1
Cinqoante-neavième année.
7 Dicembre 1923
N» 49
/ I
L ECHO DES VALLEES
PARAISSANT CHAQUE VENDREDI
I. =
PRIX D'ABONNEMEKT ;
Par
Pour 6 mois
Vallées Vaudoises......................................L.
Italie (en dehors des Vallées) et Colonies .... »" 10,—
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de l’année.
Le Numéro; ÎO centimes
jQuc toutes les choses vraies, honnêtes, fastes, pnres, aimables..tw. dig:nes de lonange, occupent vos pensées. (Phil. IV.
8
s
3
LE
E DE L'ESPRIT,
(Fragment de sermon prononcé par le
célèbre prédicateuir M. Frank Thomas,
dans la cathédrale de Lausanne, à l’occasion de la réunion de la Société Pastorale
Suisse).
« Si le ministère de la mort a
été glorieux, combien le ministère
do l’Esprit ne sera-t-il pas plus
glorieux ! ». (2 Cor. III, 8),
Bien-aîmés frères et sœurs en Jésus-Christ,
et, vous en particidier, chers et honorés
collègues dans le ministère évangélique.
Si j’ai accepté de prendre ici la parole
ce soir, c’est que, étant dans le ministère
depuis plus de trente-six ans, j’en connais
les beautés, mais aussi les difficultés, les
joies profondes, mais aussi les souffrances
et parfois les détresses plus profondes encore. Et puis, appelé à beaucoup voyager
pour des tournées d’évangélisation, j’ai le,
priAdlège de rencontrer un grand nombre
de collègues qui veulent bien me témoigner de la confiance et j’ai pu me rendre
compte combien souvent il y a chez eux de
la tristesse et même du découragement. Je
voudrais donc ici leur apporter une note
d’encouragement, les aider en quelque mesure à rester envers et -eomtre tout des
optimistes, car l’optimisme est non seulement un devoir pour le chrétien qui, par
la foi, n’a pas le droit d’être pessimiste,
mais encore une force et une force considérable pour celui qui est au service de
Dieu. L’avenir est aux optimistes, et cet
avenir nous devons nous l’assurer pour la
gloire de notre Dieu-Sauveur.
Or étant donné l'époque que nous traversons, si troublée et si douloureuse à
tant d’égard, nous pouvons nous demander
parfois à quoi bon le ministère ; est-il encore vraiment utile ? ou même nous poser
la question de savoir si le christianisme est
bien la religion définitive, s’il n’a pas fini
son' temps et s’il ne devrait pas êtire remplacé par quelque chose de plus fort et
de plus pratique. En effet, comment se
fait-il qu’après deux mille ans de christianisme, nous en soyons encore où nous en
sommes et que la civilisation, dite chrétienne, ait abouti à la terrible catastrophe
de la dernière guerre ?
Voici, me semble-t-)il, ce qu’il faut répondre à ceux qui pensent ou qui raisonnent
ainsi : Bien loin que le christianisme ait
fini son temps, il apparaît au contraire aujourd’hui plus nécessaire que jamais. Si
notre génération est ce qu’elle est, ce n’est
pas parce qu’elle est chétienne, c’est parce’
qu’elle ne l’est plus, du moins dans son
ensemble ; elle a, d’une façon générale, rejeté le christianisme, c’est-à-dire la loi
d’amour et de justice, pour la remplacer
par la loi de l’intérêt. Si le monde va mal,
c est qu’il n’est chrétien ni dans sa politique, ni dans son art, ni dans ses enseigneîuents, ni surtout dans ses affaires comí
merciales. L’humanité, malgré toutes les
expériences douloureuses qu’elle a faites,
persiste à voutoir bâtir sur le sable la cité
^e justice, elle a mis de coté la pierre
^d’angle que le divin architecte lui proposait ; la maison devait s’écrouler ; le plus
grave c’est que, dans sa folie, elle recom-'
ttance à l’heure actuelle la même erreur.
Quoi d’étonnant si ses efforts paraissent de
plus en plus inutiles ?
11 y eut rarement sur la terre de preuve
plus convaincante de la valeur du christianisme que le spectacle du monde moderne :
l’apologétique a dans cette vision la plus
indiscutable des preuves. En effet l’homme
moderne, très développé au point de vue
scientifique et industriel, ne l’est pas du
tout au point de vue moral : moralement
il est à peine arrivé au moyen âge, et pour
ceux qui ont l’intuition des réalités il apparaît comme un monstre à la fois hypertrophié et atrophié, pourquoi ? Parce qu’il
n’est pas chrétien et que, dans son aveuglement, c’est à peine s’il s’aperçoit que
toutes les découvertes qu’il fait, aviation,
navigation sous-marine, télégraphie et téléphonie sans fil, inventions chimiques et
autres, se tournent et vont se tourner toujours plus contre lui pour hâter sa destruction. « Science sans oonscience est
ruine de l’âme », disait déjà Eabelais.
L’homme civilisé sans Dieu prépare son
suicide à plus ou moins brève échéance, et
l’on a l’impression très nette que le christianisme seul pourrait le sauver, étant,
lui seul, cette « paire d’ailes » dont parlait
Hippolyte Taine, qui serait capable de le
retenir sur la pente glissante de l’égoïsmé
animal. Je ne crois pas exagéré de dire que
l’humanité de demain sera chrétienne ou
du moins pénétrée de christianisme, ou
qu’elle ne sera pas. La piété, jadis, pouvait
paraître un objet de luxe, aujourd’hui elle
est une question d’être ou de ne pas être,
de vie ou de mort, à cause même du développement de notre race, et ce qu’il y a de
poignant dans tout cela, c’est que le christianisme, qui a produit ces innombrables
progrès et qui seul pourrait en .prévenir
les dangers, est rejeté, ou du moins négligé, par l’immense majorité de nos contemporains, très spécialement par ceux
qui, dans la politique ou dans l’instruction,
prétendent mener le monde. Quel tragique
spectacle !
Eh bien, chers et vénérés collègues, ne
sentez-vous pas que si l’Evangile est à ce
point nécessaire aujourd’hui, le ministère
qui a l’immense privilège et la solennelle
\ mission de le proclamer bien haut et de
s’efforcer de le faire pénétrer dans la pâte
humaine, est lui aussi plus nécessaire que
jamais ? C’est le cas de dire que, s’il n’existait pas, il faudrait l’inventer^ et faire
tout pour assurer son triomphe. A une condition toutefois, c’est qu’il se modernise
pour répondre mieux aux besoins impérieux de l’âme mioderne.
Or, chose curieuse, pour le moderniser
il suffit de le ramener au type primitif tel
que nous le trouvons chez les premiers té-i
moins de Jésus-Christ, car ce type du ministei e est tellement différent de ce à quoi
nous sommes habitués qu’il apparaîtra très
moderne et très nouveau à la plupart de
nos contemporains dans la mesure où il redeviendra primitif. Bien loin d’avoir vieilli
il est, au contraire, plus jeune que jamais,
s’il est bien l’expression de cette religion,
éternellement jeune, comme son fondateur,
qui s’appelle le christianisme.
Vedere in 4^ pagina il
CATALOGO delle PDbblicazíoni
della Libreria « LA LUCE ».
Pour le « français »,
' eneore et toujours.
(Suite, voir N. précédenit).
'i
^ Nous avons mentiomré, dans notre prêter article, l’objection de ceux qui estir^nï qu’on ne peut plus, à l’état actuel
des choses, continuer à donner, dans certaines paroisses, l’enseignement religieux
en langue française, vu que les enfants,
ne la comprennent plus. Il s’agirait
maintenant de démontrer qu’ils sont dans
l’erreur ou tout au moins qu’ils s’exagèrent
les difficultés. Voici quelle est, à ce propos,
l’&pinion de notre correspondante du Val
St-Martin, une compétente celle-là : « ...cependant, je suis persuadée que si les pasteurs, les instituteurs et «surtout les parents », sont décidés à faire tout ce qui dépend d’eux pour le conserver (le français),
on pourra toujours en apprendre assez
pùur qu’il ne doive pas être question de le
bannir de nos services religieux'». Voilà
tout un programme, et voici la solution du
grave problème qui nous préoccupe :
e faire tout ce qui dépend de nous».
Voyons d’abord la tâche du pasteur, la
plus pénible de toutes. Je nie me refuse nsiêr
lement à admettre que parmi vos enfants
de l’école du dimanche et vos catéchumènes, il y en ait qui ne comprennent pas
grand chose à vos explications, tout comme il y a bon nombre de vos paroissiens
qui ne comprennent que très imparfaitement le sens de vos sermons, pourtant to'ujours clairs, nest-ce pas ? Question de langue ? Non pas, mais question de développement, d’intelligence, d’aptitude à saisirle sens du langage figuré et abstrait. Il
s’agit d’enfants généralement bornés, ne
sachant lire couramment dans aucune langue et nfayant jamais parlé que leur patois. Aussi j’ose soutenir qu’ils ne comprendraient pas mieux leurs versets, les réponses du catéchisme ou les explications du
pasteur, lors même que la leçon serait faite
en langue italienne. Le seul langage qui
serait réellement à la portée de ces intelligences bornées, endormies ou mal dégrossies serait le patois, mais vous voyez bien
qu’il ne saurait en être question. Reste
alors la langue ayant'de plus grandes affinités avec ce patois, et je n’ai pas besoin
de la nommer : c’est le français. — Même
pour les enfants qui n’en feraient que peu
otu point à l’école ? — Oui, même pour
ceux-là; car, vous n’allez pas me soutenir
qu’il y ait parmi nous un seul enfant, aie
dessus de 1 ou ^ am, qui n’ait jamais entendu un mot de français, qui n’ait jamais
entendu parler ou lire cette longue dont
la prononciation et le vocabulaire usuel ont
tant de rapports avec son patois. Il vous
faudrait en outre me nommer une seule
école oft Uon n’enseigne, peu-ou prou, bien
ou mol, quelques bribes de français.
Or, c’est sur ces bribes, sur ces affinités
avec le patois que le pasteur doit régler son
longage. On ne va pas lui demander de polir son style, de limer ses phrases : on lui
demande de se faire comprendre, et c’est
encore celui qui connaît le mieux son fraur
çais qui y parviendra le plus aisément et
saura trouver les mots et les tournures ne
dépassant pas la puissance de compréhension de son auditoire berné. Fit lorsqu’il
s’aperçoit que son français si simple, au
vocabulaire si restreint riest pas encore
compris, il va s’aider hardiment du patois
...qu’ü est indispensable de connaître. On
me dira que c’est se donner là beaucoup de
peirn. D’accord, mais si Ifon songe au but,,
je dis mieux, aux buts à atteindre, vous
reconnaîtrez que cette peine sera largement payée. Quant à la préparation des
versets ou du catéchisme, ce riest plus, ce
ne do!Ít plus être l’affaire du pasteur et
nom allons en dire un mot tout, à l’heure.
Nous riavons pas à nous mettre en frais
pour recommander au corps enseignant
vaudois de veüler au frcMçais : ce serait lui
faire injure. Il Va toujours fait et de la
façon la plus désintéressée, uniquement,
préoccupé du vrai intérêt de nos populations et jde l’immense avantage que lui procure la connaissance, si imparfaite soit-elle,
de la langue française. Ce que nos institua
teuf’s et nos institutrices ont fait jusqu’ici,
ils vont le faire encore et même avec un
redoublement de zèle, quelles que soient les
entraves que la nouvelle loi pourrait apporter à l’égard de Venseignement de nôtre deuxième langue. Quant aux « maîtresses don vaudojses qui rienseignent que peu
ou point de français », les parents des enfants, secondés par nos directeurs didactiques vaudois, pourraient fort bien les rappeler à l’ordre, après avoir fait dûment
constater leur memvaise volonté... ou leur
incapacité. Nous rien disons pas davantage, vu que cette partie de notre sujet a
déjà été traitée à part dans cette feuille
même.
Restent les parents. Quel est le devoir
des parents f quelle est la tâche qm leur
est particulièrement réservée ? Notre cor- *
respóndante relève, avec beaucoup d’à propos, « l’indifférence impardonnable des parents qui se plaignent volontiers de ce que
la Bible et le français ne sont plus enseignés comme une fois», quitte à se désintéresser totalement de la façon dont ces enseignements sont donnés, et sans se demander s’ils ne pourraient suppléer eux-mêmes
à cette insuffisance. Je ne dis pas qu’ils
pourraient leur apprendre l’orthographe,
mais je soutiens que la très grande majorité, des mères surtout, seraient à même
de les exercer à la lecture sur leur SaintLuc ou leur Genèse et ceJu un p>eii tous les
soirs, à la veillée et dans les après-midi du
dimanche ; à même de leur faire apprendre et réciter leurs versets de l’école du
dinumehe et leur catéchisme. J’ai connu
jadis de très près un petit garçon que son
père exerçait ainsi à la lecture italienne,
en un temps où, dans nos écoles de quartier, on ne faisait que fort peu d’italien et
qui, le jour où le « ma,gistre » nous « mit
au livre italien », Usait couramment. Et ce
que ce brave père, chargé d’occupations et
de famille, trouvait le temps de faire, vous
pouvez, vous devez le faire tous, pères et
mères, si vous tenez à ce que vos enfants
sachent un jour un peu de français ; oui,
tous, et taUft particulièrement ceux qui ont
à déplorer que cette partie essentielle de
l’enseignement soit négligée à l’école.
Mais j’en ai déjà trop dit : U riest pas
un seul de mes lecteurs qui ne soit aussi
convaincu que moi que si Içs parents veulent s’employer courageusement et avec
beaucoup d’esprit de suite dans le sens que
: ■
2
je viens d’indiquer, on'fiourra mm en envoyer des maîtresses qui m veulei^ pas ou
ne savent pas enseigner le frqngpis; on
pourra nous en faire des misères, le français nous restera et même il progressera,
j’en ai la conviction absolue. j. c.
le Roi d'Espagne
et rbistoire ecclésiastiqne.
Que les lecteurs de ÏEcko se tranquillisent : nous n’avons pas l’intention de décrire les fêtes qui ont été célébrées dans
plusieurs vUles d’Italie pour honorer le
jRoi et la Heine d’Espagne, venus pour vi-<
siter le roi Victor-Emmanuel et le Pape,
et non pas le Pape et Victor-Emmanuel,
comme s’exprimait, il y a peu de jours, le
Syndic de Florence, avec peu de tact. Les
journaux l’ont fait avec une ampleur inusitée et ils nous ont même raconté des
niaiseries pour mettre en relief la figure
sympathique de Sa Majesté Hibérique.
Nous savons maintenant à quoi nous en tenir et il est bien entendu que le Eoi d’Espagne a tous les talents, toutes les vertus,
et que toutes ces histoires grivoises que les
journaux nous servaient en été sur son
compte, durant son séjour à Saint-Sébastien et ailleurs, n’étaient que de pures inventions. Oh les journalistes, quelles mauvaises langues !
Quant à la reine 'Victoria, n’a-t-eUe pas
reçu la Rose d’Or que Sa Sainteté lui a offerte pour la récompenser de ce qu’eUe a
fait pour les pauvres et les déshérités du
monde ? Le professeur Garbaæo, le premier magistrat de la Ville des Fleurs, a
publié dans un manifeste qu’elle était
pleine de grâce. C’est le nec pius ultra
pour un catholique, puisqu’elle est mise
sur le même piédestal que la Mère du Seigneur. Nous avons dans ces paroles un témoignage rendu à l’éducation protestante
qu’elle avait reçue dans la petite église
presbytérienne de Crathie en Ecosse avant
de placer sur sa tête la couronne de Castille et d’Aragon.
'( Mais venons au Roi. Le jour de son arrivée à Rome, il a été reçu par le Saint
Père avec un cérémonial imposant et gran-i
diose, comme sait les préparer le vicaire
de Christ, qui n’avait pas un lieu pour poser s^ tête. Le roi Alphonse, après avoir
dévotement baisé la pantoufle sacrée, pro
nonça un discours pour magnifier l’Espagne et le catholicisme. Mettons-en en relief les points principaux.
Pourquoi le peuple espagnol est-il le
Benjamin de la Providence ? Cette faveur
toute spéciale est due à sa Madone du Pilar
de Saragosse et à la prédication de SaintJacques ! D’après les Actes des Apôtres, le
fils dé Zébédée fut mis à mort par Hérode
onze ou douze ans après la mort du Sauveur et c’est peu probable, pour ne pas
dire impossible, que Jacques ait, à cetie
époque, apporté l’Evangile dans un pays
si éloigné de Jérusalem.
Pie XI dans sa réponse a moins d’assu-t
rance, le vrai savant est moins tranchant,
et il se contente de dire qu’une vénérable
tradition assure que l’Espagne avait eu
des rapports étroits et glorieux avec SaintJacques.
Le Roi rappela ensuite la victoire sur les
Maures. Ferdinand et Isabelle réussirent
enfin « à rejeter les fils de l’Islam dans
leurs déserts africains ». Et nous qui
avions pris parti pour les Maures contre
les Espagnols ! Nous avions l’impression
que œs Maures représentaient une civilisation plus avancée que celle des Espagnols
« vrais agneaux quand ils entendent le son
des cloches qui les invite à la prière, mais
de vrais lions quand le son de la trompette
les appelle au combat » ! Chateaubriand,
dans le dernier des Abencérages et De
Amicis dans La Spagna, nous auraient-ils
joué un tour avec la magie de leur style
pour fausser notre jugement ?
Continuons l’examen du discours royal.
« Pour défendre la religion ¡contre les seqtatjEurs de Luther, pos héros accoururen|;
aqx dunes de Fendre et aux rives de
^’E|he ». L’éloquence royale est loin de nous
convaincra. Nous nous permettons encore
de croire que les persécutions de Philippe II et du duc d’Albe qui, avec son
Conseil des troubles et son tribunal de
sang fit périr, en trois ans, plus de 18.000
personnes, étaient loin de représenter une
page glorieuse de l’histoire des conquêtes
espagnoles, et notre héros à nous est Guillaume d’Orange qui a délivré son pays de
l’oppression étrangère. Sa Majesté Hibéri-i
que a aussi mentionné Christophe Colomb
« dont les caravelles naviguèrent dans les
mers inconnues et firent sortir des flots le
continent américain », mais il s’est bien
gardé de parler des cruautés de Pizzarro
et di8 Cortès et de la destruotion des naturels du pays. Et quelle est la récompense
qui a été accordée à Colomb ? « Le roi va
le payer des maux qu’il a soufferts. Des
trésors, des honneurs en échange d’un
monde. Un trône, ah ! c’était peu. Que reçut-il ? Des fers ! ».
Il y a un point du discours du roi Alphonse sur lequel nous sommes tombés
d’accord avec lui, et c’est torsqu’il assurait
le Pape « que si la foi demandait un jour
les plus grands sa.crifices, les Espagnols ne
reculeraient pas, et si pour la défense de
la foi, nouvel Urbain II, vous deviez soulever une croisade contre les ennemis de
notre religion, l’Espagne et son roi, très
fidèles, n’abandonneraient pas le poste
d’honneur ».
Majesté ! Nous ne doutons pas de vos
bonnes intentions, mais calmez-vous, de
grâce ! Ecoutez plutôt la parole du Maître qui vous dit de remettre votre épée
dans le fourreau. L’ère des guerres de re-i
ligion est passée, du moins nous le souhaitons de grand cœur. De nos jours, on se
bat quelquefois pour l’indépendance des
peuples et pour le principe de nationalité
et souvent, hélas!, pour le pot-au-feu!
Le Roi d’Espagne n’a pas eu le temps
de tout dire dans son discours plein, de
fougue. Nous lui savons gré de ne pas
avoir mentionné l’inquisition d’Espagne et
les horreurs qui furent commises sous Torquemada, Diego Deza et Ximenès de Cisneros. 11 a passé sous silence l’invincible
« armada » qui se brisa sur les côtes d’Angleterre œt il a laissé à Pie XI l’honneur
de mentionner Ignace de Loyola, le fondateur de l’ordre des jésuites.
A la fin de son discours. Sa Majesté Catholique allait de nouveau se précipiter
aux pieds du Pape pour plaquer un baiser
sur sa mule sacrée ; alors Pie XI le saisit
à bras-le-corps et l’empêcha de continuer
ses pratiques œculatoires. Il y a une limite même aux baisers de la sainte Pantoufle ! F. Rostan.
CORRESPONDANCE.
Nice, h 27 novembre 1923.
Le dimanche 25 novembre, l’Eglise Vaudoise de Nice a célébré son 75.me anniver-saire. Dans une prédication de haute em
volée, son nouveau pasteur (M- Prochet a
parlé sur « le souvenir, vertu chrétienne ».
Le" soir, une assemblée nombreuse se retrouvait au temple. M. Prochet donna un
souvenir ému et reconnaissant aux anciehs
»
Conducteurs de l’Eglise et notamment à
M. Rivoir qui vient de la quitter pour ge
rendre à Venise. ^
Au nom de l’ISglise et de so'n Conseil,
M. Passeron, membre du Conseil Presbytéral, souhaita une cordiale bienvenue à
M. Prochet qt à sa famille. Prirent tour
à tour la parole le pasteur Carayon de l’Eglise Réformée, au nom de toutes les Eglises françaises de Nice et Littoral ; l’agent
de la Mission Populaire, M. Malan, au nom
de la Mission ; le pasteur VaUe, au nom
de l’Eglise italienne. Tous formèrent les
vœux les plus cordiaux pour l’Eglise Vaüdoise et pour son nouveau Conducteur,
ainsi que pour les siens. Tous eurent une
pafple de souvenir affectueux pogr M. Riyqip. Ou entendit un chœur fort |3içp exécu|p sous l’habile direction de M. Marchand.
Le lendemain, lundi, l’Eglise Vaudoise
recevait, à l’occasion de son jubiléj la Conférence fraternelle des Pasteurs du Littoral, auxquels s’étaient joints les membres,
anciens et nouveaux, du Conseil. On entendit un travail du Secrétaire de cette
Conférence sur « une page d’histoire du
protestantisme à Nice », histoire émouvante à ses débuts qui, de 1822 à 1848, fut
une époque d’intolérance où les tentatives
protestantes rencontrèrent des oppositions
répétées ; histoire qui, de 1848 à aujourd’hui, remplit trois quarts de siècle au
cours desquels, enfin dans la légalité respectueuse de la liberté de conscience, fut
réalisée par le protestantisme la belle devise vaudoise : Lux lucet in tenebris.
Un repas fraternel réunit les membres
de la Conférence à l’Hôtel Suisse, dont le
propriétaire, M. Hug, fut, dans l’Eglise
Vaudoise, le premier baptisé à Nice et dont
un fils pasteur a été consacré par la Conférence Pastorale du Littoral. La note de
l’alliance évangélique fut accentuée, à la
satisfaction de tous.
Un thé gentiment offert par l’Eglise
Vaudoise et rehaussé par la présence gracieuse des Dames, acheva la journée.
Ce fut une belle journée commémorative
et de franche entente cordiale.
Arnaldo Malan.
{Nous recevons, sur le même sujet, une
deuxième correspondance qui ne trouvera
place que dans le prochain numéro).
CHRONIQUE VAUDOISE.
BOBI. Le second dimanche de novembre
notre Jeunesse a eu le privilège d’entendre le message chaud et convaincant de
Mme A.'Angelini, de Forano Sabina. Son
but était de provoquer des vocations, d’éveiller des consciences, de susciter de l’enthousiasme et du zèle pour la bonne cause.
Nous sommes sûrs que sa visite n’aura pas
été vaine et que la semence si vaillamment
répandue germera.
—. Dimanche, 25 courant, une dizaine
d’Eclaireurs de La Tour nous ont fait passer une heure très agréable. Devant nos
yeux ravis ont défilé les cimes neigeuses,
les prairies émaillées de fleurs, les hameaux pittoresques de nos belles Vallées...
tout cela sur la toile de la lanterne magique. Nous remercions M. Italo Mathieu,
qui a voulu aocompa:gner les vues par des
explications claires et poétiques.
— Toutes nos Unions Chrétiennes ont
repris, avec entrain, leur activité d’hiver
par la semaine de prière durant laquelle
des réunions très fréquentées ont été tenues dans tous les quartiers de la paroisse.
— Nos vieux s’en vont. Dans le courant
de novembre quatre d’entre eux nous ont
quittés pour la patrie céleste : Berton Jean
Daniel de Peyrelà, à l’âge de 69 ans ; Paul
Bouchard, originaire de Pramol, à l’âge de
80 ans ; Bonjour Constance, de Malpertus,
à l’âge de 73 ans ; et la doyenne de notre
paroisse, Annette Bonjour née Pontet, dans
sa 89.me année.
Dimanche 2 décembre, Etienne Grand,
de Peyrelà, le petit sergent bien connu de
l’Armée du Salut, nous quittait aussi, à
l’âge de 51 ans.
Notre sympaithie chrétienne est assurée
à toutes ces familles en deuil. E. T.
LA TOUR. A la suite d’une longue et
cruelle maladie, NeUy Revel rendait son
âme à Dieu, vendredi dernier, avec l’assurance de son salut. Elle avait à peine 18
ans, mais les souffrances qui devaient l’amener à la tombe torturaient son pauvre
corps depuis plus de quinze mois et lui
avaient fait interrompre ses études à l’Ecole Normale, où elle se préparait à la carrière d’institutrice.
Un long cortège d’amies d’école et autres jeunes filles de La Tour et des environs l’accompagnèrent samedi au champ
dg-repos, par une sombre journée de pluie
qui ajoutait encore à l’ineffable tristesse*
de ce départ si prématuré. Après les pa-'.i
rôles de consolation chrétienne prononcées }
aù cimetière par M. G. A. Tron — qui
avait également présidé la cérémonie au
temple — les condisciples de la défunte,
tout en larmes, couvrirent la bière de
fleurs en signe de suprême adieu.
Nous renouvelons aux parents si durement éprouvés l’expression de notre vive
et profonde ssrmpathie.
— Notre vaillant confrère La Luce vient;
avec le premier numéro de décembre, de
transporter ses tentes à Rome, où nous
l’acccwnpagnons de tous nos vœux et où
il va trouver un terrain propice pour s’acquitter toujours mieux de sa belle et noble tâche. Nous adressons, par cette même
occasion, nos salutations fraternelles au
nouveau directeur, prof. Emesto Comba,
et à ses collaborateurs MM. Teodoro Longo
et Paolo Bosio.
— Un concert vocal parfaitement réussi.
C’est celui qui eut lieu dimanche dernier
dans la salle du Synode, organisé par les J
soins du Sous-Comité local de la Croix
■■ Ml
Rouge au profit de la « Colonie Alpine »
pour enfants pauvres, et du* monument 4
ériger aux soldats de la Croix Rouge tombés dans la dernière guerre. :*
Vous ne serez plus étonnés d’apprendre
que le vaste local était rempli — galeries
comprises — lorsqu’on vous aura dit le
nom des artistes qui ont fait nos délices
deux heures durant : le célèbre ténor Rinaldo Grossi, le fameux Emesto Dominici
(basse) et la vaillante Nobile Maria Rita
Brondi (guitare), auxquels il faut ajouter notre Chorale, dirigée par M.me Balme-Van Aalst. he .maèstro Ghedini accompagnait au piano comme lui seul sait l^ÿ
faire.
Ce furent deux heures délicieuses, d’in-»^
tense jouissance artistique. Tous les nu- ^
méros du programme, choisi et adapté à
l’auditoire, furent vivement applaudis et ->y
tout pàrtlcùIîSfeinë,nt le chœur caVieuje,'.
Noël » (Chorale), « Mumsterio - Avummor
ria » et « Maria Rô », de Costa (ténor
Grassi) ; « La calunnia è un venticello »,
du « Barbiere di Siviglia » (basse Dominici) ; « Il reggimento passa » (M.lle M. R.
Brondi). Détail à noter : l’illustre Mario
Costa, présent à cette fête artistique, a
vivement complimenté les artistes, y compris la vaillante Directrice de notre
Chorale.
On nous dit que l’encaisse a été supérieure à toute attente.
I
MARSEILLE. Décès. Le 2 octobre dernier est décédé, à l’Hôpital de la Conception, M. Henri Long des Clot de Pramol,
âgé de 57 ans. Notre profonde sympathie j
chrétienne aux parents affligés.
—■ Mariages : Le' 20 octobre a été béni
le mariage de M. Lagomassdni Eugène avec
M.lle Amandine Bertalot de Louis, origi-.
naire de la paroisse de Saint-Germain
(Chabrans).
Le mardi 13 novembre, celui de M. Char- _
les Godin, d’Envers Portes, avec M.me
veuve Louise Martinat née Lantelme, de
Pramol.
Nos meilleurs vœux de bonheui’ et de
prospérité acaompagnent ces jeunes époux.
— Commémoration. La date de l’armis-f
tice du 4 novembre a été solennellement ?
commémorée à Marseille. Dès le dimanche
matin la Colonie Italienne, qui dépasse ici
les 150.000 âmes, alla déposer au pied de'
ce monument, élevé à la mémoire de ses
3.500 héros tombés au champ d’honneur,
la fleur de sa reconnaissance.
Notre Société Vaudoise, avec les autres
de la Colonie, était représentée, à côté des autorités civiles et militaires des deux ^
Pays Latins, par une délégation.
Le dimanche 18 novembre, YOpera Bo- i
nomelli locale ayant convoqué les Sociétés .
et les familles dont les enfants s’immolèrent pour la g'randeur de la patrie à £|
messa in memoria dei caàuti in guerre^
3
\
notre Cobnie elle aussi s’est réunie pour
commémorer nos héros tombés pendant la
grande guerre et dont les familles habitent Marseilb.
M. Bouchard, président, exprime le regret de ne pas avoir pu savoir les noms
de celles-ci pour leur réserver une place
d’honneur. Après la lecture de quelques
lettres, dont irne de M. fiancala, consul d’Italie à Marseille, il met en relief les effoids
accomplis par les soldats pour le triomphe
de la justice, en élogiant la belle œuvre accomplie par notre chère Eglise-mère en faveur de ses enfants. Il cite à titre d’honneur nos aumôniers, le Comité d’« assistenza morale e spirituale » de Via Pio
Quinto (Turin), les Administrations de
ïEcivo des Vallées et de La Luce, ainsi que
les Unions Chrétiennes des Mères et des
Jeunes FiUes qui, outre à nous soutenir
moralement, travaillèrent de leurs propres
mains pour nous défendre du froid, et termine en invitant les familles, dont les enfants sont tombés au champ d’honneur, à
ne pas tourner leurs regards vers ces ci-^
mes élevées où ne se trouvent que les restes mortels, mais vers la Cité .sainte où
règne l’Eternel des armées, le Roi des rois;
c’est là que vivent et reposent en paix
tous ceux qui ont combattu le bon combat
de la foi.
La ,parole est ensuite à M. Re, ex-maire
de Mattie de Suse, qui dans son allocution
profondément sentie, termine e.n disant :
« Noi abbiam.o oggi ancora rm’altra guerra
da combattere : guerra contro la bestem■ mia, guerra contro l’ubbriachezza ».
M. Elisée Negrin, premier vice-président
de rUnion Vaudoise, termine cette touchante cérémonie en ajoutant quelques
mots en bon patois bubiarel. H. B.
SAINT-GERMAIN. {Retardée). Le dimanche 11 novembre, devant un nombreux
auditoire, notre pasteur, M. Enrico Tron,
a tenu un culte spécial d’actions de grâces,
pour les récoltes abondantes de fruits et
autres denrées que Dieu a voulu nous donner cette année encore. Au pied de la
chaire, dans une belle harmonie de couleurs, on avait disposé en bel ordre les dons
représentant l’abondante production que
Dieu a octroyée à nos campagnes : depuis
l’épi doré du blé nourricier jusqu’à l’humble Muet des champs, à la, fleurette sauvage de nos prqs de montagne, tout y
était exposé pour .nous donner une marque
tangible des bénédictions du Seigneur.
Puisse notre reconnaissance envers le
Très-Haut s’accroître dans la mesure où 11
-a fait germer et croître — pour nous —
les fruits qui noùs sont si nécessaires !
i. r.
VILLESECHE. En répondant à un désir
exprimé par quelques personnes, d’avoir
des nouvelles pour les membres de, notre
paroisse qui sont à l’étranger, nous passons oes quelques lignes à l’Echo, qui aura
la tâche de supprimer, pour un instant,
les distances.
Baptêmes : Umberto Peyronel de Alexandre et Ermanno Perro de Albert, ont
été baptisés au temple des Clos. Trois autres enfants ont été baptisés à l’occasion
de l’examen de quartier des Granges de
Bouvil ; Genre Lévi, Genre Henri et Peyrot Lydie.
Trois couples d’époux sont venus demander la bénédiction religieuse de leur mariage : Rostan Joël, de Prali, avec Boninous
Hélène; Perron Frédéric avec Peyret Lydie ; Pons César avec Bounous Clémentine.
Outre la perte du petit SiPoio Gardiol,
-que nous annoncions dernièrement, nous
avons eu celle de Madeleine Grill veuve
Bert, décedée a l’âge de 80 ans, aux Clos.
La Jeunesse a repris ses réunions en
bon nombre, tous les mercredis soirs et de
façon très encourageante. L’Union des Mères et des Jeunes Filles a aussi commencé
ses reunions, qu elle tient tous les quinze
-jours.
— Nous cherchons de recourir à tous les
moyens à notre disposition pour conserver
Ë uscito il volume
I LIPKI DEI PROFETI b’ I5R/1ELE
del prof. ERNESTO COMBA.
Con questa bella pubblicazione, che fa onore alla Tipografia Alpina, s’inizia
la stampa della Storia letteraria della Bibbia, già annunziata, che consterà di
cinque volumi, di cui quello ora pronto è il 2°.
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presso tutti i librai e rivenditori, senza eccezioni.
Agli abbonati di questo giornale, che sono in regola con l’Amministrazione
per il 1923, si cede al prezzo di. Lire 3, franco di porto, purché lo richiedano
direttamente alla Libreria «La Luce^, mediante cartolina vaglia.
Chi si sottoscrive per i cinque volumi dell’opera completa, pagando anticipatamente 13,50, otterrà ogni volume al prèzzo di L. 2,70, franco di porto!
Questo prezzo straordinariamente basso-rimarrebbe un mistero per chi non
sapesse che agli abbonati dei giornali evangelici La L/òrena «La Luce» intende
vendere le sue pubblicazioni al di sotto del prezzo di costo.
Affrettate le ordinazioni, perchè non è sicuro che queste condizioni possano
essere mantenute a lungo.
Per l'Estero: ogni volume LIRE CINQUE e l’abbonamento a tutta la
serie LIRE DICIOTTO.
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le français et adressons encore un appel,
par le moyen de oes lignes, à la bonne vo-lonté générale.
— Lundi passé nous avons eu le plaisir
d’entendre des nouvelles de la Mission d’Erythrée, par M. Ganz, qui les a illustrées
de plusieurs vues de lanterne magique. Un
remerciement sincère à M. Ganz, et bons
souhaits pour son œuvre future. G. M.
CHRONIQUE POLITIQUE.
Les avances et les concessions faites par
le Gouvernement italien au Vatican, surtout à l’occasion de la visite des souverains
d’Espagne, avaient laissé, dans les milieux
fascistes, l’impression que le problème épi-*
neux des rapports entre le Saint-Siège et
l’Italie était en voie de solution. Mais voilà
qu’une note de VOsservatore Romane, l’organe officiel du Vatican, met les choses au
point, déclarant que : « Il n’est pas honnête de profiter de la venue d’rni souverain catholique à Rome pour proclamer la
fin de la question romaine... La blessure du
20 septembre 1870 est encore ouverte et
le sera jusqu’à ce que le Saint-Siège ne
puisse jouir de la liberté et de l’indépendance auxquelles il a droit ».
Ces paroles tranchantes ont provoqué
parmi les fascistes une surprise générale
et aussi une violente indignation qui n’a
pas manqué d’éclater... contre l’ex-président, hon. Nitti, dont la villa a été
saccagée.
Parmi les nombreuses décisions prises
par le Conseil des Ministres, nous notons
l’institution d’une Commission suprême de
défense, chargée de l’organisation des mésures ,nécessaires à la défense nationale.
La Chambre a approuvé, tambour battant, les conventions commerciales avec la
Suisse, l’Autriche et le Canada. On y a
aussi parlé d’un rapprochement plus intime avec la république des Soviets, que
M. Mussolini se propose de reconnaître et
avec laquelle il veut établir des relations
normales de commerce. Après une courte
interruption, les séances seront reprises le
11 courant pour discuter le projet du vote
administratif aux femmes.
— A la suite de la fonte des neiges et
d’une pluie torrentielle, la digue du lac
artificiel de Gleno, près du Val Camonica,
s’est rompue et toute la masse d’eau —
près de 4.000.000 de mètres cubes — s’est
déversée sur les villages de Bueggio, Dezzo
et Coma qui ont été détruits, ainsi que
plusieurs usines importantes. Les morts se
comptent par centaines et les dommages
matériels sont incalculables. Le Roi s’est
rendu sur les lieux du désastre.
— Après de nombreuses séances, la Commission des réparatbns a nommé deux Comités d’experts chargés de rechercher les
mesures à prendre pour stabiliser la monnaie allemande et indiquer les moyens
d’évaluer et de faire entrer en Allemagne
les capitaux évadés.
— Le mouvement séparatiste rhénan a
complètement échoué à cause de l’incapacité et des désaccords des chefs principaux.
— Après . plusieurs tentatives infruc-i
tueuses il s’est formé à Berlin un Cabinet
présidé par M. Marx, où l’ex-chancelier,
M. Stresemann, garde le ministère des affaires étrangères. A. S.
CONTE ARABE.
«C’était l’hiver. Un arabe assis dans sa
tente, se chauffait. Survint un chameau.
— Permets, dit-il, que j’introduise dans
la tente, où il fait si bon, le bout de mon
museau, pour me réchauffer, car il fait si
froid dehors.
— Je te le permets volontiers, répondit
l’arabe qui n’y voyait aucun inconvénient.
* Enhardi par ce premier succès, le chameau revint à la charge :
• Permets, dit-il cette fois, que j’introduise ma tête.
— Va pour la tête, concéda l’arabe un
peu étonné.
Heureux d’avoir réussi une seconde fois,
l’animal reprit ;
— Permets que j’entre enqore mes jambes de devant. Elles sont si près de la tête.
' —■ Tes deux jaihbes de devant et rien
de plus, dit l’arabe inquiet cette fois de
l’audace du chameau.
Mais il était trop tard pour arrêter l’animal, car le chameau prit la permission
d’entrer tout entier dans la tente et la
renversa ».
Une première concession faite au péché
peut de même nous entraîner à des consé-'
quences désastreuses.
SOMMAIRE DE REVUES.
FOI ET VIE (16 novembre 1923).
P. Dmmergne : Méditation laïque ; Ph.
de Felice : De la foi, des larmes et de la
pitié ; C. W. Lewis: Ce que j’ai vu en Russie ; R. Merlin : Pages sociales ; Notes et
documents ; E. Doumergue: Le monde nouveau — Cahier B. : E. Chazel : La théologie du prof. F. Leenhardt.
BILYCHNIS (Ottobre 1923).
U. Mùricoa: L’opuscolo di Cipriano e
Donato ; A. Herrmt : Dante ignoto ; M.
Vinciguerra : La politica ecclesiastica della
Francia e dell’Italia e gl’indirizzi del nuovo
papato : Rassegne di Teodoro Longo, Pavolini, Formichi, Corso; Recensioni - Bollettino bibliografico, ecc.
OUVRAGES REÇUS.
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Col 1“ Gennaio 1924 uscirà iti grande formato « Italia Antiblasfema », organo ufficiale nazionale del Comitato Centrale di
Verona (Via S. Cosmo, 7), contro la bestenùnia e il turpiloquio.
Questo giornale mensile ha lo scopo di
coordinare il lavoro di tutti i Comitati civili antiblasfemi d’Italia (quasi duemila)
e di uniformare la propaganda educativa
per preparare una prossima completa sollevazione civile del popolo italiano contro la
bestemmia.
Perchè il giornale possa essere introdotto
in tutte le famiglie del regno fu limitato
il prezzo di vendita a centesimi 20 la copia, e l’abbonamento annuo a sole L. 3.
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de David, ViUar Pellice (1923) — Charbonnier Marie, Ville, Id. (id.) — GonnetTalmon M., Saret, M. (id.) — Comité Protestant Français, Paris (1923) — BoldriniGay, Gorizia (12) — Richard M., Lausanne
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dont elle a été entourée pendant la longue
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remercie cordialememt la Direction et les
Elèves de l’Ecole Normale, íes voisins &t
les amis qui ont voulu offrir des fleurs,
ainsi que les nombreuses persormes qui aocompagnèrent a/u champ du repos la dépouille mortelle de la chère défunte.
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PRAMOLLO - Pastore : Davide Pons.
PRAROSTINO - Pastore : Augusto Jahier.
RICLARETTO - Sig. Guido Miegge.
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AOSTA - Chiesa : 3, Rue Croix de Ville Pastore : Pietro Chauvie, ivi.
BARI - Chiesa;: Corso Vittorio Emanuele, 164.
BENEVENTO - Sig. Antonio Cornelio, Via
Pietro De Caroi, 17.
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Giovanni Potrai, Casa Boglietti Bottalino.
BORRELLO - Chiesa Evangelica.
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Garibaldi) - Pastore : Luigi Rostagno, ivi.
BRINDISI - Chiesa : Via Congregazione, Casa
Zaccaro - Sig. Pietro VarveUi, Via Circonvallazione.
CASALE MONFERRATO - Chiesa: Piazza
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CATANIA - Chiesa: Via Naumachia, 22 - 'Pastore Giuseppe PaSiilo, ivi.
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Chiesa : Via Manzoni, 13 - l<astore : E. Meynler, ivi. ;
FIUME - Chiesa : Via Sem Benelli, 6 - Pastore : Arnaldo Comba, Via Trieste, 219.!
FORANO - Chiesa Evangelica, Sig. Enrijco
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GENOVA - Chiesa,': Via Assarotti - Pastore:
Giovanni Bonnet, Via Curtatone, 2.
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IVREA - Cliiesa : Corso Botta, 5 - Pastore :
Giovanni Bei-tinattìi - Via S. Nazario, 3.
LA MADDALENA - Chiesa Evangelica.
LIVORNO - Chiesa : Via G. Verdi, 3 - Pastore :
Arturo Muston, ivi.
LUCCA - Chiesa : Via Galli Tassi, 18 - Culto
ogni Domenica alle ore 19.30 - Pastore :
G. D. Buffa.
LUGANO - Sig. Paolo Calvino, pastore evangelico, Cassarate (Lugano).
MANTOVA - Chiesai: Via Bacchio, 4 - Pastore :
Benvenuto Celli.
MESSINA - Chiesa : Via Maddalena, 120 - PaV store : Giuseppe Messina, ivi.
MILANO - Chiosa di S. Giovanni in Conca 'Pastore: V. Albe.rto Castabel, Via Telesio,
22. — Chiesa di Via Fabbri, 9 - Pastore :,
Emilio Corsani, Via Stradivari, 1.
NAPOLI - Chiesa : Piazzetta Tagliavia, 25 Pastor-e Attilio Arias, ivi.
PACHINO - Chiesa Evangelica.
PALERMO - Chiesa : Via Macqueda, 36 - Pastore : Rinaldo Malan, ivi.
PESCOLANCIANO - Chiesa Evangelica.
PIANI DI VALLECROSIA - Pastore: F. A.
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PISA - Chiesa : Via Derna, 15 - Pastore : G.
D. Buffa, Via Mazzini, 23.
REGGIO CALABRIA - Chiesa: Piazza S. Marco
- Pastore : Arturo Vinay, ivi.
RIESI - Chiesa Evangelica - Pastore : Arturo
Mingardi.*
RIO MARINA - Chiesa Evangelica - Pastore :
Giuseppe Banchetti.
ROMA - Chiese : Via Qu'a^tro Novembre, 107,
e Piazza Cavour - Pastori : Alessandro Simeoni. Via Quattro Novembre, 107, e Paolo
Bosio, Via Pietro Cessa, 42.
SAMPIERDARENA - Chiesa : Via Giosuè Carducci, 116.
SANREMO - Chiesa : Via Roma - Pastore :
Ugo Janni, ivi.
SAVONA - Chiesa : Corso, Crisi. Colombo, 13.
SIENA - Chiesa,: Viale Curtatone, 5 - Pastore:
Francesco Rostan, ivi.
SIRACUSA - Via Cavour - Culto ogni Martedì
alle dre 18.
SUSA - Chiesa : Via Umberto I, 14 - Sig. Gustavo'‘Bert.
TARANTO - Chiesa : Via Pupillo, 35.
TORINO - Chiesa : Corso Vittorio Emanuele II
(angolo Via Principe Tommaso) - Pastori :
Davide Bosio e Fraiveseo Peyronel, Via
Pio Quinto, 15.
TRIESTE - Chiesa : Via S. M. Maggiore - Pastore : G. Del Pesco, Via Scorcola, 535.
VENEZIA - Chiesa:: Palazzo Cavagnis (S. M.
Formosa) - Pastom : Emilio Rivoire, ivi.
VERONA - Chiesa : Via Pigna (presso il Duomo) - Pastoie: B. Celli, Vicolo S. Andina, 2.
VITTORIA - Ciiiesa Evangelica - Sig. V. Trobia.
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