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Cinquante-deuxième année.
2 Juin 1916
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L'ËCHO DES VALLEES
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SOMMAIRE: Conférence des Vallées —
Inauguration de la Chapelle de Pescolanciano — In memorian de Monsieur
le Comm. Frédéric Selve — Correspondance de la flotte — Chronique vaudoise — Nouvelles politiques.
CONFÉRENCE DES VALLÉES
I" DISTRICT.
Mercredi dernier deux automobiles
transportèrent, de La Tour à Bobi, le
plus grand nombre des membres de la
Conférence qui s’ouvrait à 10 heures précises dans le beau temple de la paroisse.
M. le pasteur Ph. Grill, de Pramol, chargé
de la prédication, prit comme texte de
son sermon les paroles du prophète
Esaïe, VIII, 22: « Et voici il n’y aura que
détresse, obscurité et de sombres angoisses; mais les ténèbres ne régneront pas
toujours ».
L’orateur traça un parallèle entre les
temps calamiteux d’alors et ceux d’aujourd’hui; alors comme aujourd’hui, le
peuple s’était éloigné de Dieu en attirant
sur lui les plus grandes calamités, mais
aussi, tout comme alors, le Seigneur aura
compassion des siens en apportant la délivrance, résultat de la repentance et
d’un renouveau spirituel. Le culte a revêtu la solennité d’un culte de Synode,
d’autant plus solennel que le 24 mai rappelait la date de la déclaration de guerre
et que l’orateur a présenté dans un tableau saisissant, avec des couleurs plutôt
sombres, l’état angoissant dans lequel
nous nous trouvions. Que Dieu bénisse
les appels adressés, qui doivent nous conduire à réfléchir toujours plus et à crier
à Dieu.
La Conférence, sous la présidence provisoire de M. le pasteur C. A. Tron, fut
composée comme suit: Bobi: B. Gardiol,
pasteur; David Mondon, David Miche•lin, Etienne Mondon — Villar: A. Jahier, pasteur; Etienne Mondon, Etienne
Allio, François Giraudin — La Tour: C.
A. Tron, pasteur; David Gaydou, J. P.
Vinay, prof., Albert Frache — Angrogne:
E. Revel, pasteur; Laurent Rivoir, David Jalla, Antoine Bertalot — SaintJean: Joseph Long, François Gay, Vincent Morglia — Rora: Pas de représentants — Prarustin: D. Revel, pasteur;
Henri Jahier, instituteur — Pignerol: B.
Gardiol, Henri Long — Turin: F. Balmas, pasteur; chev. Léopold Bounous,
Aug. Pons, A. Prochet — Pramol: Phil.
Grill, pasteur; Daniel Long, Henri Travers, Henri Sappé — Saint-Germain: J.
J. Ribet, pasteur; H. Combe, Fr. Soulier, J. P. Genre — Pomaret: B. Léger,
pasteur; chev. D. Peyronel — Villesèche:
B. Soulier, pasteur; Et. Grill, David Viglielm, A. Clôt — Perrier-Maneille: C.
Jalla, pasteur; Pierre Pons, J. P. Genre
— Massel: F. Peyronel, pasteur; J. Micol,
Auguste Breuza — Rodoret: H. Pons.pas
teur; Henri Pascal — Pralij: L. Micol,
pasteur; Louis Barus, J. Michel Peyrot.
Jean Bonnet, pasteur; Jean Romano,
pasteur; J. B. Bosio, pasteur; Valeriano
Perazzi, Ch. Decker, chev. prof. Jahier,
membres de la Table, chev. J. Maggiore,
prof. ; et avec voix consultative : E. Giampiccoli, modérateur; docteur Rocchi;
soit un total de 61 membres. — La Conférence, ainsi constituée, nomme son
Bureau comme suit: Ph. Grill, président;
V. Morglia, vice-président; Louis Micol,
secrétaire.
Le Président remercie et passe en revue nos deuils, nos épreuves et les bénédictions reçues pendant l’année ecclésiastique.
Le président de la Commission exécutive, M. B. Soulier, donne lecture du résumé des rapports des consistoires ainsi
que des observations générales sur la
marche du district. Le rapport de la Commission exécutive ayant appelé l’attention de la Conférence sur les paroisses
d’Angrogne et de Prarustin qui paraissent ne pas jouir d’uire très bonne santé
spirituelle, l’assemblée s’arrête assez longtemps pour observer certaines lacunes
dans la marche de ces Eglises. AA n^roÿ/ie
il faut repourvoir d’anciens quelques
quartiers, et cette charge n’est pas, hélas!
recherchée comme c’était le cas autrefois. La discipline a du être exercée contre plusieurs électeurs qui se refusaient
de se soumettre aux réglements de l’Eglise, et ne figureront plus dans les listes
électorales. Les collectes sont en baisse,
un certain nombre de familles prétextent
mille excuses pour se soustraire au devoir et au privilège de donner pour les
œuvres du Seigneur. A Prarustin on constate un certain relâchement à bien des
égards. Les réunions, en dehors du culte
principal, n’ont pas eu lieu. Le fait que
le pasteur ne réside pas dans la paroisse
peut expliquer bien des choses, quoique
le pasteur se soit efforcé de visiter à peu
près toutes les familles. Ici aussi les collectes laissent à désirer.
Le pasteur de Massel, M. F. Peyronel,
exprime le désir que chaque Consistoire
envoie à la Commission exécutive son
propre résumé du rapport, pour obvier
a certaines lacunes et donne quelques explications à propos du mode de distribuer la Sainte-Cène. A Rodoret, le pasteur
a institué la 5.me et la 6.me classes des
écoles primaires; les collectes se sont admirablement bien maintenues. A propos
de Turin on relève, avec raison, tout ce
que l’on a fait pour les soldats, et plusieurs orateurs remercient vivement le
Comité de cette ville qui s’est vraiment
distingué dans la noble tâche qu’il s’est
proposé d’accomplir. M.lle M. Turin et
le capitaine Rivoir, ainsi que tous ses
membres ont rivalisé d’ardeur. C’est bien
là la pensée de toute la Conférence, qui a
écouté aussi avec plaisir le récit fait par
M. le pasteur Balmas, touchant les obsèques du soldat Tourn, de Rora, qui ont
eu lieu à Bra.
La Conférence exprime au pasteur de
Rora toute sa sympathie dans l’épreuve
qu’il doit traverser, et fait des vœux pour
le rétablissement de sa santé, heureuse
d’apprendre que la paroisse donne quelques légers signes d’un renouveau de vie
spirituelle. Le rapport remercie les professeurs et quelques membres du Consistoire de La Tour, qui se sont si aimablement prêtés à remplacer le pasteur pendant sa maladie.
La question de VAnzianato a été, comme de juste, examinée. Tout en rendant
le meilleur témoignage au zèle et à la
profondeur du pasteur M. Ugo Janni
pour les questions ecclésiastiques; tout
en admirant la beauté du style de la brochure et la justesse de la cause qui a
trouvé un si puissant avocat dans la personne du pasteur de San Remo, la Conférence, tenant compte du peu de temps
qu’elle a à sa disposition et de l’état d’esprit dans lequel on se trouve à l’heure
présente, renvoie l’étude de cette question à des temps meilleurs.
M. le prof. A. Jalla lit le rapport financier qui sera adressé à la Table; toutes
les paroisses ont été visitées, sauf celles
de La Tour et Saint-Jean. Il est évident
que l’étude dans l’art de donner n’est pas
encore complète; il nous reste à faire des
pas de géants pour y arriver.
L’Ecole Latine, le Collège, et l'Ecole
Normale sont aussi l’objet d’un entretien
très intéressant. Si nous n’avons pas le
nombre suffisant d’élèves soit à l’Ecole
Latine, soit au Lycée, c’est l’existence
même de l’Eglise qui est en jeu, car nous
tarissons la source qui doit nous donner
des pasteurs. Ouvrons les yeux tandis
qu’il en est temps et arrêtons le danger
qui nous menace. On est heureux d’apprendre que la Table a disposé pour que
l’on puisse accorder quelques subsides
aux élèves de l’Ecole Latine. Que nos
amis du Val Saint-Martin veuillent en
prendre bonne note.
La question du français attire aussi
l’attention de la Conférence, et tous sont
d’avis qu’il faut, non seulement veiller
à le maintenir dans les écoles, mais à le
cultiver avec plus d’ardeur; c’est un devoir qui s’impose à nous comme Vaudois
et Italiens.
On recommande de veiller à ce que les
catéchumènes ne soient pas admis dans
l’Eglise avant l’âge^ réglementaire.
La Conférence nomme ses représentants au prochain Synode, Messieurs:
Praly: Barus Louis, Peyrot J. Michel —
Rodoret: Pascal Henri, B. Tron — Masset:
Micol Jacques, Breuza Auguste — Perrier-Maneille: Pons Pierre, Genre J.
Pierre — Villesèche: Grill Etienne, Vi
glielm David — Pomaret: Coïsson Laurent, Peyronel David — Saint-Germain:
Vinçon Louis, Genre J. Pierre — Prarustin: Jahier Henri, Gay Antoine — Pignerol: Gardiol B., Long Henri — Turin:
Bounous Léopold, Pons Aug., A. Prochet
— Saint-Jean: Long Joseph, Morglia
Vincent — La Tour: Frache Albert, prof.
Vinay J. P. — Angrogne: Jalla David,
Bertalot Antoine — Villar: Allio Et.,
Giraudin François — Bobi: Michelin David, Mondon Etienne — Pramol: Travers
Henri, Sappé Henri — Rorà: Tourn Albert, Mourglia J. D.
Le Bureau désigne comme prédicateur
d’olTice M. le pasteur E. Revel, et la Conférence accepte l’invitation de Pignerol
pour sa prochaine réunion.
Le mercredi soir, devant un public
nombreux, MM. C. A. Tron, B. Gardiol
et B. Léger adressèrent un appel spécial,
en dirigeant l’attention des auditeurs sur
les causes de la guerre actuelle, sur ses
terribles conséquences et sur l'espérance
d’un avenir béni, produit de la repentance et de l’humiliation.
Aux deux dîners en commun qui eurent lieu à l’hôtel Michelin et à l’hôtel
Flora, on eut l’occasion d’échanger bien
des idées et on ne manqua pas de porter
des santés à l’Italie, à l’armée, aux dames
et à la paroisse de Bobi, et d’une manière
spéciale à M. et M.me Gardiol, qui ont su
exercer une si aimable hospitalité. —
Nous avons regretté l’absence des pasteurs Prochet, Forneron, Marauda et
Rostagno, tous empêchés par des raisons
ou de santé, ou de famille, ou d’emploi.
C. A. Tron.
Inauguration de la Chapelle
de Peseolaneiano.
Hier, 21 mai, a été inauguré le petit
temple évangélique de Peseolaneiano. Le
discours d’inauguration a été prononcé
par le pasteur Giuseppe Banchetti, qui
prit pour texte Jean ix, 25: Una cosa so,
che esendo io stato cieco, ora vedo. — Le
pasteur de Naples avait été chargé de la
partie liturgique du service.
La bâtisse, qui fait un bel effet dans
la rue principale du village, est composée
d’une salle au rez-de-chaussée, qui peut
contenir 100 personnes, mais qui est joliment pleine, lorsque, comme au culte
d’inauguration, 80 personnes sont présentes. Au fond de la salle, des deux côtés
de la chaire, sont deux portes, desquelles
une donne sur l’escalier qui mène à l’étage
supérieur (auquel on peut aussi arriver
par un passage extérieur le long de la bâtisse) et 1 autre s’ouvre dans une chambrette, qui peut être un cabinet de travail ou une sacristie. L’étage supérieur
est composé d une cuisine et de trois autres jolies pièces, rendues indépendantes
par un corridor. C’est la plus jolie maison
de toute 1« me.
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Le prêtre local avait fait tout le possible pour nous créer des ennuis et, si
possible, faire naître des désordres. Ne
pouvant faire une procession sans la permission des autorités, et ne pouvant obtenir cette permission, qui aurait été une
provocation si on l’eût donnée, il envoya
tout ce qu’il put de ses ouailles, séparément, au sommet de la rue, d’où elles devaient partir en procession et passer devant notre temple à l’heure du service,
et peut-être, par des cris, déranger la
fonction 1 Mais les carabiniers étaient là
et l’avocat Lo Re aussi pour dire au maréchal: «S’ils font la procession je les
dénonce, car ils n’en ont pas le droit ! ».
Les carabiniers alors se sont acheminés
vers le groupe et auront dit quelques
petits mots à l’oreille de ceux qui sem
blaient diriger la bande, puisqu’ils sont
bien passés en procession devant le temple pendant le service, mais sans dire un
mot et sans litanies I I Toutefois l’hostilité qu’il nous a semblé de sentir à notre
arrivée, et qui était le résultat d’un travail intense du prêtre, a empêché à un
bon nombre de personnes de venir aux
cultes, surtout à celui du matin. En effet
le soir on a compté environ 150 personnes
présentes, tenant compte de ceux qui
étaient debout à la porte et devant la
porte large ouverte. M. le pasteur Buffa
parla le soir sur le sujet Matth. xxii, 42
Que pensez-vous du Christ ? M. Lo Re fit
la partie liturgique.
Ce soir lundi, et mardi soir et mercredi
soir, il y aura encore des conférences, faites par MM. Lo Re, Amicarelli et Bert,
et je suis persuadé qu’ii n’y aura pas
beaucoup moins de monde que dimanche
soir. Des membres des Eglises de Schiavl
de Borrello, de Campobasso et d’Orsara
di Puglia, étaient présents. On chanta
avec entrain et force, guidés par M.me
Lo Re, qui tenait l’haimonium.
La journée de hier a été une journée
mémorable et solennelle pour la petite
communauté évangélique de Pescolan
ciano, qui, grâce à l’intérêt d’une grande
amie américaine de l’Eglise Vaudoise
s’est vue si tôt dotée d’un lieu de culte
joli et tout à fait adapté aux besoins de
la petite Eglise et du village. Bien d’autres de nos communautés, beaucoup plus
anciennes, beaucoup plus nombreuses et
plus importantes attendent, depuis des
années et des années, une maison de
prières pour célébrer leur culte, mais jusqu’ici en vain ! Il ne faut pas qu’elles
soient jalouses, cela ne dépend pas de
l’Administration mais de l’intérêt particulier que des amis peuvent porter à un
endroit plutôt qu’à un autre; et ils en
ont bien le droit 1 Et notre devoir est de
leur en témoigner notre reconnaissance.
Tous les pasteurs et les évangélistes
qui étaient présents signèrent une lettre
de remerciements qui fut envoyée à Mrs
Florence Colgate à New-York.
Que le Seigneur mette sa bénédiction
sur la consécration du petit temple sur
la nouvelle phase de cette œuvre qui a
p,é bien commencée, et qu’il illumine
notre Administration sur les meilleurs
moyens de la continuer !
G. D. Buffa.
IN MEMORIAN
de Mon» le Com. FRÉDÉItlC SELVE.
Le journal clérical ë’Aaste, Le Duché
m’apporte la nouvelle de la mort du cemmandeur Frédéric Seloe, de Donnaz. Qui
n’a pas entendu parler de M. Selve, dan
la Vallée d’Aoste ? On ne peut passer à
Donnaz sans admirer la bâtisse des écoles qui est une merveille d’art et que le
Commandeur a donné à la Commune. On
peut voir aussi l’Asile splendide qu’il a
fait bâtir. Tout à Donnaz, nous parle
de lui. Moi qui ai été pendant plusieurs
années en relation avec ce grand philanthrope, je ne puis qu’en faire l’éloge.
D’un extérieur élégant, doué d’une facilité de parole. Monsieur Selve pouvait
parler d’une foule de sujets avec connaissance de cause. Ce qui le caractérisait,
c’était sa ponctualité et l’exactitude mathématique en toute chose.
Il était avant tout philanthrope. Il ne
se tenait à aucune confession de foi orthodoxe, mais sa religion consistait à
faire le bien. Que de fois il m’a répété:
« Faire des œuvres, voilà ma religion ; j’al
la religion du cœur ». En effet, la rigidité
orthodoxe n’est pas toujours le signe de
la vie religieuse. Jésus a dit: «Ce n’est
pas quiconque me dit : Seigneur 1 Seigneur 1 qui entrera dans le royaume des
deux, mais c’est celui qui fait la volonté
de mon Père qui est dans les deux»
(Matth. VII, 21).
Jésus a été l’ennemi acharné de l’orthodoxie morte.
Il m’est impossible de passer sous silence le départ d’un semblable bienfaiteur. Je veux ici venir déposer une larme
et une fleur sur sa tombe. Personnellement, je dois le dire, il m’a fait beaucoup
de bien; il a été pour moi un ami et un
bienfaiteur. Combien de personnes pourraient en dire autant 1
Que Madame Selve reçoive ici l’expression sincère de ma reconnaissance st
ma sympathie chrétienne.
Borrello, le 2o|mai 1916.
G. Bert, évangéliste,
— Nous nous unissons de grand cœur
à M.r Bert pour payer un tribut de reconnaissance à la mémoire du Commandeur Selve, qui a montré par sa générosité
comment on pouvait s’intéresser aux
œuvres de Dieu. — Nous adressotfs à sa
veuve nos sincères condoléances, en demandant à Dieu d’être sa force et sa consolation. N. de la R.
ICORRESPONDANCE DE LA FLOTTE.
14 Septembre 1913,
Sur les navires-hôpitaux se trouve
un aumônier protestant. Il faut louer
le Ministère de la Marine de sa haute
impartialité et se montrer reconnaissant de ce que notre Eglise a eu sa
large part dans la nomination des
aumôniers. Je me hâte d’ajouter qu’il
était nécessaire qu’il en fut ainsi, au
moins en ce qui concerne l’expédition
des Dardanelles où le nombre des officiers
et des soldats protestants est relativement plus élevé que sur toute autre partie du front. C’est ainsi qu’à notre dernier voyage, je n’ai pas trouvé moins de
22 protestants dont 5 officiers, sur 660
malades et blessés. C’est une forte proportion n’est-ce pas ?
J’ai obtenu sans trop de peine qu’on
demandât à chaque soldat, au moment
de son arrivée à bord, à quel culte il appartient. Mention en est faite sur la fiche
individuelle. Les recherches longues et
difficiles me sont ainsi épargnées ! Je
sais généralement quelques heures après
rembarquement combien de protestants
se trouvent à bord. — La joie et la surprise de nés protestants sont généralement très grandes lorsqu’ils voient s’approcher d’eux quelqu’un qu’ils prennent
généralement pour un médecin et qui
n’est autre que le pasteur. Leurs yeux
brillent aussistôt et leurs mains se tendent dans un élan de reconnaissance : le
pasteur près d’eux, c’est l’ami auquel on
peut tout dire et sur la sympathie du
quel on peut compter; c’est aussi le foyer,
la famille, l’Eglise, visions douces et ré
confortantes pour nos pauvres malades
et blessés sur leur lit de douleur. J’ai
compris tout ce que la présence d’un
pasteur pouvait mettre de joie et de réconfort dans l’ârne d’un des nôtres, blessé, lorsque j’ai entendu un Savoyard
me dire et me répéter continuellement:
« Mon pasteur ».
Beaucoup d’entre eux indifférents en
matière religieuse, esprits forts peutêtre quand tout allait bien chez eux en
temps de paix, ont réfléchi et se sont
souvenus de Dieu dans les tranchées
infectes, sur la terre étrangère, sous la
pluie des obus, en face de la mort. Je
connais des enfants prodigues qui se sont
souvenus de leur Père Céleste dans leurs
heures de souffrances et qui ont joint les
mains avant de mourir pour implorer
ion pardon ; d’autres qui m’écrivent pour
me faire part des bonnes résolutions
qu’ils ont prises, ou me demander des
conseils; d’autres encore (ce sont des
âmes religieuses devenues chrétiennes
pendant la guerre) qui s'oublient euxmêmes pour ne penser qu’au bien à faire
à leurs camarades (un de ceux-là priait
à haute voix dans son livre de prières devant ses camarades et m’a remis son
dernier billet de cinq francs pour l’œuvre
des Missions); tous ceux qui le peuvent
assistent au culte avec plaisir et la joie
de beaucoup est grande de rencontrer
sur un bâteau des protestants comme
eux avec lesquels ils peuvent se lier facilement.
Ils sont bien émouvants dans leur
simplicité, les cultes du bord. Une affiche
tirée à plusieurs exemplaires les annonce
la veille. Le local choisi est le poste d’équipage, le quartier ouvrier du bord,
pour permettre à tous ceux qui le veulent, d’y assister sans être trop remarqués. Les protestants ne sont pas les
seuls à venir, des matelots viennent aussi
et ce ne sont pas les auditeurs les moins
attentifs ni ceux qui chantent le moins
bien.
Depuis des mois je suis .obsédé par ce
problème: «Comment s’y prendre pour
faire le plus de bien possible, un bien
positif et durable, à nos soldats blessés
pendant leur séjour à bord ? ». C’est tout
le problème de l’évangélisation. Notre
titre d’aumônier officiel nous met dans
une situation très délicate. Nous ne sommes strictement chargés que de nos coreligionnaires, nous ne devons nos soins
pastoraux qu’à eux seuls. Mais comment
se cantonner dans une tâche officielle
très limitée ? Je me sens moralement
obligé de m’occuper de tous sans distinction et je suis sûr que tous mes collègues
font comme moi.»
Past. Bourguet, aumôn. de la flotte
; (Journal de l'Evangélisation).
CHRONIQUE VAUDOISE
CANNES, le 23 mai.
Cher Monsieur Tron,
Nous nous joignons avec plaisir à tous
ces chers soldats qui vous envoient si
gracieusement l’expression de leur reconnaissance pour l’envoi du journal YEcho
qui nous est tout aussi précieux à nous
les exilés de nos chères Vallées, et sommes très heureuses de participer, quoique
faiblement, aux frais qu’il occasionne.
Puisse-t-il être un moyen de salut pour
beaucoup.
Veuillez agréer, Monsieur, les hommages respectueux de M.me J. PeyroNEL, M.me EtienMe Malan ^t M.
Bonnet
FRONTIÈRE AUSTRO-ITALIENNE
Le soldat Mourglia Attilio est arrivé au
Tren tin et envoie ses salutations: merci,
— Le soldat Bouchard E. remercie pour
le journal.
— Jourdan Giovanni se trouve dans
un hôpital de camp et a été visité par
l’aumônier M. Pascal.
— Rivoira Giov. Enrico fait saluer ses
parents, amis et le Comité de Turin.
— Le sous-lieutenant G. Cresto remercie pour le journal.
— L’adresse de M. Lévy Tron est: Aymar - Pomaretto.
•— Nouvelles de nos soldats. Soldat Piston Luigi (Bricherasio), Scabbia,
Osp. ris. di Tolmezzo — Soldat Gag Carlo
... alpini: gastricismo; Osp. di Artegica
— Caporal major Pons Cesare (Riclaretto): febbre reumatica; Osp. ris.
Tolmezzo — Soldat Long Carlo (Torre
Pellice): ginocchio malato; Osp. di Artegica — Soldat Comba Guido (Luserna S.
Giov.): febbre ent., guarito — Soldato
Plavan Enrico (Pramollo): estraz. palla
coscia destra, sta molto meglio — Soldat
Long Carlo, ... alpini: uscito dall’ospedale
guarito — Soldats Piston (Villar P.) e
Peyronel (Riclaretto), stanno guarendo
del loro tifo — Soldat Nascimbone Luigi,
*.. fanteria, Osp. ris. Treviso: pleurite —
Soldat Giulio Roman, Osp. Vitt. Em. U,
2° Rep., letto 8°, Pordenone: sta molto
meglio.
25-5-1916. E. B.
— Zona di guerra (Albanie), 12 mai 16.
Très honoré M.r Tron,
Je suis presque honteux de né plus
vous avoir écrit depuis assez longtemps,
mais je suis sûr que vous m’excuserez,
car ici on ne peut pas faire tout ce que
l’on désirerait 1
J’ai su par mes parents de la promenade faite par toute la bande à St-Germain, et ai presque envié ceux qui ont
pu y prendre part: ce qui nous console de
l’absence de nos foyers c’est l’idée que
nous accomplissons en ce moment un devoir sacré et que nous vivons la plus belle
vie que, la jeunesse italienne puisse vivre
en de si tristes moments; aussi mettant
toute notre confiance en Dieu, nous pensons à nos bien-aimés laissés si loin et au
bien-heureux moment du retour. — Je
vous prie de vouloir saluer de ma part les
amis de la jeunesse, ainsi que toutes les
demoiselles.
Mes respects à M.me Tron, et avec elle
recevez les plus respectueuses salutations
de votre dévoué Carlo Ribet.
— Dal fronte, 17-5-16.
Egregio Sig. Tron,
La ringrazio infinitamente per l’invio
del giornale VEcho des Vallées, che ricevo
regolarmente e che leggo con avidità.
Tornato dalla breve licenza invernale
il 29 p. m., trovai la mia compagnia a riposo a C..., ove vidi diversi Poumarin,
fra i quali gli alpini del battaglione Albergian. — L’8 c. m. tornai in trincea
sopra il monte M... Qui stiamo abbastanza bene, meno pericolo e meno servizio, ma però si aspetta ansiosamente
qualche cosa di meglio ancora : la « pace ».
Ringraziandola nuovamente, invio a
Lei e Signora, parenti ed amici saluti affettuosissimi. Paolo Rostan.
— Zona di guerra, il 18 Maggio 1916.
Egregio Signor Tron,
Vengo a lei per ringraziarla infinitamente pel disturbo che lei si prende ad
inviarmi continuamente il suo caro giornale che leggo quasi sempre in trincea,
con vivo e grande piacere. Non solamente
le care notizie delle nostre Valli Valdesi
mi fanno piacere, ma trovo sempre nelle
sue pagine, nelle sue colonne parole che
mi danno un vero conforto. Solamente
non lo ricevo sempre : in un mese l’ho ricevuto solo tre volte; non so di dove
1
M
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venga tale inconveniente e non so se lei
riceva la mia corrispondenza, poiché una
Tolta sola ho trovato mio nome sopra il
giornale. — Gradisca i più cordiali saluti.
Sono suo dev. Legger Paolo Lami
di Giov. G.mo (Inv. Pinasca).
— Dal fronte, 20-5-16.
Egregio Signor Tron,
Ringrazio di cuore cotesta Direzione
per il cortese invio del caro giornale
YEcho des Vallées,Al quale mi reca un
gran conforto leggendolo, trovandovi
sempre notizie delle nostre care Valli e
degli amici e conoscenti che si trovano
al fronte.
La prego voler portare i miei saluti ai
parenti, amici e conoscenti per mezzo del
suo giornale; e di cambiar l’indirizzo,
mettendo quello qua assegnato, perchè
ricevo il giornale molto in ritardo.
Riceva i miei più cordiali saluti ed auêurî. Rostan Beniamino.
— Dal fronte, li 21-5-916.
Egregio Sig. Pastore,
La vengo a pregare di aver la compiacenza di voler far rettificare l’indirizzo
sull Echo des Vallées, perchè ora mi trovo
io pure al fronte, assicurandole che è per
me un vero piacere l’avere qualche notizia delle nostre care Valli. Non mi trovo
però in grande pericolo perchè sono addetto alle centurie operaie per la costruzione delle strade e delle trincee, e salvo
qualche granata vagabonda, il nemico ci
disturba poco.
La prego di yoler trasmettere, per
mezzo del di Lei pregiato giornale, i miei
saluti ai compagni d’armi ed a Lei invio
i miei più rispettosi saluti, ringraziandola
anticipatamente.
Olivetti G. Giacomo
— Zona di guerra, 22-5-916.
Egregio Sig. Tron,
La ringrazio, con tutta la Direzione,
dell’invio regolare del giornale VEcho des
Vallées che ricevo tutti i martedì con gran
piacere, portandomi notizie delle nostre
care Valli; mi diverto leggendo quei bei
articoli e mi fa del bene, e mi mette in
memoria ciò che già dimenticavo dalla
mia infanzia ; ora è bene ricordare che
Cristo è morto per i nostri peccati e risuscitato per la nostra giustificazione. —
Inviandole i più fervidi saluti, come pure
) ai parenti ed amici, mi firmo il suo dev.
lettore Sergente Bertalot Enricò
(Prarostino).
— Du front, 23-5-1916.
Cher et honoré Monsieur Tron,
Nous nous permettons de vous adresser
ces quelques mots, pour vous remercier
de l’envoi que vous nous faites régulièrement de votre aimé journal l’Echo, que
nous attendons avec impatience tous les
mardis.
Agréez, cher Monsieur Tron, nos respectueuses salutations, ainsi qu’à tous
vos lecteurs. Vos dévoués
Giordan Luigi (La Tour) Long Giovanni Francesco
(Pramollo) - Monnet Pietro
(Angrogna).
— Zone de guerre, 24-5-16.
Honoré M. Tron,
Je me trouve depuis quelques jours en
tranchée, où on est assez bien; il y a dans
mon bataillon plusieurs Vaudois, avec
lesquels je m’entretiens souvent sur nos
chères Vallées. La semaine passée M.
, Pascal est venu ici et nous a tenu un bon
culte; quel plaisir cela nous a fait 1
Je désirerais vivement aussi recevoir
Thon, journal l’Echo, qui nous parle si
bien de nos chères Vallées. En vous re
merciant je vous envoie mes salutations
respectueuses. E. Ribet.
— Zona di guerra, 25 Maggio 1916.
Egregio Signor Tron,
Ricevendo con gran piacere tutte le
settimane l’Echo, la ringrazio di vivo
cuore. Lo leggo con molto piacere, essendo che ci dà notizie delle nostre Valli
lontane e dei compagni e fratelli che sono
al fronte. Ringraziando Iddio sto bene
di salute. • Un grazie a chi mi fece mandare il pregiato giornale. — La prego, se
è possibile, per mezzo del giornale, di salutare parenti ed amici.
Un cordiale saluto. Suo devotissimo
Serg. magg. Balmas Giovanni.
— 25-5-16.
Preg.mo Signor Tron,
Da queste alte vette del Trentino, ancora in parte coperte di neve, ove mi
trovo sempre in ottime salute. Le giungano i miei più sentiti ringraziamenti per
il sempre tanto gradito giornale l’Echo
des Vallées, che regolarmente mi giunge
fin quassù, portandomi quelle così care
notizie delle lontane amate nostre Valli;
di cuore ringrazio quanti in questi tristi
momenti a noi pensano, pregano e cooperano a renderci la vita meno critica.
Voglia gradire, preg.mo sig. Tron, i
miei sinceri saluti.
Benecchio Oscar (Angrogna).
IVRÉE. Aux obsèques du pasteur J»
D. Revel accourut un grand nombre de
frères des environs d’Ivrée. MM. les pasteurs Josué Tron, J. D. Maurin et Pierre
Chauvie prirent part au service funèbre
et eurent une excellente occasion pour
annoncer l’Evangile.
LA TOUR. Samedi dernier ont eu lieu
les obsèques de Jean Paul Malan, de
l’Envers, enlevé à l’affection des siens à
l’âge de 70 ans. Ce frère, originaire de
Serre Malan d’Angrogne, était venu se
fixer à La Tour, il y a bien des années de
ceci et a pu élever une nombreuse famille.
II a maintenant quatre fils à l’armée. Que
Dieu les garde et console la veuve.
— Samedi dernier aussi a eu lieu la bénédiction du mariage de M. Giuliano
Motta, de Milan, avec M.lle Emma Chau
vie, la fille de notre ancien de Ville, M. B.
Chauvie. C’est M. le pasteur d’Aoste,
l’oncle de l’épouse, qui a présidé la cérémonie. — Nos félicitations.
— Dimanche, à 5 heures, M.me la
comtesse Salvadori, devant un nombreux
public, tint la conférence annoncée dans
notre dernier numéro. La guerre et la liberté, la guerre et l’unité de l’Italie, la
guerre et l’humanité, telles furent les
trois idées principales abordées par l’orateur qui, en vingt minutes, sut captiver
son auditoire et se faire vivement applâu
dir. Le Pasteur de la paroisse la remercia
au nom de l’assemblée.
— Trois de nos jeunes gens viennent
d’être promus officier en sortant de
l’école de Modène, ce sont Messieurs
Besson, étudiant à l’Université, Bertalot,
fils du régent d’Angrogne et H. Tron,
régent du Villar. En félicitant ces défenseurs de la patrie, nous leur souhaitons d’être fidèles au devoir et de reprendre bientôt leurs occupations de
citoyens.
RORA. M. Cavalleris, appelé par la
Table à se rendre à Rora pour quelque
temps, a présidé dimanche dernier le
culte dans cette paroisse. Nous lui souhaitons la bienvenue au milieu de nous,
en demandant à Dieu de bénir son ministère.
TURIN. Il est superflu de présenter à
nos lecteurs le « Comitato per l’assistenza
ai militari » de Via Pio Quinto. Il fonctionne depuis un an, et tout le monde
vaudois et évangélique d’Italie connait
son activité infatigable et bénie en faveur
de nos soldats qui sont au front. Correspondance suivie avec nos chers militaires,
service rapide de nouvelles et informations, assistance religieuse aux malades
et blessés, envoi de brochures et colis
toujours bienvenus; tout cela est fait
avec une régularité, une perfection et
plus encore, avec un amour vraiment admirables par un groupe charmant de demoiselles, sans oublier quelque collaborateur tout aussi fidèle, que l’on peut
voir jour après jour, de trois à six de l’après-midi, courbé sur des adresses, des
fiches, des lettres sans nombre.
Ce qui est moins connu de notre public, c’est l’œuvre inappréciable que le
Comité même accomplit pour nos soldats
de Turin.
Tous les soirs, de cinq à neuf, son local
noos est ouvert, et tous les soldats qui le
désirent, vaudois et non vaudois, y trouvent de quoi passer une agréable soirée,
faisant de bonnes lectures, dé la correspondance, d’agréables causeries entre
« pays », Comme l’on s’y sent chez soi, et
comme nous y sommes choyés !
Et puis des réceptions, soirées récréatives^ de vraies fêtes, presque tous les
mois, depuis décembre à mai. Tout ce
qu’a pu imaginer la tendre sollicitude de
ces demoiselles et de nos chers jeunes
gens de l’Union Chrétienne nous a été
ofïer); largement. À Noël, un arbre de
Noël,; au 17 février, une fête à la vaudoise, et puis toujours des chants patriotiques, chœurs d’occasion, discours, récitations, musique, projections lumineuses, savants exercices de prestidigitation j et puis encore et toujours, des douceurs, des vins fins servis avec cette grâce
souriante de nos charmantes hôtes, qui
en doublaient le prix.
I^Et pour finir, de chaudes poignées de
maips à ces soldats, sous-ofiiciers, officiers réunis en famille, et des remerciemen);s sans fin. Oui, c’est nous qu’on remerciait encore d’être venus ! Je vous
assure qu’en sortant de ces soirées on
avai,t bien chaud au cœur.
Et maintenant, qu’avec celle de jeudi
derqier, elles sont suspendues, nous voulons dire bien haut notre reconnaissance
à ces chères sœurs et à ces chers frères
Merci, M.lle Turin; merci, M.rBragaglia,
en qtui se résument toutes ces belles et généreuses initiatives; merci à vous et à
tous les vôtres pour tout le bien que vous
nous avez fait.
‘ Un soldat reconnaissant.
IVouvelles polltiqnes.
A'l’occasion de l’anniversaire de la déclaration de guerre le Roi a adressé aux
troupes combattantes un ordre du jour
simple et énergique: « Yous avez répondu avec enthousiasme à l’appel de la
Patrie, dit-il aux soldats de terre et de
mer, vous avez surmonté des difficultés
de toutes sortes, vous avez lutté et vaincu
danà cent combats, mais la Patrie demande encore des efforts et des sacrifices.
Je he doute pas que vous saurez les donner.' Le pays orgueilleux et reconnaissant vous soutient dans votre tâche avec
une vive affection et un calme confiant.
Je fais les meilleurs vœux pour que le
meilleur sort nous accompagne dans les
luttes futures comme ma pensée constante et reconnaissante vous accompagne
toujours ». — Des télégrammes ont été
échangés, des discours commémoratifs
prononcés dans les principales villes du
royaume. Une manifestation grandiose a
eu lieu à Rome, toute la population a
voulu y prendre part, de la Place delPopolo au Capitole on acclamait à l’Italie
et à l’armée.
Et l’armée a fait son devoir contenant
efficacement la grande offensive autrichienne. A l’aile gauche du front de bataille, dans la vallée de l’Adige (Val Lagarina) l’ennemi avait réussi à occuper
nos lignes avancées de Zugna Torta et
Col Santo. Mais il a tenté vainement
d’aller plus loin. Les attaques furieuses
contre Coni Zugna et le col de Bu oie un
peu au sud, se sont répétées tous les
jours, de nombreuses colonnes ennemies
venues à l’assaut étaient exterminées
avant d’arriver à nos lignes. Ce sont les
troupes de la 37.me division qui ont opposé une résistance invincible et brisé
les attaques sanglantes de l’ennemi dans
ce secteur entre l’Adige et la Vallarsa.
L’aile droite du front de combat est
représentée par la Val Sugana où nos
troupes ont graduellement abandonné les
positions avancées, se retirant du Panarotta et du Monte Cola et enfin du Mont
Civaron, pour garder nos positions principales à l’est du torrent Maso. Nos lignes
avancées ont résisté pendant dix jours, et
quoique U n’y ait pas eu d’attaques de
grand style, nos troupes se sont bien
battues aussi dans cette zone, ayant infligé des pertes sensibles à l’ennemi et
fait plus de 400 prisonniers.
Au centre la pression ennemie plus
forte et les conditions défensives défavorables nous ont fait abandonner la ligne principale et replier jusqu’au sud du
torrent Posina dans le cirque d’Arsiero
où nous tenons une forte ligne de barrage.
Il a fallu se retirer aussi du Monte Cimone qui domine Arsiero, mais depuis
le 22, dans ce secteur occidental du centre, nous avons pu garder nos positions.
A l’est se trouve le plateau d’Asiago ou
des Sette Comuni. Là nos troupes se sont
battues brillamment sur la ligne de la
frontière, sous le feu des batteries formidables des forts autrichiens de Vezzena
à Luserna. Après huit jours de combat
elles ont replié à l’orient de la Vallée
d’Assa où elles continuent à combattre.
Le dernier bulletin nous annonce que nos
troupes occupent actuellement les positions qui dominent Asiago et s’y sont
affirmées. Une brillante contre-attaque
du 141.me régiment d’infanterie (brigade
Catanzaro) a délivré deux batteries complètement cernées sur le Monte Mosciagh
et porté en sûreté les pièces.
Luttes d’artilleries sur le reste du front
et quelques petites attaques diversives*
Une attaque nocturne contre nos tranchées de Ursic dans la zone du Monte
Nero a permis à l’ennemi de pénétrer
momentanément di>ns nos tranchées.
Chassé par une prompte contre-attaque,
il à laissé dans nos mains une quarantaine de prisonniers et deux mitrailleuses.
— Une incursion aérienne sur Bari a
coûté la vie à 18 personnes de la population civile. Les avions ennemis ont fait
aussi quelques victimes lançant des bombes sur Caltrano, Thiene et Latisana,
dans les provinces de Vicence et de Udine,
— Le général Gallieni, ex-ministre de
la guerre en France, vient de mourir par
suite de maladie. Son nom restera éternellement attaché à la victoire de la
Marne. Etant gouverneur militaire de
Paris en septembre 1914 il envoya contre
le flanc de l’armée allemande de Von
Kluck les troupes du camp retranché de
Paris sous les ordres du général Manoury
qui devaient décider de la victoire.
— Les Bulgares avancent sur le territoire grec ayant occupé le fort de Ruppel. Le gouvernement d’Athènes a commandé à ses soldats de ne faire aucune
opposition. Les Bulgares pourront donc
aller jusqu’à la mer, à Cavalla, ville qui
est depuis longtemps l’objet de leurs convoitises. Le peuple grec ne verra pas de
bon œil cette nouvelle usurpation, due
comme tout le reste à la germanophilie
de la cour.
— Nous aurons aussi en Italie l’antici
pation de l’heure légale. Un décret du
Vice-roi ordonne qu’à partir de Dimanche prochain toutes les montres et horloges soient avancées d’une heure. On se
lèvera et on se couchera plus tôt, sans
s’en apercevoir et, on réalisera, à ce que
disent ceux qui ont conseillé cette innovation, une économie de plusieurs dizaines de millions dans l’éclairage public
et particulier. E. L.
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L’Ufficio è aperto nei giorni di Mercoledì - Venerdì - Sabato - Domenica.
OPERAZIONI CHE LA CASSA ESEGUISCE AI DEPOSITANTI:
I. Apertura di libretti nominativi di Risparmio Ordinario col massimo credito di
L. 10.000, e col disponibile giornaliero di L. 500, sui quali è corrisposto l’interesse del 3.25 % netto da imposta. Alle stesse condizioni di deposito, di prelievo e di tasso sono pure emessi libretti di Risparmio Ordinario con RAPPRESENTANTE DrçHIARATO, sui quali il rappresentante può eseguire
senza speciali forrnalità le stesse operazioni autorizzate al titolare.
‘S. Apertura a determinate categorie di persone (persone di servizio, salariati,
operai e attendenti in genere a lavori manuali) di libretti nominativi di Piccolo Risparmio col massimo credito di L. 2000, e col disponibile giornaliero
di L. 100, sui quali viene corrisposto l’interesse del 3,50 °/„ netto da imposta.
Apertura di libretti nominativi, pagabili al portatore, col massimo credito fruttifero di L. 25.000, e con un disponibile giornaliero di L. 2500, sui quali è
G.
».
lisponibile giornaliero di
corrisposto l’interesse del 3 °/„ netto da impostai''
Apertura di libretti nominativi, con depositi nòti inferiori alle L. 5000, vincolati
per sei mesi, tasso 3,50% netto da imposta — per nove mesi, tasso 3,75 % netto
da imposta .— per un anno ed oltre, smo a due anni e sei mesi, tasso 4 %
netto da imposta
Deposito di titoli in amministrazione : La Cassa accetta dai titolari dei libretti
nominativi quale deposito in amministrazione, i titoli di loro proprietà, tanto
nominativi che al portatore, compresi fra quelli che la Cassa può acquistare, e
a.
7.
H.
di titoli del valore nominale di L. 3000.
Acquisto per conto dei depositanti di titoli della specie di quelli che la Cassa
può acquistare, facendone eseguire su richiesta il trapasso in certificati nominativi.
Tutte le Sedi della Cassa di Risparmio, sia in Torino che fuori di Torino, rilasciano
a richiesta, in vece del denaro, degli chèques GIRABILI, PAGABILI PRESSO
QUALUNQUE SEDE DELL’ISTITUTO e presso qualsiasi sede delle Casse di
Risparmio di Bologna, Ferrara, Firenze, Genova, Lucca, Padova, Palermo,
Parma, Venezia, Verona, e pagano gli assegni da queste emessi, come risulta
da relativo elenco pubblicato in ogni Sede.
Servizio di CASSETTE) DI RISPARMIO A DOMICILIO. Tali cassette vengono distribuite gratuitamente dalla Cassa a chiunque possegga già un libretto
di risparmio nominativo od al portatore con un credito di almeno L.
risparmio nominativo od al portatore con un credito di almeno L. 3.
LA CASSA INFINE FUNZIONA quale Sede Secondaria della Cassa Nazionale
di Previdenza per l’invalidità e la vecchiaia degli operai, e della Cassa Nazionale
di Maternità.
Il Presidente
FERRERÒ DI CAMBIANO
C.
Il Direttore Generale
Franco Franchi
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di Augusto Co’isson e?- o Torre Pcllice
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Al CAPELLI BIANCHI ED ALLA BARBA IL COLORE PRIMITIVO
È un preparato speciale indicato per ridonare alla barba ed ai capelli
bianchi ed indeboliti, colore, bellezza e vitalità della prima giovinezza
senza macchiare nè la biancheria, ne la pelle. Questa impareggiabile
composizione pei capelli non è una tintura, ma un’acqua di soave profumo che non macchia nè la biancheria ne la
pelle e che si adopera con la massima facilità
e speditezza. Essa agisce sul bulbo dei capelli
e della barba fornendone il nutrimento necessario e cioè ridonando loro il colore
primitivo, favorendone lo sviluppo e rendendoli flessibili, morbidi ed arrestandone la
caduta. Inoltre pulisce prontamente la cotenna
e fa sparire la forfora. — Una sola bottiglia
basta per conseguire un effetto sorprendente.
ATT ESTATO
Signori MIGONE <S C. — Milano
Finalmente ho potuto trovare una preparazione che
mi ridonasse ai capelli ed alla barba il colore primitivo,
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minimo disturbo nell’applicazione.
Unt sola bottiglia della vostra Anticanizie mi bastò ed ora non ho un solo pelo bianco.
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