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Cinquantième année.
16 Octobre 1914
N. 42.
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L ÉCHO DËS VALLËË8
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ne seront pas pris en considération.
Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables.dignes de louange, occupent vos pensées. (Phil. IV, ^).
SOMMAIRE: Le problème de la douleur
— An vert —Les relations des Vau dois
avec l'étranger — Les membres Suisses
de l’Alliance évangélique aux chrétiens
d’Europe — Correspondance — Libreria
Claudiana — Chronique vaudoise —
Nouvelles politiques.
Le problème de la douleur.
C’est un de ceux qui s’imposent le plus
fortement à l’esprit humain; c’est à
l’heure présente, le plus actuel; c’est
aussi un des plus difficiles à résoudre; et
pourtant, combien nous aimerions en
connaître la solution ? Essayons d’en
donner une explication, bien imparfaite
sans doute et qui ne satisfait complètement ni l’esprit, ni le cœur; car ce problème constitue un douloureux mystère
qui ne s’éclairera pour nous qu’à la lumière du jour éternel.
Les anciens envisageaient la douleur
comme un malheur, et beaucoup de nos
contemporains partagent cette idée : lorsqu’on est en effet passionnément attaché
à la vie terrestre, aux biens qu’elle assure,
aux avantages qu’elle procure, aux plai-sirs qu’elle présente, la perte de ces biens
ou de ces plaisirs n’est pas précisément
un bonheur. Et il semble, si l’on juge superficiellement les choses, que les anciens
avaient raison. Pour le plus grand nombre des êtres humains, l’homme heureux,
c’est celui qui n’est jamais malade, qui
n’a jamais d’épreuves, l’homme heureux
c’est le riche, c’est celui qui vit dans le
plaisir; et le malheureux c’est celui dont
la santé est délabrée, dont les jours ne
sont que tourment, qui ne possède rien
ou ne peut jouir de rien. Mais, si la douleur est un malheur et uniquement un
malheur, la conséquence logique, forcée,
s’impose; plus tôt je serai débarrassé de
ce fléau et plus tôt je serai heureux; il me
faut donc y mettre un terme au plus vite;
la conséquence inévitable, c’est le suicide.
Les Juifs se faisaient une idée différente de la douleur, ils la considéraient
comme un châtiment de Dieu; c’est ce
que montre avec évidence l’étude attentive de l’Ancien Testament. Avant d’avoir péché, l’homme est innocent et heureux, il voit certainement autour de lui
les autres êtres souffrir et mourir; lui, il
ne doit ni souffrir, ni mourir. Mais il
écoute le tentateur, il pèche; et la terre
est maudite à cause de lui, il doit la travailler à la sueur de son front, il doit
souffrir jusqu’à ce qu’il retourne dans la
terre d’où il a été tiré. La douleur est
donc la conséquence et le châtiment du
péché.
Que d’autres exemples on pourrait
prendre dans la Parole de Dieu 1 Qu’estce que le déluge ? Un effroyable châtiment d’une épouvantable corruption. Et
la destruction de Sodome et de Gomorrhe ? La punition des vices contre nature
des habitants de ces villes, Si les deux
royaumes d’Israël et de Juda sont renversés, si les Juifs sont emmenés en captivité, c’est en châtiment de leurs péchés.
Le Nouveau Testament nous présente
aussi cette idée et nous la présente même
dans le sacrifice de Jésus-Christ.
Les souffrances du Sauveur sont un
châtiment des péchés de l’humanité qu’il
portait en son corps sur le Calvaire. Sans
doute cette idée n’épuise pas le contenu
des souffrances et de la mort de Jésus;
grâce à Dieu, pour nous elles représentent autre chose, elles représentent la
réconciliation du pécheur avec Dieu, l’alliance de paix et de pardon qu’en JésusChrist le Seigneur veut traiter avec l’homme; mais dans le sacrifice du Sauveur,
nous retrouvons cette idée de châtiment.
En une certaine mesure elle est donc
juste; mais si la douleur n’est qu’un châtiment du péché, la justice divine ne nous
apparaît point égale pour tous les hommes. Dieu lui-même se montre comme un
vengeur de sa sainteté outragée, et comme un Vengeur dont la justice va jusqu’à
la cruauté. Eh quoi ? écraserait-il l’homme sans lui donner l’espoir de le relever ?
Le Dieu de l’Evangile ne saurait être ce
Dieu impitoyable; la douleur n’est donc
pas seulement le châtiment du péché.
Et c’est pourquoi le chrétien, sans méconnaître ce caractère, se plaît à la considérer surtout comme un appel puissant
que le Seigneur adresse à ses créatures
coupables afin de les faire rentrer en elles-mêmes, de les détourner du mal, de
les détacher du monde, pour les amener
au Sauveur et produire ensuite en elles
les œuvres de la vraie charité. Un statuaire dégrossisait un bloc de marbre. À
chaque coup du ciseau, un gémissement
s’échappait de la pierre;l’artiste s’arrêta,
étonné, k De quoi te plains-tu donc, dit-il
au bloc ?» — « Je me plains des coups
que tu me portes et des blessures que tu
me fais ». — a Insensé, répondit le sculpteur, ne vois-tu pas que ces coups sont
nécessaires pour que de ta masse informe
se dégage une statue admirable, et que
les hommes admireront et qui te conférera l’immortalité ? ». Le statuaire c’est
Dieu; les coups et les blessures, ce sont
les maladies, les déceptions, les tristesses, les deuils, les mille manifestations de
la douleur; la masse informe, c’est notre
pauvre nature. Sous les coups du ciseau
divin elle gémit et parfois murmure. Insensés que nous sommes de ne pas comprendre que, si Dieu taille ainsi au vif
dans notre chair ou notre cœur, c’est
pour qu’un homme nouveau se dégage
du vieil homme, c’est pour que nous devenions semblables au divin modèle,
c’est pour que nous ayons la vie et l’immortalité.
Telle est l’explication que la religion
chrétienne nous donne de la douleur, tel
i est le rôle qu’elle lui assigne, Comme tous
les cœurs qui souffrent, mais qui souffrent sous la croix, en comprennent la
beauté et la grandeur 1 Comme ils comprennent que si la douleur est toujours
le châtiment du péché, un désordre véritable dans l’ordre primitivement établi
par le Créateur, elle n’est pas, elle ne saurait être un malheur, mais bien plutôt
une bénédiction, oui, une bénédiction en
même temps qu’un châtiment. Comment
expliquer cette contradiction qui est au
fond ihême de ce douloureux problème ?
C’est ce que nul homme ne peut faire, pas
plus qu’il ne peut expliquer comment le
Christ: fut un homme et un Dieu, comment la foi est un acte de la volonté libre
et un don de Dieu. Nous ne pouvons que
constater, en nous rappelant qu’un jour,
au ciel, notre ignorance sera changée en
connaissance, que les mystères les plus
obscurs y seront dévoilés. P. B.
{Du a Refuge v).
^ANVERS.
L’armée allemande, qui avait commencé le siège de cette ville vers la fin
de septembre, l’a Obligée à capituler le
9 octobre. On croyait la ville imprenable,
mais les puissants obus des formidables
canons Tont réduite au silence. Le roi et
la reine sont restés dans cette capitale
provisoire presque jusqu’au dernier moment et, à leur départ, ils ont été l’objet
d’une démonstration très sympathique.
Anvers, ville de 250.000 habitants, est
une des villes les plus commerçantes du
monde. Elle est bien connue par son industrie, ayant des raffineries de sucre,
distilleries, fonderies, fabriques de lainage et de tapis, possédant des manufactures de soie, de mousseline et de dentelles, de tabacs et cigares, de toiles cirées,
avec des chantiers de construction et
de réparation de navires. Parmi les monuments remarquables se trouvent: la cathédrale qui date du XV.e siècle et rivalise en grandeur et en hardiesse avec les
églises les plus élevées de la chrétienté;
l’Eglise St-Jacques construite du XIV.e
au XVIe siècle qui contient le tombeau
de Rubens; l’hôtel de ville, d’une très
belle architecture; le Steen, ancien château restauré. Le Musée est un des plus
célébrés de l’Europe; nulle part, on ne
peut mieux apprécier l’école flamande.
Anvers était considérée, depuis 1865,
comme une place forte des plus importantes. Le développement du commerce
de cette ville a été favorisé par la construction des chemins de fer belges qui
relient cette place avec les Pays-Bas,
l’Allemagne, la France, l’Alsace-Lorraine
la Suisse et l’Italie. Par le percement du
Gothard, Anvers se trouve être le port
du Nord le plus rapproché de Milan, ce
qui explique comment tout afflue à Anvers, de là à Milan, de Milan à Brindis! et
de Brlndisl àux Indes. Dès le XlII.e siè*
de, Anvers était un des comptoirs les
plus importants de la ligue hanséatique
et possédait d’immenses richesses. On raconte qu’un négociant nommé Daems,
chez lequel Charles-Quint avait accepté
à dîner, jeta au feu, après le repas, une
reconnaissance de dix millions de florins
qui lui étaient dûs par ce prince: « Je suis
trop payé, dit-il par l’honneur que votre
Majesté m’a fait aujourd’hui ». La décadence d’Anvers commença vers la fin du
16.e siècle, par suite des guerres de religion et du célèbre siège de 1585 qui termina, malgré les efforts de Marnix de
Sainte-Aldégonde, par la prise de la ville
par le prince de Parme. Sous Napoléon I
la ville fut prospère. Pendant la révolution belge de 1830, la ville fut bombardée
par les Hollandais; en 1852, la France intervint pour soutenir le nouveau royaume de la Belgique. Anvers est la patrie
d’un très grand nombre de personnages
célèbres, principalement d’artistes; entre autres, Rubens, Van Oyck et Henfÿ
Leys. Le siège de 1914 a été dé courte
durée, mais les conséquences en sont
désastreuses.
Les relations des Yaudois avet l’dtranget
Nous avons reçu une quantité de cir=culaires en français, en italien, en allemand et en anglais sur la triste guerre, qui
fait rage actuellement encore en Europe.
L’Rafie a proclamé sa neutralité et elle
aura ses raisons pour cela, mais si quelqu’un a le devoir d’être neutre ce sont les
chrétiens, et d’une manière spéciale les
Vaudois, qui ont des amis très dévoués
en Angleterre, en Allemagne, et en
France. Cette guerre ne doit pas briser
nos liens fraternels, et, tout en admettant que chacun peut avoir ses sympathies ou antipathies, comme Eglise, notre devoir est de prier pour tous les belligérants et de demander à Dieu, avec la
foi d’un centenier de Capernaüm, qu’il
arrête ce fléau qui frappe un peu tout le
monde, qu’il hâte le moment de la paix;
qu’il tire du mal le bien et que l’Eglise
chrétienne puisse continuer sa tâche avec
plus de fidélité et de zèle. Les relations
avec nos frères d’Allemagne ont été pour
un peu de temps un sujet d’anxiété, mais
après les explications donneés par la V.
Table, par le Président du Comité, par
MM. Calvino, Peyronel, Peyrot, Comba;
Vinay et tous ceux qui correspondaient
avec eux, nous avons la grande satisfaction de reproduire un fragment de la lettre du docteur Dryander et du docteur
Scholz adressée à M.r Calvino:
« ...Pubblichiamo qui appresso le spiegazioni somministrate dai Valdesi Italiani concernenti gli attacchi mossi dalla
Luce contro la Germania, alle quali (dichiarazioni) potremmo aggiungere ancora aUfè maqifeçia^joiii private chi
2
Sono a nostra disposizione. Speriamo che
così sia finita la incresciosa polemica che
è pùramente colpa di‘un singolo individuo Redattore non suffìcientelnente documentato sulla qtìistìone ed esprimiamo
la persuasione che la Chiesa Valdese, a
noi veneranda per la sua storia, la sua
missione al popolo italiano e la sua (glaubenstrene) fermezza nella fede continuerà
a restare nelle antiche relazioni di reciproca fiducia colla nostra Chiesa evangelica germanica. Firmati:
D. ScHOLZ - D. Dryander.
* ^
À cette lettre suivent les déclarations
insérées dans la J^uce et celles du Synode
dernier. Cette lettre qui fait l’historique
de la question, suivie de la déclaration
que nous publions, a été envoyée aux
journaux religieux de l’Allemagne, ce
dont nous nous réjouissons sincèrement.
C. A. Tron.
*
4e 4e
Sur ce sujet voici ce qu’écrit encore un
de nos rédacteurs:
A propos de la guerre.
Tout en observant la plus stricte neutralité vis à vis des combattants dans
cette épouvantable guerre, nous ne pouvons pas nous empêcher de faiie certaines réflexions, les unes consolantes, les
«
autres attristantes. Il est consolant de
voir comment les véritables chrétiens
d’une nation, au milieu de l’emballement
général, se maintiennent calmes et respectueux vis à vis des chrétiens de la nation opposée. L’on nous a communiqué
une lettre du vénérable pasteur Babut
de Nîmes au doct. Dryander, demandant
en des termes courtois et fraternels, son
adhésion à une déclaration internationale sur la manière de conduire la guerre
d’une façon plus humaine. La réponse
du doct. Dryander, contresignée par deux
de ses collègues les plus en vue à Berlin,
le doct. Axehfeldt et le doct. Lahusen,
tout en louant les sentinients qui ont
dicté la lettre et la délicatesse des expressions, ne croit pas pouvoir signer cette
déclaration vu que ce qu’elle a en vue est
4éjà pleinement accepté et pratiqué dans
la discipline de l’armée allemande à laquelle les supérieurs font un devoir de se
conduire d’après les principes de la pitié
et de l’humanité, de ne s’attaquer qu’aux
soldats, et d’épargner soigneusement les
désarmés et les faibles, et de ne faire aucune différence dans le soin des blessés
et des malades, quelle que soit la nation
à laquelle ils appartiennent. Si des personnes non en uniforme ont été fusillées,
c’étaient des franctireurs. Quant aux
balles dumdum, jamais l’armée allemande
n’en a fait usage.
Nous demandons, conclut la réponse,
que nos frères en la foi n’acceptent pas
sans contrôle les mensonges que les journaux ennemis publient sur notre compte.
Quant à nous, de VEcho des Vallées,
qui avons le devoir d’observer la plus
stricte neutralité, nous dont le cœur saigne à la vue des désastres causés par cette
horrible guerre, nous qui avons de chers
amis et des parents parmi les Allemands,
les Français et les Anglais qui, sans s’être
jamais vus jusqu’ici, sont contraints par
une affreuse fatalité de s’entrégorger dans
cette affreuse boucherie, nous ne pouvons
qu’approuver le principe que la guerre
ne doit se combattre qu’entre soldats dûment classifiés comme tels, mais nous disons que le seul moyen de rendre humaine
ta guerre c’est de l’abolir et de lui substituer un tribunal arbitral composé des
hommes, les plus intelligents, les plus
sérieux, les plus consciencieux, choisis
dans les différents pays civilisés (pour ne
pas dire chrétiens) et que les décisions de
^ aient Iprce de loi.
Dans le cas concret; les Allemands^les
Français, les Anglais protestent chacun
de son côté qu’ils n’ont pas voulu la
guerre; eh bien I que ce tribunal examine
avec la plus grande^ impartialité les( ÿravamina de chaque gouvernement et qu’il
prononce un verdict auquel tous promettent d’avance de se soumettre, et
quant aux lambeaux de terrain en litige;
Alsace-Lorraine, Nordschleswig, Italie
irredenta, etc., que l’on en appelle ,à un
plebiscite où chaque nationalité puisse
librement s’affirmer.
On assure que la première idée de Bismark, lors des préliminaires du traité de
Francfort, était de demander à la France
quelques milliards de plus mais de ne pas
annexer l’Alsace-Lorraine ; mais le parti
militaire ayant eu le dessus, l’idçe, la
bonne idée, fut abandonnée et voilà comment naquit l’idée de revanche qqi. aujourd’hui porte des fruits si amers.
Mais nous ne voulons pas entrer dans
la politique; nous jetons un coup d’œil
impartial sur la presse des diflérents'pays
et nous sommes amenés à dire que le plus
grand mal ce sonl les journalistes sans conscience qui l’ont fait et avec eux les spéculateurs, les fabricants d’armes, les
maîtres de la bourse des différents pays.
Nous, chrétiens, nous devons redoubler de prières pour que le Toutpuissant
veuille intervenir à la place des grandes
Impuissances dans la direction de la pauvre humanité déraillée et malheuteuse.
Les membres suisses de i Alliance évanoélique
aux chrétiens d'Europe./
Septembre 19114.
Frères en Jésus-Christ,
Tandis que la guerre dresse les uns’ contre les autres les peuples de l’Euro'pe, la
Suisse est demeurée jusqu’ici le reld^è de
la paix. ... U.I -:
Acceptant cette grâce de Dieu, comme
une responsabilité en même temps que
comme un privilège, les memebrs Puisses
de l’Alliance évangélique, chrétiens se
rattachant à diverses Eglises, se sfentent
pressés d’adresser un message égalément
Iraternel aux chrétiens de toutes les nations.
La Suisse, nation neutre, n’a pas à
preirdre parti dans ce grave conflit ; elle
ne peut donc être suspectée par personne
de visées politiques. Mais nous, chrétiens
suisses, du fait même de la neutralité de
notre patrie, nous nous sentons appelés
à servir, maintenant et plus tard, de lien
entre les chrétiens d’Europe.
Avec eux et comme eux, nous 'exprimons d’abord devant Dieu nos 'sentiments de douloureuse humiliation à la
pensée que dans nos pays chrétiens, le
christianisme n’a pas eu assez d’influence
et d’autorité pour parer aux horreurs
d’une guerre entre ceux qui se réclament
de Jésus-Christ, Sauveur de tous les
hommes.
Puis, en présence des angoisses, des
douleurs, des misères, des deuils, qui sont
tragiquement identiques dans toutes les
familles et chez tous les peuples, nous
tenons à dire à tous notre intense et profonde sympathie, sympathie que nous
exprimons dans d’ardentes prières, individuelles et collectives, pour demiander
à Dieu qu’il apporte aux détresses de
l’heure actuelle le secours de Ses compassions.
Enfin, en unissant ainsi, dans nos esprits et nos prières, les hommes deitoute
race et de toute nation, nous saluons avec
espérance le jour où ceux que nous aurons rapprochés dans nos cœurs le seront
véritablement, et nous témoignons notre
foi et notre assurance que le règne du
Prince de la Paix s’établira sur la terre
au travers de la crise mondiale actuelle.
Voilà pourquoi, au-dessus de toutes
les patries terrestres, nous élevons l’étendard de la Croix, conjurant tous les chrétiens d’invoquer, au nom du Divin Crucifié, notre Père qui est dans les deux, en
répétant d’un seul cœur, quelles que
CORRESPONDANCE.
soient leur nationalité, leur race, leur
langue: Que ton nom soit sanctifié! Que
ion règne vienne I Que ta volonté soit ¡aile
sur la terre comme au ciel I
Veuillez, frères en Christ, trouver ici 1
l’assurance de notre chrétienne sympa- '
thie, en même temps que l’expression de
sentiments, qui sont sans doute, par le
Saint-Esprit, dans vos cœurs à tous.
Pour le Comité central suisse et pour
la Section de Zurich; S. Limbach, pasteur
(président), Zurich 6 — Pour la Section
de Bâle: G. A. Marquardt, pasteur, Bâle
— Pour la Section de Berne: Hans Bâschlin-Zublin, Berne — Pour la Section
du Jura Bernois: Jules Ramseyer, pasteur, Tramelan — Pour la Section de La
Chaux-de-Fonds: Paul Bord, pasteur,
La Chaux-de-Fonds — Pour la Section
de Genève; Ernest Sauvin, pasteur, Genève — Pour la Section de Lausanne: H.
Thélin, pasteur, Lausanne — Pour la
Section de Neuchâtel: A. Niestlé, Neuchâtel.
Nous prions les Comités nationaux de
bien vouloir, par les moyens qui leur paraîtront les meilleurs porter notre message à la connaissance des chrétiens de
leurs pays respectifs.
Nice, le I' octobre 1914.
Cher M.r le Rédacteur,
Les Vaudois qui pensent venir à Nice
pressentent bien que la prochaine saison
d’hiver ne ressemblera guère aux précédentes. Ceux d’entre eux n’ayant pas ici
une situation sûre, feront sagement de ne
pas venir.
Il est vrai qu’un premier coup d’œil
ferait croire à une saison anticipée. Il y a
passablement d’animation en ville depuis que les grandes chaleurs sont tombées; mais beaucoup moins de bruit qu’à
l’ordinaire. Ce n’est pas la foule cosmopolite, dont Nice est coutumière, se ruant
à tous les divertissements, et surtout au
jeu avec une sorte de féroce passion; c’est
une foule plus recueillie, essentiellement
française, orientée comme une fourmilière en mouvement, vers un but commun, composée de soldats — de réservistes, surtout —; de réfugiés arrivant des
territoires envahis et dévastés; de Français du Nord — beaucoup de Parisiens —•
s’éloignant volontiers du théâtre de la
guerre.
Tout ce monde n’est pas disposé à dépenser sans compter, comme la riche
clientèle qui vient remplir les hôtels de
cette ville, qui ressemble, en hiver et en
temps normal, à une gigantesque hôtellerie. D’ailleurs, l’argent manque, même
aux fortunés, qui ne peuvent presque pas
toucher aux dépôts qu’ils ont dans les
banques. Chacun s’applique à apprendre
l’économie: une science que bien des familles françaises pratiquent déjà en
temps de paix. Je vous laisse à penser si
elles y excellent en temps de guerre.
Ceux qui viennent ici pour gagner de
l’argent sont donc avertis. Ceux qui
viendraient pour le gaspiller — mais ceux
là n’arrivent pas des Vallées Vaudoises
— je devrais les prévenir que Nice leur
réserve un accueil bien morose. Pas
moyen de jouer, ni à Nice ni à Moatecarlol
Plus d’absinthe en guise d’apéritif: la
guerre l’a tuée. Et, jusqu’ici, patience:
on dirait volontires que la guerre a du
bon. Mais il y a des délassements légitimes, tels que concerts, promenades, à
l’égard desquels on est presque logé à la
même enseigne. Le cadre extérieur n’a
pas changé, mais la guerre a mis sa note
de tristesse dans les plus beaux endroits.
Vous allez à la promenade des Anglais:
voilà des blessés convalescents, au palais
de la Jetée, s’approchant de la grille derrière laquelle ils ont l’air d’être parqués
comme des prisonniers. Le moyen encore
de jouir de la vue de la mer et de l'apai
sement qu’elle vous apportait autrefois...
Vous montez à la colline de Cimiez: les
magnifiques hôtels, dont elle est semée
—■ les plus somptueux de la Riviera —■
sont transformés en hôpitaux. Décidément le changement est grand, et il n’est
pas exagéré de dire, malgré ce qui reste à
la magnificence de son décor, que Nice à
troqué la parure de mariée contre le modeste costume de la sœur de charité. Oh 1
ne nous en plaigonns pas avec trop d’amertume. Certes, je n’aime pas la guerre,
et n’ai pas attendu à aujourd’hui pour le
dire. Mais ne la fallait-il pas, hélas 1 pour
avoir dans cette ville de plaisirs frivoles et
de dissipation, la vision auguste du Sacrifice. Car c’est bien cela, aujourd’hui;
et Nice, qui fait volontiers bande à part,
engrène avec le mouvement qui entraîne
toute la France vers le soulagement des
maux de la guerre.
Chacun veut « marcher », comme les
soldats, avec lesquels on sympathise.
« Faire ce que l’on peut », c’est la devise
de tous ceux qui ont quelque conscience
de l’heure tragique que traverse l’Europe
aujourd’hui, la France en particulier.
Comme toujours, les femmes sont à
l’avant-garde. Plus d’occupations insignifiantes absorbant tout le temps; mais
une vie laborieuse, dévouée, consacrée au
soin des soldats blessés qui continuent à
affluer...
— a La religion a-t-elle sa place dans la
transformation dont vous parlez ? ».
Elle l’a certainement, et il convient de
s’en réjouir. J’entends parler des grandes
manifestations du culte romain. Je suis
mal placé pour les apprécier, mais je ne
doute pas de leur valeur. Dans le monde
protestant, il y a un plus grand besoin de
fraternité. Tous les mercredis, à 6 heures
du soir, le Temple Réformé ouvre ses
portes pour des prières publiques que
prononcent à tour de rôle tous les pasteurs de la ville, accompagnés par le pope
de l’Eglise russe. Le Temple se remplit.
Nous avons, à notre tour, de bonnes
assemblées au Temple Vaudois, malgré
l’absence de plusieurs de nos sœurs retenues par leur ministère de miséricorde.
Telles d’entre elles sont appelées à de
hautes et délicates missions.
Notre Conseil presbytéral a offert le
Temple pour les besoins éventuels. L’offre a été déclinée jusqu’ici. On pourrait
avoir besoin des Eglises, si les blessés
continuent à affluer comme ces jours passés. Le Presbytère s’est ouvert pour une
œuvre modeste, mais très utile : une garderie de garçons dont s’occupent, à tour
de rôle, quelques jeunes filles, pleines de
bonne volonté, sous la direction de la
femme du pasteur.
L’Asile Evangélique, ouvert aux blessés, a vu doubler le nombre de ses lits.
Tels de vos lecteurs ont ouï parler d’une
sorte de renouveau religieux en France,
et voudraient être renseignés sur sa véritable portée. C’est une question bien
délicate, à laquelle je préfère me dérober
aujourd’hui, ne pouvant lui donner, à la
fin de cet article, assez long déjà, les développements qu’elle comporte.
Il faut, à mon humble avis, se mettre
en garde contre toute exagération, tout
jugement sommaire. L’enthousiasme patriotique teinté de nationalisme, trouble
si facilement les sources pures de la vie
intérieure. Je préfère dire ce que j’ai vu
et entendu en rendant visite aux soldats,
trop peu nombreux à se réclamer de mon
ministère. J’ai recueilli des témoignages
bien précieux sur les lèvres de plusieurs
d’entre eux, qui ont bien voulu, sans aucune sollicitation indiscrète de ma part,
me livrer le fond intime de leur être. Si
j’ai horreur de la confession auriculair6|
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je sais d’autre part garder le secret professionnel. Mais, je tiens à déclarer que
j’ai rencontré, chez de simples soldats
aussi bien que chez des officiers d’un
grade très élevé, de grands besoins d’âme,
un idéal très pur; tantôt une foi enfantine et parfaitement orthodoxe, tantôt la
soif ardente de communion avec Dieu,
accompagnée de doutes d’intelligence. Si
un grand nombre de militaires se sont
rapprochés de Dieu, en voyant la mort
de très près, il me l'evient qn’ils sont également nombreux ceux qui font profession ouverte d’incrédulité.
Dimanche passé, j’avais parmi mes auditeurs, quelques simples soldats, un capitaine et un général. Le capitaine m’avait lait, la veille, une visite de deux heures, au cours de laquelle il s’était déclaré
disciple d’Epictète, le grand stoïcien.
Avant de repartir ponr la ligne du feu,
il désirait placer dans sa musette un
exemplaire des Psaumes. Je n’avais à
mettre à sa disposition que des portions
des Evangiles. La place lui manquait
pour une Bible que je lui offrais aussi.
Mais il tenait à avoir les « Psaumes ».
J’espère qu’il a pu réaliser son désir.
Vous vous unirez sans doute, cher M.r
Trou, vous et vos lecteurs, au soussigné,
pour fornier le vœu qu’ils soient nombreux, parmi les soldats qui combattent,
ceux qui s’inspirent des psalmistes. Car
ceuxrià ne tarderont pas à sentir leurs
péchés et à saluer en Jésus Christ leur
Sauveur.
Agréez, cher Monsieur, mes cordiales
salutations. Emile Rivoir.
LIBRERIA CLAUDIANA
LETTERE NATALE (en italien}.
Le soussigné se fait un plaisir d’annoncer au public chrétien ü'Italie, que les
Lettere di N alate p. y. pour ta Jeunesse et
celles pour les Adultes sont à la disposition
des personnes qui voudront bien les demander aux adresses ci-dessous.
Les Lettere di Natale ont pour but d’apporter des souhaits chrétiens à l’occasion
ues fêtes de Noël, sous la forme d’opuscules imprimés de huit pages in-4°, largement Illustrées, que l’on peut distribuer
gratuitement, en particulier aux personnes qui n’ont point d’amis pour les réjouir pendant les lêtes de Noël. Ces personnes isolées ou privées d’amis peuvent
être des: enfants pauvres, orphelins ou
malades; adultes dans les hôpitaux, ou
bien dans de misérables habitations, les
prisons, les refuges, les asiles, des vieillards, des ouvriers sans travail ou sans famille, de même que ceux qui appartiennent aux classes sociales qui n’ont jamais
le bienfait d’un culte évangélique public
ou particulier, tels que les cochers, les employés des postes, des voies ferrées, etc.
L’amour chrétien est inventif, et lorsque le chrétien peut disposer d’un moyen
de faire plaisir à son prochain sans joie
et privé des consolations de l’Evangile, il
saura trouver l’occasion de le distribuer,
ne fût-ce que des Lettres contenant des
souhaits fraternels.
Quiconque désire obtenir une provision
gratuite de Lettere di Natale, est prié de
les demander à Miss J. P. Radclilï - Dunkery, Üaklade Road - Tunbridge Wells
(Angleterre).
Qui préfère les payer, à raison de 3 frs.
les cent exempl., veuille bien s’adresser à
M.r Edouard Jalia, pasteur - 51, Via Serragli - Florence.
CHRONl^EJ/AUDOISE
BERGAMO. Nous apprenons avec
douleur le départ inattendu de M.lle Marie Cicognara, enlevée à l’alîection de ses
sœurs bien jeune encore. Nous exprimons
à nos sœurs de Bergamo, notre vive syinpathie^chrétienne.
LA JOUR. Les^candidats à l&lBourse
des Braide sont convoqués pour dimanche
prochain, le 18 octobre, à 3 heures, dans
la salle de l’Asile.
— Samedi prochain auront lieu les
promotions des écoles primaires, à 3 heures, à l’Aula Magna du Collège.
— Lundi, le IJ octobre, dans la même
Aula Magna du Collège, à 3 heures, auront lieu les promotions du Collège. Le
discours d’ouverture sera prononcé par
M.r le prof. A. Jalla.
— Lundi dernier, 12 octobre, les séances des Unions des jeunes gens ont
repris leur cours régulier.
— Dimanche notre auditoire au culte
principal était bien mince; nous avons
compté 139 auditeurs. Il est vrai que le
temps était bien peu favorable.
— Scuola Normale Promiscua. Gli
esami d’integrazione incominceranno Sabato 17 corrente, alle ore 8.
Il Direttore G. Maggiore.
PÉROUSE. Un faire-part nous annonce la mort, à l’âge de 72 ans, de M.r
Jean Jacques Grill. Notre frère a été pendant de longues années ancien de la Pérouse, où il occupait une place en vue,
grâce à son commerce qui prospérait. Il
avait épousé une demoiselle Rostan, dont
le père venait de Pral, établi depuis longtemps à la Pérouse. Nous adressons à la
famille et aux parents nos plus sincères
condoléances dans ce deuil qui vient de
les frapper.
RIO MARINA. Dans sa dernière séance la Vén. Table a dû prendre acte de
la demande de M.r le pasteur Jean Rachat qui, ayant plus de 35 ans de services, a cru bon de réclamer d’être mis au
nombre des pasteurs en retraite. Notre
frère a exercé son long ministère presque
exclusivement en Toscane. Il continue,
pendant l’année ecclésiastique 1914-1915,
à desservir l’Eglise de Rio Marina.
ROME. La Luce nous parvient réduite à quatre pages. L’économie a conseillé cette mesure, que nous savons apprécier, vu la grande crise que nous sommes appelés à traverser.
SAINT-GERMAIN. L’Asile des vieillards, qui va être à peu près achevé, aurait dû être inauguré au commencement
du mois prochain, mais pour des raisons
plausibles, la cérémonie est renvoyée à
l’année 1915. — Nous enregistrons avec
reconnaissance les sommes reçues pour
cette œuvre philantropique: Commune
de St-Germaiii, frs. 50 — Colonia Valdense, frs. 81,10 — Cavalle, frs. 19,35 —■
San Salvador, frs. 14,30 — Miguelete,
frs. 11,20 — Iris, frs. 17,65 — Belgrano,
frs. 13,20 — Peyronel François, Venado
Tuerta, frs. 30 — Paroisse de Praly, frs.
15 — Paroisse de Perrier-Maneille, frs. 7
— Paroisse de Prarustin, frs. 0,50 — Paroisse de Pignerol, frs. 40 — Piccado
Guido, Milan, frs. 10. — Nous sommes
très sensibles anx offrandes des Eglises
d’Amérique et à celles des Vallées, auxquelles nous renouvelons nos chaleureux
remerciements.
SAINT-JEAN. Cette semaine dernière
a été une semaine de deuils particulièrement douloureux pour notre Paroisse.
Deux jeunes existences fanchées dans la
fleur de l’âge 1
C’est d’abord notre jeune et cher ami
Humbert Gagdou, victime d’un accident
d’automobile sur la route de Chivasso,
tandis qu’il se dirigeait vers les siens pour
jouir auprès d’eux d’un paisible congé.
11 n’avait que 27 ans. Le cortège, extrêmement nombreux qui accompagnait ses
dépouilles mortelles à notre cimetière,
disait bien l’alïection dont il était entouré parmi nous et la part sincère qne
prenait notre population à l’épreuve de
sa famille si douloureusement frappée
par la perte subite d’un fils et d’un frère
si bon et affectionné.
— Mercredi dernier, dans l’après-midi
un aussi triste cortège se dirigeait vers
notre champ de repos. La pitié et la doulenr se peignaient sur tous les visages. On
y accompagnait le corps inanimé d’une
autre jeune existence, jadis vibrante d’amonr, assoiffée de vie et de bonheur. Une
jeune mère, d’à peine 26 ans, abandonnant sa petite créature venue à la lumière
depuis quelques jours seulement et son
époux désolé.
Madame Emmg Coucourde-Humbert,
mariée depuis vingt mois à peine à M.r
ring. Guido Coucourde et nièce de notre
regretté pasteur M.r Th. Gay, auprès duquel elle avait passé toute sa jeunesse
dans-le presbytère de St-Jean,
Nous ne trouvons pas de paroles pour
exprimer de si profondes douleurs; notre
cœur est saisi devant ces dispensations
mystérieuses de la Providence. La foi
seule, le don par excellence, le trésor des
trésors, peut les rendre acceptables.
En exprimant à tous ces chers amis
notre sympathie émue et fraternelle, nous
demandons à Dieu du fond de nos cœurs
que de plus en plus il devienne pour eux
tous le Dieu de la consolation, le Dieu de
l’amour et de l’espérance.
TURIN. La guerre vient de ravir à la
famille Gibert de Milan et à la Maison
Shalck de Turin, l’existence du jeune Emmanuel Gibert, tombé sur le champ de bataille. Nous exprimons notre sincère sympathie aux deux familles affligées.
VILLAR PELLICE. Consorzio per la
sistemazione del torrente Pellice. — Per
Domenica 25 coir., alle ore 14.30, è indetta, nella grande Scuola di Villar Pellice,
una riunione dei proprietari direttamente
o indirettamente interessati a che si
ponga riparo ai danni prodotti dal Pellice in seguito ad alluvioni passate 0 future. Tutti i proprietari dei tre Comuni
di Bobbio, Villar e Torre Pellice, aventi
beni pd interessi nel tratto di fondo valle,
dallo sbocco del torrente Subiasc alla regione antistante all’abitato di Torre Pellice (Villa), sono pregati di non mancare,
L’òpera che si tratterebbe di organizzare ora, e di eseguire in seguito, correggendo, rettificando, arginando il torrente
Pellice, in modo da impedire le periodiche devastazioni dei terreni del fondo
valle, di ricuperare stabilmente giornate
e giornate di terra ora inghiaiata e di regolare ed aumentare la portata d’acqua
del torrente stesso, con sensibile vantaggio della irrigazione e della utilizzazione
industriale, é opera di utilità per tutti
gli abitanti della valle, ma segnatamente
di utilità pei proprietari dei fondi latistanii al letto del torrente.
Per compierla occorrerà pazienza, tenacia di proposito e spirito di sacrificio
e di solidarietà ; ma il vantaggio generale
e particolare è tanto evidente e sicuro
che si può dire in modo certo che, coi sacrifici da farsi, si seminerà per dieci, per
raccpgliere per cinquanta.
Lo Stato e la Provincia sono là per
dare la maggior parte dello sforzo, se non
mancherà la cooperazione locale; e non
potremo abbastanza insistere perchè i
proprietari della Valle approfittino subito delle facilitazioni che la legge offre
per la esecuzione delle opere idrauliche,
allo scopo di sistemare il corso del Pellice,
che è il principale agente della fertilità
della Valle.
Alla riunione, che avrà luogo sotto gli
auspici del già esistente Consorzio idraulico Ciabasse, interverranno i rappresentanti politici ed amministrativi della
Valle; in essa si esaminerà il modo di apprestare il piano completo del lavoro, e
di organizzare l’ente consorziale a termine di legge.
— Nous avons eu, tout dernièrement, la visite de deux jeunes prédicateurs, M.r le candidat Lévi Tron, du
Pomaret, et M.r Guido Combe, théol,
stud., de Gênes, qui nous ont donné deux
bons sermons en langne italienne,
— Dans l’espace de dix jours, nous
avons accompagné au cimetière la dépouille mortelle de trois personnes: d’une
jeune fille, Marcelle Georgette, enlevée aux
siens à l’âge de 13 ans; de Barba David
Michelin, du Saret, âgé de 79 ans, et do
Magna Annette Charlin, de Prafré, décédée à l’âge de 80 ans. — Notre sympathie
est assurée aux familles qui sont dans le
deuil. A. J.
l\ouyelles politiques
Le front de bataille, en France, a continué à s’étendre vers le nord et les Allemands sont entrés dans la ville de Lille.
De violents combats de cavalerie se déroulent journellement surtout à l’extrémité de la longue ligne de combat, mais
oa se bat un peu partout sans que ni les
uns ni les autres ne remportent des succès décisifs,
La ville de Paris a reçu encore la visite
des aviateurs allemands qui ont lancé
des bombes et tué plusieurs personnes,
surtout des femmes et des enfants. Ils
ont aussi jeté des bombes incendiairespour détruire les édifices publics. La cathédrale de Notre-Dame a été un peu
endommagée.
La ville d’Anvers a dû capituler après
11 jours de siège: la chute des forts dç la
première ceinture a permis aux Allemands de placer leurs grosses artilleries
à portée de la ville. Trois jours de bombardement ont suffi pour prendre' la
place que l’on croyait imprenable. Une
grande partie de la population a pu, se
sauver à temps. L’armée belge aussi a
réussi à se retirer en bon ordre vers Ostende. Quelques milliers de soldats seulement son restés internés en Hollande.
Le gouvernement belge a demandé â la
France de trasférer la capitale au Havre;
la Belgique ne veut pas mourir.) «
Du côté de la Russie la bataille est engagée sur la Vistale, mais rien de décisif
n’est annoncé jusqu’à présent. Les Russes semblent avancer dans la Prusse orieiftale d’où ils avaient été chassés par lès
Allemands il y a un mois. La retraite des
Russes en Galicie, annoncée par les coinmuniqués autrichiens a cessé bien vite
et la forteresse de Przemysl n’a pu être
dégagée que d’un seul côté par les reùforts autrichiens. '
Le Montenegro a remporté une'noüvelle victoire dans les environs de Serâjevo où une colonne autrichienne a été
repoussée avec de fortes pertes. < ,
Dans la mer Baltique un sous-marip
allemand a silurò un croiseur russe, le
Pallada, qui a sauté enl’air. L’êqûipage
de 600 hommes a péri complètement.
Dans la mer Adriatique la flotté française a détruit le poste télégraphique de
Gravosa. * .
En Italie nous avous une crise, pinistérielle partielle. À la suite de la; démission du général Tassoni, sous-secrétaire
à la guerre, le ministre a aussi démissionné. Le général Grandi n’a pas cru
pouvoir conserver son portefeuille,' n’àrllant pas complètement -d’accord avec le
général Cadorna, chef de l’état major de
l’armée. Le roi a nommé ministre de là
guerre le général Zupelli. '
Le marquis de San Giuliano a souffert
d’une crise très grave, qui a mis sa vie
en danger. M.r Salandra a pris l’intérim des affaires étrangères.
Le roi Charles de Roumanie vient, de
mourir d’une syncope cardiaque. Ne lais-’
sant pas d’enfants, il a légué sa fortune
à des œuvres de bienfaisance. Son neveu
Ferdinand, qui lui a succédé sur le trôné,
a déclaré de suivre la même politique de'
neutralité dans le conflit européen, quitteà entrer dans la lutte quand les intérêts
du pays le demanderont. E. L.
G.-A. ÏBoa, Directeur-retpûnscdile.
La famìglia FORNERON di S, Secondo, ringrazia sentitamente tutte le
persone che nella mesta circostanza della'
malattia e della perdita del loro amato
marito e padre ... ?
PIETRO FORNERON ;: '
Maestro Evangelista '
diedero loro prove di cristiana simpatia.
Monsieur GUIDO COCORDA, ainsi
que les familles HUMBERT. CôdoBÇÀ
et VURPILLOT, expriment leur reconnaissance à tous ceux qui les ont entourés
de sympathie et d’affection dans lès douloureuses circonstances qu’ils viennent de
traverser. r
Luserne-Si-Jean {Italie), octobre 1^14.
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établie à Turin, recevrait jeune homme
en pension. — Pour renseignements
s’adresser à M. Albert Prochet - 15, Via
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