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Quarante-septième année.
14 Juillet adll
N. 28.
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L ËCHO
PARAISSANT CH A Q iJ E VENDREDI
Prix d’abodaeirant par an:
Vallées Vaudoises . . Fr. 2,50 — Italie .... Fr, 3,00
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l’Imprimerie Alpine; dans toutes les paroisses,chez MM.les
Pasteurs.
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oonoessioiinaire.
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S’adresser pour laBédactlon àM.C.-A.TROX,past.,TorrePell/ce,
et pour l’Administration à M. J. Oolsson, prof., T&rrePellicé.
Tout, changement d’adresse coûte 15 centimes, sauf ceux dn
commencement de Tannée.
Les changements non accompagp^s de la somme de 15 cent,
ne seront pas pris én considération.
Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, ainaables,..; dignes de louange, occupent vos pensées. (PUl IV, 8).
1
SOMMAIRE: *
Communication oâloielle — Encore Jatho —
Les forçats pour la foi — L’administration
unique — L’éligibilité des femmes au Synode
de Montauban — Correspondance — Chronique vaudoise — Cose postali — Bibliographie — Feuilleton : Le trésor de grand
prix.
COMMUNICATIOW OFFICIELLE
M. le pasteur Pierre Giraud ayant
donné sa démission, le poste de pasteur de l’Eglise de Saint-Germain est
déclaré vacant à partir du P septembre prochain.
La nomination du nouveau pasteur
n’aurà lieu qu’après que le Consistoire
l’aura fait annoncer les deux Dimanches qui précéderont le jour établi
pour l’élection, conformément à l’article 24° des Réglements Organiques.
Torre Pellice, le 10 juillet 1911.
Pour la Table :
là.hÌQim,móCtèi*X(ieur.
ENCORE JATHO
M. le pasteur Galvino n’avait probablement pas encore lu notre dernier
numéro, lorsqu’il nous a envoyé l’article sur Jatho, duquel nous reproduisons ce qui suit:
Lugano,Suisse italienne, juillet 1911.
Mon cher « Echo »,
M. Jatho que je connais depuis une
vingtaine d’années (il est un peu plus
jeune que moi) est pasteur à Cologne
de la grande paroisse protestante qui
compte plus de 60.000 âmes. Ses 6-8
autres collègues prêchent ainsi que lui,
à tour, dans les différentes églises que
la paroisse s’est, peu à peu, érigées
dans les différents quartiers de la ville
(et dans lesquelles j’ai aussi souvent
eu le privilège de prêcher). Là le travail de cure d’âme ne manque pas non
plus. Chaque pasteur a de 6 A 7 mille
âmes à soigner.
M. Jatho est un homme d’une grande
amabilité, d’une grande activité et
d’une éloquence entraînante; il me
rappelle notre toujours regretté W.
Meille. Il y a 20 ans ce pasteur était
ou semblait être ce que l’on appelle
positif ou orthodoxe, mais peu à peu
il a tourné vers le rationalisme — on
ne peut cependant pas parler chez lui
de système car ses idées ne sont pas
toujours très claires, son avocat défenseur a dû dans son plaidoyer confesser que son client, quoique pasteur,
ne comprend rien à la théologie, mais
il professe un grand enthousiasme pour
Jésus-Christ homme sublime idéal, sous
tous les rapports génie de l’humanité,
mais non le Fils unique de Dieu, mort
pour nos offenses et ressuscité pour
notre justification, par conséquent nul
lement le Sauveur du monde. Par sa
grande éloquence l’artiste Jatho a su
raviver l’intérêt religieux de tant de
personnes qui étaient devenues tout
à fait indifférentes aux questions religieuses et il a su ramener sous sa
chaire les incrédules et les athées,
mais peu à peu son christianisme est
devenu un mélange indéfinissable de
panthéisme, d’agnosticisme, de fidéisme, de mysticisme. Des plaintes s’élevèrent dans les cercles des croyants
et finalement l’autorité supérieure dut
s’en occuper et il y a quelques jours
. que le suprême tribunal ecclésiastique
de Berlin (Spruchkollegium), après
avoir préalablement pesé le poür et
le contre, tout en reconnaissant son
honorabilité comme homme et citoyen,
a déclaré qu’il n’était plus apte à exercer les fonctions pastorales au sein de
l’église nationale prussienne.
Mais dans l’interrogatoire qu’on lui
fit subir se manifesta un des côtés les
plus faibles de ce que nous appelons
le protestantisme. Quelle est la règle
suprême, indiscutible de la foi d’un
protestant? La Bible? — Mais chacune des confessions protestantes prétend s’appuyer sur la Bible et ces confessions, par exemple: la luthérienne,
la réformée calviniste, la réformée
zvinglienne, l’anglicane sont souvent
en contradiction entre elles. Et si des
confessions de foi historiques nous passons aux résultats, de l’exégèse et des
travaux critiques sur l’Ancien et le
Nouveau Testament, c’est ici que la
confusion va en augmentant. Chacun
a-t-il le droit d’interprêter la Bible
comme il lui plaît? Ce serait le suhjectivisme absolu. Quelle sera donc la
ligne de démarcation entre le subjectivisme et la vérité objective? On entend souvent répéter ces paroles attribuées, par erreur, à St-Augustin
Dans les choses essentielles unité, dans
les secondaires liberté, en toutes charité. C est beau et vite répété, mais
quelles sont les choses essentielles^
Ici nous retombons dans la confusion.
Chez nous, qui n’avons nulle prétention à l’infaillibilité, règne d’abord,
en veitu de la bénie liberté de conscience, la sincérité. M. Jatho a franchement déclaré à ses juges; j’enseigne ce que je crois et je crois ce que
j’enseigne et ses juges tout en devant
constater qu’il enseigne des doctrines
en flagrante opposition avec l’Evangile et qu’il est souvent en contradiction avec lui-même n’ont rièn dit qui
put blesser son honorabilité.
Il devra donc cesser d’être pasteur
de la «preussische Landeskirche » ;
mais ici se manifeste, d’une manière
frappante, la différence entre l’église
papiste et le protestantisme; Si un
moderniste est déposé ses coreligionnaires le considèren t comme deshonoré
et q|i lui ôte le pain quotfdiea, tandis qüe M. Jatho percevra une éméritaiion de 6000 (six mille) marks par
an. (Chacun de mes collègues, ainsi
que imoi, se contenterait de la moitié
de (^tte somme. Ils sont donc pour le
moiàs ridicules ces journaux juifs, le
BerUner Tagéblatt Franhfztg, qui font
de M. Jatho un martyr et du tribunal
de JBerlin une espèce d’inquisition
moj^nnageuse.
Q^e diraient-ils ces juifs, si demain
un Rabbin se mettait à prêcher dans
la sÿnagogue: « Je vous annonce que
« le lÆessie promis à nos aïeux est venu
< depuis 19 siècles dans la personne
« de, Jésus de Nazareth auquel je vous
« invite à vous convertir pour avoir
« la liVie éternelle » ? . j
Oa n’a qu’à lire l’histoire des juifs
quk À© sont convertis au christiahs^pe
cës’dernières ahné®, pour vnir queuies
calomnies et quelles persécutions ils
doiyent endurer de la part de leurs
anciens coreligionnaires.
Les adhérents de M. Jatho, la plupart desquels n’ont rien compris à ses
théories, mais se sont laissé prendre
aux belles phrases, protestent contre
la décision du tribunal ecclésiastique.
Ils font un accueil enthousiaste à leur
pasteur, à son retour à Cologne, et
c’est naturel ! ils le considèrent comme
un martyr de l'orthodoxie et l’aiment
plus que jamais, et même ces hauts
personnages qui d’office ont été obligés de prononcer sa destitution ne Tont
fait qu’à contre-cœur et par acquit de
conscience.
Jatho et ses partisans auraient tous
les droits de fonder une nouvelle église
- église libre dans l’état libre - ce serait un grand pas de fait sur le chemin de la séparation entre l’état et
l’église, mais probablement ils n’en
feront rien; ils lui procureront une
grande salle dans laquelle il pourfa
chaque dimanche les édifier et personne ne pensera à l’inquiéter ; ils lui
procureront tous les agréments que
leur affection pourra leur suggérer et
leur générosité est grande, mais ils
continueront à payer à l’église nationale l’impôt ecclésiastique qui parfois
s’élève jusqu’au 60 p. 0[0 de la somme
qu ils payent à l’état et à la commune.
Quant à nous, qui ne professons nullement les idées de M. Jatho, nous
croyons qu’une décision d’un tribunal
ecclésiastique est impuissante à convertir. les cœurs; que les luttes spirituelles doivent se combattre avec
des ai'mes spirituelles et qu’il sera béau
pour l’Allemagne le jour où, pour elle
aussi, la devise ; libéra chiesa in libero
stato sera devenue une réalité, P. C.
Les forçats pour la foi
Transtert de la diaine de Nîmes à Toulon.
Toulon, De la Valdésia, le 14 Juin 1911,
Mon cher Directeur,
Pendant ce long et douloureux voyage
qui devait durer plusieurs mois car il
n’y avait pas à cette époque des moyens
de locomotion comme de nos jours;
ces pauvres galériens faisaient pendant Ce trajet d'os haltes très longues
dans des caëhois souvent pleins d’eau
où de boue, et jambes entravées.
Ils arri vent enfin à leur destination où
ils vont subir leur peine, mais je veux
ici laisser la parole à Jean Fabre :
*, ATrinés à Toulon, nous fûmes conduits chez M. Yilléblanche intendant
*de ila‘marine, msuite au bureau des
^classes ou l’on mous signala et enrêgistna. Ç4ta fait, nous fûmes amenés
Ju^ua-Wif^e Vavoue,
md fermeté n’a pdé~subi la moindre
altération, ce ne fût que lors qu’il me
fallut entrer dans ce fatal vaisseau,
que je me vis dépouillé pour revêtir
l’ignominieux uniforme des scélérats
qui l’habitent, confondu avec ce qu’il
y à dé plus vil sur la terre, enchaîné
avec l’un d’eux, jeté sur le même banc,
le cœur me manqua, je tombai dans
un évanouissement, combien de peine
on eûtjû m’en faire revenir, ensuite,
mes cheveux furent coupés en escalier,
signe du plus dégradant esclavage. Un
torrent de larmes inondait l’espace
qm j’occupais ». Quelques temps après
on amena sur les galères le fils d’un
perruquier de Nimes, qui avait été
le voisin de la famille de J. Fabre,
le crime du vol l’y avait conduit.
Un jésuite, et l’aumônier qui avait
l’inspection sur les galères, et qui cherchaient à convertir (j’allais dire pervertir) à la foi romaine ces galériens
qui voulaient continuer à adorer Dieu
en esprit et en vérité, mais voyant
qu’ils ne pouvaient y parvenir, (il y
eût fort peu de défections) il conçurent
l’idée de faire un prosélyte, du jeune
Thomas (le fils du perruquier), qui ne
s’y refusa pas dans l’espoir d’un adoucissement à sa misère. Les convertisseurs apprenant qu’il était de Nimes,
et sachant qu’il connaissait J. Fabre,
résolurent de se venger en portant une
accusation contre lui, mais, je veux
laisser encore parler J. Fabre: € L’aumônier, et le jésuite machinèrent pour
me perdre, si je n’avais pas eu la
vérité pour moi, et de fortes protections, c’était fait de moy. Ces deux
méchants hommes engagèrent le misérable Thomas à me soutenir en face
devant le commissaire, que j’avais
voulu le détourner dans son change
ment de religion; à la suite de cette
k.
2
mauvaise action, le jésuite formula
une plainte contre moi, et j’avoue que
je fus très effrayé en entrant dans
le bureau du commissaire qui m’avait
fait appeler. A la vue de cei deux ecclésiastiques et de ce coquin de Thomas,
le cœur me manqua, mais fort de mon
innocence je rappelai toutes mes forces,
et mes esprits se ranimant à mesure
que je les écoutais. Api'ès qu’ils eurent
exhalé toute la noirceur de leur fausse
accusation, je demandai à me justifier,
ce qui me fut accordé; Alors, me tournant vers Thomas, je lui dis, misérable que tu es! tu n’es pas content
d’avoir échappé la corde, tu viens ici
lâcher sur moi les traits malicieux
de ta scélératesse, monstre ! tu ne
crains point Dieu, vois l’état où te
conduit ton mauvais cœur; il n’osa
me répondre. Le jésuite voyant que
je l’emportai sur lui par la force de
mon innocence, me dit que je ne considérais pas que j’étais dans le même
état que Thomas, faisant siyne à mes
chaînes; je porte des fers lui dis-je,
ils ne me feront jamais rowgir, c’est
le crime qui fait la honte et non l’échafaud ».
Après les paroles prononcées par J.
Fabre, et qui auraient du amener ce
juge à de meilleurs sentiments envers
ce malheureux condamné qù’il avait
devant lui, durement, il lui ordonne
de se retirer et qu’il saurait se venger sous peu, et J. Fabre ajéuta qu’il
ne réclamait que la justice et l’équité,
il se retira animé, et pourtant effrayé.
Il fit savoir à ses protecteui^s le danger qu’il courait de perdre la vie injustement, ces messieurs se portèrent
chez l’intendant et lui firent part de
ce qui se passait au sujet de jeur protégé. M. 4’Hudson qui étidt intendant
depuis peu, un .homme jüstê et bon,
ordonna au commissaire de ne plus
créer d’ennui à cet intérresfeant condamné, par de faux rapports. « Laissez ce jeune homme tranquille car il
le mérite ». t
De hautes personnalités s’étaient
adressées à M. de Choiseul alors- ministre de la guerre, et de la marine,
d’où dépendait par conséquent, les
arsenaux et les bagnes pour obtenir la
liberté de J. Fabre, mais il fallait un
rapport de M. de Florentin chargé du
service des chiourmes pour pouvoir
agir en connaissance de cause, mais
ce dernier, âme dure s’il en fut (Jésuite
à robe courte) mettait toutes sortes
d’obstacles pour empêcher ce qui n’était qu’un acte de haute justice. M.
de Choiseul homme juste et intègre,
passe outre en envoyant à l’intendant
de Toulon l’ordre de mettre J. Fabre
en liberté, ce qui eût lieu le 21 mai
1762. C’est à l’hôpital où il était entré
à la suite de toutes les émotions causées par ces deux ecclésiastiques de
concert avec le malheureux Thomas,
que le directeur vint lui apporter la
nouvelle de sa libération. Après avoir
par quelques paroles réconfortantes,
fait ses adieux à ses compagnons d’infortune, se procura des vêtements, se
rendit ensuite au bureau des chiourmes
où on lui ôta les fers et quitta enfin
cette triste demeure.
Deux mots encore en ce qui concerne J» Fabre, et que je relève dans
un journal humoristique et satyrique
de Toulon :
PROMENADES À TRAVERS LE PASSÉ
Histoire anecdotique du vieux théâtre.
Le 20 août 1769, le maréchal de
Villars apprenant que l’on avait re
msissM
'mmm
minel» en fit saisir le manuscrit et
interdit- toute autre représentation.
«L’honnête criminel» était un drame
en vers de l’écrivain Fenouillot Folbaire; l’auteur y avait retracé l’histoire du jeune J. Fabre, protestant,
qui s’était substitué à son père et
avait subi les galères pour épargner
ce supplice au vieillard. Joué sur un
théâtre de Salon, chez la duchesse de
Villeroy par Mlle Clairon qui y tint
le principal rôle de femme, ce drame
obtint un vif succès. La représentation en fut interdite à Paris par de
Florentin; Voltaire loua la tragédie
nouvelle qu’il fit jouer à Perney ; MarieAntoniette la fit représenter en sa
présence, mais elle ne parut sur les
théâtres de Paris qu’après 1789 et y
eût d’ailleurs peu de succès.
(La fin dans un prochain numéro).
D. Bert.
L’ADMINISTRATION UNIQUE
jpréscnté une fois déjà « L’honnête cri
Cher Monsieur le Directeur,
L’Administration unique dans notre
Eglise est une question qui s’agite depuis assez longtemps d’une façon vague
d’abord, mais qui peu à peu a pris
forme et se présente maintenant comme
une chose indispensable. s
Je ne veux pas retourner sur le'sujet
complexe d’administration financière,
qui, du reste a déjà été traité sur l’Æ^cào
par plusieurs personnes compétentes.
Je désire seulement attirer l’attention
du peuple Vaudois des Vallées, sur
un point qui, selon moi, a une très
grande importance, et est trop négligé
dans la considération générale. C’est
ce qui est contenu dans l’art. 2®"*® du
chap. 7 des modifications que la commission chargée d’étudier la' question,
a cru bon de soumettre au Synode, et
qui dit : « Mentre la sede legale délia
« Tavola è Torre Pellice, la residenza
« abituale del Moderatore è a Roma
« e quella del Vice Moderatore è aile
« Valu*. Pourquoi?... C’est une demande qui vient naturellement, pourquoi à Some? Si Rome est le centre
de gravitation du monde pour ce qui
regarde l’art et l’architecture, comme
Paris est le centre du monde pour la
mode des Dames, il n’est pas dit que
Rome doit être le centre de toutes les
Eglises; à moins que l’Eglise Vaudoise
ne veuille faire concurrence au Pape.
Je comprends parfaitement qu’une
Eglise qui n’a ni patrie, ni berceau,
ni histoire (comme une foule de dénominations évangéliques en Italie);sente
le besoin de se grouper autour du Vatican, soit pour faire la guerre aux
dogmes de l’Eglise Romaine, soit ¡pour
puiser sa force de résistance dans la
lutte constante contre le centre du
Catholicisme; mais que l’Eglise Vaudoise qui a pour Elle des siècles de
gloire, qui a bravé, à travers tant de
péripéties, les efforts réunis des papes
et des rois qui voulaient l’anéantir, qui
a, tout à Elle, un territoire qu’Elle
s’est conquis et qu’Elle a su garder,
au point que ce bout de pays est appelé, dans le monde entier. Vallées
Vaudoises, veuille. Elle aussi, placer
son chef à Rome, permettez-moi de
vous le dire, cher Monsieur le directeur, je ne le comprends pas!!
Quelqu’un dit: * Oh ! c’est un progrès d’aller à Rome!* — Je ne le
crois pas. — L’Eglise Vaudoise a su
se gagner une position dans l’évangélisation de notre patrie; qu’elle la garde,
mais qu’elle prenne bien garde à l’ambition, que ses législateurs |>eosent
sérieusement que l’intérêt de l’Eglise
est bien au-dessus de l’intérêt personnel, et que sa plus haute charge n’est
pas une sinécure, mais un devoir qui
réclame l’abnégation absolue de celui
qui y est appelé.
Ce n’est pas dire par là que le Modérateur ne devrait jamais aller à
Rome! Bien loin de là. — Qu’il y aille
chaque fois que les besoins de l’Eglise
l’y appelleront. Qu’il aille à Rome, à
Naples, au fond de la Sicile, de l’Angleterre ou de l’Amérique autant qu’il
le faudra pour le bien de l’Eglise, et
nous, peuple Vaudois des Vallées, nous
ne murmurerons pas contre son absence, mais ce que nous voulons c’est
que le chef de l’Eglise Vaudoises soit
là où est son vrai troupeau, sans l’empêcher de rechercher la brebis égarée aussi loin qu’il le faudra. — Si
nous reihontons dans l’histoire de notre
Eglise nous pouvons voir que jusqu’à
la moitié du XVI* siècle Elle évangélisait l’Italie, et même avait de
fortes colonies en Calabre, et cependant.... son Modérateur était aux
Vallées et son école de théologie à
Pra-du-Tour.
Je conclus: Nous voulons, nous Vaudois des Vallées, que l’Eglise ait son
siège légal aux Vallées,-que ses archives
et ses synodes y restent et que le modérateur y ait sa résidence habituelle.
Un Vaudois des Vallées.
L’Éiioibilité des lemmes au Synode de Montauban
— Au Synode des Eglises réformées
évangéliques du 13 au 16 Juin à Montauban, la question de l’éligibilité des
femmes a été posée et discutée. Voici
le texte de la résolution adoptée:
« Le Synode national de Montauban,
Rendant hommage au concours précieux apporté par les femmes dans
toutes les œuvres de l’Eglise et désireux de voir ce concours s’affirmer
de plus en plus.
Mais reconnaissant que par leur nature même et par leur éducation, les
hommes sont mieux préparés à occuper les fonctions relatives à la direction et à l’administration de l’Eglise ;
Ne juge pas utile de modifier l’état
de choses établi et de consacrer par
un vote le principe de l’éligibilité des
femmes.
Toutefois, il n’entend poser aucune
règle à cet égard, laissant toute liberté
aux Associations cultuelles en ce qui
concerne les Conseils presbytéraux,
seulement, en les priant d’user de cette
liberté avec une extrême prudence ».
(Journal Religieux).
Quelques mots sur cet ordre du jour,
si sensé, si prudent et si large à la fois.
I. Le Synode des Eglises Réformées
de France ne juge pas utile pour
l’Eglise de modifier l’état de chose
actuel et de consacrer par un vote
synodal le principe de l’éligibilité des
femmes aux fonctions relatives à la
direction de l’administration de l’Eglise, soit comme membre des Conseils
d’Eglise, soit comme déléguées ou députées à nos Conférences de Districts
(qui sont nos Synodes provinciaux), ou
au Synode général.
En cela le Synode des Eglises Réformées de France, va parfaitement
d’accord avec ceux des Eglises Protestantes d’Allemagne, d’Angleterre,
d’Ecosse, etc.
II. Si dans nos pays Protestants, où
la femme est en général plus instruite,
plus respectée et considérée qu’en Italie
la question n’a pas été tranchée en
faveur de la femme diacre ou députée,
peut-elle l’être dans le nôtre, sans de
grands inconvénients, surtout dans le
champ de l’Evangélisation?
III. Si dans les pays les plus avancés
en fait de liberté religieuse, et de
pensée on ne juge pas utile d’entrer
dans cette voie, et si, par égard à l’esprit de largeür chrétienne (que je n’entends pas renier) le Synode de Montauban laisse à cet égard libres les
églises, il ne le fait qu’en les priants
d’en user avec une extrême prudence.
Est-ce donc à nous. Eglise Vaudoise
des Vallées, de donner hardiment
l’exemple de cette innovation? Cette
question s’est-elle tellement imposée à
nos églises qu’il faille la résoudre aujourd’hui? 4“’elle iieus force, pour
ainsi dire, la main ? Nullement.
A^ma cohnaissance je ne connais
parmi nous qu’un cas : celui d’une petite
église qui, après 50 ans d’existence,
n’a pas un diacre à ajouter à son Conseil d’église, ni un frère à envoyer,
ou qui puisse venir, une fois, ou au
moins, tous les deux ans, à notre Conférence de District. Ce cas suffit-il
pour consacrer, par un fait accompli,'
non sans avoir trouvé de la résistance,
la éligibilité des femmes-sœurs dans
l’Evangélisation et dans l’Eglise des
Vallées? Giov. Rochat.
CORRESPONDANCE
Turin, 8 juillet 1911.
Monsieur le Directeur,
Permettez-moi de compléter, par une
phrase seulement, l’intéressant rapport
de M. le pasteur D. Peyrot, sur la Conférence de District Piemonte-LiguriaNizza.
II est vrai que le projet de l’Administration Unique a été adopté à l’unanimité ; mais si des membres de la
Conférence l’ont adopté, avec la réserve que l’artiple 2“®, qui fixe la résidence du modérateur, fut modifié,
d’autres, au contraire, ont fait insérer
dans les procès-verbaux la déclaration,
qu’ils ne votaient le projet qu’à la
condition que cet article fut maintenu !
Comme on le voit, l’unanimité a été
assez relative, puisqu’on a fait des réserves d’une telle importance, dans un
sens comme dans l’autre.
G. D. Büffa.
P. S. - L’on a aussi fait observer
que l’art. 29' était una svista, puisqu’on ne peut conférer à la Table la
faculté de licencier un pasteur.
Au Rédacteur de VEcho des Yallées.
Très honoré Monsieur,
J’ai lu et relu avec attention votre
article du 30 juin sur la fréquentation des cultes. « Tous les rapports des
Consistoires », dites-vous, « ont touché
la même note; si les cultes dans les
quartiers sont suivis d’une manière
réjouissante, ceux du temple laissent
beaucoup à désirer». Et vous vous
demandez à quoi cette différence doit
s’attribuer. En attendant le second article où vous vous proposez de compléter vos explications, voici ce que
je me permets de soumettre au jugement de mes co-lecteurs de VEcho.
Pourquoi les cultes dans les quartiers ont-ils plus de succès que ceux
du temple, cela ne vient pas du pasteur, puisque c’est lui qui préside soit
aux uns soit aux autres. Cela vient
tout simplement de ce que tout culte
est censé être tout d’abord une réunion de frères, et non une observatioii
plus ou moins vaine, plus ou moins
édifiante de rites et de formules qui
vous laissent plus ou moins froids.
3
Pourquoi les cultes dans les quartiers sont-ils plus édifiants que les
cultes du temple? Parce qu’il y a moins
de rites, moins de formules et plus
de spontanéité, et de la part du pasteur et de la part des auditeurs, parce
qu’il y a plus d’entrain dans le ehant,
c’est à dire dans l’expression d’adoration individuelle de chacun des frères. Le chant est même plus important que le sermon, *
Donnez donc plus d’importance au
chant qu’on n’y en donne jusquà présent, et vous verrez que les cultes du
temple auront autant de succès que
les cultes dans les quartiers.
Votre frère en Jésus-Christ
Louis Revel.
Pignerol, 3 juillet 1911.
CHRONIQUE VAUDOISE
La Tour. Samedi dernier dans
l’Aula Magna, la Jeunesse a offert au
public une représentation ayant pour
sujet: Il Barbero generoso,suivie d’une
farce, La jeunesse en employant ainsi
son temps a pour but de s’exercer et
de faire face aux dépenses occasionnées par la saison d’hiver. Quoique le
public ne fut pas fort nombreux, tout
s’est bien passé et la soirée a donné
un résultat financier satisfaisant.
8 Mardi à 10 heures, dans la salle
de l’Asile, devant un nombreux public
composé d’amis et des parents, les
enfants de l’Asile frôéhélien ont développé un programme fort intéressant, obtenant un succès complet. Ils
ont montré clairement que le travail
accompli par Mlle Arias a été sérieux
en donnant d’excellents résultats.
M, le pasteur Tron a tenu à remercier Mlle Arias, ainsi que les parents,
la Commune de la Loïir, les dames,
les bienfaiteurs, sans oublier les chers
petits. L’Asile a été fréquenté par un
maximum de 42 enfants,;
S Les portes de notre Collège se
sont fermées mardi soir à 6 heures et
demie. Tous les étudiants de la 3”®
lycée ont obtenu leur diplôme, c’est
à dire Mlle Romano, promue sans examens, M. Alliaud, C. Eynard et Louis
Micol. Un élève externe, a le grec à
refaire, en automne. Sur 9 étudiants
de 5““ gymnasiale, ont obtenu la licence MM. Jahier, Voila, Jalla et Matthieu. — Nous souhaitons aux professeurs, des vacances bien méritées, en
disant aux étudiants qui n’ont pas l’été
libre : ne vous découragez pas.
Ü M. le prof. Porro a voulu prouver
combien il appréciait notre petite ville,
en donnant, mercredi soir, dans l’Aula
Magna, une excellente conférence sur
la possibilité de la vie dans les astres.
Un nombreux public, très intellectuel,
l’a suivi pendant une heure et quart
et l’a vivement applaudi.
Païenne. La Luce nous apporte la
nouvelle que M. Rostagno ne retoui'nera plus à Palerme, et que le dimanche 2 juillet, le pasteur a prfs
congé du troupeau dans un culte solennel suivi de la Sainte-Cène. On a
offert un souvenir à M. Rostagno qui
a passé à peu près cinq ans dans la
capitale de la Sicile et-la séparation
a été bien pénible des deux côtés, du
troupeau et du pasteur.
Pomaret. Parmi les maîtres et les
maîtresses que le gouvernement vient
d’honorer d’un diplôme de mérite avec
le droit de porter la médaille d’or
pour avoir honorablement enseigné
dans les écoles publiques pendant 40
ans^ nous sommes heureux de rencon
trer notre cher ami M. Philippe Peyrot
qui - après avoir travaillé pendant 5
ou 6 ans au moins à Rodoret et à Pramol - dirige avec tant d’amour et de
succès la Grande Ecole du Pomaret
depuis 38 ans.
En exprimant à M. Peyrot nos
plus cordiales félicitations, auxquelles
s’unissent celles de ses nombreux exélèves et amis, nous lui souhaitons de
pouvoir nous continuer, aussi longtemps que ses forces le lui permettront,
la précieuse activité à laquelle il nous
a habitués.
Notre cher M. Peyrot n’a pas seulement bien mérité de sa Patrie, mais
de son Eglise qu’il a servie et qu’il
sert avec une constante fidélité. B.
Pramol. Actes liturgiques.
Deux mariages: Long Emile Henri
(Arvures) et Ribet Henriette (Bouchards) — Ribet Henri (Bouchards) et
Sappé Henriette (Ruà). Nos meilleurs
vœux.
Cinq décès: Un enfant nouveau né,
aux Beux — Daniel Travers, 58 ans,
qui depuis quelques années vivait seul
et infirme— Madeleine Bertalot, veuve
de Jacques Bertalot, des Ailiers, qui
s’est éteinte presque sans souffrance,
à l’âge de 75 ans — Jean Bertalot,
encore un membre, le chef de la famille déjà si durement éprouvée cet
hiver. Notre frère, qui semblait très
robuste à 73 ans, a succombé après
une courte maladie — Un autre décès
a eu lieu dernièrement à Turin, celui
de Jean Jacques Reynaud de Peumian
qui a succombé, à l’âge de 37 ans, à
une opération subie dans * l’Ospedale
Mauriziano » de cette ville où il a été
visité par M. le pasteur A. Prochet.
Notre frère laisse dans le deuil ses
vieux parents ainsi qu’une compagne
dévouée et 3 orphelins. Que le Dieu
des consolations fortifie et console tous
ceux que frappent ces nouveaux départs. ph.
St-Germain. M. le pasteur C. A.
Tron de la Tour a occupé, dimanche
dernier, la chaire de St-Germain.
8 Dimanche, 9 juillet, St-Germain
offrait à celui qui venait du dehors
quelque chose d’insolite. A l’entrée du
village et dans la rue principale, jusqu’à la maison appartenant à la société ouvrière, partout on pouvait voir
des drapeaux artistiquement arrangés,
offrant un coup d’œil agréable et vous
disant que le pays était en fête... H
ne s’agissait pas d’une fête banale
poussant le peuple à l’amusement et
à la dépense insensée, mais bien plutôt
d’un jubilé, du cinquantenaire de la
Société Ouvrière de St-Germain. C’est
en 1861 que furent jetées ses bases
puisque le P janvier, le procès verbal
accuse déjà l’inscription de 30 membres ayant payé leur contribution. Ces
cinquante années ont vu la société se
développer et prospérer ; ses membres
dépassent de beaucoup la centaine et
elle possède un fonds non indifférent
accumulé avec sagesse et prudence.
Onze associations accoururent pour
fêter le jubilé de cette sœur aînée:
nous tenons à mentionner celles de
Perosa Argentina, Villar Perosa, Dubione, Pramol, Portes, Pignerol et la
Tour. On évalue à 230 les convives
qui prirent part au banquet, servi avec
ponctualité et abondant, faisant honneur à l’hôtelier M. Louis Balmas.
Les discours, comme il fallait s’y
attendre, furent plutôt nombreux. M.
le secrétaire J. J. Rivoir lut les lettres
d’adhésion, parmi lesquelles, celle de
l’hon. Soulier, et fut suivie par le dis
cours âu président, M. J. D. Bounous,
bien tourné et adapté à la circonstance,t ainsi que celui du chev}.ibff.
Balmai^f. portant une santé à S. M.
Nous entendîmes ensuite ceux des présidents des sociétés ouvrières de Pigneroh du Dublon, de Pramol, de la
Tour, idè la Pérouse, de la présidente
du Villar Pérouse, de MM. Pons de
la Tour, prof. Falchi, notaire Martin
et C. A. Tron, ce dernier insistant sur
l’initiative, le bien-être et la fraternité portant une santé au président M.
J. D. Bounous et par lui à tous les
présidents des sociétés ouvrières. La
fête a pleinement réussi, à la satisfaction de tous; M. J. D. Bounous qui a
été pnésident de cette société pendant
27 ans, peut se déclarer satisfait d’àvoir pu écrire une page de plus dans
l’histoire de cette famille pour laquelle
il a travaillé et qui honore le beau
pays de St-Germain.
St->!^eond. Le recènsénièht âccuse
une population de 2069 habitants desquels, 384 appartiennent au culte vaudois. ?
Turfn. Nous enregistrons le décès
de 'K.^iServettaz et celui de Madame
Catherine Forneron née Malan, en exprimant notre sympathie chrétienne
aux parents, plongés dans le deuil.
8 G’est M. le docteur Guido Malan
*
qui acété appelé à remplacer M. Redolo, àT’Hôpital Vaudois. Félicitations.
8 Nns lecteurs auront certainement
lu avec grand intérêt ce qu’écrit dans
ce numéro même du Lien un ancien
élève de M. J. D. Prochet. Ajoutons
maintenant que le soir du vendredi 23
juin, dans la salle du Consistoire, a eu
lieu une très jolie réunion en l’honneup de cet homme vénéré dont les
anclitessélèves et les amis et admirateurr Vôülàient fêter la cinqùàntiëïùé
anfiée d’enseignement.
Les adhésions ont été très nombreuses et les adhésions arrivées de la manière la plus spontanée. A la fin du
modeste banquet deux cadeaux ont été
présentés au festeggiato : un confortable fauteuil et une très belle pendule.
InUtilê de dire que les discours, vraiment Sentis ont été vivement applaudis. Il" n’y avait là ni rhétorique, ni
phrasés conventionnelles: c’était bien
le cœur qui parlait; c’était bien la
note d’une reconnaissance et d’une
affectibn sincère qui vibrait dans toutes ceë allocutions. M. le prof. Prochet
a pris à son tour la parole et a vivement tntéressé et par moment ému
ses auditeurs en racontant quelquesunes de ses expériences de jeunesse.
M. Prochet nous charge de remercier
vivement de sa part toutes les personnes qui ont bien voulu prendre part
à cetté manifestation d’estime, de sympathie et de reconnaissance.
■ (Le Lien).
COSE POSTALI.
L'articolo II, paragrafo I®, delia Convenzione
principale di Roma, vieta di fare uso, nel servizio internazionale, di francobolli croati per
uno scopo speciale e particolare al paese di
emissione, come i^ francobolli commemorativi
aventi una validità transitoria.
Si avverte quindi il pubblico di astenersi
dal francare con gli attuali francobolli commemorativi del cinquantenario della proclamazione del Regno d’Italia le corrispondenze
dirette all’estero, perchè esse verrebbero senz’altro tassate.
bibliographie
Ami de la jeunesse
sj Sommaire du N. de juin. j
Gladys Aglaè
cins et rhumatisants d’autrefois - Que servirait-il à un homme de gagner le monde entier
.'.Tfe
s’il... - Le couronnement - La chasse - La Bible
de M“® Moreau - Les chemins qui marchent
- L’efTort - Maccaroni et Rondolo - A propos
des puces.
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(47) LE
TRÉSORDE
PAR
MARGUERITE S. COMRIE
, TOULOUSE
SOCIETE DES LIVRES RELIGIEVX
II se Ht un silence que rompit Marguerite
en se penchant vers sa beUè^mèré : .
— Luidïrons-nous, vous et moi, petite mère,
qu’il agit honnêtement, noblemenlf et que nous
l’aimerons un peu plus qu’avant ? Nous quitterons notre Roccadoro, sinon sans regrets, du
moins sans désespoir, puisque nous serons toujours ensemble. Il nous restera notre tendresse...
et üh nom sans taché 1
Le colonel, très ému, fit un tour ou deux
dans le salon. -
La bonté et la, miséricorde-de Dieu sont, ,
sur moi, murJ^Æ i jej rédbùtaia de faiçe
ce pas décisif a cause dé méb bién-aimêés, '
et ce sont elles qui me facilitent le chemin.
Bientôt la conversation reprit, et Rita développa d’une manière si animée ses- projets
pour l’avenir, que le malaise et la tristesse
générale furent vite dissipés. Aussitôt qu’elle
serait majeure elle rachèterait RoccadOrô, qui
leur semblerait cent fois piqs beau et plus
délicieux qu’avant l’exil.
r- Sans compter, ajouta-t-elle gaiement, que
nous trouverons peut-être encore le trésor
après lequel nous soupirons si ardemment.
Le lendemain dé la fête, le travail des jeunes
gens n’avait pas été récompensé, car ils n’avaient absolument rien découvert. Rita était
silencieuse et préoccupée.
— A quoi penses-tu, Rita? lui demanda Eisa.
Es-tu désappointée de notre insuccès d’aujourd’hui ?
— Jusqu’à un certain point; mais cela ne
m’empêche pas de me sentir calme et heureuse,
— Peut-être, Mademoiselle Marguerite, estce parce que vous pouvez dire comme le roi
David : Ta loi m’est plus précieuse que mille
pièces d’or et d’argent ? Vous éprouvez que
les promesses de Dieu peuvent nous aider à
porter nos fardeaux.
Vous avez raison, Nanette ; faisons donc encore quelques fouilles bibliques.
— Rita tu étais tourmentée l’autre jour par
la doctrine du purgatoire. Demandons à ma
bonne de nous trouver les passages qui disent
que les enfants de Dieu iront droit au ciel.
Si la recherche ne fut pas longue, elle fut
fructueuse ; néanmoins Marguerite ne se déridait pas.
— Qu’est-ce qui vous embarasse encore.
Mademoiselle Marguerite ? II me semble qùé
Paul est bien affirmatif quand il dit: Absent
de corps, présent avec le Seigneur. N’avezvoue pas assez de confiance en Celui qui est
mort pour vous sauver, pour croire qu’il vous
introduira- lui-même dans son royaume ?
—• Oui je crois à la vertu du sacrifice du
Christ ; mais je trouve que vous, protestants,
vous ouvrez bien facilement le ciel ; car enfin,
si nous n’avons pas subi ici-bas la punition
due à nos péchés, n’est-il pas naturel que nous
souffrions dans le purgatoire ? que nous soyions
ainsi purifiés de nos petits péchés et rendus
dignes d’entrer dans le paradis ? (A suivrÉ^
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