancien peuple d’Israël
et l’Israël des Alpes, il évoque, de
manière à faire vibrer les coeurs de
ceux qui l’écoutent, les douloureux
souvenirs de 1686 lorsque les troupes
ducales et françaises réunies, précisément, dans la plaine de St. Second,
parlaient pour leur œuvre de massacre, les scènes horribles qui s’accomplirent au sein de nos Vallées,
l’emprisonnement, l’exil de nos pauvres martyrs et leur glorieux retour.
Enfin, résumant les nombreuses
bénédictions temporelles et spirituelles dont jouissent, présentement, nos
populations, il invite ses auditeurs,
s’ils veulent prouver'leur reconnaissance envers leur protecteur et bienfaiteur, et s’ils veulent que ces bénédictions leur soient continuées, à se
rappeler qu’ils sont et doivent être
le sel de la terre et la lumière du
monde, honorant chez eux et disséminant autour d'eux, au près et au
4
S8
loin, |a bonne nouvelle du salut én
Jésus-Chrisi.,.
A ce discours écoulé avec beaucoup
d’atléblion, fait suite le chant du
catitiqbe '185'’"’ du recueil italien et
un aull'U discoursj prononcé en langue italienne, par le pasledr dé la
nouvelle pai'oisse de PigneCoU
Il était, dit-il, cdtlvènable et urgent, à tons égacdé, qué nolrè église
eût son ébole diins urt centré comme
Si. Second, niais celle école poüC
avoii’ dCoit à l’existence, doit êtiC
uab école d’un georc loui s{iëcial.
Tout en rendant hommage é la bonté
de l’enseignemêhl que reçoivent Ifes
élèves des écoles, dites laïques, nolis
n'avons qüe faire j noiis VCudoiS,
d’écblbs d’où serait bannie toute t’éli^on'j nos écoles doh/ênl être rèiigieûses.
Nous sadri'ons, encore moins, nous
corilenter d’écoles, dites réligi'euses,
ou mieux, cléricales, où l’On s’efforceçâit 'd'ïhsinuer dans le coeur de ttOs
enfants là haine dé la patrie, le mépris dé notre bieü-altaé souvèraîn èl
la- révolte Contré tes lois qui tiOUs.
gouCernCnt. Tout en culiivaht avèc
laCt, le Séritimenl de l’émulaiioti, lé
se'ül, presque, aü‘(Jiicl o’h fasse appel
dàh's bien dés écoleé, hôu's bous ëncrcéCons dè placer nos élèves en présence de ’pieu et du deTôïr, et nbus
leur prép’oserons, coùitùfe rtiodèle à
suivre, le Sbul rtiodfelc parfait, Jèsu's
Christ'le Fils de i’h'omrnc, eh mêïnë
tethpS éfue Te Fils, de Dieu. Nôtr'e ^
édUcption sera religieuse, et hOlre ''
religion sèra là religion dé la Bible, ’
de la Parol'é de DieÙ. C’eSt là, à '
nolCe avis, la seule éducation 'véritable, cCmmë, du rôSlè,, di't eii
lerrhfhant M. Pascal, lé s'e'ntehl et
le déclarent, ha'uterrieht, plùsi'eürs |
de hos personnages politiques plus
influèhtà. , - * ' '
Le chant du cantique: Oh qiianlo
son doici lé càsle lue tende, exécuté j
par un choBuC spécial, auquel nous
adressons, :ic5, nos sincères remer-^
ciùiéhts, et unè prière, en laugù'e
italienne, viennent clore celte pre-,,
miêre partie de la fêté.
Avant, de congédieir Fassetnblée, le
président donire un bref aperçu des
frais occasionnés par l’érection du
local qui vietU d’étre inauguré et des
sohimes versées,'jusqu’à mainlenaiit^
entre les mains du Comité; faisant
noter qu’il reste à solder un déficit
de quelques nîilliers de frandS;
Il expririie l’espoir et l’assurance que
les membres d’unfe paroisse aussi
riche que celle de Prarustin, sans
compter la Craclioh Saint Second,
de celle de Pignerol, sentiront qu'il
est de leur devoir ¡, et qu’il y va de,
leur honneur de s’imposer de nouveaux sacrifices sans devoir recourir
au système de la besace, quoique là
où l’on a eu recours à ce moyen < on
n’ait eu qu’à se lo®er 'de l’accueil
fait à nos collecteuils. ' ■
Quelques rnolsajoufés dans le raênie
sens par le secrétaire du Comité >
l’oraison dominicale, le chant du
dernier verset dm Te Dexm et laibénédietion aposloliqde tferniineint «eue
belle petite fête. 1
Puis!sent les .appels ¡ qui bïil élé.
adressés à lai notdbfeùee .isselnbléB
avé'ir été entonkl'ue ;upuisse la béïiédieùon de Dieu reposer sur maîtres
et élèves^ sur pasteurs et • fidèles>
Sur tous beux qui eit&efgïieronl au
seront enséignés, qui annonteeront la
Parole de DÎeu, ou qui l’eîilendroht
annoncer dans ce local.
Lé SBCÉËrîlIÉÉ bÜ CbMlTÉ.
Mlëàlôiîs
!
OhG'Atttoiv. tés 'mart^'H, ' ',p
Nous avons parlé, dans un des .numéros du Témoin de pannée passée,
fiés terribles pe'rséciitTons subies par
les chrétiens missionnaires et .prOseÎyles de l’Ouganda (au nord du grand
lac africain Viclbrfa Ñyanzaj. ,'Ge n(é- ,
bit que le cèramencé'inent du fiain
ge sang préparé par le farouche roi
loùa’ngà. '
Voici les dernières^ nouvelles que
hous prehons dans VEglise Lilire H
dans le Journal des Missions.
5
99
La SooiéléiAnglicane (;Jes Missions
a reçu le, journal que révêque-marlf r
t-Ianninglon a réqigé Jusqu’au jour
de son exéculion. Les porteurs de
M. Hannirigton ayant .été massacrés
à coups de javelots sur l’ordre du
ces Mouangà, l’évèque demanda d'être
plutôt fusillé. On lui accorda sa requête, ei son propre fusil devait servir
à l’exécution de la sentence. Mais
avant,de mourir, il pria ses bourreaux
d’aller dire à Moiianga; Aujourd’hui,
j’achéio par mon sang la roulé de l’OuGanda; je meMrs pour Ms Ba-gahdal
Malgré ces terribles nouvelles Mr.
fl. P. Parker, successeur de l’évêque
riapninglon, s’esl. embarqué le 3
noybmbre pour, l’Afrique orientale,
comptant joyeusement sur les promesses divines, et espérant fermement que la persécution n’aura d’autre .effet que de fortifier et d’étendre
rlÈgfî^e.
Ma,is mus se passait-jl, pendant ce
ternps eliezfle t oi Mou'anga^ Laissons
la parole au Journal de Parts.
« Le 25 octobre dernier, vers six
heures du soir, les bureaux de la
Maison des Missiraf Anglicanes commençaient 4 ,se yidér, quand le facteur y apporta pne forte enveloppe
de toile. C’étail le courrier de Zanzibar. Il contenait des lettres de l’Ouganda. Jusqu’à minuit, le;secrétaire
chargé de dépouifleV'Èèfle correspon
dance demeura courbé sur ces pages
où rni'tachait le récit d’on drame
émouvant...
Les lettres de MM. Mirckay et Ashe
(les deux missionnaires) embrassent
une période d’un* peu plus de deux
moî'st de la jfin d’aa/HI àu milieu de
juillet 1836. '
«Le dimanche'de Mqiies (25 avril),
raconte M. Ashe, l’orage qui s’était
amoncelé sur nos têtefe sembla devenir
plus 'menàpant que jamais ». Trois
confis services n’en furent pas moins
tenus; <fi¥aiS seulement quaranté-ciirq
chrétiens, dont »■quatorz'e femmes,
osèrent se rendre au- lieu do culte
et célébrer ensemble la Sainte Gêne.
Trois indigènes furent baptisés. D'étranges rtSmeurs’circulaient déjà sur
les mauvaises dispositions du roi
contre les chrétiens. On avait le pressentiment d’une catastrophe.
Vers la fin de mai la tempête attendue depuis longtemps éclata. Un
incident déplorable déchaîna contre
la jeune Eglise les fureurs de Mouanga. L’un des jeunes suivants du
roi, baptisé en février 1886, rèfusa
de se livrer à un de ces crimes honteux, opprobre du paganisme antique
et moderne, Mouanga, exaspéré, se
jeta sur lui : fla ! c’est que tu sais
lire, n’est-ce pas? vociféra-t-il; je
vais l’apprendre à obéir ! Il brisa sur
son d6s une assâgaie qu’il tenait à
la main, ramassa ensuite l’extrémité
qui porte la pointe de fèr et en laboura le pauvre jeune homme étendu
sous lui, j .
Aussitôt àpréà, Mouanga, s’abandonnant à sa colère, ordonna d’arrêter la plus part de ses jeunes suivants, une cinquantaine environ, et
envoya chercher les chrétiens les plus
connus, tant protestants que romains,
U se passa alors dans la cour du roi
des, scènes révoltantes; on infligea
aux victimes de la passion du tyran
des traitements infâmes, des mutilations odieuses que l’on ne peut décrire.
Plusieurs succombèrent immédiatement; d’autres traînèrent quelques
jours dans d’atroces douleurs, jusqu’à ce que la mort vint les délivrer.
Une semaine de répit suivit. Mr.
Mackay s’empressa de courir à la résidence du roi. Il était inutile de l'aisonner avec ce fou furieux, misérable
eselave de ses passions. Le missionnaire rappela que maguère, en récompense d’un travail accompli ipouf
lui, Mouanga avait promis de donner
aux missionnaires tout ce qu’ils demanderaient. «Que veux-tu?» dit lie
roi, se souvenant de sa promesse.
On devine la réponse que 'fit Mr.
Mackay : « La vie des gens que tu
tiens encore captifs ». Le roi parut
déconcerté. Pour se tirer d’embarras,
il aflir-ma qu’ils étaient tous morts.
Le missionnaire nia le fait, plaida
en faveur des prisoniniôrs, insista sur
la proipesse du roi. Finalement Mouanga lui accorda sa requête. Mais il
6
.30.
refusa de donne?, séance lenanle, des
ordres à cel effet.
Deux on- trois jours après, trentedeux des prisonniers qui restaient
furent liés ensemble, entassés sur un
immense bûcher et brûlés vifs. Parmi
eux se trouvaient la plupart des
membres du conseil d’église....
L’espace nous manque pour reproduire la narration de tous les supplices affreux qui eurent lieu peu
après.
Combien nous nous sentons pe/iis,
dans la foi, en présence de ces fidèles
témoins de Jésus-Christ. Qu’aurionsnous fait à leur place?
La Duchesse Marguerite
On lisait dernièrement dans le
Piccolo de Naple.s les détails suivant?
sur la bonté de la Duchesse Marguerite, la noble épouse d’Ëmamiel
Philibert, que le Piccolo appelle
« catholique convaincue » mais qui
penchait bien plutôt vers la Réforme,
comme on peut le voir dans le premier volume de VHistoire Ecclésiastique de P. Gilles.
« L’aimable duchesse était une
catholique convaincue mais contraire
aux persécutions. Comme en son
temps les catholiques faisaient une
guerre obstinée aux Vaudois et que
plusieurs de ceux-ci se trouvaient
dans les prisons de Turin, la bonne
princesse leur donnait d’abondants
secours. Elle obtint même de les faire
presque tous sortir de prison pour
les renvoyer à leurs montagnes natales. Un vieux prédicateur vaudois, de
retour dans son pays, racontait un
Jour à ses auditeurs ce qui lui était
arrivé. Tout à coup on le vil sortir
de son sein quelques os de poulet
qu’il portait sur lui comme des reli
3ues. On se représente Télonnemenl
es auditeurs à la vue de ces étranges
reliques. C’est alors qu’il leur expliqua comment il les gardait en souvenir do la bonté de la Duchesse
Marguerite de Savoie. « Ce sont dit
il des restes »de poulet qu’elle m’envoyait dans ma prison afin que
je fusse un peu mieux nourri ».
reUgieuecs
Congo. — Une station de la Société
missionnaire baptiste d’Angleterre, à
Nlamo, sur le Congo, vient d’être
détruite par l’incendie. Les constructions, faites en gazon, ont été consumées entièrement avec tous les
approvisionnements qu’elles renfermaient. Le total des perles s’élève à
plus de 75.000 fr. ; on annonce que
cette somme sera fournie par les
églises baptistes de Londres sans recourir à d’autres libéralités.
.lÉRüSALEM. — La ville de Jérusalem
compte acluelleraenl environ 35.000
habitants, parmi lesquels 20.000 juifs,
5-600 musulmans et 7.500 chrétiens.
Ces derniers se partagent en 4.600
catholiques grecs, 2.100 catholiques
romains, 850 protestants (allemands
el anglais), 450 Arnréniens, plus quelques Copies, Abyssins, etc.
(Eglise Libre).
F*enisées
Le même puissant Esprit qui a
ressuscité le corps de Jésus, ressuscitera nos âmes mortes, et leur
rendra la vie ; aucune autre puissance
sur la lerre ne peut opérer une pareille transformation. Et si nous
désirons que nos amis, encore ensevelis dans leurs péchés y aient part
regardons à Dieu et non à l’homme
pour obtenir le réveil de leurs âmes.
Si nous comptons pour celle œuvre
sur les pasteurs ou sur les chrétiens,
nous serons déçus; mais si nous attendons tout de la puissance de
l’Esprit de Dieu, nous honorerons
cet Esprit, el il fera lui-même le
travail.
D. L. Moody.
{Puissance d'en haut).
7
. .......-....31
On peut être un avocat distingué
sans avoir d’amour pour ses clients,
un médecin habile et être sans affection pour ses patients; un commerçant très heureux en affaires,
sans avoir aucune tendresse pour
ses pratiques; mais nul ne peut
coopérer avec Dieu dans l’œuvre sans
avoir de l’amour. Si notre service
n’est.qu’une simple profession, le plus
tôt que nous y renoncerons sera le
mieux.
D. L. Moody.
(ETKrontque flinubobe
Rodoret. — « Hier soir, écrit M.
Benf. Pons, à la date da 18 courant,
environ deux heures avant la nuit,
un incendie a réduit en cendres une
belle grange avec étable, le tout appartenant à Jean Meynier. Les murailles sont debout, mais tout le
reste a été consumé avec une grande
quantité de fourrage et de blé. Le
bétail se trouvait heureusement ailleurs. Pendant q»e le feu continuait
ses ravages, le vieux propriétaire
de la maison incendiée, partait pour
un autre monde après une assez
longue maladie. Ce fut une nuit
bien triste, surtout pour la famille
frappée. La maison dont je viens de
parler n’était rien moins que notre
ancienne église de Rodoret ».
«
Clos de Villesèche. — Dimanche
soir le paisible village des Clos a été
bouleversé et humilié par un acte de
vraie brutalité.
Un individu de l’endroit, abruti
par l’excès du vin, a eu l’audace de
se rendre à la réunion ordinaire du
soir et de la troubler par toute espèce
de mauvaises manières. Quelqu’un
lui ayant fait observer que sa place
était ailleurs et non dans un lieu de
culte, il profita du retour à la maison
pour se jeter sur celui qui l’avait
repris et le couvrir de blessures. Le
coupable est maintenant entre les
mains de la justice.
SOUSCRIPTION
POUR AJOUTER UN DORTOIR
ET DES LITS Ì L’ORPHELINAT VAUDOIS
Montani des listes précéd. Fr. 1232 MM. J. Marauda pasteur » 5 J. P. Tron, pasteur » 5 ^
J. J. Mathieu, insl. » 2 —
M™* Malan (Jouves) . . » 5
M"= Catherine Fontane . » 1 ~
MM. François Guigou . » 1
David Benech,Gorgnie » 1 —
Jean Long, ancien . » 1 —
Jean Malan, ancien » 2 —
Klienne Malan, ancien » i —
Etienne Buffe, Prasuit » 1 Jacques Benech, Pouïse » 1 Jean Chauvie, Odins » 0 90
Etienne Chauvie, Bar- metta .... » 0 60
G. Rohdé .... » 3 ~
M"'*' Clémentine Fissore . » 20 —
MM. Auguste Meille . . » 10 —
Paul Lanlarel, past. » Antoine Pons, ancien » 10 —
3 —
François Rostan . . » 1 50
Daniel Guigou . . » 1 —
j ElienneGrillduMalzat » 1 —
* Etienne Rostan, syndic » 2 Pierre Guigou . . » 1 —
Pierre Grill, régent. » 0 50
D. Gay, junior pasteur à Praruslin . . » loCollecte faite à Rodoret C’y » is 85 ■
Total fr. 1341 35
(■) Jeanne Trpa 0,50; Marianne Balme 0,25;
Marie Balme fOenre) 1; J. Fona 0,35; Marie Tron
(1,85; Elie Tron 0,30; Mad. Tron 0,20;' Jacques
Barai 0,25; Kerre Genre 0,40; J. Pons 0,50 ;
Pascal ancien 1,50; J. Henri Pascal 0,50; Henri
Pascal 0,30; Henri Pascal feu H. 0,50; Jean Pascal
0,5Ô; Michel Genre 0,30; Pierre Breuse 0,25;
Jacques Pons feu Et. (',25; Balme ancien 0,50;
François Pons 0,40; François Tron 0,25; Ant.
Balme 0,25; Jean Balme 0,25; Elie Tron de P.
0,25; Tron ancien 0,50; Jean Revel 1; Marie
Lydie Pons 0,25; Mad. Berlin 0,50; B. A. Pons
5; Jean Barai 0,50; Pierre Genre 0,50.
Total fr. 18,85.
ÆtaHe. — Dans une réunion du
parti ministériel, à_ laquelle assistaient 125 députés, Déprétisa annoncé
ii
ï
i
8
-32
son intention de continuer à étendre
le résenn de nos chemins de fer, en
consacrant à cet objet plusieurs centaines de millions qu’il pourrait se
procurer per quelques économies et
par une émission de nouveaux titres
de rente; tout en étant décidé à ne
pas compromettre notre crédit, soit
a l’intérieur, soit au dehors. Comment les deux choses pourront-elles
se concilier? C'est, précisément ^ là
le busillis.
Un premier fruit de ces projets a
été un sensible rabais de la rente
italienne. Du reste, les bruits de
guerre, chaque jour contredits, mais
chaque jour aussi, confirmée, ont
leur bonne part dans ce rabais, que
subit d’ailleurs, la rente européenne
en général.
. En réponse à l’interrogation du
député De Renzis, louchant la nouvelle de la marche, contre Massaua,
du chef Ras-Âlula, le ministre des
affairés étrangères a tranquillisé les
appréhensions de la Chambre el de
la nation, en assurant que, la nouvelle fût-elle rnéqie éxgçte, il n’y aprait
là aucun sujet de s’alarmer.
Parmi les troupes qui vont partir
pour notre colonie africaine, les journaux citent un bataillon d’alpins ; ils
iraiept remplacer les bersaglieri.
Les journaus!
discutent les deux nouvelles, de la
preebaine visite de l’empereur d’Autriche et du czar, à l’empereur Guillaume, à l’occasion de son jour de
naissance, et celle de l’abdication de
ce dernier.
— La ligue internationale de la
paix et de la liberté, ayant son centre
cà Genève, vient d’adresser un appel
aux électeurs allemands les invitant
à élire des députés décidés à inaugurer la politique de la^paix, de la
justice et de la liberté.* Cet appel
sera-l-il entendu? Les esprits sont
irop agités et les passions trop ^excitées p«tisr <q«fi,p0U!S osiofiaje ^roire.
— Les ambassadeurs
des principales puissances européennes doivent se réunir prochaine.menl,
à Constantinople dans le but d’aviser
aux moyens de résoudre la fameuse
question Bulgare.
A entendre certains journaux, un
accom modement est possibleet, même,
probable.
Afrique. — Le célèbre voyageur,
Stanley est passé le ^ c. par Borogne
et, à cette heure, doit s’être embarqué pour l'Egypte. Il es t chargé d’ftHer
à la découverte d’Erain-bey, apcien
lieutenant du général Gordon et 4,g
voyageur italien Casati.
La ville de Londres vient de lui
accorder, comme signe de reconnaissance pour tops les services qu’if a
déjà rendus ét qu’il va rendPe à la
cause de la civilisation, le titre de
citoyen de la grande métropole anglaise.
popr le mpis
de février on bon jardinier. muni
do bonnes recommandations.
S’adréssèr à ■Ml'"L)avid Peyrpt
au Serre d’Angrogne.
L’EGIISE LIBRE ;
JùurnalBÊligiettiæ, po\i!Liqueeliiiléra,\ref
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f887, recevront les numéros resta^ni à paraître en 1S86.
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Ehnest RoppivT, Garant
Pignerol, Imprim. Chiantore et Mascarelli.