1
Cpìw
Quarante-quatrième année.
13 Août 1909.
N. 33.
L ÉCHO DES VALLÉES
PARAISSANT CHAQUE VENDREDI
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Vallées Vaudoises
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commencement de l’année.
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ne seront pas pris on considération.
Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables.. dignes de louange, occupent vos pensées. (Phil. IV, 8).
SOMMAIRE ;
Ephémérides vaudoises — Le missionnaire
Fuhrmann — La XVIF Conférence universelles des U. Chr. de Jeunes Gens — Echos
de la presse — Chronique — Nouvelles et
faits divers — Livres et journaux — Nouvelles politiques.
ÊPHÊMÊRIDES VAUDOISES
f I Août.
Jacques Reynaud Seigneur d’Âlleins.
La « Correspondance des Réformateurs » collationnée par Herminjard
contient (vol. IX, 3 à 8) quelques lettres
qui nous font connaître un incident
de la vie d’un personnage presque inconnu parmi nous, et qui fut pourtant
un courageux défenseur des Vaudois
et même plus tard un de leurs disciples.
Il s’agit de Jacques Reynaud, Seigneur d’AlIeins, flef très rapproché de
Mérindol, en Provence, qui écrit de
la prison de Brissac les 18 et 20 août
et 19 septembre 1543 priant les Seigneurs de Bâle de s’entremettre poulie faire libérer. Il était venu de Provence ¿1 Strasbourg, et se rendait de
là à Bâle pour conférer avec les réformateurs et s’établir dans leur pays,
quand il se vit arrêté en route et emprisonné à Brissac le 11 Août par un
officier de l’empereur qui en voulait
à son argent. Il dit lui-même qu’il
possédait 40 mille ducats.
Il fut libéré après plus de deux mois
et nous le trouvons plus tard en relation avec Calvin et faisant éduquer son
fils à Lausanne (Arnaud, Provence 543).
Il était une des conquêtes les plus
remarquables faites par la foi des Vaudois de Provence qu’il connaissait très
bien et dont il avait pris la défense en
deux occasions mémorables, trois ans
auparavant, lorsqu’il était déjà un j urisconsulte distingué du barreau d’Arles.
Lentolo nous raconte l’affaire tout
au long (Historia26; 38-40). Le sieur
D’Alleins se trouvait au grand dîner
qui eut lieu à Aix 12 jours après l’émission de l’infâme sentence de la cour
d’Aix contre Cabrières et Mérindol, et
fut le premiér à prendre la parole en
face des prélats et des auteurs de cette
sentence pour soutenir l’iniquité de
cet édit.
Et bientôt après, quand il vit que
l’insistance des évêques avait poussé
le président de la cour Ohasseneux à
envoyer des soldats vers Mérindol pour
exécuter cette sentence, il n’hésita pas
à se présenter chez ce président poulie décider à rappeler ces soldats...
et il y réussit.
Le discours qu’il tint à Ohasseneux
fut des plus habiles.
« Je voudrais, Monsieur le président,
que vous vous rappeliez de ce que vous
avez écrit dans Votre livre Catalogus
gloriæ mundi, où pour prouver qu’il
ne faut jamais procéder contre des accusés sans qu’ils aient eu toute chance
de se défendre, vous avez imaginé
l’histoire d’un procès contre des rats.
«Vous disiez donc que les habitants
d’Autun s’étant plaints à l’official de
l’évêque qu’une troupe de rats mangeaient toutes leurs récoltes et ayant
demandé par le procureur fiscal que
ces rats fussent excommuniés, l’offlcial
répondit qu’il fallait d’abord faire les
sommations suivant le code de procédure.
«L’on fit donc sommer les rats, avec
son de trompette d’avoir à comparaître en cour dans trois jours. Le terme
échu, les rats ne s’étant pas présentés,
le procureur fiscal demanda leur condamnation en contumace.
«Mais l’official objecta qu’il fallait
plutôt leur donner un avocat d’office
-.qui pût plaider leur cause; et c’est
vous qui fûtes nommé. Monsieur le
président, et vous sûtes si bien les défendre que l’official fit renouveler les
sommations; après quoi vous obtîntes
un sursis, démontrant que le terme
fixé était trop court et que les rats
avaient de bons motifs de ne pas venir
à l’audience, vu le grand nombre de
chats qu’il y avait aux environs ; et
le dernier terme expiré vous démonti’âtes encore à la cour qu’il ne fallait
pas céder à un emportement mais chercher dans les Ecritures les directions
sur la meilleure manière d’agir. Ce
plaidoyer, M. le président, vous fit
grand honneur ; et n’est-il pas raisonnable que vous suiviez vous-même les
principes que vous avez recommandés
aux autres? Et les Vaudois de Mérindol
ne valent-ils pas plus que des rats?
Et permettez vous qu’ils soient traités
moins bien que les rats que vous avez
défendus? » D’Alleins convainquit le
président, et l’exécution de la sentence
ne put se faire qu’après la mort de
Chasseneux. Et D’Alleins ne tarda pas
à embrasser la foi de ses protégés
Vaudois... et à souffrir pour elle.
Teofilo Gay.
LE MISSIONNAIRE FUHRMANN
M. Adolphe Jalla a bien voulu, et
nous l’en reraei'cions vivement, nous
adresser les notes qui suivent sur la
vie missionnaire et la mort de son
vaillant collègue qui vient de tomber
sur les bords du Zambèze.
Bellai'ia, 6 Août 1909.
Ainsi que cela a été annoncé dans
le dernier N" de VEcho, la Mission du
Zambèze vient de subir une grave
perte par la mort du missionnaire Th.
Fuhrmann, enlevé parla terrible fièvre
bilieuse hémoglobinurique (communément appelée l’hématurie), qui a déjà
fait tant de victimes dans ce champ.
Notre ami y était arrivé en juin 1907
avec son épouse (Mlle Hélène Voila),
plein d’ardeur et peut-être aussi plein
de généreuses illusions sur l’activité
qu’il devrait y déployer. La Conférence
les plaça à la jeune station de Lukona,
afin qu’ils y fissent leur stage sous la
direction de M. Burnier. Ils y furent
réjouis en novembre de la même année
par la naissance de leur premier-né
le petit Aldo. Mais déjà avant cet événement ils avaient appris ce que sont
les fièvres du Zambèze; surtout M.
Fuhrmann eut beaucoup à en souffrir.
Depuis sa première attaque il ne passa
peut-être pas une semaine sans en être
ressaisi. Aussi il fut beaucoup retardé
dans son étude de la langue et souvent empêché d’aider comme il l’aurait
voulu son collègue à l’école et dans
l’œtivre d’évangélisation.
La Conférence de 1908 le plaça à
Léaluï à la place de M. Berger parti en
congé. Ce changement lui fit un bien
inattendu. Il y trouva une œuvre beaucoup plus avancée à tous les égards,
mais aussi plus difficile, plus délicate,
beaucoup plus absorbante. Ils en furent empoignés, lui et sa femme.
Débarrassé de la fièvre, il s’y voua
avec beaucoup d’ardeur. Il m’aida de
toutes ses forces; déjà avant mon voyage au Lessouto, pour le Jubilé, il
connaissait assez bien la langue indigène pour prendre son tour des cultes
de la semaine et du dimanche. Il prit
aussi sa bonne part des travaux manuels qui manquent rarement sur une
-Station du Zambèze.
Nous passâmes des mois dans cette
heureuse collaboration, puissamment
secondés à l’école, pour les soins médicaux et pour l’évangélisation, par M“°
Fuhrmann, comme aussi par M. et M"'®
Vernet. En dernier lieu ce cher ami
voulut se charger complètement de
l’œuvre des Mafulo, résidence de la
plupart des Lealuyens pendant les mois
d’inondation. Nous avions collecté à
la Capitale assez d’argent pour bâtir
aux Mafulo une belle grande chapelle.
M. Fuhrmann voulut en être l’architecte et le charpentier, et en peu de
semaines il avait achevé ce travail,
dont il était justement fier. C’est là
que je jouis, pour la dernière fois hélas,
de leur chaude hospitalité, de leur vie
de famille, d’entretiens bienfaisants
par leur cordialité sur l’œuvre faite
.et à faire, l’œuvre du Seigneur qui
nous était également, chère aux trois.
J’étais heureux de la laisser entre
leurs mains.
Plus tard M.me Fuhrmann et leur
enfant y furent gravement malades.
A la fin de mai lui aussi fut repris
par la fièvre, à tel point que les trois
durent êti’e transportés à Mabumbu
pour y recevoir les soins du docteur
de Prosch. Retournés aujc Mafulo, ils
durent les quitter une seconde fois
précipitamment, mais pour Léaluï. Le
jeudi 10 juin notre ami s’y rendit pour
en ramener leurs effets. Sa femme
l’attendait à Léaluï le lundi... le mardi
matin elle apprit qu’on avait dû faire
chercher le docteur pour son mari. Il
fut ti'ansporté à Mabumbu en hamac,
l’hématurie s’y déclara. Le lendemain
matin Madame l’y rejoignit. Malgré
les soins, le mal alla en empirant et
le vendredi 18 juin à 1 h. 30 p. m. ce
cher ami y rendait le dernier soupir.
Dieu l’a appelé à un autre service...
Notre cœur saigne en pensant à sa
femme devenue veuve si tôt, là-bas,
si loin des siens, souvent malade, et
attendant un second enfant.
*La Mission dont le personnel est insuffisant est très appauvrie par cette
perte. L’activité déployée par notre
collègue et par sa compagne pendant
ces derniers 11 mois avait fait naîti'e
en nous de grandes espérances. C’est
le Seigneur qui l’a permis, nous souffrons, mais nous ne murmurons pas.
N’y a-t-il pas là un puissant appel à
l’intercession et à la consécration ?
Quel est le Vaudois qui relèvera l’étendard tombé des mains de ce Vaudois
à l’âme ardente et au zèle dévorant?
Ad. Jalla.
LA XVir CONFÉRENCE UNIVERSELLE
des Unions Ciirdtiennes de Jennes Gens
BARMEN-ELBERFELD (lu 28 juillet au 2 Août 1909
(Suite).
Le second jour de la Conférence
commence avec un culte, suivi des
salutations des délégués d’Autriche,
Danemark, France, Amérique - M.
Morse (New-York) rapporta, entre au-,
tre, qu’au Canada les Unions faisaient
des progrès considérables - si bien
que dernièrement pas moins de 25
millions de francs avaient été souscrits pour leur venir en aide. — M.
Marling lut ensuite un rapport intéressant sur la question des émigrants,
et le travail que font parmi eux les
Unions chrétiennes de jeunes gens.
L’élément slave semble maintenant
prédominer parmi les émigrants, et
compte en général le 40 0[0 d’analphabètes. Les Unions américaines ont
institué pour eux des cours de langue,
des écoles, et désirent leur venir en
aide; et elles demandent aux Unions
européennes de leur tendre la main
en s’occupant dans les divers postes
de ces pauvres gens qui s’en vont à
2
l’aventure au delà de l’Océan, attiré
par le mirage d’une richesse abon-^
dante et facile. Des secrétaires spéciaux ont été mis dans ce but dans
les ports de Liverpool, Anvers, Rotterdam, Hâvre, Gênes et Naples - et
l’on espère augmenter leur nombre
bientôt.
Vers 11 heures le Pasteur Kohler
de Stuttgart lit un travail sur les
Unions et les jeunes gens dans les
campagnes. Pour leur faire du bien,
il faut les comprendre, ces jeunes
gens, avec leur grossièreté, leurs superstitions, leur cœur enfantin — le
chant, la gymnastique, la musique
leur plaît, et c’est par ces moyens
qu’il faut les gagner.
Après la discussion une ovation spéciale fut faite au secrétaire-national
M. Helbing, en reconnaissance de ses
services poilr la préparation et pour
la bonne réussite de la 17® Conférence
Universelle, et un don lui fut présenté. Il remercia très ému, en rappelant ceux qui l’avaient aidé.
A trois heures de l’après-midi la
séance recommence par les salutations des délégués de la Chine, de
l’Inde, de la Nouvelle Zélande, de
l’Australie, de la Finlande, etc. et M.
Gaston Fournier de Mazamet, France,
lit un travail très bien fait sur : le
jeune homme employé dans le commerce et dans l’industrie, et le devoir
des Unions à son égard. Ce travail
donne lieu à une discussion intéressante, suivie par la lecture d’un télégramme de S. M. l’Empereur qui remercie la Conférence de ses souhaits
et souhaite à son tour la bénédiction
de Dieu sur la Conférence et sur la
jeunesse masculine.
Plusieurs personnalités unionistes parmi lesquelles le prince Bernadotteprennent la parole et la séance est
close à 6 h.
Le soir est très occupé; Grande
réunion dans la Stadthalle de Elberfeld ; dans 13 endroits divers à Barmen
il y avait des réunions d’Evangélisation, et dans la grande Eglise de
Unterbarmen une solennelle commémoration de ceux qui sont morts à
la tâche depuis la dernière Conférence,
et surtout du Comte Bernstorff de
Berlin et du pasteur Klug de Barmen.
ECHOS DE LA PRESSE
Du Relèvement Social.
Un génie moral.
Le génie ne se manifeste pas seulement dans le domaine intellectuel, il
éclate parfois, avec une égale fulguration, dans le domaine moral, mais
comme dans ce dernier cas il impose
à la volonté des efforts, des sacrifices,
tandis que dans le premier il n’exige
que l’admiration, nous passons dédaigneusement à côté de celui-ci et réservons nos acclamations enthousiastes pour celui-là.
Auguste Comte après, du reste, toute
la tradition chrétienne, l’avait admirablement compris lui qui, dans son
calendrier, plaçait des saints à côté
des savants. Je faisais ces réflexions
l'autre jour, en wagon, en lisant le beau
livi’e que M. Compayré vient de consacrer à Jules Gaufrés (1).
Je n’exagère pas en disant que Jules
Gaufrés a laissé sur notre temps une
empreinte bienfaisante, plus profonde.
(1) Jules Gaufrés, sa vie et son œuvré, par
Gabriel Compayré, membre de l’Institut. —
paris, librairie Hachette, 3 fr. 50.
peut-être, que celle de tel savant dont
le géni^ est acclamé dans le monde
entier et dont le nom est attaché à
une découverte scientifique qui a révolutionné l’industrie.
Seulement le sillon tracé par J. Gaufrés n’est pas sur le bord de la route
où passent et repassent les foules; il
a été creusé dans un champ que peu
de personnes connaissent et où poussent cependant les moissons qui donnent à l’humanité le véritable pain de
vie ; il a été tracé dans le domaine du
cœur et de la conscience, dans ces contrées à l’air salubre et tonifiant, qu’on
se refuse de plus en plus d’explorer
parce qu’on y entend des voix qui nous
parlent, avec une singulière puissance,
de devoir, de bien, de vertus, toutes
choses fort ennuyeuses, comme chacun
sait, et que nous préférons laisser aux
imbéciles.
Or, le sillon tracé par Gaufrés a. été
profond et la semence qu’il y a déposée
a donné des épis d’une merveilleuse
venue.
Gaufrés, en effet, a été un semeur
dont le geste auguste s’est répété avec
la même régularité et la même ampleur
pendant leâ 60 ans qu’à duré sa vie
consciente d’homme.
Tout jeune il se consacra à l’enseignement, ou plutôt à l’éducation, et
dans tous les milieux où il a été placé,
dans toutes les fonctions qu’il a exercées, il n’a eu qu’une préoccupation:
faire des Jiommes.
Ç’a été son idée fixe, son objectif; et
de même qu’un Berthelot, un Pasteur,
un Curie avaient l’esprit obsédé en
quelque sorte par la recherche de la
vérité scientifique par Tardent désir
de projeter un peu de lumière en des
régions où régnait l’obscurité, Jules
Gaufrés n’avait qu’une seule préoccupation: projeter de la clarté dans les
consciences, infuser de l’énergie aux
volontés, leur inspirer la passion du
bien tout en leur donnant la force de
le réaliser.
Il faut avoir entendu Gaufrés dans
ses entretiens intimes, dans ses conversations particulières pour comprendre toute la portée de ces observations.
....Partout, et toujours, en Gaufrés
paraissait l’éducateur, le forgeur
d’hommes.
Aimable, d’une austérité souriante
et douce, il savait par un mot, par une
intonation, ramener la conversation
sur un sujet de prédilection et jamais
il ne vous donnait l’impression de
Tennui qui se dégage souvent des hommes qui « font la morale » et qui se
croient obligés de n’aborder que de
graves sujets en de monotones entretiens.
Gaufrés, lui, avait le don de parler
des choses les plus sérieuses, sans être
« rasant ».
On sentait que chez lui ce n’était
pas une attitude, une pose, mais une
disposition naturelle.
Comment me faire comprendre ?
quand certains hommes parlent du
bien, de la vertu et des vertus, de Téducation morale, on a l’impression
pénible que vous donnerait un buisson aux branches duquel on aurait suspendu des fruits mei’veilleux ; quand
Gaufrés parlait, on avait l’impression
de se trouver en présence d’un arbre
sain, vigoureux dont les branches
étaient couvertes de fruits en rapport
avec sa nature.
De là l’influence bienfaisante que
Gaufrés exerçait sur tous ceux qui
l’approchaient.
Quand on le quittait on se sentait
meilleur, ou plutôt on avait le ferme
désir de devenir meilleu|'. On sentait
que le bonheur consistait dans l’épanouissement de nos belles et bonnes
énergies et on avait l’impression très
vive que Gaufrés possédait ce bonheurlà qui n’est pas fait de l’absence de
douleurs, de souffrances, mais qui est
plutôt le résultat d’un parfait équilibre entre toutes les facultés, tous les
désirs, toutes les aspirations, toutes
les manifestations de notre personalité.
On comprend sans peine qu’une nature morale aussi richement douée,
d’une si parfaite harmonie ait exercé
une profonde influence sur les hommes
qui l’ont approchée.
.... Gaufrés a été Tâme de notre
Ligue, l’inspirateur de notre activité.
Fallot, dont Tâme de prophète était
toujours frémissante d’indignation à
la vue des injustices et des turpitudes
sociales avait montré, dans notre Déclaration de principes, l’influence que
les lois ont sur les individus, sans
négliger du reste l’action des individus sur les lois. Gaufrés lui, s’inquiétant assez peu des lois, pensait surtout à l’individu; il estimait que la
solidité des pierres fait la solidité de
l’édifice et disait souvent qu’un progrès moral chez T individu valait
mieux pour le progrès social de l’ensemble qu’une série de lois inspirées
par l’esprit de justice le plus pur, mais
inapplicables parce que ceux en faveur desquels elles avaient été élaborées ne savaient pas s’en servir.
Je crois bien que Gaufrés avait
raison.
A mesure qu’on avance dans la vie,
qu’on prend de l’expérience, qu’on
entre en contact avec les hommes,
qu’on mesure ou qu’on essaie de discerner l’influence que les lois ont laissée
sur les individus, on arrive à cette
conclusion qui ne peut satisfaire que
les fortes et énergiques individualités:
faisons des hommes d’abord et tout
naturellement ensuite s’élèvera la société de j ustice et de bonté dont la vision
nous enchante et nous enthousiasme.
Une démocratie qui a eu le privilège
de posséder des hommes comme Gaufrés devrait regarder comme un devoir
de faire connaître leur vie et de la
proposer en exemple. L. Comte.
CHRONIQUE
wyw
Fête du 15 Août. Nous rappelons
que la fête de la mi-août aura lieu
lundi à la Vachère et qu’elle sera.générale pour toutes les Vallées.
Conférence pédagogique. La 36® conférence annuelle de l’Association pédagogique Vaudoise a eu lieu à Pignerol Jeudi 5 cour. A Theure fixée
bon nombre d’instituteurs et d’institutrices, MM. les pasteurs Balmas, Jahier
et Pascal, les proft. J. J. Malan, Gay,
Monastier, Banchetti et Falchi, se trouvent réunis dans la chapelle, où Ton
commence par un petit culte, après
quoi M. Pascal est acclamé Président.
M. J. Long, président de l’Association,
donne un bref compte rendu sur la
marche de la section pendant Tannée,
ensuite Ton entend le rapport de M.
A. Rivoir sur l’état actuel de l’instruction, primaire aux Vallées.
Il s’ensuit une discussion intéressante sur plusieurs points et tout spécialement sur l'enseignement des branches facultatives, le Français et THistoii'e Sainte, et sur la place que ces
branches devraient occuper dans l’horaire d’école ; ainsi que sur l’Ecole de
méthode et les écoles de quartier. A
propos de ce rapport la conférence à
l’unanimité adopte deux ordres du jour :
le 1*' de M. E. Long par lequel
on fait des vœux pour l’institution des
directions didactiques facultatives et
pour que l’actuelle Ecole de méthode
soit remplacée par des cours préparatoires donnés dans chaque commune
sous la direction du directeur didactique ou du régent paroissial, afin
d’avoir des maîtres et maîtresses de
quartier mieux préparés qu’ils ne peuvent l’être actuellement.
le 2“® de M. J. J. Malan, prof., par
lequel on affirme la nécessité que désormais les Communes pensent à faire
donner à leurs frais l’enseignement
du Français (comme le font déjà StJean et la Tour) afin que les Eglises
n’aient plus qu’à penser à l’enseignement biblique.
Un des points que le rapporteur a
touché, et qui n’a pas été relevé, c’est
l’opportunité de la part des Eglises
des Vallées, de tâcher d’avoir, à côté de
l’enseignement biblique, quelques leçons d’histoire vaudoise.
M. A. Rivoir a été délégué à représenter la Section au prochain congrès
national de TU. M. N. qui aura lieu
à Venise.
Le Comité directeur a été nommé
comme suit: J. Long, Ph. Peyrot, A.
Rivoii’, L. Rostan et B. Long. x.
La Tour. C’est la «saison des étrangers», qui paraissent être particulièrement nombreux cette année, à juger
par la quantité de visages nouveaux
qu’on rencontre. C’est aussi l’époque
qui ramène beaucoup des nôtres au
milieu de nous. Nos pasteurs en bénéficient en étant souvent remplacés
en chaire par des collègues en vacances. Dimanche dernier, prédication
de M. le professeur Henri Rivoir sur
cette demande de Toraison dominicale :
« Que ta volonté soit faite sur la terre
comme au ciel ». Dimanche prochain
la chaire sera occupée par M. le pasteur-évangéliste Messina.
St-Jean. Le Bazar annuel de la
Société du Printemps en faveur de
l’Evangélisation et des Missions, s’ouvrira D. V. Mardi 24 courant à 3 h.
à la Maison Vaudoise de St-Jean. Il
y aura un excellent buffet.
Turin. Du Lien:
La « squadra » de garçons qui était
partie pour les bains de mer le l"
Juillet sous la direction de M. Rosati
est rentrée le 22 Juillet. Tout s’est
bien passé. Celle des filles, sous la direction de M.lle Lageard, est partie
pour la mer le 24 Juillet et rentrera
le 14 Août.
Les enfants que la « Société des Demoiselles » envoie à Oulx sont partis
le 15 Juillet. Sœur Lydie Pasquet en
a la direction.
Dans sa séance du 18 Juin le Consistoire a renommé à l’unanimité comme
second pasteur de la Paroisse de Turin,
M. Albert Prochet.
Nouvelles et faits divers
— Les Cours Bibliques de Chexbres, (3® année) commenceront lundi
soir, 16 courant, et dureront jusqu’au
4 septembre ; la Convention Chrétienne se tiendra du 6 au 10 septembre.
He but des Cours Bibliques et de la
Convention Chrétienne de Chexbres •
3
- 5/-''i-:
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K
kí*r
écrit M. Saillens - institués en 1907 en
vue des chrétiens de langue française
sans distinction d’Eglise ou de nationalité, est de fortifier notre foi dans
Celui « qui a été livré pour nos offenses
et qui est ressuscité pour notre justification » (Rom. IV, 25) ainsi que dans
l’inspiration divine des Saintes-Ecritures, que l’on ne peut séparer de JésusChrist. En effet, c’est seulement par
les paroles du Livre divin: — prophéties, préceptes, récits, déclarations formelles — qu’il est possibles, sous l’action de l’Esprit de Dieu, de connaître
et d’adorer « le Verbe fait chair »,
« l’Agneau de Dieu qui porte le péché
du monde » (Jean I, 4, 29), « Dieu
manifesté en chair » (1 Tim. III, 16),
« l’image empreinte de la personne
divine», (Héb. I, 3), Celui, enfin, qui
a dit: « Je suis le chemin, la vérité
— Le Relèvement Social nous apprend qu’une association s’est formée
en France, dans le but de propager,
par une campagne de conférences publiques en province, la connaissance
de pratiques immorales auxquelles est
due la diminution progressive du nombre des naissances.
m:
Le Tribunal correctionnel de la
Seine, sur la déposition de dix personnes ayant reçu à domicile les prospectus de çette infime entreprise, a
condamné les directeurs de cette industrie d’un nouveau genre à quelques
mois d’emprisonnement, à l’amende
de 500 fr. chacun, à payer solidairement 500 fr. de dommages-intérêts à
chacun des dix plaignants, et aux dépens. Il est à espérer que les propagateurs de doctrines et pratiques
et la vie; personne ne vient au Père
que par Moi » (Jean XIV, 6). L’objet
dé notre foi, en un mot, c’est le Christ
tout entier dans la Bible tout entière.
En affirmant de nouveau ces principes, qui ont donné naissances à notre
entreprise et sont sa raison d’être, nous
nous gardons bien de juger ceux qui
ne pensent pas comme nous. Nos frères
catholiques placent la tradition, c’està-dire l’Eglise, au-dessus de la Parole
de Dieu; d’autres, également sincères
et convaincus, font de leur conscience
individuelle le juge du Livre sacré,
n’admettant comme inspiré que ce qui
se recommande à elle. Pour nous, respectueux des droits de l’Eglise et de
ceux de la conscience privée, dans les
domaines qui leur appartiennent, nous
réclamons le droit de rester fermement
attachés à la doctrine fondamentale
de la Réformation: l’autorité souvel'aine des Saintes Ecritures. Sans se
lier à aucune théorie particulière de
l’inspiration, les frères qui ont accepté
la charge de parler officiellement aux
Cours et à la Convention de Chexbres,
s’accordent avec nous pour placer la
Bible au-dessus de toute autre source
de connaissance religieuse.
— Au Congrès de Psychologie qui
vient d’avoir lieu à Genève, une large
place a été donnée à l’étude du sentiment religieux et à la psychologie
de la Religion. On a insisté sur la méthode avec laquelle doivent être étudiés
les phénomènes religieux et sur les
limites au delà desquelles la science
ne peut aller. La science, a dit entre
autres M. Flournoy, ne peut ni démontrer Dieu, ni démontrer qu’il n’existe
pas. Dieu est en dehors de la science.
Ne croyez pas, ajoute le savant professeur genevois, que je sois détaché,
que je n’aie pas d’opinions personnelles
sur le fonds des choses. En présence
du problème de la souffrance, des misères sociales, je ne reste pas indifférent; et nul sans doute ne reste indifférent, Mais notre opinion sur le
mystère qui nous entoure cesse d’être
scientifique; elle est due à nos émotions; elle est due surtout, comme on
peut le penser avec William James,
à la volonté. Je ne méconnais pas que
mon attitude puisse être qualifiée de
religieuse; je n’ai, quant.à moi, pas
résolu l’énigme ; il y a des choses qui
me tourmentent; ceux qui croient avoir
acquis la solution du mystère sont sans
doute plus tranquilles. Soyez ce que
vous voulez être; la vie dépasse la
science ; ayez soin de vous le rappeler.
immorales rencontreront partout comme à Paris des hommes décidés pour
les dénoncer et des juges pour les
condamner.
— Extrait d’une letti'e particulière de
Madagascar, publiée par VEspoir
du Monde:
« Il n’y a pas grand changement.
C’est toujours le même esprit inquisitorial, policier et sectaire que l’on
rencontre chez nos gouvernants. On
vient de faire un grand ciJme à la
mission des « Amis » parce qu’une
dame missionnaire avait osé entrer
dans une école que la mission entretient entièrement afin d’y donner quelques conseils sur l’enseignement de la
couture : la République est perdue
parce qu’un croyant s’occupe de montrer à des petites Malgaches à pousser
l’aiguille! Un nouveau décret autorise
le Gouverneur général à donner le
droit de citoyen à des Malgaches: son
journal officieux, le Progrès de Madagascar, explique avec force détails
que ce droit ne sera accordé à aucun
Malgache ayant des attaches quelconques avec une Eglise chrétienne ».
— La police de Montevideo ayant un
jour fait saisir tous les mendiants,
ils furent tous trouvés bien pourvus
d’argent, plusieurs ayant jusqu’à 300
francs.
LIVRES ET JOURNAUX
Les paradoxes de Jésus, par Ern.
Rostan - G. Bridel, Lausanne - fr. 3.
Parmi les définitions que les philologues et
les philosophes nous ont données du paradoxe,
nous choisissons celle qui nous semble s’appliquer 1e mieux aux enseignements de Jésus;
« Vérité morale... qui étonne au premier abord,
parce qu’elle est contraire aux préjugés courants, mais dont on comprend la solidité, quand
l’on en étudie la démonstration ».
C’est bien d’un certain nombre de vérités
« ayant trait aux principes essentiels de la
morale chrétienne », que l’auteur regretté des
« Paradoxes » entretient le lecteur au cours
des 270 pages du beau volume publié dernièrement. Nous avons relu ces 19 esquisses que
du vivant de l’auteur, VEcho avait en partie
publiées en feuilletons, avec le plus vif intéi êt,
car il s’agit d’exhortations d’un genre parti-*
culier, s’adressant, bien entendu, au cœur et
é la conscience d’abord, mais aussi à la raison.
Une remarquable largeur de vues les caractérise; elles respirent une conviction d’autant
plus profonde qu’elle est plus éclairée, et nous
laissent sous la douce impression que l’Evangile ainsi annoncé a été vécu. Inutile d’ajouter
que le style, parfois élégant, toujours correct,
ne laisse rien à désirer: la prose du Vaudois
M. E. Rostan est très peu vaudoise.
Bref, un bel ouvrage, édifiant dans toute
l’extension du terme, que nous recommandons
aux lecteurs de « VEcho ». j. c.
Prof. Giorgio Bartoli. Il Cristianesimo e le Chiese Cristiane. Voi.
de pagg. 218. Firenze, Claudiana, 1909.
Prezzo L. 2.
Hesba Strettoti. I Fanciulli di Margherita. Versione italiana di Amy
Turner. Con illustrazioni. Pagg. 135-Firenze, Claudiana, 1909 - Prezzo L. 0,75.
Donato Stanganini. Le speciali difficoltà dell’Opera in Italia e come
superarle. Discorso letto all’Assemblea Battista, Torino 1898. Pag. 27 - Firenze, Claudiana, 1909. Prezzo : cent. 10.
Catechismo Evangelico di S.
Beruatto. Compilato e pubblicato da
C. Boccardo. Pagg. 96. Venezia, Tip. dell’Istituto Evangelico Industriale, 1909.
Nous rendrons compte D. v., de ces
ouvrages.
Minerva*
Sommario del numero 34.
La campagna contro l’alcoolismo negli Stati
Uniti - Il rimboschimento in Inghilterra - Le
dimissioni del principe Buelow e la situazione
internazionale - L’esercito fianeese e l’esercito
tedesco - I problemi del cancro - L’epistolario
di Stendhal - I vantaggi della fabbricazione
meccanica del pane - Ernesto di Wildenbruch
- 1 delinquenti nel teatro di Shakespeare - La
paura della morte — Questioni del giorno —
Spigolature — Recensioni — Notizie Bibliografiche — Et ab Ilio et ab hoc — Rassegna
settimanale della stampa.
Conferenze e Prolusioni.
Sommario del N" 15.
Le lingue e le lelleralare moderne nel
nostro insegnamento superiore; discorso letto
per la solenne inaugurazione dell’anno scolastico 1908-1909 nella R. Università di Roma
dal J)rof. Federico Garlanda. — La musica
nell’Antico Testamento; conferenza pronunciata dal prof. C. H. Cornili a Breslau.
IVouvelles politiques
Monsummano, petite ville de Valdinievole (Lucques), a célébré ces
joufs-ci le centenaire de la naissance
de Giuseppe Giusti, le plus hardi, le
plus original parmi les poètes italiens
du XIX siècle. Nous ne mentionnerions même pas, dans cette rubrique,
le beau monument qui fut inauguré
en son honneur mardi dernier, ni l’éloquent éloge commémoratif qu’ un
autre illustre citoyen de Monsummano, M. Ferdinando Martini, a prononcé pour l’occasion en présence
du ministre de l’Instruction et d’une
nombreuse foule de députés, sénateurs,
hommes de lettres, journalistes ou
simples admirateurs du poète, si Giusti
n’avait été qu’un brillant écrivain.
Il a été plus et mieux que cela, ayant
puissamment contribué par ses ouvrages et surtout par ses binettes satiriques si finement ciselées, à secouer
l’apathie des Italiens d’avant 1848 et
à éveiller leur patriotisme. Le souvenir reconnaissant des Italiens d’aujourd’hui évoque donc surtout la mémoire du poète patriotique, tout en
rendant hommage à ses mérites artistiques.
— A l’occasion d’un banquet que
ses amis siciliens lui ont offert dernièrement à Palerme, l’hon. Colaianni
a prononcé un discours où il fait
d’abord modestement l’apologie de sa
carrière politique parlementaire. Venant ensuite au Midi en général et
à la Sicile en particulier, il se plaint
amèrement que le Gouvernement n’ait
pas fait pour elle ce qu’il était de
son devoir de faire. « On nous traite
comme des esclaves émancipés, s’écrie-t-il, etj'amais si grande disparité
de traitement entre le Nord et le-Midi,
n’a été observée comme depuis que
M. Giolitti est au pouvoir ». Vous exagérez, M. Colaianni.
— Sans être précisément en souffrance, les finances de l’Etat ne sont
pas brillantes, paraît-il, aussi, le ministre Lacava s’occupe-t-il de les « renforcer» de quelque façon. Cela revient
à dire qu’on va nous imposer de nouvelles taxes ou augmenter les vieilles.
Il serait sérieusement question entre
autres choses, d’instituer le monopole
d’état pour les allumettes.
— La visite du czar Nicolas II à
notre Roi aura lieu, dit-on, dans la
seconde quinzaine de septembre à
Bari ou à Messine, à l’occasion des
manœuvres navales dans la mer Ionienne. A cet effet, comme les partis
populaires ne sont guère d’accord au
sujet de l’attitude à garder vis à vis
du czar, on aurait prochainement une
réunion de TE. Gauche dans le but
de rédiger une adresse au peuple italien par laquelle on déconseillerait
les manifestations violentes ou grossières, tout en encourageant les protestations populaires pacifiques.
— Les dernières nouvelles du Maroc
sont plutôt rassurantes pour l’Espa
gne, vu que dans les derniers dombats les Riftàins auraient subi des
pertes assez graves. Dans quelques
jours, le général Marina va se trouver
à la tête de 35.000 h. avec lesquels
il se propose, le moment propice arrivé, de livrer un combat général
contre toutes les forces de l’ennemi
et de le déloger de ses positions.
L’Espagne attend avec anxiété le résultat des opérations militaires projetées.
— Barcelone est rien moins que
pacifiée et a toujours l’aspect d’un
vaste campement. En vue des nouveaux désordres qui semblent se préparer, le « capitaine général » rappelle aux habitants que la loi martiale
est toujours en vigueur et qu’on fusillera sur place les incendiaires ou
autres fauteurs de désordres surpris
en flagrant délit. Contrairement à ce
qui avait d’abord été annoncé, le conseil
de guerre n’a pas prononcé jusqu’ici
de condamnation à mort. Plus de 700
personnes ont cependant été condamnées à la prison.
— Le conflit gréco-turc au sujet de
la Crète s’accentue, grâce à l’attitude
provocante des Crétois et des émissaires grecs qui semblent se multiplier
dans Tîle. Le drapeau grec ayant été
arboré, après le départ des troupes
internationales, sur la forteresse de la
Canée, voilà la Turquie qui se plaint
pour violation de droits à son préjudice et adresse une note diplomatique
au gouvernement d’Athènes pour lui
demander de faire cesser les sourdes
menées des agents grecs, tant à Crète
qu’en Macédoine. On prétend, d’autre
part, que la Bulgarie se propose de
profiter de l’occasion favorable pour
envahir la Macédoine, Voyez que de
complications! Si les puissances protectrices s’étalent moins hâtées à évacuer la Crète, nous n’en serions pas
là; aussi rien d’étonnant qu’elles songent maintenant, à la réoccuper, pour
éviter le danger de conflits à main
armee.
— En Suède, la grève générale,
proclamée il y a plusieurs jours, menace de se prolonger. Seize mille moissonneurs jurent que les récoltes pourriront sur place, avant qu’ils retournent à leurs occupation. Le comité
de la grève reçoit des secours en argent de toutes les parties de l’Europe
ainsi que des « compagnons » de TAmérique du Nord. j. c.
A. Rivoir, gérant.
Monsieur Amédée Bert, ancien pasteur à Gênes, ses enfants et sa famille
ont la douleur de faire part à leurs
amis et connaissances, de la mort de
leur chère épouse, mère, grand’mère
et parente
HENRIETTE BERT née VAUCHER
décédée à Céligny, Canton de Genève,
le 8 Août 1909.
Le présent avis tient lieu de lettres
de faire-part.
Les familles Fuhrmann et Voila,
remercient tous les amis qui leur ont
témoigné tant de sympathie dans Tépreuve douloureuse qui a enlevé à
leur affection leur cher
THÉODORE FUHRMANN
décédé à Mabumbu, le 18 juin 1909.
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