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L’BOHO
DES VALLÉES VAUDOISES
Paraissant chaque Jeudi.
Vous raaaarez téinoîna. Aot. 1,3. Suivant la vérité avec la charité. Eph. IV, 15. Que ton règne vienne. Matt. VI- 10.
Sommaire :
Echos de la semaine. (A propos de la guerre)
— Le chaut au culte principal — Evangélisation — Chronique — Nouvelles et
faits divers — Eevue Politique — Informations — Annonees.
Echos de la semaine
Les réflexions que nous faisions, il
y a trois semaines, sur la guerre qui
était à la veille d’éclater entre l’Angleterre et le Transvaal nous ont
amené la lettre suivante, que nous
publions volontiers, non seulement
par devoir d’impartialité, mais parce
que le sujet est doublement actuel à
cette époque où toutes nos églises
viennent de consacrer un dimanche
a la cause de la paix.
23 Octobre 1899.
Monsieur,
Comme, probablement, un dos plus
anciens lecteurs de VEcho en Angleterre, je ne puis dire asscTi combien
regrette fos remarques sur la triste
guerre du Sud Afrique. Je pense que
yos informations doivent venir des
journaux français, qui sont toujours
hostiles à l’Angleterre. SI vous aviez
eu des informations correctes, vous
auriez pu vous persuader combien c’est
contre son gré que notre gouvernementj
y compris Chamberlain, s’est embarqué
dans cette guerre. Peut-être y aiirait-il
eu moins de sang versé si nous n’ avions pas prêté l’oreille si longtemps
aux prétentions de Krüger d’entamer
des négociations, ce qui donna aux
Boers le temps de faire leurs préparatifs et d’attaquar nos troupes. Xous
autres anglais nous n’aimons pas la
guerre pour la guerre, et toute personne de sens a regretté l’équipée do
Jameson, qui a naturellement irrité
les Boers.
Votre dév.
F.
Quelques mots de réponse. Vous ne
croyons pas avoir rien écrit qui ne
fût conforme à la vérité. En tout cas
nous ne puisons pas aux sources suspectes que notre correspondant suppose, car nous ne recevons point de
journaux politiques français. Mais ce
n’est pas cela qui nous frappe dans
la lettre qu’ on vient de lire. — Le
patriotisme est toujours susceptible et
eu temps de guerre il devient excessivement ombrageux. — Ce qui nous
2
— 346 —
frappe c’ost l’indignation de notre
correspondant contre les « prétentions
de Krüger do négocier, donnant aux
Boers le temps de faire leurs préparatifs...» Et dire qu’ il n’y a peut-être
pas un seul boer qui ne pense et ne
dise tout haut que le gouvernement
anglais prolongeait les négociations
uniquement pour se donner le temps
d’achever ses immenses préparatifs, afin
d’écraser d’un seul coup ses ennemis !
Que voilà bien la guerre ! Chacun des
partis B0 considère comme entièrement
innocent et rejette sur l’autre tous
les torts, le rend seul responsable de
toutes les conséquences àxijiéau! Non,
ce n’est pas ainsi que doivent raisonner ceux qui mettent la justice et
riiumanité au-dessus des susceptibilités
nationales. Bour nous, nous sommes
toujours plus convaincus que 1’ appel
à la force pour résoudre les différends
entre les peuples est contraire à l’esprit de l’Evangile aussi bien qu’aux
principes d’humanité et de droit qui
sont à la base de notre civilisation
moderne, et nous devons faire tous
nos efforts, chacun selon son pouvoir,
pour amener l’opinion publique à condamner toujours plus ouvertement les
solutions violentes. Ce n’est pas assez
de ne pas aimer la guerre pour la
guerre; notre avis est. que nous ne
devons l’aimer à aucun titre, ni pour
elle-mcmo, ni pour aucune autre raison.
C’ûst pour cela que nous avons voulu
espérer jusqu’à la dernière extrémité
que CO conflit pourrait encore s’arranger sans effusion de sang, par un
arbitrage. C’ était le sens de notre
modeste article d’il y a trois semaines, qui ne contenait, au moins
dans notre pensée, aucune de ces
appréciations injustes que notre honorable correspondant a cru y décon
vrir.
LECHiTlIlCUilPRllfll ^
Réflexions et propositions.
Comme membre de 1’ église de La
Tour c’ est du chaut à notre culte
principal que je veux parler. Non pas
que les réflexions qu’ou petit faire
aisément sur la manière dont le chant
sacré y est exécuté ne puissent s’appliquer à la majorité des autres localités des Vallées mais, parce qu’il me
semble que chacun doit d’abord tâcher
d’améliorer im mauvais état de choses
chez lui avant de morigéner les autres.
— Et tout d’abord établissons bien
que si l’on chante avec si peu d’ensemble et d’entrain dans notre temple
ce n’ est point la faute du chantre,
qui prête son concours depuis tant
d’années, que tout le monde respecte
et aime et dont on reconnaît les louables efforts pour que, souvent, une
voix au moins fasse entendre la mélodie du psaume ou du cantique indiqué parmi le désarroi général. Chacun
en particulier a le devoir de réciter
sou mea culpa. Si, comme on a essayé d’y inviter les chanteurs de bonne
volonté, iis avaient bien voulu s’asseoir
sur les bancs placés au centre du
temple, de bonnes voix ainsi groupées
auraient enlevé, soutenu les autres
incertaines et chevrottantos. Car de
bonnes voix nous en avons et beaucoup. De cultivées môme. Et des personnes connaissant la musique,-déchiffrant parfaitement et jouant d’un ou
plusieurs instruments aussi. Qui le/
dirait ! -— Et penser que pour un chœur
cela n’est même pas indispensable ;
des notions élémentaires et une voix
juste, souple, forte ou non, suffisant
amplement pour que l’ensemble soit
harmonieux. — 11 y aurait des basses
profondes, des ténors enviables. On
en entend bien, mais qu ’ iis sont
dispersés ! Quant aux soprani et aux
contra.lti ils abondent. liCs étrangers,
qui lie fout quo passer parmi nous,
3
- Ëi7~
comme ceux qui prolongent davantage
leur visite, expriniont tous leur étonnement qu’avec ce (|ue nous avons, à
■cause du manque d’organisation, d’ordre et d’exercice, nous rivalisions, pour
notre manière do clianter, avec la
majorité dûs églises françaises, en
France ou à l’étranger, où l’incurie
du chaut est proverbiale. Ce n'est pas
en Suisse, en Allemagne, en Angleterre et en Ecosse que, même dans
les toutes petites congrégations, on
chante d’une façon aussi peu artistique, aussi languissante.
Le chant est une prière. Il suffit
pour qu’il édifie que l’on sente qu’on
chante de tout son cœsir, qu’ on est
sûr, et de la mélodie et des paroles,
et que c’est d’un commun accord, non
pas l’un après l’autre, qu’on fait monter
à Dieu sa requête. Tel qui ne viendrait pas au service divin, s’y laissera
conduire, parce que la inusique —
simplement vocale si on veut — y est
réconfortante. Et il y retournera. Kous
ne sommes pas parti.sans, pour des
églises modestes surtout, de ces clioeurs
payés, que l’on voit quelque part, et
dont les morceaux exécuté.s deviennent presque des exécutions d’opéras.
Non, que nos chants soient simples,
K.,qu’ ils gardent le cachet de notre
origine, de notre histoire, de notre
peuple, mais que quand on entonne :
«Que Dieu se montre seulement», ou
'Sente le souffle des siècles héroïques
passer à travers ce psaume ; la confiance et.le courage de nos pères.
' C’est un cri de triomphe ; une marche
guerrière et non une marche funèbre.
Donc en premier lieu nécessité de se
grouper. — Puis vient celle de consacrer une heure par semaine pour que
les membres du chœur exercent ensemble les chants indiqués pour le
dimanche. La direction du Collège,
permettrait sans doute que l’on profitât d’un de ses auditoires, qu’ il ne
faudrait pas ainsi chauffer exprès. Et
il vaudrait mieux iie pas empiéter sur
le samedi où chacun est très occupé
et surtout ne pas. choisir une heure
dans la soirée, pour que le's parents
permissent plus facilement à leurs fils
et à leurs filles de prendre part à ces
exercices qui sont, je dirai presque
un dèvolr, puisque c’est le seul moyen
de relever le chant et de prouver paila que nous voulons, pour le culte que
nous rendons à Dieu, nous préparer
au moins aussi bien que lorsque nous
voulons plaire aux homines. Les directeurs de ces exorcices se trouveront.
Il n’en manque pas non plus. Nous
en voyons au moins deux ou trois.
Il y en a peut être davantage. A tour
de rôle ils voudraient bien diriger ceux
qui, jeunes ou adultes répondraient
à l’appel et considéreraient désormais
comme une ohhligation et un privilège
de ne jamais manquer à leur poste, si
ce n’est R.our force majeure.
Serait-ce trop bouleverser, révolutionner que de proposer à notre auditoire de se lever pour chanter? Avezvous jamais noté la différonce qu’ il
y a entre chantor assis ou debout ■?
On risque moins de s’endormir et tel
qui, dans la première des attitudes,
n’a qu’un filet de voix, debout peut
faire entendre des sons réels. Il va
sans dire que les personnes âgées,
faibles ou infirmes n’auraient aucun
besoin de lo faire. De plus si le
chantre battait la mesure, et pourquoi
pas ? on déraillerait moins, pourvu
qu’on lo regardât !
Nous sommes à rentrée de l’hiver,
au moment où 1’ on va recommencer
à travailler. Combien nous serions
heureux que nos réflexions, justes,
croyons-nous, et modeatoment faites,
et les propositions qu’elles nous ont
suggérées, trouvassent uu écho dans
le cœur de tous ceux qui aiineut notre
chère église de la Tour, désirent sa
bonne marche et sa prospérité et que,
par conséquent, on a' intéressât à la
question, on la débattît, on approuvât
CO qui a été dit ew agissant., ou l’on
proposât mieux encore ! Pour réaliser
ce progrès il faut se donner de la
peine et le faire joyeusement. Surtout
ne renvoyons plus !
Et quand le public verra que, sérieusement et coiiscieucieiisemcnt, cha-
4
348
tun fait ce qu’ il peut pour le bien
commun, il n’ liésitera pas, nous en
sommes sûrs, à faire des sacrifices
pour racbat d’un instrument. La
Société de couture des Daines ne sc
ferait-elle pas alors la patronne de
cette nouvelle collecte? — Merci à
VEcho pour Hiospitalité.
üii membre de l’Eglise de la Tour.
Des conférences évangéliques ont
été données à Livourne toutes les fois
qu’une occasion propice s’est présentée. Elles ont été suivies par de
nombreux auditoires, et aussi par
quelques membres du cercle clérical
qui sténographiaient les discours.
L’Evangile a été annoncé aussi hors
de la chapelle et un fidèle témoignage
a été rendu à la vérité qui sauve.
La célébration d’un mariage réunit à Mantova une cinquantaine de
personnes, avocats, docteurs, industriels, banquiers, propriétaires. Tous
écoutèrent avec attention et avec
recueillement ; en s’ en allant ils déefarèrent n’ avoir jamais assisté à une
cérémonie aussi belle et aussi édifiante.
Les évangéliques jouissent du respect
et de la considération de leurs concitoyens, les journaux annoncent les
conférences, reçoivent des articles
de chronique et le Guide de la ville
a pour la première fois fait mention
des évangéliques en insérant l’adresse
du temple et celle du pasteur.
La mère d’un catéchumène de
Codisotto ( Mantova ) ne pouvait pas
fréquenter le culte à cause de ses
infirmités, mais elle se faisait répéter
par son fils ce qui s’était dit aux
réunions. Etant devenue plus malade,
elle fit appeler le pasteur, lui demanda
de r inscrire parmi les catéchumènes
et de vouloir bien présider à son
enterrement selon les rits évangéliques.
Quand le prêtre l’apprit, il envoya
— en guise d’estafette — une vieille
femme pour préparer le terrain et
pour offrir les services du curé —
Dites au curé que je n’ai pas besoin
de lui, répondit la néophite. Sentant
que la fin approchait, elle fit pro- ■
mettre à ses fils de ne pas appeler
le prêtre pour sa sépulture, mais
d’}'' faire intervenir le pasteur. Comme
le prêtre avait déclaré que les protestants meurent comme des bêtes
et sont ensevelis comme des chiens,
il y eut bien des gens qui voulurent
voir cette sépulture, il en vint par .
centaines de tous les pays avoisinants,
et tous entendirent l’Evangile prêché
par deux pasteurs.
A Saint Pierre (Val d'Aoste) le
curé faisant visite à une famille catholique trouva dans la maison une
domestique protestante et il dit aux
patrons :
— Vous avez une domestique
protestante ; il faut la renvoyer !
— Elle fait son devoir, lui fut-il
répondu.
Voyant un livre sur un banc, le
prêtre en lit le titre, puis il s’écrie :
..— Le catéchisme évangélique!...
Ce livre est mauvais, et il faut le
brûler I
— Nous l’avons lu, M.r le curé,
et nous l’avons trouvé bon, lui répondit-on.
— C’est vous qui êtes mauvais,
fit la domestique, mon livre est bon
et je l’aime mieux lui que vous,
parce qu’ il vaut bien plus.
L’Evangile est annoncé à ChieU
avec succès, la Parole, de Dieu pénètre dans les cœurs, les auditeurs
sont nombreux et 1’ on rend témoignage à la vérité.
Pendant que M. Grilli prêchait
le soir du 14 septembre l’assemblée
très nombreuse reçut la visite de
M. le pasteur J. Quattrini, chef de
groupe, qui prit à son tour la parole
pour exhorter les fidèles à répandre
autour d’eux les vérités qu’ ils ont
reçues pour eux-mêmes.
Le journal La Nuova Stampa de
Nkastro, porte, dans un seul de ses
. ..î
5
ûë
numéros, quatre articles relatifs à
l’évangélisation. Nous nous réjouissons en voyant la presse libérale
fournir aux évangéliques l’opportunité
de dire leur raison.
Léon XIII semble très préocupé
en voyant les progrès que fait l’œuvre
d’évangélisation en Italie. Même La
Stampa de Turin contient un télégramme reçu de Rome, dans lequel
on lit en citant VOsservaiore Romano,
que dans une réception le Pontife
a déploré la propagande protestante
qui se fait en Italie, surtout à Rome,
à Florence et à Naples. Le pape
invite ses fidèles à combattre le
mouvement protestant.
Et nous, nous demandons à Dieu
de le bénir et de l'étendre.
E. B.
Deux dames Suisses passant
r hiver au bord de la mer, reçoivent
quelques jeunes filles pour 6 ou 7
mois. Air tonique, bains, conversation française. Prix depuis 90 francs
par mois. — S’adresser à MM.es
PORTA, villa Luisa, Borgio Ligure
(près Savone).
Pomaret. — Une fête de la reconnaissance.
Au moyen d’un innocent stratagème, on avait réussi, jeudi 26 Octobre écoulé, à éloigner pour quelques
heures de notre hôpital celle qui fut,
durant ces dix dernières années sa
directrice sœur Louise Reymond et
sa jeune compagne sœur Constance
Magnenat qui vont nous quitter, la
première pour prendre sa retraite et
l’autre -pour exercer à Turin son
ministère de dévouement.
A leur retour, elles trouvèrent
ornée de verdure et de fleurs, a pro
fusion, la grande salle du rez de
chaussée et dans cette salle toute une
réunion de connaissances et d’amis,
dont quelques-uns les accueillirent
par le chant d’un cantique. Et quel
étonnement de voir là, même trois
diaconnesses du Val Pélis, avec la
mère de l’une d’elles ! Comme elles
eurent pris place dans les fauteuils
enguirlandés qui avaient été préparés
pour elles et qu’elles se remettaient,
en saluant à droite et à gauche, de
leur première émotion, un chœur
puissant de 60 et quelques voix se
fit entendre au dehors. C’étaient les
* régents et régentes, élèves de l’Ecole
de Méthode qui, interrogés s’ils voulaient prendre part à cette fête de
la reconnaissance, avaient répondu
oui oui, avec le plus grand empressement.
Après l’exécution de leur cantique,
très bien dirigée par M. le ' régent
Ph. Peyrot, ils entrèrent, à leur tour,
et la salle se trortva comble. Tœ
Vice-Président de la Commission de^
Institutions Hospitalières expliqua/
alors aux deux héroïnes de la fête
le but de cette surprise et après leur
avoir exprimé sa propre reconnaissance, comme pasteur du Pomaret,
il lut les messages que l’avaient chargé
de leur communiquer M. le prof.
Maggiore, Président de la dite Commission et MM. les pasteurs Giraud
de Praly et Marauda de Pramol,
laissant à M. Pascal de Pignerol le
soin d’exprimer de vive voix les
sentiments qu’il lui avait déjà exprimés par écrit, pour le cas où il
n’aurait point pu venir. M. le D.r
Rostan, membre lui aussi de la Commission, lut ensuite les remerciements
dont l’avaient spécialent chargé pour
les deux sœurs, M. le pasteur J. J.
R. Tron et les anciens de Massel et
il mit en évidence avec beaucoup de
force et non moins d’à-propos que
ce qui avait distingué sœur Louise
comme directrice de l’hôpital et avait
fait son principal mérite, c’ était sa
persévérance à réclamer pour cet établissement toutes sortes d’améliora-
6
•1
3
— aSô —
tions de la part de sa Commission
administrative et sa ftéoériU pour en
assurer la bonne marche, toujours
en vue du bien supérieur des malades.
Vinrent, après cela, des paroles
touchantes de M. le prof. Ribet, ancien pasteur de Rodoret, qui étendit
scs remerciements à la. Suisse, de M.
le pasteur Micol, de Villesèchc, qui
insista, tout ému, sur ce que nous
devons à ce cher pays et particulièrement à la maison de .Saint-Loup,
de M. le pasteur Pascal, qui dit que
les malades de Pignerol, question de
maladie à part, étaient toujours con- ^
tents de venir à l’hôpital du Pomaret,
tellement ils s’y trouvaient bien, et
enfin une poésie de M. le prof. Forneron, imitation très réussie d’une
belle poésie italienne La Smra dl
carità.
M, le pasteur Châtelain, de Crenève,
qui avait accompagné au Pomaret, sa
fille, une des deux nouvelles diaconnesses parla d’une manière saisissante, moins pour remercier de ce qui
avait été dit de la Suisse et de.s diaconnesses qu’ elle nous envoie, que
pour démontrer la valeur de la bienfaisance chrétienne, au point de vue
apologétique. Sur ces entrefaites, arriva M. le pasteur C. A. Trou do
Saint-Germain qui avait fait un effort pour ne point manquer à cette
fête, et qui prononça, lui aussi, d’excellentes paroles avec sa chaleur ,
habituelle.
Le soussigné, après avoir lu Matthieu XXV 34-40 dit alors aux deux
sœurs partantes, à celle principalement qui a atteint le terme de sa
carrière active, que leur vraie; leur
grande récompense serait celle que
<s le Roi» Jésus lui-même a promise
à ceux qui en son nom auront soigné
les malades, mais qu’ en attendant
la Commission des Institutions Hos- ■
pitalières Vaudoises et quelques amis
des paroisses de Rodoret, Perrier,
Villesèche, Pomaret, ,St. Germain,
Pramol et Pignerol avaient tenu à
leur témoigner pratiquement, quoique
modestement, leur reconnaissance
pour tout le bien qu’elles ont accompli parmi nous, et il remit soit
à sœur Louise soit à sœur Constance,
un album de vues des Vallées accompagné d’une enveloppe cachetée.
11 pria M. Châtelain d’être de quelque menière, F interprète de notre
reconnaissance auprès de la Suisse
protestante et en particulier de l’œuvre de S. Loup et souhaita la bienvenue à sœur Marie Rebinaux la
nouvelle directrice, et à sa compagne
sœur Emilie Châtelain, en exprimant
l’espoT que cette fête leur rende
plus facile et plus agréable, dès le
début, leur tâche auprès de nos
malades.
Une prière prononcée par Mr.
Micol, un cantique chanté encore
par les dames et les demoiselles
présentes et la bénédiction, suivie
d’un petit thé, terminèrent cette
fctc, an caractère si doux.
J. Weitzecker.
Le concours pour l’obtention de
la bourse Pellegrin aura lieu le 8
courant.
iouYellos Gi faiis diYGrs
Angleterve. — Ce rapport annuel
du directeur général des postes (actuellement le duc de Norfolk) vient
d’être publié et, comme à l’ordinaire,
ce document est rempli de faits curieux
et instructifs.
Durant l’année échue au 31 mars
dernier, il a été distribué par la
poste, à l’intérieur du Royaume Uni
3,496,513,000 lettres, cartes correspondance, imprimés, journaux et paquets. La ville de Londres a reçu, à
elle seule, le 28% de l’ensemble des
lettres.
lèe nombre des cartes postales
transmises a dépassé 382 millions.
Le chiffre des paquets confiés à la’
7
351
poste s'est élevé à 71,913,000. Quant
aux journaux, ils figurent dans le
total ci-dessus pour 154 millions.
45,360 lettres, 9215 cartes, 102,820
imprimés, 130,655 journaux et 14,066
paquets, soit plus de 300,000 objets
en tout, ont été mis à la boîte sans
aucune adresse, eQont dû être renvoyés
au dead htter office pour y être ouverts
et retournés, si possible, aux expéditeurs; 2421 des lettres ci-dessus se
sont trouvées renfermer pour environ
175.000 fr. de valeurs. L’une d’elles
contenait un mandat payable au
porteur, du montant de 500 livres
sterling.
Il a été expédié 11,475,201 mandats
postaux fmoney orders), représentant
une valeur globale de 832 millions
de francs, soit 70 fr. par mandat en
. moyenne.
Les caisses d’épargne postales ont
reçu pendant l’année échue au 31 décembre 1898 pour 914 millions de
dépôts; elles en ont remboursé pour
823.750.000 fr. Au i®‘' janvier dernier
elles se trouvaient détenir une somme
totale de 3075 millions, appartenant
à 7,630,000 dépositaires.
Les télégrammes consignés durant
l’exercice aux différents bureaux
publics ont atteint le chiffre de
87,043,000.
Enfin l’ensemble des recettes du
département des postes, au cours de
l’exercice en que.stion, a dépassé 326
millions de francs.
Ces divers chiffres témoignent d’une
immense activité commerciale et industrielle et d’un accroissement considérable du bien-être général.
(Jnurmd de Gmh'fJ.
Revue Politique
La “ gazette offifiellft,, a, pulilin la ilncrot
qui ooiivôque le parlement punr le It e..
L’on aura par la niênie, ofiiî,T.sion raiivertnre
d’une nouvelle session parlemeutiiiro avec le
discours d’^nsage qu' y lira S, M.. Seulement,
ces messieurs en sont encore à sp demander
où ils pourront bien se réunir pour la. séance
inaugurale, vu que la, grande voûte vitrée de
la grauile salle des séances menace ruine, et
qu'une commisaioii d’ingénieurs vient de déclarer qu’ il serait .souverainement imprudent
de renvoyer à plus tard les réparation.s iiéoessaires. La cérémonie de l’iiiaug-uratiou jie
sera cependant pas ajournée et le Parlement
se réunira, pour le discours du Trône, au
palais -Madiima.
La reprise des travaux parlemert.aires ii’annouce rien de bon au jninistère Pelloux dont
les jours , sont fort vraisemblablement comptés.
Plus moyen de sc faire illusion après les
discours de MH. Zanardelli et Giolitti, qui
ri avaient été jusqu’ici que des adversaires
plutôt bienveillants. Mais dans la réunion
politique de Busca, M. Giolitti vient de rompre
en visière contre le GoMernement actuel
qu’il a malmené, critiqué Sus ménagements
dans un discours mesuré, efficace, logique où
il a pareillement tracé un vrai programme
de gouvernement. La presse libérale reconnaît
unanimement, moins le “Corriere délia sera„,
bien entendu, que le député de Dronero a
nue juste conception de la politique du moment. Zanardelli a télégraphié qu’il adhérait
inconditionnellement au programme exposé à
Busca. C’ est dire que le miui.stère aura toute
la Gauche contre lui, sans compter l’Extrême,
que M. Pelloux a cepeiid.ant ménag-ée ces
derniers mois. Voyez plutôt le procès dit du
reiiversemeiit des urnes qui traîne depuis
tant de mois avec force ajouniemeiits. Eli
bien, au moment où il allait commencer pour
de 1)011, arrive l’ordre de le suspendre, sons
prétexte qu’il faut demander à la Chambre
qui va s’ouvrir l’autorisation de procéder
contre les députés radicaux inculpés. Et
vous verrez qu’ils ue lui eu sauront même
pas gré, les ingrats, et qu'ils vont donner le
coup de pied de l'âne au Ciihinet qui se
meurt.
Il 11’est guère possible de se faire une
idée jirécise de la situation des armées belligérantes au Transvaal, Toutes les nouvelles
relatives à la g-uerre, qui sont publiées par
lesjournanx aiirojiéeus, proviennent de Londres,
et l’Angleteire retient les dépêches qui n'aniionceut pas de victoires. C’est do la bonne
politique. Ou devine pourtant que les victoires
de Elaudslaagte et de Glencoe ont été un
peu des victoires à la Pyrrhus, et les Anglais
y ont à déplorer la perte de plusieurs centaines d’hüinmos, de bon nombre d'officiers
y compris le raillant général Symons. Maintenant le gros de l’armée des Boera, 13.000
hnmme.Sj est ooneeiitré autour de Lady.smith
où les Anglais se sont retrancliés; s’ils réussissent à tenir bon jusqu’ ù l’arrivée de
Biibver et do, ses 18.000 h. qui vont .se joindre
au general Whîte, l'issue de la guerre ne
saurait être donteiiso. — Au dire des journaux
anglais, le.s Buori, n’aurait pas observé fort
8
352 —
rigoureusement les lois de la guerre, s'il est
vrai que dans deux ou trois engagements
suooeasifs ils aient arboré le drapeau blanc
pour engager F ennemi à faire cesser le feu,
et qu'ils aient, au bout de quelques minutes, fondu en traitres sur les détachements
anglais qui ne se défendaient plus.
Les dernières nouvelles annoncent une bataillé désastreuse pour les Anglais, livrée à
Ladysmitb le 30.
j. c.
Les conscrits de 1899 ne seront appelés
sous les armes qu’en 1900. Les jeunes gens
qui veulent retarder leur service militaire, pour
raisons d’études, pavent présenter leur demande
jusqu'à cette même époque.
— Les cours à l’université de Turin s’ouvriront le 4 novembre.
Trois subsides triennaux de' 450 francs
sont assignés aux étudiants des lyceés re.gi cl
•pareggkiti de l’arrondissement de Pignerol,
Les aspirants devront en faire la demande,
par le moyen du directeur de leur lycée, sur
papier timbré de 0.60, à la Présidence du
Conseil scolaire provincial. Cette demande et
les autres documents peuvent être présentés
jusqu’ an 20 novembre.
PENSEE
Il faut aimer grandement. Quelque
large que soit le cœur il ne faut pas
craindre de l’élargir encore. Nous
ne savons pas combien de temps
nous pourrons encore rendre heureux
ceux que Dieu nous a donnés à
aimer.
Il y a un moyen de devenir un
peu plus heureux tous les jours, c’est
de devenir meilleur.
F. Sauvage.
DEMOISELLE FRANÇAISE,
brévetee, musicienne, désireuse apprendre italien, cherche place institutrice ou dame de compagnie.
Conditions discrètes. — S’adresser à
M.r VasSEROT, Pasteur, La Mure
— Isère •— France.
AVIS
M™® Edouard Jalla de Florence
96 Viale Petsarca prie
les femmes
de chambres et les bonnes de nos
Vallées qui désirent se placer de
bien vouloirs’adresser à elle, vu que
plusieurs familles distinguées lui ont
demandé de les pourvoir de jeunes
personnes de nos Vallées.
LEGGETE
ogni mattinala GAZZETTA DEL POPOLO
ohe è il Giornale il meglio informato
e il più antico del Piemonte
Il suo serv’zlo telegrafico è il più completo
Coloro ohe si abbonano alla Gazzetta
del Popolò direttamente al suo ufficio
d'amministrazione in Torino, o con vaglia o con
cartolina-VàgUa, hanno diritto :
1. Alla Gazzetta dei Popolo della Domeiiioat
settimanale^ illustrata;
2. Alla Cronaca Agricola, colle lezioni della
Stíuola Aqravia deirUnìversità di Torino;
3. Al Bollettino Ufficiale delle Estrazioni Finanziario, colla Paheifa bimensile dei corsi dei principali
valori e titoli quotati alle Borse più impoi’tanti
d’Europa.
Per lo svolgersi degli importanti avvenimenti
francesi, la Gazzetta del Popolo si è assicurato un
servizio telegrafico da Pai'igi di persona benissimo
informata e un servizio epistolare completo a complemento dei numerosi dispacci particolari che giornalmente riceve dalla capitale francese. Inoltre
diamo al lettori la buona notizia che, terminati i
romanzi in corso del Salvatore Farina e del De
Gastyne, la Gazzetta del Popolo pubblicherà un interessantissimo romanzo del noto autore Giorgio
Maldagiie, che porta per titolo 1/ ATT.ENTATO,
ricco di situazioni emozionanti e con un ineravigliofto intreccio.
Coloro che prenderanno l’abbonamento direttamente alTAmministrazione della Gazzetta del Popolo
in Torino riceveranno gratuitamente i namerf doppi,
colle corrispondenze dei comuni di tutte le provincie
piemontesi, la Cronaca Agricola, le E.strazioTPÌ
Finanziarie e la Gazzetta de! Popolo della Domenica iletteraria-illustratal. L’abbonamento per le
Quattro pubblicazioni riunite costa L. 1,60 al mese,
L.4,80 per tre mesi, L. 9,60 per sei mesi, L. 19,20
per un anno.
Agli abbonati che ne faranno richiesta sarà spedita in dono la raccolta dei numeri speciali pubbli
catisì per il Cinquantenario dello Statuto, compresi
anzoniere Patriottico^ il numero speciale dedicato
il Canzonie
al lìe Galantuomo e là Storia Statistica dei Collegi
Piemontesi.
J. Jalla, gérmit-aàininistrateur.
La Tour — Imprimerie Besson,