1
Année XI®.
PRITT P’AÉONNB-MENT PAE A:M.
Jtajî« . . . , . , I/. 3
Toui’ rV’ i'Uiiifm (l6
jKiit« .i ‘i i< ;.;
A.tn'‘;rk<ue • . .
Oo s abomuj;
T’our V liitf'^icac r.ljc./ 1F]IÎ. l«s
Past.flurs et Ic.s Libraires de
Torre-Piillie'!.
Pour au Ibivnau d'Ad
mInI.-jtvation.
N. 29.
j .Un ou îvlussieiirs numdro.s sépa' ri'«, demandes avant le tirage
10 cent, chacun.
Annonces: 25 oefitimes parUgno.
Les envois d'arijent ae fout, par
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Pour la li-ÉDACTION s'adresser
ainsi : A la Direction du Tentoin^
Pomarotto [Plnerolo) Italie
Poitr l’ADjnNWTlUTïON adresser ainsi: A rAdmini&tratieti d'n
Tfhuoiii^ Pcmaretio ( Pinéi^oîd )
lulie.'
LE 1
^ !
^ 1
ËCHO DES VALLÉES
Paraissant chaque Vendredi
Î'ijiiy mit serez inmins. Actes 1 » à. 4!uivnut la veriéé avve la.charité. Ei’H. iv, 15.
n .luiiUit. liisiiussioii sur lo uum « VaulioiS; ’ ail S.viiDiiiî coMslituaiit do 1855. —
l,a Sooiélé liibliiitio Brilanuique ol Klran(jèro. — Eiicoro un mol des réunions lio
,tle l'Kspnl..—
Nécrulogio.; —. Chronique mudoise.
IT Juillet
DISCUSSION
; sur le nom ^ Yaiidois »
nu Synode constituant de Î8SS
fSuili ei fin J.
M" L. Pi latte;
Je ne répondrai que quelques mots
'A nbtré ami Malan. J’ai dit, j’en conviériii,'église évangélique bes Etats
Sardes, mais j’avais écrit dans mes
notes la première fois; Eglise Evangélique Italienne ou de l’Italie; de
Sorte que si je n’avais pas cru demander trop, j’aurais demandé cela,
'Mais, je le répète, j’ai craint de deniâhdër trop et j’ai voulu, comme il
s’agit en définitive des Etats Sardes
et que c’est dans les Etats Sardes
pour le présent, à cause des malheurs
des temps, que l’Eglise Evangélique
peut exercer son action libre et entière, j’ai voulu désigner par lA non
pas qu’elle appartenait aux '’Et|ts
Sardes, mais qu’elle y était en ce niomenl; car j’espère qu’un beau jour
viendra qui nous ouvrira la Toscane,
puis Naples, Rome peut-être, et enfin
l’Italie toute entière. Je ne suis pas
italien, je ne dis pas que je veuille
l’être, mais je puis dire qu’après ma
pairie il n’est pas de pays auquel je
m’inléresse davantage et dans lequel
je voudrais voir l’Evangile s’étendre.
G’est pour cela que j’ai fait la proposition très-délicate et très-difficile
que je viens de vous présenter. Je
ne Tai faite qu’en tremblant car je
sais que toucher à votre nom, c’est
toucher à ce qu’il y a de plus sacré
dans vos traditions et j’ai senti moimême que si j’avais été vaudois,
j’aurais mis les pieds contre la muraille pop’' ^nspècher qu’on me ravit
ce titre. Jt côltiprends donc que l’unanimité du Synode repoussera ma
2
.226.
proposition, mais je m’adresse à vous
comme chrétiens, comme membres de
l’Eglise Universelle, comme missionnaires désignés, marqués du sceau de
Dieu pour évangéliser cette belle
Italie; ne craignez-vous pas que ce
liom qui désigne l’opprobre du Christ,
les italiens ne prennent pas la peine
de l’étudier, qu’ils y voient plutôt un
esprit de localité, de parti, et que
pour beaucoup d’esprits faibles, mal
assis, timides et ombrageux — car
nos frères italiens le sont d’ordinaire
— ce nom si beau ne soit une pierre
d’achoppement?
Voilà pourquoi j’ai fait, pour décharger ma conscience, la proposition
que vous avez entendue. 3e ne dirai
pas qu’à cet égard ma foi chancelle,
seulement je dirai que j’ai peu de foi
qu’on l’adopte; mais j’ai foi qu’on
l’adoptera; j’ai foi qu’un jour vous
voudrez avoir un nom plus large;
j*ai foi qu’un jour vous comprendrez
que pour être les propagateurs de
l’Eg|isc ilqlîehne, vous devez accorder
quelque chose à la susceptibilité d’un
grand peuple et à celte disposition
qnibrageuse de ceux qui sorlenl du
papisme et qui après avoir été écartés
par un nom, ont peur d’un autre
nom.
M' B. Tron prof. :
3e suis très-heureux de voir M. Pila Ite désespérer de voir passer sa
proposition. 3e la trouve trop étroite
pour nos prétentions et trop large
pour les oirconstancBS* actuelles. 3e
crois qu’en insérant ce titre dans
notre constitution nous n’y gagnerions
rien et même que nous y perdrions.
J’éntre complètement dans les idées
,de M. Malan. Eglise Vaudoise ne veut
pas dire l’église d’un certain endroit.
Sans doute, si l’on prend l’expression
à la lettre, on sait que c’est l’église
de ces Vallées; mais si nous consultons rhistoire, le mot Vaudois ne signifie pas seulement les habitants de
telle Vallée, mais il signifie plus que
cela.
On l’a déjà dit: il est impossible
de prononcer le nom de Vaudois sans
penser à une année de martyrs qui
ont été témoins jusqu’à scefler leur
témoignage de leur sang.
11 y a encore d’autres caractères
qui se rattachent à ce nom là. Qu’estce que l’Eglise Vaudoise comme principe ? Qu’est-ce qui la distingue,
comme principe, dans toute son histoire? il Y a ceci; la Parole de Dieu
seule autorité. Voilà pourquoi nous
nous sommes toujours opposés à
toute forme papale. L’Eglise Vaudoise
c’est l’Eglise de la Bible.
En second lieu l’Eglise Vaudoise a
pour principe constant depuis le corn'
mencement jusqu’à la fin ; Dieu seul
objet de notre culte. <
Que dit encore le mot Vaudois ? Il
dit: Dieu seul Sauveur par JésusChrist. Voilà pourquoi sont tombés
tous les médiateurs et les sauveurs
qu’on a mis entre Dieu et nous. L’Eglise Vaudoise veut donc dire l’Eglise
qui a soutenu ces trois, principes;
Dieu seul objet de notre culte; Dieu
seul auteur de notre salut par 3. G.;
la Parole de Dieu seule autorité en
matière de foi. Ainsi je ne voudrais
pas qij’on a))ât rétrécir la significatiop de ce mol. On pourrait le modifier diins cet article qu’il ne saurait être modifié dans rhistoire. On
porTjprepdrail toujours par église Yaudoise, celle église.qui a tèmpigné. en
faveur des principes que je vieps
d’exposer. 3e suis ^onc d’avis qu’on
maintienne les mots d'Eglise évangé-
3
ligue Vaudoise. II est si vrai que
cela ne signifie pas l’église d’une
telle localité que nous-mêmes quand
nous voulons désigner une église particulière nous disons par exemple:
église vnudoise de Turin. Ce n’est
pas le nom de la localité, c’est le
nom d’un principe et d’un ensemble
de principes.
M. Desanctis:
Je proposerais que l’on mît : « Eglise
évangélique italienne Vaudoise », Je
désirerais aii-Ssi qu’il fût donné une
explication sur ce que l’on entend
par le mot église.
M. Pi latte:
Je serais trop heureux si l’on acceptait la proposition de M. Desanctis.
M' G, Appia :
11’ me semble que les mots expriment une idée et pour chacun les
mots ont la valeur de l’idée qu’il y
attache. Grâce â Dieu je porte ce
nom dont on a donné la signification
et je m’en honore. Aucun peuple sur
la terre no porte un nom qu’on puisse
expliquer comme le nôtre. Ce nom
nous rappelle ce que Dieu veut de
nous. A coup sûr, messieurs, c’est
un nom que nous ne nous laisserons
pas ôter et que nous voulons conserver. Je ne puis adopter'là' proposition du doct. Desanctis parceque
elle restreint le nom de "Vaudois, Ce
nom est plus vaste qu’on ne voudrait
le faire et rien n’empêche qu’en le
conservant, les églises des EÎtats Sardes, de France, d’Allemagne etc. qui
partageraient nos doctrines ne puissent venir s'y rattacher. Je désirerais
cependant que l’artiele fût rédigé de
manière que l’on puisse! conserver le
nom de Vaudois et réunir ceux qui
voudraient s‘y rattacher.
M' P. Monastier:
Un changement de rédaction n’amène pas un changement dans le
sens. Nous sommes tous Vaudois c’està-dire chrétiens, et je n’admets aucune différence de nationalité. La
commission maintient l’article tel qu’il
est rédigé dans le projet.
M' J. P. Meille;
Il est de mon devoir comme menibre de la Commission de donner quelques explications. La pensée qui a
été développée par M. Pilalle s’est
présentée à l’esprit de tous les membres de la Commission. Ils ont cherché
à l’introduire dans leur projet autant
que cela leur a été possible, à la
condition toutefois de ne pas renoncer
à ce nom de Vaudois qui nous osl
trop précieux, trop sacré pour que
nous voulions l'abandonner.
C’est une idée certainement généreuse, altrayanle, que celle de voir
l’Eglise Vaudoise avec ses institutions»
avec son nom, auquel on en ajouterait un autre, s’étendant dans les
Etats Sardes, dans le reste de l’Italie
et embrassant plusieurs conimunautés.
Depuis un certain nombre d’années
Dieu m’a appelé à travailler à cette
œuvre d’évangélisation. Je crois, sans
prétendre à une grande science, avoir
acquis une connaissance assez profonde du terrain. Je crois que la mission de l’Eglise Vaudoise est cèlie-ci,
ni plus ni moins: elle a été’conservée
par le Seigneur pour alimenter le
feu.
Je crois que l’Eglise Vaudoise groupera autour d’elle pendant uh certaiil
temps les premiers réchappéS de' la
Babÿlone; qu’ils se serreront pendant
quelque temps autour d’elle et cè
será une chose infînimeni précieifeô';
car s’il* leür fallait immédiàtemehi;
4
228,
A.-./Vn ^ ^
/».r^A.^^.'V'vFVN *'•'
marcher par eux-mêmes, je crois
qu’ils marcheraient fort mal. On doit
regarder comme une faveur du Seigneur qu’il y ail eu un noyau formé
en Italie, une pierre d’attente pour
les premiers venus, afin qu’ils puissent grandir, prendre des forces, puis
après vivre de leur propre vie. Voilà,
selon moi, le rôle de l'Eglise Vaudoise. Je crois qu’elle a le même rôle
qu’ont les cotylédons dans une plante,
qui sont destinés à nourrir le germe
jusqu’à ce qu’elle paisse planter ses
racines dans le sol. Vous direz peutêtre: c’est bien peu grand qu’une
pareille mission. Je trouve que c'est
assez. Et quand je verrai dans une
bonne partie de l’Italie des communautés organisées selon l’ordre presbytérien , sans s’embarrasser de notre
nom, mais formant une fédération pouvant se rencontrer en Synode, quand je
verrai lout cela provoqué par l’Eglise
Vaudoise, je dirai: c’est assez, nous
avons accompli notre destinée.
Ce qui a ai;rèlé Ig Commission à
celte rédaction, le voici: C’est qu’une
constitution exige qu’on la fasse pour
Ce qui existe, car autrement on fait
une chose en l’air. Je crois qu’il est
bon que nous fassions à l’Eglise Vaudoise une constitution assez large
pour satisfaire à tous les besoins de
sa position, non seulement dans son
sein, mais dans sa position comme
église missionnaire.
J’espére de la prudence de nos
frères italiens qui travailleront à l’évangélisation, qu’ils sentiront le grand
bienfait que Dieu leur accorde, non
pas par un mérite à nous propre,
mais par un fait de sa grâce, de
trouver celle église- Il me semble
qu’ils auraient bien mal compris l’Evangile s’ils se laissaient arrêter par
un mot pour ne pas vouloir chercher
un appui dans cette enceinte. Ils
montreraient qu’ils courent plutôt
après un mot qu’après une chose.
J’aime à croire qu’ils ne donneront
pas cet exemple.
Il me semble que l’article le! qu’H
est conçu satisfait à ces exigences.
11 parle d’églises conservées dans
les vallées italiennes des Alpes: c’est
pour ces églises-là que nous votons
une constitution et pour toutes celles
à qui il plaira de s’y rattacher. Que
si par la suite l’esprit que j'avai.s cru '
entrevoir change, et que les italiens
s’honorent devenir s’y rattacher, tout
y est, il y a de la place pour tous
comme l’indiquent les mots : celles qui
s'y raltacheront par la suite etc. '
Je serais très content de pouvoir
ajouter ce mol italienne; mais je crois
que nous dirions dans un sens trop
et dans^^rauli'e pas assez. Bornonsnous à ce qui existe. Quant à,l’avenir,
ceux qui accepteront l’Evangile, ou
ils ne se laisseront pas arrêter par un
mol, ou ils feront quelque chose de
beaucoup meilleur que nous et alors
tant mieux. Je propose donc que la
rédaction soit maintenue telle qu’elle
a été proposée par la -Commission.
Cependant je me joindrais au docteur
Desanclis s’il proposait une rédaction
qui contînt la définition du mol église.
M. Vincent:
Je suis d’avis de voter la Conslir
tution pour ce qui existe et non pour
des églises qui n’existent pa.s encore.
M. PiiATTE demande que l’on vole
sur les amendements proposés, au j
moins pour la forme. ;
Les- amendements sont rejetés et.l’art, i est adopté tel qu’ilsest rédige
dans le projet. .
lEæïrait , presque teiriueUemenid’un metti'
plaire du compte' rendiu sléitographie' du Syno.<i‘
de. 18.5.5. donné par Mons.D. PeÜegrin à la Société
d'Hîstoire VaudoiseJ. H. B.
5
La Société !
Biblique Rritanoiqiie el Klrangère
Chaque année la Société Biblique,
dont le siège esta Londres, voit son
oeuvre prendre une extension plus considérable. Nous avons eu le dimanche
5 ,c. dans le temple neuf de La Tour,
le plaisir d’entendre notre cher frère
M. Aug. Meille, qui nous a entretenus
de ce qui a été fait, en '1884^, par la
grande association, en vue de répandre la Parole de Dieu dans le
monde entier.
M., Meille, agent général de la Société en Italie, ayant assisté à l’assemblée annuelle de Londres, au mois
de mai dernier, a pu nous fournir
les détails les plus intéressants.
D’après les données statistiques publiées dans le dernier rapport, voici
comment il est prouvé que la Société
a réalisé de notables progrès sur les
années précédentes :
1° Plus â'argent gue jamais:
Dons, souscriptions,
legs, etc. . . .Fr. 3,624.255 30
Produit des ventes » 2.717.349 55
Beceltes diverses . » 2.543 —
Entrées
Dépenses
6.344.147 85
5 775.161 85
En caisse . Fr. 568.986 —
2'^ Plus de livres que jamais:
4.161.032 exemplaires (Bibles, Test,
portions de l’Ecriture Sainte) mis en
circulation dans 12 mois faisant un
total de 104.Î96.965 exemplaires depuis le commencement de la Société
en 1804. , . '
On a, calculé qup dans les 18 premiers siècles de notre ère le nombre
des exemplaires des'Ecritures Saintes
répandus, dans le monde entier, a
été d’environ quatre millwits. La Société Biblique Britannique et Bt/angère aurait donc fuit, dans une année
seulement, le ¡travail de dix-huit siè^
des. V
,3" Plus de traductions,que jamais:
Le nombre des langues et dialectes
dans: lesquels la Société a publié ou
publie les Saintes Ecritures s’élève
maintenant à 267. Mais qu’est-ce que
cela, quand on pense que l’Afrique seulement a 571 langues et dialectes divers, dans 66 desquels seulement on a
les Ecritures! Une des traductions les
plus remarquables de ces dernières
années, c’est celle que,le docteur.Delilzch a faite ,du Nouveau Tee;t. en
Hébreu. Dans peu d’années on en,a fait
six éditions, chacune desquelles a été
soigneusement revue par leiyénérable
traducteur. Ce testament se,vend beaucoup parmi les Juifs de la Pologne,
de l’Allemagne et de la Piussie.
4" Plus de pays que jamais sous
Vin fluence de la Bible: ' c
On a constiluérécemmenluneagence
pour l’Afrique Seplenlrionale, une
pour l’Egypte et l’Orient, une pour
la Perse, une pour la Sibérie^,ftrois
pour la Chine, et la Société envoie
partout où elle peut des (explorateurs,
pour introduire son œuvre] dans les
régions où elle n’existe pas iencore.
La Terre de Feu, grâce à l’Evangile,
est devenue un .pays hospitalier.
L’Italie a contribué k l’augmentation
de la circulation de 1884 , par 18.Q00
exemplaires environ. Les chiffres des
trois dernières lânnéesi onl étéj ren
1882, de 58.000 exemplaires, en 1883,
de'63.000 exemplaires* en 1884, de
80.000 exemplaires.!!j !i> jjmq ¡ocij
- î ;
6
..â30
Encore un mot
des réunions de Londres
Le vénérable conile de Shaftesbury,
malgré ses 84 ans et les infirmilés»
inhéfeiîles à son grand âge, qui ne
lui ont pas permis de se mêler aux
alTait’es publiques pendant ces douze
derniers mois, a tenu à honneur et
s’est fait un agréable devoir de présider, encore une fois, l’assemblée
annuelle de la Sociélé Biblique.
Soutenu par deux de ses domestiques, il est arrivé au fauteuil présidentiel, au milieu du silence le plus
respectueux et l’immense assemblée
s’est levée pour lui témoigner sa gratitude èt sa sympathie. Nous n’avons
pas de place pour reproduire le discours ému et énergique de ce vaillant,
servitent de Dieu. Les paroles qui
suivent méritent, cependant, d’être
conservées.
i On croira à peine ce que je vais
vous dire : Jamais il n’y a eu un rnoiivomenl, comme celui dont nous sommes
les témoins, parmi les classes déshéritées, vers la Parole de Dieu. Des
centaines de pauvi-es, dégradés et
dénués de tout, demandent de fréquen-ler les classes bibliques. Je ne
t’aurais pas cru, si je ne l’avais pas
vu d® mes yeux et enlendti de mes
oreilles. Je vois, dans ce fait , le signe
que des centaines et des milliers des
plus pauvres parmi les pauvres vont
être amenés à la connaissance de
l’Ëvangiie et reçu.s dans le.troupeau
du Christ. Le tnomem est favorable
pour la diffusion du N. Teslamc.nl au
prix de 10 centimes (.ainsi que la
Société l’a fuit l’année dernière). Dans
mon petit district, à la campagne,
où la population est très clair semée
dés que ce Testament a été publié;
les demandes ont été si nombreuses
et immédiates que, bientôt, il est
devenu impossible de s’en procurer.
Dans une semaine plus de 200 personnes étaient inscrites pour obtenir
un exemplaire de la seconde édition.
Squs peu vous devrez répondre aux
centaines de mille et aux millions, si
grand est le besoin de lire la Parole
de Dieu ».
Que Dieu bénisse la Société biblique
et tous ses agents.
I. P. P.
Etre rempli de l’Esprit
Finney
A la gloire de Dieu seul je dirai
quelque chose de ma prupr^ ' expérience sur ce sujet.
Je fus eonverli avec puissance le
matin du 10 octobre. Le soir de ce
même jour et le malin du Jour suivant, je reçus"des baptêmes du Saint-'
Esprit écrasants, pour ainsi dire; j’en
étais pénétré, semble-t-il, corps et
âme. Je me trouvai immédiatement
doué d’une telle puissance d’en Haut,
que quelques mots adressés ici et là
à différents individus furent le moyen
de leur conversion immédiate. Mes
paroles semblaient se fixer dans ces
âmes comme des flèches qu’on ne
pourrait retirer. Elles tranchaient
comme des épées. Elles brisaient le
cœur comme un marteau. Des multitudes pourraient rendre témoignage
de ce fait. Souvent un mot qui m’avait
échappé sans que je m’en souvinsse,
amenait les âmes à la .conviction de
péché, et souvent il en résultait une
conversion presque immédiate.
7
.231,
Par tîioraerils, te me trouvais en
f f j J • . - ■ . !
grande mesure , privé de ce pouvoir,
.f’allîjiis faire des visites, e,l je r)e faisais
pas d’impression Salutaire. J’exhortais
et priais, mais sans résultat. AJors
je tpettais â part un jour pour le
jOùne et la prière, craignant que cétle
pijis^ance ne in’e|ù,l été enlevée, et je
faisais tous rpes efforts pour découvrir
la cause de ce vide apparent. Après
m’êti’C humilié et avoir imploré avec
larmes le secours, celte forftp m’était
rendue dahs toute sa fraîcheur.
C’est l’expérience que j’ai faite (Jurant toute ma yie.
Je pourrais remplir un volume de
rjiistoire dé mes expériences et de
mes observations à régafd de cette
puissance d’en-Haut, C’est lin fait
dont on a conscience et qu’on peut
observer, mais c’est un grand mystère.
J'ai dit que parfois un r(;gar(J a en soi
la puissance de Dieu. J'en ai soiivenl
été témoin.
,Ce pouvoir est une grandcmerveillc.
J’ai souvent vu des g,eus incapables
de supporter une simple parole.
Les cléclarations les plus simples et
les plus oïdinaires pouvaient arracher
les gens de leurs sièges comme s’ils
avaient l’épée dans les reins, ou leur
ôter leur force physique, ou les rendre
presque aussi IneCtes qu’un corps
rnbri. î^lusieurs fpis il m’est arrivé
t|e ne pas pquvpjr élever la voix, ni
dipe quelque chose, soit dans une
prière, soit dans une exhortation,
saufd’iioebanière extrêmement douce,
sans voir mes auditeurs émus jusqu’au
fond. Cela ne venait pas seulement
quand je prêchais ta terreur au peuple, mais aussi c’était aux sons les
plus doux de l'Evangile qu’ils se rendaient.
Celle puissance semble parfois pé
nétrer l’atmosphère qui entoure celui
qui en est pleinement revêl'u. Bien
des fois, quand un grand nombre de
personnes d’une n)ême coramtinauté
'soqt ainsi remplies de rEspiit, lodle
(’atmosphère semble être imprégnée
de la vie de Dieu.
Des étrangers entrant dans une semblable assemblée, ou même de passage dans l’endroit où l’Esprit est
ainsi répandu, sont souvent instantanépient frappés par la co.ny.ic,lion du
pécjjé et, dans JjJen des cas, convertis
à Christ.
Quand les chrétiens s’humilient,et
se consacrent l,(?iU e^,liers à nouye^u
à Christ et demandent celte puissance,
ils reçoivent souvent un tel baptême
qu’Jls sont ri,osjrum,eni de la convei sion ài} plus d’ârnes eq un jour que
pendant tout le (emps d.c leur vie
passée.
Pendant que les dirélicns restent
assez hii,mb(es pour conserver ce don,
l’œuvre de la conversion continue,
jusqu’à ce que des communautés entière.s cl même certaines régions de tel
ou tel pays soiepl converties à Çliri^l.
'H!Tt
Jiccrplogic
Une douloureuse nouvelle nous est
parvenue dans les premiers jours de
la semaine.
Notre frère M''J. Domano, cj-devant
pasteur à Roderei et actuellement
à Rio-Marina (lie d’Ëlba), vient de
perdre sa compagne: ÎH™® Sop|i!e
Romano née Eynard. Elle a été
enlevée d’une manière presque subite,
le samedi 11 courant, à l’âgé dè 28
ans. Ceux qui ont en rpccasion de
connaître son humilité et sa douceur
chré.lienne seront mieux à même dé
8
.232..
mesurer la profondeur de la perte
faite par notre ami.
Nous demandons au Père des miséricordes et au Dieu de toute consp-'
lation d’adoucir la plaie qu’il a faite
dans le jÇœpr du mari ainsi que^dans'
celui des parents.
©lironlquc ®auboÌ0C
' ' Rodorét. — La visite pastorale
rallei 'dimariche’dernier, à cette paroisse de montagne n’a rien offert de
paÿliciilier, si ce n’est l’intérêt avec
lequel:’la nombreuse assemblée, les
fetnrheé Comprises, y a assisté jusqu’à
la'fin. ;■ ; '
Noüs avons remarqué qu’à Rodoret
il''eit'''^lds diiTicile qu’ailleurs, à la
montagne, d’obtenir que lès membres
de l’Eglise prennent part à l’entretien.
Nous ne parlons pas de la verve intarissable de telle personne qui, poussée
par un ressentiment personnel, a
abusé de la parole et de la patience
du président dé l’assemblée. ~ Nos
'frères ont reconnu qu’il est convenable
que l’Eglise de RodOret se pourvoie
au plus tôt, d’un ministère régulier,
vu que cèiüi dé le pasteur D.
Jourdan ne lui est assuré que pour
' quelques semaines eneoite. La nominationidoit avoir lieu avant le prochain
Synode. Nous souhaitons à la paroisse
de Rodoret de faire un bon choix et
surtout de ne pas renouveler la faute
'commise l’année dernière, én faisant
uhe éleclib'n qui n’aboutit pas.
■ * t ,
Pral. — C’est pour ¡répondre à la
.recommandation du dernier Synode,
que la Table, dans la totalité de ses
membres, s’est transportée, le lundi
13 courant, au sein de la paroisse
,de Pral, pour une visite extraordinaire. Sans rien dire de bien nouveau,
les membres de l’assemblée ont été
plus affirmatifs et unanimes que jamais.» ''.'i tf- .|li!
Rendant toujours un bon témoignage au caractère et à la conduite
du pasfeur, ils continuent à se plaindre
de sa prédication qu’ils ne trouvent
pas compréhensible, '‘et,' par ’conséquent, peu édifiante pour eux.
L’assemblée compiail environ soixante-dix hommes et quatre femmes.
La visite pastorale proprement dite
a duré deux heures, pendantlesquelles
une quinzaine de personnes ont pris
la parole une ou plusiëiirs fois. Jamais nous n’avions entendu nulle part,
chez nous, un si grand nombré de
membres de l’Eglise parler, à la fois,
avec tant de franchise et de modération. ,. ,
Massei.. — La délégation de^bi
Table qui s’est rendue à Massel, dimanche dernier, pour y présider à
la visite pastorale ordinaire, a trouvé
dans le temple une bonne assemblée
qui s’est arrêtée tout entiéi’e, après
le culte, à" l’exception de quelquês
femmes, pour assister à la visite qui
s’est prolongée jusqu’à une heure
après midi. Nos frères de Massel feraient cependant une bonne chose s’ils
s’habituaient à être ioMs à leur place
dès que de culte conlraence. Ceux qui
arrivent* lard ne profilent ipas euxmêmes du commencement du culte et
empêchent le, recueillement.des auti;es.
L’entrefieti a roulé essenliellemenl
Sur la fréquëniaiion dü culte, qui
laisse à désirer surtout dans quelques
Suarliers ; sui* les écolesidu dimanche
ont le nombre est considérable mais
au sujet desquelles pn désirerait plus
d’unìié dans là difè'clion. Les écoles
siib semaine 1 marchent bien. ' L’on'a
dit peu de chose sur les membres du
Consistoire. ^ .
Ernest Robert, Gérant et Administratm^r.
Pîgnsrol, Imprlm. Chiantore et Màscarelli.