1
■Soixante-quatrième année - Anno VI".
27 Avril <^1928
N" 17
H
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8
s
8
L
SpeSA«
DES VALLEES
PAEAISSANT CHAQUE VENDREDI
PRIX D’ABONNEMENT I
Italie (y compris les Vallées et Colonies) ,
Etranger (y compris les deux Amériques)
Plusieurs abonnements à la même adresse
Per SB
L, 10,—
» 24,—
» 22,—
Ponr 6 Basil
6,
12,
On s'abonne: à TorrePellice, au Bureau d'Administration de l’Echo
(Via Arnaud, 31); dans toutes les Paroisses, chez MM. les Pasteurs.
L'ABONNEMENT SB PAYE O’AVAHCE. t
S’adresser: pour ta Rédaction, au Directeur M.'“Jeak Coïsson, professeur,
Porre —pour l’Administration, au Bureau du journal. Via Arnaud,
N* 31 - Torre Pellice.
Pour toutes les annonces s’adresser au Bureau du journal.
Tout changement d’adresse coûte fo centimes, sauf ceux du commencement
de l’année.
oa, Le Numéro: 25 centimes oa>
Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables...^,, dignes de louanges, occupent vos pensées (Phil. IV, 8).
8
»
Pour rindépendance de l’Eglise.
La Commission des Laïques pour l’indépendance financière des Paroisses des Val, lées Vaudoises a désormais accompli sa
^ tâche ou peu s’en faut. Elle a visité, durant la saison d’hiver, 15 Paroisses, tenantjj, 65 cidtes, réunions, conférences de propagande. Ses visites ont été soigneusement
‘préparées par les Pasteurs et les Consistoires, par la distrihution de drcidaires à
toutes les familles, et de nombreux appels
spéciaux. Les membres de la Commission
ont exposé partout les raisons évidentes
et persuasives de la nécessité pour nos Paroisses de pourvoir entièrement à leurs
besoins, et pour chaque paroissien de dm|r _ ner dans ce but, à soit Eglise, la somme
'qu’il lui est possible d’offrir, augmentant
la cotisation qu’ü a donnée jusqu’ici d’au
moins 10 lires, afin que, par ce moyen, le
déficit qui pèse sur la vie matérieUe et spiritUeUe de l’Eglise soit entièrement comblé.
L'accueil fait à la Commission a été, en
général, favorable, et l’appel a été partout
t senti comme nécessaire et tirgent. L’œuvre
que l’Eglise accomplit dans les Vallées pour
le bien matériel, intellectuel, social, moral,
. spirituel de tous, est apparue si grande, si
profonde, si indispensable, que chacun a
senti le besoin d’y contribuer d’une façon
'■ sérieuse et digne, dans le but de lui donner
: le itmyen de développer régulièrement son
activité bienfaisante. Et chacun a senti
que cette contribution n’est pas seulement
, un acte d’administration financière, ¡nais
qu’elle est surtout l’expression la plus vraie
de la foi: ü n’y a pas de foi, il n’y a pas
de vie religieuse sincère et saine, s’il n’y
a pas d’esprit de sacrifice pour l’œuvre de
Dieu que l’Eglise accomplit. Ainsi, la Commission a eu le sentiment très bienfaisant
d’être entourée de la sympathie cordiale
et fraternelle de la masse des membres
d’Eglise accourus à ses réunions. Et pour
cet accueil elle exprime la plus vive reconnaissance aux Pasteurs, aux Consistoires,
à tous ceux qui Vont eticouragée par leur
appui affectueux et pratique.
La sympatliie avec laquelle on a généralement accueilli l’appel de la Commission, a démontré aussi que les efforts accomplis depuis près de 15 ans pour réveiller et éduquer l’esprit de sacrifice envers l’Eç^ise nont pas été dépensés en
vain. Un progrès réel peut être observé
presque partout. Ce progrès s’est manifesté d’une façon sensible cette année même, dam les coUectes annuelles qui ont
suivi la visite de la Commission. Nous
n’avons pas encore de données exactes sur
le résultat des collectes, mais nous pourrions dès à présent dter maints cas touchants, de personnes pauvres, quelquefois
très pauvres, qui ont accompli de vrais sacrifices, d’une façon spontanée et joyetise,
pour répondre à l’invitation que l’Eglise
leur a adressée ; ou bien, de personnes
moyennées, qui, dam le même but, ont
voulu non pas augmenter le minimum établi, mais doubler leur contribution Jiéjù
importante.
Certes, mus pourriom citer aussi de
no7nbreiix cas tout opposés, de personnes
qui osent se dire de bons Vaudois, et qui
n’ont absolument pas senti le besoin de
collaborer à l’effort général, qui ont été
sourds aux appels les plus chaleureux ; ou
qui, tout en se sentant intimement persuadés par les arguments très simples et
très clairs en faveur de l’Eglise, au moment psychologique de la visite du collecteur ont fermé les cordons du cœur et de
la bourse, se sont sentis repris par l’avi-,
dité ou par l’avarice, et ont encore une
fois osé jeter à leur Eglise non pas une
contribution honnête et digne, mais %me
misérable aumône. Hélas ! ces Vaudois sont
encore trop nombreux chez nous, entravant, par leur action négative, la marche
régulière de tout leur peuple.
Mais à ce moment nous voulons bien les
oublier, ces Vaudois. Nous voidons penser
à cette masse toujours croissante de Vaudois qui aiment leur Eglise, qui prenmnt
Une part active et utile à sa vie, qui y contribuent par leur sacrifice personnel, sachant que, tout en faisant le bien de tous,
ils travaillent directement à leur propre
bien. L’heure est à l’optimisme. Et Dieu
soit loué pour cet optimisme que nous pouvons fortement fonder sur des faits aussi
nombreux que réels.
C’est pour cela que la Commission
adresse à tous les Consistoires la prière
très vive de bien vouloir faire l’effort nécessaire pour verser, dès cette année, à la
Caisse Centrale des Vallées, la somme préalablement fixée d’une commune entente.
Cet acte, qui pour quelques Paroisses sera
sans doute courageux, mus semble très
important, non seulement dans le but pratique de combler entièrement le déficit,
mais surtout dans le but moral de l’accomplissement d’un devoir.
Les Paroisses des Vallées ont, dans
l’Eglise, un poste d’honnetir. Leur exemple
aurait et aura une force éloquente et entraînante dans la vie de l’Eglise entière.
A. J.
JOSÉPHINE BUTLER.
L’Angleterre et, à sa suite, la presse
politique et reügîeuse de tout pays, célèbrent, dans le courant de ce mois d’avril,
le centenaire d’une femn^ d’élite, dans
toute l’extension du terme, une des personnalités les plus marquantes de la seconde moitié du XIX,m© siècle.
Nos lecteurs cultivés savent ce qu’elle
fut et sont amplement renseignés sur l’immense, bienfaisante influence qu'elle a
exercée au cours de sa noble vie. Ces simples lignes sont donc pour les autres, pour
ceux qui ne savent pas.
Joséphine Elisabeth Grey qui se voua,
corps et âme, sa vie durant, au relève
ment de la femme, naquit à Dilston, le
13 avril 1828, d’une famille noble et pieuse.
Dès ses jeimes années « elle était assoiffée
de justice » et se révoltait à la pensée que la
société condamnât tant d’innocents à souffrir injustement. En 1852 elle épouse le
pasteur Georges Butler qui, peu de temps
après, est nommé professeur à l’Université d’Oxford. Et, tout en continuant à
être préoccupée de questions morales et
surtout du misérable sort des femmes
tombées, elle est cependant heureuse à son
foyer, jusqu’au jour où une terrible
épreuve la frappa soudainement. En rentrant un soir chez elle, avec son mari, sa
'fille unique, une: belle enfant de huit ans,
ayant entendu le son de sa voix, accourut
à sa rencontre, se pencha étourdiment sur
(la rampe de l’escalier, perdit l’équilibre et
iVint tomber, du deuxième étage, sur les
: dalles aux pieds de sa mère. La pauvre
' enfant expira dans la nuit.
Cette mort tragique décida probable,4 ment de l’orientation de la vie de Joséphine
Butler. Pour calmer sa peine, elle se dit
« qu’il faut aller à la recherche de pc;ines
plus grandes que la sienne ». Sur ces eritre^
(faites, son mari est transféré à Liverpool.
'Et c’est en visitant les quartiers malfa^
'més de cette ville industrielle!, et les femmes enfermées dans une immense maison
^de correction, quelle comprit l’immense
misère physique et morale de ces pauvres
- malheureuses auxquelles elle décida aussitôt de venir en aide en fondant des asiles
pour y recueillir les plus misérables et essayer de les relever.
: ' C’est là le début de sa haute mission,
d’une sainte activité qu’elte poursuivit l’espace d’un demLsiècle. De retour d’un
voyage sur le continent où elle était venue
Sé renseigner sur le système de la régletmentation de la prostitution dans les différents pays, ehe apprend qjue le Parlement anglais vient de roter,'de son côté,
'heS lois analogues pour réglementer la
prostitution (c’est à dire reconnaître et
approuver la prostitution publique en Angleterre). Et voilà une formidable campagne de protestations qui s’organise aussitôt et dont Joséphine Butler fut l’âme ;
et la voilà, après de grandes hésitations,
à la tête des protestataires, à rédiger des
manifestes, à dohner des conférences publiques en maintes villes, à adresser pétition sur pétition au Parlement, dans le but
de remuer l’opinion' publique. Une lutte
qui dure 17 ans, jusqu’à ce que^ de guerre
lasse, en 1886, le Parlement abroge ses fameux Actes de la « réglementation ».
Au cours de la longue campagne, Joséphine Butler pubhe son fameux appel :
La voix dans le désert, qui remue les consciences en France, en Italie, en Suisse et
ailleurs, et rallie à la grande cause des
hommes politiques, de grands médecins,
des sociologues et surtout des chrétiens
éminents de tous pays. « Ehe affirmait, remarque la Semaine Religieuse, que le devoir et la possibüité de la pureté existent
pour l’homme aussi bien que pour la femme, qu’ü' n’y a pas de mal nécessaire, et
que ce qui est mal moralement ne peut pas
être bien au point de vue hygiénique».
Sa cause gagnée en Angleterre, elle poursuit la lutte dans les autres pays, dont
plusieurs ont aboli à leur tour la réglementation de la prostitution, tandis que
d’autres, dont la France et l’Italie, ont conservé cet odieux esclavagei. Ne pas oublier
enfin que c’est encore Joséphine Butlér qui,
la première, dénonça et flétrit « la traite
des blanches», qui fit condamner maints
tenanciers de mauvais lieux, et, ce qui vaut
mieux, ouvrit les yeux du public sur cette
honte des nations dites civilisées, une
honte qui n’est pas près de cesser, hélas !
ainsi que vient de le prouver la récente
enquêté' de la* Société des Nations sur le
triste sujet. La lutte* doit donc être
continuée. ‘ '
Le centenaire de Joséphine Butler vient
d’être solenneDement célébré à Genève, à
la Sah© de la Eéfofmation, devant un auditoire d’élite, de plus de 2.000 personnes.
Parmi les choses. excehentes qui y furent
dites, nous aimons à relever un fragment
du discours de la Présidente des «Amies
de la Jeune Fille » du Canton de Vaud, qui
va servir de conclusion à ces lignes pressées : « ...Joséphine Butler fut une semeuse
d’idées; de son passage sur le continent
jaülit une floraison d’œuvres nouvehes. En
Suisse, ce fut la création des « Amies de
la Jeune Fille», œuvre, de préservation
dont les caractéristiques sont d’être à la
fois une œuvre internationale et une œuvre individuehe... Les « Amies de la Jeune
Fille » demandent à leurs sœurs, par
l’âme de la noble femme, de faire la même
expérience qu’ehe : se donner pour se
retrouver ». j. c.
La
La première Conférence de ce genre a eu
lieu, il y a quelques années, à Edimbourg ;
l’£ictuelle, qui fut tenue à Jérusalena, a été
présidée par John Mott, le président international des Unions Chrétiennes, et fut de
beaucoup plus importante que la préndente, à cause de la participation de® représentants des églises issues; du paganisme. L’Occident et l’Orient se trouvèrent
face à face, et chacun a pu formuler son
désk et sa manière d’envisager l’oeuvre
missionnaire. Les représentants des pays
amenés à l’Evangile déclarèrent franchement que leurs plises tenaient à leur indépendance avec un caractère nationailiste.
Or les cœurs se sont compris, l’amour chrétien a triomphé des difficultés nombreuses
qu’il s’agissait d’affronter.
Les membres de la Conférence, au nombre de 250, ont fait, le jour des Rameaux,
le pèlerinage de Béthanie à Jérusalem. La
journée de Pâques a été réservée aux dévotions et les congressistes ont entendu un
sermon de l’évêqfue de Salishury.
Le document le plus important issu de
la Conférence,-est le « message chrétien »
présenté par l’évêque de Manchester, qui
représente l’opinion et les vœux actuels
du monde missionnaire protestant :
« Notre Evangile est dirigé contre l’exploitation de l’homme par l’homme, de telle
sorte que nous ne pouvons tolérer aucun
désir, conscient ou inconscient, de faire
usage de ce mouvement (missiohnaire)
pour asservir un peuple quelconque économiquement, politiquement ou .socialement.
« Nous condamnerions tout symptôme
d’impérialisme religieux qui viserait à imposer des croyances et des pratiques destinées à diriger les âmes dans leur intérêt
supposé.
« Nous n’avons aucun désir d’imposer
aux autres les traditions ecclésiastiques de
l’Eglise occidentale, mais nous désirons
placer à la disposition des plus jeunes Eglises notre expérience historique cohective.
« Nous désirons également ardemment
que les plus jeunes Eglises expriment
l’Evangile par leur propre génie et dans
les formes appropriées à leur héritage
national.
« Nous croyons à un monde à l’image du
Christ. Nous ne connaissons rien de meilleur et ne nous contenterons pas de moins.
Nous n’allons pas aux nations non chrétiennes parce qu’ehes sont déshéritées,
n^ais parce qu’ehes font partie du monde
et partagent avec nous les mêmes besoins
humains ».
Tout comme le Congrès d’Edimbourg a
2
préparé ceux de Stockholm et de Lausanne;,
celui de Jérusalem a xuiri iput^ fonces
chrétiennes, qui vont Ijiper le «î»nd a«^
saut contre les forces t^bfipui^ 4e Satan,
On est uni en Christ, et^la 'victoire est
assurée. Aux chrétiens de prier pour les
cwnbattants. ^ C. A. Tron.
Le Camp UÉaisteilePiqnesli BoccatMaiira.
Cette réunion annuelle de notre jeuneæe
du Groupe Italie Centrale des A. C. D. G.
a été bénie d’une façon particulière.
L harmonie la plus parfaite a régné tout
Je temps, une entente spirituelle a um les
participants, qui tous ont pu réaliser au
milieu d’eux la présence du Maître.
La célébration du Vendredi Saint parmi
les premiers Campisti, a commencé à préparer les âmes et les cœurs à recevoir le
message de Pâques.
Le samedi smr l’on a eu - un bon culte
du candidat en théologie T. R. Castiglione,
qui a tracé une esquisse bien nette des
trois manières de regarder au Christ crucifié, représentées par les trois catégories
de personnes sur le Calvaire : les deux
malfaiteurs, l’un amer et ironique, l’autre
repentant, qui constituent deux moments
successifs de la vie humaine, la foule et
le centurion romain, la pitié, l’indifférence
et le repentir.
La communion spirituelle la plus profonde fit des Campisti un groupe fervent
qui se trouva réuni, le jour de Pâques encore, autour de M. Castiglione, qui parla
du Christ vivant. Les femmes ne le trouvèrent point dans le sépulcrç, et Jésjus luimême leur reprocha de chercher le Vivant
parmi les morts. De même nous ne pouvons pas trouver le Sauveur là où la mort
est dominatrice ; non pas dans l’injustice,
dans le mal ni dans la froide tradition, ni
dans les dogmes glacials, ni dans les rites
surpassés, vq que Christ, tout en ayant
passé dans l’histoire et dans la tradition,
ne s’y est point arrêté. Christ est vivant,
et comme tel il avance, il pasèe partout,
vivifiant tout et ne s’arrêtant pas. Jésus
vit et veut que nous vivions avec lui, comme lui et pour lui. Où donc le chercher ?
Dans le travail, dans la douleur et dans
l’amour qui constituent les seules, les
vraies manifestations de vie.
Ne nous arrêtons donc pas à l’ombre du
sépulcre, mais cherchons le Christ vivant,
au cœur de la vie.
La célébration de la Sainte-Cène suivit,
donnant la sensation réelle de la présence
de Christ.
* * *
La deuxième partie du Camp, suivant le
l)rogramme établi par les organisateurs,
concentra toute l’attention sur le grand
problème du «mysticisme y>.
De bons rapports furent présentés, sur
ce sujet, par le prof. S. Pons, M.r Taylor,
le pasteur Vergnano, l’avocat Zerilli et T.
R. Castiglione (ces derniers à la place de
C. Lupo et A. Jalla, qui malheureusement
ne purent pas venir). Un bon travail fut
envoyé aussi par le pasteur G. Ferreri, de
Parme, que la maladie retint aussi chez
lui. L’on peut bien dire que beaucoup de
participants aux Camps ne s'étaient jamais demandé ce que peut bien être le
mysticisme ; d’autres le confondaient avec
l’ascétisme ; pour d’autres encore le mysticisme représentait une exaspération de
sentiments et de certaines pratiquas plus
ou moins rehgieuses ; très peu, en tous les
cas, unissaient dans leur pensée l’idée de
mysticisme et d’action.
Eh bien, nous pouvons dire que l’étude
faîte à Bocca di Magra a été utile pour
mieux éclaircir les vues de tous, pour atténuer les exagérations des uns et des autres, pour démontrer que le mysticisme est
non l’exaspération, mais la plénitude du
sentiment religieux ; non la contemplation
passive, mais la source de toute action réellement chrétienne et utile ; l’action qui
naît de l’amour compris dans sa plus pure
et plus complète expreession.
Pour donner une idée exacte de la vie
du Camp de Bocca di Magra, il faudrait
encore décrire l’endroit, les promenades, les
repas en commun, la gaîté ,1a plus heureuse, les traits d’esprit, les plaisanteries
amicales, le « feu » de l’amitié au Camp,
le* chants, les sq«^, de A. Palmieri, littésftires, ^ec la i(6clamat«8^ des Légendes
V^udoitess il noés faudrait parler des BBÊÎ
participants, traiïSscrire quelques-uns au
moins des messages parvenus de toutes les
parties d’Italie, de beaucoup d'Unions et
d’unionistes. Mais il suffit de constater que
le souvenir de ces belles journées restera
profondément gravé dans nos cœurs.
C. Gay.
FÉDÉRATION VAUDOISE
AUX ÉTATS-UNIS.
L’automne dernier, aux approches de
Noël, nous avions le bonheur de visiter
nos frères de Philadelphie et d’avoir avec
eux un culte dans l’église du pasteur
M. Di Domenica, un ancien membre de notre Eglise Vaudoise de Schiavi d’Abruzzo.
En cette occasion une collecte avait été
prise en faveur de la congrégation qui
venait de nous ouvrir ses portes, et une
contribution avait été donnée — par tous
les participants — pour la Fédération,
c’est à dire pour l’Eglise Vaudoise. Et
cela, tout naturellement, comme si la chose
avait été arrangée avec nous d’avance ;
tandis que notre seul désir, en allant à
Philadelphie, avait été de faire la connaissance de notre Groupe Vaudois de cette
ville, de revoir de vieux amis et de montrer combien nous sommes soucieux de
voir les hens des Vaudois des Etats-Unis
se raffermir.
La souscription d’alors n’a pas empêché aux amis de Philadelphie d’ouvrir encore, et plus largement, leurs bourses —
dans le même but — au « 17 » qu’ils ont
célébré, cette année, chez les HutJanavel,
au nombre de 42 personnes, « en comptant
au^i les enfants ».
C’est ainsi que, malgré l’exiguité de leur
nombre et leur dispersion, ils ont pu recueillir la belle somme de 102 dollars.
Un grand merci à tous, particulièrement
à la secrétaire du Groupe, M.me Susette
Allio-Glaudël, qui depuis longtemps, nous
3rt-on dit, se donne beaucoup de peine
pour la collecte vaudoise.
Nous voudrions remercier aussi les familles Davit et Hut pour la très agréable
soirée, avec dîner, qu’ils nous procurèrent
lors de notre visite, mais cela nous amènerait à mentionner d’autres invitations
que nous appréciâmes tout autant, sans
pouvoir les accepter. C’est pour dire que
l’esprit d’hospitalité vaudoise n’a rien perdu
à se transplanter de ce côté de l’océan.
Le docteur Malan manque certainement
beaucoup aux Vaudois de Philadelphie'.
Lui absent, il nous a semblé que nous devions d’autant plus recommander à nos
amis de persévérer avec leur « union ».
P. Ghtglio.
A propos des Etats-Unis, nous rappelons à nos correspondants, qui l’oublieraient, que leurs lettres doivent être affranchies avec un timbre de 5 cents... ow
son équivalent. réd.
ÂDX DnioQS Chrétiennes de Jeunes Gens.
Le Convegno traditionnel de l’Ascension
aura lieu, cette année, au Martel, où, pour
1 occasion, sera inaugurée la fontaine restaurée et avec une inscription rappelant
la mémoire bénie de M.he Charlotte Beckwith. Le culte du matin sera suivi, dans
l’après-midi, par un « entretien » de chants
et de récitations.
Toutes les Unions et las jeunesses vaudoises des Vallées du Pélis et du Cluson y
sont cordialement invitées.
— Le Comité de Groupe prie toutes les
Unions de lui faire parvenir au plus tôt
le montant des cotisations annuelles au Comité National. a. j.
Le meilleur moyen existant
pour conserTer les œufs
Pharmacie Docteur GEYMONAT
Torre PelUcc.
WFDfifi ROl CHAWALW8I
Pour riüBBfDration d'fjp poavfjaiilit.
s Mgs lecteurs se souvienÄeät qu'au, lendemain de la mort de la Reine Marguerite
— il y a un peu plus de deux ans — sur
1 initiative du Comité local de la CroixRouge, une souscription publique fut ouverte aux Vallées dans le but de doter le
« Refuge » d’un lit qui portât le nom aimé
et vénéré de la « Reine Marguerite ». Un
double but donc : donner un témoignage
d’affection et de regret à la mémoire de
la plus populaire des Reines et concourir
par ce moyen à assurer l’assistance permanente d’un incurable.
Le public de toute condition accueillit
l’appel avec enthousiasme et la souscription eut un plein sucèès puisqu’on put récolter au-delà de L. 21.000, soit L. 23.800
de Consolidato 5 0/0, remis séance tenante
au Président des Hôpitaux.
Le Lit Regina Margherita était donc entièrement doté et il ne s’agissait plus que
de 1 inaugurer. La cérémonie relative,
toute simple, tout intime, :sans apparat,
eut lieu samedi 21 courant, jour de fête
nationale, et fut présidée par le prof. Attilio Jalla qui prononça le discours d’inauguration, où la figure de- la Reine Mère
'est sobrement et efficacement retracée.
Suivent deux autres affocutions non moins
efficaces, non moins appropriées, de MM.
l’ingénieur Merlo — au nom du « Fascio »
de Torre Pellice — et du vice-modérateur
Albert Costabei qui représente la Table
et remercie l’Administration du Refuge
au nom de nos Eglises d’Italie ainsi qu’à
celui des autres dénominations évangéliques de notre patrie. Suit une courte allocution du président des Hôpitaux, le prof.
Jean JaUa, qui remercie le Comité de la
Croix-Rouge pour son heureuse initiative
suivie d’un si beau résultat.
Le nouveau lit est naturellement placé
dans la même chambre et à côté du Lit
Re Umberto. Un joli marbre noir, sculpté
et gravé par M. Vincent Morglia et dont
l’inscription rappelle .Tévènement, est muré
immédiatement au-dessous de la plaque rappelant l’inauguration du Lit Re Umberto.
Ajoutons, pour la fidélité de la chronique, que la cérémonie étant privée, il n’y
eut que des « invités » : des représentants
des « Fasci » — masculins et féminins —
de La Tour et Saint-Jean, le Pasteur,
le Podestat et le Curé de Saint-Jean, le
Curé de Luserne, les représentants de la
Table, de la Commission des Hôpitaux et
de la Croix-Rouge des deux Communes,
plus quelques « amis » et quelques dames
s’intéressant particulièrement au Refuge.
Ne pas oublier les « rafraîchissements »
gracieusement offerts aux invités par les
soins du personnel du Refuge. c.
CHRONIQUE VAUDOISE
La Fête de Chant des Chorales dn Yal Pêlis.
Elle eut lieu, ainsi que nous l’avions annoncé, dimanche 22 courant, à 3 heures
de Taprès-midi, au temple neuf. Public
nombreux, recueilli, tout oreilles et impatient de se bercer des suaveis mélodies qui
vont être exécutées.
La fête est ouverte par le Pasteur de la
paroisse qui prononce l’invocation et lit
un passage de l’Ecriture approprié à la
circonstance. Suit une courte allocution du
président de la Commission, le prof. Adolphe Tron, qui apporte les salutations des
Chorales du Val Saint-Martin et souligne
le but essentiel de toutes nos Chorales Vaudoises, qui est de concourir à l’amélioration du Chant Sacré dans nos Eglises.
Et Ton passe au développement du riche programme, programme qu’on a pu
lire dans notre dernier numéro, et que
nous nous dispensons de répéter dans toutes ses parties. Il nous faut cependant
rappeler, dans l’ordre où ils furent exécutés, les beaux chœurs d’art successivement
chantés par les cinq Chorales de la Vallée : 1'’ Quando ai tramonti pladdi - Mendelssohn - Rorà : directrice, M.me Pascal
— 2“ Il vit - C. Ph. Simon - Angrogne :
directrice, i^.me Usa Pons — 3° MatteUo \
- J. A Peter Sciilte - La Tour : directrice,,/^
' M.rae Balma-Vati Aalst — 4“ Victoire -Z
t H^endel - Villftr : directeur, M. Héli Long^
5“ Christ est ressuscité - De Faye-Ja- i
zin - Sainb-Jean : directeur, M. Eugène Re- I
vel. Ces cinq chœurs furent, comme vous '
le savez, intercalés /par six cantiques de j
nos nouveaux Recueils, italien et français. :
Un beau jeu d’oygue, du prof. Tron, mar- ;
que la division en .deux parties du prœ :
gramme que nous venons de mentionner.
Une fervente prière du pasteur M. Soulier
dot dignement cette fête d’art, dont toute
l’intonation et tout le contenu furent éga- ;
lemeait religieux.
Et voilà pour la chronique toute nue.
Je voudrais bien m’arrêter ici, vu la déli- j
catesse de la tâche qui m’incombe, mais s
nos vaillants chanteurs ne me le pardonneraient pas. Ils réclament des « impressions ». Soyons prudents, tout en affirmant
d’abord que la fête a pleinement réussi, |
sans qu’on eût à déplorer le moindre accroc. Ajoutons ensuite que les chœurs d’ensemble, dirigés par le prof. Tron, avec une
masse chorale comme celle que nous avions
devant nous, sont toujours du plus bel effet et particulièrement appréciés du gros
public... dont je suis. On a plus vivement ^
goûté, si je ne fais erreur, le N. 175 du L
Nouveau Recueil : Ah, donne à mon âme..., |
et le N. 299 du même Recueil ; Il rimpatrio, enlevé avec puissance, une fusion de
voix et une expression parfaites. ^
Nous n’avon’s garde de nous prononcer
sur les chœurs d’art, préparé avec tant de
soin et de peines, avec le souci des nuan- ’
ces, tous appréciés et goûtés, à des titres
divers, par le plus recueilli des publics.
Laissez-nous, cependant, faire une excep- Â
tion pour la Chorale de Rorà, qui s’est pro- '
duite pour la première fois et dont le début a été des plus encourageants. Et en- •
fio — je parle encore au nom du « gros 'i
public » — je me hasarde à émettre l’opinion que la musique trop savante, même /
lorsqu’elle est exécutée à la perfection,
nest complètement goûtée et appréciée à
sa juste valeur que par les trop rares per-J' .
sonnes ayant une culture musicale complète, ce qui ne paye pas les exécutants de
la peine infinie qu’ils se donnent pour la '
préparation. |
Laissez-nous remercier vivement, au nom
du public, directrices et directeurs, chan- -i
teuses et chanteurs, pour l’heure de jouissance artistique qu’ils nous ont fait pas- ^
ser, pour le service inappréciable qu’ils |
rendent à l’église en s’occupant avec tant i
de zèle et de succès à l’amélioration du |
Chant Sacré. I
Un thé abondamment et finement garni '|
est offert à tous les chanteurs, à l’Aula *
Magna, par les soins de la Commission. I
Et ce fut une heure de douce intimité, où
l’on était tout à la joie de fraternLser, où
l’on entendit encore une ou deux brillantes
allocutions et où, bien entendu, on chanta
avec entrain hymnes, chansons, chants patriotiques ; bref, tout le répertoire... de délassement de nos chères Chorales. c.
i! !(: »
Turin, le 23 avril 1928.
Monsieur le Directeur,
Ayant eu le plaisir d’assister à la Fête
de Chant qui a eu lieu hier, à La Tour,
quelqu’un m’a reproché d’avoir omis dans
cette occasion d’excuser Turin de ne pas
avoir maintenu son invitation pour la célébration de cette fête dans notre vflie.
Je désire établir avant tout que j’ai asisisté à la fête de La Tour comme membre
de la Commission du Chant Sacré ; du
reste, las excuses pour cette invitation à
laquelle il n’a pas été donné suite, ne devaient ni ne pouvaient être présentées,par
le soussigné au nom de la Chorale Vaudoise
de Turin, puisque l’invitation n’est point ,
partie de cette Chorale et n’a pas été faite
en son nom. f
Notre Chorale, à la suite de diverses circonstances, est entrée plus ou moins volontairement en léthargie pour cette année- ; i
j’espère toutefois fermement qu’elle en
sortira, cet automne, renouvelée et renforcée. Dans ce cas, je ne doute pas qu’une ■
des premières pensées de sa nouvelle Di-
3
ffction sera de rendre, eai 1929, aux Chorales dej! Vallées, toutes les amaMlitàs dont
a été l'objet à roccask>n des Fêtes de
<;haiit auxquelles elle a eu l'honneur et le
^IxMÎieur de prendre part.
Je pem^ que vous n’aurez aucune difficulté à publier cet éclaircissement sur
Totre honorable journal, et, avec mes
reïiKircîments anticipés, je vous prie
4’agréer, monsieur le Directeur, mes corÆales salutations.
F. MoniNey
présent de la Chorale Vaudoîse de Turin
en léthargie. .
JA TOUR. Les paroissiens de La Tour
souhaitent la plus cordiale bienvenue au
eher Modérateur, qui vient de réintégirer
^son habitation aux Dagots, après une lon:gue et pénible absence d’environ six mois.
Vu le temps inclément et son état de
,santé demandant encore des ménagements
i -et beaucoup de prudence, M. Léger n’est
•encore sorti que rarement de chez lui ;
ftiais nous savons qu’il a pu visiter ses collègues de la Table — réunis à la Maison
Vaudoîse pour leur session du printemps,
■du 18 au 24 courant — et qu’il a assisté,
si ce n’est à toute, à une partie d’une de
leurs séances.
La paroisse de La Tour et l’Egli.se tout
' entière continuent à l’entourer de leur
•sympathie affectueuse et à invoquer sur
sa personne l’assistance et les bénédictions
•d’En-Haut.
—■ Ce vendredi soir, 27 courant, à
'20 h. 30, dans le Teatro Trente, aura lieu
tine cj-nématrographie illustrant les ceuvres de la Croix-Rouge pour l’asisistance
des enfants, des malades, des ouvriers, des
femmes, etc. Tout le public y est cordiailement invité.
I L’entré© est gratuite. On fera une coli lecte à la porte en faveur de la Colonie
[ Alpine de Pian Prà.
b,
POmRET-VILLESECHE. Notre Union
f Chrétienne de Villesèche a organisé une
soirée, qui, à cause des dispositions actuelb les concernant les locaux à l’usage des re& présentations publiques, a eu lieu dimanehe dea-nier dans l’Aula Magna du « Con® vitto » du Pomaret.
Le pnegramme, amusant et varié, s’est
déroulé en bon ordre, ponctué ça et là par
les applaudissements du public. Nous
mentionnons particulièrement le Ranz des
vaches, chanté par la Chorale, avec acconir
pagnement de « broumbou »... d’un effet
très pittoresque.
Un merci bien sincère à tous les acteurs
et Nianteurs, ainsi qu’à la paroisse, à
l’Union Chrétienne du Pomaret et à tout
le public, , «■
PPARUSTIN. Actes liturgiques du trimestre janvier-mars 1928. Baptêmes : Gay
Olimpia Iphygénie, d’Albert (Ruà de Prarustin) - Long Ada, de Frédéric (Baravaiera) - Rostaing Livia et Franco, de
Guido (Ciatot-Crotta) - Gaudin Guido Aldo,
de Michd (Saint-Barthélemy) - Rostan
Milca, de Laurent (Coularei) - Rivoir Adelina et Anselmo, d’Alexandre (Milon).
Mariages: Pattini Arturo, maréchal
RR. CC, (Parma) et Forneron Albertine
(Mofea), le 2 février.
Emevelisseynents : Pasquet Madeleine,
îTée Gardiol, 65 ans, femme de Jean
(Baissa), le 6 mars - Gay Amélie Suzanne,
de Jean Frédéric, 8 mois (Gayots), le
25 .mars.
RODORETT. Jeudi, 12 avril, un long cortège, où étaient largement représentées
toutes les familles de la paroisse, accompagnait au cimetière la dépouiUe mortelle
d© notre frère M. Mes Tron, du Chanipdu-jClot, décédé à l’âge de 56 ans, après
deux mois de douloureuse maladie.
C est xme sympathique figure de travailleur consciencieux et de bon Vaudois de
la »vieille roche qui disparaît, en laissant
un souvenir béni à tous ceux qui l’ont
" connu.
A' ia famille affligée et aux nombreux
.parepis nous renouvelons l’expression de
notre plus vive sympathie chrétienne.
r. r.
SAINT-JEAN. Samedi soir, rendait son
â«ie à B&vd née
rappelée par le Maître, après quelques
jours de maladie, dans ^ 77.me armée.
Sous une enveloippe frète, ■die cachait
une âme et un cœur généreuse. Toujours
sereine, tquj<?iurs confia,nte, elle se rerndtait dans toutes les circonstances de la vie
entre les mains de Dieu avec une foi forte
et puissante.
Les nombreuses personnes accourues des
différent^ paroisses ont témoigné de la
grande affection dont elle jouissait, et ont
exprimé leur sympathie à la famille en
deuü en accompagnant la dépouille mortelle au champ du repos, lundi 23 courant.
M. le pasteur émérite B. Gardiol rappela
la piété fervente qui caractérisait celle qui
n’est plus et qui laisse après elle le souvenir d’une fidèle chrétienne.
Notre profonde sympathie va au mari,
qui, plus que tout autre, sentira le vide
immense laissé par ce départ, au fils et à
la fille, et à toute la nombreuse parenté.
Y.
VILLESECHE. A Pâques, nos petites
classes de français ont fini leur tâche. Le
Secrétaire de la Commission a fait une
tournée dans les différentes écoles, et,
ayant eu le plaisir de constater les bons
résultats obtenus, nous nourrissons tous le
meilleur espoir de conserver, à travers la
nouvelle génération, un peu de ce français
qui nous a rendu tant de précieux setvices.
— Jeudi, 5 courant, le petit hameau de
la Maisette était particulièrement joyeux.
On y célébrait, avec un car^tère tout à
fait vaudois, une petite fête de famille,
dont les héros étaient M.He Suzanne Massei et M. Emüe Clapier, qui s’unissaient
en mariage. Aux époux nos meilleurs
souhaits. m.
Noayelles de la semaine.
La Fête du travail, qui dans les autres
pays est célébrée le l.er mai, a été transportée chez nous, comme chacun sait, au
21 avril, « il Natale di Renria », Elle eut,
cette année, de par la volonté du Chef du
Gouvernement, une solennité paificulière ;
toute activité suspendue, dans les grands et
dans les petits centres, tous les magasins, y
compris les bureaux de tabac, fermés d’ordre supérieur, tous les bureaux publics et
privés, les établissements d’instruction de
tous les degrés, également fermés. On ne
tint ouverts que les bars, cafés, débits de
vins et autres boissons, hôtels, restaurants, etc. La joie bruyante des fêtards de
jadis fit place à des manifestations plus
calmes : parades, cortèges, conférences,
où la signification de cette nouvelle fête
du travail, les résultats de la colossale organisation des syndicats ont été commentés et illustrés par des orateurs appropriés. Et, pour donner plus de relief à la
fête, il avait été convenu que l’inaugTiration de maintes œuvres et institutions,
de maints travaux d’utilité publique, aurait pareillement lieu à cette date. Enfin,
il est ben de relever que tout se passa
« avec bienséance » et que ¿ans toute
l’éteiidue du royaume on n’eut pas à déplorer le plus petit acte d© désordre.
LL. MM. le Roi et la Reine, avec leur
suite, vienirent de rentrer à Rome, de retour de leur beau voyage à travers la Tripolitaine. On peut facileament imaginer
l’accueâl enthousiaste qu'ils ont reçu partout et notamment de la population, indigène qui, de la bouche de ses représentants les plus autorisés, a fait au Roi, en
maints endroits, des protastations du plus
parfait loyalisme. Le Roi a vu et visité
tout ce qu'ü lui a été possible de voir en
huit jours et est parti, dit-on, avec la
«confiance la plus complète dans le développement bien ordonné de la Colonie
pour l’avenir le plus prospère de. la
nation ».
—• FRANCE. Les élections politiques de
dimanche 22 courant, ont donné les premiers résultats que voici : 178 élus, 427
ballottagâs, soit deux tiers du total des
députés à élire dimanche prochain. Sans
répartir les déjà élus par groupes, il faut
remarquer, en passant, que les 4/5 d’entre
eux sont « poincaristes » ou ministériels,
décidés à collaborer à la politique de leur
chef lequel, au dire de ses partisans, a eu
le grand mérite de rétablir les finances du
pays et de maintenir l’ordre. Mais, en présence de 427 ballottages, la victoire définitive poincariste. n’est nullement assurée. On
sait que le « Cartel » est toujours redoutable
et peut ménager des surprises : radicaux,
radicaux socialistes, communistes, etc., qui
ont voté séparément au premier tour de
«r^tin, jpeuyent fort bien s’entendre et
s’unir pour empêcher le succès du parti
national. Et c'est là ce qu’on ne saura que
htat jours.
— BIÎLGARIE. Un tremblement de terre
d’une vidence inouie a produit, le 19 courant, des ravages épouvantables dans la
mésridioinale de la Bulgarie. La ville
de Piiiipipopoli est presque complètement
détruite, ainsi qu’un grand nombre de villages de ses environs. On eut à déplorer
plus de 100 morts et plusieurs centaines
de btessfe. On compte, dans l’étendue du
royaume, environ 80.000 familles demeurées saitô toit, dont plus de 20.000 pour la
^ute Philippopoli.
— GRECE. On était encor© sous le coup
de la catetrophe de Philippopoli, lorsque,
soudainement, la nouvelle d’un cataclysme
aigiategue se répandit à travers l’Europe.
Un second tremblement de terre, non moins
vident, ni moins désastreux dans ses effete, vient de ravager — dans la nuit du
22 coûtant — une partie de la Grèce. Il
s’agirait rien moins que de. la destruction
de Corinthe où 9.000 maisons ont croulé
et où 50.000 personnes n’ont plus de toit
pqw,r les abriter. La panique des populations terrorisées est indescriptible. Le canal die Corinthe n’a heureusement pas subi
de dégâts, mais les dommages pour toute
te zone qui vient d’être frappée sont évalués à plusieurs millions de drachmes. On
calcule à une trentaine le nombre des
morts et blessés.
— CHINE. Situation toujours grave,
plus instable, plus embrouifiée, plus mystérieuse que jamais. Tout ce qu’on voit
de clair, c'est que le sang continue à couler et que les guerres de partis menacent
de ne jamais prendre fin. Les armées cantonaises avancent maintenant vers leSciantoung où le Gouvernement de Tokio a envoyé des navires de guerre et des troupes
pour s’opposer à l’occupation des nationalistes; et, de son côté, la Légation des
Mats-Unis a invité ses ressortissants à
évacuer le Sciantoung pour se soustraire
aux fureurs de la guerre civile. Enfin, la
pauvre Chine est encore menacée d’une
nouvelle orgie communiste qui devrait culminer le l.er mai. Borodine, envoyé par la
Ill.me Internationale de Moscou, travaille
à fomenter la révolution agraire... Jmi.
LES LIVRES.
Rossi, Banfi, Vitale : Ricerche sulVamor
familiare — Doxa, Roma.
M. Rossi : Ascesi capitalistica — Doxa,
Roma. ■
Le premier de ces deux livres contient
trois études de trois auteurs différents,
examinant le problème de la crise de la
famille dans te société moderne. L’impression générale est plutôt pessimiste. On
constate que la famille est en crise, que
cette crise n’est qu’un reflet d’une crise
beaucoup plus profonde, qui enveloppe
toute notre civilisation. On manifeste timidement l’esiioir qu’il s’agisse seulement
d’une crise de croissance, et non d’une mar
ladie à la mort ; mais on se refuse d’en
prévoir l'issue. En lisant, on ne peut pas
s’empêcher de se dire que tout de même
nos vieilles familles patriarches, où l’on
prend la vie plus simplement, ont du bon,
malgré leurs défauts, et que l’intellectualisme est bien la peste d’une civilisation
trop mûre comme la nôtre.
Le second livre est, à mon avis, beaucofup
plus intéressant. Dans ce livre M. Rossi
discute diverses théories sur l’origine de
la mentalité industrielle moderne (capitalisme). L’auteur adhère à la thèse de l’allemand Max Weber, qui soutient et démontre rien moins que ceci : le capitalisme est né de la branche la plus austère
de la Réforme, celle de Calvin. C’est la mora,le puritaine, qui, en représentant le travail comme une vocation divine, et en inculquant des maximes d’honnêteté, d’austérité, d’ordre, d’activité, a préparé les fortes trempes de .patrons entreprenants et
d’ouvriers scrupuleux qui isont les créateurs de l’industrie moderne. Mais tout
dégénère en ce monde. Et la société moderne, avide de gain et de plaisirs, n’a
plus rien de commrm avec ses austères ancêtres : il ne lui est resté, de leur héritage, qu’une fièvre d’activité toute payenne.
Il faut lire ce livre, pour se documenter
et s’instruire. M.
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jours, à une taxe de L. 0,25 pour chaepe
jour successif, jusqu’à un maximum de
L. 5 pour les colis ordinaires et d© L. 8
pour les colis valeurs. Le public est, par
conséquent, invité à retirer de suite les
colis qui arrivent et pour lesquels ce bureau distribue à chaque; destinataire l’avis
relatif. La Titulaire : Baklletta.
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La famille et les parents de feu
HÀRIE RËVElrBOUDRiNDI
expriment par ces lignes leur profonde reconnaissance à tous ceux qui, d’une façon
ou de Vautre, leur ont démontré de la sympathie à l’occasion de leur deuü. Ils adressent un remerciement tout particulier aux
voisins, dont l’amabüité et l'empressement
ont dépassé toute attente.
Luserne SaintJean, 24 avril 19^.
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