1
Compie-couranl Avec U Poste.
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bureau d'Adminietratiou.
Cbeï MM. les Paaleurs:, et à
l'ira». Alpi tía à Torre Pellïr.e.
!í5b^uflment se paye d'avance
ANNÉE XXXUI. N 30.
Numéros séparée denrnndés uvaut
le tirage, 10 ceotiotes chacu».
A nnonceâ: W centimes par espace
de ligne pour 1 fois — lè centimes de 2 à 5 fois et 10 centimes pour 6 fois et au dessus
S adresser pour la Rédaction e
pour r Administration à NT|i
Jean Jalla, prof., Torre rellicei}
Tout changement d’adresse coûte
15 centimes, sauf ceux du commencement de Tannée.
HO
DES VALLÉE8 VAÜDOIHES
Paraissant chaque Jeudi
Vûuameseruî; léiïioins. .4.C1.1, 3. Suiviint la Yidi-ité avec la dsarUii. Eph.IV,15. Que ton règne vionne^ Matth. VI, 10
N O ni ■■■ H i I- C' •
CûmniuriieaUüns offlcielles — Sanetiflcatiori
du Dimanche — Auprès du^ foyer —
Evangélisation — M-r Kensit -- Alcoolisme persécuté — Chronique vaudoisa — Nouvelles religieuses — Etudiants vaudois ~ Informations — Revue
politique ~ Avis.
le lutifli 5 Septembre, à 2
l’après-midi.
h.
COMMUNICATIONS OFFICIELLES
l.e (lorps des Pasteurs est eonyoqué pour le Jeudi 18 Août prochain,
h 9 h. du malin, dans la Salie du
Synode, à La Tour.
L’ordre du jour est fixé comme suit :
1“ Nomination des Commissions
examinatrices de la gestion des différentes administrations synodales;
2® Examen de foi de.s Candidats
au St Mirii.stère, qui auront fait par.venir leur demande à la Table, avant
le l‘2 Août.
3® Communications et proposiUüiis diverses.
Les personnes qui n’ont pas encore réglé le compte des Opuscules
du Juhüé Cinquantenaire {VÀn<iu-dnte
ans de liberté), sont priées de le faire,
sans retard, en s’adressant à M.
Trésorier de la Table.
La Tour, le 27 Juillet 1898.
Pour la Table:
J.-P. Pons, Mod.'
le
Nous raiipelons que nos ossewblées jubilaires du mois d’Août, auront lieu te mardi 16 de ce mois,
au Perrier, et le mardi 30 au Pradu-Tour. f^a prochaine session .synodale s’ouvrira D. V., à La Tour,
Quelles choses devons nous faire
ou laisser le Dimanche? Voilà certainement une question très importante ; et c’est avec plaisir que j’ai
lu sur ce journal des questions à
résoudre sur ce sujet. Et la réponse
m’en semble donnée par un verset
précédant immédiatement tous^ceux
qu’on V a cité; je veux dire Exode
I 20, 8:“ « Souviens-toi du jour du
j repos pour le sanctifier ». A chacune
I des choses que nous voudrions faire
ou non le Dimanche demandons¡f' rious donc : En agissant ainsi, sanc-
2
- 234
liflerais'je le joue du Seigneur? puis
conduisons-nous en conséquence.
Ainsi; En l’aisanl alors habilnellernent les mêmes œuvres que les
autres jours, le sariclifierais je ? Evidemment non; donc je m’y abstiendrai de toute œuvre ordinaire. En
faisant mes provisions de houcbe
ou autres le Dimanche, est-ce que
je le sanctifierais? Non plus; donc
je les ferai la veille « Vous n’allumerez point de feu dans aucune de
vos demeures le jour du Sabbat »
Exode 35, 3. Pourquoi ne pas préparer dès la veille les aliments de
ce jour, et les mangœr ensuite froids
ou au plus récbautïés pour que le.s
serviteurs et servantes aient eux
aussi leur jour (et non seulement
quelques heures) de repos, auquel
ils ont droit tout aulant que leurs
maîtres? Le Vendi’edi, les Juifs dans
le désert, ramassaient une quantité
double de manne. Exode 16, 22 et 29;
il n’avaient donc pas à soulfrir la’
faim le Sabbat, quoiqu’aiois il n’y eût
pas de manne dehors. Puis en faisant travailler nos bêtes, ânes et
autres, le Dimanche, et en les chargeant de gerbes, vin, raisins, figues
etc. pour aller les vendre est-ce
que l’on sanctifie ce jour? Certes
non ! donc laissons reposer aussi nos
bêtes. Ensuite, èn laissant soulfrir
la faim à nous ou aux nôtre.s ce
jour-là, lorsque nous pourrions l'apaiser par des moyens honnêtes
(sans voler etc.), le sanclifierionsnous? Mille lois non! donc s’il le
faut arrachons des épis de blé et
froissons-les enti’e les mains. Ou
encore en laissant, le Dimanche
soulh'ir la soil a notre bœuf ou à
notre âne ou en le laissant alois
dans le puits ou la fosse où il est
tombé, sanctifierions nous ce jour?
Evidemment non ! donc menons les
iibreuver, et retirons-les du danger.
Et enfin, en rentrant le Dimanche
notre blé, loin ou raisin, sanctifionsnous ce jour? Non plus; ilonc laissons-les jusqu’au lendemain. En un
mot, de toutes nos œuvres ordinaires
ne faisons le Dimanche que celles
absolument nécessaires pout- empêcher à des hotmnes ou à des bêtes
de souffrir ce jour Ici.
Mais, dira t-on,^ si nos denrées
sont en [léril ? Celte circonstance
ne change cerlainernent rien à la
cho.se en elle-même; les rentrer le
Dimanche, c’est toujours et dans
tous les cas une [U'ol'analion de ce
saint jour.
Et si ces denrées se perdent? Eli !'
bien ! nous nous trouverons alors
avoir subit une perte et fait un sacrifice pour sanclifier le jour du
Seigimur; et ce sera à lui de pourvoir à nos besoins. Et, soyons-en
sûrs, il y pourvoira. Lui, qui a tout
pouvoir sur nous, sur notre sanlé,
sur nos bêtes, sur nos récoltes et
sur nos divei's travaux, ainsi que
sur le cœur des hommes, et qui
aime ceux qui font quelque sacrifice pour lui et son service, il nous’
bénira certainement, el aura vite lait
de compenser nos pertes momenlanées. Ayons donc confiance en lui,=
en sa- puissance et bonté et fidélité,
et ne reculons pas devant la pensée
de devoir, s’il le faul, supporter
quelque sacrifice ¡lour l’observation
(le ses commandements (du 4.me
comme des autres), et nous ne serons pas confus. e. y.
API'ltÈS lU) FOYER
G’e.st le titre d’un nouveau livre
que vient de publier M. G. Wagner,
l’auteur bien connu de Jeunesse,
Justice, Vaillance, la Vie simple etc.
Nous l■eviendrons, s’il plait à Die»,
sur ce livre, mais nos lecteurs nous
sauront gré de leur en ollrir un®
page. Il s’agit de l’amour, non P*®
de cet arnonr lro[) souvent .chaii'
géant et superficiel des jeunes aij'
nées, mais de celui qui est le frud
d’une longue vie de travail de luttes
de joies et de soulîranoes communes« Sur ces hauleurs de paix
3
235
les cœurs s’appartiennent et sont
Sûrs l’un de l’autre pour toujours,
en corn[)reiid mieux l’amour. Qui
donc le connaît, cet hôte divin, plus
doux ((ue le hoidieur, plus l)eau
fine le pi'intemps, plus fort (pie la
'Hort? On ne le sondera jamais,
ûniis la jeunesse, nous le reclierf^hons et nous croyons l’éprouver
dnand une cartaine sympathie ardonle, une douce chaleur nous a''^l'Ut qu’un aulre être nous est
f^her et que nous tenons à lui. Ceci
''est (jiie le commencement de l’a'"pur. Chez heaucoup, cette lîeur
l'•■lntaniér■e îomhe vile sans porlei'
dp liuits. De combien de ces tîeuis,
"étr ies et fanées au veut du désert,
®lieuillées au froid, aux tempêtes,
chemin des hommes n’est il pas
Semé !
« Pauvres germes d’amour tombés
''nr des cœurs ti'opdurs, trop égoïstes,
fjni n’ont |)ns trouvé le suc vivifiant
de la terre nourricière I Ils nous
moolrenl surtout de l’amour la frao' ne, la grâce éphémère. Je ne les
■Condaniiie pas, je les plains cemme
') plaint tout ce qui meiiri en son
tnatin,
« Malheuieusement on s’habitue
l''<'P-à voir ces unions où l’amour,
'hort jeune, estime reliipie (p,ii dort
J'uhiiée au fond du souvenir, somme
fleurs d’oranger et la robe de
l'oce dorment dans quelques armoire.
11 doit on être ainsi, linissons nous
l'3r croire: c’est la loi commune!
« Elevons plutôt nos cœurs vers
, J'ielque chose de plus dui'ahle, un
'hhour plus persévérant. Celui-là
*'e s’en va pas avec les roses. Il
î'^sle, il est lidéle, vivace, endurant.
11 supporte les bourrasques, il ne
"*'aint pas les gelées ; les ciialeurs
l''opicales ne lui font pas peur. U
®st tout autre (ui’uii joli enfant un
Peu rnulin et uii peu capricieux.
C’esf un rude ef^ vigoureux corn Peguon. Les beaux jours ne lui sont
j pas indilîérenfs, mais il se montre
se prouve surfont dans les jours
'Mauvais. Il sait souffrir; pardonner,
supporter. Il ne dépend ni d’un rayon
de soleil ni de la couleur d’un cheveu. Il n’a pas d’âge; ou plutôt
comme le bon vin, il gagne à vieillir
et nous fait songe à ce délicieux
proverbe allemand : « Alte Liebe
l'ostet nicht ». (Vieil amour ne rouille
pas).
« Restons un peu encore en sa
compagnie. Où serait-on mieux?
Et comparons cet amour consacré
par toute h» vie. à ramoiir tel que
nous l’observons dans la jeunesse.
« Quand on est jeune pourquoi
s’aime t oi; ? Cai' ou a toujours quelques raisons pour s’aimer; n’esl-ce
pas une dos choses les 'plus douces
de se le répéter? L’amour est aveugle, dit-on. Cela signifie seulement
qu’il ne regarde pas avec les yeux
ordinaires. S’il ne voit pas ce que
nous voyoïi.s, il voit aussi ce que
nous ne voyons pas. Il regarde par
des yeux intérieurs. Jeune, oii se
sent donc attiré l’un vers l’autre
par de rnistérieux pouvoirs (pii nous
subjuguent. Mais à côté de ce (jn’on
ne saurait ni exprimer ni définir,
il y a certains motifs qu’on s’avoue
et que l’on connaît.
(( On s’aime pour la grâce, la force,
l’avenir, la bonté du cœur, l’esprit,
pour la gailé, la fraîcheur, l’éclaf
profond des yeux, pour fout ce que
Dieu a mis (le eliarme dans celte
fleur li'agile, ornée de tous les rayons
des cieux et de tous les sourires de
la terre, et qu’on appelle la jeunesse,
(( Et l’on a raison de s’aimer et
de se dii'e pouniuoi, sans jamais se
lasser.
« Mais s’il nous est donné de nous
aimer longtemps, le pourquoi de
l’amour se modifie et la comparaison de ces deux pourquoi, celui
de la jeunesse et celui de l’âge mûr
ou de la vieillesse, celui qu’ou se
dit sous la neige des pommiers et
celui qu’on se dit sous la neige des
années, est pleine (J’une beauté d’âme
inlinie.
« Üti s’aime alors pour les soûl-
4
- 23fi _
frances passées, pour les travaux
communs, pour les rides du front
où est écrite notre histoire, pour
les fautes pardonnées, pour tous les
souvenirs heureux ou tristes. On
s’aime dans ses enfants et ses petits
enfanis. Et, avec tout cela, on s’aime
encore parce qu’on a été jeune en semble et parce qu’on se rappelle
l’un à l’autre cette jeunesse.
« J’estime que ceux qui ont lessenti cet amour, sur les sentiers
changeants de la vie, ont reçu un
tiésor inestimable. Ils ont possédé
ce qu’il y a de meilleur. Même .s’ils
sont pauvres, en cela ils seraient
plus riches que ne peuvent nous
rendre tous les autres biens; même
s’ils pleurent sur des tombes, seuls
désormais, je leur dirai; «Vous ôtes
plus heureux que ceux qui ne l’ont
jamais éprouvé». Et s’il m’élait
permis de formuler un souhait pour
tous ceux, connus ou inconnus, qui
liront ceci, je leur dirais: «Qui que
tu sois, je te souhaite d’être aimé
et d aimer ainsi », et bien que nous
soyons loin d’avoir lonjours l’amour
que nous méritons j’ajouterais:
« Rends-toi digne d’un tel amour».
ÉVANGÉLISATION
Nous glanons pour nos lecteurs
quelques nouvelles dans le Bollettino,
qui contient, entr’auti'es choses le
récit de la tournée d’inspection faite
dans les Abruzzi par M. L. Coppola
membre du Comité d’Evangélisation.
M. \j. C. visita d’aboi'd Agnone où
il trouva quelques coréligionnaires,
puis Villa Canale où il trouva un
petit noyau de chrétiens qui donnent de l’espoir pour l’avenir et où
il [¡résida une réunion le soir.
Avant d’arriver à Schiavi d'Abruzzo, il fut rencontré par M. Th.
Mathieu et par de nombreuses sœurs
en la foi qui tous lui firent bon accueil.
Jœ soir l’on eut une nombreuse
réunion, le jour suivant une autre,
et le jeudi personne ne matiqua au
service religieux. Les babilants de
Schiavi sont tous d’accord ¡¡ourdire
que c’est le Seigneur qui a sauvé
M, T. Mathieu le soir du 20 Mai
loi'sque le toit de 'la maison qu’il
; liabitail s’eUbndra, Notre frère fut
blessé, mais tout va fiien maintenant,
I gi'âces à Dieu. L’on constate avec
bonheur qu’il n’y a pi'esque plus de
I pauvres au sein de cette église, de! puis le temps où l’Evangile est venu
; introduire à Schiavi de.s mœurs plus
conformes à la Ibirole de Dieu et
j l’habitude d’un travail régulier. Un
j ancien de l’église qui était jadis
I ivrogne et blasphémateur rend grâces
à Dieu qui l’a éclairé par la lumière
de sa Parole.
La croisade des ailversaires contre
les écoles de San lîcmo n’a fait
qu’augmenter en violence. Aux vi
sites faites aux parents et répétées
quatre, cinq, ¡Jix et même quinze
fois, pour les engager à ne plus envoyer leurs enfants à nos écoles,
sont venues s’ajouter les promesse-s,
rnême-les menaces. Puis une école
rivale a été fondée dans le voisinage où l’on donne aux élèves de
quoi dîner, des vêtements, des cliaussures et des cadeaux. Dans lesécole-s
évangéliques l’on fait au conti'aire
payer une taxe mensuelle de dix
sous, et malgré cette disproportion
dans le.s moyens d’action, [¡eu d’enfants ont ([uilté nos écoles qui avaient
j encore 75 élèves au terme de l’anI née scolaii'e, (."est dire que nos
. élèves sont à bonne école, au point
^ qu’ils ont fondé parmi eux une ligue
dont les membres — tous volontaires
i — s’engagent à faire «au moins une
bonne action par jour ».
I M. Albert Prochet éci'it de Palerun^
que bon a célébré le 4’ centenaire
de la moi't de Savonarola avec un®
grande affluence de peuple —évaugéli(|ues de diverses dénominations
et non évangéliques — qui a l'empl'
l’église.
i.a mort de Pasquale del Bruno^
5
'¿‘¿i
âgé (le 79 ans et depuis longtemps
memhie de l’église, a fourni à l\l. le
|)asleur E. Rivoir l’occasion d’annoncer l’Evangile à un nombreux
auditoire. Aux frères de Porloferraio,
où Del Druno était chef des gardes
municipaux vinrent s’uidr bon nombre de membres de l’Eglise de Rio
Marina avec leur étendard (jiii porte
la devise vaudoise : Lux lucet in
tembris. I.a junte et le conseil
municipal étaient représentés, ainsi
(pie ies gardes dont De! Rruno était
le chef, l/avocat Ceslari prit la parole et parla de notre frère comme
citoyen, père de famille et employé
de la commune. E. B.
Nous avons reçu le rapport impi'imé de l’Egli.se vaudoise de Naples pour l’année ecclésiastiime
98.
11 commence par ces mots ré
jouissants: « Une autre année de
ù'avail est passée et le cri rpii sort
00 nos cœurs est: Cette année enoore le Seigneur a été avec nous;
‘jue sou nom soit béni! ».
38 nouveaux communiants ont
été reçus pendant l’année. Trois
mariages et trois baptêmes (parmi
lesijueLs celui d’un Israélite adulte)
« ont uni l’Eglise dans une sainle
manifestation de joie ».
Le rapport menlionne avec «joie
et reconnaissance à Dieu les belle.s
assemblées tenues à l’Eglise, maliiT
et soir, la fête de l’arbre de Noël,
la^ grande solennité du Jubilé de
, l’Emancipation le 17 février, la visite do la délégation synodale à
l’occasion de ce Jubilé, plusieurs
belles soirées dues à la coopération
zélée du Cercle Diodati et de la
Société des Demoiselles, et la prospérité des deux Ecoles du Dimanche de San Tommasoetdu Vomero
grâce à l’active coopération de (juel•jues sœurs ».
Les contributions ont aussi augmenté et se sont élevées à fi'ancs
2559,05, dépassant de 180 francs
celles de l’année précédente.
r
À l’heure (ju’il est, il n’y a pas
en Angleterre une seule famille qui
ne connais.se le nom de M. Kensil.
Qu’a fait cet homme |i0ur avoir une
si grande céléhrilé? A t-il fait une
grande découverte ou s’est il dévoué pour la [tatrie? Rien de tout
cela, M. Kensit est un simple libraire à Dater nosler row, et la devan lure de sa librairie arrête les regards
d’un nombreux public tjui lit avec
anxiété les annonces de nouveaux
livres ou opuscules publiés ¡)oui' la
défense du Protestantisme, cotdre
le Ritualisme ou le danger de Rome.
Ce (]ue les archevêques et évèijues
n’ont pas su faire, cet homme de
Dieu, simple mais plein de zélé, petit en face des dignitaires de l’E
glise mais plein de foi, l'a noblement accompli. Voyant le mal qui
s’infiltrait dans son Eglise, avec une
patience exemplaire il ¡u'it note de
tous les conspirateurs qui trahissent
la cause de l’Evangile et après avoir
averti charitablement les évêques
des illégalités commises, considérant
(]u’il n’y avait rietr à attendre d’eux,
bravement à la tête de (]uelques
amis il se rendit au culte et protesta énei’giifuement et noblement
contre toute erreur de forme ou de
doctrine. Natui’ellement il s’en suivit une écbaUburée et la police dut
s’en mêler et M. Kensit comparaître
devant les tribunaux, qui, hélas! se
trouvent très embarassés, mais dans
l’appel M, Kerrsit eut gain de cause
puisqu’il reste établi qu’on n’a pas
le droit de célébrer un culte autre
que l’anglican dans une Eglise anglicane.
Les archevê(]ues et évê(|ues émus
de la nouvelle lournure que pierinent les choses ont décidé de lancer une circulaire à tous les ecclésiastiques pour les inviter à rentrer
dans la légalilé, mais nous doutons
fort du résultat, car au fond, les
6
•m:
238
dignitaires, sauf de rares exceptions,
sympatliisent avec les traîtres, mais
le dernier mot sera prononcé par
le peu[)le qui, coûte ijue coûte, veut
garder sa foi et son trésor.
Prions à noire tour pour le succès de cette nouvelle croisade qui
peut être brusque et raide mais qui
a pour but final le li'iompbe de la
vérité sur l’imposture, lùberté ¡)oui'
tous, oui, mais chacun dans sa propre maison et .sous sa respotisabilité.
G. A. Tron.
Alcoolisme |K*i*séeuteiir
Un journal de f^yon, La Seiili
nelle, raconte le l'ait suivant <pii
•s’est passé à Thiers (l^iy de-lJôme)
et dont il garantit l’antliencité;
«Un adolescent du nom de R. M.,
fils unii|ue d'une pauvre veuve, avait
été placé chez M. li., dans une de
ces iabriipies de coutellerie où,
comme cela se pi'atique chez quel(|ues industriels de cette localité,
le patron lui-même fait vendre des
liqueurs à ses ouviiers.
«Ce jeune homme était sobre;
pendant un certain temps il refusa
de prendre aucune Ijoisson forte.
Quand les camarades allaient boire,
il se cachait pour se soustraire à
leurs sollicitations. Mais ceux ci ne
l’entendaient jias ainsi; ils ne se
bornèrent même pas à l’exciler el
à se moquer de lui, ils en arrivèrent
aux menaces et des menaces ils
passèrent aux brutalités. Un jour,
exaspérés de ne pouvoir parvenir
à leurs fins, ils attacbérent solidement ce garçon à un étau, les mains
derrière le dos et loisqu’il lui fut
tout à fait impossible de se défendre,
ils lui firent avaler de i’eau-de-vie,
jusqu’à ce qu’il fût ivre-mort.
« Dejiuis ce moment, ce jeune homme n’osa plus résister ; il se mit à
boire comme les autres, mais comme
la boisson lui répugnait on lui taxait
chaque jour la quantité d’alcool qu’il
devait absorber. S’il ne la buvait
pas on le menaçait de la lui faire
prendre de force.
« Un soir il voulut encore se cachei’;
on le découvrit sous une voiture,
et on le cribla de coups à l’ai rie de
coi'nes de bœuf rpii servent à la
fabrication des manches de couteau.
«S’étant mis à lioire, il arriva ce
qui devait ai river, le fils n’apjmiia
plus d'ai'gent à sa vieille mère, et
l’intoxication alcooliijue fit rie ra[itdes ravages dans ce corps faible
encore. Il s’arrêta dans son déveloj)
peinent, de sorlé (jue ce jeune homme est resté [ibysiipiement el intellectuellement un vériialiie avorton.
C'est nn ty|>e de dégénéré alcooli(|ue
qui ne pourra jibis jamais que bien
difiicilerneiit gagner sa vie. l’our le
moment, à l'àge de '18 ans, au lieu
de soulenir sa pauvre rnére, il est
à sa charge. Celle-ci est obligée
d’aller laver du linge à la rivière
pour (jiielrjues prali(|iies, aiiti de
subvenir péiiiblerneut à ses besoins'
et à ceux de .«ou lils ».
N’est il, pas elfra,yaiit que le vice
le plus abrutissant puisse être ainsi
imposé à de pauvres créatures humaines (jui ne demandent qu’à gagner honnêtement leur pain jiar
leur travail. Et il paraît que ces
al)u.< sont fort répandus en France
et que beaucoup de patrons qui
sont en même temps cabaretiers
n’emploient que les ouvriers disposés
à faire une consommalioti régulière
de petits verres.
GHKONIQUK VAUDülSE
POMARET. — La visite des délégués synodaux a été tout ce qu’elle
pouvait être de mieux, eu ce moment de l’année. Malgré la chaleur
inlense, nos chers frères MM. Pascal
et David Peyrot ne se sont pas
épargnés. Samedi soir à [leine arrivés, réunions de prière, au Pornaret. Dimanche matin, Ecole du
Dimanche, là aussi; puis culte
7
239
principal au l,em|)le, avec [iré'iicalion
el; pi'ières des deux, l/aprùs rniili,
réunion en plain air sous les beaux
châlaigiuers des Roherls. à l'EnversPinache, el le soir encore réuuioi)
au lernple. El le plus beau c’est
qu’ils ont réussi à (enir réveillés
leurs auditeurs! L’im|)ression a éié
bonne. La visile nous res[)érons,
laissera des traces bénies. Que n’enlendons-nous |:)bis souvent dans nos
F»aroisses, do pareils échos île notre
Evangéli.sation ?
J. W.
Nouvelles Religieuses
Le prédicateur Moody, au cours
•le sa cai’i'ière d’évangéliste, a dirigé
fiu moins 10.000 réunions et par•^9'|*'u un demi million de milles,
^'sitont toutes le.s villes d’Euroi)«
opt en travaillant spécialement ¡jaroii les peuples de langue anglaise.
écrils ont élé traduit.s en diflerentes langues. Probablement, plus
de 10.000.000 de pei'sonnes l’ont
ou'i [n'êcber, et l’on croit qu’il a été
un instrument cuire les mains de
Pieu pour la conversion de non
moins do 100.000 personnes.
Corée. — Le gonvernement coréen
U publié un décret, dans la Gazelle
oliicielle du royaume, portant que
tout employé du gouvernement devra, dorénavani, observer 1e dimanche, et que les fabriques devrout se
lermer le samedi à miuuil.
Belgique. — L’Eglise chrétienne
missionnaire belge compte actuellement 34 églises el stations avec
6-4 annexes ou localités régulièrement
évangéli.sées, 55 lem|tles on salles
louées, 63 écoles du dimanche, dont
17 missioimaii es, 31 paslenrs2 évangélistes, 8 lecteiii’s de la Bible el 5
colpoi’tenrs. 2,613 enfants fréquentent
J les écoles du dimanche, dont ()lus
de 400 appartieuuent à des parents
catholiques.
Celte armée, 393 merabr6.s nouveaux oui été inscrits. Des réunions
ont élé orgauiséi's dans 13 nouvelles localilés et 34 localités où
l’évangile n’est pas régulièrement
préc.bé ont élé visilées lors do coni‘ses missionnaires où à l’occasion
d enIerrements.
Deux temples ont été inaugurés;
à Marebieune (15 août 1897J ; à
Bi'uxelles, lernple de la Befonuatiou,
ancienne cbajiellede la Trinilé (mars
1898). La pi'emière de ces coiisiruclion;s a une dette très considérable.
IjOs recelles de l’exercice 1897 et
1898 se sont élevées à tr, 177.728 09
et les dépenses à fi‘. 169.90353, donnant un excédent de l'ecetles de fr.
782446 Cet excédent a réduit à
fr. '16 86M0 le déficit de 24.685 66,
avec lequel nous avions commencé
l’aniiée.
Les membres de nos églises et
slatioiis ont versé pour la caisse
cetdrale et leurs frais de culte fr.
67,61613, ce qui fait une moyenne
de b', 11 82 par adulte et de Ir.
30 23 par lamille. Ils ont donné en
outre pour temples et pour diverses œuvi’e.s fr, 20.454 08. Des
amis de l’étranger ont envoyé pour
coustructious de temple.s, tr. 4.24853.
du Chrétien belge.
Etudiants vaudois.
MM, Erédéi'ic Balmas el I). B.
G-eymet, soidis du lycée de la Tour,
vienuent d’obtenir leur licence lycéale au lycée Massimo d’Azeglio,
el MM. Louis .Medle el Jacques R.obei't au ijeée Gavour, à Turin.
INFORMATION-S.
Le biitailloii alpin PigneroL, iipi'ès le
séjfjut' fait à la Tour et S. Jean est parti
pour les gramle.s excursions qui dureront
jusqu’à la fin d’août.
— [jp, 22 août auront lieu, à la coui'
d'appel de 'rurin, les exameins d’idonéité
au ]iotariiit„
— Le 17 octobre s’ouvriront, à rtlniversitê de Turin, tes examens do eoncours
8
240
à 62 places vacantes clans le Collège des
provinces, soit à 62 bourses pour des étudiants appartenant au Piémont, à la Ligurie
et à la Sardaigne.
— Dans la province de Turin, la chasse
avec des armes à l'eu sera ouverte le 14
août pour la plaine et les collines, et le 1
septembre pour les montagnes au-dessus
de la région des châtaigniers; le 10 octobre
pour la chasse avec lévriers et autres
chiens de course, et le 15 décembre au
111 et.
PROGRAIVIIVIE DU CONCOURS BURGESS.
Bible: l.e.s rois d’isinél et de Juda
après le schisme.
Géographie ancienne: l.es îles de
la Médilérranée.
Latin: Salliisle, de Calilinae cotiiii
rnlioiie, cha|). 1 à XXX.
Grec: Xénophoii, Aiiabase, livre II,
cha[). 1 à 111.
Arithmétique pratique: Les fractions.
îviie INilitiqlie
La politique chôme par ces chaleurs caniculaires et il ne nous arrive, des journaux de Rome, que peu ou point de nouvelles qui méritent d’être particulièrement
relevées. Nous ne comptons pas parmi les
évènement de quelque importance l’arrivée
on Italie du gouverneur de la colonie Erythrée, M. Martini qui, dit-on, est d’excellente humeur et se porte à merveille. Il
assure que la colonie n’a jamais été plus
tranquille et qu’il ne faut pas même parler d’abandonner le haut plateau. Tant pis
pour nos millions qui « tilont filent et disparaissent ».
Le nouveau président du Brésil, M. Campos Salles, a visité tout dernièrement l’exposition de Turin. Le Roi d’abord, à Turin
même, et le pape quelques jours plus tard
ont reçu l’auguste visiteur avec les honneurs dus à son rang. Il a eu l’occasion de
faire les plus grands éloges dés italiens
établis au Brésil qui est un pays, dit-il,
sur le compte duquel il y a quantité de
préjugés qu’il faut dissiper. 11 s’est entretenu d’émigration et du traité de commerce avec le ministre des Affaires étrangères, mais on ignore absolument le vrai
but de son voyage en Italie, si tant est
qu’il en eût un bien déterminé.
Le 25 courant le Gouvernement a aboli
l’état de siège à Naples.
Le 23 courant le ministre des Affaires
étrangères, Canevaro, et le minlnistre plénipotentiaire de l’Argentine accrédité au
; prè.s do notre Gouvernement ont signé un
I traité d’arbitrage, ayant pour but de régler les différends qui pourraient éventuellement surgir entre le royaunie d’Italie et la République Argentine.
Le traité est renouveqai)le de dix en dix
ans. Le tribunal d'arbitrage, formé de troi.s
arbitres choisis en dehors des deux nations
intére.ssées, décidera ri’après les principes
du dr'oit international et ses sentences seront sans appel. Voilà un traité, le premier
du genre, qui va sincèrement réjouir tou.s
les amis de la paix. C’est bien dommage
que la France et l’Allemagne n’aient pas
la bonne idée d’en conclure un tout pareil !
On assura que Mac-Kiuley penche pourune solution paciflipre prochaine du conflit
Hispano Américaine, et nous le croyons
sans peine. Reste à voir comment s’engageront les premiers pourparlers, et si l’Espagne se laissera déposséder de Porto-Rico
sans crier gare, puisque la cession de cette
ile aux Etats-Unis doit être une des conditions du futur traité de paix. En attendant, Watson ne viendrait plus bombarder
lec côte.s de l'Espagne. Les affaires des
Américains à Cuba n’avancent pas comme
ils le souhaiteraient, grâce surtout au
manque d’entente de Shafter avec le chef
des insurgés cubains. Garda, qui aurait
décidé d’opérer seul et de reprendra son
indépendance, parce qu’on ne Ta pas consulté touchant la capitulation de Santiago.
18.009. américains ont débarqué près de
Mansanillo (Cuba) et un autre détachement
a débarqué à Ponce (Porto-Rico).
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