1
Année Dixième.
PRIX D'ABONNUMHN r PAR
HaîIb ....
l'ouij le» pityii riltiii>k>
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Amérique *
iUi s'abonne :
t^our i’/nífl^•ïé!lv '‘liHX MMptisteurs et les hbr.iM-fls
Torre Pelli««.
Peur VEoctérieuviu\ HurmOi d'
tnin ¡Btratioii.
N. 46.
Un ou pliisieuT’R nuinétos aep*i'
rés, drtinuudéis avant
rafre tO cent, cîliuonii.
! Annonces: 2ri oentunes |>a*‘ligu«.
î.es iîrt73oi.s iVa>'(jenl. se loin pur
lettre '
tîia/îdiW.s sur le liureaii ue
roiia At'iijen/ina.
w»our la RÉDACTION a’ailresseï
ainsi; A la Direcnon du î'ewïOïn,
l’omaretto fPinerolo) Italie.
Tour r administration ufiresser ainsi; A l'Admini-stralion d\j
Téiifoiii, Poinaretto {.PiTioroio)
Italie.
LE TEMOIN
ÉCHO DES VALLÉES VAUDOISES
Paraissant chaque Vendredi
Eott.s ini' ncrez témoms. AoTws 1, S.
Suivant la vérité avec la charile. IÎph iv, It>
■^o 111 llliï ix*o,
)/;. Novüinbro. Notre Ecole do Méthode.
— XIX* session des conférences du VnlPolis — Union des Eglises. -- Chroniijue
vaudoise. — Souscription en faveur des
membres pauvres de l’Eglise de Naples, etc.
— Bons mois Vaudois. — Revue polUiquc.
— Annonces.
14 IVoveiiilbr’e
Lorsque, il y a un peu plus de
25 ans, ou “eut la bonne idée de
réunir à La Tour, un peu avant
l’ouverture des écoles de quartier,
le plus grand nombre possible
d’entre les régents qui devaient
les diriger, aün de leur donner les
directions dont plusieurs avaient
besoin et dont les meilleurs profiteraient le plus, on dmna à ces
exercices, présidés par des professeurs , des pasteurs et des régents paroissiaux, le nom d'Ecole
de Méthode. Comme il ,,arrive infailliblement toutes l^à'- fois que
l'on entreprend une C&ose nouvelle, fût-ce même la plus excellente, les objections et les critiques ne manquèrent pas. C’était,
disait-on, une perte de temps et
d’argent, puisque la semaine que
l’on consacrait à cette école était
tout-à-fait insuffisante si l’on se
proposait d’atteindre un résultat
pratique un peu appréciable. —
Que pouvait-on apprendre en cinq
jours? On a-joutait aussi, mais
beaucoup plus bas, qu’une partie
de ceux dont on réclamait les services en faveur des régents n’a-^
valent pas l’aptitude requise pour
enseigner ou instruire avec succès
dans une. pareille école. Comme
si, pour savoir enseigner, il fallait
nécessairement être incorporé au
Corps enseignant supérieur où'inférieur ! — On ne comprenait pas
alors et tous ne comprennent pas
encore aujourd’hui que cette Ecole
de Méthode n*a pas pour but principal d'ajouter plus ou moins de
2
-369'-'
connaissances à celles que les régents sont censés posséder déjà,
mais surtout de leur donner des
directions sur la meilleure manière d’enseigner aux enfants un
peu de ce qu’ils ont eux-mêrnes
appris. C’est tout au plus si pour
la lecture des deux langues dont
ils sont appelés à enseigner au
moins les éléments, ils parviennent par les exercice^ faits à l’Ecole
de Méthode, à corriger quelque
peu une prononciation souvent
défectueuse. Toutefois, même au
point de vue des connaissances
propreréent dites, on se tromperait certainement en supposant
que ces cinq journées ne donnent
aucun profit à ceux qui savent en
profiter. Il ne faut pas oublier que
ce n’est pas à des enfants que l’on
s’adresse, mais à des hommes faits
et à des jeunes gens pour la plupart très-intelligents et ayant déjà
quelque pratique de l’enseignement, et qu’on ne leur parle pas
de choses au dessus de leur portée,
en sorte qu’avec la bonne volonté
dont ils sont généralement animés,
ils enrichissent plus qu'on ne le
croit le modeste trésor de leurs
connaissances.
Mais, nous le répétons encore,
fà n’est pas l’essentiel et nous
pensons qu'il y a beaucoup mieux
à attendre de nos écoles de méthode (car, depuis le Synode de
1862, nous en avons une à La Tour
et une au Poraaret). 'Les conseils
donnés aux régents sur la meilleure méthode à suivre dans l’enseignement rendront leur tâche
plus facile et plus agréable, tandis
que leur travail sera plus profi
table aux enfants. Et combien ne
seront-ils pas’^n bénédiction à
ces milliers d’enfants auxquels ils
auront à donner des soins, s’ils
ont compris et s’ils suivent de tout
leur cœur la bonne et sainte méthode qu’on a dû leur recommander! Orpour nous etpourquiconque
s'occupe des enfants pour les instruire, la vraie et bonne méthode
consiste dans ces deux points capitaux: 1“ avoir en vue la gloire
de Dieu en travaillant sous soii'
regard et pour lui plaire ; 2® aimer
les enfants en s'efforçant d’aimer
même ceux qui ne sont pas aimables.
Chez nous en particulier et dans
nos petites écoles, un mercenaire
n’est pas à sa place, et quiconque
n’aime pas les enfants n’a rien à
faire dans cette galère.
Il est fort difficile de deviner
le caractère et les dispositions
de ces régents que l'on voit pendant quelques heures seulement
et qu’on ne reverra qu’au bout
d’un an. —Cela n’est pourtant pas
impossible, et lorsque pendant un
nombre considérable d’années l'on
voit les mêmes régents attachés
à la même école, ou peut avec
quelque confiance affirmer que ces
régents aiment les enfants et qu'ils
ont le cœur à leur tâche.
C’est le sentiment que nous avons
éprouvé cette année encore en
nous trouvant pendant une semaine en présence de ces 66 régents ou régentes auxquels les
Consistoires de ces deux Vallées
ont confié la direction-de leurs
écoles d’hiver. La moitié nous
étaient connus depui.s plus 'ou
3
363
moins longtemps, puisque 7 ont
paru de 10 à 26 fois à l’Ecole de
Méthode, 28 l’ont suivie de 3 à 9
fois, 13 deux fois, tandis que 18
la fréquentaient pour la première
fois. Seize vétérans avaient été
dispensés par les Consistoires et
en vertu du règlement. . ,
Comme l’on peut le suppo.seril
y a entre ces régents des nuances
très-prononcées soit sous le rapport des connaissances, soit sous
celui de l’aptitude. Tandis que
quelques-uns, tout-à-fait novices,
ont presque tout à acquérir par
l’exercice et par le travail, plusieurs sont évidemment fort au
dessus des modestes fonctions qui
leur sont (.-onflées, et notre église
peut s’estimer heureuse de posséder des hommes de cette valeur
et d'un particulier dévouement.
Nous allions oublier de dire que
sur les 66 régents réunis au Por
maret la semaine dernière, il y
avait 20 jeunes filles; c’est de
beaucoup le plus fort contingent
féminin que nous ayons jamais
eu et nous nous résignons sans
trop de peine à le voir augmenter
encore d’année en année. A certains égards les enfants y gagneront, mais à la condition que
ces jeunes maîtresses d’école prennent goût à leur belle tâche,
qu’elles s'efforcent de s’en acquitter toujours mieux et qu’elles ne
soient pas impatientes de l'échanger trop tôt contre une autre souvent beaucoup plus pénible.
Une fois encore, nous recommandons aux Consi.stoires et môme
aux Conseils communaux de nos
paroisses, s’ils veulent bien nous
le permettre, d'encourager et de
soutenir ces ouvriers si éminemment utiles, de leur témoigner
des égards et de l'estime, et si
cela est en leur pouvoir de leur
rendre l’existence un peu plus
facile.
XIX® Session lies Conférences
do Val-rélis
Le 10 novembre au soir, la grande
école de Bobi se remplissait d’un bon
nombre de personnes venues pour la
réunion qui devait se lenir la veille
de notre 19® conférence libre. Douze
pasteurs venus de différents points
(les Vallées, même de Praiy par le
col .Inlien, et de Turin, s’y trouvèrent
présents. Mr. J. P. Pons lut Rom. xii,
après quoi plusieurs courtes exhortations furent adressées fi l’assemblée
sur ce sujet: «La consécration au
Seigneur, base de l’activité chrétienne».
Le jour suivant à neuf heures et
demie du matin, les membres de la
conférence au nombre de trente, y
compris trois pasteurs du Val Saint
Martin, celui de St. Germain, et l’évangéliste de Rio-Marina, se réunissaient de nouveau dans la grande
école, avec bon nombre de membres
de la paroisse. Nous eûmes d’abord
une réunion de prières, présidée par
M. le pasteur Ilugon, après quoi M,
A. Gay président de la conférence lut
1 Cor. XII, 1-14, et prononça quelques
paroles pour introduire le sujet à
l’ordre du jour: Les membres électeurs
de Cèglise.'
La lecture du procès verbal ayant
été faite, M. D. Gay de Praruslin nous
lut, sur le sujet," un bon rapport
dont le Témoin pourrait bien publier
quelques pages, et que, dans cet
espoir, nous ne résumons pas.
Voici un abrégé de la discussion
qui eut lieu sur les causes de la négligence des électeurs dans l’accora-
4
plissement de leurs devoirs et sur les
remèdes ii y apporter.
L’on a accusé les pasteurs d’être en
l'aute à cet égard. Mais, s’il a çu y
avoir quelque faute par le passé, il
semble que, surtout depuis l’institution des conférences libres, avec large
admission des membres de l’église,
il n’en est plus ainsi, et que l’intérêt
des membres de la paroisse pour les
affaires de l’église va en augmentant.
Ce qui a contribué à éloigner plusieurs
électeurs, c’est plutôt d’avoir donné
effet rétroactif à un acte du synode de
i863 qui obligea les llonsisloires de
faire Èi nouveau les listes électorales.
Plusieurs se sont formalisés d’une
telle mesure i et n’ont pas voulu se
soumettre à la nouvelle loi qui exige
une demande de vive voix, ou par
écrit, pour être inscrit comme électeur. — Cela est si vrai, qu’à l’heure
qu’il est, il y a encore des membres
de nos églises qui ne sont pas revenus
de leur décision à cet égard. Il serait
bien temps qu’ils passassent sur cet
affront. Mais une autre cause de négligence, c’est' que le peuple ne paie
pas, il se désintéresse complètement
de co pour quoi il n’a rien à (aire.
11 faut qu’il arrive! comprendre que
la Table n’est pas une banque, qu’elle
n’est que le transmetteur de l’argent
qu’on lui donne, et que les membres
de l’église doivent faire face aux besoins (îc leurs paroisses. — Les causes
qui viennent d’être indiquées n’arrivent pas encore à la racine du mal ;
la vraie cause c’esi l’indifférence dans
la vie religieuse. — El, si les vieux
SC tiennent à l’écart, les Jeunes sont
tout aussi liédes, ou froids. — Toutefois, il faut bien te dire aussi, même
des personne.s qui ne sont pas du tout
indififéreiUes à la vie religieuse, ne
So soucient pas d’étijD membres électeurs. — Notre peuple n’est pas enlliousiaste. L’obligation de faire une
demande pour l’inscription à l’éieclorat, l’a refroidi.
Il faut pinlôl cherclier les membres
do l’église non encore électeurs et les
inscrire, si .seulement ils y consentent,
il est nécessaire de Ic.s renseigner sur
leur devoir, sur la marclie de l’église,
sur les décisions du synode, de faire,
en un mot, leur éducation ecclésiastique. Notre population n’est pa.s
encore tombée dans une indifférence
absolue, elle compte encore assez de
chrétiens pour fournir à l’église un
bon nombre d’électeurs. — « Una
» causa d’indifferenza, è il carabia» mento (c’est un membre de la pali roisse de Bobi qui parle) di libri
» d’istruzione religiosa, come i cale» chisini e i salmi. 1 vecchi noncono» scendo il nuovo catechismo non
» l’hanno potuto insegnare ai loro
» figli. E ooU’inlroduzione dei nuovi
i) cantici, sembra che abbiamo due
»religioni, perchè alcuni cantano e
»gli altri, no. --Son contento, vien
»risposto, che a Bobbio, si parli
» italiano. La quistione del catecufl menalo tocca davvicino quella del11 l’elettorato. Gli è perchè i catecumeni
Il non sono convenientemente prepari rati ad essere membri della chiesa,
» che bisogna fare un articolo riguar» dante gli elettori. Bisognerebbe seti parare la istruzione del catecumeno,
Il dalla sua introduzione nella chiesa,
I) affinchè la .sua ammissione fosse
» spontanea. E invece di fissare a ven)i licinque anni l’età necessaria per
1) essere elettore, si potrebbe ridurre
I) a venti, purché il giovane conosca
» il suo dovere ».
— I! n’y a pas de mal dans les règlements qui ont été faits; mais le mal
est dans le fait que l’on veut être
électeur par droit de naissance et non
par choix et par un engagement personnel. II faut que ceux qui veulent
être membres électeurs fassent leur
demande. Celui-là est membre de
l’église qui veut l’être; ne l’est pas,
celui qui ne le veut pas. Cela, c’est
l’idéal. Le fait est que les meilleurs
membres de l’église ont besoin d’être
encouragés pour devenir électeurs.
Sur soixante ou soixante-dix nouveaux
catéchumènes admis, il y en a peutêlro quatre ou cinq qui se présentent
volontairement pour exercer leur droit
d’électeurs. B y a une telle modestie
chez quelques-uns, qu’elle est semblable à un vrai préjugé. Ceux-là ont
■besoin d’être encouragés.
5
„365
Si noire frère de Bobi, représente
encore aujourd’hui sa paroisse, en
parlant comme il l’a fait, il se trompe
en donnant une telle importance à
un changement de calécnisrae. Car
enfin Osterwald était un homme comme
un autre, et son catéchisme n’était
pas un livre inspiré. Ne vous enracinez pas dans cette erreur que chanter
les psaumes et chanter les cantiques
cela ressemble à deux religions aiffé
renies. Chantez les psaumes et laissez,
à qui le veut, la liberté de chanter
des cantiques, et les uns et les autres
nous avons une même religion si nous
avons une même foi en J. G. -- Si
les membres électeurs sont indifférents, c’est qu’ils donnent trop de
confiance à leurs pasteurs et consistoires, Et d’autre part nous avons le
grand tort d’annoncer avec une certaine nonchalance les élections à faire,
ce qui n’arrive pas dans les élections
civiles ou politiques, auxquelles on
consacre l’attention et le temps voulus.
— Une cause particulière encore
d’indifférence, c’est que l’on ne voit
pas de bon œil que les membres de toute
l’église votent pour l’ancien d’un quartier. Pour remédier à cet inconvénient,
il est bon de faire voler d’abord à
« billets fermés » les membres du
quartier.
— Quant aux inscriptions qui ont
été faite, sur les listes électorales, il
vaut mieux ne plus y revenir, mais
quant aux nouvelles, sans inviter les
membres de l’église individu par individu à sejaire inscrire, il faut faire
comprendre le devoir de toute manière.
Tous les membres hommes (k l’exclusion des femmes), volaient certainement dans la primitive église, mais
cela ne nous empêche pas de poser
pour condition que, chez nous, ceux
qui veulent être électeurs, en fassent
la demande par écrit. — Je ne voudrais
pas, dit un membre de la conférence,
que l’on introduisît quelque chose
de contraire à la Bible; mais il me
semble que ce serait une justice h
rendre k la femme que de lui donner
le droit de vote dans l’église.
— Quant aux conditions d’admission, il ne faudrait pas trop de sévérité.
On parle de fréquentation assidue aux
cultes, de participation à la S. Gène,
de contributions, c’est peut-être un
peu trop. Nou.s ne pensons pas que
des gens qui s’abstiennent absolument
de tout culte, puissent remplir convenablement leur devoir d’électeurs.
Nous n’aimerions pas, disent quelques membres, voir la participation
à la S. Cène mise comme condition
d’admission à l’électorat. C’est une
chose trop délicate et qui présente
trop de difficultés. 11 vaut mieux n’établir, comme condition, que la fi'équentation des cultes, d’autant plus
que la S. Cène peut être considérée
comme acte de culte. Les avis, sur
ce point, sont partagés.
La plupart des membres de la
conférence insistent sur la nécessité
d’établir que chaque électeur doit
contribuer pour les œuvres et les
besoins de l’église.
— C’est bien humiliant pour nous
de devoir parler de conditions aussi
élémentaires; fréquenter les cultes,
contribuer selon ses moyens, assister
aux assemblées paroissiales, pour être
membre électeur de notre église. Des
membres d’égli.ses amies, et plus
avancées que nous, pourront en être
bien étonnés. Cela nous humilie profondément de faire ces aveux, mais
c’est la vérité.
La conférence propose comme lecture de la Bible, pendant cet hiver :
les livres de l’Exode, des Actes des
Apôtres et 1 Timothée.
Une conférence générale est convoquée à St. Germain pour le printemps prochain. Lé sujet proposé est
le suivant; « Union des chrétiens avec
Christ et des chrétiens entre eux ».
Les présidents des deux conférences
du Val Pélis et du Val St. Martin sont
chargés de s’entendre avec le pasteur
de St. Germain , sur l’époque de la
conférence et sur le programme à
exécuter.
La pi’ochaine conférence du Val
Pélis, aura lieu, D. V., au Vitlar, dans
le courant de l’aulomne 1885. Sujet
6
366
h traiter; Les diaconies. Mr. J. P. Pons
est nommé rapporteur,
La session est close vers deux heures
après midi, par une prière et par le
enant du dernier verset du Te Deim.
J. D.
Union des Églises
Le 29 octobre, à Florence, l’Assemblée des Églises libres d’iLalie
s’est réunie extraordinairement afin
de délibérer sur la question de l’union avec l’Église vaudoise. La session
a été ouverte par une excellente
prédication de Gavazzi sur Phil. II, 2.
Son sujet était l’union des Églises;
il démontra la nécessité de Punion
comme principe, comme moyen et
comme but de l’évangélisation italienne. Comme ce discours doit être
livré à l’impression nous nous promettons de le lire en son entier,
L’Assemblée a été unanime à prendre
les deux délibérations suivantes:
A la demande: Désirez-vous et voutezvous l’union avec l’Église vaudoise?
— elle a répondu par acclamation.
FJle a ensuite donné à son Comité
le mandat officiel d’entrer en négociations avec le Comité de l’Église vaudoise.
Si les Assemblées générales votent
des ordres d^u jour dans le sens de
l’union, des Églises locales travaillent
à l’acheminer pratiquement.
A Florence, les,Conseils de l’Église
libre et des deux Églises vaudoises se
sont constitués en conférence mensuelle, pour leur propre instruction
et édification et pour traiter de leurs
intérêts communs. Le culte du dimanche soir s’est tenu, dés le 2 novembre, dans le local de KÉglise libre,
plus central et plus vaste , et il sera
présidé à tour par les ministres des
trois congrégations II a été pourvu
à l’amélioration du chant sacré par
une réunion spéciale confiée à la direction de trois membres.
A Milan les Conseils des deux Églises
ont décidé qu’il y aurait échange de
prédications, aux cultes sur semaine
et plus tard aussi le dimanche; qu’il
y aurait des réunion,? communes d’édification et, lorsque les membres auront appris il mieux se connaître, la
célébration en commun de la Sainte
Cène.
©Krontquc ©nubobe
Angrogne. — Le dimanche neuf
novembre 1884 a été un beau jour
pour la paroisse d’Angrogne qui a vu
se réaliser ce qu’elle n’osait pas même
espérer il y a quelques années.
Une nombreuse assemblée s’est réunie dans le temple de St. Laurent
pour souhaiter la bienvenue à Monsieur David Peyrot, ci-devant évangéliste à Còme et maintenant appelé
par la Vénérable Table Vaudoise, sur
la présentation du Consistoire d’Angrogne, à partager avec le pasteur
Bonnet la lourde charge qu’un seul
homme ne pouvait pas porter.
Muni à cet effet d’un mandat officiel
de la Table, sous la date du 5 novembre courant, le pasteur Bonnet a
présenté son collègue à la paroCsse
en prêchant sur ces paroles: aSouvenez-vous de vos conducteurs » (Hébr.
xni. 7) et en retraçant aux paroissiens
quelques-uns de leurs devoirs envers
leurs pasteurs.
Monsieur Peyrot est ensuite monté
en chaire et y a prononcé une allocution sur ces paroles de l’apôtre
Paul; «fNous ne notis prêchons pas
nous-mêmes, mais nous prêchons Jésus
Christ le Seigtieur; et nous déclarons
que nous sommes vos serviteurs pour
l'amour de Jésus » (2 Cor. iv. 5).
Le Consistoire a saisi cette occasion
favorable pour exprimer sa vive re
connaissance, aussi bien que celle de
la paroisse qu’il représente, à Monsieur le chevalier Paul Meille qui
nous a fait le plaisir de prendre part,
à notre fêle, pour avoir fourni les
trois quarts des honoraires du nouveau pasteur, — à un autre généreux
bienfaiteur vaudois qui désire rester
7
-367
iinonyme- après avoir donné de Quoi
bâlir le nouveau preshylcre, - au Rev.
Monsieur Worsiold el à d’autres amis
chrétiens qui ont contiibué à mettre
la paroisse d’Angrogne à même de
jouir de l’activité pastorale d’un nouveau ministre de la Parole.
II est juste de rappeler aussi que
les Angrognins ont l'ourni à ce jour
(la souscription n’est pas close) tout
près de 2600 francs soit en argent,
■soit en bois de charpente, soit en
700 journées de travaux gratuits.
Payei' de sa personne est aussi une
bonne manière de donner selon la
monnaie que l’on a.
Del! chants préparés pour la circonstance ont été dirigés avec l’assurance que chacun reconnaît à Monsieur
l’instituteur François Guigou.
Etienne Bonnet, pasteur.
TmtiN. — Les lecteurs du Témoin i
apprendront, comme nous, avec le plus
vif regret, que l’un des pasteurs de
notre église, les plus justement estimés,
Mr. J P. Meille de Turin, a été contraint, par l’état de sa santé, de donner
sa démission. Nous ne voulons pas
priver nos lecteurs de la belle lettre
par laquelle Mr. Meille a communiqué
sa décision à sa paroisse. Nos meilleurs
vœux raccompagnent dans la retraite
où il cherche un repos nécessaire et
bien mérité.
A Mes.sit‘Lirs Iws Anüitiiis tit les rti-iii
It* Con«ist(.)ire »1« lu Paruissi? f'van
gt'liqae vau loise ilv Tiirio.
Messieurs,“ ciiers cl honores frères,
Une résolution que je voyais venir
de loin, mais que j’ai retardïie le plus
qu’il m’a été possible, m’est enfin
impo.-ée: celle de vous offrir el, par
votre intermédiaire, à la pai oisse dont
vous êtes les représenlants, ma démission comme pnsicur, à partir du
premier janvier prochain.
Ce cjne cette résolution a coûté et
coûte a mon cœur, Dieu seul le sait ;
mais quand une tâche, si cbèi e nous
soit-elle, ne nous est plus possible,
elle cesse d’être pour nous un devoir;
le devoir est alors d’y renoncer, le
sacrifice que constitue celle renonciation fût-il tant el plus grand encore.
Or tel est mon cas. La prédication
de l’Evangile du Salut, à laquelle le
Seigneur a daigné m’employer pendant
34-années — partie de ce temps comme
évangéliste, partie comme pasteur —
au milieu de vous, ne m’est plus possible; il finit que je m’en décharge
sur un plus fort que moi, sur celui
que Dieu, par votre vole, de concert
avec celui du troupeau, appellera à
me succéder.
Veuillez , chers' et honorés frères,
prendre acte de celte décision, et la
communigueraux membres del’église.
En le taisant, veuillez vous dire à
vous mêmes el dire à ces derniers,
3u’un regret plus vif encore que celui
e ne pouvoir plus me considérer
officiellement comme votre pasleiii’,
est pour moi de l’avoir été au milieu
de laul de faiblesses el d’infirmités,
et de n’avoir fait à votre profil, an
profit de vos âmes immortelles, qu’une
Irès-petile partie du bien, qu’avec plus
de fidélité, j’aurais pu et dû vous faire.
Veuillez aussi recevoir, les uns et
les autres, mes remerciments les plus
sentis pour les égards, la bienveillance
el j’ose dire l’affection dont vous m’avez
donné tant et de si touchantes preuves,
et être certains que, pour ce qui me
concerne, je ne me sépare de vous
qu’officielieraenl, mais que, de cœur,
je resterai votre pasteur comme auparavant, faisant, jusqu’à mon dernier
soupir, de vos joies mes joies, de vos
peines mes peines, et de votre Salut
éternel l’objet de mes préoccupations
et de mes prières les plus ardentes
de tous les jours.
En Celui qui nous a raclielés au
prix de son sang, et auprès duquel
je vous donne rendez-vous, notre adorable el citer Sauveur Jésus-Christ,
votre très itumbie et très-dévoué serviteur el IVère;
Turin, le üfiitâbre
J. P. Meille, pasteur.
Rodoret. C’est dimanche dernier,
9 novembi. , que Mr, J. D. Jonrdai}
8
,.m....
désigné par le Comité d’évangélisation
pour occuper provisoirement le poste
de pasteur à Rodoret, a été présenté
à la pai'oisse. Mr. J. Marauda expasleur à Rodoret et délégué à cet
effet par la Table, a présidé à cette
Ibnction.
SmlS<!IÍIPTI(^^ m FiVEllSÎ
(les membres pauvres
itc l’Égiise de Naples, ele.
M.”" H. P. (Torre-Pellice) fr. R.
Nous prions tous ceux qui auraient
l’intention de souscrire pour ceux de
nos frères que l’épidémie du choléra
a plongés dans la misère, de le faire
au plus tôt. Avec le prochain numéro
la souscription sera close.
Bons mots vaudois
Le gbanü Saül.
Le pasteur de Prariislin d’il y a
nombre d’années, et qui s’appelait,
nous a-l-ondit, Mr. Appia, s’en rclournail tout seul de Pignerol. Disons
en passant que Paul Appia a été pasteur
à Prarustin de 17Qd à ITâ?, et que
Gyprien Barthélemy Appia l’a été de
17b à 1791.
Les moines de l’Abbaye, assis à
l’ombre aux abords de leur couvent,
et laboi'iensernent occupés à faire leur
digestion, le virent arriver de loin et
imaginèi’ent de s’amuser à ses dépens.
Le fait que le pasteur Appia était
de haute stature ne leur échappa point,
et, profitant de la circonstance, l’un
des moines lui dit, comme il se fctl
un peu approché:
- D’où viens-tu grand Saül?
- Hél as! répondit le pasteurj je
m’en vais à la recherche des ânesses
de mon père, mais jusqu’à pi’ésent je
n’ai rencontré que des ânes.
On assure que les moines ne furent
point flattés de la répartie, et qu’ils
cessèrent de s’amuser aux dépens du
pasteur.
/Vniioiio©»
L’on cherche pour VEcolc da la
Gioeila, fraction de l’église de Pignerol, un maître ou une maitresse.
— La durée de l’Ecole est de 4 mois,
et le salaire de fr. 70, susceptible ,
pourtant, de quelque augmentation.
S’adresser à M. Pascal, past&ur à
Pignerol.
Le pasteur de Freissinicrcs (Hautes
Alpes — France), demande de s\iilc
une domestique vaudoise bien qualifiée, au courant du service.
Salaire 200 IV. par an , vie de famille et autres avantages réels.
Inutile de se présenter sans les
bonnes recommandations d’un pasteur.
Les livres suivants sont en
chez le libraire Gilles à La Tour, à
la lypographie Chianlore et Mascarelli
à Pignerol, cl chez le pasteur de
Pomarcl.
1. P. Gilles, Histoire des. Eglises Vau
doiscs. 2 vol. prix L. 5.
2. La glorieuse rentrée par Arnaud.
1 vol. prix L. 1,60.
,0 Second livre de lecture française.
1 vol. prix cent. 50; le cent L. 40.
4. Choix des cantiques pour les Ecoles
" du dimanche. Pnx-. cent. 40; les
cent L. GO.
5. Poésies françaises, premier degré.
Cent. 15; L. 12 le cent.
6. Poésies françaises, second degré;
Cent. 25; L. 20 le,cent.
Ernest Hobbrt, Gérant et Adminitslrateur.
Pignerol, tmpriin. Chianlore et Mascarelli.