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Première Année.
i7 Septembre i87Ô.
j\. 37.
«Joixrpal cle l’Ég*lîse Ê^vang-éliq^ue VaixiÎoise
Paraissant chaque Vendredi
Vom me serez témoins. Actes I. 8.
Suivant la vérité abec la charité.
Paix DE I,’ABONNEMENT PAH AN
Intérieur.................L 3
Suisse....................... A 5
France. Allemagne . . » 6
n rande-Bretagne et Hollande » 8
On s'abonne: à Pignerol au Bureau de l'administration ilfatsim Utaol.
A La Tour chez M. (!n.i,i libraire.
A Turin chez M. Goas, via Pto âui'nto, n. 1$.
A Pomaretohez M. Lantabet Past. Directeur.
Pour la France les abonnements ao font & la
Libr. Bo.nbodrb, N.47. de Lille. Paris.
ün Numéro séparé : fO ceniimes.
Annonces h la 4.e page 26 oenti
mes par ligue.
On reçoit pour abooDemenU
insertions des timbres-poste
tout pays.
ii
Sommalr'©.
Un exemple'à ne pas Suivre. — Est ce
sérieux de votre part? — Chronique Yaudoise. — Revue politique. — Annonce.
m EXEMPLE V !^E PAS SUIVRE
Dans sa dernière correspondance
à l'Eglise Libr'e, M. le pasteur
Aug. Bost rend compte, avec sa
verve habituelle, en même temps
qu'avec une incontestable bienveillance, des mesures récentes que
le Gouvernement . de Genève a
successivement adoptées, en réponse aux provocations du clergé
romain et pour mettre un frein à
ses exorbitantes prétentions.
Nous suivons depuis longtemps
avec le plus vil' intérêt, mais non
sans une sérieuse inquiétude, la
marche des évènements dans cet
Etat si proche de nous, auquel
nous unissent, comme peuple et
comme Eglise, tant de liens, anciens et nouveaux , et dont l'importance ne se mesure pas à son
étendue.
L’expérience qui s’y fait en ce
moment a été tentée à diverses
époques et dans des lieux divers,
et les funestes effets qu’elle a constamment produits devraient avoir
ouvert les yeux aux plus aveugles.
Mais'il parait que peuples et gouvernements ne sont pas dès l’abord
plus sages que les enfants qui, au
lieu de profiter de l’expérience de
Jeuis parents, s’obstinent à vouloir
l’acquérir à leurs propres dépens.
Rien n'est, du reste, plus naturel que ce qui s’est passé autre
fois, 1.0 ur à tour, ou simultanément
dans la plupart des pays du monde.
Le gouvernement, défiant de luimême. .soit par le vice de son
origine, soit dans la conscience de
sa faiblesse, mais qui veut néanmoins se maintenir et accroître
son pouvoir, a la na’iveté de croire
qu’il trouvera un allié fidèle, aussi
bien qu’un instrument docile et
désintéressé, dans le clergé le plus
influent; il lui fait des avances
ou accueille avec empressement
les siennes. L'autel, quel qu’il soit,
se prêle, à charge de revanche, à
appuyer le trône du monarque, ou
le fauteuil du Président. Mais
comme ces secours ne se prêtent
jamais gratuitement, qu’il faut, au
contraire, les payer fortr'ctiér, le
moment arrive bientôt où les prétentions insensées de l’auxiliaire
las.sent la patience et la reconnaissance du protégé. Car, quand l’auxiliaire est le clergé romain, ce
qu’il réclame, ce ne sont pas des
provinces ou des millions ^quoiqu’ils’ne dédaigne ni l’un ni l’autre)
ce n’est rien moins qu’une abdication complète de tout pouvoir entre
ses infaillibles mains et une soumission aveugle à sa suprême volonté. Or, comme le pouvoir civil
croit avoir quelques raisons légitimes d’exister et de se mouvoir librement dans la sphère de ses attributions, il réagit vivement contre
ces usurpations insatiables, et pour
peu qu’il ait encore les gendarmes
a son commandement, il lui arrive
volontiers de dépasser la ligne
d’une juste défense.
Combien de dures leçons fauclra-t-il encore aux individus comme
aux gouvernements avant qu’ils
comprennent cette double vérité,
si évidente et si élémentaire:
]“ Que la religion, si elle est
vraie, n‘a besoin ni du secours,
ni de la protection de personne ,
et 2“ que le pouvoir civil ne mérite
pas .de subsister, s'il ne sait pas
inspirer aux citoyens la confiance
et le jrespect, yar sa justice, s'a
j bienveillance et sa fermeté.
! Nous ne résistons pas à ‘la ten*
I talion de reproduire 'en entier la
I lettre de M. Bost. soit parceque
' c’est la plus courte que nous ayoni
lue de lui., soit surtout parce
j qu’elle mérite d’ètre connue. ^
Mon cher ami.,
Nous avons marché depuis l’autre
jour; uQus marchons, nous marchons
toujours; nous sommes un peu comme
le Juif èrrapt; sa divise est l* nôtre.
Entre la semaine dernière et la précédente nous avons supprimé le célébré pensionnat de Carouge , dirigé
par .Madame Emilie Guers. à cause de
ses rapports avec l’ordre des jésuites,
comme « fidèles compagnes de Jésus».
Nous avons ensuite voté l’interdiction de toute célébration de culte,
procession ou cérémonie religieuse sur
la voie publique, (très bien) et nous
avons été sur le point d'interdire également toute réunion religieuse dans
des campagnes ou propriétés particulières (très mal). C’en était pourtant
trop et quelques uns de nos plus
fougueux honorables ont refusé de se
laisser entraîner jusques-là. La Commission du Grand Conseil, animée
d’un beau zèle, a modestement refait
son travail dans des conditions moins
arbitraires et moins attentatoires à nos
libertés , se bornant à frapper ôventiieüement les auteurs et les complices
des désordres « résultant de la célébration d’un culte public dans une
propriété privée ».
Quant aux arguments, vous me dispenserez de les reproduire; ce sont
exactement les mêmes que M. Veuillot
( de emploie pour prouver
qu'il ne faut pas laisser aux protestants le droit de troubler les consciences et d’empoissonner les âmes
par leur prédications.
Nous avons enfin prescrit le port
de tout costume ecclésiastique ou
religieux, â toute personne domiciliée
2
146^
LK TéMC»L«
ou en résid«nee d«H 1» eamton.
aura de la pirisQta pour 1m co^|Mve*
nants, ni pins, ni «noins. Maisrï n'y
a rien de délttrtnîDé sur la oàltul'e
de ce costame ; on ne saft ni oâ' fT
s’arrête ni où commence, ni où il finit
6n outoe . anooo de ' nos prôtroa ne t
possède d’habits laïques . et -comme
ils sont privés de traitements depuis
près de deux ans , il ne leur reste
pas beaufioup d'argent pour se faire
habiller tous de neuf. En tout cas le
Conseil d'Etart leur a donné jusqu’au
courant pour se mettre en règle.
Tout cela ù’est pas édifiant et nous
regrettons'’phasieurs de ces mesures.
Modb sommes trop les ennemis de
l’ùltrBmoDtanisme pour approuver ses
procédés, môme lorsqu'on les retourne
contre lui. ,
Mais vous êtes mal placés pour nous
juger , en France. Nous ne sommes
pas dans des conditions normales; nous
sommes en état de guerre avec Rome;
cette guerre 'après avoir menacé pendant de longues, années, nous a tout
à coup été déclarée brutalement, sans
provocation aucune, et nous avons
dû nous mettre sur la défensive contre
une tentative d'envahissement qui ne
connaissait plus de bornes A mon
sens on va trop loin, mais il est bien
ditficile pendant la. bataille, de dire
exactement jusqu’où il faut aller; en
tout cas nous ne nous soucions pas
d’être dévorés et l'exemple de la France
n’est pas plus encouragéant que celui
de l'Eapagne-ptrar mms-feTre" accepter
gaiement le joug du clergé romain,
et des daines merveilleuses qui apparaissent lin peu partout.
J. A. Bost.
Est-ce sérieux de votre part ?
Nos lecteurs ont souvent entendu
parler des réunions si bénies,
des deux prédicateurs américains ,
Moody et Sankey, en Angleterre ,>
en Ecosse et en Irlande. Arrivé à
Dublin, M. Moody raconta dans
une de ses assemblées ce qui lui
était arrivé à Glasgow, où bon
nombre de conversions remarquables avaient eu lieu à la suite de
ses réunions Le vieux docteur
Laing lui dit an jour: «Vous savez
qu’on dit de toutes parts que tout
cela n’est qu’un feu de paille; or,
il faut que cela soit sérieux Engagez donc vos jeunes convertis
à s’offrir eux-mêmes pour le service du Seigneur dans l’œuvre des
missions. Nous cherchons partout
des volontaires et nous n’en trouvons pas »,
— Je ne saurais le leur demander, répondit Moody.
'"—pourquoi ^
—* Pajwtque cas jeurïes geivs
nie (Ër^nA: «Plourquoi no partez-MMS pa» vou» wéipMc pour les
contrées lointaines? • et que je
ne puis demander à personne de»
ikire ce que je ne fais pas moimême. V
— Eh bien! je le ferai, reprit
le docteur Laing, et s’ils me font
l’objection que vous venez de me
présenter, je pourrai toujours leur
dire: f c’est parceque je suis trop
vieux».
Le vieux docteur invita donc,
dans une réunion de jeunes gens,
tous ceux qui seraient disposés à
quitter parents et amis pour aller
prêcher l’Evangile aux païens, à
s’annoncer te soir même à lui dans
la sacristie. Il y en eut 90. Le
docteur n’en croyait pas ses yeuxTaudis qu'il s’en frottait les mains
de joie, il se dit tout-à-coup qu’il
devait y avoir un malentendu, et
il leur répéta que ce qu’il cherchait
c’était des gens prêts à partir
pour n'importe quelle contrée du
globe pour annoncer l’Evangile
aux païens.. Près de 80 de ces
jeunes gens se déclarèrent solennellement prêts à cela. N’osant encore aller de l’avant en toute confiance, le Doct. Laing leur exposa
de son mieux les périls et les privations de la vie missionnaire, et
finit par leurs demsTnder; « A ces
conditioQs-là qui est'prêt à accepter un appel quelconque en vue
du service des missions?- 71 de
cès jeunes gens se levèrent comme
uu seul homme. Ne voulant surprendre la bonne foi êe personne ,
il leur accorda un certain temps
pour y réfléchir; mais au bout de
ce temps les 71 étaient devenus plus
de 100. Il voulut encore attendre
huit jours avant de les enrôler définitivementel au bout de ce temps
de réflexion, les 100 étaient devenus 186 .
Chrottt(|ue ^aubotoc
£>« S0t*o€l« «f« Ê99S, II y a quelques années, un membre du synode
s’écriait: Etrangers, venez vite si vous
voulez encore nous entendre parler
français-. Cette parole, nous pourrions
même dire cette prédiction, s’est réalisée plus lût qu'on ne l’aurait pensé,
car cette année encore c'est en langue
italieniift <)«.’ ai été célAbré le service
d’ouvkrtiiirq^.de la seMiou synodale
parM Eti-BMan professeur au Collège.
« Le ^ogrëis chrétien • voilà le sujet
dévelappûparforatfeTrreii'prenant pour
texte les paroles de Coloss. I, v. 9-1 f
où se deeduent nettement deux diéectioDs de ce progrès, t’une dans lé
connaissance de la vérité, l'autre dans
la pratique des bonnes œuvres. Après
avoir repoussé les deux fausses idées
de progression dans la révélation, dans
l’église catholique et de progrès libéral en matière de critique, l’orateur
se demande en quoi consiste leprogrèi
dans la connaissance. Ce n’est pas un recul
mais c’est un retour à la vérité révélée
dans les Saintes Ecritures, et étudiée
non pas d’une manière purement intellectuelle, mais avec un esprit purifié
et illuminé par l’Esprit île Dieu, esprit
d’humilité qui faisait dire à un vieux
docteur, »après avoir étudié pendant
quarante an.s l’Ecriture: ce qui me
reste â apprendre est bien supérieur à
ce que j’ai déjà appris v. Le progrès
dans la co'nnaissanceentraine de nécessité avecluileproprèsdansla vie, progrès
auquel on a attaché une importance
toute spécialo dans ces temps de réveil
où. repoussant une froide orlbodo.\'ie
et une foi trop intellectuelle, 1' on a
compris le besoin de vivre de cette
vie de sanctification dont la base réside dans la croix de Christ, dont ie
principe est la régénération qui se
développe par la lutte, qui se termine
par la perfection. Voilà la vie et le
progrès que nous désirons pour nos
pasteurs et nos troupeaux!
Le culte à été rendu- plus solennel
que de coutume par la consécration au
Saint Ministère de cinq candidats ;
MM. Bellecci, Revel Kostan, Pascal et
Long auxquels plus de quarante ministres de l’Evangile ont imposé les
mains. Ce qui a beaucoup contribué à
l’édification et au recueillement, et
que nous n’avons garde d'oublier c’est
le chant de deux ou trois choraux,
exécutés avec beaucoup d’ensemble
par un chœur de jeunes gens, dirigé
p.ir M. Forneron instituteur.
 3 heures l’Assemblée se reunit au
nombre de 70 membres et sous la
direction du président provisoire M.
H. Rollier, pour procéder à la nomination de son bureau definitif. Sont
élus:
M. Lantaret à la charge de Président
M. J. P. Pons de Venise. V. Présid.
M. A. Revel id. Secrétaire.
MM. B. Pons et P. Long, Assesseurs.
A propos de la lecture des rapports
des paroisses de Praruslin et de Saint
Jean, on discute assez longuement, et
d’une manière fort intéressante , la
question de la disproportion que l’on
observe dans la plupart de nos |>aroisses entre le nombre de communiants et celui de membres de l’Eglire.
Quelle en est la cause ? Le plus souvent , hélas ! le défaut de vie spiri-
3
LE Ti^O]N
147
tMeUe. d’autres fois des préjunés qu’il
est difficile de faire tomlìer. El alors
quel doit ótre le retnòde ? Pour que
la discussion à ce sujet pût avoir des
résultats pratiques et immédiats il
faudrait avoir une base, car des paroles, mèqie très bonnes, ne font pas
avancer d’un seul pouce: d’un antre
côté il faut que les Eglises elles mômes se saisissent de la question, que
les Consistoires eux mômes en réfèrent
á la Table Voilà trois expédients contenus dans autant d’ordres du jour,
qui sur la demande du Synode, furent
condensés par leurs auteurs respectifs
en un seul, qui les comprend tous
Le sort amène ensuite la lecture
des rapports des stations de Lecce et
de Trapani. La seule interpellation
présenléo au sujet des rapports de la
première, consiste à savoir si nous
n’avons pas été nous établir dans le
terrain d’autrui. Une pétition signée
par 24 individus, le nom de • Chiesa
Evangelica Valdese » écrit sur la porte
de la Chapelle semblent prouver le
contraire. Cette église cependant n'a
pas donné ce qu’elle promettait, précisément parceque l'appel adressé au
Comité était le produit de disputes et
de luttes avec l'évangéliste d’une autre dénomination , luttes qui ne sont
pas arrivées á leur terme, et qui stérilisent le champ de travail.
Après- la lecture du rapport de la
Commission examinatrice de la gestion
de la Table, la discussion est ouverte
sur le rapport même de l’adminisiration. [,e Modérateur et le Modérateur
adjoiut ont été appelés a représenter
l’Eglise Vaudoise à l’Assemblée générale des églises presbytériennes.
La Commission examinatrice exprime
l’avis qu’il est bon pour nous d’entrer dans une semblable fédération,
pourvu que nous puissions conserver
notre couleur locale, et que cet acte
d’adhésion ne nuise en rien à nos
relations fraternelles avec les autres
Eglises.
Le rapport des paroisses constate
un accroissementd’intérët pour les choses ecclésiastiques et pour les contributions volontaires: ce progrès, hélas,
est balancé par bien des côtés noirs:
peu de vie religieuse; les jeunes gens
échappent, sitôt que reçus à la Sainte
Cène, .à l’influence du pasteur; peu
d’amour pour la lecture de la Bible,
peu de respect pour |Ie dimanche ;
voilà ce que l’on déplore dans à peu
près toutes nos paraisses. D’un autre
côté cependant les écoles du dimanche sont nombreuses , fréquentées et
bien dirigées: c'est un peu notre
espoir, car c’est là que s’élève la nouvelle génération — L’instruction primaire va bien: 4440 enfants ont fréquentés les écoles, tant annuelles que
celles dites de quartier; deux nouvelles écoles ont été fondées avec le
concours de la Table, à Aiguille et à
Saint Second, une seule tache dans
ce tableau réjouissant: l’interventioti
de l'Inspecteur scolaire dans la paroisse de Boré, où, avec peu de tact
pour ne pas dire autre chose, il voulait imposer un instituteur catholique.
Grâces 4 Pieu, le danger a ôté écarté;
le Synode n’en a pas moins protesté
contre cet acte, isolé pour le moment
il est vrai . mais qui pourrait se reproduire. grâces aux menées, non pas
du Gouvernement qui s’est toujours
montré bienveillant envers nous, mais
de Certaines gens qui ne nous aiment
pas , nous d’abord . et notre instructiou ensuite.
Au paragraphe Ecole Normale, le
Synode vote ses remerclments à
Emma Meek pour le dou généreux de
L. St. 457 10 qu’elle a confiées à l'administration de la Table et dont le
revenu sert à former trois bourses
pour les élèves de cette école.
La Colonie du Rosario est de nouveau sans pasteur, en suite du départ
de M. Salomon pour les Etats-Unis.
La Commission examinatrice propose que dorénavaol les colons soient
chargés de pourvoir â la nomination
et â l'entretien de leur pasteur: la
Table conserverait une haute surveillance â l’instar de ce qui se passe
dans les autres paroisses.
La bâtisse de Pra du Tour est eu
bonne voie,'— M. Bonnet donne lecture au Synode d’une lettre de M.
Worlsfold, auteur d’une courte histoire
sur les Vaudois , annonçant qu’il fait
tons ses efforts pour trouver le complément de la somme nécessaire à
l’érection de la Chapelle. Le Synode
vote ses remercimeois â ce généreux
ami de notre Eglise.
Lé Doct. Stewart, ayant donné sa
démission de membre du Conseil de
théologie , le Synode décide â l'unanimité de prier notre vénérable ami
de bien vouloir reprendre sa place
dans la direction de notre faculté.
Le rapport de la Table étant ainsi
épuisé, l’assemblée s'unit à la proposition de la Commission examinatrice
par laquelle la gestion de cette administration est approuvée
C'est au tour de la Commission d’examen de la gestion du Comité d’Evangélisation de présenter son rapport.
Nous nous laisserions entraîner trop
loin si nous vguliou,s en relever tous
les points principaux. Qu'il nous suffise
de dire qu’à part quelques observations sur la spéciflcatioD des dépenses
et sur les démissions survenues au
sein même du Comité, la Commission
Synodale a été unanime (et le Synode
a confirmé son opinion) à reconnaître
le zèle, l’abnégation, et l’activité dont
il a fait preuve pendant l’année qui
vient de s’écouler.
Quelqueg queslioos spéciales oui
surgi dans la discussloQ : celle eutr’aun
très de savoir s'il est permis d’après
notre consUtatitu) aux évanj^lisLes
laïques d’admioistrer les sacrements.
Tout en neconoaissant que les besoins
de l'oeuvre et les cas d'urgence imposent souvent celte nécessité. l'ASr
semblée synodale recommande â là
Commission d'user le moins possible
de cette liberté et de rappeler a ses
agents rarticle du Synode de 187}
qui est ainsi conçu; Le Synode reetmmande à la Ûmmitüon d'Evangilitation
d'intiiter auprèi de tout tit ageutt pour
que dont les actes de leur minitlére rsspeelif. et partieulièrmeiu dans l'adtnintftrotûm dei\taeremetM, ilt u cqnfbrmetU
au riglement de i'Rgli$e Vaudoite.
Le jeudi malin á 10 heures, avait
lieu la réception des députatiaos étrangères. C'étaient de la part de l’Egliae
libre d’Ecosse, le Jlév. Ooci. Slewert.
le Rév. Donald Hille'r et le Rev. Ooet.
Walker; de ta part de l'Eglise presbytérienne d'Angleterre, son modérateur
le Rev. Matheson. Là société Evangélique de Genève était représentée
par M Rttnon. l’Eglise libre du canton
de Vaud par M. Louis Monasilbr , le
Comité des écoles de Naples par M.
Peter. A ces divers représentants s’ajouta M. le candidat en théologie Zau
leck de rUniversilé de Berlin. Toiiv
ces amis nous témoignèrent par des
paroles affectueuses leur chaudv «t
sincère sydipalbie et celle des Eglises
dont ils étaient les délégués. Nous
voudrions pouvoir reporter des passages entiers de leurs discours , tnsis
cela n’entre pas dans les limites d'une
simple chronique, nous espérons cependant pouvoir eu détacher quelques
morceaux pour les insérer dans une
autre partie de notre journal.
A 2 heures on reprend la discussion sur le Rapport de la CommisaioB
d’Evangélisation. On recommande au
futur Comité d'entrer toujours plus
dans la voie d’une observation faite
par un des députés étrangers, et qui
consiste â recommander à nos agents
de s’attaquer autant que possible à
la classe moyenne de la population
comme étant celle qui donne le plus
d’espérance pour l’avenir.
Le soir, les membres du synode ,
auxquels s’étalent ajoutés quelques
amis, se réunissaient au nombre d’une
soixantaine pour offrir un diner aux
députations étrangères. Nous n'enlrons
pas. dans les détails; disons seulement
qu’on y porta des toast au Roi d’abord,
à la Table , â la Commission et à
l’auteur de la poésie « le Colporteur
Vaudois •.
Le rapport de l’Hôpital offre cette
année un intérêt tout spécial à cause
de la partie historique qui s’y ratta-
4
448
che, le Syiioile vote un proposition
demandant iju’ii «oil livré à IfirnTpres«ion. L’As8embléé‘'ai(lopte 'âii«8àt**le fèl
glemeni pour'da bootse Jaécf4»fi9 Péllégrin, et exprimé â'ia Commis’sitìh sa
reconnaissance poQr’*'le * dévouement
et la fermeté aved* laquelle eilé à ac^
coiriplr’son mandât;’ **
l'i r j*Ui! !;“-=•* : Id
■ .4, ■■<¡■¡1 ■‘^f .. ; i iii ■ •
Le. Progetto d’organamento adopté en
prirecipe au Synode de l’an dernier,
ayant été modiflé en diverses parties
par les conférences de district, et tout
dernièrement par la conférence génôraleviun en soumet l’adoption dôfliHtive â la sanction de l’Assemblée.
Sur la proposition de la Commission
synodale, le-projet est accepté à l'unanimilé, moyennant une ou deux modifications. L’une est que, meiure dura
¡0 stalo attuale di 'ease les pasteurs de
l’Eglise vaiitioîse ont dans les conférenoes gônéraïès voix délibérative, l’atitre est la radiation du paragraphe 3^
de ‘l’article 31® du'projet susdit.
L’on adopté aussi le projet de réglement pour la direct...... du Collège,
qui doit être élu par le Synode parmi
les professeurs et pour l’espace de 5
ans. Avant de se séparer l’Assemblée
a appelé â cette charge M' H. RoUier.
A l’Ecole Normale il y aura dorénavant 4 ans d’étude, plus six mois
de noüicitJt à faire sous la direction
d’un maître expérimenté, tout en demeurant dans la condition d’élèvu .
c’est cà dire étant au bénéfice d’une
bourse, s’il y a lieu.
' Les propositions sont nombreuses;
nous n’en citerons que deux ou trois.
L’une ' regarde l’adhésion de notre
Eglise â la confédération des Eglises
presbytériennes réformées . avec la
réserve que ce dernier adjectif n’cst
pas appliquable à l’Eglise Vaudoise.
L'autre concerne l’exonération du pré
aident de la Commission d’Ëvangélisaiion de toute fonction pastorale .
pour aussi longtemps que dure sa
charge. Une troisième demande <1 la
Table de convoquer le corps des pasteurs pour s’occuper du catéchisme.
Nous touchons au terme de la session, Sont nommés membres de la
Table; MM. G. D. Charbonnier modérateur, ,[, P. Uicoi ■ mufiérateur-adjoint,
E. Bonnet sécrétaire, B. Olivet et A.
Mi col membres laïques. *'
n
La Commission d’Evangélisation est
formée de MM. M, Prochet président.
J. P. Pons et Malan, Mar(iuis Especo
de Rome , et A. Revel sécrétaire. La
Commission des hôpitaux est confirmée. — On ajoute un membre au
Conseil de théologie. C’est M'' A. Meillo.
A lO heures du soir, après la prière
et le chant d’une doxologie . la session synodale de 1875 est dòse.
LE TÉMOIN
N’otfblio'us pas que pendant la jouròée éfi ébf'oyà " lé-'FroÌy iVè
la 1 pari^dft'Syfmdé® Fé télégrammé
àithanì r'if'il Sinoéy della Chiesa Valdese
manda S, M. Vittorio Emanuele II, vivi
ringraziamenti per libertà mantenuià-,
omaggi rispettuOsì e fervidi voti per là
pro'^eHtà dell’amatissimo Sovrano,^ della
Reai Famiglia, e della patria nostra. '
. Il Presidente del Sinodo
Comm. Pietro Lant.ìret ».
Nous avons l’avantage de posséder
aux Vallées M. et Mad Alsop et deux
autres membres de la Société des
Amis. Ils 8« proposent de faire une
tournée d’évangélisation dans nos paroisses .
Wtarethce. La petite école normale
fondée à Florence par M. Auguste
Meille a produit des bons résultats.
Sur six de ces élèves qui se sont
présentées dernièrement pour l’obtention du brevet du gouvernement, une
seule a échoué. Des cinq autres ,
deux n'ont à refaire que l’examen de
pédagogie , pour obtenir le précieuix
document officiel et trois possèdent
déjà le certificat qui leur donne droit
au diplôme A peine auront-elles fait
une année de pratique dans l'enseignement. Une de ces dernières sort
lies écoles de Rio Marina'-où elle a
dirigé une classe l’année passée, après
avoir suivi les leçons de l’école normale dirigée par M’’ A. Meille. Il est
fort A désirer que Jes jeunes gens
des deux sexes qui embrassent la
carrière de renseignement ,se mettent
au plus tôt en règle avec la loi en
se procurant le diplôme du gouvernement.
l&cüue polttt()ue
ttatte. — -A pré
lerme, nous avons
où le 11 a eu lieu
Croce. le Panthéon
de l'.avlo Botta , et
lion du cenleniui'e
Bientôt ce sera le
se trouvera toute
pour la réception
lemague qui s’arn
trois jours dans la
hardie.
L’indépebdance de ces pays, en majoTité massultrisifï. aù’inoins pour PHergoviiié,^ èst ’aj’ôarnéô indéfiniment.
- '>1 ■ -ai r
-íu: -un/'iiù'ii.
s les fêtes de Pacelles de Florence
le transfert A Santa
italien, des cendres
le I'2 la célébrade Michelange. —
lotir de Milan oit
la famille royale
e l'Empereur d’Aljlera . assure-l-oii .
capitale de la [.om
L'insurrection de Bosnie et Herzégovine a éprouvé des éches. La pacification est presque complète, grAces
A l’intervention des consuls des si.x
puissances signataires du traité de
Paris: la Russie , rAllemagiio . l’AuIriclie, l’Angleterre, la France et l’Ilalie.
^ - -, ‘qaHfsie^^
teryàin de jour en jour. La gr«mde
guerre est près de finir , pour faire
place.'A la petite guerre de partisans,
quelquefois dp brigands^
IAïinonoe»» ; w
, ..--- . .i-iH .r.j
TABIÆ VAUDOISE
La Tour P-sli», le 15 septembre 1875.j,
Les examens'pour la #<««••«» iireiéaie auront lieu‘dès lundi 20 sep
* I
lembre courant, à 8 heures du malin,
au Collège de La Tour.
La .fioramlsston d’exarnen se compose de MM. les professeurs E. Malan,
Rollier èi Sélli, aaxquels's’adjoindrônt,
pour les brânehes qui les concernent,
MM. des professeurs Tron et Nicalini.
WJvæatneitz ete cwuemorm pour
les Bourses anonymes dites bourses
Burgess, aura lieu la troisième semaine de novembre prochain.
■L D. Crabbonnîbr
Et Fmgreaaa , Rivist’a mensile
'Ielle Nuove Invenzioni, Scoperte. Notizie scientifiche, industriali e varietà
interessanti. Raccomandasi non solo
a quanti desiderano conoscere gl’incessniili progressi delle scienze ecc.
ma riesce allresi utile e dilettevole
ad ogni classe li per.sone pella varióla e i’ importanza delle' materie
trattate.
Si pubblica in Torino, e il prezzo
d’abbuonamento è di L. .5 annue,
franco per lutto il Regup.
Amminisirazione del Giornale, via
Bogino, N. 10.
. 1 S
À VEADBE
Une Jolie pelilo propriété, dite le
Malanas, S lean l’élis.
Pour Jes i'tíusoignemenla s’adresser
chez M“'“ Marie Volle veuve, aux Malans prés de la Caneuva.
Ernest Robert, Gérant et Administrateur.
l’ignerol, Inqir. Eliiaiitore et Ma.scarelli