1
Olixqttilèiïio année.
?«f. 32.
12 Août 18TO.
L’ECHO DES VALLEES
FEUILLE HEBDOMADAIRE
SpécialemeDl consacrée aux intérêts matériels et spiritnels
de la Famille Vaudoise.
Que tontes les cboses c|ui sont véritables...... occupent
vos pensé#» — ( PAtItppteus., IV. 8.)
PRIX B iBOIHfiHEHT I
Italie, h. domicile {un an) Fr. 3
Suisse................» 5
France................» 6
Allemagne.............*6
Angleter , Pays-Bas » 8
Un numéro séparé : 5 cent.
t*rt numéro arriéré : 10 cent.
BtRIilIX b’ibohneiieht
Torre-Peì.t.ice : Via Maestra,
N. 42. (Agenzia bibliografica)
PiGNRRot. ; J. Chiantore Impr.
Turin :J.J. r»*on, viaLagrange
près le N. 22.
Fr.oRENCE : Libreria Evange^
lira, via de’Paneani.
ANNONCES : fi cen*.. la ligne
ou portion de ligne.
Lettres et envois franco. S’adresser pour l'administration
au Bureau à Torre-Peliice ,
via Maestra N. 42. — pour la
rédaction : A Mr. A. Bevel
Prof. It Torre-Pellice.
.Soinm.aîr*o.
La hâte. — Les Jésuites — Variétés. — Chronique locale. — Chronigue poïitigue. — 4
- Annonces.
La. liât©.
Les temps pressent, tout se
hâte ; depuis la découverte de la
locomotion par la vapeur et de la
transmission des nouvelles par
l’électricité, il y a tendance à harmoniser toutes choses avec cette
effrayante rapidité.
Des fortunes fabuleuses s’acqùiè*
rent en quelques jours , en quelques heures, dirais-je; et des ruines
épouvantables se produisent aree^
une égale promptitude. DeS' tra*^i
vaux d’industrie qui s’exécat$^i«nt
lentement, péniblement, se font;
aujourd’hui avec une rapidité qui:
semble teuir du prodige. On peut,
en dire autant des travaux agricoles. Il est des machines qui vousT
mettent à même d’exécuter en
peu d’heures ce qui exigeait des
journées de fatigues et pour être
moins bien fait.
La même hâte fiévreuse s’introduit partout.
Les hommes d’église, conservateurs naturels des usages antiques,
subissent eux-même l’entraînement
de la bâte. Voyez le Concile du
Vatican : quelle marche rapide
n’a-t-il pas suivie? Autrefois un
concile tenait le monde en suspens
durant de longues années; mais
combien a été courte la renommée
de celui-ci ! Il est réuni depuis
quelques mois et c’est à peine si
l’on* en parle encore. D’autres inténêts considérés comme plus gravB«'4\ont submergé dans l’oubli.
Vagtez la rapidité de ses opérati«is ! Quelques mois lui ont suffi
pênr enfanter un dogme d’une importance telle pour le catholicisme,
que les conciles des siècles passés
auraient employé pour sûr , des
2
-250.
années à sa confection. Mais il
faut se hâter, car quand il n’y
aura plus de pape, ce sera assez
inutile de le déclarer infaillible,
La papauté se hâte dans sa
course, le dernier pape semble
vouloir la résumer toute entière
dans sa personne. Se posant comme
infaillible avant d’avoir été proclamé tel, il n’est aucune diflSculte qui l’arrête. Ce qui a été
l’objet des doutes, des discussions,
des hésitations, des incertitudes
de la part des plus illustres docteurs ecclésiastiques pendant des
siècles, il lui suffit d’un instant
pour le décider. Les prétentions
les plus extravagantes qu’aient enfantées l’orgueil et l’ignorance sont
par lui transformées en dogmes
de foi.
Dans les siècles passés ces prétentions avaient au moins le mérite de trouver un appui formidable
dans les préjugés et les superstitions populaires. Les papes d’alors
avaient le tact et la prudence de
se tenir à la hauteur de leur époque; de nos jours ces prétentions,
qu’on a voulu revêtir d’un nouveau prestige en les transformaiit
en dogmes, n’excitent partout que
le sourire de la pitié ou la risée
du mépris. Pauvre pape , il. est
venu au monde trop tard; quelques siècles plus tôt il eût été un
homme de son temps; tandis qu’il
n’a de son époque qu’une chose,
deux si l’on veut, savoir la hâte
et la superficialité’, pour tout le
reste il n’est qu’une vieille relique
à mettre de suite après Hildebrand
et compagnie.
La papauté se bâte d’arriver à
l’apogée d’une élévation factice,
pressée peut-être par le pressentiment que son temps est limité
et que sa chute va arriver aussi
prompte, aussi rapide que t^rible
et inattendue,
La hâte, la rapidité de la vapeur poursuit toute 1’ existence.
L’enfant se hâte d’être homme ;
l’homme se hâte d’être un vieillard. On veut vivre rapidement,
et tout doit plier à cette tendance.
Les études doivent se faire à la
vapeur. Il faut enseigner une langue en tant de leçons ; une science
en tant de mois.
Lorsqu’un jeune homme devrait
se juger comme étant au début de
sa carrière studieuse, il prétend en
être au terme ; lorsqu’il devrait s’asseoir encore longtemps sur les
bancs de l’école, il demande déjà
le couronnement de son édifice intellectuel , il veut être maître presqnkvaat d’avoir été disciple.
•îkÎlli-' “poursuivons. Comme l’on
iê hälfe de vivre, on se hâte pareillettent de mourir. La mort et la
destruction se promènent avec la
rapidité du fluide électrique. Ceci,
8u moins, me dira-t-on, n’est pas
une invention moderne, et lorsque
3
-251
les hommes ne se hâtaient pas , la
mort se hâtait à leur place. Sans
doute cette puissance mystérieuse
et redoutable a eu de tout temps à
son service les agents les plus
prompts, les pestes , les épidémies
de tout genre , le choléra sont ses
vieux et fidèles serviteurs. Mais
comme si elle n’était pas plus que
bien servie, les hommes s’emploient
avec une persévérance et une habileté étonnantes à lui fournir les
auxiliaires les plus actifs et les plus
puissants. Nous ne parlons pas des
vices raffinés, produits d’une fausse
civilisation, ni des poisons que l’industrie introduit dans les substances alimentaires, ni de ceux que les
élaborations chimiques ont porté à
un degré de redoutable perfection ;
nous voulons seulement parler des
engins infernaux qui fournissent
aujourd’hui le moyen de faire la
guerre à la vapeur et d’obtenir en
quelques instants des résultats plus
désastreux que ceux qui étaient
autrefois occasionnés par des guerres de plusieurs semaines et même
de plusieurs mois. Autrefois la férocité était concentrée dans les
hommes ; aujourd’hui par un singulier progrès , ils la transmettent
aux machines que leurs mains mettent en mouvement. Et puis il faut
que les faits d’armes se succèdent
avec la rapidité du télégraphe qui
en transmet les nouvelles. C’est
aussi à peu près ce qui a lieu. On
calcule que la guerre actuelle a
déjà rais hors de combat, du seul
côté des français, environ cent mille
hommes. Qui peut dire combien de
vies ont été éteintes dans les deux
camps?Quelle hâte de tuer! Puisset-on se hâter aussi de ne plus tuer !
Hélas ! il n’est guère qu’une
chose pour laquelle les hommes ne
se hâtent pas, car ils pensent qu’ils
auront toujours assez de temps pour
s’en occuper : ce n’est pourtant pas
une chose de peu d’importance ;
c’est la seule chose absolument nécessaire, savoir la recherche et l’acquisition yiar la /bfdu salut de leurs
âmes. C'est une contradiction incompréhensible, mais elle est là,
trop évidente pour que personne la
puisse nier. Cependant toutes choses passeront plus rapidement que
l’éclair. Une seule chose restera
pour chaque homme. savoir la bénédiction ou la malédiction , la félicité ou le malheur, le salut ou la
perdition. Que le tourbillon des
préoccupations terrestres, ô lecteur,
ne vous absorbe pas au point de
vous faire oublier ou seulement
mettre en seconde ligne la seule
chose nécessaire. — Hâtez-vous de
croire, d’aimer, d’obéir, de rechercher le royaume de Dieu et sa justice; car comment échapperez-vous,
si vous négligez un si grand salut ?
4
-252
LES JÉSUITES
On sait que les fils de Loyola
ont eu la haute main dans les affaires du Concile Vatican. « A notre
arrivée à Rome , écrit un évêque ,
tout était fait sans nous. Les mailles du réseau étaient serrées, et les
jésuites qui ont monté le traquenard
ne doutaient pas un instant que
nous y serions pris. Nous avons
trouvé un réglement tout fait, c’està-dire des menottes. Pour faire
droit à nos plaintes on a serré de
plus belle. Il faut ajouter, pour être
vrai, que les tourmenteurs ont fait
la chose avec toute la grâce imaginable » . — Le jésuitisme, d’après le
comte de Montalembert, veut immoler Injustice et la vérité, la raison et l’histoire en holocauste à
l’idole qu’il s’est érigée au Vatican.
Maintenant le sacrifice est consommé. Pie IX est proclamé infaillible par ceux-là même que le père
Gratry appelle une école d’erreurs
qui aspire à régner aujourd’hui
sans partage, l’opprobre, le fléau
de la religion et ces portes de l’enfer qui essaieront de prévaloir oo®tre l’Eglise. L’idéal des jésuites
est le despotisme absolu dan» ta
papauté, parce qu’ils sont sû»s
d’avoir toujours le pape en leur
pouvoir. Aussi l’infaillibilité du
pontife est une arme d’autant plus
redoutable, qu’elle sera continuel
lement maniée Í par les révérends
pères.
Ce n’est pas sans rencontrer bon
nombre d’obstacles que la célèbre
Compagnie a remporté sa dernière
victoire. Ce qui explique la force
des jésuites c’est d’abord le fait
qu’ils sont les seuls conséquents et
logiques en face des principes posés par l’Eglise catholique. Ensuite,
qui dira dans combien de ramifications se subdivise leur ordre ? Ils
se glissent partout, sans même qu’on
s’en doute, et c’est là ce qui les
rend si détestables. Le jésuite est
passé maître en fait de ruse et d’habileté. Pour lui, tous les moyens
sont bons, quand ils conduisent au
but. L’espionnage est à l’ordre du
jour. Dès lors on comprend que le
général de l’ordre soit l’homme le
mieux renseigné qu’il y ait au monde. A Rome leur influence n’a pas
de limites. La Civiltà caUolica est
l’organe de la Compagnie , partant
le moniteur des idées les plus rétrogrades, des théories les plus funestes qui se puissent imaginer.
Leur succès au Concile, bâtera la
ruine de la papauté.
Avec la constitution de la nationalité italienne, le nombre des
jésuites a sensiblement diminué.
Toutefois la société compte aujourd’hui plus de dix mille membres (1).
(1) La France en compte 2620, l’Allemagne 2236, l’Espagne 1314, l’Italie 1564.
Les autres sont disséniinés.
5
-253
II n’est presque plus de pays
où l’on voie de bon œil une secte,
qui a pour mission de conspirer
contre le progrès et les libertés
de notre siècle. Qu’on s’efforce
d’extirper l’ivraie du jésuitisme ,
rien de plus juste. Seulement gardons-nous d’imiter l’ennemi que
nous voulons détruire, dans le
choix des armes que nous emploierons. N’usons pas de représailles
en persécutant les jésuites. Rien
ne ferait mieux leur affaire qu’une
persécution dirigée contre la Compagnie. Ne leur prêtons aucun
prétexte au martyre. C’est par l’instruction du peuple, c’est par la
liberté et surtout par la propagation de l’Evangile qu’on viendra
à bout de la société de Jésus. Pas
de persécution de la part du gouvernement, mais point de protection non plus. Pour vaincre les
fils de Loyola, il suffit d’inonder
leurs antres ténébreux des rayons
du progrès et de la vérité évangélique; la lumière et l’air libre les
fera périr.
La liberté et la vérité font vivre
le monde, mais pour le jésuite
c’est un poison infaillible ; qu’on
l’en abreuve. j. p. pons.
Un beau trépas. — Dernièrement, le journal libre a
publié, sous ce titre, très heureu
sement trouvé, la réjouissante nouvelle que voici :
« La Société pour l’abolition de
l’esclavage aux Etats -Unis ( American anti-slavery Soc.J vient de se
dissoudre; non parce qu’elle était
moribonde, mais parce qu’elle n’a
plus rien à faire. L’œuvre gigantesque qu’elle a entreprise , il y a
une quarantaine d’années , en face
d’obstacles qui semblaient insurmontables, est achevée.
« Le quinzième amendement à
la Constitution des Etats-Unis, qui
vient d’être adopté, accorde', on le
sait, à tous les habitants du pays,
sans distinction de couleur, les mêmes droits civils et politiques.
« La Société , dans sa dernière
séance , a passé une série de résolutions, dont voici la conclusion :
<■ Rendant grâce au Dieu tout» puissant pour la rapidité merveil»leuse, et sans exemple, avec la• quelle il lui a plu d’accomplir sa
» grande œuvre; repentants des fau» tes du passé, reconnaissants du
»triomphe présent, dont nous n’é»tions pas dignes, nous souhaitons
»la bienvenue à nos concitoyens, à
»nos égaux, jusqu’ici victimes de
»l’injustice ; nous leur promettons
» de faire désormais tous nos efforts
» pour leur assurer le libre exercice
»de leurs droits et leur place dans
» la société , nous ne diminuerons
»; en rien notre vigilance et notre
À concours jusqu’à ce qu’il ne reste
6
-254
» plus dans notre vie sociale, civile
» et religieuse , aucune trace de ce
»hideux préjugé qui, jusqu’ici , a
» empoisonné et déshonoré toute
»notre législation.
« Nous déclarons dissoute au»jourd’hui la Société Américaine
» pour l’abolition de l’esclavage ».
Nous devons à la gentilesse de
M. Maggiore la communication
suivante :
Onde rendere un servizio, piccolo se si
vuole’, ai portatori delle Obbligazioni del
Prestito nazionale, si dettagliano le tasse
dovute per cadano stacco. — Negli scorsi
semestri non era necessario questo avvertimento perchè la tassa era dell’S, 80 per
100 suU’iatiero importo dello stacco ; ma
siccome ora la tassa non deve colpire che
una porzione della somma portata nello
stacco {coupon), cioè l’interesse e non il
capitale che si restituisce, cosi si offre al
pubblico interessato il conteggio fatto per
stacco di qualunque somma.
s K s O i»j pa :< > O AMMONTARE UELLO STACCO Ut VJ en U w » t» H •< S H “ rJ rJ a V9 Ô a 2 tA H PS VJ as aa H O a a » S --5
*2. O « ca R) O) kl « a Gâ H O H
100 3*90 2 50 6 40 » 22 6 18
200 7,80 5 * 12 80 » 44 12 36
300 11 70 7 50 19 20 » 66 18 54
400 15Ì60 10 » 25 60 » 88 24 72
500 19 50 12 50 32 » 1|10 30 90
1000 39 » 25 » 64 » 2,20 61 80
2000 78 » 50 » 128 » 4'40 123 60,
3000 117 » 75 » 192 » 6160 185 40
4000 156 » 100 » 256 » 8 80 247 20
5000 195 » 125 » 320 » 11 » 309 »
10000 390 » 250 J» 640 » 22 » 618 »
Nota. Tre me.si prima della scadenza,
gli stacchi 0 coupons non possono rifiutarsi dalle casse del Governo quando vengano presentati per pagamento d’imposte.
(Shrontniue locale»
Torr-e-F'elllce. Une quarantaine
de messieurs ont pris part au diner offert,
mardi dernier, a liUIe chevalier H. Petrot.
Diverses allocutions y ont été prononcéesM. le chev. Sert, en portant un toast à
son collègue, l’accompagne d’un petit discours rempli de sentimens sympathiques.
Le professeur Charbonnier récite, en langage piémontais, un tout petit poème de
circonstance, qui rencontre dans l’assemblée une faveur aussi inattendue qu’inespérée.
M. Peyrot, le nouveau chevalier, vénérable vieillard de près de quatre vingts
ans, répond en quelques paroles très dignes , oîi, en remerciant l’assemblée des
témoignages de bienveillance qui lui sont
donnés, il fait ressortir l’utilité de l’institution des juges-conciliateurs et le bien
que ces magistrats peuvent faire au milieu
de nos populations. Monsieur le pasteur
Malan, dans une allocution chaleureuse
en langue italienne, ramène les pensées
à la grande question qui préoccupe tous
les e.sprits: la guerre et les souffrances
qu’elle entraîne. Jamais la neutralité de
l’Italie n’a été plus opportune, mais notre
neutralité doit être sympatique pour les
deux parties belligérantes et notre sympathie doit se montrer par des faits. Il
propose une collecte qui se fait à l’instant et dont le montant, sur la proposition de M. le chev. Caffarel, sera remis
au Comité international de Turin pour
être également réparti entre les prussiens
et les français.
Mf Chambeaud prend encore la parole
pour dire d’excellentes choses et résumer
en quelque sorte ce qui a été dit, mais
son discours a le ,tqrt d’arriver un peu
tard ; l’attention est faiiguée, et quelque
rumeur empêche qu’il ne soit bien entendu par tous. On termine par un toast
à S. M. accompagné du vita le plus sonore et le plus unanime,. ......
7
.£55
Monsieur le Rédacteur,
Le Conseil scolastique provincial m’a
fait l’honneur de me nommer membre de
la Commission examinatrice pour les examens de patente du degré inférieur qui
ont eu lieu à Pignerol, du premier au six
du mois courant. C’est la première fois
qu’un professeur de nos institutions vaudoises a reçu un pareil mandat, et le fait
mérite d’être mentionné comme une preuve
de la bienveillance du gouvernement, et
en particulier du Proviseur royal, à notre
égard.
Je ne saurais assez me louer do l’accueil aimable et plein de courtoisie que
m’ont fait les membres des Commissions
d’examen , l’Inspecteur et le Proviseur lui
même, le Commandeur Garelli.
Je me félicite d’avoir eu l’occasion de
faire la connaissance de plusieurs professeurs distingués de Pignerol, tels que le
chev. Porchietti, les professeurs; Leynardi,
David et D. Caffoglio. Ce dernier m’a témoigné la plus grande bienveillance, et
m’a laissé l’impression la plus favorable
et le plus agréable souvenir.
Les aspirants étaient à peu-près une
centaine, parmi lesquels environ trente
militaires, tous gradués.
D’entre les non-militaires, trente six
aspiraient à la patente de degré inférieur,
et sur ce nombre, treize étaient vaudois.
Huit de ces derniers ont été admis à la
patente sans réserve ; et, sans un malentendu au sujet d’un examen, l’un d’eux
aurait très probablement obtenu la patente normale. Deux sont renvoyés pour
un ou deux examens à refaire et trois
ont échoué.
Les examens de tous les militaires, un
seul excepté, ont été admis ; ce qui porte
à croire qu’une discipline un peu rigoureuse ne nuit pas aux études.
Les examens des autres ont aussi donné
en général de bons résultats; quelques uns
cependant ont été coulés à fond ; mais il
en est qui^ se sont distingués, surtout un
jeune prêtre dont les épreuves par écrit
mériteraient l’impression.
J D. Charbonnier.
Chronique |)oÜttque.
La guerre. Tons les télégrammes sont
d’accord à constater une série de victoires
des Prussiens sur les Français. C’est d’abord la prise de Wissembourg où succomba le général Douay le 4 courant;
puis le 6 la défaite de Mac-Mahon près
W'orth malgré les renforts reçus des corps
de Failly et Canrobert; enfin le môme
jour la victoire remportée sur le général
Frossard près Forbach. On se prépare en
France à la résistance ou à l’attaque par
une levée en masse de tous les hommes
valides jusqu’à l’âge de 40 ans. Ceux qui
ont été soldats passent à l’armée; les
autres entrent dans la Garde Nationale.
La nouvelle de leurs défaites successives
a produit chez les français une grande
effervescence en réveillant à un haut degré
leur patriotisme.
'Les prussiens marchent prudemment
et, depuis le 6, il ne paraît pas qu’ils
aient livré de nouveaux combats. Les
pertes sont déjà considérables de part et
d’autre.
Les Prussiens ont un effectif d’un million cent vingt quatre mille combattants
et mille huit-cent quatre-vingts canons. —
Les forces françaises sont à peu près
égales. Une lettre particulière reçue de
Prusse d’une personne en état d’être bien
informée, contient les détails suivants que
nous traduisons librement de sa missive :
« Tout prussien a la confiance
que nos braves guerriers réussiront à vaincre un ennemi injuste
et orgueilleux ; mais l’Eternel des
armées seul sait quelle sera l’issue des batailles. La situation de
la Prusse est très favorable. L’ennemi s’est joliment trompé en espérant profiter du mécontentement
des provinces annéxées en 1866,
et de la haine des allemands du
8
-2se
sud pour les Prussiens. Durant la
la paix, il peut y avoir des discordes parmi les tribus de l’Allemagne ; mais contre l’ennemi etranger et surtout contre le français,
tous combattent comme un seul
homme; et un seul sentiment anime
tous les cœurs, celui de venger
les injures faites à l’honneur
national. Un million de soldats
montreront à l’Empereur des Français combien il est dangereux
d’exciter l’indignation d’un peuple,
qui, ayant été longtemps, divisé
et traité avec mépris par la «grande
nation, » s’est enfin réveillé et
uni dans la résolution de ne plus
souffrir l’arrogance d’un mauvais
voisin.
« Nous sommes curieux de savoir, continue le correspondant,
quelle position prendra l’Italie à
notre égard; et si la chute de
Rome papale, sera la conséquence
de cette guerre. Dieu le veuille!»
Italie. Le journal Yltxilie s’eflPorce
de montrer qu’il ne peut-être question
( pour le moment ) de rompre la neutralité maintenue jusqu’ici. Mais la GazzeUa
Piemontese laisse entrevoir au contraire
une grande probabilité d’alliance avec la
France ; les craintes relatives à cette alliance sont loin de se dissiper. Un parti
intrigant et audacieux voudrait l’alliance
à tous prix. Il suffirait d’un changement
de ministère pour que Ifallianoe fût oonr
due. H y a même qui prétend quej l’air,
liance est tout faite, mais tenue secrète
jusqu’à la manifestation de certains feits.
On annonce l’appel sous les. armes de la
classe de IStôet dans peu déjouas on appellera également celle do 1842. ^
Le 15 courant tout ce qui appartenait
à l’occupation française de l'Etat pontifical
sera embarqué.
A Rome, les prêtres eû haine de Napoléon qui les a abandonnés, se réjouissent
outre mesure des revers de l’armée française. Les Congrégations du Concile ont
repris leurs séances, mais après le fameux dogme de l’infaillibilité, tout le reste
ne présente qu’un pâle intérêt: détails
sur la forme du culte, réglementation de
la discipline du clergé; fixation de l’âge
que devront avoir les servantes des prêtres, voilà les hautes questions dont le
Concile devra s’occuper.
La police romaine se montre très rigonreuse envers les étrangers, c’est-àdire, envers les italiens, surtout les lombards et les nationaux des anciennes
provinces pontificales.
Le pape a notifié qu’il maintiendra la
neutralité entre les parties belligérantes;
risum leneatis amici?
Une lettre de Madrid’ du 28 juillet,
adressée au Tempo de Venise, dit que
l’Empereur en cas de victoire, qu’il estimait n’être pas douteuse, avait combiné
de remettre sur le trône la reine Isabelle,
en recevant pour prix de ce service les
îles Baléares.
Souscription pur le Itosario
(temple, école centrale, presbytère)
Report du N. 28 . fr. 267 00
M' J. Weitzeckr » 3 00
' M' Josué Besson de Lyon » 4 00
________________________Total fi-. 2T4 00
CIBIKET DE LECTERE.
42 rue Maestra,
Æu fond de la cour,, à gauche^
Abondamment foairni da Journaux
Religieux, Scienti^ques, Illustrés , Polîtîquesv Agricoles etc.
Prix d’iabonneraét î fr. par mois.
S’adresser à M, Benech, id.
A. Rivte Géiant.
Pignerol, Rnpr. Chiantore.