1
Seconde Année.
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Prix or l^aronkrmk.vt P4R ají On s'abonne: & Pignerol Á 'Ôttréeii de l'ad- ■ . ; : -. er‘ . ■. . i • . . ■ -■»
Italie ..... r. 3 minisiration staéotf'ltîéi^ • Un Muméeo eéçtsé i ICoentitnea. j
Toas les pays de l'Union de ;t A La Tour chea M. OïLaiillbttiire. .-. i-j'-'i Annonces k' 1a 4.e page 35 oenti- '<><
peste (Europe! . ».Ü .. A Turin chez M. Goss, via^tf;Quinto,,o. 13.j .'•mes par ligne. * • ■' '- i t
Etats-Unis . . . . » 8. ^ A Pomaretcbe2 M. Lantarrt PaRl. Direclêttr» . ■ ir. '»' ■*
Sommalpe. )
Encoro du Collège èt de l’Ecole ’ latine
de Pomaiet. -* Encore du projet de eoneiiiation aa aein de l’Eglise réformée de
France, -r- La manne cachée. — Nouvelles
religieuses et faits divers. — Chronique
taudoise — Revue politique.
INCORE DU COLLEGE
cl de l'Ecole lalioe de Poniret
Noos n’avonst pas tout dit. tant
s’en faut, sur cette, question d’un
iiitdrât vital; pour notre Eglise,
et noua a« nous flettons fc» é’»^
voir réussi à faire partager nos
idées par tous nos lecteurs. Il
nous semble cependant que bien
des côtés de la question, peu on
point compris par plusieurs, ont
été suffisamment mis en lumière,
entr’autres ique l’on ne présentera
plus arec autant d'assurance comme
le faisaient quelques uns, l’assimilation , ou le pareggiamenio,
comme un remède à toutes nos
faiblesses. Mais il y a un ou deux
points sur lesquels il nous reste
à dire encore notre avis.
C’est d’abord la proposition de
notre vénéré frère, le professeur
émérite M'' J. Révei, lequel en la
reproduisant dans sa lettre du 31
mai (N. 23), nous a rappelé la conclusion invariable du sénateur romain : donc il faut détruire Carthage. Il y a eu effet très longtemps
déjà que M. Rével voit, dans une
5' année ajoutée a notre Collège
inférieur, et conséquemment aussi i
dans l’établissement d'un professeur de plus, le vrai bon moyen de ,
relever les études, en particulier
celle du latin. Quant au logement et
aux honoraires de ce nouveau
professeur, c'est aux yeux de
M.t^Rével nne-quôitMi ’ toot à*fait
secondaire. Qui veq^ l|i fin veut;
les moyens, et c’est TÉglisé qui
devra y pourvoir", si^ la nécessité
lui en est démontrée.''
Nous serions asse^ de cet avis,
si nous étions préalablement convaincu de la Convenance de la'
mesure proposée et 'de son utilité
pratique ; nous allons nous expliquer, Ne serait-il pas à craindre
que, le jour où notis aurions un
professeur de plue, .Jl n’y eût bon
nombre d'élèves de'moins? N’estce pas la perspective de ces huit
^îtWgire5R%im«B9
gens doivent maintenant passer au
Collège qui en effraie et en détourne un grand nombre de la
carrière des études ? Et que seraitce si elles devaient dorer dix ans !
Vous aurez beau dire que c’est
l'espace de temps strictement requis pour une bonne préparation
aux études supérieures universitaires, vous ne convaincrez aucun
de ceux qui veulent arriver au
plus tôt à une position lucrative
dans le monde , et pour qui les
connaissances ne sont utiles que
pour conduire à ce but.
Et d'ailleurs, le remède fût-il
à notre portée et même du goût
de ceux auxquels il serait offert,
il n'eai^as du tout sûr qu'il fit
efficace. A cet égard, si nous ne
sommes pas de l'avis de cet ami
qui trouve que nous avons déjà
beaucoup trop de professeurs et
qui les réduirait volontiers de
moitié, nous ne sommes pas bien
persuadé qu’un de plus ajoutât
quelque force au corps enseignant.
Mais il est inutile de discuter sur
une question qui n’est pas à l'ordre dn jour et ne risque pas d'y
être de si tôt.
r'iU!' - , ^ I
1j6 second point sur lequel nous
tenions à dire encore quelques
mots est relatif aux causes delà
faiblesse partielle et comparative
des élèves de .notre Collège, ffiiblesse que tous confessent, que
quelques-uns déplorent et à laquelle, la plupart semblent s'être
résignés comme à un mal chronique
et incurable. On peut indiquer
plus d’une de ces causes, suivant
le point de vue auquel on se
place. Ce sont les professeurs,
disent les élèves, après quelque
échec humiliant. et surtout les
parents*-’de * ces étèves '"’dbnf 'Ils'
ont souvent une trop bonne opinion;
ce sont les leçons souvent manquées sons toute sorte de prétextes,
ou bien abrégées, ou bien encore peu
préparées : c’est la méthode d’enseignement qui manque de clarté,
de précision et de simplicité, tellement qu’elle est incompréhensible
à la plupart des jeunes gens médiocrement doués. De leur côté,
les professeurs déplorent l’indolence, la paresse, l’inattention, le
manque de sérieux d’un trop grand
nombre d’élèves, qui s’imaginent
que l’étude est surtout un prétexte
pour ne pas travailler. ou bien
encore qni n’ont d’autre ambition
que celle d’obtenir un succès passable à l’examen, mais sans s’inquiéter d’acque'rir des connaissances utiles.
Sans nier qu’il ne puisse y avoir
une part de vérité, même dans la
première des allégations que nous
venons de citer ( quant à la seconde, nul n’en conteste l’exactitude ). il nous semble qu’il y a une
autre cause première, bien plus
importante que, de temps à autre,
on a occasionnellement signalée ,
mais sur laquelle on n’a j.amais
2
106
u^.Tévoaitn
insisté conuQ&il ^^aiVJi
cause est ls^(^|nte : '
La moitiëÎJiÿaiétre,
que l'on intfl^oiifesoitsjBbi'Ol!
soit à l'Ecole latine de Pomaret,
ne 30Dt pa,s ^u&anament ps^^é»,^
Un certain nombre d’entr’euxn’oiït
pas même passé à la grande Ecole
ou n’y ont fait qu'uns courte apparition. Dans certaines paroisses
que nous pourrions nommer le
Régent paroissial qui tenait à honneur d'achever l'instruction et
même l’éducation de ses écoliers,
usait de toute son influence auprès
des meilleurs d’entr’eux et auprès
de leurs parents, pour les détourner du Collège dont il avait soin
de se moquer à tout propos.
Quand on avait passé quelques
années à une pareille école ^ il
n’était plus question d'entrepren-t
dre la carrière des études. Ou se
donnait moins de peine pour en
éloigner les élèves les moioa intelligents.
D’qn autre côté les commissions
d’examen ont rarement le courage
de fermer la porte aux enfants
reconnus trop faibles pour profiter
de l’enseignement du Collège. Le
nombre de ces aspirants était souvent si petit que pour ne pas dépeupler l’établissement, on se gardait bien d’être trop sévère- Une
fois admis, disait-on, ils se formeront; à la rigueur, ils passeront deux années dans la même
classe et s’y fortifieront pour
marcher ensuite régulièrement.—
L’expérience a eu beau démontrer
que, à part de très rares exceptions, l’élève entré faible le demeure jusqu’au bout, si même il
se traine jusque là, on n’en persiste pas moins à user d’une tolérance exagérée plus nuisible qu’utile à l’élève comme au Collège.
11 nous parait donc que si les
régents des grandes ecoles , qui
aiment leur Eglise, tout eu encourageant les plus capables «l’entre
leurs élèves à entrer dans la carrière des études . les retenaient
jusqu’à ce qu’il les jugeassent très
bien préparés, nous aurions déjà
beaucoup gagné Si après cela les
Commissions d’examen n’admettaient que les élèves reconnus
tout à fait capables de suivre avec
fruit l’euseigaement du Collège ,
ce serait un second pas de fait,
et des plus importants. Si enfin,
reui||% l|B|diF^t|^ et l'prUfess
ursI^jHpilonsjliap #ez un |Î^ve
de bonne volonté, usaient de leur
ii^fl^eJ^9 n»êm# de iturtime ‘autorité pour l’éloigner an
Colléger Qoa« u’aurioDs plus à
rougir de l’infériorité et l’incapacité de tels élèves qui se sont
trainés jusqu’à la sortie régulière
du Collège . grâce à l’indulgence
déplacée qui les y a trop longtemps gardés.
locore di(prà}«t de ceneiliaUeB >/
an seio de Itflise réfonnée de finfice
s • >:(l i •
En reproduisant • dans notre
dernier numéro, h projet de conciliation entrent les deux grands
partis qui se partagent l’Eglise
réformée de France: l’orthodoxe
et le libéral, nous nous réservions
d'exprimer, en son temps, en<
toute humilité, mais aussi en toute
franchise, l’Impression que ce projet. aUentivemeot examiné, aurait
produite sur uous. et les résultats
qu’à notre avis on pouvait en attendre.
Eb bien! cette impression, nousi
ne le cacherons pas, a été et est
encore celle de la crainte, et
même d'une crainte très-vive que
ces résultats ne soient nullement
ce qu’on avait espéré et surtout
désiré, et que ce qui sortira de
ce compromis ne soit au lieu de
la conciliation — ou bien, une
recrudescence d’animosités et de
disputes entre les deux partis en
présence ; ou bien le retour à une
confusion plus "graude et plus déplorable encore que celle dont on
se croyait à la veille de sortir.
< Une recrudescence d’animosités et de disputes, > avons-nous
dif; et rien n’est plus qtfe cela
dans la nature même des choses
Généralement quand des individus
pendant longtemps divisés ont pu
se croire, pour un momeut, à la
veille d’une réconciliation et que
celle-ci n’aboutit pas, les récriminations entre les deux partis, au
lieu de diminuer, redoublent au
contraire, d’inténsité et de vio.
lence. Or ce qui s’est vérifié en
tant de cas , se vérifiera encore,
nous le craignons, en celui qui
nous si toat
le faitfpfelientir —^ projet de
couciUfttlDtwst ^éciw inacceptable |t lyn^as.
< Le retour à une confusion
pluf grande eneqfp ^i julas^ déplorable que celle dont on semblait
à la veille de sortir, ■ disionsnous encore, et pour le cas où le
compromis proposé serait accepté.
En effet pour que la confusion
dont nous parlons ne naquît pas
nécessairement de l’acceptation dn
projet en question, que faudraitil d’abord ? Evidemment, celte condition tout d’abord que des deux
côtés, on donnât aax térmes du
compromis exactement la même
portée ; tellement que ce qu’ils signifient pour les‘ une, ils le signifiassent tout aussi réellement pour
les autres ; cette conditiou ensuite ,
que la « déclaration de foi • synodale, dont on admet qu’elle exprime «.la'foi générale de l’Eglise » exprimât véritablement la
foi de fEglise,' pour tous ceux
qui entendent en faire partie, et
non pas seulement la foi du plus
grand nombre; à cette condition,
en troisième lieu, que l’absence,
de la part d'un candidat au Saint
ministère, de toute -opposkion à
cette déclaration, dont il est convenu que lecture lui sera faite
avant sa consécration, équivalât
à une acceptation formelle de la
même dans son entier ; cette cotiditioD enfin que cette déclaration
de foi qui • ne saurait, ni en eile
• même, ni en son contenu être
• l’objet d’attaques de la part de»
> pasteurs, dans l'exercice de ces
» fonctions, • ne le fût pas davantage dans les autres moments
de leur activité (puisqu’en fait de
foi, il est impossible qu’un homme
soit difiPérent de lui môme à l'Eglise et à la maison , quand il
parle du haut de la chaire et
quand-il s'épanche au milieu d’on
cercle d’amis ou dans une conversation intime.
Or, ces differentes conditions
que nons venons de formuler, sont
elles réalisées? Alors la conciliation est toute faite; il n’y a plus
lieu à l’adopter, et le compromis
est pour le moins inutile. Ou
bien ne le sont-elles pas.’ Et alors
tous les sous-entendus imaginables aidés de tout le bon vouloir
qu’on voudra supposer de ta part
3
U «faUMll
m
de toat. le^ rStOBde , «»i feront j«>
mai« ^a’il y oit » 4 10^;^ lw«ot <dB
rËgliae ainsi ^réot^ntoée'i» antre
chasa que ^a «âH/^fen» Hat^inno
confasioa d'autant plus ddpiorable
qu’elle ne sera plus comme l’an>
cienne (celle dont on a tant eu
à gémir;), l'elfet du nalbeur des
temps et des circonstances, mais
une confusion voulue, consentie et
qui aura par dessus la sanction
de la plus haute autorité de l'E*
glise: le Synode !
Mais, dans ces conditions icom>
ment ce beau titre de • colonne
et appui de la vérité • donné par
l’apôtre à l’Eglise, pourrait-il encore convenir à une Elglise qui —
fût-ce même pour rameur de la
paii '— aurait consenti à mettre
à sa base un* équivoqtie ? *
Après cela une chose, nous ne
nous en cachons pas, nous a arrêtés et nous arrête encore et nous
fait tious demander à nous même
si nous ne nous trompons pas
dans nos appréciations, et si, dans
le jugement que nous avons porté
sur ce compromis t nous avons
aussi eompiètement raison qu’il
nous le semble , et celte* chose ,
c’est la considération de ‘ce- qüe
sont et de ce que valent, au point
de vue des lumières et surtout de
la foi et de la ddélilé éprouvées
à l’Evangile de plusieurs des hommes qui ont apposé leur signature
à ce document, et de l’honorabilité, tout 4 fait hors de cause, de
tous en général.
Le fait que nous voyons les
choses de loin, tandis qu’ils les
voient eux de très-près serait-il
la cause principale de cette divergence d'appréciation et de point
de vue? — Cela ne serait point
impossible Mais si les cas sont
nombreux où de voir les choses
de près est la condition la plus
propice pour bien juger, ils ne sont
pas si rares non plus ceux où une
certaine distance, au lieu de nuire,
profite à la rectitude et à l’indépendanee du jugement que l’on
est appelé à porter.
Ce sur quoi nous n'avons heureusement aucune espèce de doute,
c'est sur l'intérêt profond que nous
portons à celte Eglise sœur de la
nôtre par la foi et par la souffrance, et sur l'ardent désir que
nous nourrissons que Celui qui lui
a fait éprouver en tant d’autres
circonstancea d^^a#€délité et
rimiMnsité-cáimpassions ,
les luLfasse épronver plus teodres
et plus admíntbifl» eeeore« daos
la crisé qú’elle traverse.
=<!B,
L4 I4ÜIÜIK CkíUU
A cAlui qui vaiocr«,
* j» 7ui donuerai h man
ger delà manne cachée.
, Apoc. 9, f7.
Les consolations du Saint Esprit
sont une manne encore plus oa>
chée que celle dont nous avons
parlé dans la méditation précédente. Le Saint Esprit qui procède
du Père et du Fils est accordé
à quiconque le demande avec foi
et au nom de Jésus.
Lorsque tu te trouves en face
d’un passage de l’Ecriture Sainte
que tu as lu et relu plusieurs
fois sans le comprendre et dont
l'intelligence est nécessaire pour
écarter un doute qui remplit ton
âme d'angoisse, n'est-ce pas de la
vraie manne que l’Esprit Saint
que t'envoye le Père pour • t’enseigner toutes choses • et te a conduire datts'tôdte la vérité ?"» Qui
pourra te révéler le sens caché
de la Parole et faire descendre
en ton cœur la préciense manne
qu'elle contient mieux que ne le
fait le Saint Esprit qui l’a inspirée
et a parlé dans les cœurs des
saints hommes qui l’ont écrite ?
L’homme animai ne comprend point
les choses qui soiit de l’esprit de
Dieu et ne peut par conséquent pas
découvrir la manne cachée; mais
combien l’enfant de Dieu ne se
réjouit-il pas lorsque l’admirable
plan de son salut se déroule peu
à peu devant lui et finit par lui
être entièrement manifesté par
l’Esprit Saint! Cela lui est plus
précieux que la manne et plus
doux que le miel découlant des
rochers.
Lorsque tu es traîné devant
les magistrats ou devant les grands
de la terre qui veulent profaner
le sanctuaire de tn conscience et
te faire souffrir à cause de ta foi
en Jésus, pourquoi ton cœur ne
se remplit-il point d'angoisse et
d’épouvante ? pourquoi n'es tu pas
en peine pour savoir de quelle
manière tu répondras pour ta défense ni de ce que tu auras à dire?
prit fenseq^e en ce même instant
ce qoMI ftuü que Af^se«. N’estce pas lâ de la vraie manne, inconnue, il est vrai, à tes jn^es qui
ne peuvent comprendre lon*'coV
ragè'^'ét^a foi, mais’’évidente et
précieuse pottr toi' qui Sais‘d’où
elle vierrtf ,
Pour un mînis^ de l'EvangiTe '
qui' 8« trouve en' présefice''d‘une‘’
nombrense'et imposante asSÇMblée
à la quelle ü'doit annbncer
Parole et qui se sent tròppifafblé*'^
et trop petit pour parier des choses profondes de Dieu 4'*tant"d’â- ‘mes immortelles, n’est-ce pas nrte "
manne précieuse que l'Esprit qui
le soutient, le dirige et lui donne
la force nécessaire ¡>our proclamer
la Parole du royaume? O manne"
précieuse! cachée à tant de pré> •
dicateurs, descend« dans le cœar'
de tous ceux qui dans leurs pré»
dications ne se proposent point
leur propre gloire ni les applaudiesements de la muldtade, mais Jésus-Christ seul et lui crucifié!
, liorsque l’affliction abreuve ton
âme et que tu gémis dans un lit
de souffrances qui peut d’an moment à l’autre devenir pour toi
un lit de mort, qui te donnera la
douce manne des consolalions ?
Tes amis et tes parents essayent,
mais malgré leur bonne volonté,
ils ne savent trouver le chemin de
ton cœur pour y fiiire descendre
un peu de consolation. Le Saint
Esprit seul peut t'offrir le baume
consolateur. Voilà la manne cachée
qui fera du bien à ton âme et
l'apportera les consolalions seules
vraies et durables.
Alors que Satan lance contre
les chrétiens ses dards enfiammés
et jette dans nos cœurs le doute
et i'incertitude sur les vérités de
la religion, sur la personne do
Sauveur, sur la vie à venir, sur
notre salut; oh! quelle manne
précieuse est pour nous le Saint
Esprit qui témoigne à nos esprits
que nous lui appartenons! A celai
qui vaincra je donnerai celle manne
cachée. Soyons vainqueurs par la
prière, restons à genoux jusqu’à
ce que nous ayons été bénis; ne
sortons point de notre cabinet que
Dieu n'ait fait descendre en nos
cœurs la manne cachée, les dons
précieux du Saint Esprit.
(A suivre).
4
m
LB^TillOlM
reltjjicueee
et faits divers'
■i.!}
Wfttnee. — Quinze jeunes dames
de Paris, appartenant au grand monde
et à la noblesse, viennent, diuon,
d'accomplir un acte vraiment héroïque.
Elles se sont engagées a renoncer entièrement au luxe de la toilette. L’argent économisé de cette manière est
destiné à pourvoir à l’éducation d’orphelins pauvres et suffit déjà à l’entretien de dix-neuf familles. ■— Que les
personnes qui ont des oreilles pour
ouïr entendent.... et imitent.
(Eglise Libre).
Nous lisons dans la Famiglia Cristiana
qu’il vient de se constituer à Berlin
une société pour l’observation du dimanche. Des personnages très marquants en font partie, tels que M. Baur,
prédicateur de cour, les professeurs
Berndt et Dorner, le comte d’Egloffslein
chambellan de l’Empereur etc. L'on
espère pouvoir bientôt fonder un certain nombre de sous comités, dirigés,,
comme cela se fait en Suisse, par un
comité central. Une première réunion
de la Société, dans le but d’établir et
discuter les principes fondamentaux,
devait avoir lieu le 21 ou 22 juin à
Darmstadt.
Et puisque nous parlons de dimanche,
c’est non seulement à deux pas de chez
nous, que l’on s’occupe de la question
si importante et vitale de la sanctilication de ce jour. Le gouvernement
du Japon vient de décréter l’observation du dimanche. Quand en seronsnous à ce point?
— Une grande anxiété
règne, parait-il, à Jémsalem à cause
des excès des autorités turques et de
l’atieuie d’un soulèvement des Fellahs.
Lorsque l’excitation a atteint son plus
haut point, toutes les boutiques des
chrétiens ont été fermées, et les étrangers se sont armés et ont monté la
garde toute la nuit. Les allemands se
sont rendus le lendemain à leur consulat, se sont organisés pour la défense,
et ont demandé l'ormellernenl à la mère
patrie aide et secours. Des soldats turcs
campent d’une façon permanente sur
les places et dans les rues.
(Christ: au XIX siècle).
'roî.fc,- - ■’ ” T'»*' ; a î
' h»'SÎ r.r! iifHi i'
Que'dlacuri balaie ia*"nèige qui est
devant sa poi'le, sans l egarder la blanche rosée qui est sur le toit de son
voisin. I
Donner c’est restituer; être chari- ,
table, c'est acquitter une dette.
Apprendre à supporter, c’est apprendre à vivre.
f Sentences chinoises ). i
(HThrotiique ^nubotec
Æin Tour. — Dimanche dernier,
après midi, la cour du collège offrait
un spectable des plus animés. Deux
cents à deux cent cinquante enfants
accompagnés d’amis et de parents y
étaient réunis.
Les moniteurs et les monitrices des
deux écoles du dimanche de SainteMarguerite et de l’Ecole des filles avaient eu riienreuse idée de célébrer
le 25® anniversaire de la direction de
la principale école du dimanche de la
Tour, en donnant une fête à son directeur M. le professeur Tron et en
même temps aux enfants.
La fête bien organisée et bien dirigée
a parfaitement réussi. Le secret avait
été si bien gardé que ni M. Tron, ni
les enfants n’en surent rien jusqu’au
dernier moment. Des chants préparés
à l’avance furent exécutés par les enfants sous la direction de M. Forneron
et des moniteurs et des monitrices.
Quelques discours furent aussi prononcés directement aux enfants, ou à
un public plus étendu. Il a été rappelé
qu’une première école du dimanche
régulière fut ouverte à la Tour dans
la grande salle du Pensionnai actuel en
"1842. Toutefois, dit un autre orateur,
rétablissement de l’école du dimanche
remonte plushaut, jusqii’àrannée1821,
époque où M.""' Geymet aidée de quelques jeunes personnes, et surloul de
ses filles, réunit quelques enfants pour
leur faire réciter et pour leur expliquer
quelques portions de l’Ecriture Sainte.
Mais ce qui , plus que les discours ,
intéressa les enfants qui avaient été invités à se trouver sur les lieux, munis
chacun d’une écuelle e d’une cuiller ,
ce fut le goûter qui leur avait été abondamment préparé par les moniteurs
et par les monitrices et particulièrement par quelques-uns d’entre eux
qui savent que ce n’est pas gâter les
enfiinls, mais bien plutôt leur faire
aimer le travail et le choses spirituelles
que de leur procurer de temps en
temps une bonne Igfôferic.
I'
Ifteoue polttique
tiatie. Presque tous les députés
ont qiiiiié Rome et ont laissé au Sénat
le soin d’approuver au pas de course
les projets de loi qu’ils ont laborieusement discutés.
— Le sénateur Ferrari, philosophe
et publiciste milanai.s, vient de mourir
à Rome d'un coup d’apoplexie ou de
la rupture d’un anévisme.
— iNicotera est venu à Turin où il
a été fêté par les autorités.
— On craint que Mezzacapo ne compromette par des changements inopportuns les réformes que son prédécesseur Ricolti a introduites dans l’organisation de l’armée.
— L’altitude de l’Italie dans la question d’Oiïenl est telle qu'elle doit être,
c’est-à-dire d’attente et de conciliation.
Ainsi que l’avait prédit Cavour: L’Italie
indépendante et une sera un élément
de paix en Europe.
Orient. La Serbie et le Monténégro
ont déclaré la guerre à la Turquie. Le
gouvernement de Serbie avait envoyé
a la Porte un ultimatum par lequel il
lui demandait la restitution de quelques
îles dont elle s’élail violemment emparée. Sur la réponse négative de la
Porte, la guerre lui a été déclarée.
Ain.«! les Serbiens conduits par le
prince Milan et les Monténégrins se
sont unis aux Ilei zégoviens et aux Bosniaques. On s’attend à ce (jue les chrétiens des autres provinces lassent cause
commune avec eux. Getle guerre est
à la fois une guerre de race et une
guerre de religion, une lutte des slaves
et des grecs contre les turcs, des
chrétiens contre les musulmans. La
crainte générale c’est que les adversaiies, aidiarnés les uns contre les
autres, n’usent d’affreuses représailles.
Il est question d’un congrès des puissances réuni dans le voisinage du théâtre de la guerre dans le but d’empêcher les massacres.
l.a Fi'ance a pris aussi, comme l’Italie, une alliluile d’attente. Les trois
puissances dn Nord , la Russie , I Autriche et l’Allemagne paraissent être
d’accord. Si cet accord .se mainlieut
et si rAnglclerre n’abonde pas trop
dans son sons, la gueire peut êlie localisée et la paix générale inainlenue.
Ernbst Robert, Gérant et Administrateur.
l'ignerol, Irnpr. ('.hiaiitore et Ma.scarelli.