1
t ^
i-coupanl avec la Poste
|^^ D*ABONNK«aNTPAR AN
^ah]
Igor
-dWapne, Autriche-Hongrie,
j-rigique, Brésil, Danemark,
■^ypte, Hollande, Suède,
■ etc., si un premi un
“TOnne/neni postal Fr.
iti. ;
d'Adininistration;
MM, les Pasteurs: et à
^ ‘"op. Alpina à Torre Pellice.
•*>>oanement part du 1, Janvier
______i>ay& i'avanne..
Année XXII N. 25.
18 Juin 1896.
Numéros séparés demandés avant
le tirage, 10 centimes chacun
Annonces: 20 centimes par ligna
pour une seule fois 16 centimes de 2 à 5 lois et 10 centimes pourë/oiset au dessus
S’adresser pour la BéeUction et
pour r AdniinlHtration à M.
Jean Jalla, prof.,Torre Pellice»
Tout changement d’adresse coûte
15 centimes, sauf ceux du commencement de l’année.
Le témoin
É(Î1I0 DES VALLÉES VAUDOISES
^ Paraissant chaque Jeudi
serez léruoina. Act. 1,8. Suivant la vérité avec
la charité. Bpli. IV, tS. Que tou règne vienne. Slallh. VI, Uf
1. N » in III a I r e <
P^^ngélisaüori — Cfironiqiie Vaudoise —
g,.; Synode de .Sedan — Oon-espondance
César Malan — Nouvolles keli
, gieiisüs — Divers — Bibliographie —
ï-J Iiifurmations — Fievue Politique
Souscriptions — Avis.
i# ÉVANGÉLISATION
qu'il avanijait, et le prêtre vit défiler une bonne centaine de ses
paroissiens-; même les femmes eurent le courage d’arriver en nombre.
Gomme il était dé.sormais inutile
de monter la garde, le prêtre
J,. Le Bollettino nou.s apporte le
touebant des épreuves de la
Ailltì Fontana qui deqiuis bien des
.'Ihées rend un fidèle lémoisrmere
■ p'-'^vangile dans les environs de
Æ'*'iio, Savoia (Turin). L'ange de
V ,>nort vient de frapper une jeune
.%:
,, 'USB qui élail un rayon de soleil
la famille Foniana,
; Le curé ne voulait- pas que ses
.'•Iles alla.ssent entendivî la prédig. ion de l'Evangile sur le cimetière
> P leur avait défendu, de le faire.
'.Vous ne devez pas y aller, leur
LaïUii ............ ’
-’'»nièra
®^^it-il dit, et je me placerai dé
à voir ceux qui iraient.
odét, pendant que le convoi'fugravissait lentement la colline
1b corbillard Iraîrié par des
l’on vit le cui'4 haut perché
'ÏOi '1b noir épouvantail sur la
Cela n’empêcha point le con...........e de gro.ssir à • mesure
entra aussi au cimetière et vint se
placer à quatre pas du pasteur, bien
en face. Le culte présidé par M'. le
pasteur Josué Tron commença au
milieu du plus grand recueillement
et le prédicateur parla des promesses
de salut, de paix et de bonheur
pour ceux qui se repentent et placent leur conliance dans le Sauveur
Jésus Christ.
Le curé prenait des notes sur
son portefeuille mais il ne bougea
point jusqu’à la fin du service. Quand
le pasteur dit ameii, le curé prit la
parole et dit:
— Gomme presque tous ceux qui
sont ici sont mes paroissiens, je
sens le besoin de rectifier quelquesunes des choses qui viennent d'être
dites. C’est vrai qu’il faut se repentir
et avoir ta foi, mais il faut en outre
se confesser parce que Jé.sus Christ
a dit à Pierre: Tu es Pierre et sur
cette pierre je bâtirai gion église.
Tout ce que vous aurez délié sur
la terre sera délié dans le ciel. J’ai
dans cette paroisse l’autorité que le
pape et l’évêque m’ont donnée pour
2
194
conduii'3 les âmes au salut. C’est
nous qui enseignons la Parole de
Dieu, la vraie religion de Christ, et
non pas les protestants.
— Votre curé — répliqua le pasteur — n’a fait que répéter les mensonges que ses pareils ont l’habitude
de lancer contre nous, et je ne me
donnerai pas la peine de le réfuter.
Vous avez un moyen plus simple
et plus facile pour savoir qui de
nous deux est dans le vrai. Lisez
la Bible et vous verrez de quel côté
est la vérité. Pourquoi les prêtres
vous défendent-ils de lire la Bible,
si ce n’est parce qu’ils savent qu’elle
leur est contraire?
— Ce n’e.st pas vrai — répondit
le curé — que l’Eglise catholique
défend de lire la Bible. La Bible
est un bon livre et nous conseillons
de le lire.
— F^e curé — reprit M. Trou —
vous dit là une chose qui n’est pas
vraie, et vous le savez. Qui parmi
vous — ses paroissiens — a une
Bible? Dites-le librement. Y a-t-il
parmi vous quelqu’un qui ait jamais
lu la Bible?
Silence sur toute la ligne...
— L'Eglise catholique défend seulement la lecture de la Bible falsifiée par les protestants, mais tous
peuvent lire la Bible approuvée par
l’Eglise.
— C’est faux ce que vous dit là
le curé, s’écria le colporteur Besso.
Dans quelques jours je vous apporterai yIndeoo des livres défendus par
l’autorité ecclésiastique et vous y
lirez que le pape condamne la lecture de quelconque Iraduction des
S.tes Ecritures en langue vulgaire.
Je vous apporterai aussi des Bibles
et des Nouveaux Testaments pour
que vous puissiez connaître la vraie
religion de Jésus Christ.
Pas un paroissien n’ ouvrit la
bouche pour défendre le curé qui,
disaient ses ouailles en s’en allant,
aurait mieux fait de rester chez lui.
Il est probable que son évêque lui
tiendra le même langage en lui
lavant la tête pour avoir aidé là' ,
cause de l’Evangile tout en voulafd
la combattre. Le col])orteur ne maH'>i
quera pas d’arriver avec ses livres'
et nous prierons le Seigneur poh''
qu’il fa.sse lever la semence jeté®
dans les cœurs de ces braves cani'
pagnards.
CHRONIQUE VAODOISE
LA TOUR. — Dimanche 14 c. a
eu Heu la commémoration (unébre
du jeune officier des Alpins, Jean
Gourdin. Bien avant l’heure, un®,
foule compacte se pressait vers Ij^
Maison Vaudoise; on y remarquait
plusieurs collègues du défunt. Après
la lecture de la complainte de Jo"
nathan, M. H. Meille parle en termes
émus du jeune homme qui a ét®
enlevé loin de tous les siens et dont
il lit quelques extraits des dernières
lettres, S’adressant ensuite aux pat,,
rent,s affligés il leur dirige de cbaU'.,'
des paroles de sympathie ehrétieno®
et termine en invoquant la béné'
diction de Dieu sur notre patri®
dans l'épreuve qu’elle traverse, süf
toutes les familles qui pleurent d#svictimes de la gueri'e africaine
sur chacun das présenls afin qU®
l’appel suprême nous trouve prêts;
il fut ensuite donné lecture d’uii®_
letli’e de M. le pasteur Longo,
Milan, oncle du défunt, puis le ma'î'
jor Sigaud fit en peu de mots i'è'|
loge de son subordonné dont il loU®|j
le zélé, la ponctualité, l’amour
l’étude. Après deux beaux chœuf®*;;
et une prière l’imposante assemble®-!
.s’écoula, profondément émue p®'‘ ,
une cérémonie à la fois aussi simpl®
et aussi solennelle.
PlGNEROi,. Le.s élèves régence'
vaudois de la 111.“™° classe de l’Ecol® normale, remercient vivement le pee'-è
teur M.*" Pascal qui pendant les
années de leur cours d’études, a ,e'^|
la gentilesse de leur donner des
çons de Bible.
3
..v Î:/av;-V.
- I6ê _
^ r
j; ijes leçons, lionnées avec une méthode essentiellement pédagogique,
; *^rvt contribué grandement à augj^enter leur instruction religieuse et
*®ur seront très utiles dans l’œuvre
Jlu’ils sont appelés à remplir en qua*'té d’éducateurs du peuple.
H. B.
Synode de Sedan
lœ synode évalue à 650,000 le
’Nombre des protestants français ; on
•'s nous dit pas, dans le compte
''^cdu que nous avons .sous les yeux,
les luthériens sont compris. L’orSiinisation synodale embrasse 381
: P3-roisses olficielles, 25 minorités, 70
, postes d’évangélisation, avec 529 pas^^Oors. On a compté, l’année dernière,
Pfinsons-nous, 11,O'?? baptêmes (tous
;chiffres ne sont pas connus) et
^2,848 enterrements.
Ou sait que le synode a entrepris
i IpOe nouvelle révision du Nouveaufostament d’Osterwald. Le projet,
.^Omis à l’examen des synodes parpdliers, ayant été généralement
^^®n accueilli, la Commission, augt fie cinq membres, est chargée
■ poursuivre son œuvre et de la
: riibiigp sous le contrôle de la Com^'ssion permanente. De même la
H ^^fnmission de liturgie continue son
I ''Suvre avec une louable patience.
) I Oeux questions, plus graves que
I- ^ auire.^, étaient à l’ordre du jour,
j^latives, l’une à la nomination de
■ p’ Jean Réville à la Faculté de
ji?f'S, l’autre au projet d’uaion avec les
oéraux. Un rapport spécial a dû
‘'6 présenté sur la première de
. ® deux affaires; nous ne l’avons
encore sous les yeux. La seconde
introduite par M. Couve, préf^ent de la Commission permanente,
s’agit, on le sait, de rapprocher
tj d unir, si possible, les deux frachs de l’Eglise réformée de France,
^..lous les synodes particuliers ont
appelés à délibérer sur l’invitai adressée par la délégation li
bérale au parti évangélique, en vue
d’une conférence fraternelle, où les
représentants des deux partis se
rencontreraient et rechercheraient les
bases d’une entente. Tous les Synodes se montrent attachés à la
déclaration de foi de 1872: la plupart
considèrent comme impossible un
accord sur la doctrine, mais ils souhaitent et regardent comme po.ssible
un accord purement administratif.
CORRESPONDANCE
La Tour, le 13 Juin 1896.
Cher M le Rédacteur,
Le paragraphe de « l’Echo du Synode de Sedan» relatif à la réception faite à notre cher Modérateur
est trop concis pour que nous puissions nous faire une idée complète
de ce qui s’y est pas.sé. Cependant deux
choses nous semblent en ressortir
clairement; la première c’est qu’on
a entendu très sincèrement honorer
notre église ce dont nous sommes
reconnaissants; la seconde c’est
qu’on s’y est pris d’une manière
bien étrange pour le faire. Pour nous
cette manière nous a semblé plus
qu’étrange, ble.ssante.
Aussi, autant sommes-nous désireux
que les meilleurs rapports continuent à régner entre nos frères français et nous, autant avons-nous à
cœur qu’ils sachent, une fois pour
toutes, que nous ne voulons être honorés qu’avec notre peuple, ou bien
que nous voulons être méprisés avec
lui, tout en affirmant qu’aucun homme de bien et qu’aucun chrétien ne
devrait jamais faire l’objet de sa haine et de son mépris toute une nation. Non, jamais nous ne consentirons à nous laisser séparer de notre
peuple italien ; car il nous traite
d’une manière trop fraternelle et
noble pour cela. S’il a ses misére.s,
comme tous les autres, il a des
qualités qui le mettent au pair de
tout autre, y corn pris celle de sup-
4
- 196
porter courageusement et victorieusementde terribles épreuves, et puis...
Dieu nous l’a donné à aimer.
Agréez ■
H. Meille.
CESAR MALAN
d’après un contemporain
Je vis aussi le pasteur Malan, qui
ne porlait pas en vain le prénom de
César, car c’était un caraclère dominateur vis-à-vis duquel il fallait
se soumettre ou se démettre. 11 m’a •
borda par cette question; «Comment
va votre âme? question que personne
ne m’avait encore adressée, en sorte
que je fus tout troublé et ne pus
que murmurer: je ne sais pas. 11 me
conduisit aussitôt à un pavillon de
son jardin et se mit à me presser
moralement de si près qu’il me
plongea dans une affreuse angoisse.
Lorsque je me levai pour échapper
à cette inquisition, il me saisit par
le bras pour me taire rasseoir et ne
me lâcha pas avant d’avoir balayé
tous mes doutes et toutes mes objections comme une bise impétueuse
balaie tous les nuages. Une fois
échappé de ses mains, je me mis à
respirer à pleins poumons, comme
un homme qui soit d’un terrible
combat. Je me sentais sans doute
vaincu, mais j’en voulais à M. Malan
de ses procédés, qui rappelaient le
vent de la, tempête bien plus que
le son doux ef subtil de la brise
printanière.
Nouvelles Religieuses
Ligue Italienne pour le Repos
du Dimanche. — Outre les Comités
qui existaient déjà, celui de Milan
tenant la première place, d’autres
se sont constitués l'écemment à
Sienne, Padoue, Modéne. À Rome,
l’essai n’a pas encore réussi.
Rép. Argentine. — il existe uii '
groupe de fidèles dans les solitudes-!
de celte contrée, a Pigué. Ils se réu- ’|
nissent pour le culte chez M. Matthieu Costabel et se rattachent à'^l
l’Eglise méthodiste. Lors d’une visite i
du D.r Tliomson, il avait été menacé, '|
par des colons français fanatisés par ^
le curé, d’être rossé s’il reparaissait ;
à Pigué. 11 y revint cependant le 5 '
Avril et eut, chez M. Costabel, une
assemblée de plusieurs personnes
venues d’assez loin. 11 y célébra 9
baptêmes et 4 mariages. On espéré y
avoir, pour sa prochaine visite, u'i .
local plus vaste, pouvant contenié'
les nombreuses personnes qui désirent èntendie la prédication de l’E"
vangile. {El ËstandarleEvar\gelico)‘
Suisse. — Le Conseil fédéral suisse ,
a informé la Compagnie Paris-Lyon Méditerranée que, depuis le
mars, et conformément à une noU'ç"
velle loi, les trains de marchandises '
ne sont plus expédiés ni admis én :-s
gare de Genève, le dimanche. A |
quand cette réforme pour la France? |
France. — L’accroissement dé'<
l’alcoolisme en France donne à ré-^
tléchir au gouvernement de ce pays.
Tandis que dans l’année 1870, il y avaiL;
un établissement public pour
habitants, il en existe maintenant uuf;^
pour 84, à Paris même pour 60, eù-|
déduisant les femmes et les enfants.'.
Dans l’année 1830, la consommaliofl
des boi.ssons alcooliques était de i
litre 12 par tête; actuellement ejlf;.
est de 4 litres, 04. Pour chercher À
enrayer le mal, on a introduit dans
le programme des écoles, dès juill^f
1895, un enseignement sur les çonf
séquences funestes de la boisson. l'I
est aussi question d’introduire le nriOí’
nopolé de l’alcool, comme en Suissé-¡^
Les sociétés d’abstinence ne font
France que de faibles progrès, ina>*j
la lutte doit continuer sans relâché?
et par tous les moyens possibles. *
' Chaque année, en France, uà®
soixantaine de prêtres romains eni^'
brassent le protestantisme.
5
- 197 —
, — L’Union Chiélienne de jeu
- Des gens de Lyon a, depuis l’an
dernier, un local qu’elle loue pour
; 4000 francs. Son bilan se monte à
: 16000 francs.
_ Russie. — Ce pays comple 67
églises évangéliques avec 16 413
• Membres, 96 prédicateurs qui vi
- siteni Sn localités,
Russie. — Une nouvelle secte
; fait apparition dans une province
4 de ce pays, l’Esthland. Elle a pris
^ le nom de Pritokoudes et se rap; proche autant des baptistes que du
. darbysme. Les Pritokoudes n’ont
point de pasteurs et sont admis à
faire partie de la communauté à la
suite d’un baptême sans emploi de
l’oau. Les autorités commencent à
'■ s’émouvoir. Si regrettable que soit
1 émiettement du protestantisme, on
,1e peut pourtant voir dans la naissance continuelle de nouvelles sectes
au sein de l'église gréco-russe, qu’un
®igne de réveil de la vie religieu.se.
■ ^ °
■' 7 Sibérie. — La langue des Bouriat
lSiI)érie orientale) ue compte que
200 paroles ; ils n’ont même auêun
jhot pour indiquer le pain, vu que
lus céréales .sont entièrement inconUues dans ces régions glacées. Toutes
los paroles ayant une valeur morale
ut religieuse, comme droiture, foi,
pâce et même justice, viennent de
lu Russie. Cependant, à l’aide du
j^usse, l’Eglise orihodoxe vient de
aire traduire .sa liturgie dans cette
|angue.
Angleterre. — La Revue du Vin
ui des Alcools mène une campagne
acharnée contre le projet d’accorder
lu'droit de vote aux femmes Elle
^ait bien que quand les femmes
gouverneront dans les communes le
joli règne du cabaret aura fait son
lUttips. Et ceci, nous l’avouons, nous
^uconcilie avec le vote des femmes.
^^Jitats-Unis. — Il y a à N. York
congrégations évangéliques de
ions de couleur, comprenant env.
^600 membres.
Blasphèmes papistes. On ne peut
appeler autrement le culte qui est
rendu au pape. Qu’on en juge d’ai^rès
ces quehjues passages extraits du livre
de Mgr. Bougandouz Le Christianisme et le temps présent.
« Si .1. C. est vraiment présent
dans l’Euchari.stie, l’est-il complètement? — Evidemment, non. Il y
a toute une moitié de lui-même qui
manque, et c’est la plus nécessaire.
Elle est ailleurs, au Vatican, dans le
pape. Le pape est le deuxième mode
de la présence de Christ dans l’E
ghse.
Il s’ensuit qu’aux pieds du Vicaire
de Christ on doit éprouver quelque
chose des impressions qu’on éprouve
au pied de l’autel sacré. ,Ie me prosterne ému à ses pieds comme aux
pieds de Jésus Christ».
Allemagne. — On est sur le point
de construire une chapelle protestante à Wœrishofen. On estime à
50 ou 60 le nombre des protestants
qui au cours des dernières années
se sont convertis au catholicisme
romain sous l’influenee de l’abbé
Kneipp. Il n’est que temps d’opposer
une digue à ces entreprises,
DIVERS.
Le repeuplement du Pô.
Le 3 Avril ont été lancés dans
le Pô, entre Paesane et les Caussinere 35000 petites truites envoyées
par le Ministère d’agriculture, sur
la demande du député Chiapperò.
De plus, 5000 truites ont été remises au Syndic de Barge qui en a enrichi le toèrent Infernotto.
Au nom de la justice distributive,
quelque personnage haut placé ne
pourrait-il pas en obtenir autant
pour nos riviére.s, d’autant plus appauvries que la population est plus
dense chez nous?
■— Le jubilé cinquantenaire de l’Alliance évangélique et sa dixiéme
conférence universelle auront lieu
à Londres le 7 juillet 1896, et les
6
- 108 —
jours suivants. A l’avance le Comité
organisateur invite à ces séances
tous les amis de l’Alliance Evangélique.
fíép. Argentine. — Au 31 Déc.
1895 la population de IJuenos-Ayres
élait de 677,532 habitants.
De Janvier à Novembre 1895 le
territoire de la république a vu
arriver plus de 50,000 émigrants.
— On calcule qu’il y a au Brésil
700,000 Italiens, desquels 400,000
dans la province de S. Paul.
— Depuis quelques années, les ré*
coites de l’opium dans les Indes allaient de mal en pis. Il paraît que
la prochaine campagne s’annonce
toujours plus désastjçeuse pour les
cultivateurs de ce puissant narcotique.
BIBLIOGRAPHIE
Histoire de la Langue et de la
Littérature Française des origines
à d900, publiée sous la direction
de L. Petit de Jullevüie, Prof, à la
faculté des Lettres de Paris. Arma7id Colin et C.î'e, Ed. Paris.
Tout Vaudois bien pensant doit
se réjouir de ce que, par une série
de circonstances Iiistoriques spéciales, l'on enseigne et l’on parle dans
nos Vallées l’italien et le ft'ançais.
On les parle mal, en général, l’un
et l’autre, dites-vou.“?. C’est vrai. Mais,
comptez-vous pour rien le privilège
de posséder deux cordes à son arc,
alors même qu'il faudrait se donner
un peu de peine pour les tendre?
Les objections de ceux qui prétendent qu’en bons italiens nous devrions bannir du milieu de nous
l’idiome d’outre — monts ne sont
pas seneuses.
S’il est avéré que la sentence de
G. Cantù « la lingiia è uno dei più
forti vincoli che unisca la patria »
est un fait patent, il est exact aussi
d’avancer que le peu de français
que nous parlons aux Vallées ne
nous en laisse pas moins Italiens
dans l’àme. Il ne nuit pas non plus 7
à notre italien plus que le dialecte 1
d’un habitant de la plaine ne nuit
à la pureté de la langue nationale ^
dans sa bouche. J’ose même affirmer "
que son influence est moins funeste.
Que je sache, lorsqu’un Vaudois
et un autre Piémonlais, ayant le
même degré de culture, parlent la
langue de Manzoni, on ne peut
pas dire que le premier soit bien
inférieur au second, et que le français
soit «ce pelé, ce galeux d'où vient
tout le mal ».
11 résiderait plutôt dans notre
paresse. Pourquoi ne pas souhaiter
de parler la langue des Fiancés
mieux que les autres "Piémontais?
C’est là une ambition qui ne ferait
de mal à personne; pas même à
nous! On est en bonne voie de ■
réparer la faute incontestable de
n’avoir pas assez cultivé les lettres
italiennes chez nous. De là à s’insurger contre le français il y a loin.
N’a-t-on pas démontré que nous devons sa présence à d’autres raisons
que celles d’être, nous l’Israël des
Alpes, une. population de frontière?
Soyons donc plutôt reconnaissants 1
de rie pas devoir, à l’instar de nos
compatriotes, l'apprendre pénible- I
ment comme nous devons le faire iÿ
pour l’allemand et l’anglais, si nous
voulons lire Gœlhe, Schiller etSha- f
kespeare eux-mêmes au lieu de noué -;)?
contenter des pâles reflets des traductions. Il serait loisible, si ce n’é- '
tait superflu, de rappeler de quel _
précieux secours a été pour un '
nombre considérable de nos core-'
ligionnaires, le français, soit dans
la péninsule, soit à l’étranger, voire,
même en Amérique et en Australie. C
Je ne veux pas, nouveau Don J
Quichotte, me battre contre des moulins à vent. L’élite de la société vau- 1;
doise est pénétrée de l’importance.
de )a conservation du français parmi ; .
nous. Il y aurait quelques récal ci- ;
trants, quelques chauvins à con -„
vertir. Je ne me flatte pas de le faire.*'’^
En tout cas les lecteurs du Témoin,
7
— 199
(|ui estiment que la langue diploKiaüque (que tous ceux qui l’igno•'■eiit aimeraient posséder) n’est pas
fie trop chez nous, apprendront avec
plaisir qu’il se publie à Paris une
Hjsloii'e de la Langue et de la
Litt. Fr. sous la direction d’un des
plus savants Professeurs de la Faculté des Lettres de la ville des
lumières. Elle est destinée à surpasser tout ce qui, dans ce genre,
^_vu le jour jusqu’ici. Elle sera, dit
l’éminent Gaston Paris dans sa magistrale Préface, un événement dans
, l’histoire littéraire du XIX® siècle et
la couronnement des éludes critiques
^yant pour sujet la presque tolalilé des productions les plus iraporlantes du génie, du talent et de
l’esprit français. Nous attacher à
Connaître à fond notre littérature
c’est étudier celles des autres peuples
et, particuliérement, de ceux dont
les lettres eurent le plus de rapports
^Vec celles du bel paese. L’histoire
llttéraii'B française dont nous parlons
publie par brochures <(ui forfPeront 8 volumes, ornés de planches hors texte en noir et en couleur. Elles rendent les moindres détails de la finesse merveilleuse des
enluminures et arabesques dont
eiaient agrémentés les anciens manuscrits desquels elles reproduisent
quelques pages. Quatre brochures jusfiu’ici ont paru. Les divers chapitres
signés par les noms des autocités en la matière. Si l'on en juge
u’après les premières parties ces
chapitres formeront une véritable
chaîne où l’on ne verra, aucune trace
né soudure entre les anneaux. Si
['loules les questions, et tous les
genres littéraires y sont traités ecmest traitée l’épopée, «l’histoire
nvant les historiens», on peut applaudir à la déclaration de M, Paris
jntée plus haut. Dans ses études sur
^ littérature du Moyen-Age M. Pio
,^aina de Florence _,représente di^Uement l’Italie, et ses appréciations
®Cnt aussi favorablement accueillies
ÎUe celles d’un Kurlh ou d’un Léon.
Gautier. En un mot cette Histoiie
sera une œuvre d’érudition et d’art en
même temps qu’une lecture agréable.
Son prix élevé sera un obstacle à
bien des bourses. Restent les bibliothèques! Nous ne doutons pas que
le Bibliothécaire de la B. de la Maison
V., dont le zèle bien connu l'a dotée
de nombreuses richesses, ne songe
dès maintenant à y ajouter celle dont
nous parlons.
E. P.
La famille et tous les parents
du lieutenant Jean Gourdin, mort
à i’ége de 21 ans à Adi Haié, en
Afrique, remercient vivement les
nombreux amis et, d’une manière
toute particulière, les frères d’armes
de leur fils bien-aimé, poui- les
précieux tém.oignages de sympathie
qu’ils ont reçus d’eux, et dont ils
ont retiré beaucoup de soulagement.
INFORMATIONS.
Nous rappelons que c’est le 6 Juillet que commenceront les examens
de patente inférieure et supérieure
pour les inatiluteurs. Les demandes
doivent en être envoyées au Proviseur des études avant le 1 Juillet.
Dans sa séance du 13 Juin, le
Conseil scolaire de la province de
Turin a émis un avis Eaiforable au
pareggiamento du lycée de la Tour.
Revue PalUiqiie
La discussion des budgets continue
à la Chambre et au Sénat sans donner lieu à de graves incidents. On
espère que tous les budgets pourront
être approuvés avant le 30 Juin, et
qu’on ne devra pas recourir à l’exercice provisoire comme cela arrive
presque toutes les années.
Le Sénat a approuvé les réformes
militaires déjà proposées par Mo-
8
- 200
cenni et modifiées par Ricotti, mais
une forle minorité a vulé cotttre ce
projet, et il se pourrait bien qu’il
ne trouvât pas un accueil favorable
à la Cbarnbre des Députés.
Le procès de Baralieri est terminé.
Le général a été absous, mais sa
conduite comme commandant en
chef est jugée si sévèrement dans
la sentence que l’absolution équivaut
à la plus corapiète condamnation
morale. 11 résulte aussi des considérants de la sentence que « les insistances, pas toujours mesurées, du
gouvernement central à sortir de
l’inaction » ont dû influer beaucoup
sur sa décision à livrer bataille. La
sentence conclut par ces paroles si
gnificatives:
« Le Tribunal exclut toute responsabililé pénale cliez le général Baratieri; mais il ne peut s’empêcher
de déplorer que le commandement
suprême dans une "lutte si inégale,
dans des circonstances si difficiles,
fût confié à un général qui s’est
montré si fort au-dessous des exigences de la situation ».
Il est donc absous parce qu’il n’y
a pas eu « l’estremo essenziale e il
proposito doloso e volontario », comme dit la sentence, mais il ne pourrait être plus sévèrement jugé comme chef d’une expédition de cette,
importance. Nous |)Ouvons donc dire
avec VOpinione:
« La conclusion est que Baratieri
a été légalement absous et moralement condamné. Ceux qui n’ont pas
connu qu’il était au-dessous des exi
gences de la situation ont dans la
sentence leur part de condamnation,
laquelle ne lait que ratifier et confirmer celle que la con.science publique a prononcée depuis longtemps
contre eux, et que ni les artifices
de la polémique ni l’audace ne pourr'ont détruire ni atténuer ».
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dicalioti. Sujet; l’Action de l’esprit
dans les fidèles. Piom, VIII. 5-17 ;
26. 27.
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La Société Vaudoise d’Uliüté Publique, section de Torre Pellice, se
charge de donner gratuitement des
informations, soit aux familles qui
demandent des personnes de .service, soit aux Vaudois qui cherchent
à se placer.
S’adresser à M. B.my GOSS, négociant, Torre Pellice.
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gasin; attenant un jardin potager;
planté de plusieurs bons ceps, etc.
S’adresser sur place à M. Tinceni:
Balmas, ou écrire à M. J. D. Favat,
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