1
P
Compte-oDuraat ïTie la Post*
PRIX D’ABONNEMENT PAR AN
Italie .... Fr. 3
Etranger ... » 6
Allemagne, Autriche-Hongrie,
Belgique, Brésil, Danemark,
7 Hollande , Suède,
Suisse, etc., en s'abonnant
à la poste . , Fr. 3
On s'abonne;
Au bureau d'Administration;
Chez MM. les Pasteurs ; et à
Timp. Alpina à Torre Pellice.
L'abonnement part du 1. Janvier
______et se paye d’avance,____
19 Décembre 1895
Annéb XXL N. 51.
Numéros séparés demandes avant
le tirage, 10 centimes chacun
Annonces. 30 centimes par (igut
pour une seule fois — 15 centimes de 2 à 5 fois et 10 cen*
times pour 6 fois et au dessus
S’adresser pour )a Bèdactlon et
pour [' Admiaistratloa à M.
Jean Jalla, prof., Torre Pellice»
Tout changement d’adresse est
payé 0,10 centimes.
LE TEMOIN
Ét^ïlO DES VALLÉES VAUDOISES
Paraissant chaque Jeudi
Vous ma serez témoias. Aet. 1,8. Suivant lu vérité avec la charité. Eph. IV, 15. Que ton règne vienne, Eatth. VI, tO
¡Sommaire:
Le Témoin à ses lecteürs — La joie de
Noël — Correspondance — Chronique
Vaudoise — Soc. Vaudoise d’Utilité
Publique — Bibliographie — Revue
Politique — Avis important.
Le TÉMOIN a ses lecteurs
Avec le 1 Janvier J896 le Témoin
va commencer une année d’essai.
Comme notre prédécesseur l’a dit
en se retirant, il ne s’agit que d’un
changement de directeur, sans que
la direction soit changée. Le Témoin
restera ce qu’il est; le journal des
églises vaudoises où sont exposés
leurs besoins, racontés leurs progrès,
étudiées les modifications que pourra
demander leur organisation ecclésiastique. L’étude de la Bible et les
méditations sur les 'vérités de la religion chrétienne et leur application
auront aussi toujours leur place
marquée. Outre cela, il sera ouvert
à tout ce qui intéresse le peuple
vaudois, même en dehors de ses
intérêts strictements religieux: instruction, éducation, pro.spérité dans
toutes les branches de l’activité humaine. Une part-sera faite à notre
histoire que désormais les étrangers,
qu’attirent chez nous les gloires de
notre passé, connaissent souvent
mieux que nous-mêmes. Ces souvenirs historiques, tout en combattant cette honteuse ignorance, seront
une source abondante d’exemples
de loi et d’esprit de sacrifice, qu’il
est toujours boa d'imiter.
Les collabora teur.s, qui nous ont
promis de s’occuper activement du
Témoin, nous font espérer que nous
aurons des correspondances régulières de chacune de nos Vallées.
Notre journal pourra ainsi être toujours plus l’organe de tous tes Vaudois, les réunir pour les intérêts
qui leur sont communs, et éviter
tout ce qui, au contraire, pourrait
les diviser et établir un antagonisme
entre église et église, entre commune et commune, L'esprit de clocher, les questions personnelles continueront à être bannies de nos
pages.
Pour être vaudoise, notre feuille
doit sortir des Vallées, pénétrer
dans tous les pays où est représentée la grande dispersion de notre
petit peuple et provoquer des relations suivie.^ avec ces rejetons lointains de l’ancien tronc alpin. C’est
. ce_ que nous lâcherons de faire, à
l’aide surtout de la Société Vaujdoise d’Utilité Publique.
2
— 410 —
Les œuvres si essentielles et si
belles (le l’Evangélisation en Ilalie,
et des Missions, auront leurs courriers réguliers, outre lesquels nous
insérerons avec plaisir- les correspondances venant directement du
champ de travail, et qui jusqu’ici
se sont tellement tait désirer, surtout
celles de l’Italie.
Avec cela nous ne nous désintéresseronspasdela marche des autres églises
chrétiennes; nous chercherons donc
à tenir nos lecteurs, pour autant que
le cadre étroit de nos 8 pages nous
le permettra, au courant de l’avancement du régne de Dieu dans
le monde entier.
Nous avons parlé de collaborateurs. C’est d’eux, en effet, que dépendra la réussite de l’essai que
nous entreprenons. Ne disposant pas
des mêmes moyens, intellectuels ou
autres, que les rédacteurs qui nous
ont précédés, ce n’est que la promesse formelle d’une collaboration
plus étendue et plus intense que
par le passé qui nous a décidés à
accepter cette charge. Si cette collaboration nous fait défaut, nous
serons libre de nous retirer en
laissant à ceux qui nous ont transmis
ce fardeau le soin de trouver, ce
qui ne sera pas malaisé, une personne qui soit par sa nature plus
que nous portée à la carrière du
journalisme, et par ses occupations
plus libre de son temps.
Pour que le Témoin soit l’organe,
non d’un homme ou d’un parti, mais
du peuple vaudois dans son entier,
il faut que ce peuple tout entier se
fasse représenter dans ses colonnes.
Alors il pourra être ce que sont
pour d’autres églises des journaux
ayant le même caractère. C’est le
but vers lequel tendront tous nos
effort-s, que nous plaçons sous la
bénédiction de notre commun Père
Céleste,
"La direction.
Il ill 11 lift
C'est une grande joie; au sein des
églises vivantes elle éclate dans les
prédications, dans les cantiques, dans
les prières. Elle émeut même les
églises formalistes, où la libre pensée
règne en souveraine; elle se représente jusque dans les églises qui se
sont le plus éloignées de la vérilé,qui
ont accueilli toute espèce d’erreurs
et de superstitions. Le monde luimême, si glacé, .si ténébreux, semble
se réchauffer et s’éclairer ce jour
là. Mêmé des foules indifférentes
aux choses religieuses semble monter au ciel un « gloire à Dieu » et
la bienveillance, non seulement de
Dieu envers les hommes, mais des
hommes les uns vis à vis des autres
semble émerger de l’égoïsme habituel qui est la loi fatale de notre
humanilé.
Pourquoi cela ? Oh ! les raisons
sont innombrables. Je me bornerai
à quelques unes.
1. La joie de Noël est grande
parce qu’-en un jour comme celui
de Noël est né le fils de l’homme
qui est en même temps le Fils de
Dieu. Oui il est descendu vers nous
celui qui ne se contente pas de
nous transmettre un message de
Dieu; mais qui nous dit ce qu’il a
lu lui-mème dans le cœur de son
père. Ne fût-il venu dans le monde
que pour prononcer’dans ce cachot
ténébreux où nous mourions de
faim, de soif, de la maladie de notre
péché, des meurtrissures que nous
infligeaient nos liens, cette seule
parole : « Dieu ne veut pas qu’aucun
pécheur périsse, mais qu’il se convertisse et qu’ il vive », sa venue
aurait été l’événement le plus heureux sur la terre et mériterait d’être
saluée par les cris de joie de l’Univers entier.
2. Dieu ne veut pas que le pécheur périsse, mais pour que cette
3
— 411
volonté s’accomplisse, il faut qu’il
arrache le pécheur à cette perdition
qui s’est emparée de lui, et le seul
moyen pour cela c’est qu’il lui ôte
son péché; mais Dieu ne peut pas
simplement l’anéantir ce péché; il
ne peut que le mettre sur un autre,
sur un innocent, sur un tout puissant, qui le détruise en en faisant
l'expiation. El c’est pour cela que
la joie de Noël est grande. C’est
parcequ’aujourd’hui nous est né
celui qui a pris sur lui (out notre péché. Oh ! Seigneur Jésus, qui
ne te bénirait, qui ne t’aimerait
lorsqu’on te voit courbé sous les
verges qui labourent ton dos, attaché à cette croix instrument d’un
supplice cruel et abominable; lors-'
qu'on te voit faire un suprême effort pour crier: «J’ai soif»; mais Ô
Seigneur Jésus, qui ne se jetterait à
les pieds pour les embrasser avec
transport en le voyant alfaissé sous
le poids horrible de nos iniquités!
Oh! ce poids, ce poids! Mais tu l’as
porté, victorieusement porté, et comment dés lors nos cœurs u’éclaleraient-ils pas de joie en ce jour où
toi qui as ôté notre péché, nous as
été donné?
3. La joie de Noël est grande
parce qu'en ce jour est né Celui
qui non seulement a Ôté la condamnation, mais qui d’éternité en éternité possède en lui-même et répand
autour de lui une vertu de résurrection et de vie qui purifie ce qui
est souillé, qui guérit ce qui est
malade, qui fait refleurir ce qui est
flétri, qui fortifie ce qui chancelle,
qui fait revivre ce qui est mort. Eb
quoi? il aurait la puissance d’arracher de mon âme tous les germes
de malédictions qui s’y trouvent et
d’en faire une vigne qui, éclairée en
plein, réchauffée jusque dans ses
proloiideurs par son amour, produit
avec joie un fruitabondant et exquis?
Eh ! quoi? cette vertu pourrait transformer une existence esclave du
vice en une vie sainte? Ehl quoi,
ce monde où abonde et surabonde
l’iniquité pourrait devenir une terre
où b justice habite? Oui, Christ conquiert par sa vertu les âmes et le
monde. Les faits sont là. Il n’y a
que ceux ((ui ne veulent pas voir
qui ne les voient pas. Oh! quelle
joie, quelle joie inexpi’imable loi'stjue
nous contemplons les ravages que
le péché fait autour de nous, de
pouvoir nous dire: 11 est né en ce
jour celui qui peut dire à cette
marée impure: « Jusque là et pas
plus loin » qui a même ie pouvoir
la refouler toujours plus en arriére
et qui a aussi le pouvoir de semer
sur ce terrain désolé qu’elle laisse
derrière elle, sur cette plage maudite où ne se voient que des algues
siériles et de sombres épave.s, sa
divine semence et la transformer
en un paradis de Dieu.
C’est pourquoi nous voulons nous
réjouir; nous voulons élever nos
voies en hymnes de triomphe. Nous
vouions te dire «O Jésus! Béni,
béni sois-tu toi qui viens au nom
du Seigneur! ».
H. M.
CORRESPONDANCE
Cher Monsieur et ami,
Le départ de M” Paul Lanlaret a
tourné nos regards vers notre colonie de l’Uruguay. Nous accompagnons de nos vœux les plus ardents
le jeune pasteur et sa compagne,
demandant au souverain Chef de
l’église qu’il tire du dévoûment qu'il
leur a inspiré des fruits abondants
pour le bien temporel et spirituel
de cette intéressante communauté,
et qu’en particulier il leur rende
facile la traversée de l’Océan plus
qu’à bien d’autres qui les ont précédés, afin qu'à peine débarqués ils
puissent se mettre à l'œuvre.
Le repos ne paraît pas de mise
en ces parages. Oq y travaille ferme,
l’un à labourer sa terre, l’autre à
donner ses leçons, l’autre à prêcher
4
- 412 —
l’évangile; il en est mêrne ((ui mettent la main à la fois à des choses
bien disparates; on a le sentiment
que dans cette ruche « fervot opus ».
Je veux vous en donner une preuve
des plus probantes, que j’extrais
d’une lettre récente. 11 s’agit du
temple qui a tant de peine à s’élever, et qui, parce que la Colonie
est „trop laissée à ses seules forces,
la fait geindre douloureusement. Il
nous sera agréable d’aider des gens
qui s’aident eux-mêmes comme ils
le font.
« Nous avons enfin pu mettre
le toit à notre temple, dont il nous
était dur de voir les murailles pourrir à la pluie. Gela a eu lieu le 17
octobre; nous y avcms employé toute
la journée, 16 personnes travaillant
sans se ménager. La charpente, les
clous, les poulie.s, les cordes, tout
était prêt. Notre pasteur a donné
l’exemple; il n’a fait tout le jour
que passer d’une traverse à l’autre,
encourageant, dirigeant,, donnant des
coups de main où le besoin se
faisait sentir.
Aussi quand le soir approchait il
y avait 300 mètres de posés. Malheureusement tout un côté restait
à faire, et la pluie commençait à
tomber. Laissérait-on l'ouvrage inachevé? Savait-on quand on pourrait
s’y remettre? « Continuons, a crié
notre pasteur; qu’on ne dise pas
qu’un peu de pluie nous a dispersés ».
Il remonte sur le toit malgré la
pluie, ses compagnons imitent son
exemple. Le travail était devenu
dangereux, mais grâce à Dieu, il
put être terminé sans accident. Tout
le monde était rendu mais joyeux
et reconnaissant.
La semaine précédente on avait
monté la charpente, travail bien |
plus lourd et scabreux que le placement des ardoises, Chaqué pied
de chèvre se composait de sept
poutres ajustées, et U fallait le
monter à un peu plus de il mètres
de haut. Il a fallu pour cette manœuvre six myriagrammes de câbles.
Chaque fois une quinzaine de personnes devaient tirer, et la rude
besogne a duré trois jours, parce
qu’on ne pouvait armer et hisser
que deux pied.s de chèvre par jour.
Grâce à Dieu tout ce travail si
pénible et si dangereux s’est effectué
sans le plus petit accident, grâce
surtout à l’intelligente direction et
coopération de notre pasteur, à qui
la joie de voir le travail s’accomplir
doublait les forces, et qui, le travail
fini, s’est écrié; « Eh bien n’êtesvous pas contents que nous ayons
pu faire cet ouvrage par nous-mêmes et sans l’aide de personnes
venues du dehors ? Pour moi c’est
la plus grande des satisfactions ».
Cette chère bâtisse, y compris la
restauration du temple de la Paz,
nous coûte la bagatelle de dix mille
pesos, et elle est bien loin d’être
finie. Il nous faudra pour cela trouver encore la belle somme de quatre
mille pe.so.s. Aus.si ne sera-ce que
dans deux ans que nous espérons
pouvoir en faire la dédicace, et ce
temps nous paraîtra bien long, vu
le pressant besoin que nous avons
de cet “édifice.
11 nous tarde de voir arriver le
nouveau pasteur, tant nous savons
que son travail est nécessaire. On
nous dit qu’il restera quelques mois
ici à Golonia et que notre pasteur
ira lui préparer la place aux Ombues. On a tout d’abord murmuré,
quand on a appris cet arrangement ;
mais ensuite on "s’est calmé en se
disant qu'il n’est pas de longue durée ».
Je vous serre cordialement la main.
Pomaret, le 8 12- 95.
J. D. Ri VOIR.
CHRONIQUE VAÜDOISE
Des réunions extraordinaires ont
eu lieu dans la paroisse de Pramol
du 24 Novembre au l'Déc. La neige,
tombée du 23 au 24, a empêché
5
—
bien des personnes de venir au culte
principal du premier Dimanche, mais
ensuite elle a favorisé toutes les
autres assemblées qui ont réuni un
bon nombre d’auditeurs soit de jour
soit de nuit. Que Dieu donne l’accroissement à Sa parole, et pousse
des ouvriers dans Sa moisson.
J. D. A. U.
N’ayant reçu d’aucun côté de relation de la conférence du Val Pérouse, qui s’est tenue à Turin le 12
Novembre, nous relevons, d’après
YEglise libre, que cette assemblée
a décidé en principe la fondation
d’un Comité de pasteurs et de laïques pour r Evangélisation et les
Missions.
MM. Weitzecker, D. Gay, et G,
A. Tron sont chargés d’étudier les
moyens aptes à exécuter ce dessein
excellent, et d’en référer à la prochaine conférence, qui aura lieu à
Pramol, sous la présidence de M.
Weitzecker.
BRESCIA. Le Municipe de Brescia
avait fait un contrat avec l’Eglise
Vaudoise, valable jusqu’en 1905. Dans
la séance du 4 Déc. du conseil communal, un conseiller de la majorité
cléricale protesta, assurant que d’après la, loi les communes ne peuvent louer leurs locaux, pour l’usage
d’autres cultes que le catholique!
Avec de telles théories, il est heureux que le contrat soit un fait
accompli. D’ailleurs la presse de
Brescia a été en bonne partie indignée d’une interprétation aussi
iHibérale de la loi, et dans le conseil même il y a eu des orateurs
qui ont su démontrer comment les
administrations communales doivent
favoriser également tous les citoyens,
sans préoccupation de culte.
Nouveau docteur. — M. Barthélemi Peyronel, du Trussan de Riclaret, ancien élève de notre Collège,
et licencié *en théologie de notre
Faculté de Florence, vient d’obtenir
à rUniversité de Catane le grade de
Docteur ès-letires. Nos plus chaudes
félicitations au nouveau laureato.
Funiculaire à Pramol et S. Germain. — MM. Vinçon et Rostan, qui
exploitent les gisements de graphite
des hauteurs de S, Germain et Pramol, sont en train d'établir une funiculaire aérienne pour le transport
des matériaux. Cette innovation importante rappellera celle qui relie
déjà le Perrier et les carrières de
talc de Pral. On espère quelle sera
en activité dès le 1 Janvier 4896.
Nouveaux électeurs 'politiques. —
Pour tous ceux que l’interprétation
stupide des lois a privés l’an dernier
d’un droit acqui.s, ou qui n’ont jamais été compris dans le rôle des
électeurs, le moment est venu de
prendre possession de ce droit, pour
l’exercer ensuite comme un devoir
pi'écieux pour le bien de notre grande
patrie, et de nos chères Vallées. Tout
citoyen, âgé de 21 ans ou plus, désirant être inscrit comme électeur,
devra en faire la demande avant le
31 Décembre.
Cette demande devra être accompagnée d’un document scolaire prouvant qu’il sait lire et écrire (et il n’y a,
beureusement, pas beaucoup deVaudois qui ne puissent se procurer un
semblable document); faute de quoi,
un examen des plus simples sera
passé par devant le préteur.
Pour ceux qui ont établi leur résidence ailleurs en Italie, tout en
tenant à être électeurs politiques
dans leur commune d’origine, il
faudra que la demande soit accompagnée d’une déclaration du syndic
de leur résidence actuelle attestant
que tel est bien leur domicile.
La demande doit spécifier les
noms de l’électeur et de ses parents,
la date de sa naissance et les droits
qu’il a à demander l’inscription:
impôts qu’il paie,Instruction, charges
reconnues etc.
Tous les papiers regardant les
élections peuvent être sur papier
libre, non timbré.
6
- 414
La
ise
BIBLIOGRAPHIE
Qualriéme liste de membres fondateurs qui ont versé leur cotisation
pour 1895:
M. Pierre Masse], instituteur fr. 2
» D. Gougn, percepteur 2
» Jacques Bosio-Gay 5
» Charles Decker 5
» Et. Malan, lieutenant 2
» J. P. Micol, pasteur 3
» Arthur Besson, imprimeur 2
» Gustave Turin 5
» Henri Meynier, pasteur 3
» Onésime Revel, prof. 5
» Jean Rostan, cand. théol. 2
» Valentino Klett 2
» Daniel Turin, docteur 5
» Pierre Peyrot, instituteur 2
» Albert Frache » 2
» Philippe Peyrot » 2
» Pierre Monnet 2
» Charles Goss, lieutenant 2
» Jean Romano, pasteur 5
» J. Weilzecker, pasteur 3
» Charles Gay, négociant 2
» Jules Coucourde 2
» Henri Poët, avocat 10
» Alexandre Poët, inspecteur
domanial 2
» Albert Poët, capitaine 2
» J. P. Pons, modérateur 5
» Felix Bert, peintre 2
» Jean Coïsson, professeur 2
M.lle Suselte Coïsson (Turin) 2
M.me Joséphine Long 2
M.lle Caroline Melile 2
M. Daniel Pasquet 2
» Michel Eynard 2
N. B. Nous rappelons que pour
être membre fondateur il faut se
faire inscrire avant la fin de l’année
courante. Persuadé comme nous le
sommes qu’un grand nombre de
personnes désirent être inscrites comme tels, nous les prions d’en donner au plus tôt avis à un des membres du Comité, en lui faisant parvenir sa cotisation.
Pour le Comité:
N. TÜURN.
G. Meille. Conquiste africane.
I Firenze, Giaudiana 1895.
I Dans ce livire de 170 p,, M. Meille
I réunit d’abord, comme il l’indique
en sous-titre, les principales données
sur l’origine et l’extension des différentes œuvres missiDiinaires dans
le monde entier, ainsi que tes plus
récentes statistiques. La 2® partie de
l’ouvrage est cotisacrée à l’Afrique,
divisée selon les zones de protectorat des nations euro[)éennes; Angleterre, Allemagne, France, Ralie etc.
Les missions qui intéressent de plus
prés les Vaudois et les autres Italiens sont traitées en détail. Ce sont
les œuvres qui dépendent de la Société de Paris: Lessouto, Zamnèze, Sénégal, Congo; Madagascar dont cette
Société devra désormais s’occuper
aussi; et l’Abyssinie, notre chère
conquête, où, comme l’on sait, travaille depuis longtemps et non sans
fruit une mission suédoise. Notons
aussi à part l’histoire palpitante
d’intérêt de la mission de l’Ouganda.
Le récit est entrecoupé de 27 gravures, entr'autres les portraits de
presque tous nos missionnaires, ceux
d’autres vaillants champions de l’Evangélisation de l’Afrique et des
vues de différents pays et de types
des races les plus diverses. Ce
livre est une source précieuse de
renseignements pour tous ceux qui
sont appelés parmi ^ nous à faire
connaître en public la belle œuvre des missions; il est en outre
une lecture captivante pour grands
et petits, et nous ne doutons pas
que plusieurs personnes ne veuillent,
à l’occasion des fêtes de Noël et N.
An, le comprendre parmi les étrennes qu’elles destinent à leurs parents ou amis. Le prix de l’ouvrage
est de fr. 1,25 broché; 2 fr. relié
en toile et or.
G. Weitzeckeb. Se e corne sia
giusto il colonizzare. Roma 1895.
Ce rapport, présenté au IF Con-
7
— 415 —
grès Géographique Italien, tout en
admettant la nécessité de la colonisation, tend à faire prévaloir l’idée
que les nations européennes ne
doivent pas occuper le pays dies
races intérieures ou plus faibles
uniquement pour en tirer autant
de profit que possible, mais qu’elles
doivent aussi avoir en vue la prospérité et le progrès matériel et
moral des populations indigènes. Si
ces principes pouvaient se faire jour
dans chaque pays et s’imposer aux
Gouvernements, on ne verrait plus
les aventuriers blancs chercher par
tous les moyens, surtout le plomb
et la boisson, à décimer les vrais
propriétaires du sol el à se substitour à eux sans autre forme de
procès.
Le Congrès de Rome n’a pu que
reconnaître 1’ autorité incontestable,
dans cette matière, d’un homme qui
a vécu en Afrique et qui a connu
les horreurs du paganisme et celles
non moins écœurantes de la civilisation comme elle y est pratiquée,
et qui peut aussi témoigner combien
il est faux que le nègre ne soit pas
susceptible de progrès, puisque l’Evangile a fait du Lessouto, comme
le disait un voyageur, « la perle de
l’Afrique »,
Nouvelles Religieuses
Madagascar. — Le Comité de la
Société des Missions de Paris a décidé
d’envoyer à Madagascar un délégué
chargé d’étudier sur place la possibilité d’une œuvre française, et tout
d’abord de témoigner aux protestants de Madagascar la sympathie
des protestants de France. Voilà
une heureuse initiative, à laquelle
tous applaudiront.
Le Christian World atteste, sur
la foi d’une personne très familiarisée avec le personnel de la cour
d’Antananarivo, que le nouveau
premier ministre installé par le général Duchesne, Ra-Nitsinbosify, est
un protestant capable et honnête,
qui s’est toujours profondément intéressé à l’œuvre des missions évangéliques, et dont les missionnaires
n’ont, par conséquent, 'rien à craindre.
D’autre part, le résident général
que le Gouvernement vient de nommer pour Madagascar est un protestant, M. Laroche, préfet de la
Haute-Garonne.
On annonce que le missionnaire
Johnston, sa femme et leur enfant,
établis à Arivoninamu, auraient été
massacrés dans une révolte des indigènes.
Angleterre. — On peut par les
chiffres qui suivent juger des progrès
du ritualusme dans la haute Eglise.
Depuis une dizaine d’années le nombre des paroisses qui ont adopté
pour leur culte les observances ritualistes s’est élevé de 581 à 2048.
177 communautés font un usage
habituel de l’encens. Dans 3918
temples l’ecclésiastique récite les
prières en se tournant vers l’Orient,
il n’y a rien d’extraordinaire à ce
que l’habile pontife qui occupe le
trône papal conçoive les plus vives
espérances d ’ un retour plus ou
moins rapproché de l’églige anglicane
à la sainte église apostolique romaine.
Revue Politique
Tous les regards sont tournés du
côté de l’Afrique, où des évènements
importants, et peut-être décisifs, se
préparent.
Depuis leur victoire d’Amba Alagi, les Abyssiniens semblent être
occupés à concentrer leurs forces,
qui s’élèvent, dit- on, à plus de cent
raille hommes, La résistance que la
colonne de Toselli leur a opposée
et les graves pertes qu’elle leur a
infligées (le combat a duré tout lo
8
- 416
jour, et nous étions à peine un
contre dix!) semhte les avoir vivement impressionés. Aussi ils n’ont
pas avancé.
Baratieri travaille à assurer ses
positions et se tiendra sur la défensive jusqu’à ce que des forces
suffisantes arrivent d’Italie. Le gouvernement parait décidé à n’épargner aucun sacrifice pour faire face
à la situation. Il a demandé un
crédit de 20 millions, que le parlement s’empressera de lui accorder,
et il est probable qu’il n’enverra
pas moins de 15 à 20 mille hommes,
dont une partie sont déjà en route.
ün élan admirable se manifeste
dans tous les corps de l’armée.
Partout de nombreux officiers et
soldats demandent à être envoyés
en Afrique. Ne pouvant les envoyer
tous, on en extrait une partie au
sort, Ainsi, pour ce qui nous touche
de plus près, on a tiré au sort et
acheminé là-bas 46 alpins du bataillon Fenestrelles, en garnison à
Pignerol.
Pour remplir les vides que ces
départs laissent dans l’armée active,
on va rappeler sous les armes, le
20 c., ceux d’eutre la classe 1873
qui avaient été congédiés après seulement deux ans de service.
AVIS IMPORTANT
Quoique plusieurs personnes doivent encore payer l’année échue, il
est dé.sormais temps de renouveler
les abonnements pour l’année prochaine. Plusieurs l’ont déjà fait, et
les autres vont sans doute les imiter bientôt. C’est aussi, pour ceux
qui croient au bien que peut produire la lecture de notre feuille, le
moment de lui trouver de nouveaux
lecteurs. Nous enverrons volontiers
une copie d’un de nos N.“® aux
adresses qui nous seraient indiquées
dans ce but.
Nous rappelons qu’il existe des
abonnements postaux pour les pays
suivants: Allemagne, Autriche-Hongrie, Belgique, Brésil, Danemark,
Egypte, Pays-Bas, Suède, Suisse,
Uruguay etc. Outre les 3 francs
qn’elle nous transmet, l’administration de chaque pays peut imposer
le supplément de payement que
bon lui semble. P. ex,' l’Uruguay
impose un suppément supérieur à
l’abonnement même, et annu lie ainsi
tout avantage. Par contre la Suisse
permet aux abonnés du Témoin de
faire une économie de près de 2
francs sur le prix actuel, l'AutricheHongrie de francs 1,86. Nous n’avons
pas encore eu de données précises
relatives aux autres pays.
V administration.
Abonnements reçus:
Pour 1895: MM. Roland, Bobi ;
Jahier, Env. Pinache ; Gastellan,
Cannes; Golia, Bristol, résidu.
Pour 1896 ; MM. RosLan ane., ’faillaret; Allio, Teynau; Avondet Sers,
Prarustin; S. Coïsson, Turin; Pons,
Novi; Baumann, Gavirate; Stewart,
Livourne; Previtera, Catane; Nussey, Nice; Gastellan, Cannes; Golia,
Bristol.
DA TENDERE
IN LUSERNA SAN GIOVANNI
cascina di reddito di ettari 7,50
circa pari a giornate 19 1J2 circa
di antica misura composta di vigna,
campo, prato e boschi; con fabbricati facilmente adattabili per due
famiglie. Si vende anche in due lotti.
Rivolgersi, per trattative, alla Segheria Enrico Benech, in Luserna
San Giovanni.
J. P. Malatì, Gérant
Torre Pellice — Imprimerie Alpina