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M. B. Léger, pasteur
9 copies
Quarantième année.
14 Avril lîtOô.
PER^B-O
N. 15.
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L’ÉCHO DES VALLÉES
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Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables .... dignes de louange, occupent vos pensées. (Fhïl. IV, 8).
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SOMMAIRE :
Appel à la conscience des peuples civilisés — Ephéinérides vaudoises —
Lettre du Zambèze — A propos du
Réveil religieux — L'action morale
dans l’armée — Chronique — Nouvelles
et faits divers — Bibliographie —
Revue politique.
Appel a la conscience des peuples civilisés
Les hécatombes humaines continuent
en Extrême-Orient. Les victimes de
cette lutte impitoyable se comptent par
centaines de mille. Et qui dira le
nombre des épouses, des mères, des
orphelins que ces morts cruelles mettent en deuil ? Qui fera le calcul
des ruines amoncelées, des richesses
englouties, des deniers publics jetés
dans le gouffre insatiable de la haine
entre les peuples, qui n’ont aucune
raison de se détester ?
Et le monde civilisé assiste à ce déchaînement de passions brutales, comme
autrefois la foule enivrée de sang applaudissait les gladiateurs dans l’arène.
En lisant les journaux, on se complaît
et s’excite au récit des prouesses des
belligérants. On escompte les résultats
matériels du succès ou des revers de
l’une ou l’autre armée, comme on parie
aux courses. Mais où sont les larmes
de pitié pour tant de malheureux sacrifiés ? Où les cris d’indignation contre
ce crime de lèse-humanité ?
Quand les nations sont en paix, on
semble s’enthousiasmer pour les efforts
généreux des vrais philanthropes qui
prêchent la guerre à la guerre. Mais à
quoi servent les conférences internationales de paix et d’arbitrage, les ligues pacifistes, les discours éloquents
des apôtres de la fraternité humaine,
si, dès qu’une guerre éclate, il n’y a
plus de place dans les colonnes des
journaux que pour la sinistre nomenclature de tueries, ou pour le calcul
égoïste des conséquences d’une victoire
ou d’une défaite ?
Lorsqu’on voit deux antagonistes en
venir aux mains, on croit de .son devoir
de s’interposet poVfr les séparer. Mais
lorsque deux grandes nations sont aux
prises, on les laisse s’entredétruire en
supputant encore le profit que d’autres
en pourront tirer. Et alors, que devient
la conscience publique ? On peut l’endormir un moment par des sophismes,
tôt ou tard elle se réveille, impérative
comme le devoir, intransigeante comme
la vérité et la justice.
Et il est temps qu’èlle parle ! Que
de tous les points du globe un même
cri s’élève pour dire aux belligérants :
Assez de sang versé !
Au lieu d’exalter l'héroïsme des
champs de carnage, le mépris de la vie,
la férocité commandée du soldat qui
tue sans savoir pourquoi, — au lieu
de glorifier dans les livres destinés à
la jeunesse les exploits des conquérents
et des grands capitaines, au lieu d’admirer les engins meurtriers toujours
plus savamment combinés pour semer
la mort et la dévastation, — que journaux, revues, tout ce qui a pour mission d’éclairer et de diriger l’opinion
publique s’insurge contre la sauvagerie
d’un autre âge !
On ne peut imposer par la force un
règlement de conflit entre deux nations,
et aucun des belligérants ne demandera
la paix à son adversaire, chacun d’eux
ayant assez de force et de moyens pour
mener encore cette terrible guerre pendant des années et des années. Mais
il y a une puissance plus forte que
toutes les résistances. C’est l’opinion
publique du monde entier, et c’est à
elle, si elle le veut sérieusement, qu’appartiendra la victoire définitive par son
autorité morale sur les peuples et les
gouvernements.
Puisse cet appel, venu du fond même
de l’Orient, trouver un écho retentissant
dans les cinq parties de notre globe
terrestre, seule et unique patrie des
enfants d’un même père.
Prince Mirza Riza Khan Dänisch.
Premier Délégué de Perse à la Conférence de La liage.
EFHÉIËIIDËS fStIDÛlSËS
' 17 Avril.
Préparation des Pâques Piémontaises, 1655.
Rarement l’on put voir comme dans
notre histoire l'infernale puissance de
l'autel prévalant sur celle du trône.
Le ig Mai 1654 Charles Emmanuel
confirmait explicitement aux Vaudois
leurs libertés et leur donnait trois mois
de temps pour faire intériner ce décret,
c’est à dire le faire enregistrer par le
Sénat et la Chambre des Comptes de
Turin. Les Vaudois se hâtent de produire les originaux des édits confirmés
dûment intérinés, et de payer les 800
livres qu’on demande pour intériner le
nouvel édit.... et au lieu de le voir
arriver dûment enregistré ils voient
venir à Luserne un délégué du duc,
Andrea Gastaldo « conservatore generale délia Santa Fede > qui le 25
Janvier 1655 ordonne à tous les Vaudois qui (en vertu des édits susdits)
s’étaient établis à La Tour, Luserne,
S t Jean et plus bas dans la plaine, de
quitter leurs propriétés dans le terme
de trois jours sous peine de mort, à
moins qu’ils ne se fissent catholiques.
Terrifiés par ce volte-face dû aux
intrigues de la « société pour la propagation de la foi et l’extirpation des
hérétique » les Vaudois de la pleine
se retirèrent dans les Vallées mêmes,
et envoyèrent le 20 Février une requête
à la duchesse et le 10 Mars une autre
au duc. — On répond aux délégués
Vaudois qu’il leur manque une formelle
procuration générale qui les autorise
à accepter au nom de tous les Vaudois
ce que le prince voudra bien leur proposer. Les Vaudois délèguent alors
David Bianqui de S.t Jean et François
Manchon de la Vallée de S.t Martin
avec la procuration désirée pour « accettare, promettere e conchiudere tutto
ciò che si compiacerà S. A. R. ordinare e ingiunger loro ; restando solo
le loro coscienze e concessioni salve».
Le marquis de Pianezza à qui ces délégués sont adressés leur promet enfin
de les recevoir en audience pour le
17 Avril.
Au jour fixé, nos délégués se présentent chez lui ; on les fait attendre
disant qu’il n’est pas encore visible.
On se préparait probablement à les
arrêter ; mais un personnage qui savait
comment on les trompait, eut pitié
d’eux et trouva moyen de souffler à
temps à l’oreille de M. Bianqui : « Sauvez-vous, le marquis est aux Vallées».
Le marquis de Pianezza en effet était
parti la veille et se trouvait le matin
du 17 à La Tour à la tête d’une armée,
tandis que nos députés faisaient antichambre chez lui à Turin. Le mardi
20, il avait 15 mille hommes sous ses
ordres et en lançait une troupe vers
le temple du Chabas pour le détruire;
mais une poignée de Vaudois les repoussa leur tuant cinquante soldats et
les mettant en fuite au cri de « Avance
Jahier » ! Et après avoir ainsi trahi ses
intentions il eut l’impudence d’inviter
le lendemain les principaux de la vallée
pour les assurer que tout ce que le
duc demandait comme gage de fidélité,
c’était qu’ils logeassent chez eux un
régiment d’infanterie et deux compagnies de cavalerie pour deux ou trois
jours ; puis il leur donna un bon dîner,
et nos pères eurent l’ingénuité de s’y
laisser prendre et de croire à sa parole.
Le résultat de cette insigne fourberie
et de cette énorme ingénuité fut, trois
jours après, le massacre appelé « les
Pâques Piémontaises ».
Teofilo Gay.
lETTlE
ZAMMtZÉ
Livingstone, le 16 Mars 1905.
Avant hier étant parti pour une tournée aux villages de Moconi, qui se trouvent à l’Est de notre station, un peu
dans la direction des Chutes, je profitai
de quelques heures de disponibles qui
me restaient pour faire le tour jusqu’aux
Chutes et visiter les travaux du pont
du chemin de fer.
Le village que je visitai d’abord est
à 16 ou 18 kilomètres d’ici ; il me faut
2 h. IJ2 à cheval, car la route est en
partie très mauvaise, traversant une
colline de pierres. Le chef venait de
perdre un parent, et en route je rencontrai des femmes qui s’en retournaient
chez elles après être venues verser pendant deux ou trois jours des torrents
de larmes chez les parents du défunt.
S’il y a quelque chose que nos Zambéziens sentent, on dit toujours qu’ils ne
sentent rien, c’est de la sympathie pour
ceux qui sont dans le deuil. Les parents font parfois des semaines de voyage
pour venir pleurer avec ceux qui pleurent. Malheureusement ce n’est pas de
la sympathie qui console, ce sont plutôt des cris de désespoir qui ne peuvent avoir que l’effet contraire, si tant
est qu’ils produisent quelque effet. Je
renonce d’ailleurs à analyser ces sentiments de sympathie. Celui qui est dans
le deuil, s’il a im troupeau de bétail
voudra que ses vaches et ses boeufs
pleurent aussi, et il choisira une bête
grasse qu’il tuera pour la circonstance.
Et si la mort de ce bœuf n’aura pas
l’effet que l’on prétend, c’est-à-dire de
faire verser des larmes aux compagnons
cornus, les pleureurs et pleureuses du
moins n’en verseront que plus de larmes, car cette bonne chair leur permettra de prolonger leur séjour et de
rendre leur sympathie plus profonde.
Je profitai de cette circonstance pour
lui dire que moi aussi je prenais part
à son deuil et que si je n’arrivais pas en
poussant de grands cris et en versant
des torrents de larmes, ma douleur n’en
était pas moins profonde. Quelques mots
sur l’éternité, sur la rencontre avec Dieu,
sur le temps que Dieu nous accorde
pour nous préparer à cette rencontre,
firent l’objet de notre entretien.
De chez Moconi aux Chutes il y a
à peu près 10 kilomètres, et j’arrivai
chez un des ingénieurs juste à temps
pour dîner avec lui. Après le dîner je
fis une petite visite à M Imbault, l’ingénieur français qui dirige les travaux
du pont, et pendant le quart d’heure de
conversation que j’eus avec lui, j’appris
plusieurs choses intéressantes. Son bureau n’a rien d’esthétique par exemple,
c’est une bicoque en bois et en tôle du
genre de toutes les bâtisses temporaires,
que l’on construit dans ce pays ; il est
placé sur le bord du précipice tout près
du pont, et depuis la fenêtre il peut en
surveiller les travaux. La maison d’habitation est à quelques minutes de là
sur la colline. A peine entré dans son
bureau M. Imbault touche un petit bouton, et un ventilateur est mis en mouflflment ; én quelques minutes l’air chaud
2
et humide qui remplissait la chambre
est changé en une brise d’une fraîcheur
exquise, et les poumons respirent avec
plaisir. Ce ventilateur est mis en mouvement par un courant électrique. Ici
d’ailleurs tout marche à l’électricite ;
les machines génératrices sont sur la
rive droite du fleuve, et on en aperçoit
d’ici les cheminées. Au plafond une
lampe électrique, sur la table le téléphone qui vous met en communication
avec les différents centres des environs
et même avec Boulawayo à 500 Km.
de distance, et là par dessus le gouffre,
les grandes grues qui placent les pièces de fer à leurs places respectives,
le câble qui les transporte depuis l’autre rive, tout marche à l’électricité. Les
deux bras du pont seront unis dans un
mois, me disait l’ingénieur, et bientôt
les trains passeront par dessus ce gouffre,
tout comme cette cage suspendue au
câble passe à présent avec ces deux
voyageurs.
Chaque nouvelle pièce que l’on ajoute
est retenue au roc de la rive par de
forts câbles de fer en attendant que les
deux bras se joignent et s’appuient
mutuellement l’un contre l’autre. Ce
pont sera un travail magnifique et d’autant plus imposant à cause de la nature
pittoresque et sauvage des lieux.
Il y a une semaine environ que l’on a
décidé définitivement d’utiliser la chute
et de la transformer en pouvoir électrique.
La prise d’eau se fera juste au dessus
des Chutes et on l’amènera par un canal creusé dans le roc, jusque plus loin
vers la gorge. C’est là que l’on placera
les turbines et les usines nécessaires.
Les trains entre Bulawayo et les mines ■
de cuivre du Boshikolumboué marcheront à l’électricité, nos maisons seront
illuminées à l’électricité, il y aura des
tramways électriques qui iront depuis
la nouvelle ville au fleuve au-dessus des
rapides pour les courses en canot, et
d’autres qui iront jusqu’aux Chutes.
Le minerai de cuivre sera préparé
ici aux Chutes par des machines mues
par l’électricité, ce qui fait que tôt ou
tard notre district deviendra un centre
de population blanche et noire d’une
assez grande importance.
Le jour baissait et il me fallut penser
au retour. Deux heures de cheval me
ramenèrent à la maison juste au coucher du soleil.
A. CoïSSON.
A propos du Réveil religieux
Remarques et glanures.
Dans ces notes, jetées au courant de
la plume, nous n’avons nullement l’intention de traiter, d’une manière formelle, le grand sujet du Réveil, mais
de fournir aux lecteurs de l’Echo, semaine après semaine, des informations
puisées à bonne source, sur le développement et la marche de ce mouvement
béni, continuant ce qui s’ est fait déjà.
Quelqu’un a dit que l’apparition d’un
Réveil soudain de la vie spirituelle est
le signe le plus sûr de l’approche d’un
évènement capital, ou d’un grand mouvement en avant dans le progrès humain. Rien n’est donc plus digne d’attirer notre attention.
L’éminent publiciste anglais, W. T.
Stead, dans sa Kevew of Revews d’abord
et, ensuite, au moyen d’un opuscule,
vient de faire part au public de ce qu’il
a observé, durant des visites répétées,
au Pays de Galles. Résumons les plus
intéressantes de ses observations ;
Arrivé à Rhondda, écrit M. Stead,
je trouvai que le Réveil était le sqj^t
2
unique de toutes les conversations. J’entendis les patrons déclarer que le travail fourni par les mineurs s’était amélioré. Il y a moins de perte et un
esprit, tout nouveau, de joie, de contentement anime les ouvriers. On constate
qu’il y a beaucoup moins d’ivrognes et
de paresseux et que la passion du jeu
diminue. Ceux qui ont abandonné les
cartes, la boissofl et les luttes athlétiques se consacrent avec ardeur à l’œuvre du Réveil, dont la note dominante
est Vamour.
Pour ces natures rudes, mais franches, se convertir c’est accepter l’amour
divin, et la vie religieuse n’est autre
que l’observation scrupuleuse et quotidienne de cette même loi d’amour.
Le pardon de toutes les offenses est le
mot d’ordre du Réveil. « Il est inutile
de prier Dieu, s’écrie le promoteur de
ce mouvement, Evan Roberts, tant que
vous ne pardonnerez pas vos ennemis.
Pardonnez d’abord, vous prierez ensuite,
par amour fraternel et par amour pour
Dieu ».
* 4
Nous apprenons, d’autre part, que
l’œuvre du Saint-Esprit s’étend : Non
seulement tout le Pays de Galles est
sous la puissante action du souffle divin,
mais déjà plusieurs villes d’Angleterre,
proprement dites, se sont émues. Evan
Roberts est venu, en personne, donner
l’élan dans la grande cité de Liverpool,
où on avait fait un sérieux travail
préparatoire.
Notre génération actuelle semblait
prendre son parti d’entendre parler des
choses merveilleuses qui ont lieu, successivement, soit aux Etats-Unis, soit
en Grande-Bretagne, sans croire que
rien de pareil puisse se produire sur
le continent européen. Grâce à. Dieu,
, il n’en sera plus ainsi dorénavant, car
le Réveil a déjà éclaté dans le Nord de
la France, en Belgique et à Paris même.
Il y a eu de nombreuses as.semblées et
de réjouissantes conversions, précieuses
prémices qui annoncent une abondante
récolte.
* =1=
Et chez nous ? L’ heure est propice,
solennelle aussi.... Rien ne nous auto
rise, en ce moment, à constater le commencement d’un Réveil, et toutefois
nous croyons qu’un travail préparatoire
s’accomplit. En effet, nos réunions exceptionnelles, durant neuf jours consécutifs, ont prouvé qu’il y a chez nous
des centaines de personnes qui prennent un vif intérêt à tout ce qui doit
remuer les consciences et changer les
cœurs. Il faut persévérer dans l’union
et la prière, jusqu’à ce qu’il vienne!
Il y a une dizaine d’années, des
réunions en vue d’un mouvement religieux provoquaient les murmures très
bruyants du monde, et, chose bien plus
grave, le blâme de certains chrétiens.
Ceux-ci ont contribué, sans doute, à
paralyser les efforts de leurs frères et
à les rendre vains. Aujourd’ hui les
croyants qui n’entrent pas dans le mouvement, s’abstiennent mais sans désapprouver. Encore un pas, chers frères,
unissons-nous contre l’ennemi commun
le péché et l’insouciance.
Ne jamais oublier que ceux que le
Réveil, n’atteint pas, il les irrite 1
Torre-Rellice, 12 Avril. J.-P- P
l’aciion moFale dans F armée
(1)
Je lis, sous ce titre, dans hoi et Vie,
(1) Cet article que nous avons reçu il y a bien
des semaines et qui a dû attendre faute de place,
est de toute actualité ces jours-ci où la conscription bat son plein. Réd.
que plusieurs officiers et publicistes,
appuyés par le Gouvernement, ont organisé dans les casernes des salles de
récréation, de lecture et de correspondance pour les caporaux et les soldats,
et ont ainsi entrepris un mouvement,
dit de l’action morale dans l’armée. Ces
lieux de réunion doivent constituer pour
les hommes un refuge contre le désœuvrement et les tentations de toutes sortes,
un lieu de délassement où ils se sentent chez eux, et un foyer moralisateur.
Sentant le besoin de donner des conférences aux soldats pour développer,
leur esprit et leur cœur, on a appelé
les meilleurs officiers à développer aux
soldats des thèmes militaires et patriotiques, des thèmes civiques, économiques
moraux. Sur cette activité des conférences il faut adresser au ministre un
compte rendu. Le ministre désire qu’au
moment de l’arrivée des jeunes soldats
ces salles de lectures, de correspondance
et de récréation fonctionnent dans toutes
les casernes.
Voici par exemples quelques notices
sur le réglement en vigueur chez le
Il.e Régiment d’artillerie, en garnison
à Versailles. Outre les jeux de dominos,
dames, lotos, etc., le soldat trouve dans
la salle, tous les soirs et le Dimanche
des boissons hygiéniques. Ce sont les
fonds de « l’ordinaire » qui sur l’autorisation du général, servent à l’achat
presque intégral du mobilier, très simple.
Aussi l’installation est-elle toujours et
partout possible. Mais après son installation, la salle se subvient à elle-même.
Les recettes sont constituées par le
seul paiement des boissons hygiéniques
prises par les hommes.
Le matériel une fois entretenu, les
boissons achetées, il reste à la salle un
boni, qui sert à l’amélioration de la
salle, à l’entretien de la Bibliothèque,
à une caisse de prévoyance des canonniers, et ce qui reste est réparti entre
les canonniers et versé en leur nom à
la caisse nationale de retraite pour la
vieillesse. En quittant le Régiment ils
emporteront leur livret.
En fait de boissons hygiéniques on
vend du thé à raison de 5 c.mes la
tasse (ii4 de litre) ; du café à raison
de 10 c.mes la tasse (qq de litre); de
la bière à raison de 30 c.mes le litre.
Voilà donc établi en France, avec le
brevet du gouvernement, un type de
salle militaire anti-cabaret — le type est
excellent. En même temps dans les
grandes écoles de l’Etat on travaille
ferme à la formation de l’officier éducateur et cette formation devient tous
les jours plus poussée, plus scientifique.
Dans l’enseignement nouveau, plus
trace d’opposition entre l’esprit civil et
l’esprit militaire. L’officier est un civil
qui a reçu une fonction militaire : et
cette fonction ne consiste pas seulement
à tenir en sa main, pendant 2 ou 3
ans, sous une autorité à peu près absolue
les jeunes hommes de la nation, pour
lui rendre à la fin, assouplis, dressés,
des soldats ; l’officier doit rendre des
citoyens, des hommes ; il doit connaître
à fond, non pas seulement le manuel
de l’infanterie ou de la cavalerie, ou
de l’artillerie, mais le manuel de la virilité. Les conférences parlent de devoir
simplement et scientifiquement) et à
travers toutes les paroles et toutes les
pensées circule une large sève morale. Il s’agit de patriotisme, sans doute,
mais d’un patrotisme tout fait d’humanité.
Si j’étais à la place de notre député,
je voudrais m’occuper de cette action
morale dans l’armée, aller voir ce que
l’on fait en France à cet égard, et faire
tous mes efforts pour obtenir que quelque chose de semblable se fasse en
Italie. D. T„
C H 11 O ]\ I Q iJ k
La Tour. — Les réunions spéciales
qui ont été tenues à Sainte-Marguerite
pendant toute la semaine du 3 au 9
courant, ont été toujours bien fréquentées. Celle du vendredi soir a été présidée par M. Henri Tron, du Villar.
Afin de poursuivre l’œuvre commencée,
les pasteurs ont décidé de continuer,
pendant quelques semaines au moins,
à remplacer les deux réunions qui se
tiennent d’habitude le dimanche soir,
à la même heure au Collège et aux
Boïssa, par une réunion plénière à
Sainte Marguerite.
La Société d’assurance mutuelle
du bétail a eu uu commencement d’organisation dimanche dernier par l’inscription de 23 membres fondateurs, auxquels viendront s’en ajouter au moins
23 autres dimanche prochain à Sainte
Marguerite, où la 2.me séance de constitution aura lieu à 3 h. Sont nommés
I
président, v. président et secrétaire de
la Société naissante : MM. Rostan des
Coppiers, Jeaime de Pracastel et D.
Bosc du Taillaret. Le Comité va être
complété, ainsi que la Société, dimanche prochain, et nous nous réservons
de revenir sur le sujet lorsque la nouvelle institution sera définitivement organisée. X.
Saint-Jeau. — Lundi dernier eut
lieu avec l’intervention d’un cortège
des plus nombreux, malgré le temps
menaçant, l’ensevelissement de Madame Milca Brochet-Caffarel, l’épouse
du président de notre comité d’évangélisation, décédée à Turin Vendredi
7 courant. Notre sœur défunte s’est
endormie dans les bras de son Sauveur
après une longue maladie laissant le
souvenir d’une vaillante épouse et mère
de famille qui pendant 42 ans a puissamment assisté son mari élevant sa
nombreuse famille et permettant à son
époux d’accomplir sa grande tâche qui
l’appela à passer hors de chez lui quelque chose comme 14 années. A la villa
Milca le service fut fait par les pasteurs
de S.t Jean, du Pomaret et au cimetière
par M. le modérateur et le pasteur de
Pignerol.
Que Dieu veuille soutenir puissamment celui à qui il a repris la compagne
de sa vie, et bénir la nombreuse famille
qui se trouve maintenant privée de la
tendre affection d’une mère dévouée.
Coloilia Valdeiise. — Nous apprenons avec regret que M. le pasteur
Armand-Ugon, qui devait venir aux
Vallées pour prendre quelques mois de
repos que paraissait exiger l’état de sa
santé, a renoncé, pour cette année du
moins, à son voyage.
Nouvelles et faits divers
L’Eglise Vaudoise a inauguré un nouveau local de culte à Trapaiii, le 23
mars. Le public était assez nombreux;
les étudiants y étaient bien représentés,
Mais, comme presque partout en Sicile,
les hommes étaient rares.
— MM. E. Filippini, pasteur et professeur, et R. Prochet, docteur, fils du
Président du Comité Vaudois d’Evangélisation, ont été nommés membres de
3
'la Députation communale de vigilance
des écoles à Rome,
i — I.’alcoolisme est en progrès en
iRalie. On y comptait, en 1894, 177.483
débits de boissons, soit 10,011 de plus
;qu’en 1884. Comme le nombre de ces
débits a diminué en Emilie, Ombrie,
.■Latium, Campanie, Basilicata, Sicile et
Sardaigne, on voit que l’augmentation
porte tout entière sur certaines régions.
Lè'Piémont est passé de 14.747 à 16.442.
La moyenne pour l’Italie est donc d’i
par 180 habitants; mais cette proportion est sensiblement plus forte pour
le Piémont. La Tour, avec 43 débits,
en a i par 134 hab; Turin i par 100.
Le maximum est atteint dans maint
pays de l’arrondissement de Bielle, ' où
il y a une auberge pour 42 bab. femmes
et enfants compris.
On voit que la Tour n’occupe pas
un poste d’honneur (d’autant plus que,
depuis 1894, le nombre des débitants
s’est plutôt accru) et qu’une action
énergique serait nécessaire pour enrayer le mal.
— L’ambassade française auprès
du Vatican a bien cessé d’exister. Les
meubles de M. Nisard ont déjà été expédiés et le bail avec le propriétaire,
qui était pour neuf ans, vient d’être
résilié.
— Jules Verne est mort. Qui ne connaît le nom de ce conteur aimable et
"attachant en même temps que fécond.
Né à Nantes le 8 février 1828, il vient
de mourir à Amiens, le 24 mars. Il
avait 35 ans lorsqu’il publia les Cinq
semaines en ballon, qui reçurent du public
un accueil tellement enthousiaste que
cela décida de la carrière de l’auteur.
Et l’on vit paraître coup sur coup les
iils du capitaine Grant, l’Ile Mystérieuse,
Vingt-mille lieues sous les mers, le Tour
du monde en 80 jours, Michel Strogoff, De
la terre à la lune etc. etc. Cette bibliothèque de 90 volumes fouilla toutes les
sciences et, si d’aucuns lui ont reproché de fausser parfois l’imagination de
la jeunesse, d’autre part on a vu se
réaliser plusieurs de ses récits qui avaient
longtemps semblé des utopies irréalisables. On peut bien répéter avec le
Témoignage que, dans ces ouvrages, délices de la jeunesse, masculine surtout,
• la science authentique s’unit au talent,
et que, dans ces quatre-vingt-dix ouvrages pas une ligne ne choque les
bonnes moeurs, chose peut-être unique
dans l’histoire des littératures.
— Après de nombreuses recherches
pour trouver un local adapte, on a décidé que la XVI.« Conférence universelle des Unions, qui va s’ouvrir à
■’ Paris, se tiendrait dans le Bazar, de la
charité, rue Pierre Charron 22, quoique
cet emplacement rappelle de sinistres
souvenirs. Le nombre des places est de
1200 à 1500.
La Conférence s’ouvrira le mercredi
26 avril, à deux heures et durera cinq
jours. Le vendredi soir, à 9 h., réception
aux diverses ambassades ou légations.
Le dimanche 30,’*à 2 h. H2. au Trocadéro, célébration du Jubilé cinquantenaire de l’Alliance.
— Malgré les efforts extraordinaires,
des derniers jours, le déficit du Comité des Missions est resté de 154.000
francs à la clôture, le 3 c. Il ne manquait que 1.400 fr. à la caisse du Zambèze, que tant de Français prétendent
être un fardeau pour Is^Société de Paris;
Madagascar reste en déficit de 42.000
fr. et l’œuvre générale de 110.600 fr.
Le Corpité espère que les dons de ses
souscripteurs lui permettront de se pré
— b
senter sans déficit à l’Assemblée Annuelle du 4 Mai.
— Il y a 50 ans que le Sou missioilllilil'C a été organisé par un Conseiller d’Etat de Bâle, qui collectait dans
sa famille et parmi les ouvriers de sa
fabrique. Dès la première année le sou
missionnaire hâlois produisit 68.000 fr.
Aujourd’hui il rapporte 460.000 fr. par
an. Depuis sa fondation, il a recueilli
quatorze millions et demi de francs.
— M. Verela a donné une cuadra de
terrain à la paroisse des Ombues de
Lavalle pour y établir leur cimetière.
— l.e Journal des Missions d’Avril
contient une intéressante appréciation
de M. Burnier sur l’œuvre de M. Coïsson
à la station des Chutes. Cette œuvre
a un caractère tout spécial à cause du
voisinage immédiat de la nouvelle ville.
Livingstone. Il s’y retrouve de nombreux ouvriers indigènes qui, lorsqu’ils
étaient dans leurs villages, ne pouvaient
fréquenter les écoles des stations, parce
qu’ils étaient esclaves. A Livingstone
ils ont presque toutes leurs soirées libres, et leur soif d’instruction est telle
qu’ils fréquentent assidûment l’école
sérale de M. Coïsson, malgré le rude
labeur du jour.
A. Fanzini. Dizionario moderno,
Storia, etimologia e filosofia delle parole.
Un volume di pagine XXXVI-550 a
due colonne. — Ulrico Hoepli, editore,
Milano, 1905. — L. 6,50, solidamente
legato L. 8.
E un supplemento indispensabile a
tutti gli altri dizionari, perchè rappresenta il fatto evolutivo della lingua
italiana in questi ultimi tempi. Raccoglie : parole scientifiche, tecniche, mediche,
filosofiche, ecc. — neologismi e parole straniere entrate nell'uso — linguaggio della
politica, curiale, giornalistico, ecc. — parole
dello sport, della moda, del teatro, della
cucina, ecc. — gergo famigliare dialettale
— voci internazionali — modi latini e
greci — curiosità del linguaggio — folklore
— voci ammesse — note grammaticali. Nei
libri, nei giornali, nei discorsi troviamo
spesso parole e modi nuovi, di cui
moltissimi prettamente stranieri o travestiti all’italiana, i quali non sono registrati dai dizionari italiani dell’uso ;
voci ed espressioni che non tutti intendono. Il pubblico gradirà che gli si
chiarisca il glossario speciale delle varie
scienze o professioni.
L’opportunità, e la necessità del Dizionario moderno ideato e compiuto dal
Fanzini sono evidenti ; e non v’è dubbio
che esso sarà accolto da per tutto come
consigliere e guida preziosi.
Dovendo il Dizionario moderno del
Fanzini poter correre per le mani di
tutti, le parole di delicata definazione
e commento o vennero omesse, o spiegate in modo da non offendere il decoro. Dino Mantovani, chiudendo un
suo bellissimo articolo sul lavoro del
Fanzini, scrive : « La lingua, buona non
è non può essere oggi quella de’grammatici, ma quella degli uomini di buon
senso e di gusto sinceramente, educatamente italiano, i quali sappiano secondo il bisogno scegliere l’espressione
opportuna, conciliando con avveduta
temperanza il Vocabolario della Crusca
e.... il Dizionario modertto di Alfredo
Fanzini. »
faussé, nouvelle, Antoine Tchekhoff —
Propos d’un passant, Pierre de Gravelongue — Une théorie de la tapisserie
(ill.), Jean Dalmont — Chronique, musicale, Henri Allorge — Charrié BoisVert, nouvelle saintongeaise (ill), Santone Paludis — Notre carnet de route.
Voyage autour du monde (ill), M. et
IM.me G. de B. — Nos gravures ; Mme
ùlaillaud à son métier — Vie pratique :
Chapeaux de printemps, Reine-Claude
— Chronique politique, E.-J. L. —
Nos services de correspondance, Arnica
de graphologie et d’étude scientifique
de la main, Rianska.
L’Illustré (le la Famille.
Sommaire du N. 28 (0 Avril).
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fascicoli di 24 pagine, con elegante copertina,
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pensiero e della coltura contemporanea.
Revue Politique
Voilà quatre ou cinq séances que la
Chambre a entrepris l’examen du budget
de l’Intérieur, et c’est à peine si on a
pu achever la discussion générale et commencer celle des chapitres particuliers.
S’il fallait en quelques mots résumer les
critiques et les observations que la majorité des orateurs ayant pris part aux
débats ont faites au ministère de l’Intérieur, on pourrait dire que la plupart
de nos services publics relevant de cette
administration, laissent beaucoup à désirer,
et que chacun d’eux aurait besoin de
fonds plus considérables pour lui assurer
un fonctionnement plus rationnel. C’est
du reste ce que M. Fortis a bien voulu
reconnaître dans son discours ; « seulement, ajoute-t-il, n’allez pas demander à
l’Etat ce qu’il ne peut pas donner ».
Le projet du ministère actuel pour le
rachat des ch. de fer, vient d’être distribué aux députés, mais il ne sera discuté
qu’après les vacances de Pâques. Les
art. 71 et 72 de l’ancien projet sont
supprimés et remplacés par l’art 17 du
projet actuel spécifiant que tous les employés des ch. de fer sont considérés
comme officiers publics et soumis par
conséquent aux dispositions disciplinaires
des officiers de l’Etat ; ce qui veut dire
entre autres choses que ceux qui abandonnent volontairement leurs occupations
ou s’emploient à interrompre et à troubler le service régulier, sont considérés
comme démissionnaires. Rien de plus
logique et de plus équitable ; cependant
les employés ne sont pas encore contents : le projet Giolitti menaçait les
grévistes éventuels d’action pénale ; le
projet actuel va les menacer dans leurs
intérêts. Et ne voulant pas plus de l’un que
de l’autre, les agitations ont recommencé,
et il ne faudra pas trop s’étonner si
dans quelques jours, nous aurons une
nouvelle grève générale des chemineaux.
Le Sénat fait beaucoup parler de lui
ces jours-ci et pour cause. Vous savez
qu’un des derniers actes du ministère
Giolitti a été l’introduction d’une cinquantaine de nouveaux membres au Sénat.
Vous savez aussi que les. sénateurs sont
nommés par décret royal, mais que l’auguste assemblée a le droit d’approuver
ou de refuser les nouvelles recrues. Généralement le sénat valide les nominations
faites par le Roi. Mais trois des nouveaux sénateurs proposés par M. Giolitti,
à savoir MM. Nazzari e Perfumo pro
cureurs généraux et M. Engel, ex-député
viennent d’être repoussés par le Sénat,
les deux premiers pour des raisons toutes morale dit-on, le troisième pour n’avoir pas obtenu ses lettres de naturalisation, vu qu’il est d’origine Suisse. Toilà
un soufflet au pouvoir exécutif qui s’est
peut-être trompé d’adresse et qui va a l’avenir faire réfléchir à deux fois les ministres qui auraient des candidatures à
proposer au roi pour le Sénat.
Quoiqu’on nous ait un peu habitués
aux fréquentes entrevues qui ont lieu
depuis un certain nombre d’années, tantôt
ci tantôt là entre Guillaume II et notre
Souverain, et que ces rendez-vous n’otfrent désormais plus rien de particulier,
il est de notre devoir de chroniqueurs
scrupuleux de vous signaler le dernier
en date, celui de Naples du 6 c. où les
deux alliés se sont rendus tout exprès
pour jouir ensemble de quelques heures
de bonne et franche camaraderie. Ceux
qui savent tout prétendent qu’il a été
longuement question, dans un entretien
particulier, de la visite à Tanger et de
la situation présente du Maroc. C’est fort
possible. Je n’ai pas besoin d’ajouter que
les souverains ont dîné ensemble, et qu’il
y a eu un échange de toasts aimables
et courtois, où les protestations d’amitié
ont été renouvelées. On a même été quelque peu surpris de voir que V. Emanuel
n’a pas fait la moindre allusion à la troisième alliée, tandis que Guillaume II a
jngé à propos d’affirmer pour la centième
fois que la Triplice est une garantie certaine et solide de paix.
— Un complot, impérialiste maladroitement organisé par un certain capitaine
Tamburini et destiné à renverser la république, vient d’être éventé à Faris.
Des caisses de fusils et d’uniformes préparées en vue d’une soi-disant expédition
coloniale, on été séquestrées, quelques
officiers plus ou moins compromis sont
assurés à la justice. D’après les uns le
complot Tamburini serait l’œuvre d’un
illusionné et n’aurait jamais abouti à
rien, tandis que d’autres prétendent qu’il
était préparé de longue date, que beaucoup d’officiers de l’armée y auraient
trempé et qu’il devait avoir pour résultat
la proclamation du prince Victor Napoléon.
Naturellement ce dernier désavoue ses
complices présumés et les nationalistes
font mine de s’étonner qu’on ait pu les
supposer coupables d’un pareil crime.
L’enquête ouverte par le Gouvernement
va apurer les faits.
— En apprenant que la flotte de la
Baltique a été signalée à Singapore, en
route vers le Japon, la Russie semble
avoir repris courage, et il est plus que
jamais question de continuer la guerre.
Rostoiewsky compte pouvoir se mesurer
bientôt avec la flotte japonaise et lui
infliger une défaite. Au pis aller, il se
rendrait à Vladivostock s’unirait aux trois
croiseurs dont dispose la place et tiendrait tête aux Japonais ; tandis que Linievitch songerait à défendre la ville du
côté de la terre. La Russie, dit-on à
S.t Fétersbourg, a tout à gagner à prolonger la lutte, tandis que le Japon finira
par être épuisé. Si on peut dire !
j. c.
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