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Snnée XXXDt.
16 Septembre 1904.
N. 38.
L'ÉCHO DES VALLÉES
l’ARJVUSSAiC'I' CHAQXJB> VK:lVI>iiE>I>I
Prix d’abonnement par an;
Italie ................................... Fr. 2,50
Etranger . . t............................„5
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et pour l’Administration A M. Alex. Rivoir, instit., T<ArePellice.
Tout changement d’adresse coûte 15 centimes, sauf ceux du commencement de l’année.
Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables — dignes de louange, occupent vos pensées. (Phü. IV, 8).
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, SOMMAIRE :
femunication officielle — Le Prof.
fc;f)oct. Emile Comba — Correspondance
- Au vrai Bet — Le Congrès des
liaions chrétiennes et les Unions de
|®ussie et du Japon — Chronique —
P'^.Bibliographie — Kevue Politique.
SDMMDNICmON OFFICIELLE
m
’Monsieur Jacques Marauda ayant
iônné sa démission, le poste de pasIçiir de l’Eglise de Pramol est déclaré
tcant.
'La nomination du nouveau pasteur
lurra se faire le dimanche z Octobre
irochain, à la condition que l’assemiée électorale soit dûment convoquée,
S eet eftet, les jours i8 et 25 courant,
r Torre-Pellice, le 15 Sept. 1904..
I’’ J,-P. Pons, Mod.
Le Prof. Docteur EMILE COMBA
ÿj, Comme nous l’avons promis, nous
désirons retracer ici aussi brièvement
que possible la longue et, laborieuse
carrière de notre regretté historien.
j„fill naquit le 31 Août 1839, à St. Germain où son père était régent paroissiaj, et après l’instruction primaire reçue, l’on pourrait presque dire en famille, il fut pour quelque temps élève
de l’Ecole Latine du Pomaret. Dans
l^automne de 1852, son père ayant été
^u régent à Angrogne, nous vîmes
arriver « en troisième » comme on diWt alors, les deux frères Emile et Louis
^Comba, dont le premier seulement suivit les classes du Collège jusqu’au bout,
'c’est-à-dire jusqu’en 1859. Pendant ces
Sept années il fut « collégien » dans
.■toute la force du terme, prenant sa
bpnne part de la vie active, des jeux
"Ot des exercices de ses condisciples,
‘mais en même temps travaillant ferme à
ses leçons. Le vénéré prof. B. Tron
■eut sur lui comme sur d’autres une
influence bénie ; il nous enseignait surtout à étudier avec Vlrdre, méthode et
intelligence, Que d’heures nous avons
passées ensemble, Emile Comba et.moi,
. tantôt à une composition latine, tantôt à
A faire des mots» pour trouver le sens
de quelque tragédie grecque, ou bien
à déchiffrer péniblement quelque théoTème. Déjà alors il s’occupait d’histoire
ecclésiastique et l’on trouverait peutêtre encore dans les archives de la
Balsille, dont il fut un ¿es fondateurs,
les premières pages d’une série de bio‘^graphies des papes qu’il avait entreprise et continuée pour quelque temps,
En 1859 des amis de son père lui
ouvrirent *la voie pour aller étudier la
théologie à l’Ecole de l’Oratoire de
Genève, et certes sous des professeurs
tels que Merle d’Aubigné, Gaussen,
Binder, de la Harpe, Pilet, il ne pouvait, avec ses habitudes de travail, que
faire d’excellentes études. Son aima
mater de Genève lui fut toujours chère.
Il en parlait avec enthousiasme, et nous
n’oublierons jamais sa figure rayonnante de bonheur, lorsqu’il eut, il n’y
a pas longtemps, le plaisir de recevoir
chez lui et de présenter à ses amis de
Florence la vénérable veuve de Merle
d’Aubigné et de rappeler avec elle les
souvenirs de l’Oratoire.
Mais en même temps qu’il étudiait
avec application, il commençait son
oeuvre d’évangéliste italien, en allant le
Dimanche visiter tantôt ici, tantôt là,
sur les bords du Lac Léman, les ouvriers
italiens, qui déjà alors s’y rendaient en
grand nombre en quête de travail. A
eux aussi il consacrait une bonne partie de ses vacances. Aussi le Dr. J. P.
Revel, premier, président de la Commission d’Evangélisation, fut-il heureux
de recevoir, en 1862, du candidat Emile
Comba une demande pour être admis
comme évangéliste au service de l’Eglise Vaudoise. Sa demande fut acceptée et son premier champ de travail fut la ville de Perugia, où il avait
été précédé par son ami Albert Revel.
A Perugia il eut maille à partir avec le
cardinal-archevêque Giovacchino Pecci,
et publia certains petits traités incisifs
qui firent quelque bruit. Après sa consécration en 1863, il fut envoyé à Guastalla, puis à Brescia. Le 2 Septembre
1865 il épousa M.lle A. S. Vola de
St. Jean avec laquelle il vécut pendant
39 ans dans la plus intime et heureuse
union. Il en eut six enfants, dont quatre seuls lui ont survécu et avec sa
veuve ne peuvent se consoler de son
départ si inattendu.
La guerre de 1866 ouvrit la Vénétie
à l’Evangile et après quelques autres
essais, le Comité d’Evangélisation plaça
Emile Comba à la direction de l’œuvre
de Venise, où il resta jusqu’en Octobre 1872. Ce furent des années bénies,
glorieuses même pour notre œuvre dans
cette ville. Les foules accouraient chaque soir dans le grand salon du 2.d
étage du Galle délia Testa, et restaient,
serrées comme des anchois, pendant
deux et trois heures de suite, écoutant
avec avidité non des discours de controverse, mais la simple prédication de
l’Evangile. Nous l’avons entendu un
soir expliquer à ses auditeurs le Miserere (psaume 51) qu’ils avaient si souvent répété sans le comprendre, et leur
faisant sentir avec force la culpabilité
du péché, le besoin et la vraie nature
de la repentance et le remède souverain
(le cœur, renouvelé et régénéré) que
l’Evangile offre au pécheur. Il devait
souvent s’arrêter pour prendre quelques
minutes de repos et l’attention émue
de ses auditeurs l’inspirant, il reprenait
son discours avec une force, une éloquence dont nous ne pouvons donner
une idée. Il fut vraiment le père de
l’Eglise de Venise, et eut la joie, avant
de partir de cette ville, de la savoir
casée d’une manière stable dans ce beau
Palais Cavagnis, qu’il avait obtenu de
la générosité des amis qu’il s’était fait
à Venise.
Après la mort du Dr. J. P. Revel,
le Synode nomma Emile Comba professeur d’histoire ecclésiastique à la
Faculté de Florence. Il était bien désigné pour cela par les fouilles qu’au
milieu de ses nombreuses occupations,
il avait trouvé le temps de faire dans
les célèbres archives des Frari, pour y.
décdtivrir et mettre en lumière les procès des nombreux martyrs de la Réforme vénitienne. Les monographies de
Irancesco Spiera et d’autres l’avaient
fait connaître non comme un historien
provetto, mais comme un homme capable de le devenir. Et cet espoir de
l’Eglise ne fut pas déçu. Dès son. arrivée à Florènce, en Octobre 1872,
Emile Comba se jeta à corps perdu
dans l’étude de l’histoire ecclésiastique.
Ses trois premières années furent des
années de labeur opiniâtre et incessant.
Pour tard que rentrassent les habitants
du Palais Salviati, ils voyaient toujours
sa fenêtre éclairée et savaient qu’ il
était encore au travail. Mais lorsqu’il
se fut ainsi rendu maître de ce qu’il
devait enseigner, le travailleur ne se
reposa pas. Une noble ambition semble
s’être emparée de lui le pous.sant toujours à de nouvelles entreprises. C’est
ainsi qu’en 1874 il accepta la charge
de pasteur de l’Eglise de Via Serragli
et la tint pendant plusieurs années.
L’on a dit qu’il fut tour a tour pasteur
et professeur ; il serait plus juste de
dire qu’il fut souvent l’un et l’autre à
la fois. Pendant dix ou douze ans il
sut mener de front son enseignement
théologique et l’œuvre d’évangélisation.
Pour cette dernière il ne pouvait se
contenter de la chapelle du Salviati et
à deux reprises il essaya de défricher
quelqu’autre quartier de la ville. Une
première fois, il loua une grande remise près de la Porta S. Frediano, le
quartier le plus pauvre et le plus corrompu de Florence. Une autre fois il
obtint le petit théâtre Alfieri, dans une
des nombreuses ruelles du quartier de
S. Croce, et dans le^ deux endroits il
réussit pendant quelque temps à tenir
des réunions d’évangélisation assez fréquentées.
Et que dire de son activité littéraire ?
Il faudrait une étude plus longue que
nous ne pouvons la faire ici, pour en
donner même une faible idée. Nous
nous contenterons de dire ique dans le
vaste champ de l’histoire ecclésiastique
il choisit comme l’attirant davantage
deux sujets: l’histoire de notre Eglise
et celle de la Réforme en- Italie. Il
les étudia à fond, consacrant ses vacances à fouiller les archives, non seulement des villes italiennes, mais de la
Suisse, de l’Allemagne, d’autres pays
encore, copiant et faisant copier à ses
frais les documents les plus importants,
amassant ainsi une foule de matériaux
dont il se servait ensuite pour les
différents ouvrages qu’il a publiés et
dont quelques uns hélas ne sont pas
terminés. Dans toute cette activité dévorante, il était animé de la passion
de la vérité ! Aucune légende pour
respectable et populaire qu’elle fût ne
trouvait grâce devant lui, si elle n’était
appuyée de dbcunients sérieux ; mais
ce même amour de la vérité lui donnait
le courage, plus rare qu'on ne croit,
de reconnaitre qu’il s’était trompé, et
de changer d’opinion. Pour lui l’histoire
était une science positive, basée non
sur les traditions, mais sur les faits
prouvés et constatés avec toute la rigeur des procédés les plus scrupuleux.
Et c’est cette méticuleuse recherche du
vrai qui ne lui a pas permis de terminer
tel ou tel de ses ouvrages. L’on nous
assure cependant que le 3.me volume
des Nostri Protestanti est à peu près
prêt pour l’impression, et qu’H en est
presque de même pour un autre vol.
de VHistoire Vaudoise, et nous exprimons
le vœu qu’ ils puissent voir bientôt
le jour. Nous espérons aussi que la
Rivista Cristiana qu’il a ressuscitée il y
a cinq ans, avec la coopération de ses
collègues, MM. Bosio et Luzzi, continuera à vivre et à prospérer.
Devenu par la retraite du Docteur
Geymonat doyen de la Faculté, Emile
Comba sembla sentir plus vivement que
jamais sa responsabilité envers l’école
et envers les étudiants. Il les avait
toujours aimés et s’était toujours occupé
de leurs intérêts spirituels. Quelqiles
uns de ses anciens élèves nous ont
raconté comme il savait saisir dans ses
leçons toutes les occasions qui se présentaient à lui pour leur adresser quelque
exhortation bien sentie sur la grandeur
du ministère sacré, sur le devoir des
chrétiens d’évangéliser. Dans ces parenthèses il s’animait d’un feu nouveau
et parlait avec une chaleur communicative qu’ils n’oublieront jamais. Dans
ces dernières années surtout la vocation
des étudiants était son principal souci.
Dans les conversations particulières qu’il
regrettait de n’avoir pas plus souvent
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avec eux, dans les séances intimes qu’il
avait instituées entre le Consiglio ristretto
et les étudiants, il revenait souvent
sur ce sujet et s’efforçait de convaincre
xes élèves que sans vocation bien sentie
et cultivée avec soin, la théologie ne
fait pas un pasteur.
Nous aurions bien plus à dire, si le
temps et l’espace nous le permettaient.
Ce qui précède suffira d’ailleurs à convaincre que la mort du D.r Comba est
une plus grande perte que nous ne
pourrions diçe pour notre Eglise tout
entière. Et cependant nous sommes
persuades que tout est bien. Un vers
de Tennyson nous semble spécialement
applicable dans cette douloureuse circonstance:
Man is immortal till his loork be donc.
« L’homme est immortel jusqu’à ce
que l’œuvre qui lui a été assignée soit
accomplie ». N’érigez sur aucune tombe
une colonne tronquée. Ce n’est point
la un symbole chrétien. Celui qui gouvèrne nos vies, comme II gouverne
tout, sait quand notre tâche est finie
et quand II n’a plus besoin de nous
ici bas. C’est à Lui que nous regardons
avec foi pour qu’il remplisse le grand
vide qu’il a fait dans nos rangs et qu’il
suscite q^u Doct. Comba un digne successeur.
A. Meille.
C0B1ESP01011CI
Edimbourg, 29-8-04
Au Directeur de l'Echo des Vallées
Cher Monsieur,
Permettez-moi, en ma qualité de ministre de l’Eglise Libre-Unie d’Ecosse,
qui vient d’être déshéritée, de vous
remercier bien chaleureusement de la
sympathie que vous avez plus d’une
fois exprimée envers nous, à l’égard
de la décision extraordinaire de la Chambre des Lords.
En même temps, je voudrais relever
une inexactitude d’une certaine importance dans votre article du 26 intitulé
« Il y a des juges à Berlin ». Vous dites
qu’en nous unissant avec l’Eglise Unie
Presbytérienne en 1900, nous avons
adopte une nouvelle confession de foi
qui ne parle plus, par exemple, de la
prédestination. Dans le fait, nous n’avons ni fait ni adopté une nouvelle
confession quelconque. Mais, en 1892,
nous avons adopté un Acte déclaratif
dont l’objet est de donner à certaines
doctrines évangéliques une expression
plus precise qu’elles ne l’ont dans notre confession de Westminster, qui remonte a 250 ans. Cet Acte n’est en
contradiction avec aucune doctrine confessionnelle. Nous croyons à la prédestination autant que jamais. Mais à propos de ce point, l’Acte déclaratif met
en évidence notre foi en l’amour de
Dieu, en ce qu’il a donné son Fils pour
Sauveur du monde ; le devoir de tous
ceux qui entendent l’Evangile de croire
en Lui, et la responsabilité du pécheur
dans sa propre perdition s’il rejette
l’Evangile. L’Acte déclare en outre que
l’Eglise n’a pas enseigné, ou n’a pas
consideré la confession comme enseignant la prédestination des hommes à
la mort sans avoir égard à leurs propres péchés. Le Lord Chancelier qui
présidait la Cour de justice a soutenu
avec persistance que l’enseignement de
la confession touchant la prédestination
exclut la libre volonté de l’homme, la
libre offre de l’Evangile, l’appel du
pecheur a la repentance et sa respon
sabilité dans le rejet de l’appel de Christ.
La fidélité à la confession, a-t-il soutenu, implique la réjection de ces doctrines ; et ce fut là un des points sur
lesquels il s’appuya pour décider contre nous.
Il est juste de dire que la nouvelle
« Eglise Libre » n’accepterait pas les
vues des Lords, mais elle prêche uu
Evangile Libre et appelle les pécheurs
à la foi et à la repentance. Maïs ils
ont permis a leur avocat d’affirmer que
cette partie de notre Acte déclaratif
ne s accorde pas avec la confession, et
pour cette raison ils ont réussi à'obtenir notre propriété, sous de faux prétextes.
Quant a ce que l’avenir nous réserve
Lui seul le sait. Lui qui a permis* que
nous fussions ainsi troublés et que sa
propre œuvre fut jetée dans cette confusion. Nul doute qu’il n’ait quelque
but sage et miséricordieux, comme cela
apparaîtra en son temps, en appelant
ainsi notre Eglise, pour la seconde fois,
à maintenir sa liberté au prix d’un si
grand sacrifice.
La position que la petite « Eglise
Libre» occupe maintenant en face de
la chrétienté est loin d’être enviable.
L’essai de continuer notre vaste œuvre
a l’intérieur et à l’extérieur doit tout
simplement l’écraser. Elle est dans la
position de cette traîtresse d’autrefois
qui convint avec les Goths de leur
montrer une entrée secrète dans Rome,
à la condition que chacun lui donnerait son bracelet de cuivre. Mais quand
elle s’assit pour les recevoir, ils tombèrent autour d’elle en telle abondance
et si subitement qu’elle fiuit par mourir étouffée sous le poids.
Votre dévoué
James Gibson (D. Bî)
P. S. Vous demandez: «Qu’adviendra-t-il des bâtiment de l’Eglise Libre
d’Italie ? »
Je crois qu’ils ne sont pas entre les
mains des administrateurs généraux de
l’Eglise et que pour cette raLson il est
à espérer qu’ils ne seront pas sujets à
la confiscation décrétée par la loi.
J. G.
Au vrai B et
(1)
Après avoir lu des correspondances
publiées sur différents journaux à propos du Bet, mais qui devraient plutôt
s’intituler ; A Pragela, il nous semble
qu’il y a encore lieu de parler du Bet
proprement dit. Si la rédaction n’est
pas de cet avis, je me résigne sans
peine au panier.
Le Bet (auquel on a affublé, nous
ne savons pourquoi, une h) est un sommet, haut de 2986 m., placé entre le
Col d’Arcano au N. (2787 m.) et le C.
du Bet au S. E. (2776 m.) Il y a plus
d’un demi-siècle, on avait commencé
l’exploitation du minerai de cuivre (avec
quelque peu de soufre et, paraît-il,
d’or) que l’on extrayait, tout près du
C. du Bet, dans le flanc N. E. de l’Eiminal (3037 m.), le plus haut sommet
de la vallée. Bien que la carrière fût
située sur le territoire de Macel, la
route d’accès avait été pratiquée sur le
versant O. du Bet, qui appartient à la
commune de Pragela, Les difficultés
du transport firent bientôt abandonner
l’entreprise.
(1) Cette lettre aurait dû paraître il y a deux
semaines. L’absence du directeur a été cause du
retard, que l’auteur et les lecteurs voudront
excuser.
Il y a peu d’années, une Société reprit cette exploitation, remplaçant les
traîneaux par l’installation d’une grandiose funiculaire qui redescend, pendant
plusieurs centaines de mètres, le bassin
du Bet, puis, tournant à droite par
dessus coteaux et ravins se dirige vers
la fonderie, placée sur la gauche de la
rivière, peu en amont de la Val (1704 m.),
à plus de mille mètres plus bas que
son point de départ.
C’est dans le but de visiter ces lieux
rendus tristement célèbres par la catastrophe du 19 avril, que, dans l’aprèsmidi du 14 août, de nombreuses comitives parcouraient les sentiers les plus
alpestres de Rodoret et Macel, pour
aller dormir dans quelqu’alpage pas
trop éloigné du Bet et franchir, le soir
même ou dans la nuit, le C. de la Vallette (2690 m.) ou celui du Bet. Cette
nuit là, la quiétude des dlps de la
Balme(i8i7 ni.J, de Gunivert (1931 m.),
de Vallon Crô (2163 m.) et du Lausoun
fut rompue par de nombreux alpinistes,
en grande partie des femmes, qui, après
une courte nuit de repos relatif, attaquèrent résolument les fortes pentes
qui/les séparaient de la crête. C’est à
2 h. après minuit que, réveillés par
une jeunesse tapageuse, et grelottant
à la brise matinale, nous quittions le
Lausoun avec une cinquantaine de personnes, accourues là-haut la veille, tandis que d’autres étaient montées dans
la nuit, de Balsille et des miande de
Macel. En tête de la colonne quelques
macèlins, connaissant les lieux, marchaient d’un pas pressé, que nous étions
forces de suivre pour ne pas nous égarer dans la nuit noire. L’heure ne permettant pas de nous aventurer par le
chemin le plus court (Vallon Crô et
le flanc du Pelvou) on nous fit. remonter le beau vallon d’Arcano d’dù,
par la muletière militaire, nous débouchions, a l’aube, dans le froid bassin
que renferment le Bet, l’Eiminàl, la
Grand’ Côte et le Pelvou, et où s’étendent six lacs de grandeurs très inégales (i). A 5 h. nous étions au col.
Bientôt après, d’autres arrivants, partis
du Gunivert, paraissaient sur la Grand’
Côte. Nous déjeunâmes en grelottant,
et en pensant aux misérables qui avaient
passé tout l’hiver à une telle altitude.
Le soleil tardant à nous faire paraître ses tièdes rayons par-dessus le
Pelvou, nous prîmes le parti de nous
réchauffer en parcourant la région.
Suivant les rails, qui commencent au
Col même, où commence aussi la funiculaire, nous longeons un lac, où
surnagent quelques planches, et que
domine un couloir neigeux, qui remonte
jusqu’ au sommet de l’Eiminàl. Plus
loin, sur une petite éminence à l’abri
des avalanches, on aperçoit une vaste
maison ouvrière ; vis-à-vis, un au-dessus de l’autre, jusqu’à la Grand’ Côte,
trois ou quatre tunnels, étroits et bas,
par ou l’on entre dans les carrières, et
où la neige entassée par le vent, n’a
pas encore entièrement disparu. Ces
carrières, qu’on pourrait appeler de
1 Eiminal, n ont pas souffert du tout \
on y voit néanmoins de nombreuses
traces d un abandon précipité : outils
épars, wagonnets prêts à être traînés
vers la funiculaire, et pleins de beau
minerai dont nous choisissons quelques
intéressants spécimens. Plus loin encore le Pelvou et la Grand’ Côte dominant les pentes vertigineuses de Gunivert et les Quatre Dents de la Balsille.
(1) D’aucuns disent que le nom de Bet (petit
lait) vient de la teinte blanchâtre de quelquesuns de ces lacs.
Nous rebroussons vers le colj
l’on serait tenté de faire l’asce
des deux pics qui l’enserrent: le
gravi par un chemin militaire, et 1’^^
minàl, moins facile mais non
Mais il est 7 h. et la commémoratif
civile est fixée à 8 h. sulle falde dd.'
Bet. Cette expression très élastique, <
laisse croire que peu de minutes flel
descente nous amèneront au monument
commémoratif. Aucun visiteur n’&aàt î
monté au Bet du côté pragelain, noqÿp
n’avons aucun moyen de nous mietfjJ
informer. Les cent et plus de persop,!
nés, qui sont la-haut, viennent toutSi^.
sur le versant Ouest, du Val St. Martinl|
Nous descendons le vallon gazc^il
neux qui méritera désormais, mieui'?
que jamais son nom de Charnier. Qu^
ques cent mètres plus bas, nous
couvrons la nouvelle carrière qui, sem-'|
ble-t-il, était devenue la plusjmportanté;.
Elle occupe le fond d’une cuvette sur
laquelle se concentrent les nombreià’^
plis de terrain qui sillonnent verticalç-ù
ment le col et les deux pics. Le dangerCde cette position n’avait pas échappéÿ.
à la Société d’exploitation: pour se ga*rantir contre les avalanches du BeV/*’!
un fort rempart avait été construit-le 1
long du côté droit des cabanes, et sur:^'
les flancs de l’Eiminàl on aperçoit êà»jcore, ju.sque bien haut, de nombreuses'^
barrières en bois qui étaient censées i
empêcher les couches de neige de glis^t
ser, expédients que l’expérience a dé- /
montres également inutiles l’un et l’aU'ii
tre, Les avalanches fondirent en mêmef'^
temps, de tout le pourtour du bassin«,^
sur les baraques, les écrasèrent, les re*
couvrirent d'un épais et froid linceul
ensevelissant plusieurs victimes, puis,'”reprenant leur course désastreuse, elles V
roulèrent jusqu’au fond du vallon, en«-^
veloppant de nombreux cadavres dans .*
leurs replis.
Ici tout parle de la catastrophe b irf
funiculaire abattue, les cabanes, dé-, 1
foncées et encore encombrées d’uné V
masse neigeuse de 3 m. de haut, o«4
1 on peut remarquer plusieurs couchefe
différentes, renfermant entre elles dèÆ
la paille, des couvertures et d’autiÆâi^
débris de cette foürrôilîère- : humaiae^Æ
Penetrant dans lès couloirs que la neigSf,
fondue envahit, nous trouvons fà aussi'.?
des wagonnets prêts à être expédiés,7
des outils, des parois éventrées de'iF
lambeaux de la toiture en carton goudronne et emerille. C’est là, sous ce^
décombres, que plusieurs ouvriers oni
laisse la vie et que d’autres n’ont érf
délivrés qu’après deux jours d’angoisses^
mortelles, dans d’horribles postures.-'
L interet est poignant ; on s’efforce de'
faire revivre, par l’imagination, cetté^
minute terrible où l’énorme masse si-*^
lencieuse est venue étendre un linceul^
funebre la ou naguère tout était vie etj
activité.
Mais l’heure avance; descendons à1 Angle, vaste bâtisse d’où l’on dirigeait'
les mouvements aériens des wagonnets,
a la bifurcation des cordons. Là aussi '
il y a quelques dommages, mais l’é-^
difice se trouvant sur la gauche du-)
vallon, celui qui y fonctionnait, Griot, de '
Joussaud, a pu assister, sain et sauf'
à l’hécatombe de ses compagnons. Plus*
loin, les cordons métalliques de la fu- ‘
niculaire sont encore tous tendus et ■
en place ; l’avalanche a dû passer p34' *
dessous, et la-haut, à des hauteurs ’
vertigineuses, pendent encore, arrêtés '
soudain dans leur course, une vingtaine *
de wagonnets; d’autres ont roulé au'
fond des vallons. Au reste, jusque tout-?
au bas de la pente, on trouve, gisant !
3
i'-JJz
jjrjliê gazon ou parmi les rhododeri7s, des planches, des barrières desilies de l’Eiminal, des rails, du cordon
Unique; ici, nous disent les survivants
.Catastrophe, le tel a été trouvé
^Éirant encore, là a été découvert le
B|,vre du tel autre. Ces lugubres
'¡¿uyenirs font un contraste saisissant
la gaîté du décor ; la pente s’est
l^cie, et le lit du torrent, à sec, est
Houvert d’une délicieuse mousse rose
^i'îtii a valu le nom de Vallon fleuri;
en^aut, à gauche le beau col de
jjàiivert ; en face, les éboulis de la
ignousa (3277 m.) ; adroite, à trais^de vastes prairie.s, de longues
multicolores de personnes qui desént, à la queue leu leu, sur d’étroit
[tiers. Nous sommes au bord d’un
ië de plusieurs centaines de mètres
ipiel l’avalanche a dû bondir jusqu’au
ijd de la vallée, et que nous éviterons
long détour à droite. Nous
i©ns enfin d’apprendre que c’est tout
ilà'.bas, où l’avalanche s’eSt arrêtée,
été placée l’inscription commémo'^e ; certes, c’était plus commode pour
qu’avaient amenés voitures, chars
et automobiles, mais le Bet, 1000 m.
^os haut, n’y est plus pour grand’chose,
.mises falde non plus. A 9 h. nous
mes à la Tronchée (1922 m.), la
mémoration va être finie, nous poustqut droit sur la Val. A ce point
touchons à des lieux et à des
qui ont été suffisamment déaussi nous arrêtons-nous, peutittfè trop tard, au gré de vos lecteurs
rmais vous laissant libre, honoré monsieur
le .Rédacteur, d’employer largement les
teiseàttxCt même la faux dans le fouillis
-dessus.
TJn de la Val Soupatto.
|le Congrès des Unions chrétiennes
les Unions de Russie et du Japon
l-lCe président du Comité National terait son rapport triennal par ces pales, que nous désirons reproduire telles
¡lies furent écrites :
«‘Éi terminando, concedetemi ancora
;éhe il nostro saluto, fremente di commozione, volando oltre monti ed oltre
te. corra sui campi rigati di sangue
^ll’estremo oriente, e vi raggiunga, o
paldi giovani, che da insani ordina
Pmti^, gli uni contro gli altri armati,
crificate in olocausto mostruoso le
’Vo^re superbe forze, i vostri più alti
fiaéali, le vostre energie e speranze più
Itielle.
|j'«Noi non vogliamo sapere chi, in
rqiiest’ora, l’infame falce mieta più lar[gimente, o da qual parte risieda il
yl^tto ; a noi basta la nozione orrenda
migliaia di giovani, nella fiorita
^primavera degli anni, cadono per sem[pre; ■ vittime di un empio e sciagurato
^%;ore.
■ ’^AEgli è pensando a voi, giovani e
I Promettenti forze, così brutalmente raIpite alla grande famiglia umana, che
poi eleviamo un grido di pietà e di
^orrore, invocando che presto venga il
Issino augurato, in cui alle ambizioni
^^Ipevoli, ai lividi soprusi, alle bieche
prannie, subentri glorioso il regno della
ipàce e della giustizia, e che, sotto il
confante Vessillo di Cristo, così la
rÌfeventù russa come la giapponese, la
■ra^^a bianca come la gialla e la negra,
^ uniscano per sempre coti sacro vinJ^lo di fratellanza e di libertà»,
P. R. Prochex.
-i- i-i
*
* *
— 3 —
Ces paroles furent accueillies par de
vifs applaudissements, et il fut immédiatement proposé d’envoyer une dépêche de sympathie aux Unions Chrét.
de St. Petersbourg et de Tokio. Au
lieu d’une dépêche laconique, il fut décidé de la remplacer par une lettre. La
voici :
« Chers frères de l’Association Chrétienne de Jeunes Gens de St. Pétersbourg (ou: de Tokio).
Les Associations Chrétiennes de Jeunes Gens d’Italie, réunies à Torre Pellice (Piémont) pour le VILe Congrès
National sentent le besoin d’envoyer
en- ce moment leurs salutations affectueuses, soit à vous, soit à nos frères
de Tokio (ou : de St. Pétersbourg), en
demandant à Dieu, pour vous et pour
eux, le triomphe de la pensée deUhrist.
«. 'On se bat, chers frères, on se tue;
que Dieu veuille que chacun de nous
soit trouvé fidèle à sa place ; c’est-àdire, que dans nos Associations on ne
prie pas pour la victoire de l’une ou
de l’autre armée, mais que l’on prie
pour la victoire de la Parole du Sauveur, qui est la condamnation de toute
guerre, de toute violence, au-dessus de
toute idée de faux amour propre, de
patrie, et même de droit particulier.
« Que son règne vienne ; et que nous
soyons à la hauteur de ce vœu afin
qu’il devienne une réalité, et non pas
l’écho d’une prière qui n’est pas suivie
d’une œuvre constante, tenace et illuminée par les rayons de l’Amour du
Christ.
Pour les Unions Chrét. d'Italie
Le Président du ÏII.e Congrès National
Mario Falchi
Torre Pellice, 2 Sept. 1904. „
C tf O ]M I Q IJ Tî
Société Dante Alighieri. — Cette
Association a tenu mardi soir une séance
publique à la Maison Vaudoise. M. le
professeur Jahier, vice-président, a fait
une belle commémoration de M. Comba,
le vénéré président de cette section de
la Dante, si soudaineirient enlevé à l’affection des siens et à sa féconde et
bienfaisante activité. Après avoir retracé brièvement la vie du regretté professeur, l’orateur a rappelé ses nombreuses publications, surtout ses importants ouvrages, restés malheureusement
inachevés, sur la Réforme en Italie et
sur rHistoire vaudoise, par lesquels il
s’est acquis une place distinguée parmi
les historiens. Comme l’Ecole de théologie dont il a été professeur pendant
32 ans, comme l’Eglise vaudoise tout
entière, la section de la Dante Alighieri,
dont il a été le premier président gar- '
dera toujours d’Emilio Comba un souvenir plein d’admiration et de reconnaissance.
Après cette commémoration, vivement applaudie, le président cède la
parole au littérateur Arturo Foà pour
une lettura carducciana. M. Foà commence par un tableau de la littérature
italienne au commencement du ig.e
siècle, dont il caractérise en quelques
mots heureux les quatre plus grands
poètes. Monti, Foscolo, Leopardi et
Manzoni. Puis, rappelant quelques-uns
des poètes qui ont illustrés le milieu
du siècle. Giusti, Aleandi, Prati etc., il
arrive à notre époque et s’arrête à celui qui incarne avec le plus de puissance l’esprit de la nation italienne,
Giosué Carducci. U caractérise brièvement l’œuvre poétique de l’illustre au
teur des Odi barbare et termine en récitant plusieurs poésies de Carducci :
quelques sonnets, l’Ode alla rima, Miramar. Scoglio di Quarto, Piemonte, etc.
Ces récitations sont chaleureusement
applaudies par le nombreux auditoire.
Il aurait dû y avoir ensuite une
séance administrative réservée aux sociétaires, mais l’heure étant déjà avancée et le nombre des présents sensiblement réduit, elle a été renvoyée.
Conférences. — M. Caille-Guillaume
a parlé Dimanche soir à la Maison
Vaudoise sur le sujet: Dieu ne fait pas
de miracles sans l'homme, et mardi soir
au Collège sur l’alcoolisme. Il est à
regretter que cette dernière réunion eût
lieu en même temps que la séance de
la Société Dante Alighieri, ce qui fait
que l’auditoire était très restreint.
(retardé).
La S. V. d’U. Publique a tenu sa séance annuelle mardi soir 6 c. à la Maison
Vaudoise devant une belle assemblée,
que nous aurions cependant aimé voir
encore plus nombreuse. Il résulte du
rapport détaillé et fort intéressant du
président, M. le prof. Ribet, que la
Société a essayé cette année encore de
travailler au progrès matériel et moral
de la population vaudoise, mais que,
comme par le passé, l’activité intelligente et dévouée de la direction n’a
pas obtenu tous les résultats qu’on
aurait pu en espérer. La Société continue cependant à vivre, et si telles
sections n’ ont pas fait grand’ chose
dans le courant de l’année qui vient
de s’écouler, il y en a d’autres par
contre qui semblent être animées d’un
nouveau zèle et désireuses d’entreprendre quelque œuvre utile. Les contributions marquent un petit progrès sur
l’année dernière, mais on déplore encore
que plus de la moitié des membres n’aient
pas versé leur cotisation de l’année en
cours, et que des centaines de membres
inscrits n’aient plus versé un centime
à la caisse depuis bien longtemps. Qu’on
se le dise, et que tous ceux qui se
trouvent en faute s’empressent de faire
honneur à leurs engagements, afin que
la Direction ne voie pas ses efforts paralysés faute de moyens pécuniaires.
Le Bureau est confirmé comme suit:
MM. J. Ribet prés., Am. Rostan, N.
Tourn V. présidents, J. Jalla secrétaire,
D. Ricca caissier. X.
Saint Jean. — Le Bazar pour le
Centenaire da Temple a très bien réussi
grâces à Dieu et au vif intérêt que lui
ont démontré un grand nombre d’amis.
I.es dames de St. Jean ne se sont pas
ép)argnées et ont rivalisé de zèle pour
la réussite de l’entreprise et elles remercient sincèrement tous les généreux
donateurs et les Messieurs qui ont bien
voulu les aider patiemment et puissamment dans l’organisation et dans l’exécution de la vente particulièrement (Messieurs Arthur Peyrot, Valeriano Perazzi,
Jean Boër, Auguste Jalla, Albarin menuisier et Gay charretier) ainsi que le
nombreux public des acheteurs et M.
David Peyrot qui a bien voulu leur
prêter son hangar si admirablement
adapté au but proposé.
Dimanche dernier de 2 à 4 h. dans
les salles de l’Union eut lieu une fort
intéressante réunion des Unions des
Jeunes Gens et des Jeunes Filles. De
2 à 3 chaque union eut sa séance à
part et de 3 à 4 les deux unions se
rassemblèrent dans le grand salon central. M. et M.me Caille par leurs chants
et leurs allocutions rendirent la réunion
particulière mant intéressante. Elle ^se
termina par une allocution du pasteur
de St. Jean et des rafraîchissements.
Au Chabas le culte fut fait Dimanche
dernier par M. le pasteur Emile Rivoir,
de Brescia.
Dimanche prochain 18 courant à
3 h. Ii2 M. le capitaine Bertrand
de Genève fera une conférence
missionnaire au Chabas.
Occasion. — Un pasteur vau dois
désire vendre sa bibliothèque, contenant,
entr’autres, VEncyclopédie de Lichtenberger, la Bible annotée, les Commentaires
de Godet, les Sermons d’Adolphe Monod,
les principaux ouvrages publiés par la
Claudiana etc. S’adresser à M. Emilio
Longo, pasteur émérite, à Torre Pellice.
Enciclopedia pratica legale.
I codici e le leggi del Regno non
sono più di esclusivo dominio di quanti
portano la toga, perchè sono ormai fàmigliari a tutte le professioni liberali.
La cultura generale più diffusa, l’impulso dato alle industrie e ai commerci,
il movimento economico più intenso,
il sorgere di istituzioni e associazioni
consigliate dai tempi nuovi, tutto ciò
ha contribuito a rendere, diremo quasi
in ogni classe, più vivo il desiderio di
conoscere la legislazione, onde è ora
governata la vita sociale del nostro
paese. A siffatto desiderio, che è un
segno confortante di civile progresso,
risponde compiutamente la collezione
iniziata con tanta fortuna dall’ Avv.
Franchi della'R. Università di Modena,
col titolo generale : Codici e leggi del
regno d’Italia, con ogni cura riscontrati sul testo ufficiale, corredati di richiami e coordinati. Del I® e IP,..vo
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lume esce ora la 2.* edizione.
II I® volume ; I Codici, contiene otto
Codici, cioè : Codice civile - di procedura
civile - di commercio - penale r- di procedura penale - della marina mercantile penale per l’esercito - penale militare marittimo (pag. VII-1261) legato in un Volume e costa L. 8,50. — Ognuno di
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secondo l’ordine alfabetico delle materie.
Detto volume si divide in 3 Parti.: Là.
I» Parte va dalla voce : Abbordi in mare,
alla voce: Domimi collettivi. 2. ediz. riveduta ed aumentata (vili-1451- a 2
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IIP sono in corso di stampa (L, 12,50
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statistiche ed economiche. Un voi.
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all’Esposizione di Saint Louis — I progressi dell’ortopedia — Influenza della
guerra sulla vita sociale — I Bonaparte
e la Corsica — La discordia fra Svezia
e Norvegia - Le tariffe per il trasporto
dei passeggeri sui piroscafi transoceanici
— L’ospitalità orientale e i caravanserragli — La lirica giapponese moderna
- L aratura automobile — Questioni del
giorno — Spigolature — Fra libri vecchi
^ nuovi — Rassegna settimanale della stampa:
La prosperità dei lavoratori in America
— Per distruggere le zanzare — Lavori
II n’est plus question de dissoudre la
Chambre dans le courant de l’automne,
et tout le monde croit que l’assemblée
actuelle achèvera ses cinq années règlementaires, c est a dire qu’elle siégera
jusqu a la fin de mai 1905. On prétend
meme que, dans le but de gagner du
temps et d’éviter le renouvellement des
présidences du Sénat et de la Chambre,
ainsi que celui desdifiérentes commissions,
on ne songerait seulement pas à provoquer 1 ouverture d’une session législative
et que, vers la mi-novembre, le Parlement
reprendrait tout simplement ses travaux
au point où ils en sont restés en juillet
dernier.
La déplorable affaire de Buggerru a
tout naturellement eu un grand retentissement dans les milieux socialistes et a,
non moins naturellement, provoqué des
manifestations violentes de protestation
contre les autorités qui n’ont pas fait
pendre les soldats ayant dû faire usage
des armes pour défendre leurs vies menacées. Il n’y a pas de doute, pour les
organes du parti, que tout le tort vient
des troupes, aussi réclarae-t-on à grands
cris la punition des coupables. Mais le
meeting socialiste de Milan va plus loin:
par un ordre du jour voté à la presque
unanimité des 4.000 personnes qui y ont
pris part, on invite le prolétariat italien
à proclamer aussitôt la grève générale
dans tout le royaume, vu que lés démonstrations platoniques n’aboutissent à
rien. Heureusement que les compagnons
non milanais ont demandé à réfléchir avant
de prendre des décisions d’une pareille
gravité. Ij'Avanti même ne juge , pas le
moment propice pour une révolution de
ce genre.
L’héritier de llacconigi s’obstine à ne
donner aucun signe de vie et à mettre
la patience des journalistes à une bien
rude épreuve. Ce que ces messieurs,
dressés à inventer les nouvelles les plus
stupéfiantes, se morfondent dans leurs
pérégrinations quotidiennes autour du château où leur génie inventif n’a guère
lieu de se donner carrière ! Et ce qu’ils
regrettent de devoir, par égard po ir la
famille royale, réduire les canards quotidien à des proportions plutôt modestes !
— Le congrès international dé la presse
est actuellement réuni à Tienne. La
séance d’inauguration, à laquelle l’empereur s’était fait représenter par l’archiduc
Ranieri et qui a eu lieu dimanche 11 c.,
était présidée par M. Singer. Parmi les
nombreux discours qui y ont été prononcés
on a surtout remarqué celui du Président
du Conseil, M. Korber. L’orateur a éprouvé
le besoin de faire savoir aux journalistes
que malgré les discussions intérieures, la
monarchie est-forte, prospère et qu’elle
veut se consacrer toute au travail et à
la paix. M. Lnzzatti, retenu en Italie
par les devoirs de ses hautes fonctions,
envoie une dépêche vivement applaudie
par les congressistes'.
— A New-York c’est un autre congrès
qui vient de se réunir : PUnion Interparlementaire pour la paix. Non moins de
206 membres, presque tous venus d’Europe, sont présents. Dans son discours
d’ouverture, le président exprime le vœu
bien fondé que les travaux de la conférence aient pour résultat l’acceptation
prochaine de l’arbitrage universel. Le
délégué italien, hon. De San Giuliano,
entretient l’assemblée des traités d’arbitrage conclus récemment entre l’Italie et
quelques autres puissances.
— Belgrade se prépare à célébrer, du
20 au 22 c., de grandes fêtes pour le
couronnement de Pierre I.er. En dehors
de la cérémonie religieuse qui aurq lu
à la cathédrale, on aura les revua^
défilés de troupes d’occasion, des re»J
sen tâtions et des dîners de gala, deTil
luminations et autres fêtes populaiM«
Bref, on s’amusera à Belgrade tout comm,
on pourrait le faire à Rome ou à
dans des circonstances analogues.
— M. Kouropatkine est arrivé à MeX
den avec le gros des troupes sans avri.
subi en route de trop fortes perte»^
de trop fâcheuses rencontres. Mais^’U
détachements isolés les uns des aiUtta
qu’il laisse derrière lui, prendront bientê
contact avec l’ennemi et seront aisénig^
vaincus. N’importe, « tant que nous â'uro«
un soldat sur pied et un rouble dani.l,
trésor impérial, a dit le czar, la gn«^
continuera. Aucun désastre survenant $$
cours de la campagne ne modifiera 4||
résolution ». Et voilà le langage d’un a®
de la paix !
j- C.C
NB. — Dans la dernière “ revue „ 2.me eg
au lieu de “titre héronné (!) qui ne signifleiie
lire suranné. Nous passons sur les fautes d’orthoi
et de ponct. qui grâce aux distractions du prêt
éraaillent si souvent nos colonnes.
tifi
Horaife d’été
__ ' d.âSÔ
ta Tonr-Pignerol-Turip
accél.
La Tour • 6.t0 7.40 8.30 12.15 15.32 19.10 âO,
Briquéias/ 12-41 15.54 19.36=
^ \ ^ R nm n n
l Ä. 5.37 8.2 9.1 12.44 15.56 19.41 20;
PignerolJ ( 13.6 16.12 20.3 20.
3-22 9.31 13.13 16.20 20.12 - 21.
'^■26 9.15 10.55 14.32 17.32 [21.35 ^
(1) Jours de fête des mois de juiliet, août et septemhre.
Turic -Pignerol- la Tour r yl «
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