1
Comple-couranl avec la Poste.
rhix D'a.bonnkmbi;nt ¿ì.e>
Fr.
'Italie
étranger
Mlemagne, Autriche-Hi>ngrie,
Belgique, Brésil. Danemark,
Egypte, Hollande, Suède,
Suisse, par abonnement
postal selon V Accord de
Vienne Fr.
On s'abonne :
^u bureau d’AdmiDiatration:
Chez MM les Pasteurs: et à
l’iinp. Alpina à TorrH Fellic.e.
L'abunnemient se paye d'avance.
année XXXIII, N 43.
37 Octobre 18t)8
Numéro« separea denrandés avaitl
le tirage, 10 Centime« chacun.
/4 ntliinr«». îfcü centimes pai espace
de ligne pour 1 fore — cen*
times de 2 à b fois et 10 centimes pour 6 fois et au dessus
S'adresser pour la Bédactloa el
pour r Administration à M.
Jean Jalla, prof..Torre Pellice.
Tout cbangetueui d'adresseï coûte
15 centimes;, sauf ceux du commencement de l'année.
L’ECHO
IHCS VALLEES VAUIKHSES
Paraissant chaque Jeudi
Vtiîia lue s<iri!z témoins. Act. 1, 3. Suivanl, la varitô avec la charité. Eph. IV, 15. Que ton rè^nc vienne. Mallh. VI, 10
O m 111 a i I
Oomraunieatioo — Echos de la semaine —
Oonférenco du Val S,t Martin — Le
«Foyer» de Turin — EvangclisaUon
— Chronique Vauduise — Revue Poiitique — Souscription — Annonces.
COMMUNICATION
La Gonrérence libre du Val PélOiise se réuniia l). V. à Praïustiti
(S. liarlbélemy) le Jeudi 17 Noverri'
l>re p., à S) 1[‘i 11. du uialiii. Ou y
li'aitera le sujet; La lUurgie dans
l Eglise Vaiidoise, l.es membi-es des
Coulérences du Val l^élis et du Val
S t Martin y sont cordialement invités.
Le sujet pour les réunions préparatoires de la veille : Jésus et la
Samaritaine (Jean cli. IV).
D. Gay, past.
Echos de la seinaiiie
Ij’Empereur d’Allemaoiie est en
route pour Jérusalem. Nous ne répéterons pas* les connnenlaii'es, le.s
nus très bienveillants, les autres
onverlemeiil déiavorable.s, dont les
ioufnaux politiques de toute l’EuTope remplisseul leurs coloimes sur
cet événement imporlanl; mais nous
r.e |)()uvous nous défendre de quelipies rétlexions.
Nous avons suivi avec un vif intér'ôt l’aetitet euti'eprenanl Emuereur
depui.s le moment (¡u’il pi'it, avecsa
(«romplilude liahituelle, la résolution
de se tendre en personne dans la
Ville Sainte pour la dédicace de
l’Eglise du Rédempteur, invitant les
Eglises protestantes à se taire représenter à cette grande cérémonie.
Nous nous .sommes unis par la
pensée aux démonstrations enthousiastes (|ui lui ont été faites à .sou
passage sur le territoire italien, au
nouveau témoignage d’atléclion que
nos souveiains oui voulu donner à
leui's amis et alliés, aux applaudissements de la foule à Venise et
tout le long du voyage. Nous avons
frémi d'indigtialioii à la nouvelle
que des misérables - portant, encore ceux-ci, des noms italien.^ —
avaient ourdi un complot infernal
poui' attenter à la vie des illustres
voyageurs, et nous avons béni Dieu
eu apprenant (|ue le complot avait
été découvert à temps et les coupables airêté.s. Nous avons au.ssi lu
avec la plus vive salisfaction que
Leurs Majestés ont l’intention de
l)âtir, en souvenir de leur voyage,
une autre église évangélique à Je-,
03
• .ji»
Îfif
?3
O
O
■g
2
338
rusfílem, l^a Sociélé G ualave-Aciolphe
ayant mis à leur disposilion une
somme de 36 000 marks, rEmperenr
a décidé de ia consacrer à cet objel ;
il ciioisira lui-même le terrain et
complétera la somme nécessaire poni'
élever ce monument commémoratif
(le sa visite à la Ville Sainte.
Mais il y a un point noir. Nous
ne voulons pas parler de la poi'tée
poliliijue de ce voyage, (^ui ne sera
bien connue que plus tard. Mais
l’Empereur et l’Impéi'alrice sont
passés à Constantinople; ils ont fraternisé avec le grand assassin; iis
ont reçu lis applaudissements de la
foule de ses complices ; et l’Empei'cur
a pai'lé publiquement des excellents
rapports enti'e lui et le sultan, et
la presse de Constantinople a célébré
avec enthousiasme l’acooi'd entre
les deux souverains, « fondé sur l’estime réciproque et le désir de travailler ensemble au Iriompbe de jnsles tdêals.... »■
On a beau s’eiiorcer de compretitb'e b-s raisons de la politique;
une telle intimité le lerulemairi des
ma.ssacres de cenlaines de milliers
d’innocents, quand des milliers sont
encore enfermés dans de.s prisons
aflVeuses, dont la seule desci'iption
fait frémii', et que la pei'sécution
continue, systématique et toujours
aussi cruelle, si ce n’est aussi violente qu’aiijiaravant ---cela fait mal.
Ce n’est pas tout. Sous prélexte
de prendre toutes les mesures nécessaires pour protéger la vie des
illustres visiteurs la police turque
a arrêté... encore des cenlaines d’Arméniens, gens laborieux et tranquilles, dont il n’y avait certes rien
à craindi'e pour la vie de l’Emper'eui'. Mais on a profilé de l’occasion
pour une_ recrudescence de persécution, Etre moralement complice
de tout cela, quelle responsabilité!
Comme nous comprenons bien les
réserves avec lesquelles les églises
libres de la Suisse ont ré[HHidu à
l’invilation de se faire rejirésenter
à Jérusalem.
« Vous nous permettrez d’ajouter
— ainsi s’exprime l’Eglise indé|)endaide de Neuchâtel — que, malgré
la joie que nous éprouverions certainement à assister à celle fêle de
la famille prote.slaiité dans les étals
du sullan, nous ne pouïTions nous
empêcher de songer, avec un cœur
attristé, aux massacres ré[)étés (pie
ce souverain a pu accomplir impunément dans son empire et qui ont
soulevé en Ions lieux des proteslalioris indignées. Nous aimons à croire
que la rémiion imposante de nombreux représenlaids des Eglises protestantes à Jérusalem, ainsi que la
présence de Sa Majesté l’Empereur,
marqueront la fin de pareilles iniquités et inaugureront [lOur l(’HCliréLiens d’Orient une ère nouvelle d('
paix, de tolérance et de liberté ».
Nous voudrions le croire nous
aus.si, mais les f'ails rappelés plus
haut nous empêchent do l’espérer
— à moins d’un miracle de la grâce
divine.
Coilérence I Val S.l Martin
A l’occasion de notre 42® lonférence, une réunion de prières a en
lieu aux Clos mercredi soir 19 conranl, où parlèrent MM. les paslenr
J, P. l'ons, B. Gardiol et B. Légei'.
Ij6 lendemain,dès 9 liemes du
malin, la conférence se réunil, dans
le même local de la G.de école, au
nombre de 16 membies, y compris
5 frères represenbmt les 2 conférences sauirs, M. W. Meille qui élait
arrivé depuis la veille après la réunion et pour le Val Pérouse MM.
Marauda et J. J, Rilict du Ibmiaret.
I.’assemblée cornidail une 40® de personnes. M. B Leger [irésidenl ouvre
la séance par la leclure du Ps.118®,
faisant ensuite ressortir les giandes
bénédictions de Dirii notre Père i|ui
doivent nous poi'lei' à nous écrier
avec le rià David: «L’Eternel est
rna force et mon cantique ».
3
— 339
l.e régenl M. Rihet de Rodoret
est invilé à lire le procès-verbal ile
la conférence de Massel, apré-s quoi
le j)résident lit, son travail snr le
sujet à l’ordre dn jour: le chant
religieux. Il passe rapidement en
revue ce qu’a été le chant déjà chez
le peuple d’Israël; la place importante (|ui lui était donnée dans le
culte de louange et d’actions de grâces
à l’Eternel. Puis dans la piimitive
église, où le chant sacré était bien
l’acte du culte auriuel tous pr-enaient
une part active. C’est également la
place que lui redonnèienl les Réformateurs et celle (|ue toute église tant
soit peu vivante continue à lui tair e
aujoni'd hui. Quant à 1 iniluence que
le chant a toujours exercée, 'nous
pouvons dire (lu’elle o.sL vraiment
|•enflarqual)le. C'est par son moyen,
déjà dans les i.er.s siècles de l’église,
que la piété entra dans bien des
cœurs, i|ui sans cela ne se seraient
peut-être jamais ouverts à Christ.
Nous connaissons le rôle ([ue les
liymnes de Liitlier' ont joué dans
l’œuvre de la Réformation, De même
dans tous les réveils (pii ont suivi,
le chant a par tout joué un lôle des
plus impoi'tants.
11 est également un gr’and moyeu
d’évitngélisaliou au dedans et au delior.-.; « l’Evangile est entré en chantant au Zambèze» dit M. Coillard.
Il reste à notre Eglise bien des
progrès à faire au sujet du chant
religieux. Nous avons généralement
dans nos cultes beaucoup trop de
fiei'sonnes rpii secotrtenleul d’écouler.
Des utu's, et cesi maiherireusemenl
le grami ttoralire, ne chantent pas
uniijuement par' indilïér enee et paresse spji'ituelle; d’autres sous prétexte de I âge avancé ou parce (ju’elles
sont en deuil.
Dans l’exécution même du chant
il martque trop souveitl ce qui en
fait la ])uissance pom' alliier, pour
entraîner' les indillérents et [>oiir
élever les cœurs vers Dieir, alin de
le célébrer vérilablemeuL
Pour y remédier' il ne s’agit pas
seulement de perfectionner nos recueils de ciiants, mais il est néeessair-e de recourir à beaucoup d’exercices qu’il s’agit d’avoir partout dans
le.s difïér'errls contres de chaque paroisse. Enfin le principal secref d’améliorer' le chant dans notre Eglise
c’est d’arriver à le faire aimer, conformément à la recommandation de
S.t Augustin ; « Crois dans ton cœur
ce que tu chantes avec les lèvres
et démorrlre par les œuvres ce que
lu crois dans tou cœur ».
I.a conférence exprime sa reconnaissance et fail l’éloge de ce beau
rapport de sou président et elle
limite presque exclusivement sou
enlrelien à la partie plutôt matérielle, concernant les améliorations
à apporter à notre recueil de cahtiques.
Il y a urgence à ce qu’il soit
augmenté d’uli supplément beaucoup
plus complet, de chants qui répondent le plus possible à tous les
besoins de la vie spirituelle, afin
d’avoir plus de choix [)our tous les
sujets, iiour toutes les solennités et
pour tant d’auti'es circonstances. —
I! est en même temps de toute-nécessité (;ue le formai du nouveau
recueil soit rendu plu.s pelil, ce qui
est possilrle, preuve en soit les recueils de chants d’autres églises.
À cause de l’heure avattcée, l’entretien sur le sujet est suspendu
pour enleinlre encore quelques bonnes^ el^ chaleureuses paroles de nos
délégués. De président répond en
remerciiuit.
Ea prochaine conférence se tiendra
D. V., au Périer, dans la 2.de moitié
de Mai [irochain.
Sujet à traiter: Los écoles du
Diinaiiche.
___________ M.
IK «FOVBIl)) DE TlIlUN
i.e 23 Septembre -1897 notre journal faisait connaître à ses lecteurs
4
- 340
le projet de FUnion Clir. de jeunes
filles de Turin de fonder, dans celte
ville même, une Ecole de servanl.es,
ayant pour but de préparer, sous
une influence chrétienne, les jeunes
filles protestantes qui désirent se
vouer au service dans les familles.
Nous sommes heureux de dire que
le projet de l’an dernier est aujourd’hui un fait accompli, et bien
accompli.
Cette oeuvre répondait à un véritable besoin. Aussi nous atlendions- nous à ce que le projet de
l’Union de Turin fût acfcutdlli avec
joie et enthousiasme par tous ceux
qui ont à cœur le bien de la jeunesse.
Le croiriez-vous? Au dire de plusieurs, ce projet était ii'iéalisable,
une vraie utopie. Pour d’aulres, il
était sans intérêt. Il y eut même
de l’opposition, parait il, de la part
de quelques-uns. Mais nos jeunes
sœurs et, à leur léte, leiii' vaillante
présidente M.me Schalok, ne se laissèrent pas abattre par les difficultés
ni décourager par l’indillérence des
uns et le mauvais vouloir des autres. Persuadées de la bonté de
l’œuvre que Dieu voulait leur confier,
elles allèrent de l’avant, y intéressèrent de nombreux amis, collectèrent la somme nécessaire ()our
l'in.slallation de l’Ecole, en un mot,
(iretit tant et si bien <|ue, l’année
à peine écoulée, le pi'ojel était réa
Usé.
L’itjanguration de celte maison
hospitalière, qui porte le nom de
«Foyern, s’est faite Mardi dernier,
18 de ce mois, à 3 h. de l’amèsmidi, dans le local même du Foyei',
Corso Oporlo 23, en présence d’une
nombreuse tissemblée et de presque
tous les pasteurs de la ville.
Après la lecture du Psaume Ippme
et la prière, M me Schaick, présidente de l’Union et du Coriiilé ot'gatiisateur du Foyer, fait l’histoiie
de cette maison. La première idée
est venue des Vallées, de (pielques
dames préoccupées du sort de lant
de jeunes filles vaudoises qui, allant
servir dans les grandes villes, sans
expérience et sans notion des devoirs qui les attendent, vont à la
rencontre de déboires et cèdent
souvent, hélas, ,à de, grandes tentations. On sentait le besoin de faire
quelque chose pour elles. L’Union
de Turin confia alors à M lie Celli
«l’œuvre des personnes de service v.
Elle allait les attendre à la gare et
leur cherchait, autant que faire se
pouvait, une bonne frlace. Mais cela
ne suffisait pas. Ifinfluence qu’elle
pouvait exercer sur ces jeunes filles
était trop momentanée. Il aurait fallu
les avoir pendant quelque temps,
leur enseigner tant de choses qu’elles
ignorent complètement et surtout
fortifier leur vie morale et religieuse
et les mettre en garde contre les
tentations des grands centres. Alors,
naquit l’idée d’une Ecole.
Mais une antre difficulté surgit.
Pour qui ces jeunes domestiques
auraient-elles fait la cuisine, les
chambres, etc.? On pensa alors à
établir une pension pour les jeunes
filles (liai se rendent à Turin pour
donner des leçons, ou suivre des
cours spéciaux en vue de l’enseignement, de l’entrée dans les postes,
les télégraphes, etc., et pour lesquelles le prix d’une pension respectable est souvent inabordable.
Outre ces deux buts, il s’en prés'ente un troisième. Le Foyer sera
un centre unioniste. Toutes les Unionistes de passage à Turin pourront
y être admises à des ¡)rix très modiques. — Tout en recherchant le
bien matériel des jeunes filles qui
lui seront confiées — conclut M.me
Schaick — le but principal du
! Foyer sera toujours, et avant tout,
; leur bien spirituel et moral. L’œuI vre est faite au nom du Seigneur
et pour l’avancement de son Règne.
! Le discours clair et persuasif de
1 M.me Schaick est écouté avec grande
■ attention et accueilli par l’approbalion de toute l’assemblée.
La parole est offerte à Messieurs
5
- 341
les posteurs présents. M, Tron félioile M.me Scliaick pour son œuvre
philantiiropi(pie. [.e but en est excellent; il répond à un besoin senti.
M, i.nndells trouve le Foyer meublé avec goût. 11 a beaucou|) admiré
la cuisine et désire que bien des
jeunes tilles viennent apprendre ici
à tenir un ménage.
M. Ril)etti a été agréablement
frappé par le mot «Foyer». Le foyer
rappelle le toit paternel, la famille.
Il voit avec plai.sir que la partie spirituelle ne sera pas négligée et il
espère que le.s dames du Comité
suivront et aideront les jeunes filles
même après qu’elles auront quitté
cette Maison.
M. Peyrot soubaite la bienvenue
à la nouvelle œuvre sœur qui s’ajoute
à toutes les autres œuvres évangéliques (pie compte déjà la ville de
Turin. Toutes se donnent la main,
puisque toutes Iravaillent pour le
même Maître.
M. Giampiccoli était déjà aux trois
quarts converti à la lionlé de la
nouvelle instilution. Après les paroles
de M me Schaick, il l’est en entier.
Le Foyer a rencontré de l’opposition
chez ceux-qui n’étaient pis encore
Lien au clair sur le but de l’œuvre;
elle tombe maintenant devant les
faits. Le Foyer portera certainement de bons fruits.
M. le banquier P. Meille parle
comme laï(|ue. Il ne veut pas oulilier
dans ses remerciements M. Scbaick
qui a été uu puissant aide pour sa
compagne. Certainement les pasteurs
des Vallées seront heureux de cette
oiuvre, eux (pii coiinais.seiit à fond
les besoins de nos jeunes vaudoises.
M.me Schaick remercie toute les
personnes qui ont parlé et les prie
de faire connaître l’œuvre naissante,
premier fruit |u'ati(pie des Unions
Ch.s de J. F. d’Ualie. Eli e annonce
Cil même temp.s que le Foyer sera
dirigé par M.lle Elisa Jeanméret (iliaconesse de la Maison de Berne),
qu’elle recommande à la sympathie
aux prière.s de tous. Euiiti M.me
Scliaick communique à l’assemblée
les télicitation.s et les souliaits de
plusieurs amis.
La l,)ell(,( fête lermims par une
prière d'actions de gi'âces prononcée
par M. Peyrot. Après quoi le Ihé
est sci'vi et les présenis visitent
l’appartement liés bien aménagé.
Nous sommes lieureux de pouvoir
ajouter à ce (|ue nous venons de
dire (|ue le Foyer a iminédialemeul
commencé à fonctionner. Il y a
maintenant deux pen-sionnaires,- ou
eu altend une troisième; une jeune
filhi (le llobi y (ail son appreiitissage.
Convaincus comme nous le sommes de la bonté et do la grande
utilité du Foyer, nous ne doutons
millemeiit de sa réussite, et nous
nous réjouissotis dés à présent des
service.s signalés qu’il rendra à notre
jeunesse. Tous les pasteurs des Vallées non seulement sont heureux
de l’établissement du Foyer, comme
l’a bien dit M. Meille, mais feront
tout ce qui dépendra d’eux pour sa
prospérité. Ils y enverront des ¡lensiormaires, toutes les fois qu’ils le
pourront, ainsi (pie les jeunes filles
de leurs parois.ses qui, désirant se
placer, ont besoin d'être initiées au
service.
Nous rappelons ici que toute jeune
fille vandoise peul être admise au
Foyer, pourvu (pTelle soit honnête
et bien recomraatidée. Les demandes
d’admission doivent être faites à la
Directrice, M.lle leaiiméret (Corso
Opoi'lo, 23), ou''à la Vice-Présidenle
du Comité, Mlle Beit (Via Gazomelro, 10). Le prix de la pension,
pendant trois mois, est de 60 francs.
Comme les pensionnaires ne donnent
pas une entrée assez forte pour
couvrir les frais, le Directeur recevra avec reconnaissance tous les
dons qui lui seront adressés en argent, en meubles ou'^en nature.
Il ne nous reste qu’à exprimer,
au nom de noire ¡.lopuiation des
Vallées, rpii sera la première à bénéficier du Foyer, nos sincères et
L
6
- 342 —
vifs l■emerciemeHls à l’Union Cli.
de J. F. de Turin et en parliculier
à son infaligalile . |)i'ésideiite M.me
Scliairk. Que Dieu fasse l'eposer
sa liénéiliclion sur celte œuvre érni ■
iiemnieul p|ii|anUu'opi.]ue et clirétienne.
A. J.
ÉVANGÉLISATIOÎsl
Nous aimerions bien être à même
de fournir à nos lecteurs des nouvelles relatives à l’Evangélisation, et
nous espérons pue ceux qui le peuvent voudront bien nous en transmettre.
Ultalia Evangelica nous fournil
de bons renseigtiemenls sur l’Ecole
complémentaire que M e Celli dirige
à Revere. Ers cinq élèves de 3° année
que M.e Celli a pr'ésenlées aux examens de diplôme dans l'Ecole Normale de Vérone ont toutes été [>romues.
Voilà un l)Oij encouragement pour
ravenir. Celle école est transformée
maintenant en Ecole complémentaire
technique et elle a ouvert ses cours
le M courant. Dons succès.
E. 0.
Une correspondance de Riesi, que
lions ne pouvons publier, nous apprend qu’il y a à Mazzarino, non
loin de Riesi, quelques amis de l’Evangile, et que, malgré la présence
d’une foule de prêtres et de moines,
les évangéliques ijui s’y rendent y
sont bien l'eçus et respectés, ün
désirerait que ce lieu fût visité par
quelque colporteur.
CHKONIQÜK VAUDOISE
Les cours ont régulièrement commencé au Collège et à l’Ecole Supérieure.
Le Lycée eut peuplé comme il
ne l’avait pas été depuis plusieurs
années. Qnel(jue.s élèves, encore relenus par le service mililaire, doivent revenii' dans (jiielques jours
pour y conliniier leurs études. Le
nombre de nos lycéens atteindra
ainsi à peu prés la vingtaine. Le
gymnase est moins peuplé, t.es nouveaux admis n’ont pas été nombreux, et (|uelques élèves de l’année passée ont quitté l’élaldissement
soit pour l’Ecole normale, soit pour
se donner à d'autres carrières.
A l’Ecole supérieure le nombi'e
des éléve.s inscrites dépasse la trentaine.
Nous devons mentionner avec un
vil regret le départ de cette terre
d'un jeune homme (pii a fré(|uenlé
notre Collège jusqu’à l’année dernière et (pii devait, celte année, se
rendre à Genève pour y faiie les
études de théologie à la laculté libi'e.
•Jean Pellcnc laisse un exellent
souvenir parmi ses condisciples, (pii
avaient beaucoup d’estime et d’affection pour lui. Il ii’élait pas exce|ilionnellernent bien doué, maisc’élait
un ¡enne homme consciencieux, qui
aimait le travail et avait à uii haut
degré le sentiment du devoir. Il a
été à bien des égards en exemple
à ses condisciple.s, et ses professeurs
n’avaient que de bons témoignages
à lui rendre pour sa conduite et
son applicalion.
Que Dieu console les parents, dont
ce fils uniipie était l’objet de tant
d’aliection et d’espérances.
Un (les compagnons d’étude de
notre jeune arni, nous envoie la
pièce de vers suivante, que nous
¡mblions malgré les défauls de
forme, parce (|u’elleexprime,croyonsnous, les sentiments de tous ses
condisciples.
EN SOUVENIR
Maintenant tu n’es plus niai.s ton souvenir
, [ reste !
Tu n’avais que vingt ans et tout te souriait)
Tu vivais dans l’espoir — mais cette mort
[funeste
7
343 —
! Qui ne respecte rien, cti trois mois t’en
1 levait !
Pauvre Jean ! Je te vois essouflé sur ta
[couche
Sourire aux compagnons venant te visiter
Je te vois haletant, iiévretix, ouvrant la
[bouche
Non pour te plaindre, oh non ! mais pour
[ encourager
Ports et pleins de sauté nous conversions
[ ensemble
Nous faisions des projets tout roses mais
[sérieux;
Tu sentais un appel auquel nul ne res
[ semble
Quand cette affreuse- mort vint obscurcir
[ tes yeux
Tu voulais te donner tout etitier à ton
[ Maître
Tu voulais annoncer sou grand nom trois
[fois Saint...
Hélas! ce Dieu si bon auquel tu voulais
[ être
T'a pris dans ton printemps de Sa pnis
[sante main!
Gardons-nous dejngor! Malheur à l’Iiomma
[ impie !
Dieu connaît mieux que nous ce qui nous
[ fait défaut;
Mais crions à genoux: Üli Seigneur je t'eu
[ prie
Donne-moi cette foi qu’à tout prix il me
[ faut.
Parents ne pleureis pas, votre lilsestheu
[ reux !
T est prés du Seigneur, pour toujours dans
[ la joie
Demandez le secours qu'il vous faut au
[seul Dieu
Qui soutient .sans manquer ceux qui sui
[ vent Sa loi
Eit nous, nous qui ro.stons suivons ce beau
[ modèle
Qu'il était pour nous tous, d'assurance et
[ de paix !
^Otinons-nous tout entiers! .'Soyons à Dieu
[ lidèles
nous demandons pa.s pourquoi Dieu a
[ frappé I
ia Tour, 24 octobre ’08.
J. M.
Florence : Oiiverhire de l’École
de Théoloijie. ~ Jeudi, 18 courant,
à 3 h. de l’après midi, une assemblée
nombreu.se et clioisltj se réunissait
dans ie grand salon du Palais Salviaîi, pour celle inléreasante oérémoiiie annuelle. M. le Ü'’ Geymonal
présidait et après le chant d’un cantique, la prière et la lecture de
passages approprié.s de l'Ecriture
.Sainte, il définit en quelques phrases
neltes et préenses noire position dans
le monde pensant et religieux.
«Pour beaucoup, dit-il. Dieu
est un X, pour d'autres il est un
zéro, pour d’aulres encore il est un
symbole, un simulacre muet. Pour
nous il est l’alpha et l’omega, le
commencement et la fm, le soleil
qui illumine, l’espi'it (|ui vivifie.
Nous le connaissons, car il s’est
maidfeslé à nous par son Fils, la
l’aiole faile chair, et aussi jiar la
l’arole écrite. Sonder cette Parole
voilà le cham|) de nos études, pour
liOLivoir la prêcher eiisuile, et le IF
Gomha nous dira comment doit être
formé l’orateur de la chaire ».
Tel était eu elTet le sujet clioisi
paj' noire illusire prof, d’iiistüire et
il'homiléliiine pour la prolusione de
rannée, et nous estimons (|ue le
travail dont il nous a clé tait lecture
et qui a vivement inléressé l’audiloire, travail Irès bien préparé, fruit
d’un long enseignemeni, de beaucoup
de lectures et d’observations, et d’une
expérience de ¡dus de li'enle ans,
serait utile non seulement aux éludianls, mais à lous les ptédicateui's
même avancés en âge, « El c’est
loiit cela (|ue doivent apprendre vos
éludiants!» Nous disait une daine
« Gomment pouri'ont-ils jamais trouver le leruji.s pour le faire?» —
« Eh! Madame, répondîmes nous, —
riiümiléliijue n’est (|n’un des petüs
ciiui's de l’Ecole de Théologie, il y
en à de bien ¡iliis considorables ».
Mais celte paiole nous fit l'éfléchir
et trouver juste nue idée (jue le 1)*'
Gomha émettait ensuite eu comilé
privé, qu’il laudrait que le cour.s
8
344
(riiomilétii[ue, complélé |)ar une
lionne « hi.stoii'e de ia l’rédicalion »
(lurâL li'oi.s ans comme les coiifs de
dogmalique, d’exegése, d’Iiistoife
ecclésiaslir|ue etc.
Que Y Echo n’a-L-il d'assez va.stes
colonnes pour reproduii'e le travail
du ly Comba, et combattre pour
que Toil fasse une plus large place
à I hoinllétniue dans les programmes
de l'Ecole.
Mais il est tout petit notre clier
petit journal. Aus.si je résiste à la
tentation de ¡irésenter à ses lecteurs
le défilé des amis italiens et étrangers, (pii ont ajouté au discours
du ly Comba quelques mots de syrnpatbie et d’encouragement à l’adresse
de notre école et de nus étudiants,
.le me limiterai à dire i|ue nous
avons reçu eu [irerniére année trois
nouveaux élèves soilo prova, et (|u'il
est possible i|ue deux autres viennent
en augmente!' le nombre.
A. Meille. I
9*olDjiqiH; i
Ou se souvient encore en Italie et ailleurs cia fameux duel Macola-Cavatotti qui
a coûte la vie à ce dernier. On n’a pas
oublie non pins les polémiques pa.ssionriées
et acrimoriieuaes qui s’ensuivirent et où
le,s amis de Cvallotti accusaient tout bon- i
tiement Macola d'iissassinat prémédité, et
ses seconds de_ complicité dans le crime.
ijU triste affaire a eu dernièrement son
epilogue au tribunal de Kome qui a condamne le député Macola à un an de détention, et absous tes quatre seconds. Voilà
un exemple; mais il est regrettable que la '
.justice n'intervienne dans ces sortes d’affaires criminelles que lop.5que ia mort s’ensuit.
réception de Dimanche de
i'Jtioecliiaroj Nasi et Fortis à Palerme, '
constitue le grand évènement de politique
intérieure de la semaine. Au grand banquet offert par les notabilités de la ville
sous les auspices du Cercle progressiste,
les trois ministres ont prononce chacun
un discours. Ils n’étaient pas autorisés,
croyons-nous, à développer un programme
de gouvernement, mats leurs déclarations
Iranchcs et énergiques ont été favorablement accueillies. « Mous n’accorderons à
personne la liberté de faire le ma! », a
dit M. Nàsi aux grands applaudissements
dé 1 assemblée. Amen !
L’empereur Guillaume et son auguste
, épouse continuent leur voyage, que nous
I n’hésitons pas à appeler triomphal, en
Orient. Splendide accueil à Constantinople.
, La sultan, qui n’a pas oublié la politique
prudente de l’empereur lors des raasI sacres d’Arménie, a tout mis en œuvre
' pour recevoir dignement ses hôtes illustres. L’impératrice a même obtenu de
I visiter, avec sa suite, le liarem où elle fut
j reçue solennellement et où un grand concert fut donné en son lionrieur.
On se demande avec quelque anxiété
, quelle sera l’issue du conflit anglo-français
I à propos de Fachoda que le commandant
, français Marchand a occupée au nom de
sou gouvernement, tandis que les Angla.is
en revendiquent la possession par droit.—
de conquête. L’Angleterre s’est soulevée
comme un seul liomme et si la France ne
désavoue plus ou moins ouvertement le.s
■exploits de son commandant, nous aurons
une nouvelle guerre. Il est cependant probable que la France finira par céder.
Un régiment russe vient d’occuper les
forts cliinois au fond de la péninsule LiaoTung sur le golfe de Petchili. Le général
chinois qui commandait la garnison s’est
retiré sans offrir de résistance en présence
d’une canonnière anglaise qui était dans
ces parages. Il parait que les Anglais
avaient déjà projeté de s’emparer de l’impoftante_ position qui va livrer le principal
débouclié maritime de la Mandchourie aux
Russes.
FONDS DE DOTATION
I)ü « REFUGE „
(19.® liste)
Report !.. 82’22,65
M. ring. Gustave Decker 50 —
Vau'lois (le Riacbtielo (par M. P.
Pons) 98,80 — Société de coûlure
S.t Second 50 M. Pierre Ri voir
(Pilot Hill California) 5.
Tolal E. 8366,45.
SOCIÉTÉ
DE
CoustructioNes Cycles de l’Ouest
LHÉRISSON etC.ie - Niort(2Sévres)
Une des plus importantes maisons
vélocip3(li(|ues de Province ayant façade Rue de la "are N.® Rue
Proust N.»® «T, «9, »1, Rue Cnolois N.® »« et Place S.t Hilaire.
Vente au détail au prix de gros
_______DEMANDEZ LE CATALOGUE.______
________■). I'. iMai.an, tiérant___
Turie Pellice — Imprimerie Alpm^