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17 Août 1917
N. 33.
L tono DES VALLEES
PARAISSANT CHAQUE VENDREDI
Prix d'abonnement par an:
Vallées Vaudoises . Pr. 2,50 — Italie . .
Etraneer...............................| |
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selon Accori de Vienne . . . . . , ■. .
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et pour l’Administration à M. J. CoISSON, prof.. Torre Pellice.
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commencement de l’année.
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ne seront pas pris en considération.
' Qne toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables... dignes de louange, occupent vos pmsëes. (Phil. IV, 8).
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SOMMAIRE: Communication oÉScielle —
Avis — Un silence pénible — Da page
de nos Aumôniers et de nos Soldats
— Dans la tempête — Chronique vaudoise — Nouvelles politiques.
COMMUNICATION OFFICIELLE.
A cause dbs circonstances exceptionnelles et à la suite de la suppression d’un
grand nombre de trains, la Table, puïie
Corps des Pasteurs, a décidé que la prochaine Session du Synode, au lieu de s’ouvrir le lundi 3 septembre daps l’aprèsmidi, s’ouvre le mardi 4 septembre, à 10
heures du matin.
Le Modérateur
Ernesto Giampiccoli.
AVIS.
VAL BALSILLE. Par une erreur involontaire, il a été annoncé que la fête aurait lieu le 26 août; c’est pour le 19 août
que nos frères des paroisses de Praly,
Rodoret, Massel et Perrier-Maneille sont
convoqués au Col des Fontaines, à 3
heures précises.
UN SILENCE PÉNIBLE.
Jacques IV, 3.
La prière, car c’est d’elle qu’il s’agit,
est un besoin du cœur humain; c’est le
canal choisi par Dieu pour nous accorder
ses plus précieuses bénédictions temporelles èt spirituelles, le moyen par lequel
tout en étant sur la terre nous vivons
déjà dans le ciel. La prière nous est expressément recommandée dans les Saÿites Ecritures, spécialement par Christ
et ses apôtres. Tout ce que vous demanderez à mon Père en mon nom, a dit Jésus, il vous l’accordera. — Priez sans
cesse, dit l’apôtre des Gentils. Le Seigneur est proche. Ne vous inquiétez de
rien, mais, en toute occasion, présentez
vos demandes à Dieu par des prières e.%
des supplications, avec des actions de
grâces. — L’exaucement ne se fait pas
attendre et les exemples d’un Abraham,
d’une Anne, d’un Zacharie sont là pour
l’attester. Ce que nous trouvons dans
l’Ecriture se répète à travers les âges
dans l’histoire des peuples, et des individus, ainsi que dans notre propre expérience.
D’où vient donc que tant de prières
n’ont pas d’exaucement et qu’un terrible
silence se présente à nous comme si Dieu
n’existait pas ? Saint-Jacques nous répond d’une manière bien claire? Vous
demandez et vous ne recevez pas, parce
que vous demandez mal. ^
Les prières se multiplient, ce sont des
torrents de phrases, de paroles, ce sont
des formulaires liturgiques qui se lisent
avec une rapidité vertigineuse, mais tout
cela est vide ; on ne demande, en réalité,
rien du tout. Et quand l’on demande,
c’est notre intérêt que l’on a en vue, nos
ambitions, notre orgueil, nos aises, notre
prospérité. Dieu peut-Il exaucer de
telles prières ? Absolument pas, car II
ne veut pas être notre complice et nous
ne pouvons pas l’associer à nos iniquités,
surtout, quand en priant nous ne faisons
rien pour renoncer à ce qui est mal, rien
pour renoncer au péché.
Mais ce qui explique surtout le silence
du ciel, c’est que dans nos prières nous
ne mettons pas notre cœur, motre enthousiasme. Qu’est-ce qui fait triompher
une cause devant les juges ? C’est l’éloquence de l’avocat qui y apporte touteson âme, tout son feu. C’est alors que se
manifeste l’éloquence qui émeut l’auditoire et qui arrache les larmes des coupables.
Mais qu’arrive-t-il souvent dans nos
plaidoyers avec Dieu ? Nous voulons
nous acquitter d’un devoir, être plus ou
moins en règle, mais sans sentir la douleur du péché, le besoin de la repentance.
Ces prières, hélas ! ne montent pas au
ciel, mais elle s’arrêtent à mi-chemin.
Dieu n’a rien entendu, Il ne pouvait rien
entendre. — Ah I si nous savions intercéder comme un Abraham en faveur de
Sodome et deGomorrhe; si nous savions
imiter l’exemple de cette Cananéenne,
qui n’ayant qu’une fille, malade, ne recule pas devant un voyage long et pénible, en se présentant devant des étrangers, et malgré un silence du Maître et
des paroles sévères, persiste et persévère,
jusqu’au point d’obtenir cette réponse:
Va et qu’il te soit fait selon ta foi;
alors le silence n’existerait plus, le ciel
se déchirerait et nous aurions l’exaucement.
N’allons pas nous figurer que la prière
qui nous est arrachée en présence d’une
calamité, d’un cyclone, d’un tremblement de terre, soit exaucée. C’est la
prière de la crainte, du moment, ce n’est
pas celle de la confiance filiale qui consiste à dire: «Non, pas ce que je veux,
mais ce que tu veux ». — Dieu laisse
crier et n’accorde que si ce n’e.st selon
.sa volonté et pour notre bien.
Encore aujourd’hui, au milieu du fléau
de la guerre on prie ; on prie dans les deux
camps ennemis et chacun attend une
réponse. Mais que demande-t-on à Dieu ?
Hélas ! c’est encore l’égoïsme, l’intérêt
qui se révèlent, et le ciel est silencieux,
la réponse se fait attendre. Nous ne
sommes pas encore dans les conditions
voulues pour l’exaucement; il n’y a pas
la douleur de la repentance après le
péché.
Prions,'car Dieu le veut, mais prions
en demandant quelque chose, prions avec
ardeur, prions avec confiance, prions en
nous repentant, et Texaucement ne se
fera pa^ attendre.
G. A. Thon.
La paoe de nos Âuiiicrstt Ile nos Soldats.
Nous recevons de la 1® Armata:
Il m’en coûte, vraiment, de ne pouvoir
indiquer le nom des positions que j’ai visitées du 3 au 6 de ce mois, à la recherche
de nos braves militaires. Des noms qui
passeront dans l’histoire comme celui
des Thermopyles ! Mais c’est égal : ceux
qui ont des fils là-haut m’entendront
bien. J’ajoute, pour les autres, que j’y
ai vus, de ces rochers. Riva et Trente.
Et si j’eusse attendu la nuit, j’aurais pu
voir cette dernière ville toute illuminée
comme plusieurs de nos soldats la voient
tous les soirs, quand le temps est clair.
N’est-ce pas là le meilleur témoignage
rendu à l’humanité de nos méthodes de
guerre ?
L’ennemi sait fort bien que nos aviateurs ne bombarderont jamais les villes
à population civile; et tandis qu’il ne
perd guère d’occasions pour massacrer
les femmes et les enfants de la Vénitie,
à la mode allemande, il se met en bonne
humeur devant notre sentimentalisme
chevaleresque.
Pour nous, c’est honneur et gloire.
Avant de gravir la montagne, dans
une jolie petite ville « redenta », je passe
quelques bons instants avec notre cher
directeur des Artigianelli, maintenant
Enrico Decker tout court, soldato di sanità. Il m’accompagne à l’artillerie de
montagne où nous trouvons, en parfaite
santé, les soldats Tourn Vittorio, Bounous Enrico, Caîrus Michele. On se salue
au saut de l’étrier. Il me faut plus de
quatre heures pour arriver au sommet.
Mais après 2 heures de marche, hélas !
quand tout à coup la « mulattiera » devient très raide, mon intelligente monture, très carrément, déclare qu’elle n’en
veut plus ! Comme avec ces caractères-là
il n’y a pas argument qui vaille, on se
sépare à l’amiable. Je crois d’ailleurs
qu’à sa place j’en eusse fait autant. Sans
compter que pour une bête aussi, quatre
heures de route « mascherata » sans interruption, et en plein jour, ça risque de
devenir énervant.
Quelle chaude poignée de main quand,
arrivé sur le sommet, on se rencontre
avec le cher ami Gustavo Comba, lieutenant d’artillerie 1 De suite il me conduit
à son observatoire. Oh le spectacle grandiose ! En bas, tout au fond, la vallée
majestueuse qui se déroule, avec son
beau fleuve qui, en large ruban, contourne les montagne et se soustrait à la
vue vers l’objet de nos désirs. Et tout
autour, des montagnes, des montagnes
superbes, de toutes formes et dimensions,
à perte de vue.
Oh que tout cela serait beau si le
monstre de la guerre n’était là, présent
partout ! Présent sur ces hauteurs jadis
désertes et maintenant peuplées de toute
cette belle jeunesse arrachée aux doux
foyers, présent dans ces tranchées et
boyaux innombrables dont le sol est labouré, présent dans les cimetières si fréquents et aux petites croix si rapprochées, présent sur tous ces sommets, ces
côtes, ces rochers, sur toutes ces montagnes hérissées de canons rugissants.
Mais voilà justement que le tir ennemi,
jusqu’ici modéré, tout à coup accélère
son rythme. Le « rando » du soir est à
peine consommé et chacun court à son
poste.
C’est à notre position qu’ils en veulent.
Pour une fois au moins, nous sommes en
-haut et eux sont en bas. Pas bien loin,
cependant, car parmi les projectiles qui
s’abattent sur nous avec leur sifflement
diabolique, les « bombarde » sont nombreuses.
Je ne connais rien de plus évervant,
de plus antipathique que cette détonation déchirante. Le brave Comba m’a
placé contre sa baraque, collée à un rocher, d’où je contemple, à l’abri, l’effet
de la tempête, devant moi, sur un rayon
de cinquante mètres. Lui, tout calmement, s’empresse de l’observatoire aux
pièces, comme immunisé par l’habitude.
Il est le vétéran de la position, qu’il connaît comme sa poche, et d’après ce que
je vois et que j’entends de ses collègues,
je comprends trop bien la valeur de la
médaille dont il est si dignement décoré.
Que Dieu le garde, ce cher ami !
Les soldats, toujours les mêmes, braves à la fois et grands enfants, s’amusent
au jeu. Ils se poussent l’un l’autre hors
des « ripari » vers les endroits battus, ou
babillent en groupe, crânement, sous le
feu, pour s’enfuir avec des airs de frayeur
comique dès que le sifflement d’une «bombarda » les menace de plus près.
L^ne partie de boules de neige, ou un
spectacle de feux d’artifices, quoi ? Pauvres gars, ils ont là-haut si peu de distractions ! Mais il n’est pas rare que l’un
d’eux y laisse la vie !
Je dois croire que ces messieurs les
Autrichiens ne font qu’un repas par jour,
à midi, car de 6 à 9 du soir ils ne nous
laissent pas de paix. Et nos officiers protestent, indignés I On soupe, enfin, l’on
cause gaiement, on va... au lit, si je puis
ainsi m’exprimer.et le lendemain de bonne
heure, on est sur pied. Mais quelle fraîcheur ! c’est à peine si je pouvais tenir
la plume à la main.
Je parcours pendant la journée ces
formidables côteaux qui se suivent jusqu’au Passo B., j’y rencontre le souslieutenant d’artillerie Cavallo Edilbetto
et je visite avec lui les travaux et l’observatoire de sa batterie. Le tout creusé
dans la roche vive. Et tandis que, réfugiés dans une minuscule caverne pour
nous abriter des bombes de deux aéroplanes au zénith et surtout de nos projectiles qui leur donnent la chasse, il me
décrit ces travaux de cyclopes, je lui dis:
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Et penser que chez nous, « in Italia »,
l’on croit couramment t[ué*la guerre se
fait avec les armes à feu et Ift baionnettel
elle se fait bien pÎus^avec 16'« pic », le c6
seau, et la mine f C’est bien cela, et c’est'
énorme ce qu’elle représente pour nos
soldats de fatigues et de sueur.
On se salue affectueusement, avec des
souhaits bien fraternels, et, de retour à
M. Z., où je serre une dernière fois la
main à mon cher hôte, le lieutenant G,
Çomba, je dégringole vers le fleuve, à
travers le « camminamento » de nos bataillons alpins, le long des tranchées.
Trois heures de dégringolade dont je
me souviendrai longtemps, après même
que mes jambes en auront oublié le caractère par trop acrobatique. Car c’est
fâcheux, voyez-vous, d’être mis en demeure de se féliciter à la fois de ses longues
jambes pour franchir des escaliers à dimensions démesurées, et se désespérer
de sa longue taille qui offi’e trop aimablement une tête au « cecchino » ( tiratore scelto), toujours prêt à tirer sur le
premier casque qui pointe I
Il faut alors marcher courbé, et, à la
descente, ce n’est pas commode, je vous
assure.
Mais il n’est pas permis de rappeler ces
petites misères, là où, à deux pas, vivent
depuis des mois, et parfois meurent, nos
admirables soldats. Veuillez me le pardonner.
Nos Vaudois n’y sont plus nombreux.
Guidé par l’aimable et brave chapelain,
un de mes anciens soldats, je ne trouve
au bataillon Ex., qu’un seul vaudois:
Pegronel Federico, de Riclaret. Je m’entretiens longuement avec lui et descends
ensuite au bataillon V. C., où je rencontre Gardiol Stefano, des Chabriols, Fauat
Paolo, tout jeune, et Pontet Paolo, de
Bobbio.
Je tiens à répéter ici mon témoignage
bien reconnaissant à l’égard de l’attitude
envers le chapelain vaudois de tous nos
officiers supérieurs et inférieurs que j’ai
rencontré jusqu’ici, et de l’empressement si spontané et sympathique avec
lequel ils facilitent notre tâche et notre
contact avec les soldats. De cléricalisme,
ou d’intolérance, ou d’étroitesse, je n’en
ai jamais vu l’ombre. Je ne dirai rien de
l’accueil et de l’hospitalité des collègues
officiers: elle est désormais proverbiale
par la cordialité de son « camératismo ».
Et il est si bon de penser, quand l’on
quitte ces chers soldats, qu’ils possèdent,
en tant que Vaudois, l’estime et l’affection de leurs supérieurs 1
La nuit est tombée, mais la journée
n’est pas finie, et je suis docilement et
attentivement pendant deux heures encore', la silhouette du brave sergent major Guglielmetti, un sincère ami des Vaudois, le factotum du lieutenant Gustave
Tourn, qui doit me conduire auprès de
son chef.
Je trouve celui-ci presque debout,
c’était si tard ! Et après une bonne heure
de charmante conversation, et monté sur
son plus beau coursier, je me dirige vers
mon gîte, par lui aménagé. A six heures,
« sveglia ». Je désirais beaucoup visiter
le brave lieutenant Rivoir Adolphe. Mais
il faut deux journées pour aller et venir,
et n’en puis disposer. Je m’attache alors
au téléphoné, et après une heure d’efforts persévérants, je le tiens. J’entends
sa voix distinctement, Joute pareille. Il
est très bien de santé, au commandement
de sa compagnie, en ligne. Au revoir,
cher ami, à une prochaine occasion I
Bonnes nouvelles aussi du sergent
Fostel Jean Daniel. Je l’ai poursuivi depuis sa compagnie aux Salmerie, et puis
plps loin, chez son dentiste. Si près, et
introuvable 1
Ma dernière visite est pour le caporal
Garbaripo Gimippe, du' 2° genio, l’ami
par exeellence du chapelain, qui yoiis
accueillè, vous accompagne, vous inforè
me de tout.
.Tç prie à travers la naitraille. (Emile
Moina). J % ■■"i t.,;
pj’entre.dans la fournaise ajec Iè?calme
çtla foi de Daniel (MaurÎce'Lauga). éi
Jè suis parti avec un grand calme, pas
J’apprends de lifi, tandis que j’allais un tressaillement, pas un mouvement de
visiter mon paroissien cajïoral Beux Üm- cœur. J’avais‘si nettement le sentiment
berto, que le veinard est à St-Jean, sous de la paix divine que j’étais prêt à aller
les ombrages de la Ciamogna.^ esoner'•'où le devoir m’appellerait,
rato « depuis un mois. Félicitations I ’i . (41exîs Paccard).
Je reprends mon train et rentre à Vé- Réalité, la vie qui triomphe de la mort,
rone, bien fatigué, mais le cœur si plein Réalité, l’Evangile éternel du salut...
des chers amis que je laissée derrière moi. Réalité .qpe l’espérance bénie du revoir
et si heureux de la joie que nous nous dansmn monde meilleur (A. de Richesommes donnée mutuellement! , , mond).
Jean Bonnet, pasteur. * Si je suis tué... sachez que, au moment
__Du front, ce 20-7-17. de partir, regardant en moi, j’ai cru pou
, Très honoré M.r Tron, voir dire sans orgueil et sans fausse honte
Je tiens à Vous remercier pour l’envoi aussi; j’ai combattu le bon combat, j’ai
parfaitement régulier de notre apprécié
hebdomadaire qui m’apporte les précieuses nouvelles de nos chères Vallées, de
mes compagnons d’armes, connus et inconnus; du mouvement religieux de
toute l’Italie. Apprécié partout, l’Echo
des Vallées l’est doublement en tranchée.
Veuillez agréer, cher M.r Tron, ainsi
que Madame, mes salutations empressées.
Bien à vous Adolphe Revel
— Zona di guerra, li 20-7-17.
Très honoré M.r Tron,
Vous voudrez bien m’excuser de ne
pas vous avoir écrit plus tôt pour vous
remercier de l’envoi du cher journal l’EcAo
des Vallées que je reçois très régulièrement et qui est toujours le bienvenu puisqu’il m’apporte des nouvelles de mes
amis et compagnons qui sont au front.
Dieu merci je suis toujours en très bonne
santé, comme j’espère que la présente
vous trouve. Veuillez saluer mes parents
et tous ceux de la Tour de ma part et
recevez mes plus respectueuses salutations. Dévoué Jean Armand-Pilon
(Giraud). ‘ gî
Les deux autres vaudois qui sont avec
moi, Garnier J. D. du Villar et Peyrot
Jean de St-Jean, sont bien aussi. ' |S
— Udine, 22-7-17.
Cher M.r Tron,
Je tiens à venir vous remercier pour
l’Echo qui régulièrement arrive chaque
lundi. Dieu merci je jouis toujours d’une
parfaite santé, quoique la chaleur se isoit
fait assez sentir ces derniers temps ■—■
Voilà huit mois que je suis allé en congé
et quoique ce temps soit passé assez rapidement il me semble qu’il est des années que je suis loin des Vallées.
Bonnes salutations, ainsi qu’à M.me
Troft. — Votre très dévoué J. Jouve.
Pour nos^Soldats.
DANS LA TEMPÊTE.
La Société des traités religieux de Lausanne publie, entre autres, dans le traité
N'’ 587, ce qui suit:
Dans «L’Evangéliste», M. Ed. Gounelle cite un grand nombre d’« ultima
verba », paroles authentiques de soldats
français sur le front.
Après la guerre, dit-il, il paraîtra un
grand Livre d’or français qui contiendra
les noms de tous les vaillants, cités à
l’ordre du jour de l’armée. Il serait à désirer qu’il fut également publié un autre
Livre d’or, et celui-là chrétien, qui renfermera les noms de beaucoup- de ces
belles âmes, admirables par leur confiance, leur sérénité, leur foi, leur témoignage rendu sur le front, ou dans les ca '
sernes, à leur Maître bien-aimé...
Avec quel soin les familles devraient
conserver leurs lettres, leurs paroles
pleines de soumission, d’amour et de joie
céleste,' pour qu’elles soient plus tard
utilisées 1
Déjà bien des « ultima verba », dits sur
les champs de bataille, écrits dans les
tranchées, nous ont été rapportés, et sont
d’un grand réconfort pour bien des gens
découragés ou déprimés, qui les ont lus.
Nous n’en rappellerons ici que quelques-uns, pris ici «t là:
achevé la course, j’ai gardé la foi. Je
voudrais que tous mes amis, tous ceux
qui vivent avec moi à tout instant, et
dont le cœur bat avec le mien,, puissent
redire la parole de notre espérance;
Parce que je vis, vous vivrez aussi (A.
Casalis).
Dieu, France, mes plans, mes cartes.
Dieu a tellement aimé le monde qu’il a
donné son Fils unique. (Général Jules
Sabatier).
Je meurs et suis heureux, je vais vers
Dieu (Bertin Agirillon).
Mon âme est inondée de paix (Louis
Planque).
. « Seigneur, que ta volonté soit faite et
non la mienne ! Je me suis consacré à toi
tout entier et j’espère que l’exemple que
j’ai cherché à donner aura servi aux
autres !
« Seigneur ! tu sais que je n’aurais pas
voulu la guerre, mais je l’ai faite pour
faire ta volonté 1 J’offre ma vie pour
qu’elle cesse bientôt 1
« Seigneur, je te prie pour tous les
miens ! tu sais combien je les aime: mon
père, ma mère, et mes frères et sœurs !
« Seigneur ! rends au centuple à ces
infirmiers et infirmières tout le bien qu’ils
m’ont fait. Je suis un pauvre, moi, mais
toi. Seigneur, tu es le dispensateur des
richesses, je te prie pour eux tous... »
(Gaston Verpillot).
Oh ! quelle horrible vision 1 Quand on
considère toutes ces laideurs de la vie
d’ici-bas et qu’on songe à la beauté de
celle à venir où nous serons avec Jésus,
on ne peut s’empêcher de désirer d’y être
le plus tôt possible (P. Landes).
Nous savons que le jour qui vient appartient à Dieu, et quoi qu’il arrive,
l’avenir nous apportera du repos (Jean
Vidal).
Je mourrai content si Dieu veut ma
vie, j’en ai fait le sacrifice à la nation.
(Maurice Muller).
Voilà donc comment se battent et
comment meurent les disciples du Christ,
auxquels la guerre a mis les armes à la
main : ce sont des hréos ! On peut se demander avec quelque humiliation si ceux
qui sont restés loin des champs de bataille sont bien à la hauteur de ceux qui
sont partis. Hélas! il semble que l’héro'isme soit plus rare à l’arrière que sur
le front. Oh ! que Dieu nous pardonne
et que désormais, inspirés et soutenus
par les nobles exemples qui nous viepnent des soldats, nous ouvrions notre
âme toute grande aux souffles d’en haut!
{Semeur Vaudois).
■i
^cinq mètres enyjron, g cessé de vivre. Sa
mort a ptbduit une^^ande impression
dàÿs le^'fàys. '
ÿf- MôVyEMENT D& ËA Paroisse, janvier-juillet. — Baptêmes: MichelinSalomon Marie de Salomon (Charbonniers) — Charbonnier David de Da^d
(Peyrelà) — Gras Anne et Gras Marthe,
'jumellès, de D'aVid (Gras) —• MichelinSalomon Madeleine de Jean,, (Charbonniers) — Michelin-Salomon Marie, id. —
Pons Mercedes Madeleine de Philippe
Alexandre (Ville)— Artus Constance de
Paul (Malpertus) — Grand M,arie de
Daniel (Lautaret) —, Grand David de
David (Peyrelà) — Negrin Anne de Joseph (Peui) — Melli Jean de Jean Daniel
(Pidon) — Catalin Etienne de Jean
(Abcès),
— Mariage: Paul Vigne de Jean Pierre
avec Baridon Marie de Salomon — Bertinat David de J. Jacques avec Fontane
Pauline Jeanne de Jean (Villar).
— Décès. Reynaudin Etienne feu Etienne, 69 ans (Gilfré) — Rostagnol Madeleine feu François, 79 ans (Eissard) —
Charbonnier Susanne de Jean, 8 ans
(Arbaud) — Michelin-Lausarot Made
CHRONIQUE VAUDOISE
ANGROGNE. Nous avons eu le 15
une journée idéale à tous égards. Plus
amples détails au prochain numéro.
BOBI. Pontet Joseph feu Paul, âgé de
SO ans, étant tombé d’un» hautaur d»
leine veuve Rostagnol David, 75 ans
(Eissard) —Negrin Anne veuVe Et. Geymonat, 76 ans (Costa) — Grand Judith
veuve Paul Barolin, 67 ans (Pidon) —
Geymonat Marie feu Josué, mariée Jacques Lausarot, 66 ans (Ville) — Rostagnol J. Daniel feu Elisée, 76 ans (Malpertus) ,— Negrin Jean Pierre d’Elisée,
22 ans (Costa) — Rostagnol Marie de
Jacques, 3 jours (Malpertus) — Negrin
Anne de Joseph, 5 jours (Peui) — Artus
Paul feu Paul, 75 ans (Malpertus) — Baridon Catherine veuve Daniel Meyron,
78 ans (Arbaud) — Catalin J. Daniel feu
Daniel, 77 ans (Pidon) — Pontet Marie
veuve Jean Geymonat, 79 ans (Ville) —
Prassuit Marie feu David, 52 ans (Ville)
— Grand Susanne feu Jean, mariée Catalin David, 44 ans (Abcès) — Michelin
Anne feu Jacques, décédée .à l’hôpital,
62 ans (Pausettes) — Lausarot Susanne
.feu J. Jacques veuve d’Etienne Gras, 66
'ans (Gras) — Grand David de J. Pierre
marié avec Marianne Gay, 42 ans (Courtilet) — Pontet Joseph feu Paul veuf de
Garnier Marie, 47 ans (Peui).
BRESCIA. M. le pasteur Sinieoni se
trouvant à La Tour pour cause de santé,
est remplacé à Brescia par M. l’évangéliste Giudici. ”5'
COLONIA VALDENSE. La Commission exécutive a accepté les services de
M. Ernest Tron pour visiter nos différentes Eglises de l’Amérique du Sud.
Notre collègue visitera Belgrano, Dolores, Lavalle, Tarariras, Cosmopolita et
Colonia Vaidense. Un membre de la
Commission exécutive l’accompagnera
probablement dans cette mission de
réveil. ■
FRONTIÈRE AUSTRO-ITALIENNE. Le caporal Josué Pons envoie par le
moyen du journal ses salutations à tous
les parents et amis, et à tous les frères
vaudois; le caporal Armand-Hugon Félix
est de retour au camp, mais n’a plus retrouvé son régiment dans la même localité: il s’est rapproché des tranchées; le
caporal major Ernest Micol, de Massel,
reçoit le journal qui lui est d’un gran,d
secours dans ses doutes et difficultés et
par son moyen fait saluer ses parents et
amis; le caporal B. Bounous écrit une
lettre que nous reproduisons; le soldat
Gönnet Salomon ne reçoit plus le journal
et fait saluer; le soldat Emile Boymoui
fait saluer parents et amis très cordialement; le bersailler Jean Plavan fait
saluer parents et amis en remerciant; le
caporal Giordan Michele est h»ur«ux d«
f.
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recevoir telojirnal qu’oa lui fait pas|çr
et qui li^nfait du biia ; le bersailler Zuccaro Alessçüidro estiifeontent de recevoir;
le journal et fait saluer les amis; le sergent‘fou rièir iOres/e Coucoizràëp du Pomaret, le caporal major Richard, de
Praly, les soldats,d’Angrogne et Jean Pons ^esXhèriefvîèrèSj d’Eiivers Pinache saluent chaleureusement
et remercient; Adolphe Micol, de Mas
ppur y jprésider^une autre réunion assez
ndjû^r^sfe et compléter la collecte faite
le^sÈ||n. Nous- remercions cordialenient
les jeunes orateurs, qui ont paru être satisfaits du Succès obtenu, ét nous léut
disons au revoir à la prochaihe saison.
PERRIER. Nous apprenons la mort
du soldat jAttilxo Pon$ de'Jules, tombé
au champ d’honneur.
POMARET. À l’âge de 48 ans, est dé
sel, envoie ses remerciements‘et'ses‘sa- ■'cédé'â l’Hôpital du PomarJt, Adolphe
auiis;‘le soldat ’’^Posidn,^originaire de St-Gerjnain, mais
depuis quelques années à la Pé
Riccardo rouse. Il a été victime d’un accident et
salue, feniercie et demâhde changement a souffert près d’une année. Que le Sei
d’adresse; le vice-brigadier Pegronel
Henri fait saluer tous les lecteurs de
l’Echo et ses chers Pramoulins ; le sergent
Rinesi Giovanni, d’Angrogne, est bien
et fait saluer sa famille, ses parents et
amis; le caporal major D. Mondon est
en bonne santé et salue; Rostan Paul,
de La Tour, est bien et fait saluer sa
famille et ses amis; Jean Hector Massel
fait saluer son oncle, tous les lecteurs
de l’Echo des Yallées et ses compagnons
qui sont au front; Michel Eeua;, exprime
sa profonde reconnaissance pour tout ce
que l’on fait pour les soldats et salue.
GROTTE. M.- le pasteur Eancheffi a
été envoyé pour quelque temps de Çhieti
à Grotte.^ c
LA TOUR. La chaire a été occupée,
dimanche dernier, pat M. levproLsHenri
Rivoire qui a prêché sur ces: paroles du
Psalmiste: « Ceux qui sèment avec larmes moissonneront avec des chants de
triomphe >>, sermon de grande actualité
et qui a été écouté avec un vif plaisir.
—.Nous apprenons avec douleur que
le jeune Auguste Egnard, des Eynards,
vient de tomber au champ d’honneur en
s’offrant ep sacrifice pour la patrie. Nous
ne pouvons qu’exprimer aux parents
notre vive.douleur, en demandant à Dieu
de les soutenir dans leur épreuve. Un
autre fils est au front, et un troisième a
été fait prisonnier de guerre.
» — Dans sa dernière séance le Corps
pastoral a cédé à la Vén. Table ses droits
sur la Bibliothèque Pastorale, laquelle,
unie avec celle du Collège, va être enrichie de nouveaux volumes et adaptée,
avec un nouveau règlement, aux besoins ,
du moment. .1
M. le prof. comm. A. Vinay, qui y a
consacré une partie de son temps pendant .38 ans, sera dorénavant aidé par
M. le prof. E. Longo, qui a‘ étémomniô
vice-bibliothécaire.
gneur soutienne la famille si gravement
éprouvée.
PRALY. Est tombé au champ d’honneur le soldat du génie Peijrot Pierre de
Jean, du Crouzet, de la classe du 1896.
PRAMOL. Eglise Vaudoise, M. le prof,
émérite H. Bosio n’oublie pas son vieux
Pramol et; cette année aussi, il est venu
passer quelques semaines dans la maison
paternelle à la Saguëtto avec la famille
de sa fille, M.me Comba de St-Germain.
Le dernier dimanche de juillet et le
12 août, il a bien voulu occuper la chaire
et nous prêcher deux bons seimions, à la
satisfaction générale. Nous l’en remercions encore bien sincèrement.
— Nos soldats. Nous recevons, chaque
semaine, bon nombre de lettres et cartes
postales de nos soldats, surtout de ceux
qui sont au front. Entre autres, nous
mentionnons les cartes de trois prisonniers: Jean Perrachon, originaire du Villar — Barthélemy Ribet — et Héli Boiinous 'd’Henri qui nous prie de saluer,
par le moyen de l’Echo, tous ses compagnons d’armes et amis.
L’automobiliste Henri Jahier et l’alpin Lévy Ribet nous chargent de remercier
en leur nom pour l’envoi du journal qu’ils
lisent toujours avec plaisir et, nous espérons, avec fruit.
Une lettre écrite par le caporal major
Adolphe Sappé et signée aussi par son
frère Alexis, nous dit entre autres choses:
«...Durante questo periodo di tempo (la
quindicina di riposo), ringraziando il sig*
Pascal, abbiamo avuto un piccolo culto
tutti i Valdesi del Battaglione assieme.
¡Quando possiamo radunarci così, non
può immaginarsi come siamo contneti !
Non ci par più d’essere in guerra, perchè
i nostri pensieri sono rivolti alle nostre
valli ed alle riunioni ad aria aperta alle
quali anche noi prendevamo parte ».
;L’ << ytficio per Notizie » nous donne
— Sur la proposition de la Table, le la nouvelle que les fusiliers Peyronel Jean
Corps des Pasteurs a aussi décidé que' de Barthélemy et Reynaud Adolphe sont
l'ouverture du Synode au lieu du lundi, àJ’hôpital avec la fièvre gastrique. Notre
aura lieu le mardi, 4 septembre, à 10 pensée s’envole vers chacun d’eux et de
heures précis^. Le pré^^i^atejUg'd’office .. .nptre coeur une prière ardente monte
sera M. le prof. E. Comba, de Florence, au Seigneur pour eux tous.
— Croce Rossa Italiana. — Cómitato
Val Pellice. I Soci di questo Comitato
sono invitati a versare quanto prima la
loro quota aianua al sig.. projf. Bongo
Edoardo (Coppieri di Villa - casa Rollier),
al quale è stata affidata la carica di Delegato alla Contabilità di questo Comitato.
Torre Pellice, 15 Agosto 1917.
Il Presidente Alessandro Vinay.
CAVALLE. Etienne Berger èt sa compagne viennent de célóbrer leurs noces
d’or, entourós par plusieurs amis. Et.
Sont ' présentement en congé de 15
jours le caporal des fusiliers Jean Bounous,
Long Georges de la M.T., etHenri Jahier du
génie. À eux aussi nos bons vœux. ph.
RODORET, L’alpin Philibert Pons,
qui avait été blessé à un bras quelques
semaines passées, vient de recevoir une
blessure des plus douloureuses au cœur.
Sa compagne, Léontine, lui a été enlevée,
lundi 6 courant, à l’hôpital du Pomaret.
Appelé télégraphiquement, il n’arriva
que lorsqu’elle était entrée déjà dans
Berger est Un vétéran de,l’indépendance l’inconscience d’une lente agonie,
italienne. Ad muffos rtnrtoS'/^ ' service fuhèbrer présidû’pâr le p
Vjr -tí-'
jiâp
■ -.il' VS»"'
SAINT-JEAN. Refuge Roi Charles-^
Alberti^ Souscription pour lit Maj<n JEAN
BIBEff j— I7me Liste:
Michele Amico, directeur de
la Maison Frères Fen'W’ick
(Fili,ale de Turin) L. 50,—
Henri Peyrot-Eynard » 150,—
Chev. Pj Emmanuel Rivoiro,
capitaine » 100,—
' L. 300,—
, Listes précédentes »10.975,—
Total L. 7.275,—
1^ baraquements militaires ennemis de la
vallée de Cbiapovano nos escadres aériennes ont jeté à deux reprises quatre tonnes
de projectiles y causant des dégâts im’ portants. Tous les appareils sont rentrés
, indemnes jà leur base: un des avions
d’escorte, atteint par le tir ennemi, est
parvenu à* atterrir
notre territoire.
Des hydroplanes et aéroplanes autrichiens ont accompli un nouveau raid sur
Venise. L’hôpital de la ville a été atteint:
heureusement sur
VILLAR. Un deuil particulièrement _il y a eu deux morts et 21 blessés parmi
douloureux est celui qui vient de frapper les malades, deux morts et six blessés
Au
miiltos dnnois^f ‘'^*‘ ' ’ service funèbre; présidé par le pasteur
r-MASSEL. Dimanche 12 août, notre Em. H. Tron, participèrent bon nombre
paroisse a reçue l’agréable visite des étu- Rodorins accourus pour témoigner de
diants Miegge et CostabeJ, dç la Sociétéj^ Eui,affection envers la chère défunte et
Pra del Torno. Nos jeunes amis, après profonde sympathie envers le
avoir péroré la cause des missions au
culte principal présidé par M. le pasteur
émérite E. Pascal, ont voulu se rendre
dans l’historique hameau de la Balsille,
M.r Jean Pierre Frache, ancien de la
Combe. Sa femme, Susanne Frache née
Barolin, a été rappelée par le Maître, à
l’âge de 57 ans seulement, après de Ion- “
gués souffrances. Ses quatre garçons
ayant dû tour à tour répondre à l’appel
de la patrie, notre cher frère Frache est
maintenant tout à fait seul dans sa maison. Que Dieu veuille, dans son amour,
garder les enfants et consoler le père
dans son isolement 1 B. S.
NOUVELLES et FAITS DIVERS.
ALLEMAGNE. Le nouveau chancelier
de l’Empire allemand, le docteur Michaëlis, paraît être un chrétien convaincu et
très désireux de se montrer conséquent
avec sâfoi, au moins sur quelques points
importants. La Strassburger Post a récemment publié une allocution qu’il a
prononcée en août l916 à la 25° Conférence des Etudiants chrétiens allemands,
tenue à Wernigerode, et cette feuille
constate qu’il avait déjà pris la parole
en 1914 à la Conférence de Freudenstadt.
En 1916, il a traité des bénéaictions morales et spirituelles que l’épreuve de la
guerre aurait pu apporter au peuple allemand, bénédictions que ce peuple, ditil, n’a recueillies que très imparfaitement. Il a exhorté ses jeunes auditeurs
à se convertir personnellement à Jésus- •
Christ, par une franche rupture avec le
péché, par la pratique du renoncement
à soi-même, par l’avènement à une vie
nouvelle, à une vie de confiance en Dieu,
de travail et de prière. Mais, au point
de vue de la morale sociale, il paraît
être resté dans le vague, sauf un passage excellent sur le devoir de secouer
les préjugés de caste. Nops ne- discernons
point encore bien nettement si le nouveau
chancelier a su lui-même rompre avec
les funeétes errements de l’éthique militariste. Son grand discours-programme
du 19 juillet ne paraît pas bien rassurant
sous Ce rapport. (Semaine Religieuse).
NouYelles politiques.
- L’activité de l’artillerie a été plus intense sur risonzo moyen, à l’est de Gorizia et sur le Carso; mais l’activité de
combat a été vive sur tout le front. Destentative d’attaques contre nos positions
de Val Coalba (Brenta), au nord de Santa
Caterina (Gorizia) et contre nos positions
du Vodice se sont brisées sous nos tirs.
Les patrouilles d’assaut ennemies ont été
anéanties et les quelques survivants, une
vingtaine d’hommes en tout, ont été faits
prisonniers par nos groupes lancés à la
poursuite. ...
Au sud-est de Mori (Val Lagarina)«
pendant la nuit du 10, des groupes importants ennemis, après avoir eu raison
d’un de nos postes avancés, ont réussi à
y pénétrer, mais ils ont dû l’évacuer en
suite de l’arrivée de nos renforts.
Entre BoscO Malo et Castagnevizza
nous avons rectifié sensiblemént le fronV
dans une maison particulière. Notre artillerie antiaérienne est ùos torpilleurs
ont abattu plusieurs apparfeils ennemis:
un colonel et un major qui en montaient
un, ont été faits prisonniers^
— Une assez grande activité s’est manifestée sur presque toute l’étendue du
frontfranco-anglais. Les Anglais ont réalisé quelques progrès en "Belgique et enlevé la crête et le village de Westshœck à
l’est de Ypres. Les Français ont repoussé
les attaques^toujours renouvelées contre
leurs positions aa nord 4P Saint-Quentin
et dans la région de Verdun.
—• Les Austro-Alleniarids ont encore
avancé en Bukovine; mais il semble que
les Russes commencent à montrer plus
de vigueur dans leur résistance. Les Roumains ont aussi reculé pour éviter l’ei.çerclement. Ils défendent énergiquébidat leurs nouvelles positions,id’où ils
lancent des contrôTattaques avec d’assez
bons^résultat&i I^ ont pris plus de deux
mille prisonniers en deux journées de
combat.
— La Conférence de Londres vient de
se terminer, et M. Sohnino est rentré à
Rome très satisfait du résultat des séan
- ces officièlles et dè ses entrevues avec les
membres des gouvernements alliés. Nos
intérêts ont été énergiquement défendus
par notre ministre des affaires étrangères»
Une des plus graves questions pour nous
est celle du fret: nous avons besoin de
blé, de charbon et de Ter. Tout porte à
croire que la situation sera améliorée.
— Le pape a envoyé à toutes les puis
sances belligérantes une note les invitant
à formuler clairement à quelles conditions elles seraient disposées à* conclure
la paix. On ne connaît pas encore le texte
de, la note. i
Les socialistes russes désirent depuis longtemps tenir à Stockholm une
conférence avec les délégués ;socialistes
de tous les pays belligérants, en vue de
la paix socialiste «sans indemnités ni
annexions ». Les Allemands ont adhéré
avec enthousiasme et peutrêtre inspiré
cette initiative. Mais les gouvernements
des pays alliés ont décidé; unanimément
de ne pas accorder les passeports à leurs
ressortissants qui voudraient se rendre
en pays neutre pour traiter avec des ennemis. Le nouveau gouvernement russe
vient de dégager sa solidarité * avec le
parti qui insiste pour la convocation de
cette conférence. Le ministre anglais
Hendersoa, appartenant au labour pariy
,a dû démissionner’â eduse de son attitude qui le mettait en désaccord aye/- les
autres membres du cabinit, E. L.
Ab, payés ét non quittancés.
1917: M. Pascal, missionnaire -î— Fréd.
Ribet, Envers Pinache — Cléin. Richard,
Provo — H.tte Gardiol, Cannes (p. 6 mois)
•—r Amélie i Long, Vercelli (p. 6 mois).
'VUE l'iEcho dés Soldats ».
iï. A. Pomeron, notaire Pt. 3*
à notre avantage, en occupant quelque^’» missionnaire * * 63,50
mari si tristement éprouvé.
ROME. M. le pasteur Corsani, de
Messine, remplace pendant l’été les pasteurs de Rome.
•%- .. n.. r’? f*,-, t
doline.
Nos escadrilles aériennes de bombardement ont renouvelé l’attaqué dés ouvrages militaires de Pola. Favorisés par
la nuit claire nos aviateurs ont jàtMnt
efficacement, avec huit tonnes de projectiles, l’arsenal et la flotte enneiûie>'ancrée
le port et pariaiteinedt visible; Sur
de j. Pil^, J?oinaret
M. H. Bouchard, soldat
M. Ph. Grill, pasteur
M. J. - "
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