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29 Décembre IH06.
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L’ECHO DES VALLÉES
OHAQUJ® VBiJVOBtJBOI
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Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables .... dignes de louange, occupent vos pensées. (Phil. IV, 8J.
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SOMMAIRE : '
Fin d’année — Pourquoi le protestantisme a fait peu de progrès en Italie
— EphéinéridcKS vaudoises — Jean
Daniel Revel — Nouvelles de l’Evangélisation — Futur Hôpital Civil de
Pérouse Argentine — Correspondance
— Chronique — Nouvelles et faits
divers — Revue politique.
Fin d’année
Ps. 90, 12
Encore quelques jours et l’année 1905
aura disparu comme tant d’autres dans
le passé. Le temps s’écoule avec une
telle rapidité qu’on se réveille tout à
coup comme d’un mauvais rêve et on
se demande ; Quoi, déjà 50, 60, 70 ans?
Le Psalmistç jugeait les choses un peu
autrement : connaissant par expérience
la nature humaine, il demande dans
une de ses prières : O Dieu, enseignenous à tellement compter nos jours,
que nous en puissions avoir un cœur
sage. C’est bien là ce qu’il y a de mieux,
mais qui y songe ?
Beaucoup ne veulent pas s’arrêter un
moment pour méditer et se rendre à
l’évidence des faits : Mangeons et buvons, étourdissons nous, amusons-nous
et chassons au.ssi loin que possible cette
idée qu’il faut arriver à une fin. N’y
pensons pas, c’est la meilleure philosophie. Oui, si tout était bien fini avec
cette vie ; s’il n’y avait pas un juge,
un compte à rendre. Si, ôtez-moi ce si,
et nous serons bons amis.
D’autres savent qu’il faut compter,
mais ils renvoient toujours, espérant
régler ioul au moment décisif. Oui, si
on peut arriver à ce moment décisif.
Oui, si la mort ne survenait pas comme
un larron pendant la nuit. Mais que
voyons - nous ? les plus forts tomber
en un instant.
D’autres encore y pensent, mais ils
ont peur ; ils sentent qu’ils ne sont pas
en règle, et ils tâchent de se faire illusion et de vivre encore un peu dahs
l’illusion.
D’autres enfin, comptent, comptent
minutieusement, en s’arrêtant à chaque
année, à^^haque mois. Ils comptent et
deviennent sages à salut, c’est à-dire
qu’ils se hâtent de se mettre en règle,
d’accepter le salut, d’àgir comme les
disciples du Christ et ils sont heureux.
Que l’heure du départ sonne bientôt
ou qu’elle tarde encore des années,
qu’importe ? tout est en règle et le départ sera joyeux. — En attendant, ils
travaillent joyeusement pour le Maître,
ils portent d^ fruits à sa gloire, ils
apportent un peu de baume dans les
blessures des affligés, ils se rendent
utiles, et quand le soir est arrivé, vo
lontiers, joyeusement ils vont chercher
le repos, qui est un repos éternel.
C. A.
Pourquoi le Protesiantisme
a fait peu de progrèis en Italie
Nous avons annoncé il y a deux semaines la brochure de M. le pasteur T.
André, de Florence, sur le .sujet cide.ssus. Nous croyons utile d’y revenir
brièvement, pour indiquer les principales causes qui, selon l’Auteur, ont
empêché le protestantisme de faire plus
de progrès dans notre pays.
Les circonstances extérieures y sont
sans doute pour beaucoup ; les préoccupations utilitaires éloignent les
gens de la religion ; l’ignorance du
peuple, qui est encore grande, empêche de comprendre une religion aussi
spirituelle et aussi individualiste que le
protestantisme ; la longue domination
cléricale a habitué le peuple à s’en remettre au prêtre pour tout ce qui concerne le salut de l’âme et la vie à venir ; et le culte protestant, dénué de
formes et d’esthétique, ne paraît ]>as
fait pour attirer les Italiens.
Mais après avoir fait ainsi la part
des temps et des circonstances, M.
André s’empresse de dire que la principale faute revient au protestantisme
lui-même.
Il mentionne d’abord la faute initiale
de n’avoir pas su gagner les classes
cultivées lorsqu’elles paraissaient bien
disposées pour le mouvement évangélique et de n’avoir compté dès le commencement que sur les classes pauvres.
Le protestantisme en a été discrédité
auprès des classes dirigeantes ; celles-ci
se sont tenues en dehors du mouvement,
et les pasteurs et évangélistes, n’ayant
à parler que devant des auditoires composés d’ignorants, n’ont pas été poussés
à élever le niveau de la prédication.
Autre cause ; les diotsions du protestantisme italien. La multiplicité des dénominations qui se font le plus souvent concurrence dans la même ville,
est peut être un signe de vitalité, mais
elle a pour conséquence une dispersion
de forces et d’argent regrettable, et le
fractionnement du protestantisme en
congrégations minuscules là même où
il pourrait y avoir des églises nombreuses et florissantes.
La nationalité étmnyène de beaucoup
de pasteurs, surtout dans les églises qui
dépendent de Comités étrangers, est
une troisième cause de faible.-^se. Alalgré leurs efforts pour apprendre l’italien, ces pasteurs gardent un acc* nt
étranger, des allures étrangères et, qui
plus est, une mentalité qui ni' peut ê'.re
bien comprise par les Italiens et les
empêche eux-mêmes de les bien comprendre.
La part trop grande donnée à la controverse éloigne aussi beaucoup de catholiques de nos lieux de culte. La
controverse doit certes avoir sa place
dans les études théologique et dans
l’instruction des catéchumènes, mais
cette instruction polémique doit être
faite en dehors des cultes et « par des
hommes très au courant de l’histoire
de l’Eglise, juges très compétents et
très impartiaux que l’amour du clocher
n’entraîne pas à vouloir tout approuver
chez soi, tout blâmer chez l’adversaire ».
Mais le reproche le plus grave que
M. André adresse au protestantisme
italien, c’est ce qu’il appelle son dogmatisme. La pensée, dit-il, s’est figée dans
d’anciennes et vénérables confessions
de foi comme dans de vieux moules
surannés incapables de satisfaire les
consciences modernes. C’est le dogmatisme qui paralyse toute l’œuvre d’évangélisation ; si l’instruction théologique de beaucoup de pasteurs et d’évangélistes laisse à désirer, la faute
en est au dogmatisme ; si la polémique
envahit la prédication, c’est lui qui en
est cause ; si le protestantisme apparaît
illogique, inconséquent, le coupable c’est
toujours le dogmatisme....
Si les raisons précédemment indiquées
seront facilement acceptées par la plupart de ses lecteurs italiens, il n’en
sera pas de même de cette dernière
qui soulèvera de sérieuses objections et
provoquera peut-être des protestations
indignées.
M. André appartient au protestantisme libéral, et cette étude a été faite
pour un Congrès du christianisme libéral.
11 n’est pas étonnant qu’il donne une
importance exceptionnelle aux idées qui
distinguent le libéralisme protestant et
en constituent la raison d’être. Il se
peut que l’Auteur se fasse illusion en
pensant que le protestantisme libéral
est « le seul qui puisse réparer l’échec
actuel des œuvres d’évangélisation en
Italie». Mais que l’on accepte ou non
ses idées sur ce point, on ne pourra
s’empêcher de reconnaître qu’un dogmatisme étroit et intolérant, par lequel
on se croit en possession de la AiS^lpté
absolue et dispensé par là même de la
recherche de la vérité, n’est fait ni pour
exciter les pasteurs à élever et élargir
leur culture, ni pour attirer les esprits
cultivés qui veulent non seulement croire
mais être persuadés. « Quand le point
de départ est le dogmatisme, dit M,
André, ce qui saute tout d’abord aux
yeux des néophytes qui réfléchissent
c’est la contradiction intime d’un principe qui prétend à la fois donner la liberté d’examen et impose dans ses
détails tout ce qu’on doit croire si l’on
veut être protestant et membre de telle
ou telle église ».
M. André n’en veut pas d’ailleurs
aux croyances dites orthodoxes. « Le
libéralisme est un principe, ce n’est pas
une confession de foi nouvelle opposée
aux anciennes ; c’est, au nom de la raison et de la conscience, deux créations
divines que les hommes n’ont pas le
droit de mutiler, la reconnaissance absolue des droits individuels au libre
examen et le respect de toute croyance
spontanée et sincère. Son seul rôle négatif est de ne pas vouloir de convictions imposées, et voilà pourquoi il est
ennemi du dogmatisme. Mais qu’un
chrétien ait les opinions dites les plus
orthodoxes, si ces opinions lui sont
personnelles et n’excluent pas la pleine
liberté de conscience d’autrui, cet orthodoxe est libéral sans s’en douter ».
Après cet examen des causes auxquelles il faut attribuer, selon lui, le
peu de succès de la propagande protestante en Italie, l’Auteur ajoute quelques considérations à part concèrnant
l’Eglise Vaudoise, qui ne mérite pas
tous les reproches adressés au protestantisme italien en général, et peut être
l’église de l’avenir. Il voudrait pour
cela qu’elle cessât de regarder la polémique comme « un saint devoir » —
« qu’elle se pénétrât et des aspirations
de la conscience moderne et des besoins
nationaux qui ne portent pas les âmes
travaillées au dogmatisme » — qu’elle
instituât un enseignement théologiqne
non confessionnel, vraiment universitaire — enfin, qu’elle fût moins vaudoise et plus italienne, moins exclusivement attachée aux souvenirs des Vallées, « puisant des exemples du nord
au sud, dans toutes les provinces, et
dans une égale mesure, rappelant l’œuvre trop tôt étouffée de maint précurseur de la Réforme et s’inspirant de
celles de leurs idées qui sont l’expression des besoins nationaux ».
Telles sont, en résumé, les idées exposées dans cet intéressant rapport.
Comme on le voit elles sont propres
à faire réfléchir même ceux qui ne les
acceptent pas, et les pasteurs qui voudront profiter de l’offre de M. André
en lui demandant sa brochure la liront,
croyons-nous, avec intérêt, et non sans
profit.
IPIÊIÊIIBIS ¥IUBÛ1SIS
29 Décembre.
Défi du Jésuite Hippolyte Le Port
aux pasteurs Vaudois.
Pendant tout un siècle, de 1560 a 1660,
nos pères furent harcelés par des moines
et prêtres taquins qui cherchaient, ou en
faisaient semblant, d’en venir avec eint
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à des disputes publiques. Il y en eut
dans le nombre qui eurent le courage
d’affronter ces disputes quittes à s’en
aller penauds après la défaite; mais il
y en eut d’autres qui après avoir témérairement lancé le défi, n’eurent pas le
courage de soutenir la dispute, et s’enfuirent ignominieusement. Ce fut le cas du
jésuite Hippolyte Le Port qui après s’être
bazardé par une lettre datée du 29 Décembre 1584 à défier les pasteurs des Vallées
à une dispute publique, ayant reçu de
ces Messieurs une réponse datée du 7
Janvier suivant qui acceptait son défi,
« s’écoula hors des Vallées » comme dit
Gilles (II, 30).
Le même historien rapporte les thèses
sur lesquelles nos pasteurs se déclaraient prêts à disputer ; et il vaut la
peine de les reproduire ici: «Nous croyons
de cœur et confessons fidèlement de
bouche que la doctrine des prophètes
et des apostres, comprise ès livres canoniques des deux Testaments, et somI mairement recueillie ès Symboles des
Apostres, de Nicée et d’Athanase —
est la vraye, seule et parfaite doctrine
de l’Eglise, procédée du S.t Esprit, de
la quelle nous ne voulons point nous
despartir ; et condamnons avec raison
tous les infidèles avec tous les faux
chrétiens qui répugnent à ceste doctrine,
abbandonans les commandements de
Dieu pour suivre les traditions des
hommes, et convertissans l’évangile de
Christ en un autre évangile.
«Nous ne faisons profe.ssion d’aucune
hérésie, et n’enseignons autre doctrine
que la Parole de Dieu, enseignée par
les prophètes et apostres, nous suivons
le mesme évangile de Christ par lequel
tous les élus sont sauvés. Par quoi,
tous ceux qui nous détestent, et nous
persécutent, comme si nous estions hérétiques, blasphèment contre Dieu et sont
injurieux à Sa S. Eglise, la doctrine
salutaire de laquelle nous embrassons
et honorons de tout nostre cœur ».
Y a-t-il lieu de s’étonner qu’un langage aussi décidé ait fait fuir les
Jésuites ?
Teîîfilo Gay.
JEAN DANIEL REVEE
M. Ugon nous écrit de la Colonie Iris la
lettre suivante, qui complète celle que M. Louis
Jourdan nous a adressée au sujet de ce regretté
serviteur de Dieu et que nous avons publiée la
semaine passée.
......La maladie a été longue et douloureuse, avec des alternatives d’espoir
de guérison, suivies de rechutes inquiétantes. L’ayant visité, la veille de mon
départ de Colonia-Valdense, je le trouvai mieux que d’habitude, et nous eûmes une longue conversation intime
dans laquelle nous nous occupâmes
aussi des intérêts de l’Eglise chrétienne
et de ma visite aux groupes vaudois
de Iris et des environs. Malgré l’état
précaire de sa santé, nous pouvions,
à vues humaines, nourrir l’espoir de
nous revoir encore ici-bas. Dieu en
avait disposé autrement.....
Né aux Vignes (i), appartenant par
conséquent à la paroisse de St-Jean, M.
Revel avait eu le grand privilège d’avoir été élevé par une mère pieuse qui
lui avait surtout enseigné à prier. C’étaient ces prières de l’enfance, autrefois
apprises par cœur et souvent répétées
ensuite, que l’on néglige aujourd’hui,
sous prétexte qu’elles sont machinales,
et que l’on ne remplace par quelque chose
de mieux si on ne les approuve pas.
Elles furent pour M. Revel une pré
(Ij Plus fixactement, à Monrcious. (Eéd).
cieuse semence enfouie dans le cœur,
qui devait se développer plus tard et
produire des fruits abondants.
A Marseille, où il passa quelques
années de sa jeunesse comme employé
dans une pharmacie, acquérant ainsi
des connaissances médicales qui lui permirent de se rendre utile lorsqu’il se
trouva dans un milieu dépourvu de
médecin, M. Revel commença à s’occuper de la prédication de l’Evangile
et de l’exhortation qu’il ne devait plus
négliger pendant tout le cours de sa vie.
Avec plusieurs autres familles, après
son mariage, il émigra des Vallées à
Colonia-Valdense, peu de temps après
la fondatios de cette Colonie. Et il y
fut en grande bénédiction. On lui doit
la fondation de la première école du
Dimanche, fréquentée par des enfants
qui y ont reçu des impressions salutaires et profondes qui ne se sont pas
encore effacées de leur cœur maintenant
qu’ils sont grands-pères, et l’établissement d’une riche et excellente bibliothèque populaire d’un caractère religieux. Il est impossible d’énumérer les
nombreux services qu’il a présidés dans
sa maison ou dans celle des autres, ainsi
que dans nos temples, écoles ou sur
le champ du repos. Ses visites très
nombreuses, aussi longtemps que ses
forces lui ont permis de sortir, n’étaient
pas moins appréciées que les cultes
qu’il dirigeait si ce n’est davantage.
L’œuvre pastorale à Colonia-Valdense
était accomplie par M. Revel en grande
partie.
Afin de pouvoir s’en occuper même
dans le temps où tout le poids du travail agricole de sa propriété retombait
sur lui, M. Revel employait à celui-ci
une partie de la nuit, expédiant vite
et bien sa besogne, car il était le plus
adroit et le plus leste des travailleurs.
Au lieu de se fâcher, lorsque les animaux de tel de ses voisins causaient
des dommages à ses récoltes, il trouvait
encore le temps d’aller faire ou réparer
ses barrières et le priait ensuite d’avoir
la bonté de les tenir fermées.
Avec de pareilles qualités et dans
un pays neuf comme l’Amérique du
Sud, M. Revel aurait pu arriver à la
fortune. Il se contenta toujours d’une
très modeste aisance, donnant la dîme
du produit de son travail et de tout
son revenu et y ajoutant toujours en
plus les offrandes volontaires.
Convaincu de la réalité des promesses de l’Evangile, au lieu d’amasser des
biens terrestres, il préféra accroître toujours plus sa richesse en Dieu.
Tous ignoraient probablement, sauf
le pasteur à qui M. Revel l’avait communiqué, qu’il avait reçu l’imposition
des mains de l’Eglise apostolique (irvingienne) pour l’œuvre d’évangéliste,
tant son travail et son activité ont toujours été accomplis dans cet esprit
large et chrétien qui bannit les discussions tout en respectant les convictions particulières.
Aussi son exemple et sa mémoire
sercmt pendant longtemps encore en
bénédiction parmi tous les Vaudois de
l’Amérique du Sud. « Quoique mort il
parle encore ».
Colonia Iris, 24 novembre 1906.
D. Armand-Ugon.
Nouvelles de VEvangélisation
Suse.
La Vallée de Suse n’a pas joué jadis,
dans la lutte contre le papisme, un rôle
aussi important que ses sœurs du Clu.son,
de la Germanasque et du Pélice, mais j
elle a accepté l’Evangile avec empressement. Malgré sa persévérance pour
ne pas le perdre, elle en a été privée
comme sa voisine du Pragela.
Au point de vue religieux elle est
comme un terrain où abondent les
ronces. En effet, que de préjugés à
notre égard, que de calomnies contre
le protestantisme, quelle incrédulité !
Cependant l äge d’or est passé pour
les anciens dominateurs. A la ville
comme à la campagne on se plaint
d’eux et le socialisme montant ne l’épargne pas.
L’Evangile qui a reparu dans cette
vallée a déjà abattu bien des préjugés
et réjoui bien des cœurs. Nous comptons un certain nombre de frères et de
sœurs en Christ qui démontrent un
grand zèle pour leur nouvelle église.
Le dernier dimanche de novembre,
j’ai eu le plaisir de in’auresser à un
auditoire nouveau. Condove est une
petite ville siiuee près de la Doire à
vingt kilom. au dessous de Suse. Sa
population, son commerce et son industrie sont sur le point de se développer a cause des grands ateliers qui
s’y construisent et où seront employés
des centaines d’ouvriers.
Nous y avons un Itère trè.s zélé, qui
chaque dimanche se rend au culte de
Borgone qui est a huit kilom. de sa
demeure, il est presque toujours accompagne par ses deux hiles. A Condove 011 les appelle tout simplement
« le protestant » et « les filles du protestant». Je demandais un jour à l’aînèe:
«Ne vous sentez-vous pas otteiisee quand
le mot « protestante » arrive à vos
oreilles, en traversant la ville 'i » Elle
me répondit : « Au commencement oui,
niais maintenant plus du tout ». j’avoue
que quand je vois un tel courage, je
suis édifié, mais ma pensée se reporte
tristement vers ces chrétiens indolents
qui ne lont aucun sacrifice pour le
Beigneur.
11 s’est bâti une maisonnette à Condove. Désireux de faire connaître la
vérité à ses amis catholiques ou indifférents, il m’a prie d'y présider un service
religieux, il avait fait plusieurs invitations. Quelques frères et sœurs de Suse
et de Borgone s’y rendirent aussi.
L’auditoire se composait de soixante
personnes environ, attentives et tranquilles.
Notre frère en nous serrant la main
nous a remercie de lui avoir fait un
si grand honneur. Mais son zèle ne
s’arrêie pas là. Chaque mercredi, jour
de marché, il va sur la place où il vend
les S. Ecritures, et cela sans aucun gain.
Il voudrait voir une église évangélique
dans sa ville natale. T.
N’ayant absolument pas pu remercier
au fur et à mesure, comme nous l’aurions désiré, toutes les personnes qui
ont bien voulu répondre à notre appel
du 7 Novembre 1904, et en particulier
nos chers collègues dans le ministère,
nous avons recours à la bonne hospitalité de VEcho pour dire à tous un
merci de cœur, avant que l’année ne
se termine.
Si nous n’avons pa.s obtenu tout ce
que nou.s avions demandé, nous avons
cependant beaucoup obtenu.
Aux 18,373 fi’S 78, qui étaient déjà
collectés le 31 Octobre 1904, sont venus s’en ajouter environ 5000 autres,
sans compter les promesses de bois de
con.strucbon, ni celles d’ameublement,
etu.
Il y a donc lieu d’être très reconnaissants, et nous le sommes d’autant plus,
en pensant combien cette œuvre est
encore peu comprise.
Dieu veuille que, l’année prochaine,
les préventions et l’indifférence se dissipent de plus en plus et que, toujours
•sans porter aucun dommage à aucune
autre bonne œuvre, celle-ci puisse marcher plus rapidement vers son accomplissement !
Les temps sont sérieux, toujours plus
sérieux. Ils demandent que notre christianisme soit aussi de plus en plus conforme, dans la pratique, à ses principes
d’amour du prochain et de solidarité
humaine, car c’est là notre devoir envers Dieu et envers le monde, que nous
devons aimer comme II l’a lui-même
aimé.
C’est même là notre devoir envers
nous-mêmes. N’imitons pas ceux qui
s’imaginent conjurer l’orage, en fermant les yeux, pour ne pas voir les
gros nuages noirs qui montent à l’horizon, ni 'les éclairs qui les sillonnent,
et en se bouchant les oreilles pour ne
pas entendre le tonnerre qui gronde.
J. Weiïzecker, pasteur.
Pomaret, 26 Décembre 1905.
WS.YS.W3 ZZZZZ^ZZ
CO11ESP01B11CE
d/oiî cher directeur,
Excusez-moi de revenir sur un sujet
que vous avez déclaré épuisé. — Je lis
dans la Sentinella Valdese^ de Décembre
une protesta, signée Un gruppo di Vaidesi di Nizza Marittima, qui concerne
un de mes articles — D’autre part je
reçois sur la même question et également de Nice, une lettre signée Un
groupe de Vaudoises.
Je ne puis répondre à ces apostrophes dans 1 Echo pour trois raisons :
I® Vous avez déclaré la discussion
close.
2® Je dois pour répondre à la Protesta et surtout à la lettre, entrer dans
des détails personnels et de famille
trop délicats pour être livrés au public.
3° Je ne veux répondre qu’en sachant à qui j’ai à faire. C’est honteux,
dans des questions pareilles, que de
garder le masque commode de l’anonyme.
Je me contente de déclarer dans VEcho
que je n ai voulu, dans mon article
*Quand on a dit non c’est iiuw»,que signaler
un danger ; je n’ai employé les expressions qu’on a prises pour des insultes,
que pour caractériser la catégorie spéciale
des jeunes filles que j’avais vues à Turin :
Les jeunes filles qui partaient pour la
première fois des Vallées.
Bien à vous.
Jean H. Meille
Nous avons aussi reçu une lettre
anonyme sur le sujet, mais nous ne
tenons aucun compte de documents de
ce genre. Nous aimons à croire que
celle que la Sentinella o. a.cc\ie\\\ie n’était
du moins pas anonyme pour le directeur
de cette feuille. Réd.
C ff O N I Q iJ E
Nous avons le regret d’annoncer la
mort de Mademoiselle Elisa Peyran,
décédée dans sa 72”« année. Après une
série d’attaques d’apoplexie, qui se succédaient à des intervalles d’abord assez
longs puis de plus en plus rapprochés,
'ùle a succombé lundi matin, entourée
Je soins affectueuj. par la famille de
son cousin M. le prof. Jalla, chez qui
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elle a passé les dernières semaines de
sa vie.
Elisa Peyran, fille de Timoléon Peyran, pasteur de la Tour, et d’Elise Jalla,
était née à la cure des Copiers, le 27
Avril 1834. Elle était parmi nous la
dernière représentante d’une famille qui
a fourni à l’Eglise plusieurs pasteurs
et modérateurs.
Elle appartint à l’une des premières
classes du Penfeionnat fondé par le général Beckwith, puis, elle alla perfectionner ses études à Neuchâtel et en
Hollande. Elle dirigea ensuite, pendant
quelques années, l'école vaudoise de
Gênes, puis elle se retira à la Tour,
auprès de sa mère et de sa sœur. Madame Niccolini. Malgré le rôle effacé
qu’elle a joué depuis, elle était d’une
activité peu ordinaire et sa main bienfaisante a .secouru, sans bruit, plus d’un
malheureux. Elle a d’ailleurs prêté son
concours à l’enseignement de l’Ecole
'Supérieure de Jeunes Filles, ou Pensionnat, elle a été un membre zélé de
plusieurs sociétés, en particulier de la
Société de Couture. Elle était actuellement présidente de la Zambézia de
la Tour.
Quoique d’après son, désir exprès,
il n’eût pas été lancé de lettres de
participation, un assez grand nombre
de personnes entourait, mercredi 27,
son cercueil pour rendre les derniers
devoirs, à celle qu’ elles ont vénérée
et aimée, et dont la mémoire demeurera en bénédiction dans le cœur de
plusieurs.
Saint-Jean, Nous rappelons qu’à
l’occasion des fêtes du centenaire du
temple, sera mis en vente le i.er Janvier le livre que le pasteur de S.t Jean
a écrit (à la demande de sa paroisse)
sur les six temples qui ont servi de
lieux de culte aux Vaudois de S. Jean
de 1555 à aujourd'hui, et les 31 pasteurs titulaires qui les ont desservis.
C’est un élégant volume imprimé par
l’Unione tipografica de Turin, de 116
pages de texte (contenant nombre de
documents inédits) et 43 illustrations
hors texte. Prix 2 francs le volume.
C’est un superbe cadeau de nouvel an.
S’adresser à l’auteur, à la cure de S.t
Jean.
—• Pour le dîner du i.er Janvier en
l’honneur du donateur de la Maison
Vaudoise de S.t Jean, on peut s’inscrire
jusqu’au 30 Déc. chez M.r Canton aux
Blonats. Prix 2 frs.
— Pour la soirée que les Unions de
S.t Jean donneront à la Maison Vaudoise des Blonats Samedi 6, Janvier
(représentation des Valdesi de Govean)
on peut prendre les billets d’avance à
la même adresse.
On nous écrit de Nice,
Sur le littoral, comme ailleurs le
sapin de Noël détrône tous les autres
arbres pendant cette semaine de l’année
t où nous sommes. Et si les petits, les
enfants de nos Ecoles du Dimanche,
chantent, de tout leur cœur, les louanges
du Sauveur^ en entourant « le roi des
forêts » qui a secoué le givre dont ses
branches étaient couverte, et se dresse
dans nos temples, étincelant de mille
> lumières et fleuri, les grands, eux aussi,
dans nos temples, au Foyer, à l'Asile
Evangélique, le saluent avec allégresse
car l’Arbre de Noël parle de «la grande
joie > qu’annonçait l’ange aux bergers
de Bethléhem,
Pour la prenjjère fois, cette année,
un de nos pasteurs de Nice a présidé
Une fête de Noël à Monaco, ('evaiit un
ïjpmbreux auditoire, à la chapelle luthé
rienne. L’initiative de cette belle tête
est due à la foi persévérante de nos
chers concitoyens, M. et M.me Th.
Revel.
NouYelles et faits divers
— La Favilla de Savone, du 9 c.,
rend compte d’une intéressante conférence de M. l’ingénieur M. Miegge
sur Giustizia e Carità, dans laquelle, après
avoir ouvertement déclaré d’appartenir
au protestantisme évangélique, il expose
ce que la Société, telle qu’elle était
instituée jusqu’ici réservait au pauvre,
c.-à-d. l’aumône, sous le nom de charité, — et ensuite, ce que les classes
moins favorisées ont le droit d’obtenir,
comme un acte de justice. L’orateur a
été très goûté du nombreux public appartenant en grande partie à l’élément
ouvrier.
— D’après l’Agenda de 1906, qui
vient de paraître, il y avait au 5 décembre cinq places vacantes dans
l’Eglise réformée de France, à Bioule,
Camarès, Luc, Vau vert et Poitiers. Dans
l’Eglise luthérienne, pas de vacances.
— Nous avons annoncé les démissions du général Galliéni comme g;ouverneur de Madagascar et avons formé
le vœu que son successeur, le socialiste Augagneur, traite moins durement
les indigènes. Dans son rapport, M.
Galliéni soutient que les charges imposées n’ont rien d’excessif, puisque les
indigènes les plus imposés ne le sont
pas pour une somme excédent leur gain
de deux mois. Plus loin il se complaît
ingénument à établir que tel travailleur
employé sur les chantiers publics a
pu rapporter chez lui la somme rondelette de 10 francs après 70 jours d’absence de chez lui ! Heureux mortel, remarque le Témoignage^ le Gouvernement
exige de lui 20 à 25 francs et le
récompense avec 10 francs après l’avoir
arraché à son foyer pendant la cinquième partie de l’année ! Que diraient
les ouvriers de Paris et Lyon ou les
campagnards du Bordelais si on les
traitait ainsi ?
— Bernard de Clairvaux, quoique,
saint, n’est pas d’accord avec le Pape
au sujet de la Conception Inimacuiée
de la Vierge, que des novateurs voulaient introduire comme un dogme en
1140. «Ce serait écrit-il, ôter à JésusChrist sa prérogative singulière, en la
donnant aussi à sa mère et par conséquent ce serait diminuer la gloire de
la Vierge, au lieu de l’augmenter. Le
privilège d’être conçu sans péché a eUi
réservé à celui-là seul qui devait sanctifier tous les autres ».
— La Chambre des Députés de Bolivie vient de voter la liberté de culte.
— A Breslau, capitale de la Silésie
prussienne, on compte 250.000 protes
tants sur 450.000 habitants. Dans les
quatre dernières années, 1168 jiapistes
ont adhéré à l’Eglise Evangélique.
— Le P. Barrat, supérieur de l’In.stitut de Bethléhem, dénonce l’agotlie
du catholicisme aux environs de
Rome. Il cite tel diocèse ne possédant
que 14 prêtres pour 36 paroisses corn
prenant 113 églises. Dans la paroisse
de la cathédrale, faute de chanoines, il
n’y a jamais de grand’messe, pas même
à Noël et Pâques ; sur 7 enterrements,
6 sont civils. Dans une autre paroisse,
de 1500 habitants, il n’y a pas une
seule communion par an.
— D'après le rapport de la Bibliothèque impériale de Tokio, on remarque que les Japonais demandent rela
tivement peu à lire de la littérature
légère et des romans, préférant les manuels de sciences, mathématiques, médecine, langues étrangères. Ils aiment
beaucoup l’histoire et tout ce qui a trait
à la marine et à l’art militaire.
Nous avons reçu pour les sinistrés
de la Calabre 55 francs collectés par
M.me Mary Bounous à Dusseldorf.
lie vue Politique
En Italie, les crises ministérielles sont
généralement aussi laborieuses que fréquentes et personne ne songe à s’étonner
lorsqu’elles se prolongent au-delà d’une
dizaine de jours. Celle que vient de résoudre M. Fortis fera donc exception à
la règle, puisqu’elle n’a pas duré plus
de 5 jours, au grand désappointement
des journalistes qui avaient là une mine
inépuisable à exploiter au profit de leurs
lecteurs. Mais, faire vite n’est pas toujours bien faire, et jamais le proverbe
italien « presto e bene raro avviene »,
n’aura reçu une plus réelle application
que dans la trop hâtée reconstitution du
deuxième cabinet Fortis auquel la presse
fait le moins empressé des accueils. On
reproche à tels des futurs ministres une
notoire incompétence dans les affaires
concernant leur administration ; à d’autres
le peu d’influence qu’ils exercent parmi
leurs collègues du Parlement ; à d’autres
encore leurs précédents. Un Cabinet où
ne figurent guère que des hommes de
second ordre, sans base stable, quoiqu’on
ait été de l’Etrême Droite (Malvezzi) à
l’Extrême Gauche (De Marinis) aura
nécessairement la vie courte.
Voilà à peu près ce que l’on dit, dans
les cercles politiques, du nouveux ministère, constitué comme suit :
MM. Fortis, député, Présidence et Intérieur
Di San Giuliano, sénateur, Aff. Etrang.
Finocchiaro Aprile, député. Grâce et
Justice
Yacchelli, sénateur. Finances
Carcano, député, Trésor
Mainoni d’Intignano, sénateur. Guerre
Mirabello, sénateur. Marine
De Marinis, député. Instruction
Tedesco, député. Travaux Publics
Marsengo-Bastia, député. Postes
Malvezzi, député, Agriculture.
Soit, huit nouveaux ministres et trois
ancien.s, y compris M. Fortis. A l’heure
où nous traçons ces lignes, le choix des
sous-secrétaires ne semble pas définitivement arrêté. On donne cependant pour
certaine la nomination de M. Facta au
sous -secrétariat de l’Intérieur, c’est à dire
au plus important des onze. Une future
combinaison verra sans aucun doute le
jeune et influent député de Pignerol en
possession d’un portefeuille, ce dont nous
nous réjouirons avec lui et avec ses
fidèles électeurs si dignement représentés.
— Les fiançailles du jeune roi d’Espagne avec la princesse de Battemberg
vont être officiellement annoncées, d’après
le consentement des cours d’Angleterra
et d’Espagne. Alphonse XIII n’accompli^
sa 20.me année qu’en mai prochain.
— Nous pensons ne pas exagérer en
disant que pas un des 68 gouvernements
du vaste empire russe, n’est en ce moment à l’abri des troubles causés par la
guerre civile ; et la révolte tend à prendre
de plus vastes proportions encore. Qui
nous dira quand et comment cela finira ?
Chaque jour amène de nouvelles grèves,
de nouvelles centaines de conflits avec
les troupes demeurées fidèles au pouvoir
établi, de nouvelles dévastations de propriétés, de nouveaux pillages, de nouveaux
milliers d’incendies. Les provinces de la
Baltique ne sont pas encore pacifiées, et
voilà qu’une plus terrible, une plus sanglante à émeute éclaté à Moscou. Toute
la ville est insurgée. Des centaines de
milliers d’ouvriers combattent, à l’abri
des barricades érigées dans la plupart
des rues, contre les cavaliers cosaques
et l’artillerie qui fait pleuvoir sur eux
boulet et shrapnells comme en plein
champ de bataille. Le nombre des morts
est évalué jusqu’ici à 5000, celui des
blessés de part et d’autre à 14.000 et
le combat continue, nuit et jour, avec
un acharnement peut-être sans exemple !
La petite ville de Novoselitz en Bessarabie
a été réduite en cendres. Une bonne
moitié de l’armée de Mandchourie vient
de se mutiner. Dernièrement l’état de
siège a encore été proclamé dans non
moins de douze villes, et étendu aux
districts qui en dépendent. Cependant le
Gouvernement est à bout de ressources,
et pour peu que la guerre civile se prolonge, il ne lui restera qu’à demeurer
spectateur des massacres. Mais, encore
une fois, où veut-on en venir ?
j. c.
Minerva.
Sommario del N. $.
Rivista delle Riviste; Gli odierni ideali
tedeschi — Scienza e invenzioni — Una
nuova arma degli industriali — L’incendio di Roma e i Cristiani — L’italianizzazione del Tirolo — Il progresso
del Canadá — L’individualismo nell’esercito — Questioni del giorno : La
«Minerva» e la propaganda delle «idee»
— I batteri azotofagi : importanti esperimenti — La crisi ministeriale — Spigolature — Ira libri vecchi e nuovi : Vocabolari ed enciclopedie — Notizie bibliografiche — Rassegna settimanale della
stampa: Il rapido sviluppo di New-York
— Nuove creazioni nel regno vegetale
— Un progressso nelle macchine per
volare — Il terrorismo sindacale — La
Banca automobilistica — Un’esposizione
di case operaie — Adelina Patti e
Berlioz.
Les familles Peyran, Rostan, Tester,
Cougii, Jalla, Gay, Parise, et Mesdemoiselles Niccolini ont la douleur
d’annoncer à leurs amis et connaissan
ces le départ de
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leur bien-aimée belle-sœur, tante, grand’
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Laforce; A. B. Tron, Bordighera ; Marguerite
Armand-Hngou, Naples ; Louise Griset, Co California ; Daniel Beux, S. Germain ; Jean Pierre
Peyrot, S. Jean ; Rachele Moreno, Gênes ; De
Giorgi Elisa Rivoire, Turin ; Guglielmo Falkenhurg. Messine ; Gardiol, past. Bobi ; Balmas
Vincent, Pomaret ; Balmas Giovanni, Pinerolo ;
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di Poschiavo; Joseph Pontet, Villar ; J. Buffa,
inst. id. Albertine Lantaret, Pomaret ; Jean
Travers, Angrogne ; M.me Gander, Pinerolo ;
Jean Bonnet, past. Praly ; Jean et Louis Peyrot,
id; Jean Pierre Richard fen Philippe, id; Philippe Garrou, id ; Etienne Guigou, id ; Etienne
Grill, anc. id ; Costantino Daniele, tenente, Torre
Annunziata; Constantin Jacob, Prarustiu; Constantin Daniel feu Daniel, id; Susette Marauda
Teynaud ; Madeleine Chau vie, Angrogue ; G.
Romano, La Tour.
1905-06 : Negrin Paul, Bobi ; Antoine Ribet,
Pomaret.
1905 : Gönnet, diacre, Bobi ; Michelin-Salomon
ancien, id; Jean Mûris, La Tour; Geymonat
Giuseppe, Teyuaud (1904-05).
NB. — Tout abonuemeut payé et non quittancé
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