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Troisième Année.
30 Novembre 1877.
N. 48
LE
Jolimai de l’Eglise Evaiig*^llq[ixe Vaudolse
Vous me serez témoitis. àctrs I. 8.
Paraissant chaque Vendredi
Suivant la vérité avec la charité. Ep. 1. 15.
Prix db i’abomnbmknt par an ^ L 3 Tous les pays de l'Union de poste ..... ï 6 Amériq'ue .... . » 9 On s’abonne; Pour Vlniérteur chez MM. les pasteurs et les libraires de Xorre-PeJlice. Pour VExtérieur au Bureau d'Administratio». Un numéro séparé: 10 centimes. Annonces: 25 centimes par ligne. Les envois d’argent se font par lettre re- commandée ou par mandafs sur le Bureau de Perosa Argentina.
Pour la Rédaction adresser ainsi; A la Direcliou du Témoin, Pomarelld (Pinerolo) Italie. Pour l'Administration adresser ainsi: A l'Administration du Témoin, Pomaretto .(Pinerolo) Italie.
Sommaire.
Conférence du Val saint Martin. — La
prière d’une mourante.—Pietrd. — Pécher
en priant. - Une publication importante,
— Chronique vaudoise. — Revue politique
— Souacrip. en faveur du Rosario oriental
Dons en faveur des incendié»du Crouzet.
COiWÊftKKCË DU Yül iAKTiPI
Nous donnons aujourd'hui le
compte’rendu de cette conférence,
regrettant qu’il n’ait pu trouver
place dans le numéro de la semaine dernière.
Annoncée pour le'lundi II cour,
l’on peut bien dire que la conférence a commencé dès la veille ,
car le dimanche soir, à six heures, la plupart des membres de la
conférence, en particulier les cinq
pasteurs de la vallée, et deux ecclésiastiques d’une paroisse voisine, se trouvaient réunis dans le
temple du Périer, en présence
d’une très belle assemblée à laquelle ils ont pu adresser successivement la parole pendant près
de deux heures, sans remarquer
aucun signe de fatigue chez ces
250 à 300 auditeurs. En parlant
de Lydie, la marchande de pour^
pre, dont Dieu ouvrit le cœur, on
a relevé d’un côté, la circonstance
que ce miracle de la grâce s’accomplit lorsque cette femme, soumise à ce qu’elle connaît déjà de
la vérité, a quitté son négoce, au
jour du sabbat, pour s’unir au
culte que les juifs pieux offraient
à Dieu en ce jour; de l’autre côté,
qu’après s’étre donnée au Seigneur
elle regarde comme un privilège
d’ouvrir sa maison et d’offrir une
. généreuse hospitalité à Paul et à
ses compagnons.
Lundi matin, à 9 heures, malgré la pluie qui avait commencé
à tomber, le temple ne tarda pas
à se remplir, ou à peu pï^s, et
après la. lecture du procès-verbal
de la précédente,la conférence se
constitua en appelant Micol,
pasteur de Ville-Sèche à la présidence, et M. Roman le nouveau
pasteur de Rodoret, aux fonctions
de secrétaire.
Le sujet à l’ordre du jour étant
le catéchuménat, il se rattachait
de la manière la plus naturelle
à celui que l’on avait étqdié dans
la conférence de
constaté et unanimement établi que
VEcole du dimanche est la préparation par excellence et l’introduction obligée au catéchuménat,
c’est'à-dire à cette instruction spéciale plus complète qui doit se
donner à quiconque aspire à devenir un membre régulier et actif
de l’église.
Convient-il de fixer par un règlement l’âge auquel cette instruction spéciale doit commencer,
et quel serait cet âge? Unanimes
dans le vœu que ce commencement soit renvoyé le plus possible,
les membres de la conférence ne
le furent plus lorsqu’il fût question de préciser. Les uns voudraient que les catéchumènes ne
fussent inscrits qu’à l’âge de 16
ans révolus pour les garçons et
de 15 pour les filles. D’autres les
arrêteraient volontiers un an de
plus, si la chose était possible;
d’autres encore les accepteraient
un an plus tôt. Comme il est incontestable que dans certaines circonstances favorables, les enfants
s’étant développés davantage et
plus tôt, ils peuvent suivre avec
fruit l’instruction catéchétique, et
que les Consistoires sont compétents, soit pour fixer dans leur paroisse respective les deux limites
de l’âge pour les catéchumènes, en
se réservant le droit d’admettre
des exceptions, la conférence ne
décide rien à cet égard, mais elle
insiste sur le vœu exprimé plus
haut, que l’acceptation des catéchumènes soit retardée le plus possible, afin que l’âge lui-même
ajoute sa bonne part à la préparation faite au moyen des leçons.
En troisième lieu, le but à poursuivre c’est que chaque catéchumène soit amené au point non sèà^
leraent de répondre aux questions
qui lui sont adressées, mais de
demander lui-même librement et
avec connaissance de cause l’admission au Sacrement de la Cène.
Les connaissances bibliques, ne
peuvent jamais être, à elles seules,
la garantie et la preuve d’une préparation convenable. — Comme
aussi le peu de développement de
l’intelligence et l’imperfection des
connaissances ne sauraient être un
motif suffisant de renvoi définitif.
Le caractère et la conduite du
catéchumène doivent être pris en
très sérieuse considération.
Quant à la matière même de
l’enseignement, il ne pouvait y
avoir au sein de la conférence
qu'une seule opinion. Les faits
bibliques les plus importants et
les vérités fondamentales révélées
dans la parole de Dieu, doivent
entrer dans cet enseignement. Si
donc il n’est pas possible d'attendre que la majorité des jeunes
gens de nos campagnes connaissent déjà suffisamment rhistoire
sainte lorsqu’ils commencent leur
2
194
LE TEMOIN
catëchaménat, si d’un autre côté
le pasteur ne peut pas la parcourir
avec eux d’une manière un peu
complète, il en résulte la nécessité déjà souvent signalée de mettre
dans les mains des catéchumènes
un petit catéchisme .historique.’
Pour ce qui regarde-l’enseignement des doctrines bibliques, si au
premier abord, et au début, il a
pu sembler à tel pasteur que la
Bible seule devait être mise entre
les mains des catéchumènes, l’expérience n’a pas tardé à démontrer la grande utilité d’un manuel
ou catéchisme, pour résumer et
préciser l’enseignement. La conférence espère que l'Eglise vaudoise aura enfin son catéchisme,
et si parmi ceux qui ont paru
jusqu’ici, elle est d’avis que celui
qui a été élaboré par M. le pasteur
J. P. Meille est, à beaucoup d’égards, supérieur aux autres, elle
croit cependant qu’il a besoin
d’être modifié, abrégé et simplifié
quant à la forme pour répondre
aux besoins de notre population
campagnarde.
Telle a été en substance la matière sur laquelle a porté le travail de la conférence du Périer
dans ses deux séances, celle du
matin qui a duré de 9 à 12 heures,
et celle de l’après midi qui a
duré de 2 à 5 heures.
Si le vaste sujet qu’elle s’était
proposé d’étudier n’a pas été épuisé,
[es entretiens et les discussions
auxquelles il a donné lieu, auront
sûrement contribué à le rendre
plus clair à l’intelligence des orateurs eux-mêmes . et à manifester
sa grande importance aux yeux
de leurs nombreux auditeurs.
La prière d’une mouranlc
Une petite fille de dix printemps
reçut la permission de sortir de
chez elle avant d’être entièrement
guérie de la rougeole. Elle prit
froid, fit une rechûte et mourut
au bout de quelque temps.
Pendant sa courte maladie, elle
manifesta un profond intérêt pour
son pauvre père qui retournait
souvent ivre à la maison et dont
la misérable conduite affligeait ai
profondément son cœur. Elle savait,
la chère enfant, combien sa pauvre
mère souffrait de l’inconduite du
malheureux mari, et quelles larmes
amères elle répandait à cause de
cela. *
Un jour lorsqu’elle était trèsmal, le père vint à son chevet et
regarda tristement la petite figure
de son enfant mourante. La chère
enfant leva ses petites mains vers
son père et lui dit:
— Oh papa! Vous ne vous
enivrerez plus, n’est-ce-pas?
Le père, frappé par ces paroles,
se détourna et alla s’asseoir daus
une autre partie de la chambre.
Quelque.s instants après la mère
entra, et s’approchant du lit, elle
vit que la malade tenait encore
les mains levées et avait les yeux
remplis de larmes.
— Pourquoi pleurez vous, ma
chère enfant, lui dit la mère?
— Je prie le bon Dieu pour
que papa ne s’énivre plus, répondit la. petite mourante.
Et ses larmes coulèrent plus
abondamment pendant que ses
mains s’élevaient vers le ciel et
que son cœur était en prière.
Quelques heures plus tard les
petites mains reposaient sur son
sein dans la paisible attitude de
la mort ,:,,et son àme, qui plaidait
pour son-père, s’en était allée
auprès de Celui qui entend les
prières et les exauce.
Le père n’oublia pas la prière
de sa fille et fit dès lors le bonheur
de sa compagne, et le sien propre,
en abandonnant pour toujours les
excès de la boisson. Le Seigneur
entend le cri de ses enfants et
accorde la demande de leur cœur.
PIETRO
Nous extrayons du dernier Rapport
de H. Germond sur l’œuvre dés
diaconnesses de S. Loup le trait suivant:
« Pietro, carrier de son état, venait
des contrées qui séparent les uns des
autres les lacs du revers méridional des
Alpes, pays abondant en ouvriers sobres autant que robustes. L’an 1851 ,
il était près d’achever sa campagne,
du côté de Vevey. Encore quelques
jours, et nouant son petit pécule dans
son mouchoir, il reprendra le chemin
du village; encore quelques jours et
il retrouvera la femme, les enfants,
les amis, les châtaignes. Il pensait à
tout cela, quand un éboulement l’ensevelit à moitié; deux de ses camarades y périrent, lui fut transporté au
Samaritain (hôpital de Vevey) où
l’amputation d’une jambe et diverses
complications le retinrent plus de six
mois.
Celte année là M” J. L. Micheli de
Genève passait l’hiver au château de
l’Aile et faisait de fréquentes visites
au Samaritain. Il parlait la langue de
Pietro. Les visites devinrent quotidiennes et se prolongeaient en lectures au
chevet du fracturé. — Mais que lui
lit-il si longtemps?
— Puisque vous le demandez, il
faut bien vous le dire, il lit un roman. — Un roman? Un roman au
Samaritain ?
— Eh bien, oui, et encore ce roman il le tient pour l’une des meilleures
et des plus belles productions de l’esprit humain. — Ce sont les fiancés de
Manzoni. Probablement M. Micheli
saule quelques longueurs. Pietro se
trouve être de la contrée de Renzo,
ou de pas bien loin. Le charme des
lieux connus le captive. Peu à peu
cette âme inculte s’éclaire aux rellets
de l’idéal qui dore les circonstances
de la vie comme le soleil de l’ilalie
les montagnes agrestes de son pays.
Courage, cher M. Micheli, lisez toujours ! Pietro arrivera bientôt à comprendre la bonté morale dont votre
livre est pénétré.
Ah! si l’accident eût été mortel et
les heures comptées, notre digne ami
s’en serait tenu au Nouveau-Testament
et encore aux passages décisifs. Soyez
sans inquiétude à cel égard.
Quand lemalade fut plus fort,il apprit
à lire. M. Micheli lui enseigna ensuite
à se passer de ses bons offices pour
la correspondance. Ces deux enseignements ne laissèrent pas d’être laborieux. Ainsi se passa l’hiver. Touchant
spectacle que de voir un homme riche,
occupé, réclamé se faire chaque jour
régulièrement, des heures entières, le
lecteur, le secrétaire, le maître d’école et le garde-malade d'un ouvrier
étranger! J’étais malade et vous «m’avez
visité; j’étais étranger et vous m’avez
recueilli.- »
Pietro est retourné dans son village,
une jambe de moins. Il est resté catholique ; mais il lit la Bible et il prie;
c’est l’essentiel. •
Pécher en priaot
Que sa prière soit re' gardée comme un crime.
(Ps. CIX. 7)
Il est des personnes qui ne peuvent
dire consciencieusement la cinquième
demande de l’Oraison Dominicale, puisqu’elles refusent de pardonner les offenses.
— Jamais je ne lui pardonnerai.
— C’est une offense qui ne peut se
oublier.
— Je ne puis pas voir cet homme,
il m’a trop offensé !
Voilà ce que disent bien des per-.
sonnes qui pourlanl ouvrent la bouche
3
LE TÉMOIN
195
pour dire: aNolre Père quiesaux cieux,
pardonne nous nos offenses comme
nous pardonnons à ceux qui nous ont
offenses ». Insensés! qui prétendent que
Dieu leur quitte leurs immenses dettes,
et qui cependant, avec une rigueur inflexible, exigent qu’il soit fait droit à
leurs propres créances, quelque petites qu’elles soient.
C’est à l’égard de ces hommes implacables que s’accomplissent ces paroles du Psalmisle: Que sa prière soit
regardée comme un crime. Leur prière,
en effet, est une malédiclion prononcée sur eux mêmes. Au lieu d’être,
selon les intentions de Dieu, un canal
de ses grâces, elle n’est qu’un canal
de colère et de châtiment. O homme,
qui après avoir dit en Ion cœur: Je
ne pardonnerai pas, te présente devant Dieu avec la prière du Seigneur,
grommelant entre tes dents: « Quille
nous nos dettes, comme nous quittons
les dettes de nos débiteurs», sais lu
bien ce que lu demandes à ton Dieu?
Econte! Voici les paroles: aO mon Dieu!
je suis ton débiteur, mais moi aussi
j’ai un débiteur. Daigne agir envers
inoi comme je le fais à son égard, et
puisque je n’ai pas l’intention de lui
pardonner les offenses dont il s’est
rendu coupable envers moi, ne me
pardonne pas non plus les miennes ;
car j’aime mieux renoncer à loi et à
ton ciel; j’aime mieux aller droit en
enfer, que d’obéir à ton commandement en pardonnant à celui qui m’a
offensé ».
Ah! dis-moi, as-tu sur la terre un
ennemi assez implacable pour oser
prononcer contre loi, en face de Dieu
et de ses saints anges une telle prière?
El que t'a fait Ion ennemi? — Un
dommage temporel,une peine légère ,
une plaie qui peut se cicatriser, insensé!
ces maux, tout insignifiants et passagers
qu’ils sont, tu ne les peux supporter;
et c’est à propos de ces maux que lu
braves des colères éternelles, des châtiments sans fin, des peines irrémissibles! Ouvre les yeux, regarde, et puis
dis-moi:Quel estlon piusgrand ennemi,
celui qui l’a offensé, ou loi qui ne
pardonnes point?
Luther.
Une poblication importanle
Nous croyons rendre un vrai service,
en même temps qu’à une Société des
plus méritoires, à ceux de nos pasteurs et ministres qui ne posséderaient
pps encore le Commentaire de Calvin
sur le N. T, et au public chrétien en
généra!, en publiant dans nos colonnes
les principaux fi'agmenls de la Circulaire ci-après de la Sociétés des Îivres
religieux de Toulouse.'
SOUSCRIPTION
AUX COMMENTAIRES DE CALVIN
SUR LE NOUVEAU TESTAMENT
en quatre beaux volumes grand-in-8°,
de 800 à 900 pages chacun
Toulouse, le 15 octobre 1877.
Monsieitr,
C’est la première fois que' notre Société ouvre une souscription pour la
publication d’un ouvrage. Sans désapprouver ce moyen, nous n’y aurions
pas eu recours, st nous n étions en
NB. La nireotion du Témoin ae charge de
transmettre le» abonnements qui îui seraient
demandés.
présence d’un déficit considérable, et
surtout si ce déficit et la dépensé à
faire pour la publication que nous
annonçons ne risquaient, pendant longtemps peut-être, d’arrêter complètement la marche de nos travaux. Tout
ce que nous pouvons faire, c’est de
souscrire nous-mêmes pour 200 exemplaires.
Pour nous permettre de livrer les
quaires volumes franco au prix de 30
francs, le tirage doit être de mille
exemplaires; il nous faut donc 800
souscripteurs. Comme ces Commentaires sont utiles à tous ceux, pasteurs
ou laïques, qui désirent étudier la
parole de Dieu, nous espérons qu’il
sera iargernetil répondu à notre appel
et que nous aurons bientôt à nous occuper de l’impression de l’ouvrage.
La nouvelle édition que nous allons
faire sera la reproduction de celle que
tVl. le pasteur Léon Pilalle a publiée
à Paris en 1855. Elle sera faite sur
beau papier. Nous nous jproposons de
livrer les qtiatres volifmes dans le courant de l’année 1878, un volume chaque trois mois. La souscription sera
close le 31 décembre prochain. A leur
sortie de presse, les volumes seront
envoyés aux souscripteurs par la poste.
11 .sera tenu compte des frais d’affranchissement, soit 1 fr. 25 pour chaque
volume à ceux qui les feront prendre
a notre dépôt. Dans ce cas, le prix de
quatre volumes ne sera que de 25 fr.
Le payement s’effectuera en deux
fois, 15 francs à la réception du deuxième volume, et 15 à la réception
du quatrième. Une traite, à laquelle
nous ajouterons 50 cent, pour frais
de négociation, sera fournie quinze
jours après l’expédition du deuxième
et du (¡ualrième volume', sur tous les
souscripteurs qui ne nous auront pas
envoyé le montant de leur souscription
en un mandai sur la poste à l’ordre de
notre trésorier, M. Courtois de Viçose.
Nous prions instamment toutes les
personnes qui recevront le présent ap-,
pel de le faire circuler autour d’elles. '
En nous procurant des souscripteurs,
elles rendront noire entreprise possible
et contribuei'onl à attirer l’altenlion’
sur la parole de Dieu, si peu connue,
hélas, et trop souvent si négligée.
Veuillez agréer, Monsieur, nossalur
talions chrétiennes.
Chronique Cnuboioe
Pour le Comité
Le Président.
Laurens.
Ma Vaar, — Nous sommes heureux de pouvoir annoncer aujourd’hui,
après le Cristiano Evangelico et la Famiglia Cristiana toute fois', que J.
P. Pons, pasleur-évangèliste à Venise
a accepté la vocation que lui a adressée la paroisse de la Tour. Nous ne
craignons plus d’être démentis, car le
Consistoire a communiqué à la paroisse
dimanche dernier, la lettre d’acceptation de M. Pons,
Nous sommes heureux que notre
ami ne se soit pas effrayé de la grandeur de la tâche, ni n’àil été découragé par le fait qu’il n’a pas obtenu
Punanimilé des voix des électeurs. Nous
pouvons lui assurer, sans crainte de
trop dire, qu’il sera reçu par tous avec
sympathie. L’esprit qui a régné dans
lés assemblées préparatoires et dans
celle où l’on a enfin procédé à la votation , a été excellent. La manière
dont on a parlé de sa candidature,
comme de celle de ses compétiteurs,
a été respectueu.se à l’égard de tous,
tous étant dignes d’estime par leurs
talents, leurs convictions chrétiennes,
et recommandables à des litres divers.
Les voix se sont portées en majorité,
sans parti pris sur celui des candidats
dont l’acceptai ion était considérée comme la plus probable et qui paraissait
réunir le plus de qualités pour l’œuvre
spéciale de la direction de cette grande
paroisse. On sent tout parliculièremeal
le besoin d’une activité pastorale plus
intense de la pan d’un pasteur qui ne
soit pas empêché de s’y livrer par
d’autres occupations ou par d’autres
préoccupations; c’est là ce qu’on désire et qu’on attend du nouveau pasleur; et c’est pour cette partie de l’ac-»v
livilé pastorale surtout, que les regards du plus grand nombre se sont,
dès l’abord, portés sur l’évangélisla
de Venise.
Nous regrettons seulement que M.
Pons ne puisse se rendre au plus tôt
à .son nouveau poste. Nous ne lui en
faisons pas un reproche; nous savons
qu’il ne doit pas quitter la direction
de l’œuvre du Vénitien sans être convenablement remplacé. Mais nous exprimons le vœu que le Consistoire de
la Tour, à qui en revient l’initiative,
ne larde pas plus longtemps de prendre les mesures les plus propres pour
que bien d’œuv; i s essentielles ne soient
pas en souffrance dans la paroisse ;
nous ne parlons pas de la prédication
et des autres cultes publics, mais de
l’instruction de nombreux calécliumènés, des réunions dans les quartiers,
etc. Nous sommes persuadé que, si le
Consistoire s’occupe de la chose, il
pourra y être pourvu convenablement
et régulièrement.
4
Le Temple neuf de la Tour est éclairé
au gaz; il pourra même être illuminé
a giorno dans les soirées du Synode;
4
ce qui ne sera pas ua mince avantage.
vr-Tft sera même chauffé, quand on y
emploiera du combustible. Nous avons
eu froid jusqu’ici avec cet appareil
coûteux, dont la paroisse n’a pas encore rennbonrsé le montant du prix
emprunté à d’autres fonds; mais c’est
parceqtie, parait-l-il , ne Ta pas chanifé
une seule rois dans te courant de tout
l’hiver dernier. Nous n’avons donc eu
encore que le bénéfice d’un peu de
fumée.
Collège de la Tour. — L’examen de
concours des bourses anonymes a eu
lieu la semaine dernière, sous la direction du Modérateur et avec Tinlervenlion de tous les professeurs du
Collège. Les trois bourses de 250 fr.
ont été adjugées à quatre étudiants,
de force à peu près égale dans les
cinq branches d’examen : la Bible, le
grec, le latin, la géographie et l’arithmétique, de la manière suivante;
4° à H. Rivoire de la Tour, une
bourse;
2^ à J, Ribet de Maneille, une
bourse;
3° La troisième sera partagée entre
D. Revel de S‘ Jean et Manrin de Pomaret qui ont obtenu exactement les
mêmes points.
Praly, — Sî aucune victime humaine n’a péri dans le grand incendie
du Crouzèt, il n’en a mallieuresement
pas été de même de celui qui a consumé une seule grange dans le petit
hameau inhabité des Marlinat, entre le
Jourdan et les Pommiers.
^Le 21 courant deux sœurs Gril de
Jean du Jourdan s’étaient rendues aux
Marlinat pour battre le blé qui y avait
été déposé dans leur grange. A l’heure
du goûter comme le vent avait été assez
fort et surtout très froid, elles allumèrent du feu hors de la grange et près
de la porte. Une étincelle vola sur
.quelques fagots de paille appuyés contre
le mur, le feu prit rapidement et se
communiqua instantanément à la paille
entassée à l’intérieur. Aussitôt que les
deux sœurs s’en aperçurentrainée,
jeune fille de 20 ans, s’élança dans la
grange pour l’éteindre et ne reparut
plus. R parait hors de doute qu’elle
a été asphixiée par la fumée de la
paille et qu’elle est tombée en avant
sans môme avoir pu pousser un cri et
pour ne plus se relever.
Lorsque, peu de temps après, quelques hommes accoururent et, pour
vaincre l’incendie, découvrirent la grange, quelques ardoises tombés à ,l’intérieur préservèrent le cadavre de la
pauvre jeune fille d’une combustion
entière 1
LE TEMOIN
EeiDue poltttquc*
Mtnlie. — La Chambre des députés et le Sénat poursuivent lentement
leur travaux. La Chambre des députés
n’est pas toujours en nombre ; elle a
cependant déjà volé deux budgets
presque sans discussion, et pris acte
de plusieurs projets présentes par le
ministère.
Le municipe de Gênes a ; supprimé
l’enseignement religieux dans toutes
les écoles de son ressort, pendant que
celui de Turin l’a conserve, tout en le
considérant comme facultatif en dehors
du programme et de l’horaire officiel.
La délibération du Conseil communal
de Turinj, qui aussi bien que celle plus
radicale du municipe de Gênes, rend
hommage à la liberté de conscience,
nous parait plus sage et plus prudente
non seulement dans l’intérêl de la religion et de la morale, mais encore
dans celui de la politique et de la liberté' Le municipe de Gênes jette les
enfants aux mains des catéchistes du
Vatican.
Prance. —■ Mac-Mahon a choisi
son ministère d’affaires en dehors de
la Chambre des députés et du Sénat.
C’est un ministère complètement extra-parlementaire. La plupart de ses
membres sont des inconnus dans les
régions politiques. H s’est présenté à
la Chambre et au Sénat avec un programme de conciliation, mais la Chambre des députés, après avoir entendu
les discours de Miirière et de Férry, a
adopté Tordre du jour de ce dernier,
par le quel elle déclare ne vouloir
rien avoir à faire avec un ministère qui
n’est pris ni dans les rangs de la majorité ni dans ceux de la minorité.
Après ce beau compliment le ministère, ou le cabinet des refusés, comme
on l’appelle, s’est retiré. Que fera MacMahon? Gardera-l-il ce ministère?
Fcra-l-il le coup d’étal? On parle de
nouveau de la di.ssolulion de la nouvelle
Chambre. Il ne veut ni se démettre ni
se soumellre. En attendant le commerce
et l’industrie sont en souffrance en
France et ailleurs, et Télat de crise
continue.
dwevre a'Orient. — Erzerum
va subir, croit-on , le sort de Kars.
Muthar aurait déjà abandonné celte
ville. Plewna est, dit-on, sur le point
de capituler; Osman traite de la reddition avec le général russe. Les vivres tirent à leur fin. Les Russes ont
commandé des vivres pour la garnison
turque et pour la ville.
DONS EN FAVEUR DES INCENDIÉS
DU CROUZET
Quartier de Sainte Marguerite.
Mme Meillo, drap et mouchoir, J. D.
Charbonnier, pommes de terre; Etienne
Armand ügon, ^haricots ; M“® Frache ,
habit et dhemise; Marg. Peyrot, chemise;
Marie Bastie venvo Jalia, chemise ; Cath.
Stallé, chemise; Marie veuve Bert, chemise et gilet.
Qwartier de la ville.
Mlle Coracourde, qu drap; Mme eHsîî
Goss, un blanchet; M. Romaiï., un tricot
laine et un mouchoir de cou.
Première collecte à la porte du Temple
à Torre Pellice L. 59 05. Seconde collecte
38 72, — Total 97 77.
Paroisse de S. Jean.
En argent par 09 donateurs L.1'89 20
En nature par 28 donateurs, entr’autres
24 chemises et toile pour en faire, 3
draps, 5 robes coupons pour tabliers.
Paroisse de Périer-Maneille.
Jean Ribet du Iloreng L. 6; Frédéric
Poët de Traverse 5. — Total 11.
Paroisse de Bobi. L. 58,
Paroisse de Prarnol. 68 80.
En nature, blé, 25 hém. L. 100; un
paquet de linge 23.
Par M. E. Bonnet pasteur.
Capitaine Frobisher L. 6 25; M. Frobisher 6 25 ; Une femme catholique romaine de Livourne 0 50. — 'Total 13.
Collecte de Villesèche, Clos, et Troussier
L. 70 80: Bouvil 45; Bâtie 6 15; Trussan
23 10;Faël (Luisard) 18 10: Combegarin
7 50; Albarée 2 80. — Total 173 45. /En
argent L. 131 85; en nature 41 60.)
M. Félix Muston de Turin, un paquet
d’éloHè.
SOUSCRIPTION
EN FAVEUR DU ROSARIO ORIENTAL
M. Fenoglio colporteur Alpes Marittimea
par M. Weitzecker en or L, 6; AA. 1. Ce
qui fait monter la collecte faite à Nice
pour cet objet à L. 71.
Villesèche, Clos et Trussier L. 22 50 ;
Bouvil 9 20; Bâtie 3 85; Trussan 4;
Combegarin 3 20; Faët ( Luisard) 4 50, Albarée 2 75; — Total 50.
Annono© is
CHOIX DE CtNTIQUES
pour les
Ecoles du Dimanche
Chez les libraires de La Tour; —
M. B. Peyrot perruquier, La Tour; —
et P. Lantaret, pasteur à Pomaret.
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Les Vaudols du Piémont par Fred.
Gerraanel. Prix 40. Cent.
Les Anges par Roussel de Robert.
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Prix 1 Fr.
Chez M, Bonhoure libraire, Editeur^
Paris, 48, Rue de Lille.
Ernest Robert, Gérant et Administrateur4
Pignerol, Impr. Chiantore et MascarelU ■ '
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