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Qiìarante-neuvième année.
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1913
N. 8.
I
DES VALLEES
paraissant chaque vendredi
Prix d’abonnement par an;
Vallée» Vandoises . . Fr. 2,50 — Italie . ... Fr 300
Etranger............................•..!. » 5’
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ne seront pas pris en considération.
Que toutes les choses "yralés, honnêtes, justes, pures, aimables. dignes de louange, occupent vos pensées. (Phil. IV, 8).
SOMMAIRE:
Benjamin Af Pons — Courrier du Vatican
_ Chronique Vaudoise.
BE.\JAMI.\ A. l'OAS.
Quoique nous ayons déjà publié un article nécrologique sur ce collègue rappelé
par le Seigneur, bien avant l’arrivée d’une
carte postale de M. Davit, annonçant une
correspondance, nous tenons à reproduire
cette dernière, arrivée tout dernièrement,
presque en entier:
B. Pons, bientôt après sa consécration,
fut appelé comme pasteur de l’alpestre
paroisse de Eodoret. Il occupa ce poste
pendant six ans, et il y serait resté sans
doute encore pendant longtemps, car Benjamin Pons ne recherchait ni les honneurs
ni les positions brillantes ou faciles, sa
préoccupation dominante, je dirais mieux
son obsession constante, n’ayant été que
de servir et de glorifier le Seigneur. C’est
ce dont j’ai eu maintes preuves dans ses
conversations et ses correspondances pendant les sept années que nous avons travaillé ensemble à ensemencer cette partie
du champ du Seigneur, qui s’appelle les
Eglises Vaudoises de l’Amérique du Sud,
ainsi que dans les notes de son activité et
de ses voyages que j’ai pu compulser de
lui, dans les quelques jours qui nous séparent — hélas ! j’ai de la peine à le croire
■— du jour de sa mort.
Mais en 1891, la Table devait et voulait
envoyer un professeur au Lycée de Colonia Valdense (Uruguay), et après quelques
recherches infructueuses, elle adressa un
appel dans ce but à Benjamin Pons dont
elle connaissait les antécédents comme
professeur par l’année qu’il avait enseigné
à la^Tour, et celui-ci accepta.
Le jour de Noël 1891 il arrivait à Colonia Valdense, au milieu de ces Vaudois
d’Amérique qu’il ne devait plus quitter,
alors que le pays souffrant d’une sécheresse prolongée avait un aspect si triste,
que, s’il avait osé et pu — c’est lui-même
qui me l’a dit plus d’une fois — il serait
reparti pour Eodoret sur-le-champ.
Et cependant il était fait pour l’Amérique, puisque pendant 21 ans et jusqu’à
sa mort, il devait y exercer une activité
aussi variée que féconde et bénie.
Il se mit donc à la tâche avec la ponctuaUté, je dirais même la minutiosité qui
le caractérisait dans tout ce qu’il faisait,
pour enseigner des matières pour lesquelles il n’avait aucune préparation spéciale,
et dans une langue qu’il ne connaissait
pas, mais dont il s’est bien vite rendu
maître, à tel point que, en fait d’espagnol,
pour ne parler ici que de ce point spécial,
nous ses collègues dans le ministère, nous
le considérions tous comme notre maître,
ÇQ _. j’ai hâte de le dire — ne l’a ja
mais rendu orgueilleux. — Le souvenir
ému et reconnaissant que gardent de lui,
et le souvenir tangible que lui ont remis
à son départ de l’établissement ceux qui
ont été ses élèves, parmi lesquels il y en
a qui sont actuellement instituteurs, notaires, médecins, avocats, etc., prouvent
assez que les sept ans qu’il a enseigné au
Lycée de Colonia Valdense, peuvent avoir
été difficiles, mais qu’ils n’ont pas été vains.
Mais vers la fin de 1898, une nouvelle
sphère d’activité s’ouvrait devant lui, par
la mort du regretté Paul Lantaret, auquel
il succéda en devenant agent de la Société
Biblique Britannique et Etrangère pour
les Eépubliques du Eio de la Plata, d’a.bord au Eosario de Santa Fé (1898-99),
puis à Buenos-Ayres où fut transportée
l’agence en 1899 et où il resta jusques vers
la fin de 1905.
Pendant son séjour à Buenos-Ayres, il
fit en mai 1900, et en*sa qualité d’agent
de la Société Biblique, un voyage jusqu’à
Tucuman au Nord de la Eépubhque Argentine, à 2000 kilomètres environ de Chemin de fer de Buenos-Ayres, afin d’organiser une grande expédition de Bibles à
dos de mulet pou la Bolivie, et obtenir
de ce gouvernement provincial que la
vente du volume sacré put s’effectuer sans
payer de droit. Cette exemption lui fut
refusée.
Plus tard, en octobre 1903, il^fit une
visite à nos colons d’iris alors sans pasteur, en sa double quahté de pasteur vaudois et d’agent de la Société Biblique, et
de ce voyage il a fait dans notre journal
La Union Valdense, un récit captivant que
j’ai encore relu ces jours passés avec plaisir.
Pendant cette même année il visita
aussi nos autres Congrégations de l’Amérique dû Sud, pour les intéresser au Fonds
du Centenaire de la Société qu’il représentait.
D’autres diront peut-être ailleurs, ce
que Benjamin Pons a été pour la Société
Bibhque. Qu’il me suffise de dire ici que
pendant qu’il a été au service de cette Société, il a toujours été membre assidu et
apprécié de nos Conférences où il lisait
habituellement un rapport détaillé et suggestif de l’œuvre qu’il représentait, à tel
point que lorsqu’il s’est agi d’organiser
notre Commission Exécutive d’accord
avec ms nouveaux réglements, il en aurait été nommé le premier Président, s’il
n’avait pas énergiquement' décliné cette
charge, par le fait qu’il n’était pas au service direct de notre Eglise.
A la fin de 1905, à la suite d’une attaque
d’anémie cérébr.Je dont il s’est remis bientôt après, il quitta de nouveau la Société
Biblique et devint pasteur de la nouvelle
paroisse qui venait d’être organisée au
sein des groupes de Tarariras Eiachuelo
et San Juan, qui jusqu’alors faisaient partie de la paroisse de Cosmopohta devenue
j trop lourde pour son conducteur M. Bou
nous déjà fatigué. C’est dans cette nouvelle paroisse que Benjamin Pons a travaillé le reste de sa vie, et que le Maître
lui a adressé le solennel et suprême « Monte
plus haut ».
Jè dis « dans cette paroisse qu’il a travaillé », cela ne veut pas dire qu’il n’ait
travaillé que pour cette paroisse. Car il a
été'à‘plusieurs reprises membre de notre
Comniission Exécutive — il en était même
secrétaire quand il est mort — et c’est en
sa qualité de Président d'e cette Commission qu’il a visité en août 1911 les Vaudois
diidéminés au Nord des Provinces de Santa
Fè èt Entre-Bios. En outre, maniant le
français et l’espagnol mieux que n’importe lequel de ses collègues du Sud Amérique, il a écrit pour l’Ecào des Vallées,
mais^surtout pour La Union Valdense dont
il a'été un des promoteurs et fait partie du
Colleté de Eédaction jusqu’à sa mort, des
articles sur différents sujets, mais surtout
d’émfication, dont nous ne saurons jamaîi^^AgiS tftui le bien éui’I
célébrités médicales, dont les tâtonnements et l’hésitation (du moins en apparence) à l’égard de son mal, en laissai); déjà
entrevoir la gravité. Il y retourna quinze
jours plus tard, sans de meilleurs résultats.
Au eommenoement d-èotol^e je
pagnai, sur_sa demande, Jusqu’à Palmira
sur la côte de" Î’Uruguay,“ pour consulter
encore un docteur italien, qui est considéré partout dans nos campagnes comme
le « nec plus ultra » de la science médicale
et de l’art chirurgical. Tous Ces docteurs
lui ordonnèrent des traitements souvent
bien différents les uns des autres, qui n’ont
été que des palliatifs': tout fut inutile, le
mal rongeur rongeait toujours. Pendant
longtemps le malade, sa famille et ses
nombreux amis avaient assiégé le trône
des miséricordes infinies pour demander
une guérison complète et radicale, mais
bientôt il fallut nous convaincre qu’il n’y
avait aucun espoir de guérison, et nous
préparer tous — lui et nous —^ dans le re
Pôns — disons mieux par son arrivée dans
la Patrie Céleste — nous perdons, nous
qui restons, un pasteur, un professeur, un
administrateur et un ami fidèle et dévoué,
en un mot un serviteur de Dieu qui a cessé
de Le servir Sur la terre, pour aller Le servir dans le ciel.
Tout èn ayant la structure d’un colosse,
ét l’apparence d’un bien portant. Benjamin
Pons était faible d’estomac depuis nombre
d’années, ce qui est un inconvénient particüHèrement grave pour un pasteur Vaudoîs — et sans doute aussi pour un non
Vaudois — dans l’Amérique du Sud, parceque, avec la vie vagabonde qu’il doit
mener, il est souvent obHgé de prendre ses
repas à n’importe quelle heure, et avec une
variété de menus qui ne conviennent pas
toujoursjaux estomacs déhcats. Cependant
rien ne faisait prévoir qu’il nous serait si
tôt enlevé. En mars dernier, comme nous
étions réunis en Conférence à San Salvador, il fit une indigestion, dont iljn’a dit
plus d’une fois qu’il ne s’était jamais com'plètement- remis. Etait-ce le commencement du mal qui devait remporter neuf
mois et quelques jours plus tard, ou le mal
lui-même s’est-il greffé sur cette indisposition passagère, le fait est que l’état de
notre ami s’aggrava peu à peu. En mai il
fit sa dernière visite au groupe de Miguelete où nous nous rendons à tour une fois
par mois, nous les pasteurs Vaudois de
l’Uruguay. En août, quand il aurait dû y
revenir, il devait cesser déjà de présider
les cultes qu’il avait présidé juqu’alors
dans les différents groupes de sa paroisse.
Après avoir consulté sans résultat les docteurs de Colonia et du Eosario, qui jusqu’au bout ont été généreux envers lui de
soins et d’attentions, et le mal s’aggravant
toujours, il partit pour Montevideo vers
la fin d’août, afin de consulter la-bas des
frère souffrait, souffrait toujours des torturés affreuses qui allaient-sàns cessé èh
augmentant... et la mort, par tous invoquée comme la suprêrne déhvrance né venait pas ! ! Je n’essaye pas de vous décrire ses « ai » souvent répétés pendant ses'
derniers jours, faible expression de l’énor-’
me douleur que l’on s’efforçait de calmer
un peu à force d’injections de morphine.
Ils retentissent encore au fond de mon
âme comme un refrain sinistre. Enfin consumé par la souffrance, rongé par un mal
qui ne pardonne pas, il rendait son âme
à Dieu le Dimanche 22 Décembre dernier
à 10 heures du matin, entouré jusqu’au
bout par quelques parents et quelques
amis, mais surtout par sa vaillante compagne — je dis vaillante non pas pour employer un mot devenu banal à force qü’on
en à usé et abusé, mais pour dire une chose
— car pendant tout le temps dé sa longue
maladie, elle ne l’a, pour ainsi dire, quitt é
ni jour ni nuit, et n’a jamais faibh, ce qui
est une nouvelle preuve que « ce que Dieu
ordonne II le donne » .
Le lundi 23 décembre, après un culte
présidé au domicile mortuaire par M. le
pasteur Bounous et le soussigné, un cortège d’abord, pas très nombreux, à cause
des travaux urgents de la récolte, et de la
grande distance à parcourir (une cinquantaine de kilomètres), mais qui est allé en
augmentant dans tout le trajet et surtout
au point d’arrivée, accompagnait la dépouille mortelle de notre cher défunt au cimetière de Colonia Valdense. C’est là que
repose maintenant son corps, loin de sa
mère, de ses frères et de ses sœurs, tandis
que son âme les attend dans les demeures
célestes. Autour de la tombe ouverte furent encore prononcées des paroles d’exhortation, de consolation et d’espérance
éternelle, par les pasteurs P, Armand*
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ü|^n de Colonia Vaidense, ,P. Bounons.de
Cosmopolita, P. Dïvil de Làyalle et San
Salvador, Bichter ^ la Colonie Sniss# et
M. Louis Jourdai^ ancien éjève di»; M.
Pons, dont il était en même temps lè&u
^gneur Bagonesi qui arrive de Colombo,
frère, ainsi que collègue dans le Comité de
Bédaction de La Union Valdense.
!^njamin Pons laisse une veuve et six
enfants, dont un infirme, qui tous ont besoin d’être soutenus par les prières de
leurs amis et de l’Eglise.
En lui nous perdons un ouvrier des
mieux qualifiés pour les différentes tâches
qui lui ont été confiées au cours de son ministère trop tôt fini. Sa mort nous laisse
perplexes en présence des besoins de nos
Eglises et des intérêts du Boyaume de
Dieu. Perplexes, mais cependant pleins de
confiance (2 Cor. v, 6), précisémentparcequ’il s’agit du Boyaume de Dieu. Du reste
« Qui donc dira à l’Eternel : Pourquoi agistu ainsi ? » (2 Sam. xvi, 10). Oh Dieu !
envoie des ouvriers dans ta moisson, car
la moisson est grande mais il y a peu d’ouvriers (Matt. IX, 37-38). P. Davit.
actuel. Pie X et les cléricaux sont étonnés
■ '>«' i'--: 't
de l’affirmation,si catégorique du gouver^nement.';| ^ \ ^
»i— Pie X vient de perdre sa sœur ainée, ,
^ Bose, âgée de 72 ans. Cette mort l’a pros
fondément affecté, car on connaît l’amour
fraternel qui l’unit aux membres de sa fa-*^'
mille.
- — L’abbé Lemire et non pas Lemère,
comme pn a pu le lire dans le numéro 6,
est arrivé à Borne, où il espère obtenir la
justice qui lui à été refusée par le tribunal
ecclésiastique de France.
COURRIER DU VATICAN.
— Le comte Bomanones, président du
ministère espagnol, a fait un bon choix
en envoyant à Borne auprès du Vatican,
le marquis Calberton qui a été reçu officiellement par Pie X, et qui n’a pas hésité
à parler clairement, en insistant sur la nécessité de bons rapports entre l’Eglise et
l’-Etat, mais aussi et surtout, sur la nécessité absolue d’une indépendance complète
de l’un envers l’autre. C’est dire, en d’autres termes, que le ministère actuel entend
continuer l’œuvre de Canalejas et soumettre les congrégations au régime commun. Le fait que le Vatican s’est empressé
de nommer le nonce à Madrid, Monsei
s^est uniS-^efeve q# l>nitçht«;e8t réta^'Ç^
et que le Vatican a compris l’inanité d’une
lutte qui serait tout à son désavantage.
— Après le discours-programme prononcé à Venise par M. Délia Torre, représentant attitré du Vatican, les journaux
condamnés par le parti intransigeant catholique sont appelés à se soumettre, non
pas à disparaître, mais ils n’hésiteront pas
à écouter la voix du chef suprême. Naturellement il en coûte de céder à un ordre
contraire à l’idéal, à l’esprit patriotique
et catholique, et cependant impossible de
faire autrement. Le Momento^ le Çorriere
d’Italia, le Giornale di Sicilia, et d’autres,
sauront capituler.
— Nous nous sommes donné la peine
de lire les pastorales du carême adressées
aux fidèles par le cardinal archevêque de
Borne, Monseigneur Bespighi, et le Cardinal de Milan. Le premier insiste sur la
nécessité de jeter les filets à l’ordre du
Maître, persuadé que la pêche sera abondante, malgré les troubles modernes. L’Eglise a toujours été fidèle dans cette mission et ne changera pas de méthode. Le
Cardinal Ferrari nous parle de la liberté
religieuse et de VEglise, liberté voulue par
Dieu et par les apôtres, mais pour cela il
faut que le Pape puisse être libre et indépendant complètement, laissant comprendre que le pouvoir temporel est une nécessité. Avec de telles idées l’Eglis*e ne
pourra jamais avoir la paix, car elles sont
une négation de l’existence de notre patrie
même. Si donc la lutte s’accentuera, la
faute devra retomber sur l’Eglise.
— La chambre des députés s’est occupée
de Monseigneur Caron, archevêque de Gênes et de Vexequatur. Le gouvernement
par la bouche du ministre FinocchiaroAprile, a revendiqué les droits de l’Etat
dans la question, pouvant le refuser aux
de la patrie, comme daqfii le ças
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CHRONIQUE VAUDOISE
GENÈVE. Nous reproduisons de la « Semaine Beligieuse » :
Evangélisation de ritalie. - Cow/érence de M. L. Bostagno.
Sous la présidence de M. le past. Heyer,
M. L. Bostagno, pasteur de l’Eglise vaudoise d’Italie, a donné. Dimanche dernier,
une fort attrayante conférence sur l’évangéhsation dans les provinces des Abruzzes
et des Pouilles. Ayant visité récemment
ces contrées, il s’est borné à raconter ce
qu’il a vu, ce qu’il a entendu, et ses récits
furent pleins de pittoresque, d’entrain, de
vie, en même temps qu’ils offrent un tableau encourageant de ce qui se fait làbas pour la propagation de l’Evangile.
On aimerait à visiter cette province des
Abruzzes, unissant au charme tout alpestre des Apennins celui de la mer Adriatique qui baigne ses côtes aux aspects
classiques, pays riche en sites pittoresques, en monuments d’art religieux, en
castels séculaires, en ruines antiques, étendant, au pied des rocs escarpés et de cime
que la neige recouvre une grande partie
de l’année, ses profondes forêts de hêtres
et ses vastes pâturages aux nombreux
troupeaux. A mesure qu’on appmçhe de
produits du sol se modifient et arrivent
à être ceux des contrées méridionales.iLes
habitants, descendants de ces peuples que
les Bomains ont eu tant de peine à conquérir et qui sont devenus ensuite les intrépides légionnaires propres à faire la
conquête du monde, sont encore aujourd’hui, avec les Piémontais, les meilleurs
soldats de la péninsule. Ils sont intelligents, calmes, pondérés, méditatifs, ayant
de la volonté, et de la persévérance et si
remarquablement doués pour la musique
que, sans l’avoir^apprise, ils jouent d’instruments divers. C’est ainsique, dans une
réunion qu’il présidait, M. Bostagno vit
un ouvrier maçon se lever pour se mettre
à l’harmonium et accompagner le chant
avec beaucoup de goût.
De cette province sont sortis et le poète
D’Annunzio et Gabriel Bossetti, défenseur
de l’indépendance et de l’unité italienne,
persécuté jadis pour ses opinions et qui,
ayant trouvé à Londres, où il. s’était réfugié, l’Evangile de Jésus-Christ, réfuta,
dans un de ses poèmes, les dogmes et les
pratiques romaines, sans craindre de inanifester une sympathie ardente pour les
Vaudois du Piémont. On a de lui la Harpe
évangélique, volume de poésies religieuses
dont plusieurs ont passé dans le recueil
de chants de l’Eglise d’Italie.
Le peuple des Abruzzes, animé d’un esprit conservateur, a gardé l’ancien costume du pays, à l’aspect pittoresque et
esthétique, et les vieilles coutumes. Les
plus durs travaux sont imposés la femme,
maintenue dans un état d’infériorité et
qui rentre, le soir, portant, avec son bébé,
les outils du labourage, tandis que le mari
la précède, les mains libres et la pipe à la
bouche. En ce qui concerne les mœurs les
gens vivent dans un état d’inconscience
que leur reli^iou de formes et de rites ne [
«S#
songe pas même à améliorer. L’ignorance,
lé fanatisme et le paganisme chrétien sévissent parmi eux. On y compte de 60 %
à 7QÎ % d’illettrés.
L^migration entraîne vers l’Amérique
du Nord beaucoup d’hommes qui vont
'"éhercher au loin une rétribution meilleure
de leur travail et reviennent, au bout de
quelques années, avec l’argent nécessaire
à l’agrandissement de leur chaumière et
de leur domaine. Ils ne rapportent pas que
de bonnes choses de ces séjours prolongés
à l’étranger, qui ont d’ailleurs des inconvénients de toute nature, aussi bien pour
ceux qui restent que pour eux, mais ils
ont ensuite l’intelligence plus ouverte, le
désir de l’instruction et du progrès. Plusieurs se sont convertis par delà l’Océanet rentrent sur la terre natale avec le feu
sacré qui ItS oblige à répandre leur foi, à
tâcher de la communiquer à leurs proches
et à leurs voisins. Quand ils ont formé un
noyau d’adhérents, ils font signer une pétition qui est envoyée à la Commission
d’Evangélisation de l’Eglise vaudoise d’Italie, à laquelle ils offrent une certaine
contribution pour avoir un conducteur
spirituel. Dix Eglises évangéliques, avec
vingt annexes, sont en pleine activité dans
les Abruzzes.
M. Bostagno en a visité plusieurs dans
une tournée d’inspection et a’évangélisation. Il a conduit ses auditeurs d’abord
à Chieti, le chef-lieu de la province, où il
a pu constater le changement d’attitud.e
de la population, jadis hostile et manifestant violemment son sentiment, aujourd’hui entourant de respect le pasteur Bertinat, qui entretient, avec les bureaux de
l’Etat aussi bien qu’avec les particuliers,
les meilleurs rapports. Puis il est allé à
Tocco, gros village de B.OOO habitants,
dont la communauté évangélique, rassemblée par le zèle d’anciens émigrants,
est pleine d’enthousiasme et de vie, sous
la direction d’un dévuué pasteur. A 8alle,
village perdu dans la montagne, pays de
loups au propre et au ligure, apres bien
des difficultés on a ouvert une école, construit des locaux scolaires et une chapelle;
l’œuvre est dirigée par des instituteurs diplômés dont le travail fidèle mérite des
éloges, M. et M.me Tron. — Le conférencier décrit, en quelques traits pittoresques,
son arrivée et tout ce qu’ii a vu dans le
village de San Giacomo delli Schiavoni,
où il reçut l’hospitalité d’une ferme rustique du village et put édifier une communauté bien intéressante. Partout il a trouvé
des auditoires considérables, avides d’entendre prêcher l’Evangile et manifestant
.eur reconnaissance envers la Gomnffssion
d’Evangéhsatiou.
Apres les Abruzzes, M. Bostagno a parlé
de., Pouilles, où les barbes vaudois du XV“
siècle fondèrent des Eglises étouffées bientôt par la persecut.on, mais qui renaissent
çà et ià de leur, cendres au soleil de la
liberté du XX“ siècle, il j» prè.,hé, entre
autres lieux, à Gorato, dans un petit temple inauguré ce printemps, débordant de
monde. Le pasteur Banchetti exerce là un
minisiere fécond. Lies membres de l'Eglise
la plupart étant de., paysans dont le gain
n’attemt pas 2 frs. par jour, ont fait de
touchants sacrifices pour s assurer un lieu
de culte et envoient a la Laisse de l’Evangélisation italienne un contribution annuelle de 3U0 frs., ce qui constitue de leur
part un effort considérable.
L’orateur, dans sa conclusion, déclare
que, malgré des obstacles de toute sorte,
l’œuvre poursuivie dans ,a péninsule par
l’Eglise vaudoise d’italie est en constant
progrès. Le nombre des adüerents dépassé
de beaucoup celui des membres effectifs
des Eglises, car, dans le recensement officiel, on compte par milliers ceux qui, ne
se rattachant directement'à aucune cpm^munauté protestante, mettent pourtant le
qualificatif « évangélique » en regard de
leur nom dans la colonne de la religion.'jLes
efforts qui se font téndent moins à protestantiser l’Italie (ce qui serait un travail
inutile) qu’à l’évangéliser (ce qui esi le
vrai but à atteindre). Annoncer le *pur
Evangile c’est la seule manière de contribuer à la renaissance morale et spirituelle
du peuple, à son progrès social, à .l’éducation de son caractère. Un jour l’Italie
chrétienne éliminera le paganisme que le
christianisme en dédacence du IV® siècle
a introduit malheureusement dans son
sein. Elle arrivera à briser les chaînes qui
la retiennent esclave et à jouir de la glorieuse liberté des enfants de Dieu.
Âprès^cette péroraison éloquente, pleine
d’un optimisme réconfortant, la séance
fort captivante, est'f&minée par la prière.
Nous recommandons à hdS coreligionnaires la belle et grande œuvre que .représente M. Bostagno, cette évangélisat'id])^
de l’Italie par l’Eglise vaudoise au passé
héroïque et au présent tout d’activité et
de foi, cette évangélisation à laquelle nous
devons prendre aussi notre part, nous qui
sommes privilégiés de tant de façons, et
dont le distingué pasteur de Florence nous
apporte chaque année des échos: en 1911
Paierme et la Sicile, en 1912 la Toscane,
en 1913 les contrées à la fois antiques et
neuves sur lesquelles nous avons pu, grâce
à lui, jeter un coup d’œil, tant sur le pays
lui-même que sur son intéressante population.
LA TOUE. Le sermon de dimanche
a été consacré au passé des Vaudois, M.
Tron parlant sur ces paroles du Deutéronome: (( Souviens-toi du temps d'autrefois ».
— Le soir du même jour, à l’Aula Magna, M. le prof. M. Falchi donna une conférence sur Giordano Bruno et son œuvre.
Le discours, quoiquy populaire, était plp_.
tôt destiné aux personnes intellectuelles
et fut accueilli par des applaudissements.
— Lundi dernier, le 17, malgré un temps
un peu incertain, notre jeune armée composée de près de 500 enfants avec leurs
drapeaux et guidés par leurs maîtres, firent
leur entrée triomphale dans le temple,
dont les galeries étaient déjà bondées
d’auditeurs. Sous la présidence du pasteur Tron, 1) riche programmé fut scrupuleusement observé et nous goûtâmes
les cantiques enlevés avec entrain, les récitations, les dialogues, un discours de M.
le pasteur E. Malan, quelques paroles de
M. J. J.' Jourdan, une prière, le tout laissant une excellente impression sur cet auditoire immense qui a joui autant que les
enfants directement intéressés. Un merci
à M. Kivoir qui a tout organisé, ainsi qu’à
ses collègues qui Tont secondé.
-T- A midi et demi, 90 Vaudois et Vaudoises se hâtèrent de prendre place à l’agape fraternelle préparée à l’IIôtel du
Bare. Nous avons pu admirer avec reconnaissance la bonne harmonie qui a régné
et nous entendîmes avec plaisir les discours prononcés.par MM. J. J. Jourdan, le
president de la Commission pour organiser l’agape, C. A. Tron, pasteur, le chev.
Henri Arnoletto, syndic, et J. D. Hugon,
pasteur.
Le pasteur Tron donna lecture du message suivant, envoyé par S. E. le Ministre
Facta: Borna, 17 Febbraio 1913.
Carissimo Commendatore,
« L’anniversario che la popolazione di
codesta Chiesa — raccolta intorno a Lei,
vibrante di commozione e di entusiasmo
■— oggi commemora, accende nelTanimo
vivo e novello fuoco, che eleva alla concezione sempre piu alta del nobile destino,
dischiuso al Bopolo Valdese dalla fine dell’epica lotta, combattuta e vinta nel nome
santo della libertà.
3
h ■.-
Il ricotdo défl’a't^vèntmehto rinnô"^*
nel mio onore voti di angurib, e sensazioaT
affettuosissime, che mi è caro di manifestare a Lei, Signor Pastore, perchè voglia
rendersene interprete^repo gli amici tutti
deità" Valle. f«.
« Con i più cordiali saluti, mi abbia
Ministro Pacta ».
Le ' télégramme suivant, provenant de
Pignerol, est arrivé trop tird pour être
lu au banquet ;
« Eicorrenza data memorabile che consacrò nobili aspirazioni popolo Valdese,
associomi ricordo avveniipento, auspicando
grandezza Patria, nostro svolgimento nelle
sue libere istituzioni. B osio ».
Le soir, à l’Aula Magna, eut lieu la
soirée organisée par la Jeunesse de la paroisse et d’une manière spéciale par MUe
Italia Malan, toujours disposée à se prêter
pour rendre service. L Aula o^ajianJjeaH"
coup d’œil, et personn«^ ' V^_«î;-f)u croire
qu’il y avait là deM^ÎÀlÎines de personnes.
Encore ici tq^'g’est bien passé; voici du
reste le programme de la soirée: 1.Chant
- yjSÛ le ciel sainte patrie — 2. Allocution
du pasteur Tron sur ces paroles d’Esaïe:
« Eegardez au rocher duquel vous avez été
taillés » •—-3. Chant - Paix divine •— 4.
Dialogue - Una- gherminella del tempo —
5. Poésie - Le pays des Vaudois — 6. Poésie - La neige — 7. Monologue - Il primo
ballo ■— 8. Tyrolienne — 9. Monologue Tous gourmands ■— 10. Chant *- Oltre le
stelle — 11. Comédie en deux actes; La
Poudre aux yeux — 12. Chant - Nobles
aïeux.
Belle et bonne soirée rappelant les telles traditions du passé, agréables aux petits et aux grands. Nous remercions la
Chorale, les acteurs, les volontaires et le
publicj car c’est avec la bonne volonté de
tous, que tout a si bien réussi. Earement
la fête du 17 février a vu tant de monde
y prendre part et rarement nous avons eu
un si beau succès, aussi nous en faisons
remonter la gloire à ce Dieu qui continue
«Î nous bénir et à nous aimer.
POMAEET. La fête du \1 février a été
célébrée cette année aussi avec l’enthousiasme habituel. Dès 8 % h. du matin, on
voyait se former devant la grande école
un cortège nombreux d’enfants des différentes écoles de la Commune de Poma’ret,
qui, tous ensemble, précédés de l’Ecole
Latine, musique en tête, partirent à 9 h.
moins un quart pour faire,la promenade
traditionnelle par le chemin de l’Envers
de Pomaret et aller se joindre aux écoles
de l’Envers-Pinache, attendant au pont
de Pérouse.Le long cortège, ainsi composé
de 372 enfants, traversa Pérouse et à 10 h.
précise avait pris place dans le temple de
Pomaret et ce ravissant tableau de centaines de jeunes têtes fut bientôt encadré
par un nombreux public, composé des parents et des amis de l’enfance. Un nuage
de tristesse cependant semblait errer sur
le visage du public, c’est à dire le regret
de l’absence du pasteur M. Léger, retenu
depuis des semaines cnez lui par une indisposition persistante. Aussi le prof. Eorneron fut-il chargé de présider la fête.
Aptès la lecture du Psaumé CXXVI, de
1 Pierre il, v. 11-li et d’Exode XX, v. 2
et une allocution sur les mots: « Je suis
l’Eternel ton Dieu qui t’ai retiré du pays
de servitude », et une prière, on commença
la série des récitations et des dialogues.
Le programme préparé par l’infatigable
instituteur, M.’ Ph. Peyrot, auquel l’approche du 17 février communique toujours un renouveau d’entrain, fut très intéressant, et les cantiques et surtout les
deux chœurs, bien exécuté, rehaussèrent
la solennité. Les allocutions des professeurs Forneron et Ciriset, alternées aux
cantiques èt aux récitations des enfants,
firent vibrer la corde patriotique et religieuse, rappelèrent aux petits, aux adultes
là.
^ aux‘plus en âge, les devoirs qui
mur fncOiübèàt ÿis-à-vis de Dieu et vis■-a-vis des hommes. Un bref discours de remercîment, adressé, au nom des enfants,
aux maîtres et maîtresses des différentes
écoles et spéeiàlement à M. Peyrot, l’âme
de la fête, la lecture d’une aimable lettre
de S. E. le fninistre Facta, qui n’oubhe
jamais les Vaudois, en une circonstance
aussi solennelle, une prière finale et le TeDeuin, terminent à midi et 10 minutes
cette première partie de la fête.
En attendant qu’on préparât la réfection pour cette nombreuse famille, le cortège se reforme, va chanter quelques cantiques aux malades de l’Hôpital ainsi que
sous les fenêtres du cher pasteur M. Léger,
et les 372 enfants reviennent ensuite et
donnent l’assaut aux provisions, qui en
peu de temps disparaissent comme par
enchantement.
A 1 14 11- environ, un banquet fraternel
réunissait dans l’Asile d’enfance 61 convives. Au dessert les langues se délièrent
et on porta plusieurs toasts. Des .ouvenirs
d’autreiois furent évoqués, surtout par le
vénérable M. Matthieu; ues discours où la
note patriotique s’unissait à la note rehgieuse surent prononcés par plusieurs orateurs. La présence de M. Hoehn, caissier
de .a Maison industriellé Jenny Bass é C.,
fait plus vivement sentir le regret qu’il
aille bientôt nous quitter, et tous unanimement lui expriment leur gratioude pour
tout ce qu’il a fait pour la paroisse de Fomaret soit collectivement, soff individuehement, et regrettent profondément
de devoir se séparer d’un homme si généreux et si aimable. On n’oublie pas d’évoquer le souvenir de M. Weitzecker et de
rappeler tout ce» qu’il a fait pour la paroisse qu’il dirigea pendant lô ans.
Le soir, à 8 h., une soirée organisée par
les jeunes filles de TUnion Chrétienne,
procura à un nombreux public, pendant
trois heures, une agréable récréation. Le
produit de la soirée est dévolu aux besoins
de la paroisse.
Un merci du fond du cœur à tous ceux
qui ont contribué à la-bopne réussite de
la fête. Un Poumarin.
PEAMOL. 17 février. Malgré le temps
sombre et froid, tout le vallon a été, hier
au soir, éclairé par des feux de joie allumés dans les differents endroits'plus en vue.
La fête, cependant, a été renvoyée à
plus tard, probablement au 14 mars, à
cause de la grave maladie de la femme
du régent paroissial, qui commence à peine
à se remettre de la pulmonie qui l’a frappée le premier du-mois.
Nos vœux de prompte guérison à Madelaine et aux autres malades, en même
temps que nous suivons par la pensée
nos compagnons plus heureux des autres
paroi£>ses. pp.
EOME. 17 février. Le 65® anniversaire
de l’Emancipation, a été une belle fête
pour la colonie vaudoise de Eome. Le
matin du 16, le culte principal de 10,45
fut consacré à la commémoration de l’Emancipation; le soir le pasteur Tron parla
d'un fasteur Vaudois ((i. L. Pascale) brûlé
vif sur la flace Château St Ange - et lundi
17, une jolie soirée organisée par M. Comba
réunissait une bonne partie de la Congrégation et quelques amis dans la grande
, salle de TU. C.D. J. F. en Via Balbo. Un
riche programme de musique chant, récitations, projections, mtéressa jusqu’après
onze heure tous ceux que la maladie et
le froid n’a valent pas empêché de venir. La
soirée termina par une comédie en un acte
intitulée les deux t.mides représentée avec
beaucoup de verve et d’esprit par les
jeunes acteurs Mlles H. Eoss et A. Singer'
et MM. Betts, Muston et Brochet.
•—■ Le Eev. H. A. Eynes, de la Société
Biblique Britannique et Etrangère, venu
de Londres, a tenu plusieurs réunions ;
dimanche à TU. C. D. J. G., lundi à l’Hôtel Savoie, mardi dans la chapelle baptiste
de Piazza in Lucina, et a plaidé avec
succès la cause de la société qu’il représente. On a vendu en Italie en 1912 par
le moyen des colporteurs ou directement
du dépôt rien moms que 92.458 Bibles et
portions de l’Ecriture Sainte.
SAINT-JEAN. Notre 17 février. On se
demandait a veille, avec une certaine anxiété pour nos emants: Aurons-nous la
neige demain ? Eile n’e . pas venue. Dieu
merci, et l’entrain joyeux de notre petite
II—f-J-.w"..-- U ■ Tfi.ksiMXV •’
armée a triomphé du froid plutôt rigoureux qui sévissait.
A 10 h., dans le temple, la fête des enfant i avtc un public d’aduites assez encourageant.
Discours d’occasion prononcé par le pasteur, récitations variées de nos écoliers en- .
tre-mêlées de jolis chants bien exécutés,
rien ne manquait pour le succès de la fête.
Et puis la'nouveauté dans le concours
bienveillant de notre Chorale, qui nous a
chanté et si bien chanté trois beaux chœur
de circonstance sous la direction de son
infatigable directeur M. Adolphe Coisson.
A IF^ le programme était épuisé et
commençait la toujours bienvenue distribution de la petite dinette aux enfants.
Ensuite à midi et demi, à la Maison
Vaudoise, la vaste salle Albarin s’ouvrait
pour réunir en un banquet fraternel soixante-dix convives.
L’organisation du banquet: supérieure;
le menu : exquis ; le service, prêté par six de
nos plus charmantes demoiselles en costume vaudois qui leur seyait à merveille,
idéal: voilà l’impression unanime des participants, sans crainte d’erreur. Nos compHments sincères et un merci bien de cœur
à MM. les membres du Comité, avec le
vœu que, MM. Albert Gay et Amato Albarin en tête, ils veuillent bien conserver
leur charge indéfiniment.
Sur l’invitation du hérault de la fête,
M. V. Morglia, prennent successivement
la patpl® MM. Albert Gay, pasteur G. D.
Eivoire, doçt. Turin, Jean Bonnet, pasteur, M. Frache, secrétaire, Pierre Feno’uil
et le chôÿ. Ayassôt, pour exprimer en formes variées et parfois pétillantes le sentiment de reconnaissance que ce jour nous
inspire et former le vœu que notre peuple,
uni et compact, s’élève à la hauteur des
gloireSc de son passé.
Plusieurs orateurs ayant rappelé avec
énmtion le souvenir de MM. les chev. Th.
Gay ët Etienne Albarin, qui pendant de
longima années furent Tâme de cette sympathique réunion, la proposition de faire
part à Mme veuve Albarin et M. Gaio
Gay notre souvenir affectueux est accueillie avec un chaleureux empressement.
Le message enfin par lequel S. E. L.
Faet#> s’unit si cordialement à nous dans
la célébration de notre 17 févrie«( est fort
applaudi, et M. le pasteur Bonnet^ qui en
a fait part à l’Assemblée, est chargé d’exprimer à S. E. les remercîments de notre
EgÊse pour son „aimable attention.'
Une voix a manqué dans notre réunion
familiale, celle d’un de nos plus fidèles
habitués, M. le chev. G. D. Cougn, absent
de la paroisse depuis quelques temps:
nous lui souhaitons un prompt et heureux
retour parmi nous.
Vers les 4 h. Ton se sépare, mais pour
se retrouver en bon nombre le soir, à 8 14
dans le même local, à la traditionnelle soirée publique organisée par notre Union
Chr: de Jeunes Gens dans un but de bienfaisance.
La salle était bondée, et- l’attention
vivi et les applaudissement continuels de
ces trois cents spectateurs sont le meilleur
titre de louange au travail déployé par ces
jeunes gens et jeunes filles, dont la plupart
remplirent avec honneur leur rôle d’acteurs improvvisés.
i La représentation consistait en un
dramme: Le due orfanelle et une farce:
Le ficcole miserie délia vita.
Un bravo de cœur à toute cette chère
jeunesse pour son activité bienfaisante et
son entrain communicatif.
Ail 14 > M foule joyeuse s’éparpillait
en toutes directions, tandis que la neige,
aussi insistante qu’inattendue, tombait
à gros flocons, mais sans refroidir en rien
la franche gaieté et la chaude fraternité
vaudoise qui tout au long de la journée
avait régné en souveraine parmi nous.
X. X.
— Sur demande de plusieurs personnes,
somedi 22 courant, à 8 ll2 h. du soir,
dans la Salle Albarin (Maison Vaudoise),
aura lieu la répétition du drame Le due
Orfanelh, suivi par une nouvelle Farse.
Les billets d’entrée sont réduits pour les
premières places a fr. 1,50 - Secondes 0,75
- Troisièmes 0,30. Les billets seront en
vente à l’entrée de la Salle.
'— Une fête de famille, intime et touchante, réunissait, ce mardi 18 février, au
9991
tour de la table richement garnie de nos
frères M. Etienne et Mme Edstapio des
« Croce », un groupe de parents et d’amis,
parmi lesquels M. et Mme Bonnot, pasteur, invités à célébrer avec eux une date
heureuse et bénie: celle du 50' anniversaire de leur union, leurs « Noces d’or ».
Que d’affection dans les nombreuses
lettres et dépêch. s de soùhmts dos enfants
et petits-enfants, des neveux et des nièces ! quelle touchante ^atitudè «avers ses
parents et envers le Seigneur dans les paroles que M. le pasteur L. Eostagno, venu
expressément de la Suisse, adressait au
nom de la famille à son père vénéré et à
sa vaillante mère !
Heureux'd’avoir_ eu notre part A cette,
heure de joie si pure et douce, nous renouvelons à nos chers vieux époux, avec nos
bons remercîments, le souhait que le même
Dieu qui les a jusqu^ici conservés et bénis
les «conserve de longues années enfeôre à
l’affection de.leurs enfants et à celle de
leur chère Eglise. X. X.
VILLAE. La fête du 17 février a été célébrée avec enthousiasme, dans notre paroisse. — A 10 heures du matin, pre^s de
300 enfants se trouvaient au rendez-vous
dans le temple, dont les places libres furent entièrement occupées par de public,
qui montra de jouir beaucoup des cantiques bien exécutés, sous la direction du
maître paroissial, M. Tron, et des récitations qui les précédèrent et les suivirent.
Le pasteur avait rappelé, daps son allocution, les délivrances marveilleuses dont
le peuple vaudois fut l’objet de la part de
Dieu dans les siècles passés, et inVitAses
jeunes auditeurs à la reconnaissance.
— A midi et demi, 48 personnes paiyai
lesquelles une dizaine de dames, prenèiéiit
part à Tagape fraternelle préparée avec
soin à la Pension Beau-Site.
Au dessert, M. l’ancien et conseiller Giraudin, président de la Société ouvrière et
agricole, et initiateur du banquet, remercie tous ceux qui y participent. — M. le
pasteur Jahier, prenant occasion du témoignage élogieux qu’un grand journal
américain a rendu tout dernièrement aux
colons Vaudois établis dans la Caroline
du Nord, exprime le souhait que tous les
Vaudois fassent un tel usage de leur liberté, qu’ils se distinguent par leur piété,
leur moralité, leur instruction^ et leur
amour, de la patrie. Il porte ensuite un
toast au Eoi et à la famille royale, aux
dames présentes, aux deux catholiques
qui se sont unis à nous pour fêter l’Emancipation, aux amis de la Tour et de StJean qui ont voulu être des nôtres aujourd’hui et au propriétaire de la Pension,, M,
David Giraudin. — M. le doct. Gay
que les V udois s’émancipent de tout préjugé et de toute superstition. H croît; que
la science n’est pas contraire à la religion;
elles peuvent marcher dé concert ; chacune
a une mission spéciale à accomplir. Il signale à la reconnaissance publique les pasteurs et les instituteurs qui tra,vaiUéBt A
former la nouvelle génération. — M. Trpp,
régent, veut que, en un jour commis celuici, on se rappelle le passé, pour être fieri
des ancêtres, mais surtout pour les imiteri
— M. le conseiller Davit constate aveo^
plaisir la bonne entente qui règne entr^
les autorités ecclésiastiques et Tautoritd
sanitaire. — Enfin M. J. P. Allio exprima
encore divers remercîments. — Les con-|
vives se séparèrent après avoir chantél
Gloire au D.eu d'Israël et le ColforteuV
Vaudois. ’
A 7 h. p. m.,280 personnes se pressaient,
pour la traditionnelle soirée du 17, dans
la Grande Ecole et dans la pièce attenante^
illuminées a giorno par de puissantes lam-^ ,
pes électriques gracieusement fournies parM. J. P. Allio. Après une courte intro4
duction du pasteur, un programme riche
et varié, de chants, récitations, comédies,
etc., fut développé pendant l’espace de 4
heures. Tous les acteurs, artistes impro->
visés, se firent honneur et réussirent à
contenter les auditeurs accourus des divers
quartiers de la paroisse, et quelques-unS
même de Bobi, de la Tour et de St-Jean.*
La soirée se répétera D. V. lundi prochain, 24 courant. Plusieurs modifidati|fe3
seront apportées au programme. Nouf lui
souhaitons un succès aussi complet que
celui de la soirée du 17. A. J.
O.-A. Thon, Dir^cteur-resÿonsçd^lft
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fra due Umili «ra Imorta una questione
E parevan due' cani Intorno a un osso.
La mamma li guardava in apprensione.
Ma sull’uscio però stava a ridosso.
Oifllcile f il saper chi avea ragione;
Gridavan tutt'e due a più non posso
Per l'acqua di Chinina di Migone.
Che poi finiron col gettarsi addosso.
Par die alla madre ii fatto non dispiaccia;
Anzi dir si dovrebbe che le garba.
Che i bimbi si profumino la faccia.
Per stupor poi restò senza parole.
Quando vide venir tanto di barba
Sul mento delia piccola tua prole.
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