1
Année Dixième.
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Italie .
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Pomaretlo fPinerolo’) Italie.
Pour TADMINISTRATION adresser ainsi; A l'Administration du
Témoin, Poinaretto (Pinerolo^
Italie.
C?e3
CM
LE T
ÉCHO DES VALLÉES VAUDOISES
Paraissant chaque Vendredi
V'eus »U4» jet’03 iéwtoüra. Aotbb î> S.
Suivant la vérité avec ta charité. üli'U. t\, ib
.Soinmair*©.
;. >
Secourons nos frères de Naples. — Du
système de contributions à établir dans
nos paroisses. - EncoreBufacchi-Boseacohil
— Un nouveau livre I — Veillons sur nos
enfants. — Actes du Synode. — Nouvelles
religieuses. — Chronique mudoise. — Revue
poUiiquei -p Souscription. — Annonce.
. SËGOUKOPiS NOS FRÈRES DE PiüElES
' Portez lès pia&
^ les uns des aut*
ÎÎAL. VI
c'est H ce,condition quçi liki
loi de Christ , e^t accomplie par
ceux qui se disent sies disciples.
Il y a des charges qu’eux seuls
.connaissent par leur propre expérience, ils savent prendre un tendre
intérêt à ceux de leurs frères qu’ils
voient découragés et accablés sous
le poids d’un fardeau, qui est au
dessus de leurs forces.
« Que mangerons-nous, que boirons-nous?» ou bien; «il ne me reste
qu’une poignée de farine et un peu
d'huile, j’en cuirai pour mon fils
etpour moi ; nous mangerons, puis
nous mourrons » (I Rois xvii, 12).
Quelque pénibles que soient ces
préoccupationsjitquelque angoissante que soit cette perspective
de mourir bientôt de faim , elles
ne sont pas à comparer à ce, cri
de détresse : misérable que je sais,
qui me délivrera de ce corps de
mort? (Rom vu, 24). L’homme étranlumière de l’Evangile, tte
pas cette détresse et si
if il est angoissé c’est à la
de la mort et des ténèbres
ulcre. C’est le privilège du
chrétien de connaître les douleurs
salutaires et la tristesse selon Dieu
et c’est' dans ces heures et dans
ces jours sombres qu'il a besoin
d’être soutenu et fortifié. Et si
les consolations véritable^ procèdent de Dieu seul qui seul aussi
relève ceux qui sont abattup,,—
les chrétiens n’en sont pas moins
exhortés,!, se consoler les uns les
autres, ^s’exhorter à s’encourager, en un mot à porter les charges
les uns dts autres, à pleurer avec
ceux qui pleurent. Et ces charges
2
eAAA*#l»«V»AAAA<'AA«K**.~
..2U.
dont ils allègent mutuellement le
poids par leur cordiale sympathie
s’ils sont appelés à les porter, ce
n’est pas pour accroître outre mesure les leurs propres, mais plutôt pour rejeter les uns et les
autres par d’ardentes supplications au pied du trône de la grâce.
«Priez les uns pour les autres» c’est
une autre forme du précepte: «portez les charges les uns des autres »
lorsqu’il s’agit plus particulièrement des douleurs morales et de
luttes spirituelles qui sont le partage du chrétien seul.
Est-ce à dire que le disciple de
Jésus-Christ n’ait à s’enquérir et
à s’inquiéter que des conditions
spirituelles de ses frères et en général de son prochain? L’on rencontre bien plus souvent qu'on ne
le voudrait, de ces hôrns chrétiens
de profession, dont on n’oserait
pas suspecter la sincérité, et qui
sont prodigues de leurs paroles
édifiantes autant qu’avares des secours qui leur coûteraient q,q.gi{füé
privation. Il y en a mênie qui
sont fait une règle de conS
en vertu de laquelle il.s s’ab’
nent de tout secours matériel
peur, de compromettre leur influence spirituelle; des discours
autant qu’on en veut, liiéme un
peu plus, mais rien pour subvenir
aux besoins matériels. Le Sauveur
n’avait pas de ces scrupules délicats à l’excès; il guérissait, il
nourrissait, ce qui n’empêchait
aucun de ceux qui avaient des
besoins spirituels d’écouter avec
respect et de recevoir avec joie les
paroles de vie éternelle qui découlaient de sa bouche.
Nous serions presque tenté d'appliquer à l’égard de la sympathie
pour les souffrances matérielles
les paroles du Sauveur: « les enfants du siècle sont plus compatissants en leur génération que les
enfants de lumière ou qui se
disent tels ». On n'a jamais parmi
nous, c.-à-d. dans notre grande
patrie, comme dans la petite, réclamé en vain des secours en faveur
des victimes de quelque fléau ou
de quelque calamité , et l’on est
saisi d’admiration à la vue de cette
émulation de la plus noble espèce
en vertu de laquelle d'abondants
secours sont recueillis pour les
nécessités les plus diverses.
Nous voudrions adresser aujourd’hui à nos lecteurs vaudois un
appel tout à fait spécial en faveur
des membres pauvres de la Congrégation de Naples. Quoique par la
bonté du Seigneur un seul de ses
membres ait jusqu’ici succombé
apjcjiolera, un très grand nombre
fs ont eu beaucoup à souffrir
souffriront longtemps eniit par la cessation du trasoit par le renchérissement
objets de première nécessité.
Ils n’ont jamais eu la moindre part
dans les distributions des secours
faits plus d’une fois et ils n’en
attendent point, sachant par qui
sont dressées les listes de pauvres. Il nous a semblé que ces frères
dans l’épreuve avaient le droit
d’attendre un témoignage d’affectueuse sympathie de nous que
Dieu dans sa miséricorde a épargné^
jusqu’ici.
La Direction du Témoin ouvre
donc une souscription en leur fa-
3
veur et en s’y inscrivant pour 10
francs, elle invite ceux qui seraient
disposés à envoyer leurs dons à
le faire au plus tôt.
Du système de centribntious
â établir dans nés paraisses
II.
Ce que nous devons et pouvons faire.
Exanoinons, un instant, ce que nous
devons et pouvons faire.
1° Chaque paroisse doit suffire à
ses besoins particuliers: elle doit faire
ses frais de culte, maintenir les locaux
lui appartenant, en bon état, pourvoir
à l’augmenlation ou aux suppléments
d'honoraires à donner aux regent.9 de
quartier^ aux régents paroissiaux, et
aux pasteurs, là où il y en a plus
d’un.
2“ Chaque paroisse doit concourir
aux besoins généraux de nos églises,
tels que: Etablissements d’instruction
secondaire, établissements de bienfaisance (orphelinat, hôpitaux, etc.),
pensions et retraites, frais d’administration, et, sur la recommandati^pi^e
la Table, venir en aide aux JiSire
églises.
3“ Chaque église doit conc69Wfili'
l’extension du règne de Dieu, en coV
lectant tout particulièrement pour l'Evangélisation et ensuite pour les missions en pays païens.
Pouvons-nous suffire à ces divers
besoins?
Nous sommes un peu plus de 4000
familles, A supposer que la moyenne
des entrées soit defr. mille par famille,
nous aurions un total de 4,000,000.
Si chacune donnait ne fût-ce que l’1
pour cent, nous aurions des collectes
de 40,000 francs; si chacune donnait
le2pourcent nous collecterions 80,000
francs. Si nous supposons que le revenu moyen des familles soit de 800
fr. seulement, nous aurons un revenu
total de 3,200,000 fr. Une contribution
moyenne du 1 pour cent donnerait
81B
WWVWW "■
fr. 32000. En prélevant le 2 pour cent
nous arriverions à francs 64,000 et en
consacrant à Dieu le 3 pour cent nous
ne serions pas éloignés de fr. 100,000.
Nous sommes environ 12000 communiants dans les quinze paroisses des
Vallées; pour atteindre la somme de
36,000 francs chacun devrait donner
3 francs. Si nous élevions cette moyenne
à 8 francs nous ne serions pas loin
de collecter 100,000 francs, ce qui
serait suffisant pour faire face à nos
besoins, en faisant une part convenable
à l’Evangélisation et aux missions.
Cela est parfaitement possible, puisque les églises de l’Evangélisation qui
ne sont pas plus riches que nous, oépassent une moyenne de 15 francs.
Cela deviendra même très facile du
moment où chacun aura appris, par
la grâce de Dieu, à prélever sur son
revenu la part du Seigneur, comme
un sacrifice de bonne odeur, ou comme
les prémices que l’Israélite devait offrir à l’Eternel, en reconnaissant que
c’est lui qui nous a tout donné.
En attendant, il nous faut agir pour
faire l’éducation de nos églises en ce
qui concerne ce devoir.
Nous avons déjà dans nos différentes
paroisses les éléments du système de
contributions que nous croyons devoir
voùs proposer. Notre lâche consiste
à^ps réunir et ii les coordonner pour
u^hacun en fasse son profit et qu’il
efi|psuUe une marche plus ferme et
^TOCdécidée dans 1’accomplis.sement
dé cètte œuvre qui est à l’avantage
de nos églises, au double point de
vue matériel et spirituel.
III.
Classement des collectes.
Nous divisons nos collectes en trois
classes :
Collectes pour les pauvres
Id. pour les besôinsde l’église.
Id. poul ies missions et l’Evan
gélisation,
1“ Collectes pour les paum'-es. —
Jusqu’à ces dernières années, les intérêts des capilaux destinés aux pauvres, le sou de la communion et le
subside dé Hollande étaient à peu près
4
V-«r«<VV\.^WV^VWWWVWVVV\/'^,
3te
.1*
suffisants pour venir an secours de
nos indigents. Depuis que ce dernier
a cessé, et avec raison, il faut que
chaque paroisse collecte davantage
pour ses pauvres. La parole: « Souvenez-vous des pauvres » n’est pas
tombée dans l’oiffili. Le devoir qu’elle
recommande est généralement compris, et si celui qui est dans l’indigeuce n’est pas un paresseux , l’on
vientvolonliei's à son secours. De plus,
nous avons des établissements de bienfaisance où sont retirés les malades
pauvres et les orphelins. Ils ne doivent
pas être oubliés.
Nous propo.sons que la coliecle powr
les pauvres se fasse chaque dimanclie
à la porte du temple. Les paroisses
3ui ont déjà cette collecte hebdomaaire n’ont qu’à la maintenir; celles
qui ne l’ont pas encore doivent l’introduire graduellement. Et comme
certaines paroisses recueilleraient une
somme au dessus du nécessaire, elles
pourraient réserver les collectes de
quelques dimanches pour les frais de
culte.
Il n’est pas nécessaire de justifier
longuement l’établissement d’une collecte à l’occasion de chaque service
principal. Elle est conforme à cette
parole de Moïse; « Nul ne se présentera devant la face de l’Eternel à
vide ».
Elle peut bien, an commencemîgôf,
soulever quelques murmures, tnais
en peu de temps on s’y habitue et
l’on pourrait même Irouvcr étrange
qu’un moyen aussi facile de coilecler
ne fût pas mis en œuvre. En effet,
•jar celle collecte , l’église recueille
es petites pièces de monnaie, les sous,
les centimes; cela ne gêne personne,
el, à la fin, l’on se trouve avoir réuni,
sans difficulté, des centaines de francs.
Il y a de plus un avantage spirituel
d’une grande importance. Chaque
premier jour de la semaine, les
membres de l’église sont invités à
penser au don qu’ils doivent faire,
et pour peu qu’ils sachent réfléchir,
ils s’apercevront que Dieu a rnis une
bénédiclion dans l’accomplissement
de ce devoir.
r.
2° Collectes pour les besoins de l’église.
— Nous avons déjà indiqué quels
sont les besoins de l’église^ particulière el de l’église en général , nous
n’avons pas besoin de les répéter.
Nous proposons que cette seconde
classe de collectes se fas.se, de préférence, par souscriptions; car les frais
qu’elles doivent couvrir constituent
une dette à payer plutôt qu’un don
à faire. Et de fait, il n’y a pas longtemps (et dans quelques paroisses il
en est encore ainsi), la commune pourvoyait au paiement des impôts, a l’émeriialion, aux frais de modéralure
el même au pain et au vin de la
communion- Faire considérer tous ces
frais comme une dette à laquelle tous
les membres de l’église ont part, n’est
pas chose facile, car plusieurs préfèrent tirer l’argent de la caisse communale plutôt que directement de
leur poche. Mais, précisément à cause
de cela, il est avantageux de faire cette
collecte par souscription. Chaque consistoire doit veiller tout particulièrement à ce que les membres électeurs
s’acquittent à cet égard de leur devoir. Peut-être faudra-t-il introduire
un article sur ce sujet, dans nos réglements.
Colltdes pour l'évangélisation et
les .missions. — L’œuvre des missions
'a gagné, parmi nous, plus de terrainBue l’évangélisation, parcequ’il
y.ià^'nientôt cinquante ans qu’on s’en
occupe et que l’on collecte pour elle,
landis que les collectes pour l’évangélisation n’ont guère été initiées que
25 ans passés. De plus, il existe encore chez le peuple vaudois non éclairé et vivifié par l’Evangile, une
certaine prévention contre les catholiques qui se font protestants, prévention qui n’existe pas à l’égard des
païens. De sorte que, si les collectes
pour les missions se font avec assez
de facilité, celles pour l'Evangélisation
ont besoin d’être plus particulièrement
recommandées, car il est évident que
celle œuvre nous a été réservée de
Dieu et que notre peuple a été conservé pour elle.
Jusqu’ici, le principal moyen de susciter et de maintenir l’mtérêt en
5
tVVlTiW !/■
V k'V WWV>
WkA.->»VV*'WV\/VW'-«rf>/W'.
^917...................
faveur des œuvres missionnaires a élé
la communication de nouvelles et la
lecture de récits intéressants aux
membres de l’église assemblés en
réunions de quartier ou en réunions
mensuelles; il faudrait ajouter, si possible, comme cela s’est déjà fait dans
quelques paroisses, des sociétés pour
1 Evangélisation et les missions, afin
d’exciter un intérêt plus direct en
leur faveur.
La cause des œuvres missionnaires
étant chaudement recommandée, les
collectes devraient consister en offrandes volontaires que chacun prépare à part soi et donne ou apporte
spontanément aux. membres du consistoire ou aux collecteurs des sociétés
d’Evangélisalion ou des missions. Nous
aurions ainsi, dans ces collectes, un
caractère de spontanéité, tout particulièrement convenable aux dons qui
ont pour but l’avancement du règne
de Dieu. ,
« Au reste, celui qui sème peu
moissonnera peu, et celui qui seme
abondamment moissonnera aussi abondamment... Dieu aime celui qui donne
gaiement
Encore Bufacchi-Boséacchy!
Il y a quelques semaines,
sions* dans le Courrier de Genève
léressant récit dont voici le résume.''
Un japonais, converti au catholicisme,
venait de recevoir le baptême à Reims,
dans la chapelle de l’archevêché, et
des mains de Mgr. Langénieux luimême. La sœur de l’archevêque avait
daigné servir de marraine au néophyte.
Le parrain était un ancien pasteur
protestant, rentré dans le giron de
l’église pendant un séjour qu’il faisait
à Lourdes. Cet ancien pasteur avait
« vivement ému les assistants en leur
faisant le récit de sa conversion, récit
tout, imprégné des parfums de l’innocence . baptismale et de la croyance à
la présence réelle ».
En parcourant ces lignes, nous
n’avons pas pu nous empêcher de nous
demander si cet ancien pasteur pro
testant, converti naguère h Lourdes,
et tout imprégné encore des « parfums de l’innocence baptismale », ne
serait pas notre ancienne connaissance,
le typographe César-Auguste Biifacchi,
de Naples, qui avait déjà si bien réussi
à mystifier, soit le pape Pie IX en
prenant la fausse qualité d’ancien ministre baptisle, soit un père jésuite
de Nice en revêtant te nom de pasteur
Boséacchy, de Lucerne, soit enfin l’archevêque de Turin, en se présentant
comme un ministre-docteur baron de
Meyer, de Genève. Nous avons donc
iminédialement écrit à l’un des pasteurs de Reims pour lui demander de
prendre quelques informations sur ce
point.
Nous attendions encore sa réponse
lorsque nous avons reçu, jeudi malin,
de notre correspondant ordinaire, M.
le pasteur Nyegaard, de Nancy, une
très intéressante lettre qui nous communiquait l’article de VVnivers que
le Courrier de l’autre jour avait reproduit à pm près intégralement. Or,
dans cet article original le nom du
prétendu pasteur converti figure en
toutes lettres, et ce nom n’est autre
que celui de.... Boséacchy!
Il est à peine croyable qu’après
avoir été pris, trois fois déjà, la main
dans le sac, par ses protecteurs ultramontains, après avoir élé bien et dû
3t reconnu comme un imposteur
et par la Société des intérêts
ialboliques de Rome, et par les prêtres de Nice, et par le haut clergé de
Turin, Bufacchi continue de la sorte
à faire son chemin dans le monde bien
pensant et qu’il réussisse encore à
prendre dans ses filets l’archevêque
de Reims!
Notre correspondant insinue que
« la légende de la conversion de ce
pasteur protestant est trop profitable
Sour que BEglise y renonce jamais » .
e ratifions pas trop vite ce jugement
peut-être téméraire , puisque , après
la Le((re respeciueuse ae M. le pasteur
Meille à l’archevêque de Turin, le
clergé de celle ville avait positivement
confessé sa méprise.
Mais il nous sera permis de croire
que l’audace du sieur Bufacchi serait
6
.818 -
moins grande si l’Eglise romaine avait
donné au fait trop réel de son imposture la môme publicité qu’à la
fausse nouvelle de sa conversion. A
l’heure qu’il est, nous nous demandons encore pourquoi le Courrier de
Genève, qui sait 1res bien citer, à l’occasion, le Journal de Genève, la Tribune de Genève et même In Semaine
religieuse, n’a jamais soufflé mot des
révélations que nous avons dû faire
sur son protégé, et pourquoi ses rédacteur.s, en reproduisant, f’autre.jour,
dans leurs colonnes, l’article de Vünivers sur le baptême de Reims, n’ont
gardé pour eux qu’un seul détail de
ce récit .. le nom propre du prétendu
pasteur converti qui imprégnait tout
ce récit des parfums de son innocence
baptismale!
(Semaine religieuse).
Un nouveau livre I
Notre public vaudois connaît, depuis maintes années, le Rév. J. N.
Worsfold, M. A., Recteur d’Haddlesey,
comme un bienfaiteur de notre église.
Ceux d’entre nous qui lisent (’anglais
connaissent aussi ce digne serviteur
de Dieu comme auteur de deux bons
livres relatifs à notre histoire. C’est
d’abord une intéressante étude sur
Pierre Valdo (Peter Waldo the Reformer of Lyons, his life and labours)
dont nous tenons encore quelquès
exemplaires à la disposition de qui
en voudra faire la demande. L’on y
verra que l’auteur ne partage pas les
vues de Monsieur le profes.seur Comba
et de la nouvelle école sur l’origine
des Vaudois.
Mais un ouvrage de plus longue
héleine dû à la plume du Rev. J. N.
Worsfold c’est celui que nous connaissons sous le titre de TAe Vaudois
of Piedmont, a visit to their Valleys.
Ce livre a été chaudement recommandé
au public par les journaux anglais
tels que The Record, The Christian
Standard, The British and Foreign
Evangelical Review, The Christian Advocate and Review, The Christian Observer, etc. La rapidité avec laquelle
une première et forte édition a été
épuisée prouve que le livre méritait
bien les recommandations dont il a
été l’objet.
Une seconde édition est devenue
nécessaire, et si nous l’appelons un
nouveau livre, c’est parceque, tout
en lui maintenant l’ancien titre: The
Vaudois of Piedmont, l’auteur l’a
considérablement augmentée.
Nous savons de la meilleure source
que l’auteur travaille depuis des années
à eette nouvelle édition pour laquelle
il a fait beaucoup de recherches.
Elle est maintenaut sous presse,
et nous nous promettons, sous peu,
le plaisir de lire un nouveau livre
sur l’histoire de nos pères et d’en
enrichir les rayons de la naissante
bibliothèque de notre Société d'histoire vaudoise.
E. Bonnet, pasteur.
Veillons sur nos enfants
Un père de famille conduisit avec
lui son enfant par une chaude journée d’été, et alla se reposer sous
l’ombre fraîche d’un grand arbre. Le
petit garçon gambadait ça ef là,
cueillant des fleurs qu’il venait par
moments montrer à son père.
A la fin, le père s’endormit, et
l’enfant de courir dans les environs à
"la recherche des fleurs et à la poursuite des papillons.
Lorsque le père se réveilla, l’enfant
avait disparu, et quand il commença
à l’appeler de toutes ses forces l’écho
seul répondit à sa voix. R parcourut
les environs et regardant au fond
d’un précipice, il y vit les formes
défigurées de son cher petit, qui
allant cueillir des fleurs sur les bords
de l’abyme y avait laissé la vie.
Quels regrets amers pour ce père,
qui s’aecusa souvent d’avoir été le
meurtrier de son fils!
Quels regrets amers -auront oes
pères et ces mères de famille qui
permettent à leurs enfants d’errer sur
les bords des précipices qu’offre ce
monde plein de tentations et de péchés I
7
.319
Sachons aimer nosenfanls, et veiller
.sur leurs âmes aussi bien que sur
leurs corps.
E. B.
Actes du Synode
Les 4cíes du Synode dont les manuscrits ont été livrés â rimprimeur
en deux fois le 12 et le 20 septembre
courant sont maintenant (27 septembre) sous presse, et avant que
ces lignes soient sous les yeux de nos
lecteurs, la brochure dont nous parlons sera parvenue au Bui'ean de la
Table pour être ensuite transmise
aux représentants de l’Eglise. Il y en
aura un-!nombre suffisant d’exemplaires pour que notre public qui
s’intéresse aux importantes questions
qui ont été agitées au sein de notre
Assemblée Synodale, puisse en faire
l’acquisition.'
E. ISoNX'ET, pasteur.
reliigtcueee
^Italie. -- Nous lisons dans Vllalia
Evanpelica que la Conférence générale
des églises de la mission, annoncée
pour le 15 octobre, à Turin, est renvoyée à une autre époque, à cause
des conditions sanitaii'es de l’Italie.
Nous apprenons avec un vif l'egret
la mort d’un des pasteurs évangéliques
de Naples, AH Niccola Graziosi de
l’Eglise Libre. Il a été emporté, en
quelques heures, par une violente
attaque de choléra.
Le trop fameux père Ciirci. ex-Jésiiile, et cependant* toujours jésuite, a
de nouveau rétracté ce que l’autorité
papale a trouvé de mauvais dans ses
derniers livres. Ce n’est pas qu’il soit
convaincu d’avoir erré, mais il se
rétracte par obéissance aveugle. 11
est temps que celle comédie de livres
hardis et de lâches rélraclalions finisse
une bonne fois.
(JThrontquc Slaubotec
La Tour. — Nos établissemenls d'instruction secondaire. — C’est avec plaisir
que nous voyons revenir, à jour fixe,
des différentes paroisses vaudoises et
même de certaines villes de notre
patrie, la jeunesse qui peuple et ranime, pendant une bonne partie de
l’année, le village de La Tour.
Hier huit élèves seulement, sur 14
qui se sont présentés à l’examen, ont
été admis dans la première année du
Collège. Un neuvième a été admis à
suivre régulièrement les leçons de 3®
année.
On remarquera que la recrue est
bien faible, quant au nombre. Sur les
neuf qui ont été admis, trois nous
viennent du dehors, quatre de La Tour
et deux seulement des autres paroisses
de la Vallée; encore faut-il faire observer que ceux-ci sont fils de pasteur,
ce qui signifie en d’autres termes que
les écoles paroissiales de Hobi, Villar,
lîorà, Angrogne, St. Jean et Prariislin
n’ont pasenvoyé,cette année du' moins,
un seul élève” au Collège, si ce n’est
les dëux indiqués plus haut. Nous
n’in.cistons pas davantage sur ce fait,
persuadé qu’il suffit de le relever pour
que chacun y réfléchisse.
Onze jeunes filles ont été admises
â Vécole supérieure, dont trois nous
sont envoyées du dehors.
Ce matin l’année scolaire a été ouverte dans nos deux établissements,
par un culte auquel presque tous les
intéressés ont pris part.
C’est de tout notre cœur que nous
souhaitons, à nos professeurs et à nos
institutrices, santé et renouvellement
de foi ‘ce, pour l’accomplissement de
leur grande et belle tâche, et, aux
élèves, cette diligence et cette activité
sans lesquelles ils ne sauraient attendre que le Seigneur bénisse leurs
éludes.
Nous les suivons tous de nos sympathies et de nos prières, dans la
persuasion que l’espoir que nous fondons sur eux ne sera pas déçu. Ne
8
„320
sont-ils pîis, en effet, l’avenir de notre
chère Eglise?
Torre-Pellice, le octobre ISS-i.
Le Croniqueur.
iftcüue ))oltttqu£
italie. — Un conseil partiel des
Ministres, tenu à Stradella, s’est occupé du projet de l’assainissement
des quartiers plus malsains de la ville
de Naples, Le Gouvernement, 1a Commune et le Banco di Napoli concourraient aux dépenses énormes que
comporte le projet.
Le Roi s’est rendu à Pordenone
pour assister aux manœuvres d’un
corps de cavalerie et d’artillerie. Partout, de Monza à Pordenone, il a
été l’objet des acclamations les plus
enthausitistes des foules réunies aux
stations’du chemin de fer. .
En diminution à Naples, le choléra
.s’est étendu à Gênes. On a eu jusqu’à
66 cas, dans un jour, avec la proportion ordinaire du cinquantej pour
cent de morts. On attribue l’apparition
du fléau, à Gênes, aux eaux de la
Scrivia dont se sert une partie de la
ville desservie par l’aqueduc Nicolay.
Aussi a-l-on pris des mesures pour
que l’eau du Gorzenle remplaçât partout cellé de la Scrivia. 11 s’est formé
un Comité de secours analogue à celui
de la Croce Bianca de Naples. Il
s’appelle' la Croce Rossa. A Sainpierdarena 16 cas de choléra.
Le pape a offert un des palais annexés au Yalican et un million de
francs pour établir, à Rome, un lazaret dans le cas où le choléra s’y
déclare. Espérons qu’on n’en aura pas
besoin. *
La grêle et les ouragans ont causé
beaucoup de dommages en plusieurs
endroits d’Italie, spécialement an
centre.
Vrattce. —■ La France a déjà dépensé 78 millions dans ses guerres
contre le Tonkin et la Chine. Le ministère demande maintenant un crédit
supplémentaire de 15 millions pour
le même objet.
— Le Gouvernement a
suspendu le paiement des sommes
consacrés à l’amortissement de la
dette égyptienne.
Les Puissances ont protesté contre
cette mesure conseillée par l’Angleterre et par le misérable état des finances.
Des nouvelles du général Gordon
annoncentqu’il a eu à défendre Kartum
contre des nombreuses attaques des
rebelles Ceux-ci ont essuyé, le 28
juillet, une défaite signalée qui lésa
forcés d’abandonner le siège.
SOUSCRIPTION EN FAVEUR
des membres paurros de ¡’eÿlis« de Naples.
Dii'ection du Témoin
H. B....................
L. 10
» 10
yVnnono©
Les livres suivants sont en dépôt
chez le libraire Gilles à La Tour, à
la typographie Chiantore et Mascàrelli
à Pignerol et chez le pasteur de
Pomaret.
1. P. GiihEs, Histoire des Eglises Vau
doises. 2 vol. prix L. 5.
2. La glorieuse reMtrée par Arnaud.
1 vol. prix L. 1,60.
3 Second - livre de lecture française.
1 vol. prix cent. 50; le cent L. 40.
4. Choix des cantiques pour les Ecoles
du dimanche. ?rh: cent. 40; les
cent L. 30.
5. Poésies françaises, premier degré.
Cent. 15; L. 12 le cent.
6. Poésies françaises, second degré.
Cent. 25; L.- 20 le cent.
Pignerol, Imprim. Chiantore et Mascarelli.
Ernest Robert, Gérant et Administrateur.