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Année XXXVIII,
18 Décembre 1908.
N. 51.
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L’ËCHO DES VALLEES
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Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables... dignes de louange, occupent vos pensées, (TM. IV, 8).
SOMMAIRE
I La femme dans l’Eglise primitive — Je
me tiens à la porte — Questions
morales et sociales — Correspondance
— Chronique unioniste — Récit —
Chronique — Nouvelles et faits divers
— Journaux et revues — Pour le
lit 'VV. Meille Revue Politique.
P'ïÆZÆZZZÆZi’ZÆZÆZÆZZZÆZZÆSZZJLie
I La femme dans l’Eglise primiüYe
On dit souvent que toute étude bii., blique qui néglige les contingences historiques du temps et du peuple chez
^lequel le Christianisme a pris naissance,
' est destinée à aboutir à d’étranges conclusions. •
Une récente discussion, à propos du
droit de vote que les églises vaudoises
peuvent accorder aux femmes, a illustré
»■cette affirmation; aussi n’est-il pas oi-,
seux de rechercher quelle a été la position de la femme dans l’église primitive.
Mais avant tout, il importe de s’entendre sur la portée de ces « contingences historiques », quand il s’agit de
déclarations contenues dans les livres
du N. Testament. Quand Jésus-Christ,
par sa parole, donne une règle de vie et
enseigne quelque chose de nécessaire
pour rétablissement et le développement
de l’église, et quand les auteurs des
épîtres expriment la formule doctrinaire
des enseignements du Maître, il n’y a
rien en cela qui lie l’idée plus à une
époque qu’à l’autre de l’humanité, plus
à un peuple qu’à l’autre ; mais quand
les principes de l’Evangile et l’esprit
de la nouvelle, doctrine sont mis en
rapport avec des usages et des idées
alors en vigueur et qui ne pouvaient
être abolis tout d’un coup, il importe
pour ce qui nous concerne, de ne pas
nous placer au même point de vue, par
exemple, que'les Galates et les Corinthiens qui recevaient ces enseignements
saturés du plus pur esprit chrétien,
mais nous devons au contraire nous demander comment ce pur esprit chrétien veut pénétrer et transformer nos
habitudes et nos idéef> provenant du
milieu où nous sommes appelés à vivre.
Pour voir comment l’esprit de Dieu
agissait à cet égard, il suffit d’observer
comment se conduisaient les apôtres et
les chrétiens primitifs vis-à-vis des rites
et de la loi judaïques. Dans la nouvelle doctrine il y avait le germe qui
devait détruire ce monde mort d’un cérémonial symbolique, mais il n’y avait
pas un réglement prescrivant» point par
point ce qu’il y aurait désormais à faire.
Entrant donc dans notre débat, mettons-nous en présence de la question
telle qu’elle se présentait à Paul spé
cialement quand il écrivait les paroles
bien connues des Chap. XI et XIV de
la I épître aux Corinthiens.
Corinthe était un des centres les plus
corrompus du monde païen.' Sur la hauteur qui dominait les deux ports de la
voluptueuse cité s’élevait un des plus
fameux temples de Vénus. Dire qu’une
femme était une «Corinthienne» c’était
la flétrir d’une marque d’infamie; c’est
■ ce que nous ne devons pas oublier,
comme il ne faut pas oublier que
l’usage d’avoir la tête rasée était le
distinctif des femmes de mauvaise vie,
qui étaient jugées indignes de protection, .sans tuteur et incapables d’accomplir aucun acte légal.
Tenons aussi compte de l’usage, alors
général dans tout le monde gréco-oriental et conservé jusqu’à ce jour, d’après
lequel une femme se serait crue déshonorée si elle avait été vue, hors de
la maison, la tête non couverte d’un
voile.'
Après ces con.sidérations préliminaires
examinons l’enseignement de St. Paul.
Il y a dans celui-ci quelque chose qui
devait dépasser les temps et les peuples : telle la haute idée qu’il donne
de la liberté chrétienne ; mais il y a
aussi quelque chose qui vise directement les usages en vigueur alors et
trace la ligne de conduite en vue des
idées dominantes. Tel le fait des animaux offerts en sacrifice dans les temples païens et ensuite vendus au marché ; et tel le conseil qu’il donne au
sujet du mariage.
Sur ce dernier point, malgré les expressions d’une portée générale, la préoccupation du but présent est évdiente.
Il part d’une idée de la puissance paternelle, que le plus ardent observateur
de la lettre qui tue n’oserait aujourd’hui soutenir ; parce que nos coutumes
et nos lois affranchissent, à un certain
point, le fils de l’autorité paternelle, et
la jeune fille même plus tôt que le jeune
homme.
Ce n’est qu’en tenant compte de ces
observations que l’on pourra comprendre les, paroles de St. Paul sur la que.stion de la position de la femme dans
l’église, car autrementt elles paraîtraient
créer une contradiction.
Il y aurait en effet contradiction manifeste si, après avoir réglé selon les
idées du temps, c’est à dire pour ce
qui regarde la coiffure, la manière de
parler des femmes dans les assemblées
de l’église, il en venait, quelques lignes
plus loin à la défense absolue, comme
étant une règle indéfectible de toutes
les églises chrétiennes de tous les temps
et de tous les lieux.
Mai> la contradiction disparaît si l’on .
a devant 1’ esprit 1’ idée sur laquelle
Paul insistera à chaque page. Il sou
tiendra à chaque moment de son apostolat, que toute chose, tout droit même
doit passer en seconde ligne et doit être
sacrifié spontanément par le chrétien
quand il pourrait être une cause de
scandale pour le prochain. Je ne connais personne qui, après le Christ, ait
exprimé plus fortement cet esprit d’abnégation altruiste.
Il sait, pour l’avoir entendu et vu,
qu’à Corinthe, vu le relâchement qui
y règne, toute femme qui paraîtrait un
peu émancipée comme nous dirions
auj ourd’hui, qui seulement oserait parler
en public la tête découverte serait jugée
d’une honnêteté douteuse par plusieurs,
et il veut surtout éviter de blesser les
sentiments de ceux qui sont encore
faibles dans la foi.
Il sait probablement que les femmes
de Corinthe, faisant une application trop
large de la liberté chrétienne, se sont
soustraites à cette coutume si générale
et enracinée de parler la tête couverte
d’un voile, coutume qui à ses yeux —
et non plus aux nôtres — paraît être
l’expres.sion symbolique de la dépendance de la femme de l’homme dans
l’unité de la famille, que, par conséquent, quelques personnes, dans cette
église, en ont été scandalisées. Et comme on lui a posé une question à ce
sujet il répond, et constatant avant tout
qu’il paraît chose honteuse d’avoir la
tête découverte parce que, d’après les
idées du temps, cela jette'une ombre
sur la pureté de la femme, il en vient
à cette défense qui suit quelques chapitres plus loin ; défense naturelle si
l’on pense à sa préoccupation constante
de ne pas être une cause de chute pour
un frère faible et facile à scandaliser;
incompréhensible si l’on y voit un ordre
établi pour toujours.
Si nous nous plaçons à ce point de
vue, nous comprenons que si Paul
écrivait à une de nos églises actuelles,
il parlerait, non pas contre la tête rasée
ou non voilée, mais probablement contre
l’adoption d’une mode qui donnerait
r apparence d’une femme de mœurs
corrompues.
Même raisonnement au sujet de l’enseignement. L’apôtre le défend aussi,
mais la défense dans le cadre de l’époque-est naturelle, parce qn’alors c’étaient les éthères qui posaient en docteurs. Aujourd’hui, grâce surtout à ce
que Christ a fait pour la femme, il n’en
est plus ainsi ; et de la parole de l’apôtre il ne reste que l’idée qui a motivé la défense, c’est que la femme doit
en tout temps être ornée de modestie.
Ce principe ne changera pas avec la
mode ; mais il variera dans ses applications. Il restera lors même que l’usage transformerait l’habillement de la
femme jusqu’à le rendre semblable à
celui de l’homme, et modifierait si profondément les conditions de notre vie
sociale qu’il nous fût indifférent de voir,
dans une. assemblée, parler, discuter et
présider un homme ou une femme.
D’un autre côté, si les conditions de
fait auxquelles l’Apôtre était appelé à
pourvoir se répétaient, je n’hésite pas
à croire que ses prescriptions sur la
tenue de la femme, comme celles qui
ont trait aux animaux sacrifiés aux idoles, n’eussent leur pleine vigueur.'
L’amour s’abstient de tout ce qui peut
nuire au prochain. Etre cause de scandale, contribuer, même indirectement à
la ruine d’une conscience, là est le mal.
Là est la seule restriction qui doive
être apportée à la glorieuse liberté du
chrétien, non seulement aux temps apostoliques, mais de nos jours et dans les
futures vicissitudes de l’église.
Mario Falchi.
Je me tiens à la porte
Apoe. III, 20.
Jésus à la porte ! Que distes-vous de
cela? Vous avez lu cent fois ce verset
de l’Ecriture, il est connu de tous ceux
qui ont quelque peu de familiarité avec
la Parole de Dieu. Mais avez-vous réfléchi à son contenu ? Jésus à la porte,
non pas d’un château, d’une riche maison, attendant que le maître de céans,
averti de son arrivée s’empresse de
venir le recevoir avec tous les égards
dus à un personnage de son rang, mais
Jésus-Christ à la porte du cœur le plus
bas tombé I
Que le petit vienne frapper à la porte
du grand, le pauvre à la porte du riche, celui qui ne possède rien à la porte
de celui qui possède de tout en abondance, c’est une chose qui se voit tous
les jours, et qui n’étonne personne.
Mais essayez un peu d’intervertir les
rôles, de mettre le riche à la porte du
pauvre, le maître à la place du serviteur, celui qui n’a besoin de rien à la
porte de celui qui est dénué de tout,
le saint à la place du pécheur, Dieu à
la place de l’homme ; dites que c’est
vous qui êtes dans la maison, et que
celui qui frappe à votre porte c’est
Jésus, le maître de toutes choses, et
vous aurez une idée bien faible encore
de ce que contient le passage qui se
trouve en tête de ces lignes.
Voici je me tiens à la porte. Celui
qu’Esaïe appelle l’Admirable, le Conseiller, le Dieu puissant, le père d’éternité ; Celui que S. Paul appelle Dieu
au-dessus de toutes choses béni éternellement, Celui à qui toute puissance
a été donnée au Ciel et sur la terre.
Celui que tu as si souvent oublié, que
2
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tu as peut-être renié, attristé, couvert
d’opprobres. Celui auquel tu as préféré
le monde et les objets de ton choix,
Jésus-Christ, le fils de Dieu se tient à
la porte de ton cœur.
*
*
Et il frappe, c’est-à-dire qu’il attend
patiemment que tu lui ouvres. Il lui
serait pourtant facile de forcer cette
porte qui lui résiste. Que de moyens
n’a-t-il pas à sa disposition pour le
faire ? Il n’a qu’à dire un mot et l’épreuve et la calamité viennent sur toi,
semant à droite et à gauche les débris
de ce que tu considères comme ta joie
et ton bonheur, te rendant semblable
à une cabane dans une vigne, à une
hutte dans un champ de concombres
(Es, I, 8).
Mais le Seigneur qui veut à son service des cœurs de franche volonté, un
peuple d’hommes libres, et non d’esclaves qui tremblent à sa voix, agit autrement. C’est par la persuasion qu’il
veut régner et non par la contrainte,
c’est de cœurs volontaires que se compose son armée, prêts à obéir joyeusement à ses ordres, et non de mercehaires que l’intérêt seul fait mouvoir.
C’est pour cela qu’au lieu d’enfoncer
la porte, il frappe tout doucement, et
attend que cette porte s’ouvre afin d’entrer dans la maison, et d’y apporter
tous les trésors, toutes les bénédictions
qu’il a par devers lui, et qui répondent
parfaitement aux besoins de notre cœur.
*
* *
Si quelqu’ un entend ma voix et
m’ouvre la porte, j’entrerai chez lui, et
je souperai avec lui, et lui avec moi.
Nous allons célébrer dans quelques jours
la venue ici-bas de Celui qui étant riche s’est fait pauvre pour nous afin
que par sa pauvreté nous fussions enrichis, de Celui qui n’éteint pas le lumignon qui fume et ne brise pas le
roseau froissé. Il vient auprès des siens.
Sera-t-il dit qu’ils qe veulent pas le
recevoir comme ceux qui ont été les
premiers témoins de sa venue ?
Laisserons-nous le Seigneur Jésus à
la potte quand il apporte avec lui de
si riches bénédictions ? Ne lui dironsnous pas plutôt : Entre, Béni de l’Eternel, et viens faire toutes choses nouvelles au sein de cette société qui se
réclame de ton Nom, mais qui.ne veut
pas que tu règnes sur elle; au sein de
notre Eglise qui a un si grand besoin de revenir aux sentiers des siècles
pas.sés, au rocher d’où elle a été taillée;
dans nos cœurs qui languissent et se
dessèchent aussi longtemps qu’ils sont
privés de cette sève que seul peut lui
communiquer Celui qui vient d’en-Haut
et auprès duquel se trouvent les sources de la vie.
QUESTIONS MORALES ET SOCIALES
La lutte contre l’Alcoolisme
en France.
I.e fléau de l’ALoolisme fait chaqueannée d’innombrables victimes en France.
Heureusemf'nt plusieurs Sociétés s’efforcent d’i nrayer le mal toujours grandissant. L’intéressant rapport présenté
par M. G. Barbey au L. .ugrès Antialcoolique qui vient de ^e réunir a S.t
Etienne, — et que Ic.s 1. cteurs du Relèvement Social peuvent lire dans le N**
du i.er de ce mois, — nous fait connaître ces Sociétés ou Ligués humanitaires. Voici les plus importantes,d’après
leur ordre chronologique.
I® La Société Française de tenipé
rance, qui prit, en 1880, le titre plus
moderne de Ligue Nationale contre VAlcoolisme. Elle récompense la sobriété
en distribuant des diplômes et des médailles.
2® La Société Française de la CroixBleueest la deuxième en date; elle remonte
à 1883. Sa tâche est essentiellement un
travail de relèvement. Comme la CroixRouge secourt, sur. le champ de bataille
les victimes de la guerre, la CroixBleue tend une main libératrice aux
ble.ssés de la vie les plus déchus et
les plus dégradés, aux blessés de l’alcool
et de r assommoir. En bonne Samaritaine, elle essaie d’en sauver quelquesuns, et fait souvent mentir le proverbe :
«Qui a bu, boira». Sur un effectif
total de 3000 membres, répartis en
63 sections, elle compte 900 buveurs
releves et 400 en "voie de relèvement.
3® L’Union Française Antialcoolique,
qui a pour principe la prohibition absolue des boissons distillées, fut fondée
en 1894 par une poignée d’hommes de
cœur, Legrain, Gaufrés, Sérieux, Marinier. Son œuvre prit un essor rapide.
De 200 à peine en 1896, ses membres
montaient en 97 au chiffre de 5.000,
pour en compter 10.000 en 98, 20.000
en 99, 40.000 en 1900.
L’U. F. A. possède de nombreuses
sections actives et vivantes, qui poursuivent fidèlement sa tâche d’éducation
populaire et de régénération sociale
par des moyens variés : conférences,
bibliothèques circulantes ou fixes, séances de projections lumineuses, arbres
de Noël, soirées récréatives, représentations théâtrales, fêtes de fleurs, excursions champêtres, tournées en break,
équipes de foot-ball, caisses mutuelles
d ’ épargné, associations coopératives,
maisons hospitalières, cafés de tempérance etc. etc. La Ligue compte aujourd’hui 1.500 sections et 50.000 membres disséminés sur toute la surface
de la France.
4® En 1896, M. le D.r Roubinowitch, de Paris, estimant que la meilleure manière de combattre l’Alcoolisme
était de prémunir contre ses effets ceux
que son atteinte n’a pas encore contaminés, c’est-à-dire la jeunesse, organisait une campagne dans les Ecoles
Normales _ d’instituteurs et dans les
Ecoles Primaires Supérieurs de la Seine,
et fondait VAssociation de la Jeunesse
Française Tempérante, qui compte aujourd’hui, après sept ans d’existi iice,
3000 membres. Après leur avoir enseigné la tempérance, le fondateur de
l’Association voulut les aider à la pratiquer. Sachant que l’oisiveté, le chômage, les fâcheuses compagnies sont
de mauvaises conseillères, M. Roubinowitch s’efforce d’occuper les loisirs
des jeunes sociétaires en les affiliant à
des sociétés d'exercices physiques, de
tir, de gymnastique, et les protège contre les incertitudes de leur vie matérielle, en leur fournissant du travail.
La Ligue possède un journal « La Jeunesse », qui compte 2.000 abonnés.
5® Si l’A. D. I.. J. F. T. recrute
ses membres dans l’élite de la bourgeoisie travailleuse et de la classe ouvrière, la Société La Frospérilé, fondée
par M. Schaer-Vézinct, fait ses recrues
d ns les rangs les plus infortuné.s de
la -vie. Son activité se manifesta d’abord
par la fondation, en 1896, d’une Maison
d’Assistance par le travail qui dut, malheureusement, être fermée après quelques années de travail utile. Plusieurs
milliers d’adhérents constituent actuellement cette Ligue, qui a pour organe
le journal «La Prospérité».
6® A côté de la Ligue précédente,
et un peu sous son influence, se fonda
la Société Antialcoolique des Employés des
Chemins de Ler, qui compte plusieurs
milliers de membres recrutés dans le
personnel de toutes les grandes compagnies et dont plusieurs centaines sont
des abstinents totaux.
7® L’Etoile Universitaire fut fondée
en 1900, par les Collégiens d’Avranches
qui, pénétrant aussi dans les Ecoles
Normales et dans les Ecoles Primaires,
et enrôlant partout des recrues, firent,
en trois ans, monter le chiffre de leurs
adhérents de 50 à 3.000 membres et
de une à 80 sections.
8® La dernière en date est la Fédération de la Croix-Blanche. Cette ligue,
catholique, limita tout d’abord son activité à Amiens et au département de
la Somme, où elle créa une Ligue Picarde Antialcoolique forte de 550 membres, mais bientôt elle franchit les bornes du pays où elle avait été fondée
et, d’étape en étape, produisit ses effets
dans quarante et un départements. Des
centaines de sections surgirent dans les
villes et même dans les plus petits villages de la France. « Quand viendra
le jour — nous demandons-nous avec
le rapporteur, — où nous verrons, à
l’ombre de tous les presbytères de nos
campagnes, éclore de petites ligues an
tialcooliques pareilles à celles-ci ?
A. J.
Livourne 13 Décembre 1903.
Cher « Echo »
Il y a bien longtemps que je ne
t’envoie plus de nouvelles de l’œuvre
évangélique de Livourne et, vraiment,
ce n’est pas ma faute si je ne l’ai pas
fait ; mais avant que l’année finisse,
me voici encore une fois à l’œuvre.
Dans le courant de l’année les églises
italiennes ont été réduites — L’Egli.se
Baptiste a été fermée par son Comité,
et ses membres sont entrés dans l’Eglise
Vaudoise.
Je ne puis exposer les raisons qui
ont obligé le Comité à prendre cette
détermination, mais qui sait si le peu
de progrès fait jüsqu’ici n’en est pas
la cau.se, au moins en grande partie.
En attendant, nous souhaitons à M.
Allegri, envoyé travailler dans un autre
champ, une abondante moisson.
L’Eglise Evangélique Italienne (jadis
Libre) est aussi fermée -- Depuis longtemps, les cultes ne sont plus célébrés
dans le temple — Je sais cependant
que plusieurs frères se réunissent au
domicile du conducteur.
La seule église qui ne sera jamais
fermée, c’est la nôtre qui voit toujours
les cultes du dimanche matin bien fréquentés — On ne peut pas en dire
autant de ceux du soir, mais, je crois,
que c’est une maladie commune à toutes
les églises — J’en connais, par exemple
une près de nous, qui a aboli le culte
de la semaine dans le local, et l’a
remplacé par des réunions dans les
familles des frères; réunions mieux fréquentées que dans la salle de culte.
Dommage que ces réunions dans les
familles ne puissent pas être partout
aussi fréquentées que celle, p. ex., de
Rio Marina, ou celles de Pise 1 Ici à
IJvourne, on a essayé plusieurs fois,
mais on a été obligé de les suspendre
faute d’auditeurs — Je disais donc que
les cultes du soir sont anémiques, M.
Rostagno cherche bien tous les moyens
de leur faire faire une cure reconsti
tuante, mais les étrangers n’en veulent
pas — et deux conférences ayant été
annoncées sur les journaux de la ville
c’est à peine si l’on y a vu deux ou
trois visages nouveaux.
Espérons pour l’avenir — En attendant r assemblée d’église a hier,
suspendu le second culte du dimanche
soir, et a décidé de donner de temps
en temps une conférence spéciale annoncée de quelque manière au public.
Dans l’Assemblée du 29 novembre
on décida de donner le vote aux sœurs
de l’égli.se et afin qu’elles pussent en
jouir tout de suite, on renvoya au 13
cour, l’élection du conseil qui, élu en
1900 avec l’ancien Organamento., avait
fait son temps. Dans l’assemblée, avec
l’intervention des sœurs, on procéda à
l’élection du nouveau conseil et furent
élus MM. Egisto Cignoni et Henri
Corsani, anciens, et MM. Félix Weber
Pierre Landi et Daniel Cordano, diacres
— Ceux-ci resteront en charge pour
cinq ans.
Le 8 cour, dans une salle des écoles
il y eut une petite vente des objets
confectionnés par les enfants de la
Lega promotrice del Bene et on fit une
somme assez rondelette. Je sais de
bonne source que bientôt on reprendra
les travaux — Il est bon d’ajouter aussi
que des trois branches, la Vaudoise a
seule résisté jusqu’ici.
M. Rostagno se prépare pour sa
tournée en Ecosse : nous nous permettons de lui souhaiter non seulement
un bon voyage et une bonne santé,
mais aussi bon succès dans sa difficile
tâche — et qu’ il revienne.... avec la
besace pleine 1...
Adieu, cher Echo, au revoir à une
autre année.
Dévoué H.
Clironique Unioniste
.Un appel vient d’être adressé par
le Comité Central International aux
jeunes chrétiens de tous les pays, qui
prenant au sérieux leur amour pour
Jésus, et ayant à cœur 1 ’ extension
de Son Royaume parmi les jeunes
gens, seraient prêts à consacrer quelques années de leur vie, deux ou
trois ans par exemple, à l’œuvre des .
Unions Chrétiennes sous la direction
du C. C., I. — Le Portugal est le premier champ de travail choisi par le
Comité, qui cherche maintenant un
jeune homme prêt à s’y rendre et à y
rester jusqu’au printemps de 1906 II passerait tout d’abord quelque temps au
Bureau de Genève pour y étudier
l’organisation et les méthodes de travail et y apprendre en quelque mesure le portugais.
Les candidats devroht s’annoncer
d’ici au 16 février 1904 au plus tard
au Bureau du C. C. I. (4 Rue Général Dufour. Genève), ils devront prouver qu’ils ont reçu une bonne instruction en vue de leur vocation, fournir
des références et jouir d’une bonne
santé et être âgés de 22 à 35 ans
*
* *
La préparation des laïques.
Le problème de l’Evangélisation des
Indes (et de l’Italie aussi croyons-nous)
se résume en celui du développement
et de rutilisation des éléments laïques
pour la prédication et pour toutes les
branches du travail dans le Royaume
de Christ.
M. le prof. Satthianadhan de Madras, qui en 1901 écrivit un rapport
sur ce sujet, fait observer «qu’aucune
3
c
« organisation chrétienne n’est capable
« de développer les laïques et les ren« dre aptes au travail chrétien, comme
«l’Union chrétienne, de jeunes gens de
« l’Inde ; il leur a donné un caractère
« franchement chrétien et les a unis..
« Ce quil faut, c’est que les jeunes
« gens réalisent la part de responsabi«lilé qui repose sur eux pour l’évan« gélisation des Indes. Et grâce à
« Dieu le sentiment de cette responsa« bilité grandit, tant par l’influence du
« mouvement volontaire des etudiants,
«que par celle des Unions Chrétiennes
« de jeunes gens.
Quand pourrons-nous en dire autant
pour notre pays ?
*
* ïfi
Pour ce qui concerne le mouvement
Unioniste en Italie nous renvoyons
les lecteurs à VAvvenire, qui est publie
à Rome par le Comité National. Chaque membre actif de nos Unions devrait s’y abonner (adresser i fr. à M.
Filippini 201, Via del Tritone. Roma)
Le prochain Congrès National italien
se réunira à Torre Pellice au mois
: d’ Août 1904. Que les Unions y pensent. Nous en reparlerons.
E.
(1)
I'
i
(Voir V ahhé de Lamennais: Paroles d’un
Croyant. Cliap. VII).
Uu homme voyageait tout seul dans la montagne.
Il gravissait très las, un pénible sentier,
Lorsqu’il vit, dans la brume, un immense rocher
Tombé des monts, qui barrait tout entier
Le chemin qu’il suivait pour revoir sa compagne.
■X-ï
Il n’avait d’un côté que l’effroyable cime
Du roc à pic, tout droit ; de l’autre un sombre abîme.
Or cet homme voyant que l’énorme rocher
Ketarderait toujours la fin de son voyage,
Bien qu’il fût épuisé, se prit avec courage
A saisir dans ses bras le bloc pour l’enlever.
Hélas! il retomba, sans forces, sur la route.
“ Que sera-ce de moi, disait-il, quand la nuit
“■ Viendra m’envelopper. Personne ne m’écoute !
“ Je sens venir l’orage et j’en entends le bruit,
“ Les fauves sortiront de leurs cavernes sombres
“ Je suis seul, sans abri, sans armes et sanst pain.
“ Je frissonne au toucher des glaciales ombres.
“ Et j’espérais près d’elle un si doux lendemain !
Or, comme il gémissait, uu voyageur, un frère
Survint ; il essaya de mouvoir le rocher.
Ses efforts furent vains, et brisé, sur la pierre
Il s’assit. Tous les deux ne surent que pleurer.
Plusieurs vinrent ensuite et tous ils s’efforcèrent
A lancer le rocher dans le gouffre béant ;
Mais tous, tristes, rompus, bientôt ils délaissèrent
Ce travail colossal...
................Enfin, tout rayonnant
L’un d’eux se releva et dit aux autres: frères.
Prions Dieu, le Seigneur et Notre Père à tous,
Il nous prendra bientôt en pitié, nos prières
Iront jusqu’à son cœur. Oui! Prions à genoux!
Quand ils eurent prié, la divine assistance
Leur inspira d’unir leurs efforts impuissants.
Ils raidirent leurs bras... le bloc affreux, immense
S’ébranla, puis bondit comme un monstre géant
Pour se perdre en éclats dans les eaux du torrent.
EPILOGUE.
Le voyageur c’est nous ; la vie est un voyage.
Le rocher c’est le mal rencontré chaque jour:
Ce n’est pas le destin, ce n’est pas le mirage
D’un esprit idéal : c’est le terrible amour
Du monde sot, méchant, vénal et sans courage.
Amour puissant mais ,qui ne règne qu’un seul jour.
Le poids de ce rocher Dieu le sait. Il rassemble
Notre foi, nos efforts lorsqu’il faut l’ébranler.
Dans l’abîme II nous aide encor à le lancer.
Il assiste toujours ceux qui luttant ensemble.
P. LONGO.
Turin, i Déc. 1903.
(1) Ce récit liait suite aux Stances publiées daus le N.
précédent.
C lî H 0 N l Q If 1Î
La Section de la Tour de la S. V.
d’U. Publique s’est réunie mardi soir
à S.te Marguerite. Le sujet à l’ordre
du jour : l'entretien rationnel des étables
avait attiré un public beaucoup plus
nombreux que de coutume, public, bien
entendu, formé en grande partie de
cultivateurs des environs. Après que
l’on eut lu le programme du concours
relatif au sujet qui nous avait réunis,
et que le président de la .S. d’U. P.
eut fourni toutes les explications qu’on
pouvait désirer, une discussion intéressante et, nous espérons, profitable, s’engagea parmi les membres de l’assemblée.
Tout le monde a convenu que sous le
rapport de la bonne tenue des écuries,
il nous reste aux Vallées de grands
progrès à réaliser. Le concours, avec
ses 300 fr. de prix pour ceux qui auront apporté à leurs écuries les améliorations exigées par l’hygiène du bétail et la propreté des fermes sera donc
le bienvenu et on espère qu’il poussera
un grand nombre de campagnards à
entrer, de ce côté-là aussi dans la voire
du progrès. On nomme, séance tepante
une commission chargée de visiter autant d’étables qu’il lui sera possible,
pour suggérer aux propriétaires les modifications à introduire et les encourager à prendre part au concours. I.a
commission est formée de MM. Et.
Jourdan, Charles Frache, Jean Jaime
et Barthélemy Jahier.
Nouvelles et faits divers
France. ■— M. Raoul Patry, secrétaire du Cercle des Etudiants protestants, a lu, le 17 novembre, à la Société de théologie de Paris,un travail sur
ce sujet : " Pourquoi la jeunesse cultivée ou universitaire s’éloigne de l’Evangile , Il a constaté, dit VEclaireur
chez le plus grand nombre une complète indifférence, et chez plusieurs,
presque les meilleurs, c’est-a-dire ceux
qui pensent, une hostilité positive à l’égard de la Religion. Il en cherche les
causes et en voit une principale « dans
notre méthode d’enseignement qui est
opposée à la méthode scientifique ».
Le Cercle des Etudiants protestants,
fondé par M. Jean Monnier, compte
cette année 130 adhérents, et il y a
eu 56 inscriptions nouvelles, Ils trouvent là des locaux bien aménagés où
il peuvent venir tous les jours, se rencontrer avec des amis, causer ou travailler à leurs guise. Ils y forment des
groupes particuliers suivant leurs occupations; médecine, philosophie, questions sociales, antialcooliques etc.
Le Congrès de l’évangélisation tenu
à Nîmes, a demandé à M. le pasteur
Houter de se consacrer à une campagne de conférences pour combattre
l’incrédulité. M. Houter a accepté.
Allemagne. La Chronik der christlichen Welt a dernièrement publié une
intéressante statistique de l’origine familiale des pasteurs prussiens. Sur
1.103 étudiants des Facultés protestantes de Théologie, on trouve : 400 fils
de professeurs, 300 fils de pasteurs, 250
fils d’instituteurs primaires, 100 fils d’industriels ; le reste sort de milieux agricoles.
Chez les étudiants catholiques, les
proportions sont renversées. Les vocations libérales fournissent un assez faible contingent de prêtres ; la classe des
instituteurs fournit, toute proportion gar
dée, la moitié moins d’ecclésiastiques
que le groupe protestant correspondant.
{Semaine Religieuse).
Une Nouvelle République.
I.e nouvel Etat libre de Panama,
qui vient de se séparer de la Colombie, — et que le président Roosevelt
s’est empressé de reconnaître — est
environ trois fois plus grand que
la Suisse et ne compte que 300,000
habitants. La population nègre domine,
avec d’extraordinaires mélanges de sang
indien et européen. On retrouve dans
cette population les mêmes traits de
caractère que dans les républiques nègres d’Haïti et de St-Domingué, une
paresse sans borne, une vanité puérile
et insensée.
Son parlement — car Panama en avait
un comme Etat de la Confédération
de Colombie — était presque uniquement composé de nègres et de mulâtres.
L’armée ne se recrute que dans les
hommes de couleur, du noir le plus
foncé au brun le plus pâle ; les soldats,
de toutes les tailles et de toutes les cor
pulences, portent un uniforme bleu et
rouge et un képi enfoncé sur la nuque;
il y en a de tout petits et qui paraissent très embarrassés de leur long fusil.
L’Etat compte deux villes : Panama
et Colon, un certain nombre de villages de nègres et des campements d’indiens misérables.
Le terrain est montagneux et peu
cultivé. Et cependant les régions au
nord et au sud de Panama étaient,
avant la découverte de l’Amérique,
les plus florissantes et les plus civilisées. Les ruines superbes découvertes
au siècle dernier témoignent encore
de l’ancienne splendeur des nations
conquises et détruites par l’Espagne.
Journaux et Revues.
La Formica. C’est la titre d’un
journal qui va paraître avec la nouvelle année sous la direction de M. B.
Celli. La Formica pareîtra une fois par
mois, et l’abonnement coûtera le prix
vraiment minime de 25 centimes par
an. M. Celli est connu pour avoir une
plume fort bien taillée et nous ne doutons pas que la Formica n’ offre aux
enfants une lecture très intéressante ;
aussi la recommendons-nous volontier
à nos lecteurs pour qu’ils s’empressent
d’y abonner leurs enfants.
A la demande de M. Celli nous
nous chargerons volontiers de recevoir
et de trasmettre les abonnements. Nous
lui en souhaitons de nombreux milliers.
MINFRVA RiviSTA delle riviste
nililL.llwr^ Rassegiia Settimanale
KOMA — Corso Umberto I, 219 — ROMA
Sommario del N. 52.
Rivista delle Riviste; Napoleone e la
sua famiglia — La nuova organizzazione dell’esercito nord-americano —
Come si fa un grande giornale — I
cattivi maestri : Gian Giacomo Rousseau — 11 fenomeno Dowie — Il successo del sottomarino — Per istruire
le mogli degli agricoltori — Il Congresso operaio di hrancoforte — La
città-giardino — Un cimitero di locomotive — Nuove cooperative in Irlanda
— Questioni del giorno: Ancora i fatti
di Innsbruck — Le dichiarazioni del
Governo — L’affare Dreyfus (Rip.) —
Spigolature — ira libri vecchi c nuovi
Rassegna settimanale della Stampa : I.a
tjasmissione del tifo e il prof. Koch —
Nuove invenzioni per uso dei pompieri
— Le foreste di eucalyptus — La torre
Eiffel in pericolo — Il colombo viaggiatore può varcare l’Atlantico ? — Il
siero della vanità — I proventi del
lotto e il contributo dell’Italia meridionale.
POUR LE UT WILLIAM MEILLE
Listes précédentes 8018
M.me Echerlin (Lausanne) 20
M.me Paul Robert id. 20
M.lle Cartier id. 5
M.lle Bessières id. 50
M. Henri Goss (Salerno) 10
Marthe Avondet 2
Y. Y. 4
Par M.lle Marie Meille, produit du capital de i franc
confié à M.lles: Jeanne Peyrot, 18,20; Evangéline Long,
14; Adeline Meynier, 10;
E. K., 2 44>20
M.me Clara von Mayenfisch 5
M. B. Reynaud (Abbadia) 10
M. Henry Monnet (Pignerol) 5
M. Paul Avondet 1
M.me Cattilino Arnoulet i
M.me Adalbert Gay (Viù) 8
M. le prof. Ricca (Pomaret) 5
Total L. 8208,20
Errata. Dans la liste précédente, an lieu de
J. P. Oonnet (UcJioires) on est prié de lire J. P.
Garnier (Uchoires), et au lieu de M. et M.me
Paul Pasquet aubergiste : M. et M.me Paul Pasquet agriculteur au Brttsis.
Revue Politique
L’exposition financière de M. Luzzatti
n’a déçu personne : claire complète, dans
sa concision ni trop optimiste, ni pessimiste, un modèle du genre où l’état
actuel de nos finances est fidèlement
retracé et d’où se dégage un sentiment
de profonde satisfaction pour notre peuple.
En effet, la situation économique de
l’Italie est en progrès constant depuis
quelques années ; chacun de nos derniers
budgets a eu uu excédent de recettes ;
ce qui va permettre au Gouvernement
de mettre la main aux dégrèvements
promis depuis si longtemps, sur les genres
de première nécessité. M. Luzzatti entrevoit dans un avenir plus ou moins
éloigné la possibilité d’effectuer une opération financière colossale ; c’ est à dire
la réduction de nos dix à douze milliards
de consolidato 5 %, à un nouvéau titre
rapportant le 3 1/2 ®/o- L’Etat réaliserait
par là une économie d’environ 60 millions
par an. Mais, a soin d ajouter 1 bon. ministre du Trésor, avant d’en arriver là,
il faut nous y préparer par une politique
économique des plus prudentes et avisées.
Pour commencer, il va présenter au
Parlement un premier projet de réduction
du 4 1/2 0/0 au 3 V2 ce qui nous fera
gagner de 5 à 6 millions.
La Chambre a discuté et approuvé au
cours des séances de la semaine dernière
les budgets des Travaux Publics et de
l’Instruction. Ce dernier surtout semble
avoir captivé plus que de coutume 1 attention de l’assemblée. Le nouveau ministre Orlando s’est formellement engagé
à présenter dans le plus court délai possible des projets de loi destines a améliorer
la position matérielle des professeurs des
écoles secondaires et des maîtres d’école.
D’autres projets, concernant l’institution
de l’école populaire, et une organisation
plus rationnelle des études, vont être
soumis aussi à l’examen de la Chambre.
M. Tittoni a fait ses débuts de mi-
4
_ 4 —
nistre et d’orateur parlementaire en répondant avec beaucoup de clarté et d’à
propos aux interpellations de MM. Fra
cassi, Pradeletto, et Barzilai sur la
politique étrangère du Cabinet actuel.
L’hon. ministre des Aff. Etrangères a
déclaré que le Gouvernement ne songe
nullement, comme d’aucuns l’en ont accusé
à changer l’orientation de notre politique.
Nous allons demeurer, dans l’intérêt de
la paix universelle, fidèles à la Triplice,
fidèles à l’amitié traditionnelle de l’Angleterre, et dans les meilleurs termes
avec la France.
— Il semble que le petit roi d’Espagne
ait l’intention d’entreprendre un voyage
en Europe pour y visiter les cours étrangères, en commençant par Paris. La
visite actuelle à son proche voisin le roi
de Portugal n’ entre pas en ligne de
compte, puisque cela ne l’éloigne guère
de Mudrid. Ce n’est pas encore sortir
de la coquille ; cependant la présence
du jeune visiteur à Lisbonne n’est pas
sans importance politique. Les deux cours
de la péninsule ne fraternisent guère
depuis des siècles, et les avances de
l’Espagne à son voisin moins puissant
pourront avoir pour effet de rapprocher
réellement les deux peuples et les engager
avec le temps à conclure une bonne petite
alliance qui profiterait à tous les deux.
— Guillaume II va décidément mieux
et il s’efforce de le faire croire à ceux
qui se plaisent à le croire souffi'ant, en
se montrant souvent en public. Malheureusement, la double hérédité cancéreuse
que lui ont léguée ses parents, laissent
planer le doute ; mais il semble absolument certain que tout danger immédiat
serait éliminé. L’Empereur attend les
plus heureux effets de la croisière qu’ il
a projeté de faire prochainement dans
les eaux de la Méditerranée.
— On a appris en son temps que la
petite république naissante de Panama
jouissait de toute la précieuse sympathie
des E.-Unis, et pour cause. Sans ce
puissant auxiliaire le Panama n’aurait
jamais réussi à s’émanciper. Mais la
Colombie continue à protester contre les
agissements de la petite sœur ingrate
et de ses protecteurs, surtout en ce
qui concerne le canal de Panama. La
Colombie voudrait soumettre le différend
à l’arbitrage de la cour de la Haye ;
les E.-Unis, persuadés qu’on a toujours
raison lorsqu’ on est fort n’ en veulent
pas et consentent tout au plus à un
arbitrage sur la quote part que le Panama
devrait payer de la dette Colombienne.
La question en est là et si la Colombie
n est pas satisfaite, il paraît que M.
Roosevelt va se passer de son consentement.
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