1
Çj®Pte-courant avec la Poste
fWXD'ABONNBMKNTPAH AN
S*'*6 .... Fr. 3
îffMRer ... » «
^ijflmagne, Autritihe-Hongne,
“ö^gtque, Bnißj], Danemai'k,
JKÿpte, HaUamJe, Suède >
«uiaee, (jlo,, si on pründ un
^oonnemeni postai Kr. 3
. s’abonne ;
d’Adininistralion;
¡öS MM. los Pasteurs ; et à
*oip. Alpina à Torre Peliice.
abonnement part du 1. Janvier
5;>^_et_8tì paye d'avance._______
Année XXII N. 27.
3 Juiìlet 189«.
Numéros séparés demandés avant
le tirage, 10 centimes cbactm
Annoncti$: 2U centimes par ligne
pour une seule fois -- 16 centimes de 2 à 5 Îois et 10 ceii>
limes pout'd fois et au dessus
S'adressor pour la Uédaciion et
pour V Administration à M.
Jean dalla, prof.,Torre Pellice»
Tout changement d’adresse coûte
15 centime?, sauf ceux du cominenccinont do l’année. _ _
LE TEMOIN
ÉCHO DES VALLÉES VAÜÜOÏSES
Paraissant chaque Jeudi
i charité. Bp)», IV, 15, Que ton règne viemj«. Xaltb. VI, 10
üi «» in m a 1 r e ;
Ls conséquences d’une faute — Chrarii• que Vaudoise — Evangélisation -Missions ____ Nouvelles lieügieusos —
S La vraie manière de donner — Bibliographie — Un sorcier ~ Variétés —
^^Souscriptions — Avis.
h:
lies cDÉiiuiiiiciis d'uie fite
Nous ne voulons pas parler des
‘^Vnsé(|ueiiees matérielles, leiTestres
^Uo avoir une seule faute, eu
tant (¡u’elle peut être la cause d’un
'Malheur ou d’une série de malheurs'
pour nous, pour ceux <[ui nous encourent et même parfois pour ceux
^ui viendront après nous.
Je veux parler des èonsé(|uenees
|Pintuelles tju’uue faute a infaülioîement dans notre vie"comme Chré
Uiie faute suffit à jefer dans
Initie érne où ré^maient une pleine
‘Ufuière et une abondante paix, des
oiubi'es ell’rayanle.s, le trouble, lu
PPfite. Sans doule que cette ilrne
bust pas déaespérée*. Des lieux pro'Oflds où elle est tombée elle aperçoit encore un coin de ciel bleu,
;^lle sait qu’elle sera pardounée.
Mais quoi d'étormarit ([ue Dieu, afin
qu’elle n’almse pas de sa miséricorde,
la laisse pendant t|uelque temps
sous le poids de son péché? Mais
ces journées sombres, mais ces nuits
dont le repos est troublé par le
souvenir de la Îaule commise; mais
cette peiisçe devenue aiguilloii qui.
ne quitte pas notre flanc; «Toi,
Chrétien, tu n’aurais [,>as dû faire
cela », ab! u’est-ce pas un prix bien
élevé payé pour la misérable joie
d’un instant?
Une faute suftit à altérer u'os relations avec nos proches. Auparavant
nous portions le front haut, nous
les regardions bien en face, nous
leur parlions librement, de l’abondance du cœur. Maintenant nous
nous sentons mal à notre aise, d’un
côté parce que nous soutirons que
l’eu nous croie meilleurs que nous
ne le sommes, surtout depuis notre
chute ; et de l’autre parçe que nous
craignons que notre péché ne soit
découvert et qu’il nous cause une
bumilialioH d’antant plus grande
que notre réputation avait été meilleure. Oh ! que d’amitiés intimes,
bienl'aisantes détruite.s, npu pas à
cause d’offenses ou de torts réciproques, mais uniquement parce que
l’un des amis s’était rendu coupable
de quelque mauvaise action, avait
te. >1
T-
2
- 210 —
brisé les liens qui le rattachaient à
son frère et s’était enfui au désert
pour y cacher son interdit.
Une faute suffit, pour la même
raison, à altérer nos rapports avec
Dieu. Auparavant nous regardions
avec joie à l’heure de la prière.
Quel bonheur lorsque, quittant le
monde et ses préoccupations, nous
séparant de tous, seuls avec Dieu,
nous nous jetions à ses pieds pour
lui exposer nos peines et lui rendre
grâce. Mais à présent ce qui était
« nos délices » est devemi un « devoir » que l’on n’accomplit qu’à contre cœur et qu’on néglige sous le
moindre prétexte. On se cache de
devant l’Eternel exactement comme
Adam et Ève dans le jardin d’Eden,
Et alors, dans quel danger ne se
trouve-L'On pas! Drivés de la communion avec Dieu, privés de la lumière et de la force qui viennent
de lui, comment marcher sans tomber, comment résister aux tentations, comment ne pas être honteusement battus! Et comment nous
enfants, qui avons habités dans la
maison du Père et qui avons vécu
sous son regard, pourrions-nous
conserver une étincelle de bonheur,
maintenant que nous nous voyons
enchaînés dans la maison de celui
qui est l'etinemi du Père?
Nous disons, enfin, qu’une faute
suffit pour paralyser nos forces spirituelles, pour nous rendre inertes,
tandis qu'auparavant nous étions
zélés et actifs. D’un côté, nous avons
le sentiment que si le monde savait
que nous mettons la main en même
temps à ce qui est injuste est à ce
qui est juste, à ce qui et impur et
à ce qui est miséricordieux il nous accuserait, avec raison, d’Iiypocrisie; de
l'autre nous nous sentons vraiment
indignes, dans l’état où nous sommes,
d’être des collaborateurs avec Dieu,
et nous nous disons que nous reprendrons ces œuvres plus tard,
quand nous nous sentirons relevés
à nos propres yeux. Nous ne voulons plus travailler ; mais le voulus
sions-nous, nous ne le pourrions pas,,.
car notre péché ayant fait séparation
entre Dieu et nous, sa vertu ne nous
parvient plus et, sans sa vertu,
comment accomplirions-nous ses
œuvres?
O mou frère et ma sœur, qui es
exposé tous les jours à tomber, à
cause des restes de convoitises charnelles qui se trouvent dans ton cœur,
aie peur du mal à cause des coB'
séquences qu’il a pour ton âmeCrains-le plus ([ue tu ne,craindrais de
mettre le pied sur le scorpion et sur
l’aspic! Rejetle-le comme tu rejetterais’ avec horreur un calice d’or
orné de diamants et du rubis mais
qui contiendrait une boisson mortelle! Aies-en peur comme de quelquechose voulant t’arracher au*
mains rédemptrices de ton Père Céleste. Que si même tu étais sauvfo
après tout, comme à travers le feu,
peux tu, O mon frère, permettre au
mal de rendre sombre, agitée upe vifl
qui aurait pu être sereine comme la
source qui s’étale au pied d’un roche*'
et limpide comme l’azur des cieuxj
peux tu lui permettre, surtout, dé
rendre stérile une vie qui aurait pé
être belle comme les champs aü
jour de la moisson et comme le®
coteaux au jour où y entrent les vendangeurs, Peux-tu permettre au mal
de te laisser, jusqu’au jour de ta mort,
à l’élat du tison arraché du féù
” tandis que Dieu veut faire de loi, dés
ici bas, un cep portant beaucoup dê
sarments et dont les sarments portent beaucoup de fruits?
H. M.
CHRONIQUE VADDOISE
Les personnes à qui il appartient
de décider ces choses out fixé RoC'
cia-manéoiid comme emplacemewf
pour la fête du 15 Août. L’accéf.
facile, la vue splendide dont on joüit
depuis là haut, et les nombreux
souvenirs historiques que cette
I
3
- ¿li
oaiité rappelle, ne manqueront pas
i ti’y atlìrer Un public nombreux.
i Nous apprenons la mort de MaV fiame A mandine Michelin née Beri,
'■■■ femme de l’ancien pasleur de PraPislin, M. (lélesiin Michelin, maitif lenant établi en Suisse. On’il veuille
fiien recevoir, avec sa nombreuse
famille, l’assurance de toute notre
^ÿmpalbie chrétienne^
■ VlLLAR. - M. Cardon vient d’être
• : bommé notaire dans cette commune.
I ÉVANGÉLISATION
i Voici, d’après le Libero Credente,
•¡ Une liste, bien qu’incomplète, des
noms d’ex-prêtres ou ex-moines qui,
? depuis 1848, sont devenus ministres
; de l’Evangile:
i Ageno Ettore, ex-bénédictin à Rome,
où il est actuellement pasteur Bap
1 liste, ■— Angelini Luigi, ex-prêtre,
pasteur à Forano Sabine. — Barn, bini C., ex-pr., p. mélhod. à BoloÇ: gilè. — Bassanelli Od., ex-observanlin, puis évang. vaudois à Pa' ferme. — Beninato C. G., ex-moine,
puis p. mélb. en Calabre. — Bianchi
L. ex.-pr. r- Blasi J. B. ex-pr., past.
^ Sondrio. — Bottini F. ex-pr,,
o^pelain de Garibaldi, ancien d. égl.
; libre de Naples.
Bani Vittorio, ex-c!iapelain mililaire à Florence où il est aujourd’hui
. P méthodiste. — Bellecci Alfio, expnêtre, maintenant p. émér. vaudobs.
BeUrami Antonio, 1)"' en théol,,
ox-prof, au Séminaire de Brescia,
nuj. p. méthodiste. — Borelli Enrico,
ox-moine passionnisle à Rome, puis
P- mélhod., mort il y a qq. années,
p Bosio G., ex-p. puis p. méth. à
Milan. —- Calabrese V., ex pr., p.
i {uélh. — Collosi G., ex-moine, évang.
fibre à Riesi.
Cecehetti Giovanni, ex-prêtre, p.
^sleyen à Bologne. — Cocchi L. ex. Pi"., puis pasteui’ à Naples. — Cqssû
fi Angelo, ex-prêtre;p.-baptiste à MaS Corner. — Cruciani Federico, excbanoine; p. méthodisleà Forlì,
Dûl Canio Amedeo, ex-prêtre; puis
p. bapt. à Rome. — Comte André
De là Ville, ex-prélat de cOuh du
pape, puis p. rhét|iod. à Rome. —
Desanctis Louis, D” en th., ex-curé
de la Madeleine à Rome, puis ptof.
à la Faculté Vaudoise de Rhéol. dé
Florence, où il est mort. — De Vità
Mardocheo, ei-dominicain, p. vàu dois à Corato. — Comte Dé CaVnpello Enrico, ex-chanoine de S. Bierre
en Vatican; président des Vieux-Catholiques d’Ralie. — D. Laurentis C.
ex-prof, de séminaire, instit. évang.
à Rome.
Ferreri Michele ex-euré de Turin;
évang. vaudois à Poggio Mirteto. —
Ferretti S. ex-pr., fondateur de l’Orphelinat de Florence.
Gavazzi Alessandro, ex-barnabite,
chapelain de Garibaldi, mort président de l’Eglise Libre. — Gualtieri
B., ex-curé toscan ; mort p. wesl. à
Parme. •— Giardina Pietro, exdomin., puis évang. vaudois en Sicile. — Girono L, ex-observantin,
p. méth, à Spezia, — Grisanti G.,
ex-pr., p. aux Etats-Unis.— Gandolfi
G., ex-pr., puis évang. à Florence.
— Graziosi II. ex-pr, past. à Naples,
mort du choléra 1804.
Lanna Alceste, D"" phil. et examinateur de l’Université du Vatican,
puis p. mélhod. à Rome. - Libonati
F,, ex-moine, p. bapt. à Avellino. —
Lala O. ex-pr., colporteur vaudois
à Rome, — La Volpe P., ex-pr. —
Mariani P. ex-pr., past. vaudois à
Bari. ■— Mapei C., ex-chan., auteur
d’hymnes.
Martinelli F., ex-prêtre, p. bapt.
à Boscoreale. — Martinelli G., exprêtre; p. vieux-cath. à Papigno. —
Di Martino F., ex-pr., maître d’école évang. à Naples. — Moreno
Giuseppe, ex-capucin; p. wesl. à
Gênes, — Musmeci G., ex-prêtre;
p. wesl. à Catane. — Nalbone B.,
ex-moine, lecteur de la Bible à Nolo.
Pattuccelli O. fameux prédicateur
de carême, puis p. wesleyen. — PoL
sinelli Domenico, ex-dominicain *et
D’' Th.; p, méthod. à Foggia. —
4
■ - -y'.
^ J
, ■
~ 212
Pélroni P., ex-m., évang, libre à
Mottola. — Palermo V. ex-pr, —
Paoli D. ex-barnabile.
Ragffhianii Salvatore, fameux prédicateur, coriisacré par le pape actuel,
alors évêque de Pérouse; mort p.
we.sl. — Ravi Vincenzo, ex-prof, de
Tb. romaine; prof, de Th. dans le
Collège de l’église libre, — Reale
F., ex-prêtre; p. raétbod. à Me.ssine.
— Rosa N, ex-pr., p. mélh. à Milan.
— Ranni J. li. ex-pr. à R. Imperiale; diacre vaudois ibid. — Rocca
A. ex-pr,, colporteur.
Seiarelli F:, ex-minorile; p. method. à Salerne. — Silva G., exmoine à Borgame, p. de l’église libre à Milan. — Stanganini ])., excapucin; p. ba|)t. à S. Remo. —
Storni S., ex-prêt., D’’Th.; p. mélhod.
— Spnztonf.e G, ex-pr„, p. métb.
— Taglialalela P., ex-pr,, p. mélh.
à Gênes. —• Trapani Seh., ex-domin,,
évang. vaudois à Trabia.
Tollis C., ex-passionnifite ; p, method, à Naples. — Vitale Pier Antonio, ex-archiprèli'e à Rocca Imperiale; évang. vaudois ihid. -- Valenlini, ex-pr., pasteur, — Vnücevic
Lodov., mis.sionn. |)Our la Macédoine
et l’Egypte , évang. vaudois à Na-i
pies. — Zahami P., ex-pr., puLs p.
méthodiste.,
MISSIONS
M. Coiliard a déimrqné à Londres
le 12 Juin en [»üt'faile satdé. Après
un petit séjour à Paris, l’infatigable
pionnier du Zambèze est retourné
à l>ondres pour y )>rendre part à
des assemblées religieuses. M. Goillard espère l)eaacoup être aux Vallées en Seplemlne, à l’époque du
Svnode.
Nouvelles Reliigieuses
— Il existe en France 1253 églises
dédiées à la Vierge. On ne voit pas
que cela fasse augmenter la mora-,
lité, puisque les divorces s’y comp'|
lent par milliers.
— L'intempérance en France faRÏ
des progrès constants. On lit qu’une J
Distillerie Catholique d’eau de vieÿ
vient d’être établie à Fécamp et-r
que sa dédicace a été bénie par l’Archevêque de Rouen et l'Evèqu® ,
de Blois. Ces évêques n’auraient-iR
trouvé rien de mieux à bénir que
la distillation de l’eau de vie?
Alsace. — En Alsace, les catlioliques étaient an nombre de 1.234.686
en 1871, et de 1.227,225 en 189.C»Les prote.stants : 271.25il en 1871, et
337.476 en 1890. l.es juifs: 40 938
en 1871, et 34.645 en 1890. Slrasl)ourg
comptait en 1890: 61.162 calboliques
et 57.954 protestants.
— Le fameux explorateur Stanley
a consenti à collaborer avec Taylor,
l’évêque protestant missionnaire,,
dans l’œuvre grandiose (ju’il a eii- ^
treprise pour la conversion de TÂ'^'
frique, en ocoeplant la rédaction du
jourrial mensuel Illuslraled Africai
— Les images et autres ornemeptiit^
sont presiju’incounus dans les égliçes^
romaines de la Mandebourie, en Cdiinétr
La messe_et les, autres services S®,/
célèbrent en chinois, e.t l’on n’emv;
ployé le latin que^ dans les grandeâî?
8olennité.s, comme à Noël. Tant ÜV
est vrai qu’il est, avec Rome, des-.,
accommodements. ’
Baviùvc..— La population p.i*or
testante de Munich s’est ai.xrue, dîori'/,
ce siècle, dans des proportions énor^’ ;
mes. Cent ans passé.s, il n’y avaiy
que trois proteslanls; aujourd’liiiul
quatre églises sulllsent à peine
leurs besoins religieux.
Suisse. — La collecte faite, le, 26.^
avril, dans toutes les églises du caiiloO )
de Neuchâlel, en laveur des Ariné-!;
niens persécutés, a produit la belle
somme de 17,375 francs, sans cornp.'î)’
ter les somme.s remises au Gomitêÿ
de l’Ailiance évangélique et auîi';
journaux religieux.
Bussie. r- .Le décret d’amnisi,fé%;.
publié par le tsar à l’occasion.,d^:^
son couronnement, comprend, pa*
' ja
5
— 213
plusieurs pasteurs luthériens
des provinces baltiques, ci-devant
Condamnés pour soi-disant propagande religieuse.
New-Tork. — Un télégramme
■ lancé de New-York y est revenu,
après avoir fait le tour du monde,
au bout de' 50 minutes. Mais il a
aoûté 3800 frs. C’est un peu cher.
:Allemagne. — Le pasteur Schae* der ayant osé llétrir énergiquement
:;lo duel à l’occasion des obsèques
i; d’un capitaine de corvette tué en
-|duel, fut destitué des fonctions d’iauIjaénier de la marine allemande.
|Mais comme aucun pasteur ne vouflait accepter de lui succéder, les
^autorités ont dû prier l’ancien auWiûpier de reprendre ses.Jonclions.
] Hongrie. — D’après le dernier re1 oensementj l’Eglise réformée de ce
ï Pays compte 2.242.O0O âmes, 4 928
t Congrégations principale.s, 3.319 seI Coudai res.
$ Angleterre. — On estime à 64
i le nombre d’églises presbyïériennes
L gui ont été fondées à Londres de"Puis l’année 1860, et à 13.829 le
: âombre de leurs adhérents. i
— Autre statistique: le nombre
i dos catholiques de Londres est évalué à 5 0(0, et le montant de leurs
Souscriptions, comparé aux dons des
autres églises, à 2 p. 0/0 seulement.
Amérique. — il existe à Wasoinglon un cousin de Léon XIII,
¡au lionorahie arti.san qui a donné
aO francs pour la construction de la
Pouvfcile Université Méthodiste. Les
dis suivent l’école du Dimanche.
— À Costa Rica, où les curés sont
dotume des dieux, 200 individus
dfQiés de pierres et de bâtons ont,
a l’instigation du clergé, suscité une
®urieute pour massacrer les mission*
d.aires protestants et incendier la mis®'Ou, située à lacampagne. Les missiondaires durent se réfugier à la capitale.
On compte qu’aux Elats-Unis
sexe féminin entre pour les V»
la composition-des églises, et
jCülement pour 1/13 dans le nomd'’e des criminels.
le
LA VRAIE MANIERE DE DONNER
«Dans une de leurs grandes assemblées de mi.ssion, dit la Feuille
religieuse du Canton de Vaud, des
nègres d’Amérique prirent à l’unanimité les trois décisions que voici :
« 1. Chacun de tious donnera
quelque chose;
«2. Nous donnerons selon que
Dieu nous a bénis;
« 3. Nous donnerons de bon cœur.
« Là-dessus, un des princifieaux de
l’assemblée, s’étant assis à une table,
prit une plume pour inscrire les
noms des donateurs et l’offrande de
chacun, Il y eut affluence, et chacun
offrit selon son pouvoir. Vint un nègre
opulent qui déposa devant le secrétaire une petite pièce de monnaie.
«Reprenez vite votre argent, dit alors celui-ci. Votre don répond à la
prerRiére décision, mais il p’est pas
selon la seconde. » Le richar(| reprit
donc sa pièce, et retourna très irrité à sa place, d’où il put voir que
tous ceux qui s’approchaietlt de la
table y déposaient des offrandes plus
libérales que la sienne. Il en fut
honteux, et revenant vers le secrétaire il lui dit, en lui présentant
une grosse pièce d’or, mais avec
humeur: «Et ceci ça peut-il aller?»
— «Non, répondit le secrétaire; pas
encore, car si votre don s’accorde
avec les deux premières décisions,
il ne répond pas à la troisième. »
Le donateur reprit donc son or et,
plus dépité encore que la première
fois, il se rassit, jusqu’à" ce qu’enfin,
touché dans son cœur par ie spectable qu’il avait sous les yeux, il
vint pour la troisième fois vers le
secrétaire, et, avec un visagè riant,
lui présenta une somme con.sidérable.
— «Voilà qui va bien, lui diHe trésorier. Nos trois décisions, celte fois,
sont remplies!»
« Quelle leçon nous donnent ces
pauvres nègresl ajoute celui qui rapporte le fait. Et si leur secrétaire
6
- 214 —
jugeait sainement, que sera-ce donc
de Celui qui sonde les cœurs, et y
lit nos plus secrétes pensées ! »
BIBLIOGRAPHIE
Bollettino Missionario delta Seuola
bomenicale di Torino. Pour la 10“
fois nous voyons arriver celte publication illustrée, montrant quels
fruits des chrétiens zélés peuvent
produire en intéressant les enfants
aux œuvres de Missions, d’Evangélisation ou de bienfaisance. Dans
ses 8 pages, ce Bulletin donne
des nouvelles des champs missionnaires auxquels s’intéressent les jeunes souscripteurs; et de plus deux
vignettes se rappoHant l’nne aux
missions moraves du lac Nyaasa,
l’autre à celles de l’Australie.
Le sommaire comprend quelques
faroles de bienvenüe à M. et M me
alla; un exposé des moyens qui
ont semblé les plus pratiques pour
collecter des souscriptions; des nouvelles du Les.souto, du Zambèze, du
Labrador, du Groenland; l’explication des vignettes et le tableau financier. A l’aide ailssi de plusieurs
gratides personnes, cette École du
Dimanche a pu recueillir 1390 frs.
dont 600 ont été appliqués aux œuvre.s de Kazoungeula et Léribé, 175
aux missions moraVes, 252 aux œuvres du Comité vaüdois d'Evangélisation, 130 aux Arrtiéniens, 60 aux
Stuhdistes; le reste est dépensé en
frais divers. Nos félicitations aux
élèves de l'Ecole du Dihianche de
Turin et à leurs infatigables directeurs.
41’ Bapporl de la Société Italienne de Publications Evangéliques.
Ce rapport nous montre que la
Presse Claudienne continue son œuvre importante en préparant une
riche littérature évangélique pour
ritalje, et les anecdotes que le Directeur cite dans ce compte-rendu
attestent la réalité des fruits produits par la dissémination de traités
religieux non seulement dans notre;
Péninsule, mais aussi parmi les Ita'.'j
liens répandus en grand nombré,|
dans les deux Amériques. '
Dans le dernier exercice cette •
Société a imprimé 45,000 copie®
d’ouvrages nouveaux, 80,000 de tra' ,
ductions, 50,200 de réimpressions»' :
185,000 de Bibles ou portions, 139,2^ ^
d’Almanachs et journaux, en ioutprès
d'uu demi million de copies. L®
vente se monte à 338,121 copie®'
Les souscriptions continuent à pro^
venir presqu’entièrement de l’Etraii''
ger, bien que cette œuvre mérite ^
tout l’intérêt des chrétiens italien^»
qui devraient être les premiers à là
soutenir.
UN SORCIER
Un petit enfant Bechuana gardait
les brebis de son père, en compagnie d’un jeune garçon, berger comme lui, mais qui avait déjà sui"'*
les instructions des missionnaireü
Un jour ce dernier tira de son sa^»,
fait de peau de mouton, un joli petit
livre et se mit à lire à haute voiSV
Voyant cela, notre jeune Bechuaii®
encore païen prend la fuite,
c’est en vain que son ami le rap*
pelle.
— De quoi as tu peur ? lui dit-Üi
reste donc avec moi.
— Ah! je ne suis pas si sot qu®
de rester avec toi, du moment qua
tu tiens dans tes mains un sorcief
■— Pas plus! c’est un livre et non
pas un sorcier. ^ /
— Comment peux-tu l’affirmef'?
Tu lui as parlé et il t’a répondU''
H n’a ni tête ni oreilles, mais n
entend ; et ce ne peut êtie qu’o®
sorcier.
— Je ne lui ai point parié, 1®
n’ai fait que le lire. ' ^
Le petit sauvage, ignorant,®™!
peureux, n’ose s’approcher que lor®' i
que le berger son ami est allé déposer son livre bien loin sur un 1®®
i
7
215 —
¡pierres. Il s’assied alors prés de
camarade et l’écoute sans mé*’»nce pendant qu ’ il lui expose
®®ôiment ces signes placés les uns
“ Côté des autres, comme des perles
•lüe l’on enfile, sont dös mois, et
^otnment ces mois arrangés ensemnous racontent des histoires, de
‘fès jolies histoires.
Veux-tu que je t’en lise une?
— J’aimerais bien l’entendre.
pU lui lut l’histoire de l’enfant
fesus dans ses traits les plus saillants.
Quel merveilleux enfant ! s’épiait le Béchuana, j’aimerais bien
■? voir! Où est-il donc, pour que
laille le voir?
— Il est... répondit le berger
?pcore très imparfaitement instruit,
^1 doit être dans la chapelle des
*^issionnaires. J’ai entendu que les
gens du village lui parlent et lui
'Gantent des chansons.
Le jeune paysan quitta ses IrouI 5®^ux, coumne le firent les bergers
f jle Bëthlêhem, pour s’en aller voir
; merveilleux enfant Jésus. Pas
; *letoile pour lé diriger dans son
'voyage, mais il arrive à la station
•îiissionnaire le samedi soir, il y
; ^Oüpe et y loge. Le lendemain mail entend des sons singuliers,
: la cloche qu’il n’avait jamais
Ratend ne. Il voit les gens prendre
*®ürs livres et se rendre dans une
gi^ande maison blanche.
— Us vout prendre leur repas,
P®nsa-l-il, sans cela ils iie seraient
si pressés. ^
Après midi il entend encore, la
réelle et il voit les fidèles se rendre
^ l’église.
Deux repas par jour donc, se
®*t-il, qu’ils sont riches! qu’ils sont
’eureux!
1 11 va au temple lui aussi. Quels
^®aux chants. Ou y lit le même
I ait que celui que,son camarade
Pi avait lu.
tj "P Mais l’eu faut Jésus où est-il ?
; ^le cherche, il regarde atlentiveL a'ient le fils du missionnaire, le seul
enfant blanc qu’il y ait dans le
temple. Il n’en $vait jamais vu de
semblables: serait-ce lui? Ge doit
être lui.
Il demande des explications, on
les lui donne. L'Esprit du Seigneur
agit en lui et il devient un enfant
de Dieu.
E. B.
VARIETES
A. Dumas. On raconte que l’enterrement civil d’A. Dumas, le grand
écrivain, si douloureux pour ses
amis, si précieux pour les avocats
de la libre pensée, serait dû, en
partie, an zèle imprudent d’un prêtre
dont tout le mopde respecte le caractère, admiie l’éloquence et en
qui chacun reconnaît un défenseur
de l’Eglise et dq la foi. C’est celte
ardeur même, paraîl-il, qui l’aurait
un jour entraîné au delà des limiles
de prudence et de prévoyance que
ne devraient jamais franchir, aujourd’hui surtout, ceux qui ont mission, non seulement de gnider le
troupeau des fidèles, mais de le
grossir de recrups nouvelles. Quand
la brebis s’appelle A. Dumas et groupe
autour d’elle tant de sympalhies,
elle e.st digne de quelques ménagements. Si elle fait partie du Iroupeîau,
le devoir est de tout faire pour
l’y conserver, si elle n’y est pas, de
tout faire pour ]’y ramener* Dumas se détacha de l’Eglise le jour
du mariage de sa tille, ayant élé
obligé d’entendre, malgré lui, l’application de la moralité de ses œuvres. Pourquoi le clergé devrait-il
ménager le riciie et l’homme célèbre ? .serait-ce pour écraser le pauvre? Hélas 1 le catholicisme n'a pas
la balance égale !
Allemagne. En 4867, il y avait
en Allemagne 6214 protestants sur
10000 habitants; en 1892, il y en
avait 6277. Par contre, en 48ti7, il
y avait 9631 cattjoliques sur lOOtK)
8
216
habitants, et en 1892, il n’y en avait
plus que 3577, Si l’on considère que
ia réunion de l’Alsace-Lorraine, en
grande majorité catholique, a eu
lieu dans cet intervalle, on verra
que ia progression des protestants
a été pins considérable encore que ne
l’indiquent les chiffres ci-dessus;
Nous croyons que le même phénomène se produit en Angleterre et
aux Etats-Unis. En Angleterre le
catholicisme a perdu dans ce siècle
un million d’âmes et aux Etatë-Unis
7 millions. Voilà une statistique que
les journaux catholiques se gardent
bien de relever.
G. A. Tron.
Encore pour l’Arménie.
Sœurs O. G. M. Jahier, S. Germain 1.
TEMPLE DU CIABAS
Dimanche 5 Juillet. Gulte avec
prédication à 4 li. Sujet: Oubliant
les choses qui sont derrière nous,
courons uers le but !
INFORMATIONS,
Le cortcours est ouvert pour 47
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