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Soìxanttì-treizième année
15 Octobre
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Que toutes les choses vraies, honnêtee, justes, pures, aimables..., dignes de ^louange, occupât T08 pemées (I^ilipp. IV, 8).
Echo Biblique
Administrateurs.
Lmc XVI, 1-13.
L’économe de la parabole avait l'administration des biens de son maître et son
absolue confiance, confiance dont iî était
cependant indigne, puisqu’il trompait son
seigneur en dilapidant son bien.
Découvert, il fut destitué. Sans emploi,
sans lie sou, que faire ? L’économe n’ayait
pas la force de travailler à la terre et
avait honte de mendiér. Mais ill n’avait
jamais eu honte de voler ; aussi décida-t-il de voler encore pour se tirer d’embarras. Il profita des quelquës .jours que
le maître lui accordait entre l’annonce et
1 effectuation de la destitution, pour faire
venir lés débiteurs de son maître, et leur
diminuer la dette. Dans le but de se faire
des amis, de s’assurer de nouveaux protecteurs qui ne manqueraient pas’ de lui témoigner leur reconnaissance à k première
occasion où il en aurait besoin.
* ^
Economes ou administrateurs, nous le
sommes nous aussi. Nous ne possédons
rien en propre. Vis-à-vis des “hommes,
nous pouvons nous envisager comme propriétaires de nos biens. ViS-à-vis de teiffe
conception politique qui détruit la propriété privée au bénéfice de la commu• nauté, nous pouvons défendre nos’ droits
à la propriété. Mais vis-à-vis de Dieu nous
ne possédons pas un seul fil d'herbe, nous
ne sommes que des administrateurs. Ce
qui, d’aiifieurs, n’est pas peu de chosé :
gérants responsables, l’insouciance à l’égard de ce que nous devons administrer
n’est pas permise, la paresse est intolérable. 11 nous est interdit de mépriser les
biens que le Seigneur nous confie, comme
il nous est interdit de ravir ceux qu’il
confie à d'autres. Nous ne pouvons pas
disposer à notre gié des biens dont nous
n’avons que la gérance. Gérance que Dieu
nous remet èt qu’il nous retire quand il
.juge bon.
m !»
Mais les biens, ce n’est pas seulement
de l’argent ou des terres. C'est aussi la
santé et les dons de l’esprit. Dieu ne nous
ôte pas seulement l'administration des
biens qu’il nous confie îors d’un revers
de fortune, mais d'une manière définitive'
ü nous ròte à la mort. L’échéance de notre administration est plus ou moins
brève, mais elle est certaine. Le moment
va venir où Dieu nous dit ; « Rends
comp'te de ton administration, car tu ne
pourras plus désormais administrer mon
bien ».
En présence d’une telle perspective, en
présence du jugement qui noua attend à
la mort, avons-nous, tout administrateurs
que nous sommes, la pruthnce de l'économe infidèlé? Savons-nous, comme lui,
tirer bon parti des quelques jours qu'il
nous reste encore à administrer, hors
d’image, à vivre pour nous assurer l'avenir ? Le savoir-faire dégagé de toute fin
mauvaise et de tout moyen coupable, est
une éminente qualité. C’est la condition
de réussite dans tous les domaines. « Les
enfants de ce siècle, dans léurs rapports
avec les hommes de leur génération », la
possèdent à un degré remarquable.
Dans l’ordre religieux le jésuitisme est
un exemple classique de savoir-faire, à
part la candeur du but et la légitimité
des moyens. Des mouvements comme fe
méthodisme et l'Armée du Salut hier, les
Groupes d'Oxford aujourd’hui, n’ont à
l'origine aucune tendance dogmatique ou
sectaire; ce sont des manifestations enthousiastes d’un nouveau savoir-faire, d'une
prudence spécialè dans le travail de l’évangélisation du monde.
Le savoir-faire ne nous fait pas défaut,
pour les choses d’ici-bas ; nous exagérons
même, nous leur subordonnons même la
religion. Pour la majorité, en effet, la religion est en fonction de la vie présente.
Nous allons au culte pour satisfaire nos
goûts artistiques, mystiques, intelectuels,
plus que pour écouter la parole de Dieu et
obéir à son commandement ; nous élevons
nos enfants dans la crainte de Diëu plus
pour leur donner un guide moral sur
cette terre que pour les préparer à la vie
éternelle. Notre prudence ne vise qix'aux
choses de ce monde sans se soucier de ce
qui viendra après. Mais c'est tout juste
sur cet après que doivent^converger nos
préoccupations, c’est én vue de cet après
qu’il nous faut redoubler de prudence.
Nous sommes appelés à administrer dans
le présent, mais pour l’avenir, dans le
temps, mais pour l’étemité. La mort n’est
ni une fatalité, ni une fonction de la vie ,
est un jugement du Dieu saint. On
ne la craint pas parce qu’on ne la considère plus à la lûmière biblique. Elle n’eSt
plus le roi dfâ épouvantements, signe infaillible de notre éloignement de îa vé'fité ; nous oublions « qu’il est réservé aux
hommes de mourir une foisi, après quoi
vient le jugement ». H n'^ donc pM
étonnant que nous administrions avec iiv*
fidélité, comme l'économe de la parabole,
mais sans prudence.
Puisse la vision de la mort donner à
notre administration une orientation nouveSle : soyons prudents en vue de l’éternité. Alb. R.
L’automne a commencé il y a quelques
jours, en faisant tomber sur nos chemins
de montagne un premier tapis de feuiHes
sèches : spectacle mélancolique pour les
malades et les vieux : promesse joyeuse
pour la jeunesse qui aime la neige et les
longues soirées d’hiver. L’Eglise aussi s’en,
réjouit, parce que sies activités vont bientôt recommencer et rapporter en elle
[animation et la vie. Comme la jeunesse,
elle possède le même esprit et la même
vigueur dans chaque saison : elle ne connaît ni automne ni hiver,, mais seu'lement
un printemps perpétuel II n'y a pas d’invalides ou de malades len elle, mais seulement des ouvriers de Dieu capables, tous
de îa même manière, d'accomplir une mission d’une très grande impoiiance ;■ il n’y
a pas de vieillards, car même les vieux,
lorsqu ils se mettent à l’œuvre pour servir Dieu, rajeunissent. C'est de cette merveilleuse activité de l’Eglise que nous désirons entretenir nos lecteurs.
:» 4: Ht
Nous allons assister, dans quelques
jours, au spectacle toujours si beau de la
« reprise » des différentes activités : lie dimanche matin, des groupes d’enfants traverseront de nouveau Ites rues de nos villages en gazouillant pour se .rendre à
l’école du dimanche, et avec eux ces jeunes gens et jeun^ filles qui ont si noblement entrepris d’être moniteurs. Nous allons revoir au catéchisme ces classes d’adofescents qui semblent tenir en même
temps do l’enfance et de fe virilité.
L’après-midi se réuniront encore lies paisibles assemblées des mères avec la coiffe
vaudoise, ou bien les Sociétés de couture
envers lesquelles nos Eglises ont une dette
de reconnaissance si grande.
Pendant les soirées d'hiver auront nouveKelment lieu ces belles fêtes de la jeunesse qui occupent une si grande place
dans nos traditions vaudoises. Nous entendrons encore les chants pleins d'entrain des réunions de quartier, et le dimanche matin nous retrouverons à leur
place au temple, nos frères retournés de
la haute montagne.
Tableau magnifique d'activité et de vie,
qui donne à nos chères Vallées ce cachet
particulier que chaque Vaudois aime tant.
Sans lui,, nous ne nous sentirions phis
« chez nous » ici, les Vallées ne seraîient
plus « les Vallées », nous aurions perdu
notre petite Patrie.
Nous te contemplons avec bonheur, mais
sans réussir toutefois à chasser une pensée troublante : « Pourquoi 1^ ouvriers
son't-ils si peu nombreux ? Et les autres
Vaudois que font-ite, pourquoi ne viennent-ils pas tous servir Dieu dans les activités de l’Eglise ? Il ne s’agit pourtant
pas de queilque chose de facultatif, mais
d’un devoir absolu pour tous les croyants,
et l’Evangile est E pour.nous te répéter
dajns chacune de ses pages. Une foi évangélique inactive peut se concevoir seutement dans le cœur du pharisien ou dans
te tombeau de l’indifférent, mais jamais
chez un croyant sincère. Pourquoi dòn"
tarder encore, et ne pas s’empresser de
rejoindre chacun son poste pour combattre tous ensemble te glorieux combat auquel Dieu nous appelle ? Notre « force »
alôrs, multipliée par dix ou par cent, deviendrait une «p.uissance» et lé spectacle de la « reprise » deviendrait sembkbîe à celui d'une « résurrection »,
« NI Ni
Ni NI N«
Nous venons d’effleurer un argument
de lia plus haute importance sur lequel
les maten,tend,us sont nombreux. D vaut
donc la peine de dire encore un mot sur
ce que les activités de l’Eglise ne sont pas
et sur ce qu’elüles doivent être ;
Tout d’abord, dles ne sont pas une Société de bienfaisance. Pour être telles elles n’auraient pas besoin d’appartenir à
une église. Les « Dorcas », les Sociétés dfe
couture, tes Comités pour les Institutions
Hospitalières n’ont pas pour but principal de faire de bonnes œuvres : lêur but
est plus noble encore et plus grandi
Ellles n’ont pks non plus la tâche d'entretemr ; de donner aux mères de la paroisse ou aux dames de la Société de couture, l’occasion de causer ensemble et d'entretenir une bonne amitié ; d'offrir à la
jeunesse, des Unions, où elle puisse s’amuser sans courir les dangers qu’oh rencontre dans le monde, comme ces jardins
des villes, entourés de b^usferades, où les
mamans peuvent Eis^r leurs enfants cou* rir et sauter sans craindre qu’ils aillent
se faire écraser par un tram... Les buts
de l’Eglise sont bien plùs nobtes que cèE.
Elle ne doit pas non plùai se préoccuper de maintenir ses posittens : instruire
ses enfants et ses caitéchumènes pour retam
placer les morts ou tes départs par de nouvelles recrues ; entourer autant que possible la jeunesse, les adultes, les vieillards,
pour empêcher à leur foi de tiédir et de
tomber dans l'indifïlôrence : lutter pour
ne pas devoir recuter des positions aoqui-'
ses par nos pères... Non, non, maintenir
dans le vocabulaire évangélique ressemble trop à nvourir et le but dé FEgKaa
ne peut être que diamétralement opposé
à celui-là.
H: !» H:
Le but des activités de IfEglise lœt edtii
de, travailler à l’édificatiom du Royaume de
Dieu. But si grand qu’il exige toutes lés
forces de tous les membres d’église d'un
bout à l’autre de leur vie. Edification qjui
doit s’accomplir :
Tout id’abord, au diedam de nous, puisqu'une province de ce Règne s’y 'étend
aussi. Il n’y a personne, parmi nous, qui
soit déjà tellement avancé sur te chemin
de la sanctification, qu’il n’ait plus besoin
de lutter jour et nuit pour faire de nouveaux progrès. Il n’y a personne qui n'ait
plus besoin du temple, ni des réunions,
ni de se convertir toujours à nouveau.
En deuxième Keu au sein de l'Eglise,
dont on ne pourra jamais exagérer te trop
grand nombre de tièdes et d’indifférents,
n s’agit d'une œuvre de témoignage et
d’évangélisation yis-à-vis de nos frères
eux-mêmes, pour accomplir laquelle tou.»
tes tes activités offrent un terrain favorable. Chaque Comité de FEglise, chaque
Société, chaque Unten doit avcàr ce but
devant soi. Il n’est pas même une soirée
récréative de la jeunesse dans laquelle on
ne puisse et on ne doive évangéliser.
Autour de VEgUse, enfin, où nous devons continueMement nous efforcer de conquérir de nouvelles âmes à la foi évangélique. C’est là notre raison d’être dans
le monde, car s’il' ne s’agissait de ceE, te
croyant ferait mieux ¡de s’enfermer dans
un couvent ; mais iî doit au contraire rester dans le monde pour Ifévangéliser. C'est
l’ordre catégorique de Jésus que plusieurs
ont teKement oublié, qu’ils finissent par
avoir besoin d’être évangélisés eux-mêmeg.
Il est bon de se le rappéler aoi moment
de la reprise, car plus le but est net et
cEir devant nous, et plus nous avons de
la chance de nous y approcher.
Ht ÿ HI
Et nous ne terminerons pas notre article sans adresser une pehsée de sympa^
thie fraternelle et un bon souhait à tous
ceux qui vont, ces joursHci, se remettre à
l’œuvre au sein des activitîés de l’Eglise.
Ils ne seront pas nombreux, car ils ne le
sont jamais, les serviteurs de Dieu ; leur
tâche ne sera pas facile, car ils devront
surmonter beaucoup de diffioulés et subir un tas de déceptions ; mais leur œuvre sera E plus grande et la plus glorieuse qui ait été accomplie ici-bas, et ses
rfeuStats dépasseront tes seuils de l’Eternité.
A fœuvre donc, noble cohorte ! Que
Dieu te concède, cette année, une activité
intense et féconde qui puisse, en quelque
sorte, célébrer Sa gloire. E, Getmet,
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^ f's3ç. j^~ ‘ • •p>w'''*'‘~ %>... 't' "^îi>in,j>,t'-* -' ¡J .
L’Echo des Vallées - V^dredi 15 Octobre 1937-XV
1
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au temps du roi .David,
Elle existait donc ? ;. C
Non, sans doutei, tieîle que nous la
connaissons aujourd’hui. Mais lisons ensemble le 12® verset du Psaume CXLIV;
« ...afin,: qiie nos fils soilent comme de
jeunes plantes, croassant en leur jeunesse ; et nos filles comme des colonnes
sculptées pour l’ornement d’un palais » C").
Dans cette prière du roi David'pour
la jeunesse de son peaiple, la vision de
l’Union Chrétienne se dessine avec une
rayonnante clarté. Et quel, idéal' plein
de grâce dt de dignité il place devant
les jeunes filles de tous les siècles à
venir.
La forêt fut la première inspiratrice
de l’architecturei. En contemplant le fût
élancé d’un bel arbre, l’homme conçut
l’idée de la colonne. L’emploi Orijginaire
de la colonne était de soutenir, puis elle
servit de soutien et d’ornement à la fois.
Les colonnes peuvent différer par
leur matière, par leurs formes, par
leurs proporiüons et par leur disposition, mais 'toutes possèdent ces deux
qualités essentiellesla beauté et la solidité. Rien de plus g^racieux, dans l’édifice, que la colonne, et rien de plus résistant sous son apparente fragilité.
Le voyageur qui, pour la première
fois, contemple Pahnyre, l’ancienne Tadmor bâtie par Salomon en plein désert,
demeure saisi d’admiration devant ces
ruines imposantes qui| surpassent tout
ce que la Grèce a de plus beau ; puis
â l’admiration succède l’étonnement ;
les murs des palais se sont écroulés, lœ
voûtes des temples ont cédé, mais les
sveltes colonnes, telles do blânches sentinelles, sont demeurées debout : les
unes brisées, peutnêtre, d’autjres veuves de leurs superbes chapiteaux, mais
belles toujours. Belle et forte, telle,
dans la pensée du roi David, devait
être la jeime et pieuse Israélite. Forte
pour être l’appui de ses parents ; belle
afin d'être la joie et l’ornement de leur
foyer.
Belle, non de cette beauté qui dure
ce que dure l’aurore d’un beau jour,
mais de la beauté de l’âme qui transr
parait à travers le visage le plus imparfait et qui croît avec les années.
Jeunes filtes des Unions Chrétiennes
d’Italie, veülez sur vous mêmes, montez plus haut, devenez meilleures, cela
c’est la sculpture de la colonne.
Ayez pour vos corps les égards qui
lui sont idxis. Parez-lta avec gracé et
modcistie. Le désir de se faire belle,
inné au cœur, de la femme, n’a rien
de blâmable en soi, mais souveniez-vous
que rien de ce qui est bizarre ou extravagant ou déplacé, ne saurait être
beau : le bien et lie beau ne somt jamais
éloignés l’un de l’autre.
Cultivez votre esprit. Si vous possédez l’un de ces dons brillants que l’on
nomme talents, cherchez à le perfectionner. Ne le gardez pas pour vous
seule. Que votre famille, que votre
Union, que votre Eglise en profite. Qui
a beaucoup reçu doit beaucoup donner.
Et surtout cultivez votre cœur. Soyèz
franches, soyez généreuses : sévères envers vo|U8 mêmes, indulgemtete envers
les auitres. En un mot, soyez bmmes,
toujours et pour tous. Voici une fleur
que j’ai cueillie pour vous dans te jardín magnifique du R, P. Didon : « Faites plaisir, selon votre conscience, à
toute créature». C’est simple, n’eei3-ce
pas ? Mais remarquez bien, à tende
créature, toute. Ce mot est infini. La
charité n’exclut rien. EHte est grande
comme Dieu.
« Ah ! si je pouvais ! », gémit dans
l’ombre une pauvre petite voix. «Mais
je suis si peu de chose, seulement une
ouvrière, ,rfen qu’une pauvre fille au
service des autres. .^Comment trouver le
temps de mé perfectionner t ».
Ma petite fille, écoutenmoi ! La
voûte du temple de La Tour est
soutemûè par huit colonnes die pierre.
Ce sont de'beHes et solides icolonrues dépourvues cependant de tout orniemient
sauf à leurs chapiteaux. Mjais que par
un matifi d’hiver un rayon de soleil
vienne à filtrer à travers la rosace, placée au-desSus de la porte principe let voilà
les colonnes transformées. Il en est une
surtout, du côté dies femmes, çjui se
pare des teintes les plus beltes qu’on
puisse s’imaginer. Ce sont des verts
d'une fraîcheur délicieuse, des mauves
délicats, des roses tendres d’azalée.' A
peine a-t-on admiré catite floraison i'uattand.ue qu’elle pâlit et s’efface,i ïniajis
l’humble colonne ide pterre a élu son
heure d’ineffable beaiité. Pourquoi ?
Parce qu’elle a reflété la lumière venue
d’en-haM. La lumière embellit tout, depuis la cime neigeuse des monts jusqu’au grain de poussière qui danse dans
un rayon de soleil.
' Soyez un reflet de la divine Lumière
et pour humble que soit votre vile elle
deviendra helje, utile, joyeuse et les
hommes, voyant vos bonnes œuvres, glorifieront votre Père qui est dans les
cieux. Eva Lecomte.
ikAàààààààààààààààààààààààààkk
Envoyer tout ce qui
concerne la rédaction à
M. Alb. Ricca
BOBBIO PELLICE
(Torino)
Un testament- spirituel.
(•) Versione riveduta italiana.
Le 10 septembre dernier, le professeur
B. H. Streeter a péri, avec sa femme,
i dans un accident d’avion. Il rentrait en
j Angleterre après avoir passé ses vacances en Suisse. Sa mort met en deuil le
monde théolbgique et non seutement celui
anglican. Le doct. Streeter était professeur
au Queen’s College d’Oxford. Ses études sur
le Nouveau Testament sont bien connues,
en particulier son œuvre « Les quatre
Evangiles : une étude des sources ».
Il était un des chefs les plus distingués
du « Student Christian Movement ».
Sous les auspices de cette organisation^
il publia plusieurs livres d'apologétique,
de grande renommée. Dernièrement, fl
s’était rattaché au Mouvement des Groupes d’Oxford, dont il prit la défense avec
fermeté et élévation.
Parmi ses nombreux amis venus lui rendre les derniers honneurs à Bâle, lé 14 septembre, se trouvait le doct. Frank Buchman, fondateur des Groupes d’Oxford, à
qui le doct. Streeter avait envoyé, avant
de partir,, la lettre suivante, que nous
reproduisons de là. Gazette de Lausanne
du 20 septembre, et qui forme son testament spirituel :
« A la différence de la plupart' des gens
qui entrent dans le Groupe d’Oxford, j’y
ai été attiré, non pas tant parce que je
n’avais pas réussi à résoudre des problèmes personnels ou de famille, mais parce
que je désespérais de la situation du
monde — désespoir que je ne suis pas seul
de nos jours, à ressentir. Durant toute
ma vie, je me suis intéressé aux événements du monde ét j’ai profité des occasions que les vacances offrent aux professeurs d’Oxford pour voyager en Europe.
J’ai aussi visité lies Indes, la Chine, le Japon et l’Amérique avant et après la
grande dépression économique. Pltis je
voyais de pr^ la direction que prenaient
les événements, et moins je trouvais de
raisons d’espérer.
«J'étais un de ces hommes qui attendaient beaucoup de la Société des Nations
et des divers projets élaborés depuis la
guerre concernant lés conflits économiques
et la réforme sociale. De tout cela, Thumanité n’a pas retiré grarHl'chose, ntm
pas à cause der Fimperfection du mécanisme, mafe par manque d’une bonne volonté suffisante chez les hommes et leurs
chefs pour faire marcher ce mécanisme.
« Je voyais dans quelle large mesure les
énergies morales de la chrétienté étaient
démobilisées, en partie à cause des divergences d’opinions sur dœ points de vue de
doctrine ou d’organisation ecclésiastique,
et plus encore à cause de l’incapacité de
réaliser dans la vie concrète l’idéal religieux et moral que les chrétiens sont unanimes à professer. Le Groupe d’Oxford
rappelle aux Eglises leur tâche propre,
qui est de sauver les arriies des nations
aussi bien que celles des individus. Et,
comme il ne forme pas une organisation,
il n’est en rivalité avec aucune Eglise
chrétienne, Jbien qu’il cherche à les ranimer 'toutes. En 1934, j’étais arrivé à connaître assez le Groupe pour voir qu’il rendait bons les hommes mauvais et meilleurs les hommes bons, plus rapidement et
sur une échelle internationale plus étendue que tout autre mouvement. Alors j’ai
décidé qu’il était de mon devoir de m’embarquer et de prendre en main une rame,
au lieu de continuer à crier du bord de
judicieuses critiques mêlées d’encourags-i
ments.
« Je suis ailé trois fois lau Danemark
avec le Groupe et ce que j'ai vu là-bas
m’a convaincu que le mouvement n’était
pas seulement un instrument de renaissance morale et de libération psychologique pour les individus, mais qu’il était capable d’ébranler les nations eÜes-mêmes,
en faisant naître une nouvelle mentalité
dans les conflits économiques et pditiques.
Le Groupe d’Oxford est devenu au Danemark une force nationale et une abondance de faits témoignent des changements survenus dans la vie du pays. Nous
avons appris, par exemple, l’éSévation du
niveau de l’honnêteté commerciale dans
certains cercles de la capitale ; l’empressement dés chefs politiques à aborder la
discussion des problèmes économiques brûlants dans des conversations amicales et
constructives plutôt que dans un esprit
de parti, d’animosité et d’intrigue. Ainsi,
dans un pays d’Europe, en l’etepace d’une
année, est apparu un nouvel esprit dans
la manière d’affronter les conflits qui menacent de ruiner la civilisation. Ce que
j’ai vu au Danemark peut se passer dans
d’autres pays, et il faut saisir cette occasion pendant la période de répit mêlée
d’inquiétude où nous vivons, avant la catastrophe qui semble menacer notre
avenir.
« L’hfetoire montre que dans le cas de
guerres, de révolutions, de grèves et d’autres conflits importants, pour faire pencher la bal'ance entre un arrangement raisonnable et une lûtte à mort, il a souvent
suffi que l’opinion publique ajoute un
poids relativement minime sur l'un des
plateaux ou que quelques personnalités influentes montrent ou ne montrent pas du
discernement, de la conscience et du courage. La civilisation moderne ne péut
être sauvée que par une renaissance morale ». Alb. R.
LltmiSIO PIRÜIIIIO
COLLEGIO VALDESE
TORRE PELLICE.
L’inaugurazione solenne dell’anno scolàstico 193t7-38 avrà luogo sabato 16 ottobre, alle ore 15, nella Casa Valdege.
Il discorso inaugurale sarà pronunziato
dal prof. dott. Gino CostabeJ.
Il pubblico tutto quanto e le famiglie
degli alunni sono invitati ad intervenire
ala cerimonia.
Le lezioni avranno inizio regolarmente
il 18 c. m.
C’est uii grand bonheur pour les enfants de rencontrer des maîtiyes dont la
'de sait pour eux une imtruction oontinuéUe, dont les actions ne démentent jamais les leçons; gid fassent ce qu’ils conseillent et évitent ce qu'üs blâment.
Rolun.
CHRO|IQDE;yAÜDOISE
AIX-EN-PROVENCE. Mairdi, 28 septembre, a été célébré le mariage d’Helda
Pascal, originaire des Fontaines de Rodoret, avec Gustave Allègre, de "Val dans le
Var. La bénédiction a eu lieu dans le temple d’Aix, décoré pour l'occasion de jolîtes
plantes et de verdure. M. Lamorte, pasteur
à Aix, a adressé aux heureux époux, partis pour Paris len voyage de noces, des
paroles de circonstance. Des vœux de bonheur.
ANOROGNE. Une lettre de'M. BylVain S.
Poët, pasteur de l’Eglise 'Vaudoise de Chicago, vient de nous apprendre la nouvelle
de la mort de M. Louis Gaydou feu David,
de Ruadaval. Le malheureux fut heurté
par un taxi, la nuit du 6 au 7 septembre
et mourut à l’hôpital' une heure plus tard.
Une quinzaine de "Vaudois et quelques autres personnes qui le connaissaient au travail', ont pris part à l’éinsevellissement,
présidé par le pasteur M. Poët. Nous
adressons nos sentiments de sympathie
aux sœurs M.lle Madeleine Gaydou, M.me
veuve Monnet, et à tous les parents.
★ Nous rappelons que les 'écoles du dimanche sont ouvertes et que nous y attendons tous les enfants de la paroisse
de 6 à 14 ans.
★ Samedi, 9 courant, dans le temple
du Serre, a été invoquée la bénédiction
de Dieu sur le mariage d’Emest Avondet
de Louis avec Olga Odpi feu Jean. Nous
renouvelons aux époux nos vœux de bonheur.
★ L’Assemblée d’Eglise, convoquée di
manche dernier, a élu ancien du quartier
des Malans M. Alexis Rivoire, ci-devant
diacre du même quartier. EUe a aussi confirmé, pour le quartier des Jourdans, l’ancien M. Louis Malan. R. N.
LA TOUB. Samedi dernier, deûx mariages ont été célébrés dans le temple, par
Ib Pasteur : M. Guido Jouve a 'épousé M.lle
Sil'via Danna — M. EK Chauvie a épousé
M.llé Elisabeth Bertalot. Nous renouvelons
aux époux nos meifeurs vœux.
PIGNEROL. Pendant le mois de septembre, Dieu a rappelé à lui trois membres d>e
notre Eglise, qui laissent un vide douloureux au milieu de nous : Alexatidre Mîcd,
du « Biscaret » ; Jean Pavarin, de SaintSecond ; et Marguerite Vinçon-Bevcc, originaire de Saint-Germain. Que le Père des
Consolations veuille combler ce vide par
Sa présence dans le cœur des affligés.
★ Au cours de l’été, là chaire a été occup'ée par quelques frères, auxquels nous
renouvelons l’expression de notre reconnaissance pour leur message chrétien.
Nous avons ainsi successivement entendu
là prédication de MM. les pasteurs Guido
Comba, H. Meynier, M. Moreschini, David
Pons, et du prof. G. Rostagno ; ce dernier,
auquel nous avons eu le plaisir de donner
la bienvenue — ainsi qu’à sa famille —
au sein de notre paroisse, nous a aimablement promis son précieux concours pour
l’avenir : et nous lui en exprimons ià plus
vive reconnaissance.
m
iim
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1^
, i4
POMABST. Mercredi, 6 courant, ont eu
lieu les obsèques de notre sœur Louise
Liondino née Jahier, diécédée à là Fayolle
(Envers-Pinache), à l’âge de 62 ans. Au
mari, aux filles, aux sœurs et à tous les
parents nous renouvelons notre sympathie
chrétienne.
★ Dimanche matin, dans le temple, nous
avons invoqué la bénédiction divine sur
les époux Jean Stocoo, de la Pînache et Atphonsine Charrier de Severino, des Gilles du Pomaret. Nous leur souhaitons une
vie commune longue et heureuse.
★ Oe même dimaihche, au culte, a été
présenté au Saint-Baptême Mfred Paul
Scocdmawo de Paul et de Letizia Ribet,
du Clôt des Boulards, «t maintenant résidents en France. Que la grâce de Dieu repose sur cet enfant ainsi que sur ses parents.
★ Dimanche prochain, 17 octobre, nous
inaugurerons Ses cours de nos écoles du
dimanche et de catéchisme par un culte
spécial au temple, à 10 h. 30, suivi de la
3
L’Echo des Vallées - Vendredi 15 Octobre 1937-XV
distribution dies prix. Les enfants de Fécote du dimanche du Pomaret sont conyoqués pour 10 heures aux écoles du Centre, et ceux de l’Envers pour 9 heures, à
Técole du CM, d'où ils se rendront ensemble au temple.
Prière est faite aux parents non seules^
ment d'envoyer leurs enfants, maie aussi
de prendre part à ce culte spécial dimanche prochain, au temple, à 10 h, 30.
PBALI. Dimanche, 3 octobre, à notre
culte, deux petits enfants ont été prés|entés à Diieu par Ite rite du baptême. Ce
sont : Elimm Grïïl d’Henri et de Lina Pons,
du Coin, et Gmâo Chdffou «d’Albert M
d’Henriette Barus, des Guigou. Que te Seigneur bénisse les parents, et que ces enfants croissent en tout salon Son exemple.
★ Mercredi, ont eu lieiu tes funérailles
du petit René Richard d’Henri et d’Adélaïde Pascal, de la Ville, qui s’en est envolé au ciel, après une courte matedie, à
l’âge de 5 ans. Que Tè Seigneur console
les parents qui pleurent.
★ Notre culte de dimanche, 10 courant,
a été présidé par M. A. Janavel, pasteur
à ViUesêche. Le samedi soir il nous avait
déjà donné une intéressante causerie avec
projections lumineuses sur New-York.
Nous le remercions encore cordialement.
BOBÀ. Nous avons ©u, cette semaine, '
deux enterrements. Deux vieillards, qui
nous ont quittés dès que tes premières
feuilles sèches ont commencé à tomber :
Jeudi, 7 courant, un long cortège a accompagné, sous une pluie battante, le cercueil d’Henri Mourglia., de 70 ans, depuis
les Pissaies jusqu’au Centre. 11 a souffert
pendant trois ans. Sa fidèle crmpagne
éprouve, à cause de la séparation, une
gTande tristesse. A ©le, ainsi qu’aux nombreux enfants, notre sympathie fra'berneUe.
Le jour suivant a eu Tien l'enterrement
d’Alexandrine Tourn-Boncœur, de 75 ans,
bien connue à Rorà et ailteurs sous Is nom
de Magna Sandrina.
★ En célébrant te’ 25® anniversaire de
leur mariage, M.me Suzanne et M. Arnaldo Fontana-Roux ont bien voulu se rappeler de notre Eglise en lui envoyant une
tettre de change de 250 lires. Nous tes en
remercions sincèrement.
★ Comme par te passé, M.me L. Gteymet, présidente de l’IInion Cadette, a
donné des leçons privées à quelques Unionistes qui, s’étant présentés aux examens
de V® élémentaire — en automne au lieu
d’en juin, à cause d’ime ma,ladie de teur
maîtresse ■— ont tous bien passé.
SAINT-'GBBHAIlf. Dimanche dernier,
nous avons eu le grand privilège d'avoir
parmi nous M. le prof. Jean Rostagno.
Son message a bouleversé nos coeurs et
nous a obligés de rentrer en nous-mêmes
et penser sérieusement au saint de notre
âme.
★ Dimanche prochain, 17 courant, te
culte aura un caractère tout spécial'. Les
élèves des écoles de la semaine et du dSlmanche et les catéchumènes, tous réunis
dans le tempte avec leurs parents, invoqueront la bénédiction de Dieu sur la nouvelle année scolaire et méditeront sur tes
principes fondamentaux de l’éducation
chrétienne.
Nous comptons sur la participation de
tous lès enfants et de teurs parents.
★ Henri Griot et Fernanda Baret ont
présenté au Saint-Baptême teur petit Ferrucao Ettore. Avec jote nous Favons ac- ■
meiUi dans le troupeau du Bon Berger !
★ Nous avons reçu, de là îamiUe Vinfon, E 100 pour FEglise, en souvénir de
Margínente Vinçon née Beux, Notre sœur,
après plusieurs années de souffrance, s’est
sndormie dans tes bras du Rédempteur,
La paroisse s'associe au deuil de la far
mille et demande à Dieu de veàllfer sur
iæ^ux qui restent et surtout sur la jeune
»pheMne!
8AINT»JBAII. Mercredi, 6 octobre, a eu
lien l'ensevelissement de notre vénérée
sœur M.me Fnrmy Peyrot née Guigm, dé^ée à Fâgè de 78 ans, au Pont, après
une longue mal'adie. Elle était la Veuve
■ ■■ / ■■
t
du toujours regretté jd. Jean Pierre Peyrot, Fun des dévoués instituteurs de notre paroisse. Nous voulbns dire toute notre sympathie émue aux enfants qui ont
appris la douloureuse nouvelle du départ
de teur mère au Ibin, et tout particulièrement au missionnaire M. Henri Peyrot
et au prof. M. le chev. ofî. AttiKo Peyrot et leurs famiiles, ainsi qu’au frère
M. Paul Guigou.
VILLAB. Visite, Dimanche soir, 3 octobre, dans te temple, notre chapelain militaire en A. O. L, M. te capitaine Jean Bërtinatbi, nous a vivemient intéressés et touchés en nous parlant de nos braves soldats d’Afrique et de l'œuvre qu'il va bientôt reprendre dans ce nouveau grand territoire italien. A lia sortie du temple, un
groupe de ses nombreux parents Hdlfeirehcs, de soldats et de parents de solâ^
dats, ont entouré notre visiteur pour le
remercier encore et encore lui demande!*
des nouvelles et des informations. Qu'il
veuille accepter encore une fois .notre très
sincère «metci» pour sa visite et pour
son travail' fidèle en faveur' de nos jeunes.
★ Actes pastomux. Ce dernier dimanclie, au culte du matin, nous avons eu la
joie de présenter au baptême le petit Silvio Gönnet de Paul et Adeline Gaydou, des
Moûtiers. Nos vœux et nos prières entourent ce jeune foyer, dont le chef s’est
heureusement remis d'une pénible maladie. Que Dieu accorde à cette familte de
faire servir à Sa gloire les biens dont II
l’a bénie.
★ L’après-midi de ce même dimanche,
nous étions dans le deuil avec une autre
familte Gönnet, len présidant les obsèques
d’Etienne Gönnet feu Etienne, du Saret,
qui nous a quittés pour ici-bas, après une
courte mal'adie, le 8 courant, à Fâge de
56 ans. A sa fidèle compagne et à ses deux
jeunes enfants, notre sympathie et notre
encouragement fraternel. j.
Conte d’été.
En fouillant dans les archívete paroisàîlales de *** il m’est tombé sous les
mains un fragment d’un très ancien
poème .: une sorte de chronique riméei.
L’auteur y precíame son amour pour la
Vérité et se plaint de ce que ses contemporains n’aiment pas à l’écouter. Il
n’y a là rien de grave pour la paroisse
de ***, rar cette plainte est un motif
poétique des anciens temps.
Notre poète voulait donc composer
une sorte d’apocalypse villageoise, et il
nous est fort difficite d’établir des dates, car les us et coutumes qu’il décrit
nous semblent à peu près... préhistoriques !
Par exemple, alors il paraît que le
« prince des démons » avait « une
vieille diligance » et qu’il suffisait d’une
« tournée » un jour d'été, dans la paroisse de ***, pour la remplir ! Je vous
laisse deviner les sombres couleurs du
tableau.
Le prince des démons autrement dit
la Diable, par un beau jour d’été aiv
rive à ***, viUlage riche en blé, pâturages, bétail, vignes, magasins, ivrôgneg,
et blasphémateurs. Imposaiblie de reconnaîtra, dans cette description poétique un village de nos Vallées, car il est
un fait avéré que tputes nos paroisses
sont horriblement pauvres, ainsi q1!Î les
collectes le prouvent clairement. IIi est
bien vrai que le luxe ne manque pas,
et que 1© jour die la fête du village la
caissette du haj se remplit bien vite
de bibles pièces d’argent qui sembleraient tout indiquées pour servir à
quelque chose de plus utile que quatre
sauts, mais il faut observier que tout
cela est une manifestation d’esprit social très élevé : c’est pour aider le commerce ! ! !
Il est aussi bien vrai que lies cabarets ne manquent pas dans nos Vallées :
mais les ivrognes de nos jours n’ont
rien à voir avec le Prince dont nous
avons parlé : ils sont au conitraAre des
philioteophes : preuve en est qu’aujourd’hui ils spnt capables de marcher sur le bord d’un précipice «ajnff
y tomber, quitte à y plonger, leur famille. .Quant aux blasphémateurs.;. ____
Oh! lecteur, ne te laisse pas allér à
condamner les anciens habitants de ***
sans .connaître leurs excuses: suis-moi
sur la grand© route un jour d’été : vois
la. diligence chargé^ surchargée : un
pauvre quadrupède suei, souffle pour
transporter toute la... charge ; que peut
bien faire un postillion d’antan, dans
une situation pareille ? Comment aider
à la bête ? Il n’y a pas de remède : il
faut blasphémer: e|t comme Ija charge
est trop lourde, le pauvre animal recevra une ration supplémentaire de coups
die bâton. Spectacle horrible, qui ne se
répète plus, aujourd’hui, car les diligences ont disparu... !
Mais retournons à notre sujet : à la
visite du Prince des démons et à sa diligence. — Ne vous étonnez pas de l’importance de la diligence dans ce poème : elles avaient l’habitude d’aller lentement, de s’arrêter brusquement, ce
qui provoquait des heurts plus ou moins
agréablès, accompagnés' de violentes
imprécations, qui servaient à enrichir
le dossier du Diable ! Il fallait rappeler
ceci, car, aujourd’hui ces... expressions
ne sont plus si communes ou ont changé
de nom ; toutefois il arrive encore, paraît-il, par-ci, par-i!à, qu’un enfarit se
blesse., qu’un jeune homme tombe de la
bicyclette, qu’un© demoiselle éclabousse
son habit, qu’une dame oublie quelques
commissions, qu’un homme s© trompe
d’heure... et enfant, jeune homme, demoiselle, dame, et monsieur, tous...
prennent le nom de Dieu en vain, —
Mais je n’en finirais plus, si je voulais
sudvrp notre poète, et vous dire quelles
étranges folies poussaient les hommes
de *** à se presser dans la düigence
infernale. Il me faudrait vous décrire
la mine sournoise du « spéculateur »,
qui se frottait les mains « dès que le
blé augmente », après avoir acheté à •
vil prix celui d’un malheureux ; et ne
pas oublier la mine doucereuse de certain (sire) à l’appétit insaüablei, tout
ébahi de se trouver en si noble compagnie, car au fond, il n’a fait, dans sa
vie, rien de mal : il n’a fait que colpoirter quelques mots par-ci par-E : est-ce
sa faute s’il les a mal compris ? Si dies
chicanes sont surgies? Des amitiés se
sont briséee ? Des haines se sont accumulées ?...
Oui ! jè serais trop long : comme le
poème! Mais je veux vous donner la
conclusion, car ■elle est .réjouitesante,
après tant d’amertume :
,„L’aveugle de naissance
toujours restera
hors de la diligence.
Qui n’est aveugle de naissance dans
nos Vallées, aujourd’hui ? Qui a vu, sur
la grande routeL un jour d’été, la dir
ligence? y. z.
Le Pèlennage Yaudois i Paris.
Le Groupe Vaudois qui s’est rendu, l'a
semaine dernière, à Paris, à l'occasion de
l’Exposition Universelle, a consacré l’aprèsmidi du 6 octobre à une très intéressante
visite aux ingtitiutionS ([ProtieBtanites de
Paris, guidé avec grande compétence par
les pasteurs Louis Appia et 'Albert Monod, respectivement vice-présidient et secrétaire de la Fédération Protestante de
France. Partout ils furent inçus comme
des frères par les personnalités tes plus
marquantes du Protestantisme de la
capitale qui, saluant de la façon la plus
cordiale ce groupe de Vaudois, rendirent
hommage à teur EJgüse et à teur peuple
dans tes termes les plus émouvants : à
la Faculté de Théologie, l'illustre Recteur
entouré de ses collègues ; à l'a Maison des
Missions, te directeur M. Couve accompagné de quelques membrœ du Comité; h
Ta grande Maison des Diaconesses, te di
redeur, M. Lauga, l'un des pastêors tes
plus connus de France par son éloquence
entraînante ; au Musée du Protestantisme, M.rne Paunier, représentant son mari,
le président de la Société d’Histoire Protestante et remarquable historien; à la
Spciétê Biblique, te Directeur ; au magnifique temple de l'Oraitoire, te pasteur Marchand. Enfin, le soir, tes Vaudois furent
reçus avec d’émouvaintes manifestation»
d’affection à la grande salle de l'Unioii
Chrétienne, dans une réunion présidée
par M. Fuziers, conseiler d’Etat, te pré*
sident bifen connu du Comité des Amitiés
^ Françaises à l’Etranger ; dans laquelle plusieurs personnes, pasteurs et laïques, leur
adressèrent de cordiales parolès de bienvenue ; et où ils eurent la joie de rencontrer, parmi la foule des protestants
français, lia petite et sympathique Colonie
Vaudoise de Paris. M. Attilio Jala, au
nom de ses compagnons de voyage, remerciant les frères de Prapce de teur accueil
si cordial', mit en évidence 'la valeur du
sens de solidarité chrétienne très pratique, qui Inspira ces manifestations fraternelles, et qui donne à ces beltes rencontres leur saveur et leUr importance au
point de vue spirituel Et la dernière réunion que le groupe eut, au moment du
départ, dans cet accueillant foyer vaudois
qu est la famille Appia, fut encore une
douce expression de ce sentiment de fraternité, qui inspira tout te voyage et qui
la,isse en tous des souvenirs ineffaçabtes.
S
Ce qn’il fant apporter ii l’Eglise.
Venir au culte, c’est vouloir en rapporter quelque chose, et pour cela, i faut y
apporijeg quelque chose. On peut même
dire qu’on en remporte à proportion de
ce quon y apporte. Si l'on ne ■veut rien,
on ne trouvera rien. Vous venez distrait,
vous repartirez distrait. Dieu n’est pas
une fée qui change les rats en cheva'ux
de carosse. Il donne à qui lui demande,
non à qui lui tourne le dos.
Le pastepr non plus ne peut lutter
seul, ne peut Mifier seul, ne peut prier
seul, n «ssate .païfois, a n’y réussit pas.
11 y a E une Eglise, non un homme, une
société, mon un orateur.
Bref; il faut venir à un service religieux
dans un esprit religieux.
n faut venir prier dans un sentiment
de prière.
Il faut venir chanter en desserrant les
lèvres.
il faut venir écouter avec le désir d’entendre.
Il faut venir s’édifier sans vouloir tout
démolir.
On ne pjetut adorer en dénigrant.
On ne peut prier en baillant.
On ne peut chercher Dieu en pensant
à, ses voisins.
Nos'temples sont assez froids pour <ïue
nous les réchauffions de notre foi.
Nos discôurs sont assez pauvres pour
que vous les letnrichissiez des trésors d©
votre cœur. Propos d'anciens.
J, A, Bengel, grand théologien aüenumd,
dont on a fêté, le 24 juin dernier, le 250«
anniversaire, fut appdé prophète par une
dame de la noblesse, qpd lui demanda s’ü
n’y avait pas de places spéciales pour les
nobles dam le ParaMs, Il répondit : « Je
ne suis pas prophète, mais j’ai reçu qud~ <
ques lumières. Il y a bien des sièges dans
le Paradis ; mais Us sont couverts de poussière, d'après 1 Corinthiem chapitre 1,
verset 26 à la fin.,, ni beaucoup de mbles ». Ni les honneurs, ni les décorations ‘
ne réussirent à réveiller l’orgueil m lui.
« Que lies autres brillent, disait-4 ; ce qui
m'importe c’est d’être un humble et fU
(Me serviteur de Christ ».
Soyez doux et indulgent à tous. Ne te
soyez pas à vous-même, Joübert.
Mettez toujours m premier rcmg la
droiture du cœur et la fidélité.
CoCNFÜCIDa
4
^-:=-...:V
^^V.f:
L’Echo des Vallées - Vendiiedi 15 Octobre 1937-XV
GLANURES
' Sottise pcâenne. Nous signatons, à titre
dé triste exemplaire de la folie hiunaine,
cet écho des tendances extrêmes d'un nou*veau paganisme : Tinstituteur Deppe, à
Wanne, a fait apprendre à ses élèves le
crêdo suivant : « Je crois à l'Altemagne,
un autre fils bien-aimlé de Dieu, Seigneur
par lui-même, conçu sous le ciel du Nord,
né entre les Alpes et la mer, qui a souffert sous les papistes ¡et les mennonites,
méprisé, frappé et tombé dans la misère,
tenté par des dialfe de toutes sortes jusqu’en enfer, après de nombreuses années
d’appauvrissement et die ruine, ressuscité
de la mort dé ^l'Etat et du peuple, monté
jusqu’au monde spirituel d’Eckehardt,
Baxdi et Goethe, s’est assis avec lé grand
frère de Nazareth à la droite du ToutPuissant, d’où ïï viendra pour juger, les
« enterrés vivants » et les morts ».
(S. P. P. B.).
* «
La conversion d’Henri Bergson. Les journaux cathoMques confirment la conversion
du grand philbeophe français, d’origine
juive, au catholicisme.
Cette conversion provoque dœ commentaires intéressants ét variés.
(S. P. P. B.).
* * *
La 1000® traduction de la Bible. La Société Biblique Britannique et Etrangère
a la joie de fêter un jubilé bien particulier. n s'agit; en effet, de la 1000* traduction dé la Bible. Cette traduction est
destinée à une région du Congo bélge.
{S. P. P. B.)-.
« «
La nouvede Eglise à Ddft. L’on sait que
la Hdlande s’efforce de restaurer les anciennes églises gothiques qui ont souffért
des atteintes des siècles et du climat. La
nouvelle Eglise de Delft, qui est un peu
te sanctuaire national des Pays-Bas, puisqu’elle contient le tombeau du Taciturne
et les tombes de tous lés membres de la
famillé d'Orange (35) se!ra consacrée, comme à nouveau, au culte réformé. La restauration est actuéllément terminée. Cela
représente un effort et des sacrifices dignes d’éloges. {S. P. P. B.).
Par dessus toutes choses, soyez bons;
la bonté est ce qui désarme le ^ptus les
hommes. Laoordaibe.
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1,03 5,51 7,22 8,39 11,22 14,11 18,03 19,14
1,22 6,14 7,46 8,55 12,41 14,32 18,19 19,31
6,31 8,04 9,08 12,57 14,50 18,40
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Pinerolo P- 6,45 7,52 1 9,05 io;35 12,50 14,40 16,45 18,28 2 19,48 31 3 .15
Ponte Lemina (Jac.) » 6,53 7,59 9,12 10,42 12,57 14,47 16,53 18,35 19,55 21 Í * ^ .22
Abbadia » 6,56 8,02 9,15 10,45 13,— 14,50 16,54 18,38 19,59 21 ,25
KiagUetto-riugera(/jic)» 7- 8,05 9,18 10,48 13,03 14,54 17,— 18,41 20,01 21 ,28
a. Martino » 7,03 8,08 9,22 10,51 13,08 14,57 17,02 18,44 20,04 21 ,31
Porte » 7,06 8,11 9,25 10,54 13,11 15,- 17,05 18,47 20,07 21 .34
Malanaggio (fac.f — 8,16 9,29 10,57 13,16 15,04 17,08 20,10 21 37
S. Germano » 7,14 8,19 9,32 11,- 13,19 15,07 17,11 18,54 20,13 21 40
Villar Perosa > 7,24 8,26 9,39 11,07 13,26 15,15 17,18 19,01 20,19 21 47
Dubbióne » 7,32 8,33 9,46 11,14 13,33 15,23 17,25 19,08 20,25 21 50
Pinasca > 7,35 8,36 9,49 11,17 13,36 15,26 17,28 19,11 20,28 21, 58
S. Sebastiano > — — 11,24 13,39 15,34 17,33 20,33 22 02
Perosa Argentina a. 7,45 8,45 9,55 11,30 13,45 15,40 17,36 19,19 20,36 22 05
Perosa Argentina p- 6,32 7,55 9,05 4 10,02 12,03 14,— 16,25 18,— 5 19,26 6 20 40
S. Sebastiano > 6,35 7,57 — — — 14,04 16,28 19,28 20 .43
Pinasca » 6,40 8,03 9,11 10,07 12,09 14,10 16,33 18,10 19,34 20 48
Dubbióne > 6,43 8,06 9,14 10,10 12,22 14,13 16,36 18,13 19,37 20 51
Villar Perosa > 6,49 8,13 9,24 10,20 12,32 14,20 16,50 18,20 19,44 20 58
S. Germano » 6,59 8.20 9,31 10,27 12,Ó9 14,27 16,58 18,28 19,51 21 05
Malanaggio (fac.) » 7,02 8,23 9,34 10,30 12,42 14,45 17,01 19.54 21 08
Porte » 7,06 8,27 9,37 10,39 12,46 14,48 17,05 18,35 19,57 21 11
S. Martino » 7,09 8,30 9,40 10,42 12,49 14,51 17,08 18,38 20.— 21 14
Kiagl letto-r tuge rsifae)* 7,12 8,33 9,43 10,45 12,52 14,54 17,11 18,41 20,03 21 17
Aooaaia » 7,15 8,36 9,46 10,48 12,55 14,57 17,15 18,44 20,06 21 20
Ponte Lemina (fac.) » 7,18 8,39 9,49 10,51 12,58 15,— 17,18 18,46 20,09 21 23
Pinerolo 0. 7,24 8,45 9,55 10,57 13,05 15,05 17,25 18,52 20,16 21 30
(31 Fe«tivn c i.® Festivo hno al 10 Luglio e dal 6 Settembre in poi.
(3) Festivo dall 11 Luglio ai 5 Sett. (4) Dai 10 Luglio al ,5 Sett. (5) Festivo tino al 10 Luglio e dal 6 Seti.
(6) Festivo dall'lt Luglio al 5 Settembre.
in poi.
ORARIO AUTOMOBILE TORRE-BOBBIO PELLICE
Torre P. p.
S. Margh. »
Chabriots »
Villar P. .
ViaFourca »
BobbioP. a.
8,30
8,35
8,42
8,49
8,55
9,
15,15
15,20
15,27
15,34
15,39
15,45
19,05
19,10
19,17
19,24
19,29
19,35
BobbioP.p.
ViaFourca »
VillarP. .
Chabriois »
S. Margh. >
Torre P.
a.
6,30
6,35
6,41
6,48
6,56
7
11,50
11,55
12,01
12,08
12,15
12,20
16,20
16,25
16,31
16,38
16,45
16,50
3
17,35
17,40
17,46
17,53
18,
18,05
(1) Al Venerdì e Festivo — (2) Feriale — (3) Festivo.
Perosa Argentina
Pomaretto
* Chi otti-Ri claretto
Tròssieri-Faetto
Perrero
Chiabrano-Manigl
Pomeifrè
Crosetto-Gardiola
Rodoretto
Psaly (Villa)
Praly (Ghigo)
ORARIO AUTOMOBILE PBB08A-P1RBBBO-PBALY
Praly (Ghigo) p. 5,—
Praly (Villa) . . 5,05
Rodoretto
Crosetto-Gardiola
Pomeifrè
Chiabrano-Maniglìa
Perrero
a.
P
la
a.
9,
9,08
9,23
9,27
9,30
9,35
9,43
9,47
9,59
10,07
10,16
10,20
13,55
14.03
14,18
14,22
14,25
14,30
14,38
14,42
14,54
15.04
15,11
15,15
19,30
19,38
19,53
19,57
20,
20,05
20,14
20,19
20,32
20,41
20,50
20,55
Trossieri-Faetfo
Chiottì-Riclaretto
Pomaretto
Perosa Argentina
a.
P
a.
5,14
5,23
5,38
5,40
5.50
5.50
5,53
5,57
6,12
6,20
10,35
10,39
10.47
10.55
11,07
11,11
11,20
11,25
11,28
11,32
11.47
11.55
3
16,25
16,30
16,39
16,48
17,01
17,05
17,15
17,20
17,23
17,27
17,42
17,50
I festivi* e^estivT'da? 'l’i's ® Prosegue per Praly soltanto nei giorni precedenti
dall'lILueUo al 6 Settembre® ñ Proviene da I^aly nei giorni festivi e susseguenti f festivi,
aaii 11 Luglio al 6 Settembre. — Il servizio fra Perrero e Praly si effettua dal 27 aiugnù al 26 Settembre.
ORARIO AUTOMOBILE SAN SECONDO - PINEBOLO
S. Secondo p.
Bivio strada S. Martino »
Miradolo >
Ponte Lemina .
Pinerolo (P. Cavour) »
Pinerolo (Staz. Ferr.) a.
Pinerolo (Staz. Ferr.) p.
Pinerolo (P. Cavour) »
Ponte Lemina •
Miradolo >
Bivio strada S. Martino »
San Secondo a.
(1) AI Lunedi
1 6- 7,20 2 9,- 14,- 18,6,03 7,23 9,03 14,03 18,03
6,06 7,26 9,06 14,06 18,06
6,09 7,29 9,09 14,09 18,09
6,12 7,32 9,12 14,12 18,12
6,15 7,35 9,15 14,15 18,15
6,k) 7,50 2 11,- 14,25 18,25
6,33 7,53 11,03 14,28 18,28
6,36 7,56 11,06 14,31 18,31
6,39 7,59 11,09 14,34 18,34
6,41 8,02 11,12 14,37 18,37
6,45 8,05 11,15 14,40 18,40
(2) Al Sabato — (3) Alla Domenica.
3
21,
21,03
21,06
21,09
21,12
21,15
3
21,30
21,33
21,36
21,39
21,42
21,45
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