1
Année XIII®.
PRIX D’ABONNEMENT PAR AN
Italie . . . . . L. 3 i
Tous les pays de Î* Union do
poste . . . > 6
Àmcrique du Sud . . . » 9
!■ I
On s'abonne*. ;
Au bureau d'Adininî.st.i'ati,on ;
Chez 5I!\T. les Pasteurs ,
Æheiî M. Ernest Robert (Piffnerol) et i
à la Librairie Chiantore et
Jlascarolli ( Pignerol ).
L’abonneiucut part du Janvier
et se paie d'avaneo. i
il Mars 1887
N. 10.
Numéros séparés demandés avant
le tirage 10 centimes chacun.
Anïionces: 26 centimes par ligne
pour tine seule Îoîs, —16 centimes de *2 à 5 fois et 10 cen
times pour 6 fois et an dessus
{^'adresser pour la Rédaction et
l'Administration à M. le Pasteur H. Bosio —6’îiimî GermainClmon (Pinerolo) Italie.
Tout changement d'adresse est
payé 0,25 centimes.
LE TEMOIN
ÉCHO DES VALLÉES VAUDOISES
Paraissant chaque Veqdredi
7ou$ ÿ$ren tittioins. Actes I, S.
Suivant la vérité mue la charité. Eph. iv, 15.
<1, ; ï . Sommaix'e
Communicalion officiellp. — Madamo
Thompson. — Correspondance. — Evangélisation.— Loterie. — La peur île la
mort. — Le jour luira à la fin. — Ta
riélé. — Sousoription.
Commonieation officielle
.Contributions (les Taudois
en faveur des victimes
des tremblements de terre
dans la Ligurie
Nous savons de bonne source que
plusieurs paroisses des Vallées n’oiil
pas allèndu d’y être invitées par la
Table, el qu’elles se sont immédiatement mises à l’œuvre ppur recueillir
des dons en faveur des victimes
pauvres des récents tremblements
de terre.
Si quelque paroisse n’y avait pas
encore songé, ou si poul-èire elle
pensait appel de celte nature
gagnerait à être renvoyé à la fin
du printemps, nous venons les inviter à s’occuper , sans retard de
cet objet qui est d’une importance
toute particulière, comme manifestation de sympathie en faveur de
compatriotes douloureusement éprouvés.
La Table se charge volontiers de
réunir tous les duns qui seront
recueillis parmi les Vaudois el de
les transmelire au Comité de Turin.
Epargnés miséricordieusement,
par la bonté du Seigneur, quoique
un grand nombre d’entre eux aient
tremblé dans leurs demeures, les
Vaudois doivent sentir, plus que
d’autres peut-être, le devoir de venir en aide à ceux que Dieu a
affligés dans des vues d’amour.
Le fruit de notre libéralité chrétienne est, auprès de nos concitoyens, la meilleure recommandation
de l’Evangile , que nous professons.
La Table.
2
74
HADAME K. THOMPSOPÍ
Uñe bien triste nouvelle nous
arrive d'Ecosse. L'excellente Madame E. TnOMPSON.qui depuis son
veuvage avait presque constamment vécu auprès de son frère,
M. John Cowan de Beesiack, a
été rappelée dans son repos , le
jeudi 3 courant.
Son âge avancé et sa santé
chancelante, depuis un certain
nombre d'années, semblaient avoir
préparé ses parents et ses, amis
à cette séparation. Mais comme
il- arrive d'ordinaire, quand il
s'agit du départ d’un enfant de
Die.u et d'un ouvrier actif au
service, de l’Evangile, le départ
est t,oqjours, à nos yeux, prématuré.
Pendant les quelques séjours
qu’elle a faits aux Vallées, elle a
fait l’admiration et elle a gagné
le respect affectueux de tous ceux
qui ont eu le bonheur de la connaître d'un pe'u près. Sa douceur
inaltérable, son humilité, sa bienveillance envers tous et son attach'eraent pour ceux en qui elle
reconnaissait des frères et des
sœurs en la foi, ont laissé d’elle
un souvenir ineffaçable. Mais il
y a une classe de personnes, aux
Vallées, qui doit à la mémoire de
cette chrétienne d’élite un souvenir particulièrement affectueux
et reconnaissant: ce sont les pasteurs et les professeurs ecclésiastiques en exercice dans le sein
de nos Vallées qui ont été les
objets de sa très vive sympathie
et en faveur desquels elle a payé
généreusement de son bien et de
ses forces, afin d’améliorer leur
condition matérielle jusqu’alors
peu satisfaisante.
C’est Madame Thompson qui a
eu la première idée de recueillir
un fonds pour cet objet et c’est
elle aussi qui a eu l’houneur de
souscrire la première pour une
somme de 500 livres steiijngs.
La signature gui v^ait après
la sienne, portant une somme'
égale, était celle du vénéré George
Barbour dont le Témoin a annoncé, tout récemment, le départ
pour le lieu du repos, où ils
avaient été précédés l’un et l’autre par l’infatigableavoeatde celte
caüse, et l’un des plus fidèles
amis de l’Eglise Vaudoise, le
Docteur W. Robertson,
C'est ainsi qu'il a plu "au Seigneur d’enlever successivement
à l’Eglise VaudQi,^^ 3e^t‘bft9}Boes
et les femmes qui, pendant de
longues années , avaient été ses
instruments pour la combler de
ses biens. ' ,
La mémoire de la chère Madame
Thompson, comme celle de ces
autres amis, sera bénie, d’àge
en âge, au sein de nos , Valléi&s
et leur exemple , nous en avons
la ferme assurance , ne sera perdu
ni au milieu de nous, ni dansleur propre patrie. ' ''
Nous adressons à la famille de
feu Madame Thompson, l’expression de nos regrets et de notre
cordiale sympathie.
P. ListarET.
3
-75
Côtteeptmbancc
Paris, le 3 mai s 1387.
Monsieur et honoré Jrêre,
Monsieur Appia, m’a communiqué
un des derniers numéros de voire
journal, où vous appréciez la situation
actuelle de la Société des Missions avec
lin« hienveiHanee á laquelle je suis
fort seáis ible.
Je crotôjdeviHr voits communiquer,
avant même qu’il ait paru, l’article
du journal des Missions où nous expliquons la décision prise dans l’aflaire du Congo. Vous jugerez sans
doute que les motifs de ces décisions
sont de nature à nous assurer l’adhésion de tous les chrétiens.
Vous me permetti'ez, à ce propos
de rectifier une petite inexactitude
de votre article: les ouvertures pour
l’œuvre du Congo ont été faites à
notre Société rten point par le Gouvernement, mais par M. de Brazza,
auquel elles sont personnelles.
Votre appréciation du projet d’enquête à Madagascar me semble aussi
appeler uñe’réserve. Le Comité ne
s’est prêté à ce projet que par.ce qu’il
y a vu un moyen de servir les intéi-ôis de la cause religieuse en aidant
à éviter les funestes conflits qui se
sont produits ailleurs.
11 m’est d’autant pins facile de
vous donner celte assurance que, dé
votre côté, vous reconnaissez expressément la part qui revient, datis le
service de flicU, ù ,1a considération
patriotique. ‘
Re'oevéz, Monsieur et llonoré frère,
l’expression de mon al lâchement à
VÓS dhères Vallées, et l’assurance
de mon dévouement chrétien.
A. iBœcNBR.
üft'ffïîtbiii’'Maison fMs Missions.
Vbibi un exira'rf de l’arlicle auquel
fait allusion Boegnèr dans la
lettre'ci-'dféësiuSi."''n;:.
Dédslôn du êoiBilé des
reta live an Congo
iBaremenl décision a été prise
dans des conditions plus solennelles,
Le Comité était réuni en aussi grand
nombre que possible. La délibération
a été ouverte par un rapport rédigé
par le directeur, au nom de la eomuirission exécutive. Résumant les résultats de la consultation ouverte
depuis quelques mois, ce rapport élabjissail une sorte d’inventaire de la
situation actuelle de la Société, envisagée tour à tour dans son passif
et dans son actif, dans les’ besoins
de ses anciens champs de Iravaii et
dans les ressources sur lesqueUes elle
pourrait compter pour renlreprise
projetée. Lecture a été donnée ensuite
des réponses des Comités auxiliaires
de province, dont l’avis avait été.
sollicité. Après quoi il a été procédé
à un tour de consultation, dans lequel chacun des membres du Comil,ç
a été appelé à se prononcer. Énfiti
a eu lieu le vole, et, à l’unanimilé
de ses membres, le Comité à,pris la
décision que nous venons de rapparier.
Expliquons en peu de mots le sens
et la portée de ce vote.
Il n’y a eu, dans la résolution prise,
ni enthousiasme irréfléchi^ ni déviation
de la ligne de conduite traditionnelle
de notre Société, mais simplement
un acte d’obéissance et de foi, en
réponse à un devoir neliôment indiqué.
Ce devoir, le Comité a çl’u le lire,
clsiirefflenl écrit, dans les sigkles des
temps. L’élan imprimé depuis quelques
années aux entreprises coloniales'européennes; l’oiivertme providetltielle
de l’Afrique centrale à la' suite dU
voyagé de Stanley; l’avenir nouveau
rései'vé à cette région, où se porte
déjà, en quelque mesut'e, l’efFoK du
commerce; le devoir de ne paS laisser
les noirs aux prises avec les influences
trop souvent délétères de la civilisation sans leur apporter le contrepoison de l’Évaiigile; la prtCt échue
a In France dans le bassin du Congo;
le désir exprimé par Mr. dé Brazza,
4
.76
J. n.nAAAAAU' ^ M><ju
de voir nos missionnaires concourir
à son œuvre' de civilisalion pacifique;
le caractère même de cet explorateur
et la façon, sympathique aux indigènes, dont il comprend la colonisation; le fait que sur la rive gauche
du Congo les stations américaines
et anglaises se multiplient, tandis
que, de l’autre côté du fleuve, la
France possède cent lieues de rive,
habitées par des tribus païennes nombreuses, et où ne s’élèvera aucune
station protestante, si nous n’en bâtissons nous-mêmes; et enfin notre
amour de la patrie qui nous oblige
à faire tourner â son avantage direct,
quand nous le pouvons, les sacrifices
et les eiîorls que nous impose le
service de notre œuvre essentielle,
le salut des âmes et l’avancement du
règne de Christ; — n’y a-t-il pas
dans tous ces faits un pressant appel
adressé à notre protestantisme tout
entier? Le Comité l’a pensé, et il a
obéi, non sans un saint tremblement,
mais avec la certitude de n’être pas
désavoué par ceux au nom desquels
il s’est engagé.
«Car, — est-il besoin de le dire?
— il ne saurait être question de demander les moyens d’action nécessaires pour celte œuvre nouvelle à
l’abandon de l’un ou l’autre de nos
anciens champs de travail, ou à une
restriction quelconque apportée à
leur développement. Ce serait rapetisser l’hetire présente, si grande dans
l’histoire du- monde, et méconnaître
la responsabilité qu’elle fait peser
sur tous les chrétiens, que de vouloir
répondre à l’appel de l’heure présente
par un simple déplacement de nos
efforts et de notre intérêt. Ce que
la situation nous impose, ce n’est
pa.s un échange de devoirs, c’est une
augmentation de devoirs. Nous revendiquons pour la Société le droit, de
se laisser guider aujourd’hui comme
autrefois, par les .directions de son
divin chef, et d’aller partout où U
l’appelle, soit dans nos colonies, soit
en dehors des limites de noire influence nationale. Aussi la ferme volonté du Comité est-elle de rester
fidèle aux devoirs qui lui ont été si
manifestement imposés dans le passé,
en amenant progressivement les œuvres qu’il a fondées;.à .l’autpnomie,
seul lefme marqué'pàr Dieu aux
travaux de l’apostolat».
SOUSCRIPTION
,\f
POUR l’extinction bb DË^tCIT
l! '
DES MISSIONS
Le total des dons reçus pour cet
objet à litre définitif ou conditionnel
s’élevait, îi la date du 25 février
1887, â 19570 francs 85 centimes.
Il est â souhailer que la zèle des
amis des Missions ne s’arrête pas en
si beau chemin et que le but soit
atteint avant la clôture des comptes,
qui se fait au 31 mars.
Evangélisation
Lettre de Gènes. ■ ; :
■ • jf '■ 1
n(*nes, 7 mars 18R7,
Nos journaux religieux ont si souvent parlé des ennuis, des vexations
el des persécutions plus ou moins
fortes que nos frères en la foi doivent
quelquefois supporter, surlonf pendant leurs derniers moments, qu’il
est bon de raconter aussi des faits
d’une nature toul-à-fait différente qui
prouvent que la liberté de conscience
commence à être comprise même là
où elle ne l’était guère jusqu’ici. J’ai
sous la main deux faits de ce genre
el je prends la liberté de les porter
à la connaissance de nos !eçteurs.i
Un jeune étudiant, natif de Bologne,
était depuis peu de temps établi parmi
nous, il entendit la prédication de
l’Evangile, se convertit sincèrement
à notre Seigneur Jésus-Christ et fut
admis dans l’Eglise Baptiste. Lorsque
ses parents surent que leur fils était
devenu évangélique, ils ne voulurent
plus avoir de relation avec lui/ni
l’aider dans ses,, études et je sais, de
source certaine, que le jeune homme
5
-77,
a dû souffrir même la faim sans qt^e
scs .parenls s’en soiènl ’ trôp émuS.
Mais, “ lorsqu’ils apprirenl que' leur
fils était très gravement malade et
pi^és de sa.iin,' ils .se rendirent' ici
aans Tô'spoir de/le faire reritèer'dâns
le gifon' de l’Eglise Catholique. Né'
pouvant réussir ^ le persuader, ils’
le firepl erili'èr' dans un liôpifàr'de lâ'
ville èn donnant 'oédrè sevèré dé'ilfe'
le laisser visiter 'par pèrsonnc excepté
par un moine et une sœur qui étaient
chargés de le convertir. Le pasteur
de l’Eglise Baptiste se présente à la
porte et demapde à le visiter. On lui
réponff-qûé éè? n'ést‘p'às'|»ertîÂs, Il
se rend alors auprès du Direcleur,
lui raconte l’histoire du jeune homme
en disant qu’il était sûr qu’il désirait
ardemment sa visite. Le Directeur
répond: «Je n’ai jamais fait le gardien de prisonniers, je ne veux pas
commencer à mon âge»; et après
s’être assuré que lë jeune malade
désirait la visite de son pasteur^ il
donna ordre au portieri de le laisser
entrer librement. Aussi, notre jeune
frère a pu être assisté jusqu’au moment de sa mort et; même être ense-’
veli dans notre cimetière.
Ceci me rappelle un autre fait,
arrivé il y a plus de deux ans, et
qui n’a jamais été raconté par les
journaux;' .Ht,, !
C’était pendant le choléra de 1884.
Un dimanche, en descendant de la
chaire, le pasteurivaudoisy reçoit un
billet du Directeur (du- lazaret, l’invitant à se rendre auprès de luii Le
pastéur se rend'à l’appel, et sur la
porte du lazaret, il trouve un moine,
îé directeur spirituel de l’établissement,; auquel il présente le billet
d’invitation qii’i! a reçü. Le moine
répond: a C’est moi-même qui vous
ai fait appeler, car il y adçi un des
vôtres qui désire votre visite ». Ensuite, il conduit le pasleur auprès
du malade, en lui disant: «Maintenant faites lout-Cit iqué! ivons 'Voiliez ;
je me retire ». En sortant, le pasteur
rencontre de nouveau le moine, qui
racçompagnepolimenlj usqu’^à la porte
en le remerciant et en s’excusant de
l’avoir dérangé. Voilà, certes, des
manières de procéder aqxquelles.nos
pasteurs ¿prît peu habitués dé' la pêtM'
des directeurs spirituels!
Encore un ' autre'fait. Le prédicateur catholiqqe d’hnè dés priilcîpalôs:
églises'de' GênèS'‘co(iimehèe celle artP
née ’soii'''tiarê!tië 'p‘ar';tiri' éScéllent
discours sur'la‘'diviriil'è'“ tie fetisGhrist.' Pyrmi lés'bdnheé éhbsès que
l’y ai'énieridiies'‘"/én"'voici 'üne'iqüi
mérite d’ptre connuei Jésus-Cnrist
régné,,, dit-il; l’EgUse Grecque s’est
séparée dé l’E^lisè'Catholique értâis
elle ne s’est pas’*éêpârée de ‘Jésu'si-'
Christ; Luthëi’ a' arraché' à 'rEglISe
Catholique '1a'' irioitiB""dé 'l’Europe,'
mais il né' l'a pas"arr,àth,ëé à fésflsChrist. Les Grées sdhismalrè[U'es,-leé
Prblestants, comme ' les'C'aiholiq'nés','
véjièrént 'et adorent .Jésus-ChrisÉ si *
s-., , , ,,j
-1 ; i.
liii;l'
iff
EcdLHiS''DÌì 'Nüples;''
; 1, 1
Le 26'"'® rapport’du Gorriiié de secours pour l’Evangélisâtion tìàpblilainé nous apprend que les écoles
évangéliques de Cappella Vecchia et
dé S. Tbirtmaso onl été ' fréquénlées
par"258 élèves ■'dont ,202 ' regiiliérsJ
L’enseignement est" donné par trois
maîtres eféintj méîlrésses. . , '
Le Rev. Irviùg, pasléur écossais, est
directeur des écoles de Cappella Vecchia qui se tiennent dans les locaux
appartenant à'^'Eg'llSé-'^écossaise, et
IVf. le pasleur J. Pons est direcleur
de celles qui sont mainlenant logées
à San.Tprnrtiaso, dans le^'lèllneiibles
récem'ment acquis par l’EgliSé Vâjl-doise. '...
« Quani'^' aux lé,baux, |dit’ie ,Cóitì|Ìié;
notre posilîôn n'és't pluè'piééàiéè', vu
que nous ne risqûo’ns plus '/d’êlre
bannis, ap^boul de quelques;mbis,
par les prppriéiaires ,qeS sallèépù-sc
trouvent nos écoles. Maié ,notée p'dsilion matérielle èst plu'é précail’e
aujourd’hui qu’alorsl 11 ^ n’y a plus
l’eplliousiaSme des premiers' temps,
la mort nous a enlevé le,s, p'réiniers
et les plus fermes amis... "Nous n’ayons plus la joie de posséder au milieu de nous un seul des membres
6
,'Î8
«JS »SJMV
foadaleurs de;, nolro Comité. Celle
année, non;* av'ons en la douleiii'de
voif : ’s’àloi^iner .dp n,o.n.s noU'C cbcr
président,, Mi l R. BuJwer* les,enl
qui rai resté à la brèche depuis le
coHimeneenaejit. Ra tniori noqs a enlevé ü. Schocb, qui avait été secrétaire d’abord,,¡puis caissier du comité
pendant plusieurs années. El le retour
de M. le pasteur Péter en Suisse, a
laissé aussi nn vide au itnilieu de nous.
EeareusémepiL, H. le pasteur Tissot ,
qui lui âi succédé d'ans l’église française,! a bien yotilu aussi Te remplacer comme raçmbre actif .du Comité*.
L’tBslruclion franchement évangélique donnée dans les écoles sur semaine et dans les deux écoles du
dimanche fréqoenlées par 215 eleves,
est très appréciée par les familles des
enfants. Les maîtres qui visitent régulièrement les familles, de leurs
élèves sont géBéralemenl reçus avec
plaisir. Plusieurs parmi les parents
i'r^uentenl las ciilles,- deux élèves
suivent le caléshisme- et un autre a
été reçu le 'printemps, dernier dans
l’édtse.
Le montant des souscriplioins voiontiiiireS dépasse six mille francs;
mais le Comité de secours constate
avec regiet, au âl décembre 1886,
un déficit de frS, 1500.
Loteifie
Un garçjin demanda un jour à sa
mère quéVques sous pour adheter un
biliél de lolérie pour une montre en
argent. Sa mère lui refusa les soüs
et lut- fit une petite leçon sur les
Jeux de linzard qu’elle lui conseilla
d’éviter.
— Mais, ma inère, répondit-il avec
un ion respectueux, ri’as^lti pas mis
l’aiKre jour à la loterie un immense
giUeau?
— Oui, mais c’élail ali profil d’une
Ecôlè du Dimanche, c’esl-ii-dire d’une
œuvre sainte.
— Si la Ibleric est une chose
mauvaise, devient-elle 'bonne quand
od s’en sert pour une œuvre de
rEglise? Ferais-je bien par expmplè
d’aller voler de l’argent poür le mettre
à la collecte? ,,
La mère ne répondit rien. Elle
n’aviiîl, parait-il, rien a répondre. Et
depuis lors elle ne pnit plus de bÜlei
po;ur des loteries d’aucune espèce,
pas même pour obiels de bienfaisance.
Quand elle veut donner, elle le lait
directement sans avoir recours aux
loteries, et son cœur ep est d’autant
plus tranquille. B. b.
La peur de îa mont
Un ehiaoiis qui faisait part de ses
expériences constatail qu’il avait eu
pend a nt long le m pe u b e .¿ra nde fi'»ye u r
de la mort,
A dix-luiU ans un vieil] ami hiii
avait conseillé de faire bc èien -ot>
d'avoir une conduite excraiplaire, .11
s’efforça d’avoir une condiiitn iüuÔH
prochable, mais In <peur dé la mort
ne disparaiissak pÉs.
(hirveuiiu à l’Age -de vin^l ans ije ldis,
d'ilél, quelques portions de là Bible
sans les çomprandre et ma teiureinr
ne se dissipait point. | i
, Quatre ans .pu«'taixlt, jlentendis iiin
ntissionnaire prêcher sur ces mots :
« 11 est imposé à tout homme de
mourir une fois et apitèe oela suivra
le jugement » èt una .fodyeur: tle ¡fit
qii’augmeuier. Dans' le coui'^s d^i sermon j'entendis quUI y avait nwyofi
d’échappei’ ans ifrayeiirs de la morl
en plaçant lîcpre icônfianee en Jésus
Sauveur; ce à quoi le .précticnlen.t'
nous esliorlbit :avec beaucoup de
chaleun. L’Esprit de Dieu* na’éclaira
oti fai paix de Dieu entra en mon
ecBur. iJésus-Ghrisl élait venu m’apporter ta paix, et dès lors la mort
ne m’effraya plus. e. b.
Le jour luira à la fin
«Ma classe dans récoiedildimàhetlp,
dit un chrélien, se compose dé neuf
jeunes gens de quatorze à dix-hiiil
ans. La plupart d'entre eux avaient
7
m
.„,79
fréquent« Vécole pendant plnsieur?
années,, maiis avec pen de fruits. Je
lpU|- psi'lais famiHèvciiflefll des grandes
vérités «kl ckirislianisme, du plan du
salut, de la jeunesse comme du temps
des semailles, de l’importance des
habitudes religieuses, de la néeessité
de chercher le Seigneur aujourd'hui.
(Quelquefois mes paroles excitaient
leur' intérêt, mais trop habituellement
elles étaient reçues comme de vains
sons. Bien souvent je me suis retiré
le cœur pesant et en me disant que
je travaillais en vain. Puis je reprenais
courage à la pensée que c’est précisément ponr ceux qui sont naturellement tels que les écoles du dimanche
sont établies, et que si je les abandonnais, mes élèves, auraient peu de
chances d’entendre parler ailleurs des
dioses qui apparlenaienl à leur salut.
M’entrelenant un jour avec un ami
chrétien, je lui parlai des fâcheuses
dispositions de ces jeunes gens et de
l’anxiété qu’ils me causaient. —Persévérez, frèrej me répondit-il, ¿e/ottr
luira à la fin. (t Pierbe 1, 19). Ces
Earóles furent pour mpi comme le
aume de ijâi'aad, et m’efforçant de
m’appuyer plus fermement sur ces
grandes vérités, que le salut vient
de Dieu, quse Jésus-Christ est mort
pour nous l’acquérir^ que c’est le
Saipl-Espriit qui le fait pénétrer dans
lea cœurs, que Dieu, veut, non que
le pécheur périsse^, mais qu’il se
convertisse çt qu’il viye, ,;"at persévéré.
Peu de semaines après, ie réveil commença, et ja rédoubJej d’efforts et
de fidélité auprès de mes élèves. »
«Bientôt le jour cotaniença à lujre»,
et )’un après l’autre ils m’adressèrenl
presque tous la question des quesUoos; «Que faut-il que je fasse pour
èir« sauvé!» Cinq d’entre eux np
lardaient pas â fairp profession de
leur espérance en Chriet; trois ont
été reçus membres de l’Eglise, et
celui d’enlrp eux dont j’ai eu le plus
à me plaindre est aujourd’hui le jeune
chrétien le plus décidé et le plus
aimable que que je connais.se». Esaïe
55, 10, 11.
S. J. Prime.
Le trembkmnt fin février, —
Les journau^cohiinuent. d’être rcuiplis
de détails navrapis, sur le® désastres
produits par le, derqier trein^Téqtiqnt
de terre, sur là côte pccideplale |4e
la Ligurie. Lé no.mWe .¿es h|Pt’i.s
atteint le chiffre d’un millier envirun,
tandis que celui des, faleagls est, ee
beàmçnup; supérieur., K B^iqrdo le
teoipfe •oû é.ta¡,eittt réunis: ie& fidéie«»
pour prendre les cendres, aituédapp
sa chute ^5 personnes ; ét à
Marina les mori.s dépassent lê chiffre
de 300. On a évalué les. pertes
matérielles à trente millions e,i ce
chiffre est probablement au dessous
de la vérité.
L’Asile Evangélique dé YaDeernsia
devra probahlement être reconstruit
en entier vu les dégàtS énormes qu’il
a subis.
Au delà de Bordigbcra, écrit M,
L. PilaUe, de Nice, sur celte Riviera
fameuse pour se^s beautés, qpçlp afr
freux ravages } C'est dans la peirte
commune de Yallecrqsia, cpni'gufff
Bordighéra, que le trçrnhlenieut dé
terre, en Italie, commencé à laisser
voir son œuvre de mort. Il a fait là
deux victimes, le père et le fils, Ions
is, tous
deux évangélliques.' Le pét»;/ antllfois «don» Aprosio, prêtre romain,
état venu jadis s’informer auprès de
moi des doctrines de l’Evangile. Je
Pavais, Je crois Men, iparié quelques
années plus laid. C’éiàiti un fenutue
sincère, inteîJigeai et dow. Prnpriér
taire aisé du pays, on ne pouvait
soupçonner des motifs intéiessés'îà sa
conversion à l’Evangile. j
Qo m’assure, du rosie, : qu’il nest
demeuré fidèle. Il devait hiqn avoir
aux environs de 80 ans, , .
Superstition. ^ Le correspondant
napolitain d'Ruangiie et Liberté envoie
à ce journal de curieux reHaeignemenis, donnés, par un témoin de
vim, mr la .cérémonie de la bénédiction des ebevaux, ânes, muleliS,,
à l’égfce S. Antonio, de Naples^ |p
17 janvier;
'i
8
.80
« Le prê^ÎE3^'Biï;gj^nd costume ,
cote et étole. Üans un instant, il
aspergera chaque^liête d’eau bénjte,
niais a la .condition que son " martre
lù'il,'’exhibe , uhé médaillé’ dè ", saint
AWbrnej Vous côtppééhèz, 'la j méidaî'ftè né',s:é trouvé pas'dans lé pas
¿’un chëval; mais bien'dans la Sacnstie,'ô‘d élîe'se paie. Le’''récleur
déTéglisé 'en’ipei’sonnfé', le rév-érend
Don Carrhine^ Cinqiie ,‘'la vend' uri'sou.
i.',Müni de' cetlé ’^ïètr'coûïéüsë médaillé, l'âhier passèdéVànt le prêtre',
Id’ ttyihtrej ott îa contrôle'avec ^oin',
câk”'n y en a dé' fausëeS-qu'i'é'Oûtdnt
moins, puis il lit la formule latine
d’exorcisme, que les cherauxj*' mais
sürtom les ânes, comprennent à
merveillé,' pu'is, avec de l’ean du
Serino bénite, il touche fe hiüsea’ü
et les yèdx de la pauvre bête.' Ensuite,' le sacristain fait la quête (more
sdfito), on'donne, et l’on part, non
sans avoir attaché la médaillé an
cblii'er, où elle mêle' son petit cli■qUètlâ' ânic' jo'jiiuséè' 'son'nell'és'. ' (Jueilés braves gens què céé' mulëlîérs,
âniers et couchers! Quel ’soin pour
leurs bêtes! Oui, mais si vpus les
Voyiez à"l’œuvie! »
ftau^cileâi reliflteueee
■t LMircpHtèi a méricame. Les chrélieaé'd’Amériqueeontinuent à soutenir
t^illamraent-leùr répatation de géné
reuse libéralité. Voici' deux ans que
i’Egtise méthodiste épisbopaie, qui
compte environid.800.000 membres,
peu aisés, en majorité, s’efforce de
donner ¡un müiton'de dollars ( écns)
par an,‘ pour ses iniséions; fUais malgré
les efforts persévérants'du «chapelain*
Mac Cabe, qui en était venu, l’année
dernière,'à compromelire 'sa santé
parinn travail excessif, le' rnitUon
■fl’ir pas été encore tout à ¡fait atteint;
du espère’ y arriver celtei«année. Ce
sont lies presbytériens qui donnent |e
pins‘!pour l’eeuvre des missibng; Leiir
rboyenne bsti» d’environ fr. 83 par
membre d’église. Celle de.s métno
¿isfes n’est' encore que de 60 francs
environ pâr ménnbrè. Et pourtant
malgré ces lïberalilés, bien des œuvres souffrent enbôre du déficit.
■' '■ " fÇ/ir. Ev.)
Neuchâtel. Nous, n’avons jamais
eu, écrit Mim Monvert m Gnrétien
évangélique, autant d’étudiants que
cette année à l’Ecole de Théologie
de l’Eg,li.se iindépendanle; nous en
comptons 25 d’inscrits, sans'parier
de ceux qui sont à l’étranger, ni
de, ceux du cours prêp'araioîre.i
i M. le professeur Godet, qui f vient
deicélébror le cinquantenaire de sa
eOnséoralion au Ministère, continue
sonifœuvre avec toute la vigueur et
lâ> fraîcheur d’un jeune homme. Il a
tÉùîminé'la publication de son commënlaire sur la i** aux, a Corinthiens
¡et il ! est sollicité toujours par la
nécessité de fournir de nouvelles
éditions des commentaires antérieurs.
■ SaUSCRIPTION
rOUR AJOUTER UN DORTOIR
ET DES LITS k L’ORPHBLINAT VAUDOIS
' Montant des listes précédyFr. 1807 55
M. .lean .louve, La'Tour »' '* 2,50
Mr J. P. Malan, Imprimeur I 2,—
Valeniine . -.‘''il vnifiS,—
Ml-J. P. .lalla, Instituteur'M 'd'f 'I
• Bobi ■ '.'■ ..'‘V' |v " 2v50
■Un Vaudois de Turin uifj iffï) - 130,—
Anioine Rtosiaii 'féù'François, Pral' ' j' , ■ ‘î:■ . i ‘ 2,—
Jean Grill .''ancien, Pral » i,—
Jean Guigou, diaci’e'id. 'v ' 2,—
Philippe Grill, ■ ud. " 0,50
François Rostan, M, ''<)* 0,80
Encore un Vaud. des'Vallées " 20,—
,1. Pierre Massel,'régent » "’1,—
Doct. Ed. Rostan . . . »' 5,—
M. C. Michelin pasteur,
Bayards . . ’ 4,—■
!>'■'’I'Totad fr. 188585
Eiinest Robeut, GeraiU ''
l’ignerol, Imprim. Chianlore eiMascareili.