1
Quarante-sixième année.
2 Septembre 1910
N. 35.
H
eu
»
%
El
<
Pi
P
0
O
1
H
H
L'tCHO DES VALLEES
MENSUEL
Prix d’abonnement par an:
Vallées Vaudoises . . Fr. 2,50 — Italie .... Fr. 3,00
Etranger.........................................>5
Plus d’un exemplaire à la même adresse, chacun . > 4
Allemagne, Autriche-Hongrie, Belgique, Brésil, Danemark,
Egypte, Hollande, Suède, Suisse, par abonnement
Postal selon Accord de Vienne....................» 3,00
On s’abonne: à Torre Pellice au bureau d’administration et à
l’Imprimerie Alpine; dans toutes les paroisses,chez MM.les
Pasteurs.
L’abonnement se paye d’avance.
Pour tontes les annonces, s’adresser à l’Imprimerie Alpine,
concessionnaire.
Tout changement d’adresse coûte 15 centimes, sauf ceux du
commencement de l’année. _ d« 15 cent.
Les changements non accompagnes de la somme do 5
ne seront pas pris en consideration. ______
Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures
, aimables. dignes de louange, occupent vos pensées. (Phtl. IV, 8).
SOMMAIRE :
Communications — Les besoins des Vallées
Vaudoises — Jésus dans l’agitation —
Ephéraérides Vaudoises — Chronique Vaudoise — Nouvelles et faits divers — Feuilleton: Le Trésor de grand prix.
COMMUNICATIONS
MM. les Pasteurs des Paroisses Vaudoises sont priés d’annoncer, du haut
de la chaire. Dimanche 4 Septembre
prochain, que au service d’ouverture
du Synode, Lundi 5 Septembre à 2
heures de l’après-midi, dans le Temple
de La Tour, aura lieu, D. V., la consécration au Saint-Ministère, de MM.
les candidats François Peyronel et
Emilio Corsani.
Torre Pellice, le 23 Août 1910.
Pour la Table:
B. Léger, Modérateur.
Jeudi soir 7 Septembre, à 8 h. Ii2,
dans le Temple Neuf, M. A. Mingardi
ex padre Bernardino, capucin, de B usseto, donnera une Conférence publique
sur le sujet;
I segni dei tewipi e la vocazione
delle cliiese.
Le nom du délégué de l’Eglise de
Rome ne manquera pas d’attirçr un
nombreux public,; ^
Le Comité d’Evangélisation aurait
quelques places vacantes dans ses écoles àu centre et du Nord de l’Italie
et il recevrait avec plaisir les demandes
de maîtresses muM^s de leur diplôme.
S’adresser au pluS tôt au Président
M" A. Muston à la Maison Vaudoise.
On nous donne la bonne nouvelle
que Mercredi soir, il y aura un concert musical et vocal organise pai
M»« Henriette Didero, à l’Aula Magna,
au profit de l’Asile froëbélien, des
pauvres et de l’Union Chrétienne. Nous
remercions d’avance ces demoiselles
et messieurs qui savent se consacrer
à une si bonne œuvre, tout en offrant
au public une soirée agréable.
Société d’Histoire Vaudoise. ’
La séance annuelle des membres de
cette Société, aura lieu, D. V. Lundi,
5 Septembre, à 8 li2 heures du soir,
dans la salle du Synode.
Ordre du jour :
1» Lecture du Verbal de la séance
précédente.
2° Rapport annuel du Président,
3° Compte-rendu du Tresoriei.
4° Commémoration de l’historien Vaudois. A, Muston (centenaire de sa
naissance). Prof. J. Jalla.
6° Propositions et observations.
6° Nominations,
Pour le Bureau: P. Longo.
Les besoins des Vaies Vaudoises
Nous n’entendons point parler ici de
leurs besoins intellectuels, moraux et spirituels, mais de leurs besoins matériels,
en tant que la satisfaction de ceux-ci
est en rapport direct avec la satisfaction
de ceux-là
En d’autres termes, de quoi avonsnous besoin, matériellement parlant, dans
nos Vallées pour que leur niveau intellectuel soit, non seulement maintenu,
mais élevé, pour que ieur niveau moral
et spirituel ne continue pas à baisser,
mais soit relevé et porté à une hauteur
toujours plus grande, pour qu’elles soient
bien « la ville, placée sur la montagne »
« la lumière qui luit dans les ténèbres »
et qu’on n’ait pas à parler d’elles, un
jour, comme des Vallées autrefois Vaudoises, mais qu’elles soient, au contraire,
un pays auquel, de notre patrie et de
l’étranger, on puisse, on doive regarder
comme à un modèle de pays chrétien,
condition indispensable pour que nous
ayons le droit, en même temps que le
devoir, d’évangéliser l’Italie, d’apporter
le message de salut jusqu’aux extrémités du monde, et de nous mériter la
sympathie des chrétiens du dehors?
La réponse, pour être complète et justifiée aux yeux de tous, exigerait non
pas un seul article, mais une série d’articles. Mais le Synode est là, ayant à
son ordre du jour, entre autres graves
questions, celle de l’Administration unique, qui sera la plus grave de toutes,
puisque c’est pour notre Eglise une question vitale et que sa solution doit tendre au plus grand bien de nos Vallées
et de l’Evangélisation, tout à la fois.
Nous nous bornerons, par conséquent,
à l’énonciation pure et simple, ou guère
plus, des besoins matériels dont il nous
semble qu’on devrait tenir compte, pour
les Vallées, dans l’examen de la grave
et grande question, et nous disons qu’il
nous faudrait aux Vallées Vaudoises:
r Des Bibles, des Liturgies et des
Catéchismes. Ceci fera ouvrir de gtands
yeux à plusieurs; mais il est de fait
que, tandis que l’on peut trouver presque partout, dans nos petits centres, et
même chez des marchands vaudois, des
livres de piété catholiques, on a souvent beaucoup de peine à trouver les livres nécessaires à la piété des Vaudois.
2° Le maintien du français. Ici encore, on ouvrira de grands yeux, peutêtre. Le français ne vient-il pas de remporter une grande victoire par la votation, à la chambre des députés, du subside
de 10.000 fr. pour son enseignement
dans les Vallées de Pignerol et de Suse?
Eh oui, mais si, pendant que le subside
du Gouvernement vient s’ajouter à celui
séculaire du V. Comité Wallon, auquel
nous devons tant pour le maintien de
l’enseignement du français dans nos écoles, cette source d’instruction, de culture
et d’édification, ce trait d’union avec
tant de nos coreligionnaires étrangers,
ne finiront-ils point par se perdre, si
nos synodes, nos rapports du Synode
et de nos administrations, nos cultes publics, nos documents ecclésiastiques continuent à mettre de plus en plus de côté
le français ?
3“ Quelques nouveaux locaux. Ici
le mal n’est pas grand; mais quelque
école, ou salle de réunions, de plus, parci par-là, un clocher avec sa cloche à
tel ou tel temple qui en manque, quelques transformations, ou, du moins améliorations de presbytères seraient aussi
bien avantageux.
4“ Une Ecole Supérieure de Jeunes
Filles. Ici, le local existe déjà et bien
beau, mais c’est l’école elle-même qui
n’existe plus! Et si, grâce à l’Ecole Normale de filles d’Aoste et à la transformation récente en école mixte de l’Ecole
Normale de Pignerol, nous n’avons plus
à craindre de ne pas savoir où former
des maîtresses d’école vaudoises, où se
formeront nos institutrices privées et nos
gouvernantes pour les bonnes familles
d’Italie et de l’étranger, où s’instruiront,
où .se formeront nos jeunes filles, pour
le simple intérieur de la famille?
5" Le dédoublement de plusieurs
paroisses, et l’institution de sufîragants. Avec la lutte qu’il faut maintenant soutenir aux Vallées, comme ailleurs, contre l’indifférence, l’incrédulité,
l’impiété et l’immoralité, il est devenu
impossible qu’un seul pasteur suffise
pour des paroisses comme La Tour,
Angrogne, Saint-Jean, Prarustin, SaintGermain, Le Pomaret, etc. S’il soigne
sa prédication, il deyra nécessairement
négliger la cure d’âmes, sanS parler de
l’administration. S’il veille à celles-ci, sa
prédication, en chaire et même dans les
réunions, ne sera plus ce qu’elle devrait
être ni pour le fond, ni pour la forme.
Il faudrait donc, partout où la topographie et l’existence d’un second temple
le permettent, dédoubler la paroisse, et
où cela ne se peut faire, créer au moins
un poste de pasteur suffragant, à côté
de celui de pasteur titulaire, comme aussi
assurer l’aide d’un suffragant, pour aussi
longtemps que cela est nécessaire, à tout
pasteur malade, ou fatigué — ainsi que
cela se fait, généralement, dans les autres églises.
6“ L’augmentation des traitements
de tous les ouvriers de l’Eglise (pasteurs, professeurs, instituteurs, etc.), en
proportion du renchérissement énorme
de la vie ; le Seigneur lui-même ayant
« ordonné que ceux qui annoncent l’Evangile vivent de l’Evangile » (1 Cor.
IX, 14).
Pour tout cela, il la\xi de 1 argent,
beaucoup d’argent. Au Synode d’examiner et de décider si, pour le trouver,
il vaut mieux recourir à l’établissement
d’une caisse unique, pour 1 Eglise Vaudoise dans son ensemble, ou s’il vaut
mieux laisser libres les Vallées de pourvoir, comme elles l’entendront, à leurs
propres besoins.
J. Weitzecker.
Jésus dans l’agitation
Les renards ont des taniereS,
les oiseaux du ciel des nids, mais
le fils.de l’homme n’a pas où reposer sa tête
Matthieu VIII, 20.
Les renards ont des tanières dans
les fentes des roches des montagnes
d’Ephaïm ; les oiseaux ont des nids au
milieu des branches des figuiers ou
de l’herbe desséchée des montagnes de
>Juda, mais le fils de l’homme n’a pas
où reposer sa tête. Il s’en va d’un endroit à l’autre; du Carmel au Tabor,
du lac de Génésareth à la Mer Morte.
Il est dans une agitation continuelle
sans jamais pouvoir dire: ici c’est ma
propriété. Il n’a ni repos ni cesse ; Il
ne lui est pas possible de s’établir dans
une ville, ou dans une contrée pour
y consolider son œuvre, car sa mission
est celle d’agiter tout son peuple.
Comment avait-il été possible, à une
époque ou l’imprimerie n’éxîstait pas,
d’atteindre tout un peuple sans une
prédication régulière à travers tout le
pays d’Israël? Les multitudes qui l’entouraient, étaient composées de gens
du peuple, des bergers des plaines de
Béthléem, des agriculteurs de la Galilée, et des pêcheurs du lac de Génésareth. Et pour se trouver à leur contact Il gravissait les pentes les plus
escarpées. Quelquefois II n’avait autour
de Lui que ses fidèles disciples, mais
le plus souvent des multitudes sans
nombre affluaient de tous côtés vers
Lui. Nazareth était sa patrie, mais ses
concitoyens cherchèrent à le précipiter
du haut de la montagne sur laquelle
leur ville était bâtie. Il a nommé Capernaüm sa ville, mais qui est-ce qui
dans son enceinte a cru à sa prédication? Son cœur est rempli de trésors
d’amour et de bonheur. Il répand dans
les âmes la paix, et la tranquillité,
et lui-m'ême n’est qu’un voyageur ici
bas. Sa vie a été une vie agitée, voilà
pourquoi II agite ceux qui s’approchent
de Lui, non seulement pour jouir, mais
pour le savoir, et qu’il réclame que
chacun d’eux soit presque comme un
sans patrie. Ceux qui l’ont compris,
ont aussi tout abandonné; père, mère,
femmé,enfants,deineure et leur barque.
Il va si loin jusqu’à proclamer en leur
2
présence que si l’on ne hait pas son
père et sa mère et même sa propre
vie l’on ne peut être digne de Lui ! La
force morale dont II disposait a dû
être quelque chose d’extraordinaire
pour avoir le courage de réclamer de
telles choses. Il enrichit ceux qui s’approchent de Lui, de biens spirituels,
dont la splendeur fait pâlir toute la
gloire des choses matérielles. Mais
malgré sa vie agitée aucun aventurier
ne s’est uni à Lui. Si nous ne savions
rien autre de Lui, cela nous suffirait
déjà pour en conclure que la puissance
morale et spirituelle dont II disposait
était quelque chose d’extraordinaire.
Dieu n’était pas"pour Lui, ce qu’il
est pour plusieurs des enfants des hom' mes, c’est-à-dire une idée qu’ils ont
apprise, et vers laquelle ils tournent
leurs regards dans les heures difficiles,
non, mais II était pour Lui le Père
céleste. Partout et toujours II était en
paix parce que Dieu était avec Lui;
s’il devait, comme Jacob, se servir
d’une pierre pour oreiller, ou chercher
comme Elle, un peu de repos sous un
genêt. Il se sentait en sûreté. Et pendant ses pèlerinages à travers la Galilée, la Samarie et la Judée, que Lui
importait, si chaque soir de nouveaux
yeux s’arrêtaient sur Lui, puisqu’il
possédait la certitude profonde que le
gardien d’Israël ne sommeille pas ?
Sa vie n’était pas comme la nôtre,
mais elle est bien le modèle qui ne
saurait périr. Il a supporté cette vie
agitée, parce qu’il avait au fond de
son âme le véritable repos, qui est le
fruit dé la paix avec Dieu.
P. Giraud.
ephemerides vaudoises
9 Septembre.
Le Vên. Comité Wallon.
Il n’y a pas un Vaudois qui ne conhaisse ce nom et ne sache qu’il représente une institution étrangère qui a
fendu les plus grands services à nos
pères... et qui continue à s’intéresser
à notre Eglise et à l’aider puissamment.
Mais il en est peu qui connaissent
son histoire et qui sachent que le 9 Septembre de cette année il y aura juste
175 ans que ce Comité s’est réuni pour
la première fois. Nous saisissons donc
avec empressement cette circonstance
pour donner aux Vaudois un résumé
de l’intéressante histoire de ce Comité
que M' le pasteur Bresson (son secrétaire) a publiée en français il y a
quelques années, et que M’’ le pasteur
Perk (son président honoraire) vient de
publier en Hollandais l’année dernière.
Il y a bien longtemps que nos coreligionnaires hollandais ont fait sentir
aux Vallées les effets de leur inépuisable bienfaisance. En 1655 les Etats
Généraux de Hollande s’unissaient à
Cromwell et à la Suisse pour intervenir en notre faveur, et leur ambassadeur E. van Ommeren a son nom
dans la liste de nos défenseurs à côté
des Morland et des Weiss.
En 1664 c’est la Hollande qui après
avoir accueilli notre héros Léger, condamné à mort pour la défense des
Vallées, envoie encore les secours lés
plus abondants à nos pères harassés
et dépouillés par l’infâme Bagnolo, faisant parvenir, entre autres, au Synode
de Pinache par le moyen de Turettini,
10 mille florins collectés à Groningue
et 7 mille contribués par Utrecht.
Lors de la Débâcle de 1686 la Hollande offre à nos exilés de les établir
dans ses colonies^ et lorsqu'elle les
voit décidés plutôt à reconquci-ir leurs
Vallées, en 1689, elle fournit à Arnaud
par le moyen du prince d’Orange, de
Clignet et de Convenant les fonds nécessaires à la Glorieuse Rentrée.
Mais elle a fait mieux que nous offrir
des secours occasionnels, elle a créé
une institution permanente de bienfaisance en notre faveur, dont nous
bénéficions chaque année depuis 175
ans, c’est à dire le Comité Wallon.
L’affreux désastre de 1728, qui avait
dévasté les récoltes des Vallées fut le
signal de collectes extraordinaires en
Hollande.
Les églises de langue française de
ce pays, dites Wallonnes, collectèrent
à elles seules .50 mille florins, et en
firent distribuer 30 mille aux Vallées
en 1730, décidant de constituer avec
le reste un fonds permanent de secours
que d’ultérieures collectes et contributions augmentèrent successivement.
En Mai 1735 elles décidèrent au
Synode de Deventer de confier la gestion de ce fonds aux pasteurs des églises
Wallonnes de Amsterdam, La Haye,
Delft et Rotterdam, auxquels en 1765
fut adjoint le pasteur de Middelburg
et un ancien comme trésorier. Le 9
Septembre 1735 les 4 commissaires
sudits MM. Châtelain d’Amsterdam,
Dumont de Rotterdam, Chion de La
Haye et Maillart de Delft tinrent la
première séance du Comité Wallon à
Amsterdam.
Le capital dont ces Messieurs disposaient alors était de 21015 florins,
et les revenus arrivaient à 704 florins.
La générosité des Hollandais et la sage
administration des Commissaires ont
augmenté le capital et ces revenus, au
point que le Comité peut chaque année
maintenant octroyer aux Vallées un
subside de 18 mille francs environ.
L’assistance des pauvres et des persécutés dans les temps de disette et
d’oppression, l’institution et le maintien
de l’Ecole Latine aux Vallées de 1767
à 1836, les subsides pour la fondation
de l’Hôpital, pour les pasteurs émérites,
les doyens, les veuves de pasteurs,
les étudiants en théologie, les maîtres
et les maîtresses de nos grandes et
de nos petites écoles, l’Ecole de Méthode
pour nos régents de quartier, les subsides aux élèves régents et maîtresses,
les allocations pour nos bâtisses et
nos institutions diverses; telles sont
les rubriques principales des bienfaits
que le Comité Wallon a accordés à
nos pères et qu’il continue à nous octroyer depuis 176 ans.
Impossible de redire l’immense travail de correspondance qu’il s’est adossé
pour cela : en Hollande pour activer
l’intérêt en faveur des Vaudois, aux
Vallées pour connaître à fond nos besoins, à l'étranger pour obtenir une
efficace protection aux opprimés et aux
étudiants.
Nous voudrions publier ici les noms
de tous les 60 et quelques membres
de ce Comité qui ont travaillé pour
nos Vallées depuis sa fondation, en
indiquant la part du travail accomplie
par chacun ; mais nous ne pouvons ici
que rappeler sommairement ceux qui,
comme présidents ou secrétaires de
ce Comité, ont été plus directement et
plus longtemps en rapport avec nos
Vallées.
Samuel Isaac Châtelain a été pendant les 40 premières années, la cheville ouvrière du Comité (1735 à 1775)
H. A. Cérton, et J. S. Robert sont les
noms qui nous sont les plus familiers
de 1775 à 1810.
De 1810 à 1843 c’est P. Mounier;
de 1843 à 1855, c’est Jean Daniel Revel
(de Saint Jean, pasteur Wallon à La
Haye); de 1855 à 1882, c’est P. J. J.
Mounier, qui supportent le fardeau
parfois très lourd et fatiguant du travail
du Comité. Depuis 1882 c’est M’' Louis
Bresson pasteur à Rotterdam qui est
le secrétaire du Comité et M" M. A.
Perk pasteur à Amsterdam en est le
président depuis 1890.
Nous n’oublions pas les aimables
visites que firent à nos Vallées M" Perk
en 1897 et MM'“ Bresson et Bourlier
dix ans plus tard; et les Vaudois s’unissent de cœur auVén. Comité Wallon
pour fêter maintenant son 175'”® anniversaire. De toutes les Sociétés constituées à l’étranger au temps de l’oppression pour le soulagement de notre
église, le Comité Wallon est le seul
qui nous soit resté inaltérablement
fidèle à travers toutes les vicissitudes
de la politique.
Que Dieu le bénisse et soutienne
ses vénérables président et sëcrétaire!
Que Dieu bénisse les généreuses Eglises
Wallonnes de Hollande qui nous ont
donné et conservé ce Comité !
Teofilo Gay.
CHRONIQUE VAUDOISE
.^ng;rog;iic. Le 25 Août le Temple
de St-Laurent s’ouvrait pour accueillir
les 150 auditeurs, accourus pour entendre le sermon d’épreuve de MM. les
candidats Fr. Peyronel et Emile Corsani.
ü M. le pasteur de Nice occupa la
chaire de St-Laurent le 3’”® Dimanche
d’Août.
Bobi. M. le pasteur P. Longo a remplacé M. Gardiol le dernier Dimanche
du mois.
Bucnos«Aircs. On écrit à l’Eglise
Libre :
Après une vingtaine d’années passées
à Buenos-Aires, le docteur Rocchi-Lanoir est rétourné à Rome. Comme médecin, président de l’Union chrétienne
des jeunes gens, membre de ta Société
contre la Traite des blanches et d’autres œuvres philanthropiques, il nous a
rendu à tous de grands services, et sa
femme, la fille du bien Connu feu M.
Prochet, directeur des Missions Vaudoises d’Italie, nous a souvent encouragés,
au culte français, par son chant et son
entrain. Que Dieu leur rende àu centuple ce qu’ils ont fait pour la cause de
Jésus-Christ et de l’Evangile!
Nous nous réjouissons d’un témoignage aussi flatteur rendu à la famille
Rocchi, témoignage bien mérité. Nous
sommes heureux de souhaiter la bienvenue en Italie à une famille qui a su
honorer l’Evangile en Amérique et qui
continuera, nous en avons la persuasion,
à faire beaucoup de bien au milieu de
nous.
Colonia Aligiiolcfc. La Union Valdense nous annonce la formation d’une
nouvelle Eglise dans la Colonie de Miguelete. Pour le moment il y aura un
culte mensuel, présidé par un pasteur,
et les membres tâcheront de s’édifier
entre eux les autres Dimanches. On a
nommé des anciens et des diacres. Les
membres seront inscrits dans les registres de Lavalle et le pasteur de Tarariras prêtera aussi ses services.
S M. le pasteur Davit est chargé de
visiter une quantité de localités, entre
autres Santa Fè, Alejandra et Las Garzas.
Colonia Vuldensc. M. Louis Jourdan, bien connu par nos lecteurs, vient
d’être élu syndic de La Paz et Colonia.
l.a Tour. Nos paroissiens ont eu le
privilège d’entendre MM. les pasteurs
H. Rivoire, B. Revel et Rinaldo Malan,
qui ont successivement occupé la chaire
pendant le mois d’Août. Le sermon de
M. B. Revel, sur la parabole des talents,
a particulièrement attiré l’attention des
auditeurs, ayant touché aux questions
brûlantes du jour, avec beaucoup d’à
propos,
S Les différentes Commissions nommées par le Corps des Pasteurs, ont
peuplé pendant ces 15 derniers jours la
Maison Vaudoise, qui a ainsi repris un
peu de vie.
O Les deux administrations réunies
ont eu une séance en commun, hier.le
r Septembre.
5 Le député élu le 14 Août pour représenter la paroisse au Synode, n’ayant
pas pû accepter le mandat, l’assemblée
d’Eglise a désigné. Dimanche dernier,
M. le diacre Barthélemy Fontana.
6 On nous annonce la venue de plusieurs députés étrangers. Les Etats-Unis,
le Canada, l’Ecosse, l’Angleterre et la
France seront représentés à notre Synode. Nous aurons, entre autres, le
nouveau secrétaire du Comité Vaudois
de Londres, M. Nott; le secrétaire de
l’Alliance Evangélique, M. Gooch; le
modérateur de l’Eglise Presbytérienne
d’Angleterre, M. Mellis; le pasteur Gambier de Dijon (France) et un Evêque
Morave. Nous souhaitons à tous ces
amis de notre œuvre une cordiale bien
venue.
S Le deux Août un nombreux convoi
funèbre accompagnait au champ du repos
les dépouilles mortelles de Jean Daniel
Tourn-Boncœur, décédé à la Tour à l’âge
de 85 ans.
Ce frère, qui jadis avait eu une vie
très active comme enseignant et comme
copiste, vivait ces derniers temps très
retiré. Son grand désir était de déloger
et il soupirait après le repos. Depuis
quelques années il souffrait et le repos
est venu presque d’une manière soudaine.
M. Tourn-Boncœur n’avait point d’enfants et ses héritiers les plus directs
sont M. le pasteur Ed. Tourn de Toulon
et deux nièces qui se trouvent à Aix.
Nous savons que de son vivant, quoique très économe, il a pensé aux pauvres.
S Le 27 Août, M. Paul Malan et Janavel Henriette, se sont unis en mariage,
en demandant la bénédiction du Seigneur; Dieu veuille leur accorder une
vie heureuse.
Le Rapport de la Table. Ce Rapport
de 78 pages contient ce dont la Conférence de District a déjà pris connaissance en ce. qui a trait aux paroisses
et au rapport de la Commission Exécutive. Nous tenons à soumettre à nos
lecteurs la page qui se rapporte à la sitàation financière ; la voici: (Voir rapport, page 68 jusqu’à la phrase « Nous
recevons au dernier moment »).
Et après cela que reste-t-il à faire ?
Nous cédons la parole au Synode qui
nous donnera la réponse, nous voulons
l’espérer."
La Société d’Utüité PubUqne aura
sa séance annuelle Vendredi prochain,
9 courant, à 8 heures du soir, dans la
grande salle de la Maison Unioniste.
Les membres, non en règle, sont instamment invités à bien vouloir verser
leur contribution, soit au caissier M.
Alexandre Rivoir, soit au président M.
Emile Eynard.
\ice. Cette année la fête du 15 Août
eut lieu comme les années précédentes
à la Trinité Victor (propriété Giaime).
Elle a commencé à 10 h. 1[2 du matin,
par un culte présidé par M. David Pons
candidat au St-Ministère.
Il nous retrace*les scènes de l’exil
et de la glorieuse rentrée et termine en
faisant l’application de ces faits historiques à la situation actuelle de notre
peuple. Le peuple vaudois de nos jours
s’éxile moralement de l’Eglise, il doit
faire une glorieuse rentrée, il doit avoir
son Frangins (prière d’humiliation), son
Salbertrand (combat contre le péché et
la superstition), son serment de Sibaud
(de demeurer fidèle à Dieu et uni avec
ses frères). Quand les vaudois prirent
possession de la Balziglia, ils arborèrent
le drapeau vaudois sur les cimes de
cette forteresse naturelle, ainsi les vaudois doivent déployer le drapeau de
l’Evangile; nous pouvons donc résumer
la péroraison de cet excellent discours :
retour à Dieu, fidélité, union êt témoignage.
3
t \
Ensuite la parole est donnée à M. J.
Giàime, président du Comité d’organisation de la fête, qui prononce une allocution et termine en donnant lecture
d’une lettre de M. le pasteur Longo ;
lecturç est encore donnée des adhésions
de M. le pasteur Tron, de M“" Couttenier et de M. David Bert de Toulon;
ce dernier nous adresse une poésie de
sa composition intitulée « Souvenirs de
mes Vallées » dans laquelle il exprime
les bons sentiments d’un vieux vaudois.
M.^ le pasteur D. Pons, donne la parole à M. F. Arnoulet qui évoque le
souvenir d’un membre de l’Eglise de
Nice au XVP siècle, Jean Ludovic Pascal,
qui converti à Nice alors qu’ il faisait
partie de la garnison de cette ville au
moment du terrible siège qu’elle eut à
soutenir contre l’escadre turco-française
en 1543, a rendu au Seigneur pendant
quelques années un éloquent témoignage,
par le rôle qu’il eut à remplir dans le
développement des Eglises vaudoises
en Calabre.
Le programme de l’après-midi: Jeux
et Productions, qui ont été exécutés
sous la présidence de M. Henri Hüg
étudiant en théologie.
Avant de nous séparer le chœur entonne le retour des Vaudois de l’exil :
Gloire au Dieu d’Israël ! Gloire au Dieu
de nos pères et le serment de Sibaud:
Levez vos mains au ciel! C’est ici que
vos pères.
Palermo. Notre coreligionnaire, M.
le prof. P. Rivoire, vient d’être désigné
comme preside au Lycée de Caltagirone
(Sicile). Nos félicitations.
Pcrrîer-^laiieîlle. On nous informe que le Consistoire qui avait tout
d’abord exprimé le désir de s’en remettre à l’administration pour le choix d’un
conducteur, a ensuite décidé de procéder à une élection qui aura lieu, D. V.,
le second Dimanche de Septembre. Nous
ne pouvons que hautement approuver
nos frères de Perrier-Maneille. Se hâter
à la veille d’une campagne d’hiver, est
une chose très sage.
Praniol. Dimanche dernier M. le
président de la Commission Exécutive
E. Giampiccoli présida le culte, après
quoi on procéda à l’élection du nouveau
pasteur qui doit succéder à M. Revel,
qui a accepté l’appel d’Angrogne. M. le
pasteur Ph. Grill de Rodoret e été élu
avec 86 suffrages. M. le pasteur E. Bertalot a obtenu 30 voix.
Sain<«Oci*uiain. Le Dimanche 2l
Août la chaire a été occupée par le pasteur de San Remo, M. Janni. — A trois
heures de l’après-midi a eu lieu sur les
hauteurs du Sangle une réunion de 150
personnes, présidée par le pasteur de la
paroisse. G.
■„ Salni-J(e«ii. Actes liturgiques de la
semaine. Baptêmes: Favo-ut Mario de
Pierre et de Bastie Augustine, le 28
Août — Ensevelissements : Beux Alice
d’Henri et de Gönnet Lydie (enfant) le
23 Août; .Ferrier Jean Daniel feu Barthélemy et Tourn Susanne (63 ans)
26 Août; par M. Bertinat, Instituteur;
Malanot Inès de César et de Bonin Méry
(enfant) 30 Août; Malan Henriette de
Daniel et de Tourn Camille (I6ans) 3l
Août, par M. Bertinat, pasteur et le pasteur de St-Jean.
Le « Bazar du Printemps » a eu lieu
au jour annoncé et a produit 450 francs
(tous frais déduits) qui ont été versés
au Consistoire pour être consacrés en
parts égales à l’évangélisation et aux
missions.
Sicna.Nous apprenons avec tristesse
le départ d’une ouvrière zélée et consciencieuse, de M‘‘° Flora Aretini. Elle aimait
beaucoup nos Vallées cette institutrice
qui a travaillé pendant si longtemps à
instruire les enfants de nos Ecoles à
Pise et dernièrement à Sienne. Elle y venait de temps à autre se retremper, admirer la nature et respirer l’air pur, pour
reprendre en automne le chemin de la
Toscane. Comme elle savait bien manier
cette langue si expressive! Comme elle
savait s’y prendre avec ses enfants turbulents, souvent la lie du peuple.
Elle a rendu un beau témoignage à
l’Evangile par sa conduite, son activité
et sa piété. Ces derniers temps, une maladie qui la minait depuis quelques
mois, s’est tout à coup déclarée et l’a
emportée, elle encore relativement jeune
et forte. Notre œuvre d’évangélisation
perd en Flora Aretini une ouvrière de
premier ordre et l’Eglise un membre
fidèle.
Sur ce départ on nous écrit:
Vous m’avez demandé un article sur
M“® Flora Aretini, Je ne me sens pas
de le faire dignement n’ayant pas assez
vu la chère défunte; cependant je l’ai
connue par sa correspondance, et voici
quelques fragments de ses lettres, qui
prouvent qu’elle avait Une âme pieuse,
était attachée à sa mission et avait une
grande confiance en Dieu.
Voici ce que M“® Flora m’écrivait le
27 Décembre 1908: « Cerco di fare il
mio dovere nel miglior modo possibile,
e lascio al Signore la cura dell’avvenire».
Elle souffrait immensément lorsqu’elle
dut quitter sa chère école de Pise.
« Non è vero che queste scuole non
abbiano dato buoni frutti ; hanno fornito
buoni padri e buone madri di famiglia,
che ora mandano i figli da noi; buoni
medici e buoni artisti; parecchi maestri
fra i quali due che sono Insegnanti nelle
scuole Comunali e che si distinguono
per la loro capacità...»
M“® Flora a énormément travaillé pendant 45 ans au moins. Le 13 Septembre
1909 elle écrivait: «Ma non m’illudo!
oramai sono corne una macchina che
per aver funzionato molt’anni è logora ».
28 Janvier 1910: « La vita è un mare
tempestoso e poche sono, per ognuno,
le ore di calma; ma consoliamoci ; non
siamo che viaggiatori su questa terra e
la nostra vera patria è altrove e certamente luogo di pace e di calma ».
Le 27 Février elle' m’écrivait que sa
santé était meilleure à Siena; la suite
prouve que le terrible mal se préparait.
26 Mars: « Talvolta sono assai depressa moralmente e mi sembra che la
morte almeno mi darebbe la calma. Sono
sempre contenta però a Siena, tanto per
la scuola quanto per l'entourage».
27 Juillet; « Figurati che sono sempre
in mezzo al lavoro, ne avrò fino al 23
corr. e credi che quest’anno scolastico
si lungo mi toglie le poche forze che ho ».
Le 23 Août elle était auprès de Dieu.
Donc la chère défunte a travaillé jusqu’au bout.
M“® T. Banchetti, sa collègue dans
l’enseignement, a été une véritable amie
pour elle; que Dieu la bénisse!
Faites, Monsieur, ce que vous, voulez
de ces notes.
Votre dévouée
G. Gay D’Agostino.
Turin. Le rapport sur l’œuvre des
Artigianelli se lit avec plaisir. L’année
a été bonne et la conduite des élèves
n’a pas donné lieu à des plaintes. Au
premier Janvier il y avait 11 élèves et
avec les six nouvelles recrues de l’année, le nombre s’éleva à 17.
Un léger déficit pèse sur l’œuvre et
il paraîtrait que la sympathie du public
n’est plus ce qu’elle était, mais ce n’est
qu’un doute qui se dissipera bientôt.
Le but que l’on se propose est de rendre l’Institut toujours plus utile à l’Eglise
en général, en formant des hommes utiles à la société et des chrétiens.
Les dépenses se sont élevées à 11.507
francs et 33 centimes.
Valdese. M. Jaubert Micol nous écrit
une très bonne lettre de Valdese. Il nous
annonce que M. le pasteur H. Garrou
a fait un séjour à la Colonie en y faisant beaucoup de bien, en administrant
le baptême à plusieurs enfants et en
installant les anciens et les diacres.
Les membres du Consistoire continuent
à déployer beaucoup de zèle; malgré
cela la venue d’un pasteur est haute-ment réclamée. Nous espérons que le
désir de nos frères sera bientôt exaucé.
Nouvelles et faits divers
Alsace-Lorraine. Le musée alsacien de Strasbourg vient de consacrer
une de ses sections à la mémoire de
Jean-Frédéric Oberlin, l’ancien pasteur de Waldersbach qui, vers la fin
du XVII® siècle, contribua si puissamment à l’amélioration du Ban-de-laRoebe, par la création d’écoles, la
construction de ponts et de chemins,
l’établissement de Caisses d’épargne.
Dans une chambre rustique, au plafond poutré et aux murs blanchis,
meublée et installée conformément à
l’époque, le musée Alsacien a réuni
de nombreux souvenirs d’Oberlin, —
meubles, portraits, collections d’histoire naturelle, herbiers, etc., — que
lui ont transmis deux de ses arrièrepetits-enfants. Ces objets, ainsi que
différents autres souvenirs offerts par
d’autres amis et membres de la famille
Oberlin, ont été remis en petite solennité privée au musée Alsacien qui,
en créant cette nouvelle section, a
augmenté d’un attrait nouveau l’œuvre intéressante qu’il consacre au
maintien du particularisme et au culte
de l’histoire de l’Alsace.
(Témoignage).
Belgique. Le Synode de l'Eglise
missionnaire belge s’est réuni, pour sa
61® session annuelle, à Quaregnon, les
4, 5 et 6 juillet. Comme le Synode des
Eglises unies à l’Etat, il a voté une
protestation énergique contre la dernière Encyclique. Le Synode, dit l’ordre du jour du voté, «réprouve les
termes «d’hommes ennemis de la croix
du Christ», « hommes aux sentiments
terrestres qui n’avaient pour Dieu
que leur ventre », appliqués à des
chrétiens qui, comme nos glorieux
ancêtres, les Gueux des Pays-Bas, ont
tout accepté, exil, cachots, bûchers,
pour rester fidèles à leur conscience
et conquérir à leurs déseendants la
liberté religieuse. »
Ü L’Eglise Nationale et l’Eglise missionnaire de la Belgique ont décidé
d’entreprendre F Evangélisation du
Congo. Voilà une initiative louable e.t
qui permettra aux chrétiens de corriger les atrocités commises par le
roi Léopold contre les pauvres nègres
exploités comme des esclaves.
A Gharlottenbourg, le grand faubourg de Berlin, on a 'organisé une
exposition permanente pour l’instruction des ouvriers. Dans une salle consacrée à l’instruction culinaire, de
grands placards calculeni la valeur
nutritive de ños aliments et de nos
boissonâ. Poùr-l marc, omjDbtiént Í.O00
unités de nutrition dan| ies' lentilles,
les pois sèés et les haricots, 768 dans
le chocolat,' 444 danS'le'lait';' 250 dans
la' viande, 90 dans le sirop de framboises, 60 dans la bière, 3 (prix de
Berlin) dans le vin et.. 0 dans l’eahde-vie. ‘
' Etats-Unis., Les journaux nous apportent aussi la nouvelle de la mort
du célèbre docteur James, chef-école
d'un nouveau système de philosophie.
Tl paraît qu’il a promis de se révéler
à,ses disciples après sa mort. Atte%
dons le résultat de cette promesse,,
Ô On annonce le mariage^|u 'qélèbre évangéliste D'' Chapinan'mvè^
Miss Mabella Cornelia MoultonÿLes*
époux vont venir en Europe et ’tous *
deux vont se dédier à une tournée
d’évangélisation.
Russie. Un homme qui a joué un
rôle prépondérant dans l’Eglise russe,
J.-L. Janyschev, le confesseur du tsar,:
vient de mourir. Professeur brillant,
prédicateur éloquent, et croyant très
pieux, il faisait partie, depuis 1905,
dû Saint-Synode, où il combattit de
toutes ses forces les tendances réactionnaires et la funeste influence du
fameux Pobiedonostzet, ce qui rendit
parfois sa situation difficile, mais ce
dont le protestantisme doit lui être
reconnaissant. J
PENSÉE.
Tant que Dieu me reste, rien n’est
perdu pour mo^^mais quand il m’échappe, alors tout me manque.
E. DE PrESSENSÉ.
Ab. payés et non quittancés.
1910; M. F. Chanforan, Genève (pardonnez
omission).
1911: M. Ant. Grill, Valdese.
(18)
LE
TRÉSOR DE GRAND PRIX
PAR
MARGUERITE S. COMRIE
TOULOUSE
SOCIÉTÉ DES LIVRES RELIGIEUX
— Est-ce là tout, Eisa?
— Non, il y a encore une foule d’autres passages et Jésus a fait écrire à Jean à la fin
de la Bible : Si quelqu’un ajoute quelque chose
à ce livre. Dieu fera venir sur lui les plaies
écrites dans ce livre; et si quelqu'un ôte
quelque chose des paroles du livre de celle
prophétie. Dieu ôtera sa part du livre de vie.
Marguerite resta plongée dans une profonde
méditation, son mobile visage trahissant les
diverses impressions qui se succédaient dans
son esprit; enfin, jetant brusquement la Bible
sur les genoux d’Eisa, elle dit d’un air méprisant :
— Après tout, c’est le livre des hérétiques;
cela ne me concerne pas.
Indignée de ce mouvement, Eisa allait lui
répondre, quand elle se dit: ,
— Elle ne la connaît pas, elle ne peut donc
pas l’aimer.
Sans faire usage de son échelle,Ritadescendit
de son arbre, sans songer à sa cousine, et s’enfonça dans un.fourré. De loin, Eisa l’entendait
chanter un air napolitain à gorge déployée
comme si l’instant d’avant elle n'avalt pas été
absorbée par des questions,sérieuses. La petite
Ecossaise commençait à mieux comprendre la
nature mobile de la jeune Italienne; par conséquent, ce brusque revirement ne la scandalisa pas trop, mais élle soupira en songeap.t
que ses recherches bibliques avaient été i nutiles*
Elle entendit Bruce qui poussait un cri désespéré et elle le vit saisi et entraîné par Rita
qui le faisait tourner comme une toupie, malgré ses protestations et ses efforts pour échapper à sa persécutrice. Puis, tout à coup, là
danse cessa, et les deux valseurs examinèrent
un objet que Bruce tenait dans sés mains.'Eisa
était trop loin pour entendre ée qu’ils disaient^
mais ils paraissaient tellement absorbés qu’elle
devenait de plus en plus curieuse et impatiente
de savoir ce qui se passait. Élle n’osàit appeler, de peur de faire connaître la retraite
de. Rita.
— Venez vite me rejoindre, dit Bruce^én Sô
rapprochant du chêne, et nous poursuivrons
nos fopilles. Où est donc Eisa ? C’est Votre
chant qui m’a comfuît jusqu’à vous.’s F ’
— Je la retrouverai bien vite pendant que
. vous irez chercher les pelles et les pioches î
elle était avec moi il a’y a qu’un instant.
Bruce s'éloigna à toutes jambes et Rita vint
délivrer sà couane.( U ^ : i i '
— Vite, Eisa;descends dé ton perchoir l'Bruce
a trouvé une médaille, et superbe encore. Il
y en a peut-être d’autres, il faut aller creusèr
avec lui. Laisse tomber ta Bible dans mon
blier, ne t’en inquiète pas, je la poserai dans
ta chambre. Nous n’avons qu’upe heure de
fraîcheur, il faut la mettre à profit. y
Les jeunes filles étaient, toutes deux très
intriguées de la découverte dé Bruce et fort
désireuses de partager sèsr fecherchesUmais
l’enthousiasme d’Eisa fut singulièrement refroidi quand on lui- montra la médaille qui,
à ses yeux inexpérimentés, nlétàit qu’une
vieille vilaine pièce de monnaie toute rongée
ide vert-deégris.
-^5 — Regarde, lui disait Bruce ràVi, je l’ai frottée avec un linge que^ M. Baldi m’a donné, et
maintenant on distingue une tête d’homme.
M. Baldi dit qu’il ne serait pas étonné si ce
personnage représentait Jules César lui-même.
Rita aurait aimé que ce fût de l’or au lieu de
bronze, mais le.plus important est de savoir
de quel emperéur romain elle porte l’efflgie.
— Ne perdons pas notre temps en dissertations, interrompit Marguerite; mettons-nous
à l’œuvre, peut-être allons-nous trouver un
vrai trésor.
Ils eurent beau creuser, rien dé nouveau
n’apparut; le soleil devenait brûlant, Eisa n’en
pouvait plus, tandis que Rita piochait avec une
énergie sans pareille.
— Cousine, tu es fatiguée; va te reposer à
l’ombre.
— Tu es très désireuse de trouver de l’or,
n’est-ce pas, Rita?
— Oui, car...
Elle s’arrêta.
— Je vais essayer de travailler encore un
moment, dans ce cas-là.
— Je ne souffrirai pas.
Et, lui ôtant la bêche des mains, Marguerite
la fit asseoir, en lui donnant un tendre baiser.
Emue et reconnaissante de cette caresse
inaccoutumée, Eisa regardait travailler sa cou-
4
sine, quand l’horloge du village sonna onze
heures. Rita dégrafa son cache-poussière et
le jeta par terre ainsi que ses gants, et murmurant quelques mots de confession du père
Gaspard, elle s’éloigna en courant.
Elle ne parut pas au déjeuner; elle fit dire
qu’elle avait la migraine et priait qu’on la
laissât seule. Ce ne fut que le soir, assez tard,
quand la température se fût rafraîchie, que les
deux cousines se rencontrèrent sur la terrasse.
Marguerite, pâle et les yeux battus, était
appuyée contre une colonne de marbre.
— Est-ce que tu es encore souflTrante, Rita ?
ou bien t’est-il arrivé quelque chose?
— Quelque chose? Oui, je suis maudite par
Dieu et par l’Eglise, à cause de ton livre d’hérétique. Il a dit, poursuivit Rita en voyant
l’air consterné de sa compagne, qu’il ne pouvait
me donner l’absolution que si je promettais
do ne plus jamais ouvrir une Bible. Je ne sais
pas pourquoi, mais je n’ai pas voulu promettre,
et il m'a excommuniée.
— Rita, de qui parles-tu? Est-ce d’oncle
Robert ?
— Qu’elle stupiditél Non; je suis allée à
confesse, et c’est le père Gaspard qui m’a traitée
ainsi.
— Lui avais-tu fait quelque tort?
__Tu ne peux comprendre ce qui s’est passé,
puisque dans votre religion vous ne vous confessez point.
— En cela, tu te trompes, Rita. Quand nous
avons fait tort à quelqu’un, nous ne lui confessons ainsi qu’à Dieu, et quand c’est Dieu que
nous avons oifensé, c’est à lui que nous nous
confessons. Cela ne regarde que Lui et nous.
—Je te répète que tu ne peux pas comprendre.
Nous, nous nous confessons à un prêtre pour
obtenir l’absolution; tu sais que cela veut dire
le pardon complet de nos péchés. Et bien ! le
père Gaspard a refusé de m’absoudre.
— Si ce n’est que cela, s’écria joyeusement
Eisa, peu importe. Jésus te pardonnera, car il
est le seul qui ait le pouvoir de le faire.
Marguerite paraissait incrédule; aussi sa
cousine reprit :
— La Bible nous dit que Dieu seul peut
pardonner les péchés: pourquoi alors s’adresser à un prêtre qui est un homme comme les
autres, pécheur comme les autres, et qui s’arroge le droit de donner l’absolution, que le
Seigneur seul peut nous donner ? Te sens-tu
meilleure et plus heureuse quand ton confesseur te renvoie absoute? Non, n’est-ce pas?
Va donc droit à Jésus, et tu sentiras bien que
c’est lui et lui seui qui peut rendre la paix à
nos âmes pécheresses et repentantes.
— Comment se fait-il, Eisa, que tu saches
trouver dans la Bible des réponses à toutes
mes questions ?
— Un des hommes qu’oncle Alister aimait
le mieux en ce monde, s’est fait catholique.
Ce fut un immense chagrin pour lui; il nous
a dit que cela ne serait pas arrivé si son ami
avait étudié sérieusement les saintes Ecritures ;
c’est pourquoi il a tenu à nous faire lire et
relire la Bible, afin que nous puissions comprendre ce que nous croyons.
— Eisa, sais-tu qui était cette personne que
oncle Alister aimait si tendrement ? demanda
Rita à voix basse.
— J’ai pensé quelquefois que c’était peutêtre oncle Robert.
Une ombre s’interposa entre la lune et les
jeunes filles.
— Marguerite, dit M“« Corvietti d’une voix
plus glaciale que de coutume, j’ai besoin de
te parler. Viens dans ma chambre.
L’idée de désobéir ne vint pas à Rita. Elle
se dégagea du bras caressant de sa cousine,
mais se pencha vers son oreille et lui dit tout
bas :
— Mets des marques pour moi dans ta Bible
et pose-la dans ma chambre. Si je dois être
maudite, au moins que ce soit pour quelque
chose. (A suivre).
C.-A. Tron, Directeur-responsable.
▻
<
A
O
S
a
0
ta
K
1
fit
<
a
I
NON SI TEME CONCORRENZA
A comodità dei Signori delle Valli
GERMANASCA e CHISONE, desiderosi di emigrare nelle Americhe,
venne istituita a l*crosa Argentina
un’AGENZIAd’IMBARCO la quale
può fornire BIGLIETTI di PASSAGGIO
e tutte le comodità che può dare qualunque altra Agenzia del Circondario.
HAVRE'NEW YORK • in 6 Giorni
GENOVA-BUENOS AYRES » 16 »
Per maggiori schiarimenti rivolgersi
al titolare
USSE6L10 STEFANO, Mercante-Sarto
Perosa Argentina.
►
a
O
0
3
tj
►
1
>
I
I
O
d
M
t-t
•d
>
in
m
H
O
O
M
V
82 - Corso Vittorio Emanuele - 82
Pension pour Dames de passage,
employées, étudiantes, institutrices.
iimiiiimmiinmii
Prix modérés
UHuiHiimuimiui
BOLLETTINI GRATIS A SEMPLICE RICHIESTA
IIÉttìettviellriiiarìeo
Reni - Vescica
Prostata - Uretra
Dott. S. colombino
-svs- SPECIALISTA
già assistente per 3 anni dell’Ospedale Necker di Parigi.
Torino - 30, Via Orto Botanico
Telefono 23-26
Position splendide à proximité de
la Gare centrale.
S’adresser à M"® LINA BONNET,
directrice.
»y T TU TlVr Famille vaudoiso
v-^Lvi-J-N. distinguée, parlant
français, reçoit jeunes gens en pension.
Confort moderne ^
Pour renseignements, s’adresser à
M. le pasteur GIAMPICCOLI - Via Pio
Quinto, 15 - Torino.
savon
Sans Rival pour le Linge, les Laines
.s, et le Ménage 5:
Doü.ARDlJIlVO FERRERÒ
Ex.Capo iDterno
nella Clinica Oto-BIno-tarlngologlca di Torino U
e Assistente degli Ospedali di Parigi
Specialista malattie Q
NASO-GOLAS
ORECCHI 8
Guarigione completa e rapida 0
(in 24 ore) dei difetti di respira- 0
zione nasale. Q
TORINO - Via Goitfl, 6 * P.N. - ore 13-16. 0
ooooooooooooeoO
ON CHERCHE
euisinièrc et fcnimc de chambre.
S’adresser à l’Imprimerie Alpine.
AMERICAN DENTISI
Itr. JOSm KiAlMk, 2 Quintino Sella, Milano.
diplomato in Italia, Svizzera e New York.
EAenlt senza ¡»Bacclie, Otturazioni. Corone
in oro. Dentiere. Ksirazione senza dolore.
Studio Dentistico lMecc°
diretto dal Sig. I®. A. BiWAOOA lA. IS, S.,
Laureato e premiato all’Università di Cincinnati (S. U. d’America), Vice-Presidente
Onorario dell’Associazione dei diplomati Dentisti della suddetta Università.
TORIiVO: Via S. Quintino, N. 15 - Piano I®
angolo Corso Re Umberto (lato Nord)
-------- TORRE PEM.ICE -------------
Gasa Ugo - Piano 11° — Ogni Sabato.
D." D. Rivom
MÉDECIN DENTISTE
RKÇOI’I’ TOUS UIÎS JOUIBS
dans l’après midi d’une lienre a quaire
DENTS ET DENTIERS ARTIFICIELS
Hoi'loijcnc Suisse
Lusenie 8. Jean — MRALS Maison Goss
La Maison Georges Yautravers
a l’honneur de porter à la connaissance
du public de cette Vallée, qu’elle a
ouvert un MAGASIN D’HORLOGERIE
avec LABORATOIRE DE RÉPARATIONS;
sûre que ses prix modérés, pour un
travail prompt et soigné, lui vaudront
la confiance des clients qui voudront
recourir à ses services.
eccellente con
ACQUA DI NOCERA-UMBRA
«Sorgente Angelica»
F. Blateri e C* - Mllikno
9 CO O
A ^ -4.9
o ..
fc <» 0>
I
» § «
4>
U
o
a
4)
s
B
B
O
B
i)
a
<u
a
p
a
a
a
>
o
.IH
o
03
A
a
Sh
e
m
P
a
a
co
o
P3
EUREKA
« 3
o
<
t—t
H-1
O
o
H
w
o
HH
>
Povero figaro - Che confusione
Coi suoi specifici - Porta Migone.
Spazzole e Pettini - Bastare un
Ma il lor servizio - Ora finì
di
Che al par di vergini - Foreste rare
La barba agli uomini - Adesso appare.
E sol si accomoda - Barba e Capelli
Usando o figaro - Falce e rastrelli.
L’Acqua CHININA nSl&ONE preparata con sistema speciale e con materia di primis.
sima qualità, possiede le migliori virtC- terapeutiche, le quali soltanto sono un possente e
tenace rigeneratore del sistema capillare. Essa è un liquido rinfrescante e
rumente composto di sostanze vegetali. Non cambia il colore
caduta prematura. Essa lia dato risultali immediati e soddisfacentissimi anche quando la caduta giornaliera dei capelli era fortissima.
H Deposito G.ner.1. da KIGOHE « O. - Via Torino. « ■ MILAIIO - F«bbrica f Profumerie, Saponi,
e ■rtiooli por la Toletta a <11 OhinoauUarla per Farmaoiati, Droflluarl» Chincaglieri, Profumieri.
Parruoohierl, Bazar.
TORRE PELLICE — IMPRIMBRJE ALPINE-