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Cloquante et unième année.
12 Novembre' 1916
N. 46.
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L £GH0 DES VALLEES
PARAISSANT CHAQUE VENDREDI
Vallées Vaudoises
Etrai^er
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SOMMAIRE: Da lumière sur une haute
montagne ou une Eglise à 1250 mètres
de hauteur — Des perles sur la route
— Courrier Anglo-Américain — Chronique vaudoise — Bibliographie —
Nouvelles politiques.
La lumière sur une haute montaone
ou une Eglise à 1250 mètres de hauteur.
Nous avons, en quittant Borrello, visité une localité: Pescolanciano, où l’on
construit une belle petite chapelle qui est
à peu près achevée et qui sera probablement inaugurée au commencement de
1916. Nous devons à Mrs. Colgate ce
beau cadeau, ayant voulu, après sa visite dans cette localité, laisser un souvenir de ce que peut l’Evangile qu’on a
appris à connaître aux Etats-Unis, l’âme
du mouvement de Pescolanciano étant
un frère qui s’est converti à New-York.
Ce frère très zélé qui a souffert pour l’Evangile, mais qui a tenu ferme, devra repartir bientôt pour l’étranger et, dans ce
cas, il faut le remplacer par un bon ouvrier
si nous tenons à ce que la nouvelle Eglise
soit remplie d’auditeurs, à ce que l’Evangile continue ses conquêtes. De Pescolanciano, province de Campobasso, on se
rend jusqu’à Agnone par un tramway
qui ne fonctionne que depuis deux mois.
Ce n’est pas tout ce qu’il y a de plus commode, mais c’est un progrès énorme
qu’on a fait pour relier tous ces centres
de grandes bourgades qui sont en réalité
de.^ villes de 4, 6, 8, 12, 16 mille habitants. Agnone est un centre très clérical,
très bien située, proprette, ayant une
fabrique, un grand moulin, et 14 temples avec une population de 14.000 habitants. Le cercle littéraire qui est le centre de la partie intellectuelle d’Agnone,
possède un grand nombre de membres,
une quantité de journaux et, si je dois
en juger par le chev. D’Onofrio auquel
j’ai été présenté, la population est fort
aimable.
D’Agnone à Castiglione la diligence
emploie quatre heures, et il faut se sou> mettre au régime de se serrer pour arriver. Le pays que l’on traverse est charmant, ce sont des collines très élevées où
paissent des troupeaux de brebis. Castiglione se fait remarquer par une saleté
phénoménale et on est heureux d’en sortir le plutôt possible pour prendre la direction de Schiavi d’Abruzzo, province de
Chieti, placée à une hauteur de 1250 mètres. À deux kilomètres de cette Commune qui compte 4500 habitants, une
agréable surprise m’attendait. Toute la
congrégation évangélique de Schiavi
était venue à ma rencontre avec une
splendide bannière que l’on inaugurait
pour la première fois et qui flottait majestueusement, tourmentée par le vent
qui soufflait avèc violence. La congrégation guidée par M. Amicarelli s’était di
visée en trois groupes: les hommes, les
enfants, les femmes, à une certaine distance les uns des autres. (5’est avec bonheur que nous avons serré la main des
petits et des grands qui tous eurent une
parole charmante de bienvenue.
En entrant au village la syrène fit entendre ses sifflements aigus et le public
put voir passer l’évêque des protestants
heureux et fiers de l’entourer.
On entra dans l’église, où M. Amicarelli me souhaita la bienvenue, je me limitai à leur répondre avec quelques paroles en termes émus. Nous passâmes une
excellente soirée chez notre évangéliste,
lequel eut sa maison envahie jusqu’à 10
heures du soir. Là j’ai appris à connaître
bien des choses: l’origine de notre église,
la foi de M.me Amicarelli qui est avec
son frère M. Di Domenica la fondatrice
de la congrégation, la conversion de notre brave ancien Nicola Fantilli, un
joueur féroce, qui avait réduit sa famille
à la plus complète misère, jouant même le
travail fait dans une journée. Sa conversion est une preuve de la puissance de
l’amour de Dieu et de la puissance de
l’Esprit. Le lendemain, dimanche 24
octobre, il s’agissait de célébrer le jubilé
de l’église. Je me suis limité à méditer les
paroles du Psalmiste: «Mon âme bénis
l’Eternel », en montrant que notre fête
devait nous inspirer la joie, la reconnaissance, l’humilité, la foi et une activité redoublée. M. Amicarelli présida la partie
liturgique qui se rapproche passablement
du culte anglican, mais qui produit une
excellente impression. Après le culte,
l’agape fraternelle à laquelle prirent part
52 frères et sœurs, quelques-uns venant
de Carunchio et de San Giovanni'. Quelle
belle agape 1 Jamais je n’ai vu autant de
maccaroni et comme ils étaient délicieux !
Vint ensuite le tour des agneaux et enfin
des poulets. Tout s’est passé dans le meilleur esprit possible, tous, petits et grands
étaient heureux. Nous entendîmes les
discours de M. Amicarelli, du jeune avocat Antonio Di Simone, jeune homme
très sympathique et qui promet beaucoup, qui a voulu être avec nous jusqu’au
moment du départ, de M.me Amicarelli
qui nous raconta sa conversion, ses souffrances, ses victoires, ses vœux exaucés,
de l’ancien qui rendit un témoignage
touchant à l’Evangile et d’une brave
sœur qui récita le Psaume 23. Ma tâehe
a été bien facile, en répondant à tous
nos amis au nom de la Table.
Le soir, à la conférence, devant un
bon public, j’ai parlé du combat du soldat
de Christ et de ses souffrances. Le Lundi
soir il pleuvait comme s’il s’agissait d’un
nouveau déluge; cependant, malgré cela,
tous nos frères et surtout nos sœurs,
comme aussi un bon nombre de catholiques étaient là pour écouter la conférence traitant de la présence de Dieu et
de la puissance de la religion dans ces tristes temps de guerre. Le mardi matin, à
7 h. V2, la congrégation envahissait nouvellement la maison de notre évangéliste
pour venir saluer le pasteur qui allait les
quitter. Le même cortège qui l’avait si
cordialement accueilli, l’accompagna un
bon bout de chemin hors de Schiavi,
après quoi il fallut se séparer, ce qui a
été un moment plutôt pénible. Deux
frères voulurent aller plus loin, jusqu’à
l’auto, à une heure de distance, payant
la voiture pour manifester leur reconnaissance.
Chère église de Schiavi, que Dieu te
garde et te fasse prospérer. Tu as dans
ton sein des membres vivants, des convertis par l’Esprit de Dieu, des âmes qui
ont passé par la souffrance et qui savent
apprécier leur salut. Encore aujourd’hui
des femmes ont dû quitter la maison pour
l’Evangile, un homme s’est vu renié par
son père très riche, lui devant lutter pour
son pain quotidien, mais tout cela c’est
le baptême de feu, c’est la joie dans la
souffrance, c’est la victoire.
Schiavi est à la hauteur de 1250 mètres; puisse-t-elle être une lumière puissante qui brille dans tout son éclat pour
éclairer tout autour d’elle, toutes ces
bourgades si peuplées et qui attendent
encore la délivrance. C. A. Tron.
DES PERLES SUR LA ROUTE.
Historique.
Notre route à nous, nous avait amenées dans un village de montagne à peu
de distance de la frontière autrichienne
sous la Corne d’Aquilio qui ressemble à
notre Vandalino, d’une manière frappante. Trois mille soldats étaient cantonnés dans le village; les tranchées construites tout le long du chemin, les tentes
bizarrement groupées par-ci, par-là sous
le ciel gris, et l’aspect froid des maisons
n’étaient certes pas faits pour nous réjouir.
— Mesdemoiselles, c’est ici votre petit
appartement. À vrai dire je ne vous attendais pas et vous trouverez vos chambres occupées par des officiers, mais ils se
hâteront de partir. Ils ont tout pris dans
le village; je suppose que vous serez
obligées de tenir l’école dans votre cuisine car, en dehors de ce petit appartement, vous ne trouverez pas une seule
pièce de libre dans tout le pays.
Après cinq heures de voyage en voiture, c’était bien désagréable de trouver
nos chambres occupées et notre cuisine
remplie de bouteilles vides, de bouchons;
sans eau, sans feu, sans un endroit propre où placer nos affaires.
Le Conseil provincial de l’instruction
publique nous avait nommées maîtresses
GUGLIELMO GIAMPICCOLI
So us -1 ie utenan t d’iuf ante rie
tombé au clianip d’iiouneur le 22 octobre 1915
dans sa 20“® année
2
d’école dans deux villages voisins et nous
nous étions empressées de rejoindre notre destination, même avant l’ouverture
des classes afin de nous habituer à notre
nouvelle vie et d’en aplanir les difficultés
prévues ou imprévues.
Ma jeune sœur aurait dû rester toute
seule après quelques jours et je désirais
la savoir en sûreté avant de m’en aller
moi-même dans mon village. C’est pourquoi, presque aussitôt après notre arrivée, nous nous rendîmes chez M. le colonel commandant de la garnison. Il nous
reçut avec la plus grande bienveillance
et, pour éviter à ma sœur de rester toute
seule dans la maison que nous avions
déjà fixée mais qui était entièrement occupée par les soldats, il nous amena luimême avec le chapelain militaire chez des
paysans qui nous accueillirent avec cordialité.
Et toutefois nous leur apportions un
dérangement considérable, car les chambres, déjà occupées par deux officiers,
devaient être préparées pour nous.
— Vous devrez vous unir aux personnes de la famille pour réciter le chapelet,
nous avait dit, avant, le capitaine adjudant major du colonel, et nous n’avions
pas pu nous défendre de rire, car la chose
nous paraissait extraordinaire, et impossible.
— Nous sommes chrétiennes évangéliques, monsieur, avions-nous répondu,
et même filles d’un pasteur protestant;
nous ne pouvons guère nous unir aux
prières de nos hôtes..
Lorsque le colonel, quelques instants
plus tard, avait appelé l’aumônier du régiment pour nous présenter et pour nous
faire introduire par lui auprès des paysans chez qui nous devions demeurer, il
lui dit: Ces demoiselles sont protestantes, elles ne pourront pas prier avec les
autres. — L’aumônier, droit devant le
colonel, avait répondu: Oui 1 sans montrer visiblement aucune émotion sauf
par un rapide battement des paupières,
ce dont nous fûmes très vivement touchées.
Et c’est à M. le colonel et à l’aumônier
militaire que nous devons notre reconnaissance pour la protection qu’ils nous
ont accordée et pour tout ce qu’ils ont
fait plus tard en notre faveur; c’est à
eux aussi que nous devons la joie d’avoir
ramassé les premières perles sur la route
difficile...
La famille chez laquelle nous demeurions était une de ces familles patriarcales que l’on trouve encore dans nos villages où plusieurs générations de parents
et d’enfants vivent ensemble dans le plus
parfait accord, où le vieux père a toute
l’autorité, et la bisaïeule, à côté du gamin de trois ans, s’amuse à le voir jouer
et à caresser sa petite tête innocente.
Nous étions heureuses d’avoir trouvé
une aussi bonne famille; le matin et le
soir nous restions dans nos chambres
pour ne pas assister à la répétition interminable des litanies ou du chapelet et
pour ne pas affliger ces braves gens par
notre abstention manifeste. Mais l’occasion de dire qui nous étions ne se fit pas
attendre. La famille nous garda depuis
et quand même son amitié, mais tout le
village fut aussitôt à connaissance de la
chose, ainsi que l’autre village où je devais me rendre après quelques jours.
Bientôt M. le colonel nous apprit que
des protestations étaient parvenues au
maire du chef-lieu et que les familles menaçaient de ne pas envoyer leurs enfants
à l’école si nous restions dans le pays ; non
seulement cela, mais on assurait que dans
l’autre village personne ne m’aurait offert ni le logement, ni la nourriture I...
Nous eûmes alors des heures bien pénibles, pendant lesquelles nous vîmes clairement que notre route nous obligeait à
revenir sur nos pas, ce que nous fîmes
sans retard.
Avant de quitter la famille, nous embrassâmes les bonnes femmes et les enfants. La vieille bisaïeule nous dit toute
triste et toute humble: Pardonnez-moi
si j’ai été méchante. Si j’avais su que
vous n’étiez pas de notre religion je ne
vous aurais pas dit de venir à l’Eglise !
Pauvre vieille femme ! Jamais nous ne
pourrons oublier ses paroles !
C’était elle, en effet, qui nous avait dit,
la première, de nous rendre avec elle à
l’Eglise, et c’est à elle que j’avais dû répondre: Nous ne sommes pas catholiques I Et voilà qu’à présent, avec la délicatesse la plus exquise, elle nous suppliait de la pardonner.
C’est cette perle précieuse, ramassée
sur la route, que nous garderons avec le
plus grand soin dans le trésor secret de
nos meilleurs souvenirs, car cette vieille
femme nous a donné par là un exemple
de télorance et de délicatesse, supérieur
à toute admiration et à tout éloge.
Lorsque la voiture s’ébranla pour nous
amener de nouveau vers la plaine, nous
nous tournâmes en arrière vers la maison
hospitalière et nous vîmes encore les braves gens sur la porte, qui nous saluaient
affectueusement et M. le colonel enveloppé dans son manteau sous la grisaille
lourde des nuages, devant le fond âpre
des Alpes déjà poudrées de neige, qui
nous souriait de son bon sourire amical.
Où nous conduira, à présent, la route
que Dieu nous a tracée ? Vers d’autres
heures peut-être aussi difficiles que les
heures traversées là-haut; mais nous ne
perdrons pas courage car toujours —
nous le savons — soit sur les Alpes neigeuses, soit dans la plaine fertile, nous
trouverons des perles sur la route qui
seront comme des rayons du soleil d’amour, pour éclairer le chemin sur lequel
Dieu voudra nous conduire.
Et à nos amis du village, perdu dans
les montagnes, nous répétons comme un
vœu et comme remercîment, les paroles
du Sauveur: «J’étais étranger et vous
m’avez accueilli... Je vous dis en vérité
que, puisque vous l’avez fait à l’un des
plus petits d’entre mes frères, vous me
l’avez fait à Moi-même !... ». X.
COURRIER ANGLO-AMÉRICAIN.
Le président Wilson célébrera son mariage en décembre avec la richissime
veuve d’un bijoutier.
— L’œuvre de Billy Sunday a été bénie, il n’y a pas de doute, mais un bon
nombre de prédicateurs commencent à
s’inquiéter de son peu de théologie et de
ses allures par trop indépendantes. Les
églises paraissent s’appauvrir en fait de
connaissances, et il paraîtrait qu’on se
trouve en présence d’un vrai danger.
— Les Américains tiennent à avoir le
record de l’excentricité; en voici un
exemple qui vient de Oklahoma: Quand
un assistant d’un culte dépose dans la
boîte un pièce de 25 centimes ou fr. 1,25,
rien ne se produit, la boîte garde la même
réserve pour les monnaies de plus large
diamètre. Mais pour une pièce de 10 sous
une cloche sonne; pour une de 5 un sifflet se fait entendre ; pour un seul sou
c’est une explosion. Qu’un membre de
l’assemblée fasse mine de sommeiller au
passage de la boîte, celle-ci émet le son
d’une corne de tramway, et un Kodak
actionné automatiquemeqt capte l’image
du dormeur. — C’est très excentrique,
peut-être même utile, mais nous voilà
bien loin de la pite de la veuve 1
— L’archevêque de Dublin, le docteur
Peacock s’étant retiré de la vie active,
après deux votations, c’est l’évêque Bernard qui a été nommé pour le remplacer.
Le nouveau primat d’Irlande, qui n’a
que 57 ans, est très érudit et a occupé
différentes charges en vue. On a l’air
d’être satisfait de ce choix, mais quelque
part, il y a une certaine inquiétude à
l’égard d’une tendance plutôt ritualiste
de ce dignitaire. L’Irlande, pays essentiellement fanatique romain, a besoin
d’un homme franchement de tendance
évangélique et l’archevêque Bernard
saura voir le danger et l’éviter.
— Le fameux, très fameux pasteur J.
R. Campbell, du City Temple, a finalement pris congé de son troupeau qui a
tenu, jusqu’à la fin, à lui témoigner sa
plus vive reconnaissance. Nous comprenons que le prédicateur le plus connu de
Londres se trouve fatigué et qu’il désire
un peu de repos; rien de plus légitime,
quand on a dû se dépenser comme il l’a
fait. Ce qui nous étonne, c’est de voir le
champion du congrégationalisme anglais
passer armes et bagages à l’anglicanisme
et cela, pour favoriser le mouvement de
réunion, aurait-il dit. S’il en était ainsi,
nous devrions nous en réjouir, mais il y
a un mais inquiétant. Ce désir de réunion
jusqu’où va-t-il ? Nous n’oublions pas
que J. R. Campbell a été à Rome, qu’il
a sollicité une visite au pape et qu’il est
retourné à Londres enthousiaste de ce
chef de l’Eglise qui seul pourrait guider
l’Eglise. Or J. R. Campbell va être reconsacré par l’évêque de Birmingham,
son ami paraît-il. Dieu veuille qu’il s’arrête à cette seconde reconsécration et
que le désir de réunion ne le pousse pas
trop loin.
— Il est fort probable que le docteur
Jowett puisse remplacer Campbell au
City Temple.
— La Chambre des Communes s’est
préoccupée des atrocités turques contre
les Arméniens; ce n’est pas 450.000 mais
800.000 qui auraient été égorgés. Les
Anglais se préparent à collecter pour secourir les malheureux réchappés au massacre.
— L’Eglise presbytérienne du Canadá
a, par 368 voix contre 74, exprimé le
désir de s’unir avec les Wesleyens et les
Baptistes, pour ne former qu’une seule
Eglise dans l’intérêt de l’avenir du
Canadá.
— Nous regrettons que à cause de la
guerre et surtout des morts fauchés par
elle, l’idée du purgatoire fasse de nouveau
son apparition dans certains cercles
d’évangéliques. L’évêque d’Oxford, docteur Gore, est un champion de ces nouvelles idées et, paraît-il, le docteur Jones
de Bournemouth se trouverait entraîné
par ce courant. Où vont les millions
d’hommes tués à la guerre ? Selon nous,
ils vont où tous ceux qui meurent vont,
c’est à dire à la vie où à la mort. Le salut est pour tous ceux qui le désirent et
n’allons pas plus loin dans nos recherches
de l’au-delà.
CHRONIOUI^UDOISE
FRONTIÈRE AUSTRO-ITALIENNE. — Du soldat Paul Henri Bouchard,
de la Ruà de Pramol:
Voilà 10 mois que je suis sous les drapeaux sans que j’aie eu le moindre mal.
La vie du soldat est pénible, mais nous
travaillons pour la grandeur d’Italie. Le
Gouvernement pourvoit à tout ce dont
nous avons besoin, et les vêtements en
laine ne font pas défaut. Le canon gronde
mais nous en avons l’habitude. Je remer
cie M. Tron pour l’envoi de L'Echo des
Vallées que je reçois régulièrement, que
je lis avec avidité et qui m’apporte les
bonnes nouvelles de nos chères Vallé«s,
— Du soldat Etienne Malan:
Ho ricevuto il pacco. Faccio i miei più
sinceri ringraziamenti. Sono molto contento della Chiesa Valdese. Le faccio sapere che sono all’Ospedale da campo
N° .... sono ammalato, ma grazie a Dio
sto meglio. I miei rispettosi saluti.
— Du soldat Alexandre Bounous:
Il y a quelque temps que j’aurais dû
vous écrire pour vous remercier de m’envoyer L'Echo des Vallées que je reçois
régulièrement, et que je lis avec grand
plaisir, et qui me console dans les moments plus tragiques; il me donne aussi
des nouvelles de nos chères Vallées que
je languis de voir. Veuillez agréer mes
sincères salutations et remerciements.
— Du soldat Guillelmet Samuel, de
Massel :
De première ligne je vous écris ces deux
mots pour vous dire que je me trouve devant l’ennemi, à 50 mètres de leurs tranchées. Pendant ce temps-là ils nous tirent
dessus des 305, mais nous sommes réparés derrière des remparts que nous avons
construits. Je me suis rappelé que j’avais
L'Echo des Vallées dans la poche et je
me suis mis à le lire en même temps que
ces c... Autrichiens tiraient des 305 sur
les soldats.
Je vous remercie bien sincèrement de
penser aux soldats, et que Dieu soit avec
nous.
Il fait bien froid sur cette montagne
où nous avons 50 centimètres de neige.
Les nouvelles du pays nous font du bien
et nous fortifient.
— Du soldat Po'ét Giovanni:
Sento il dovere di ringraziarvi cordialmente per la bontà che avete per me, inviandomi regolarmente L’Echo des Vallées ove leggo con gran piacere le notizie
delle nostre amate Valli che abbiam dovuto abbandonare per compiere il nostro
dovere da buon soldato Italiano. Credo
che vorrà accettare i miei ringraziamenti
che son scritti in un momento che il cannone tuona rabbiosamente con un fitto
crepitio di mitragliatrici.
Vi saluto e credete alla mia devozione.
— Du soldat Jourdan Edoardo:
Sebbene molto in ritardo, vorrà ben
gradire i miei vivi ringraziamenti per
l’invio gentile del giornale L’Echo Lp
Vallées che ricevo regolarmente, anche
sulla cima delle montagne, nel quale
leggo con gran piacere le notizie delle nostre care Valli, aspettando con impazienza che giunga l’ora della « Pace », per
far felice ritorno fra i nostri cari.
Gradisca i cordiali saluti lei e sua compagna.
— Du caporal Jean Riooire et des soldats Gegmet Michel, Megnet Amédée et
Pons Ernest:
De ces hautes montagnes du Trentin
où dans ces moments critiques nous luttons pour la grandeur et la liberté de
notre belle Italie, nous sous signés caporal Rivoir Jean, soldats Gegmet Michel de
Villar Pellice, Megnet Amédée de Torre
Pellice et Pons Ernest d’Angrogne, nous
vous envoyons nos meilleurs vœux de
remerciements pour le précieux journal
L’Echo des Vallées, qui est pour nous un
confort moral. En vous remerciant bien
sincèrement, agréez. Monsieur, notre profond respect.
— Des soldats Jourdan Ernest et Bourne
Hubert, de Saint-Jean, soldats de la Croix
Rouge :
C’est avec grand plaisir que nous recevons régulièrement L’Echo des Vallées.
Nous le lisons plusieurs fois ensemble.
3
pensant à nos chères Vallées, desquelles
nous sommes si éloignés, et que nous espérons de revoir, s’il plaît à Dieu, après
avoir accompli le devoir auquel nous
avons été appelés.
Pour le moment, en remerciant Dieu,
nous jouissons d’une bonne et parfaite
santé, malgré que le froid commence à
se faire sentir; et nous prions Dieu de
bien vouloir nous garder comme par le
passé, ainsi que nos chères familles.
Veuillez, cher Monsieur le Pasteur,
recevoir nos remerciements et nos plus
sincères salutations.
Zona di guerra, 7-11-15.
Sono tornato dal fronte per dare una
capatina ai miei malati, ma riparto domani pel Battaglione Val Pellice ed altri.
Soldati Teofdo Pons, ospedale S. Daniele, Malan Eli e Michelin Salomon, ospedale di Novara - Gap. Bouchard Emilio
e soldato Bouchard Pietro, ospedale di
Pordenone - Fornerone Federico, ospedale di Avellino - Nell’ospedale di Cividale : Micol Alessandro, Tron Leopoldo,
Borno Emanuele (Roccapiatta), Fornerone Alfredo, Charbonnier Alfredo, Chauvie Daniele, tutti del ... Alpini.
Tron Beniamino, Verona - Breusa
Giov., prigioniero - Ospedale da campo ...
Sott.-bersaglieri Aldo Muston, ferito f. a.f.
braccio destro e spalla destra.
E. BERTAnoT. Cappellano Valdesi.
LA TOUR. Une nouvelle terrifiante
nous est parvenue vendredi dernier, vers
les 4 heures, nous annonçant la mort au
champ d’honneur du fils de notre Modérateur, M. Guglielmo Giampiccoli. 11 était
officier et, en accomplissant son devoir
avec l’élan et l’enthousiasme de la jeunesse, en conduisant ses soldats au feu,
il a été tout à coup arrêté, frappé par un
coup mortel. Nous sympathisons de tout
notre cœur avec la famille qui vient
d’être plongée si subitement dans un si
grand deuil. Nous demandons à Dieu
qu’il soutienne notre Modérateur, sur
qui pèse une si lourde responsabilité;
qu’il console sa chère compagne qui depuis si longtemps a accepté avec courage
et foi le poids de l’épreuve et qu’il garde
leurs chers enfants qui forment encore
une couronne autour d’eux.
— Outre M. l’officier G. Giampiccoli
piort pour la patrie, nous devons encore
ajouter les noms de deux autres de nos
enfants, tombés eux aussi, au champ
' d’honneur: R. Geijmet établi à Genève
mais originaire de la Tour (Piloun, quartier des Rousseings) et, Auguste Revel
des Appiots, fils de la veuve Revel. —
Ce sont donc 11 de nos défenseurs de
la patrie, appartenant à notre paroisse,
qui ont donné jusqu’ ici, leur vie pour
la cause de l’Italie.
Nous ne pouvons que nous humilier
devant Dieu devant ces appels si solennels, en lui demandant de consoler
et de fortifier toutes ces familles si profondément éprouvées.
— Samedi dernier nous avons accompagné au champ du repos une sœur très
modeste, mais qui a laissé après elle
l’exemple d’une fidèle servante. Marie
Fragola veuve Monnet a rendu un excellent témoignage à la foi chrétienne. Elle
est décédée à l’Hôpital cà l’âge de 70 ans.
— Dimanche dernier ont aussi eut lieu
les obsèques de Marguerite Ricca née
Berlin, de Prassuit d’Angrogne, décédée
à l’Hôpital à l’âge de 45 ans.
— Nous avons repris nos réunions de
la Jeunesse, dimanche dernier, le premier dimanche du mois.
Nous avons eu du plaisir à revoir nos
jeunes amis. Certes, le vide laissé par les
jeunes gens est grand, mais nous savons
qu’ils accomplissent un devoir sacré, et
nous avons été heureux de penser à eux
et de prier pour eux.
Nous avons compté 67 jeunes gens présents, ce qui est un bon commencement.
— La Société des Mères de famille, la
Société des Missions, les réunions sur semaine viennent de reprendre leur activité
pour la saison d’hiver, et nous souhaitons
à toutes un bon succès et de grandes bénédictions.
PIGNEROL. C’est encore M. le prof.
Attilio Jalla qui a eu la bonté, dimanche
dernier, de remplacer le Pasteur, en attendant la venue de M. Bertinat qui sera
à sa place le 14 du mois.
POMARET. Nous apprenons de source
certaine que Dimanche prochain, au culte
du matin, c’est M. le Modérateur Giampiccoli qui remplacera M. Léger.
ROME. Lundi 8 courant, le docteur
Stanislao Rocchi et sa famille ont quitté
Rome pour aller s’établir à Como, au vif
regret de tous ceux qui ont eu le plaisir
de les connaître ici. L’A. C. D. G., dont
le docteur Rocchi a été président pendant plusieurs années, organisa pour
jeudi soir 4 courant une soirée d’adieu.
Plusieurs amis présents prirent la parole
pour exprimer leurs sentiments de regret pour ce départ, mais personne ne
pensa à dire adieu — on a dit « aurevoir »
à Rome, et plus tôt qu’on n’ose l’espérer!
En attendant, les vœux les plus affectueux accompagnent le docteur Rocchi
et sa famille dans leur nouvelle résidence,
avec le souhait que leur séjour y soit
heureux et béni.
’— Nous apprenons que vendredi et
dimanche 5 et 7 courant, M.ile Lidia
Rocchi a passé brillamment ses derniers
examens de piano au Conservatoire de
Santa Cecilia, et a obtenu son diplôme
de « professeur ». Compliments et souhaits à la jeune pianiste déjà si distinguée !
SAINT-JEAN. Il est parfaitement
vrai que l’officier M. Alfred Frache a été
blessé, mais. Dieu merci, assez légèrement, puisqu’il a repris sa place sur le
front.
SAINT-SECOND. Samedi dernier, à
2 heures, ont eu lieu les obsèques de David Don, le frère de M.me Jacques Gay de
La Tour.
Depuis quelques années déjà, sa santé
avait été gravement atteinte, quoique
n’ayant que 65 ans.
Nous envoyons nos condoléances sincères à la famille.
STOKHOLM. Bien des personnes aux
Vallées apprendront avec regret le départ de M.lle Elisabeth Holmgren, décédée
dans la paix du Seigneur, le 10 octobre
dernier à Rasunda (Stockholm). Sous une
enveloppe frêle elle cachait une âme vaillante et un cœur chaud; souffrante, elle
s’oubliait elle-même pour ne penser
qu’aux autres, faisant ainsi rayonner autour d’elle l’amour de son Père céleste qui
remplissait son cœur. Sa santé délicate
l’avait obligée à quitter souvent son pays
pour chercher en Italie un climat plus
doux.
Elle fit ainsi des séjours prolongés aux
Vallées, à Rome et dans d’autres villes
encore. Elle prenait un vif intérêt à notre
œuvre d’évangélisation et cherchait à la
faire connaître en Suède. Tout ce qui portait le nom de Vaudois, touchait profondément son cœur aimant, aussi éprouvons-nous le besoin de déposer sur sa
tombe une fleur, celle de la reconnaissance. B.
AVIS. La Conférence libre du Val
Pélis s’ouvrira, D. V., au Villar, Jeudi
prochain, 18 c., à 9 h. du matin, par
une prédication de M. Louis Rostagno,
pasteur à St-Jean.
La Conférence sera précédée, la veille,
par trois réunions d’appel: au Teinau,
à la Piantà et au Serre, présidées par
MM. les pasteurs de la Vallée: Tron et
Rostagno, Gardiol et Revel, Forneron
et Jahier.
BIBLIOGRAPHIE.
Nous recevons de la librairie Jéhéber
de Genève, deux livres, que nous n’hésitons pas à recommander:
1° Sermons de G. Fulliquet, prêchés à
Genève et en France par le savant et enthousiaste professeur de la Faculté genevoise. Ces trois sermons adaptés aux
temps calamiteux que nous traversons,
ont pour sujet; La Protection de VEternel,
Le véritable bien. Le Prince invisible. On
se fait du bien et on se nourrit en les
lisant.
2° Les Miracles de la Pensée par O. S.
Marden ou Comment la pensée fuste transforme le caractère de la vie. M. Marden est
l’auteur d’un autre livre très précieux
sur l’optimisme que nous avons aussi recommandé. Il a écrit deux autres volumes; Sur le front et L’employé exceptionnel. Tous ces livres revêtent un caractère
spécial, mais la note c’est celle de l’optimisme, du moral élevé, d’une vie heureuse que nous pouvons tous nous procurer. Deux chapitres sont un chef d’œuvre : Chassez les idées noires et la longévité.
Les pessimistes sont invités à se procurer
ce volume et nous leur souhaitons une
prompte guérison en le lisant.
Prix des trois Sermons, 1 fr. ; prix du
second volume, frs. 3,50.
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LA LETTERA DI NATALE così per
Fanciulli come per Adulti è pronta come
ogni anno in que.sta stagione per la distribuzione. Le generose benefattrici inglesi che ce le procurano gratuitamente
da tanti anni, sono riescite a procurarcele anche in quest’anno di guerra. Naturalmente esse sono state a ciò ispirate
dal pensiero che appunto la guerra tiene
ansiose numerose famiglie, che hanno al
fronte chi il padre, chi il fratello e chi il
figlio, od altri uomini di loro affettuosa
relazione. A tutte queste persone deve
risultare di nuovo conforto ed edificazione nella nostra preziosa fede cristiana
il ricevere una Lettera per Natale, che
ricordi loro l’amore divino manifestato
per noi miseri mortali colla venuta del
Salvatore Gesù commemorata col Natale.
Chiunque desidera ricevere una provvista gratuita di Lettere di Natale, è pregato di rivolgersi a Miss J. P. Radcliff,
Casa Carli, Drummond Road, Bournemouth (Inghilterra). Nella richiesta deve
essere indicato il numero preciso di Lettere desiderato, cosi per Fanciulli come
per Adulti, nonché l’indirizzo esatto del
richiedente.
Chi invece preferisce pagare le Lettere
di Natale, è esortato a chiederle al sottoscritto, pagandole in ragione di tre lire
ogni cento copie. Odoardo Jalla
Via de’ Serragli, 51 - Firenze.
IVouYelles politiques.
Les brouillards épais des jours derniers ont forcément paralysé l’action de
l’artillerie dans la partie montagneuse de
notre front. Mais à peine le temps s’est
un peu éclairci l’offensive a repris avec
plus de vigueur. Le terrible col de Lana
que les Autrichiens croyaient imprenable
a été pris au cours d’une dernière attaque dans laquelle nous avons fait une
centaine de prisonniers. Quatre mois
d’héroïques efforts ont été couronnés par
le succès final: le col neigeux s’élève à
2464 mètres d’altitude, d’où il domine
toute la vallée de Livinallongo. Le jour
suivant par une contre-attaque l’ennemi
tentait de reprendre le col, mais la contreoffensive de nos troupes leur a permis
d’occuper la cime du mont Sief un peu
plus au nord, qui est aussi une position
de la plus haute importance pour notre
guerre. Les actions d’artillerie ont continué sur tout le front, quand le temps
le permettait. Dans le Trentino on a repoussé plusieurs attaques contre les positions précédemment occupées. Un détachement ennemi dans le val Fella avait
endossé des pardessus blancs pour se dissimuler dans la neige; mais nos braves
soldats les ont découverts et repoussés.
Le village de Zagora dans le secteur de
Piava a été entièrement occupé en faisant de nouveaux prisonniers: la localité
a été renforcée. L’offensive contre Goritz
a continué: des tranchées ont été prises,
quelques centaines de prisonniers ont été
ajoutés à ceux de la semaine précédent*
et tout cela malgré les copieux renforts
reçus par nos ennemis. La lutte sur le
plateau du Carso se poursuit avec la même intensité opiniâtre surtout dans le
secteur du mont San Michele où l’autre
jour encore nos soldats ont repoussé une
attaque en faisant 212 prisonniers.
Les incursions aériennes de nos aviateurs et des dirigeables ont la double utilité de porter de sérieux dommages à
l’ennemi tout en procurant à notre étatmajor de précieux renseignements sur
les positions et les mouvements des
troupes.
Une douloureuse nouvelle vient de
nous arriver, la perte du paquebot Ancona, de la société de navigation « Italia »
siluré et coulé par un gros submersible
autrichien au large du Cap Carbonara en
Sardaigne. D’après les premières nouvelles il y aurait plus de 200 morts entre
équipage et passagers. Le vapeur était
dirigé à New-York et portait quelques
centaines d’émigrants des provinces méridionales. Comment qualifier cet acte
de cruauté stupide et inutile qui rappelle
le cas analogue du Lusitania ?
Le général Gonraud, commandant d’un
corps de l’expédition française et glorieusement blessé dans la péninsule de Gallipoli, a été envoyé en Italie pour apporter au généraux Cadorna et Porro les enseignes de Grand Croix et Grand Officier
de la Légion d’honneur que le Gouvernement de la République Française leur a
conférés. C’est un nouveau gage de la
fraternité qui relie les armées et les peuples de deux nations latines.
Encore une semaine de la lutte que la
Serbie soutient contre les trois ennemis
qui l’ont attaquée de trois côtés. La capitale provisoire, la ville de Nisch est
aussi occupée: les Serbes l’avaient évacuée ne pouvant pas la défendre. Mais
l’armée serbe tout en se retirant, inflige
de fortes pertes à ses ennemis, ce qui fait
que tout espoir n’est pas perdu. Le corps
français débarqué à Salonique a déjà appuyé les Serbes dans la défense de l’important passage de la gorge de Babuna
que les Bulgares n’ont pas réussi à occuper. Les Anglais ont intensifié le débarquement de troupes. Il se peut que l’héroïque Serbie puisse encore être sauvée
en conservant son armée. En attendant,
les Allemands et les Bulgares se sont
rencontrés dans la région d’Orsowa et la
navigation du Danube est devenue libre
pour les Allemands qui comptent arriver
bientôt à Constantinople et à la Mer
Noire.
Nouvelle crise ministérielle en Grèce.
M. Zaimis, battu par un vote de la
Chambre sur la question de confiance, a
donné sa démission que le roi a acceptée.
M. Sculudis a été chargé par le roi de le
remplacer avec le même cabinet. La politique louche et neutraliste reste la
même. E. L.
C.-A. Tron, Directeur-responsable.
M. et M.me Ernesto Giampiccoli,
leurs enfants Marie, Lisa, Renato et
Guido et tous les parents ont la profonde
douleur d’annoncer la mort de leur bienaimé fils, frère et parent
GUGLiELMO GIAMPICCOLI
Sous-lieutenant d’infanterie
tombé héroïquement sur le Carso.
L’Eternel a donné, l’Eternel
a ôté, que le nom de l’Etemel
soit béni. Job I, 21.
La Tour, 7 Novembre 1913.
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