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Cinquième Année,
18 Avril 1879
N. 16
LE TÉMOIN
ÉCHO DES VALLÉES VAUDOISES
Paraissant chaque Vendredi
yows ?i7s s<?y«c téiiwins, Actks 1, G.
A’fi.iiaiî/ la vérité iivec la charìte. Kp. 3, J5.
Ou 8*nbolina :
Pour VIntérieur chez MM. Us
uas^teiiPS et les libraires de
^foire Fellice.
Pour ]'Jifí)(árieur au Bureau d‘A(îmiriistia;iû]i.
PRIX D’ABBONNI5MENT PAR ANj
Italie . . . . L. 3 i
; Tous lea pays de TCuion !
, de poste . . . » r> !
I Amérique . . . * 0 I
Pour la RÉDACTION adresser ainsi ; A la Directi' ii du 7'emiJΫ , PomareUo ^ Pinerolo) Italie.
Pour i’ADMINISTRATION adresserainsi : A ÉAdministranon du Poinaretto iPineroJo; Italie,
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rés, demandés avant le tiraf?ô 10 cent chacun.
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Les e7i.t‘oïS d'argent se font par
lettre rea mmandée ou par
t?ííi!ídfitií sur le Bureau de Pérosa Argentina.
SomiiiLaîi?e*
\dresse au peuple Vaudois. — Il aura
porté 1p9 péchés do plusieurs. — La Résurroction de Jésus-Christ. — L’Auli Christ.
— Deux scènes de la vie de Jésus Christ.
— Nouwlles religimm et faila dixers. —
'Hibliographîe. — Chronique f'rttííioííi'a. —
l'ûDsées.
AftBESSE AV rEVPlG \AVD0IS
Tel est le titre d’une petite
brochure, signée pià*^ MM. l'avocat
Vola et professeur Olivet membres
laïques de la Table, et destinée
à préparer les vaudois à un appel
qui va leur être adressé en faveur
(le leurs pasteurs.
Après avojr constate' que l’honoraire des pasteurs est., par.des
causes diverses mais évidentes aux
yeux de tous, devenu, etr; égard
aux dépenses nécèssài'res, trois
fois moindre qu’il rrétait il y a
trente ans , que l’augmentation
Obtenue, il y a cinq ans, a été de
fait annullée par des impôts et
taxes de toute sorte, les signataires arrivent à la conclusion ;
qu’il y a urgente nécessité d'élever
ati plus tôt le traitement des ministres au service de l'Eglise dans
les Vallées.
Mais par quels moyens ?
11 est humiliant de devoir confesser que ce sont des amis étrangers qui, les premiers, se sont
préoccupés de cette question. C’est
au nom d’une compatriote (connue
de plusieurs aux vallées mais qu’il
ne peut pas nommer) autant qu’ail
sien propre, que le vénérable docteur Robertson de l’Eglise presbytérienne d’Ecosse est venu entretenir le Synode de 1877 de cet
important object, reprochant fraternellement aux laïques . l'oubli
d’un impérieux devoir et aux pasteurs d’avoir par timidité négligé
d’annoncer une partie du conseil
de Dieu sur ce point particulier.
Aux reproches mérités le vénéré
docteur a ajouté des encouragements et des promesses de généreux concours de la part des chrétiens de son pays. Nous savons
ce que valent les promesses des
chrétiens écossais et anglais. Le
révérend docteur Stewart député
de l’église libre d’Ecosse , et le
2
révérend Robert Lundie, député
de l’église presbytérienne d’Angleterre, appuyant fortement la
proposition du docteur Robertson,
ont insisté comme lui sur la nécessité absolue d’une cordiale et
eiBcace initiative de la part des
vaudois eux-mêmes, si l’on veut
pouvoir compter sur la puissante
coopération des églises de GrandeBretagne.
La proposition dont il s’agit ,
consiste dans la formation d’un
fonds dont les intérêts serviront
à augmenter d’utie manière égale
le traitement annuel de nos ministres. Ce fonds doit être commun
entre toutes les paroisses des VaU
lées et servir non pas seulement
des ministres actuellement en fonction et qui demain peuvent n'y
être plus J mais d'une manière permanente à l’entretien du ministère
évangélique au sein de l'Eglise Vaudoise dans les Vallées... Le Gou
vernement exige chaque année le
Ì3.20 0^0 de nos revenus, sera-ce
trop que de nous imposer une taxe
égale ttne fois pour toutes, pour
l’entretien du ministère évangélique au milieu de nous?
Est-ce notre devoir de répondre
à cet appel ?
(A suivre).
Il aura porté les péchés do plusieurs
( Retardé fur inadvertence ).
(Lire Es.^ie lui.)
Ce ne sont pas les péchés des soidisant justes, de ceux qui ne croyent
point avoir besoin de repentance que
Jésus-Christ a portés en son corps sur
le bois. Il n’est pas venu pour ceux
qui n’ont pas besoin de médecin, et
qui ne veulent pas le recevoir; Jésus
est venu chercher et sauver ceux qui
reconnaissent d’être perdus. 11 a porté
les péchés des pécheurs, de ceux qui
sentent d’être tels et le reconnaissent
devant Lui.
Quel immense fardeau! As lu compté, cher lecteur, les péchés que lu
a commis en un seul jour soit par les
actions, soit par les paroles, soit par
rinnombrabte multitude de mauvaises
pensées qui montent dans ton cœur?
As-tu fait le compte de tes péchés
connus? T’es-lu jamais écrié|: qui me
délivrera de mes fautes cachées? Astu jamais réfléchi aux péchés que tu
as commis en une semaine, en tin
mois, dans un an, dans la vie entière?
Quel immense fardeau ! Cela forme une
montagne de péchés qui l’écrase et
t’empêche de voir Ion Dieu. Ces péchés
sont comme des vagues formidables
qui vous courent sus avec la fureur
d’une tempête.
— Qui nous délivrera de ce corps
de mort?
— C’est Jésus-Christ qui meiirt à la
place sur le Calvaire. C’est Lui qui
prend les péchés et les jelle au fortd
de la mer afin qu’ils ne fassent plus
la guerre à ton âme. C’est Lui qui nous
.a réconciliés avec Dieu eh payahi de
sa vie le prix de la réconciliation.
C’est lui qui apaise la tempête de nos
cœurs et qui impose le silence à nos
passions, et dft à col océan agité:
tais-loi, sois tranquille. C’est Lni qui
nous assure par sa mort expiatoire, la
paix et le bonheur éternel.
Voici l’Agneau dé Dieu qui ôte les
péchés du monde; et comme le bouc
Ilazazel « il a porté nos iniquités dans
une terre inliabitée » dans le xJésert
de l’onbli. 11 a éloigné de nous nos
iniquités autant que l’Orient est éloigné de.l’Occident (Ps. cm. 12). Or
l’Orient et l’Occident ne se rencontrent
jamais. 11 aura encore compassion de
nous, il mellra sous scs pieds nos iniquités, et il jettera tous nos péchés
au profond de la mer (Michée vu. 19).
— iis-lu pécheur?
~ Oui;, mais....
— Point de mais. — Oui ou non.
Si lu ne reconnais point ion péché,
Jésus n'est pas venu pour loi. Si au
3
eonlraire lu gémis sur ion péché, si
lu le confesses é riilcrnel, aie ;l)on
espoir, il y a paialon par devers lui
afin qu’il soit erainl. Aie bonne confiance en Jésus, el lu seras.sauvé.
— Mais, vous ne savez pas que je
suis pervers, avare, corrompu, orgueilleux, incrédule...
— Donc lu es pécheiiii, c’esl pour
loi que Jésus est venu. N’allends pas
d’êlre bon pour aller à .tésus, lu n’irais
jamais, va lel que lu es. 11 a porié
les péchés de plusieurs, il a aussi
porié les liens quelque grands qu’ils
soienl, pourvu que lu aies parfaile
confiance en hui, el que lu croyes
fermemenl au bien aimé Sauveur qui
expire sur la croix pour accomplir
Ion sailli.
La Késnrreclion de Jésus-Ctirisl
L’Evangile nous raconie que lorsque
les juifs virenL Jésus pleurer sur la
morl de Lazare, ils s’écrièrcnl: voyez
comme il l’aimail ! Nous pourrions en
dire aitlanl de Marie .M.adeleine pleuranl
prés du loinhoaii du Sauveur. Elle
pleure celui qui l’a délivrée el lui a
l'ail eniendrc les paroles de la vie élernelle, celui <i qui elle a donné toul
■son cœur, parcequ’elle a reconnu que
de Ions les êlres il esl le plus digne
d’êlre aimé. G’esl son cœur qui la
pousse, dès le matin, au sépulcre,
elest de son cœur que jaillissenl les
larmes qu’elle répand, elle qui, comme
l’épouse du cantique, cliercheson bicnaimé el ne le Irouve pas. En pleuranl
près du sépulcre vide, elle se souvient
peuL-êlre que Jésus à dil : bien heureux ceux, qui pleurcnl, car ils seront
consolés. liienlôL la consolalion lui est
donnée. El quelle consolalion! Elle voit
son Suuveur rcssuscilé 1
Que de Mai'ie-Madeleines, que de
pères el de mères, que d’époux el
d’épouses pleuranl près du lil de mort,
ou sur le tombeau de celui qu’ils aimenl ! Il ne reviendra pas vers eux, les
yeux de la chair ne le reverront plus...
el loule lois, combien nous sommes
loin de pleurer comme si nous étions
sans espérance ! Dieu en soit béni ! Il
arrive aussi pour nous du sépulcre de
Jésiis-Chrisl une consolalion si efficace,
une conviclion si ferme|quo la paix se
produii dans nos cœurs déchirés.
En resiiscilanl Jésus-Christ , Dieu l’a
proclamé .son fils cl en même temps
il a mis le sceau de la divinité sur
l’Evangile qu’il apporle au monde.
Toutes les vérités qu’il a préchées sont
l’éternelle vérité qui ne passera point.
11 y a un ciel el une vie éternelle pour
ceux qui croyenl. Il y a un pardon
pour ceux qui se repénlenl, et inellenl
leur confiance en Jésus. Il y a une
résiirreclion des justes ot une paix élei'nelle pour ceux qui auronl combaüii
le bon combat de la foi.
Frères affligés, compagnons de voyage,
Jésus esl b (‘hemni, la vérilé el la vie.
Croyons en lui. SurlouL aimons-le el
soyons cerlains que pour celui qui
l’aime, il esl, même dans la souffrance,
des révélations inallendues, des conviclions inébranlables, des espérances
sûres, que le monde ue peut counaîlre.
Nous transcrivons de VAnnée biblique
la médilalion qu'on vient de lire dans
le bul d’édifiei' nos leclems ct.de leur
suggérer l’idée de s’abonner à la publication susmeniionnée, qui esl d’un
secours si précieux pour le cube de
famille. '
En ènvoynnl (rois francs à messieurs
Rouge el üidmis, rue Haldimand,
n” 4 û Lausanne on reçoit quaire livres
brochés conleiinnl ensemble 30.5 médilalions dans le genre de celle qu’on
vient de lire. Chaque médilalion esl
suivie d'une conrle cl bonne prière.
En voilà pour lous le.sjom’sde l’année.
L'Aitli-Ciirisl.
(Suite V. N. SA
— Suivent dilférenies considéralions
très inléressanles, pour prouver celle
dernière assertion. En voici quelques
lignes: «Je m’onlrelenais un jour,
écril M. Godet, avec un rabbin de la
plus viólenle espèce; je lui dis enfin:
4
-124 V
• Voulez-vous que je vous dise toute
niu pensée? C’esl. vous qui serez un jour
noire wîv/e». Je croyais l'ébahir un
peu. Il me répondit à l’instant avec un
rire froid : « lît voulez-vous que je
vous dise toute ma pensée ; « Cesl
que nous le sommes déjà». Il avait
raison , et il on savait évidemment
plus que moi là dessus. Le lourhillon
qui emporte aujourd’liui le monde,
c'est le souffle de l'esprit juif. La finance juive domine la société, de l’Europe aux Etats-Unis. Comme le dit un
fin observateur ( Osman-Bey , Lu eonquéle du monde par les juifs), « il
n’esi pas un de nous qui', à .son su
ou à son insu , ne paie déjà tribut à
celle puissance ». Par le sceptre de la
finance , le juif domine également la
situation polilique. ,M. de Hollichild a
été en tiers avec le président de la république française et l’empereur d’Allemagne, dans la conclusion de ta dernière paix. —- L’esprit juif dirige le
mouvement religieux et moral de la
société actuelle, le journalisme et la
petite littérature lui appartiennent à
peu près eutièremenl., surtout en Allemagne (1 ) ».
«L’Antéchrist :i un acolyte représenté sous l’image d’une seconde bêle
ayant des cornes d'agneau, cl appelée
plus tard le faux propluHc. Un grand
prêtre complaisant mettra sa piété cl
sa sagesse panihéislique, et môme .se.s
artifices et ses prétendus miracles, au
service du faux messie. El l’on sait
qu’à celle heure même les arrêts du
grand-rabbin de Jérusalem leudenl à
obtenir une autorité iiniver.selle dans
le judaïsme du monde entier.
il est dit que la bêle commencera
par porter en croupe Babylone ; puis
qu’elle la brûlera et la livrera au pillage des dix rois, ses alliés. Babylone
designe Rome“, cl c’est dans celle ville
que l’AnticbrisL établira d’abord sa résidence, et se fera le protecteur de la
civilisation humanitaire. Mais en bon
(1) N’oiîy pouvons oiler comme manifestation de l’esprit de teniJance à la doriiinaliou,
la farnease synngoguft juive biltie à Turin
ces dernières années. un éditice qui
domine tous les autres, et (jui est devenu
ou en voie d'i devenir un monument national.
juif il n'oubliera pa,s le coup mortel
que sa nation a reçu de Rome , et il
prendra sa revanche en réduisant celte
ville à l’état actuel de Ninive ou de
Babylone. Après quoi, il ira établir sa
résidence à Jérusalem. El alors aura
lieu la lutte de la bêle avec les deux
témoins et la conversion de la nation
israëlilepolitiquement rétablie. (Ap. xi).
Le règne de i’Anlichrisl durera trois
ans et demi. Cela veut dire qn’au fort
de sa croissance le pouvoir de l’Anliciiri.sl sera siibilernenl brisé.
Reste l’explication du nombre 666,
chiffre de l’AiUichrisl. { Apoc, xm, 17,
18 ). Ce nombre est représenté par trois
lettres grecques. « La première lettre
(clt), qui équivaut à 600, et la troisième (s final) dont la valeur est 6,
son! en grec la rcpré.senlaiion abrégée
do nom de Christ ( Clirislos ) ( XG ) ;
cellc;^du milieu (æ), qui comme chilfre,
vau! 60, est, par sa forme et par le
son sifflant qu’elle représente ( dm ) ,
l’emblème du serpenl. Or, comme dans
l’Apocalypse, Satan est appelé le serpenl ancien , * on est naturellement
conduit à voir dans ces trois lettres
ainsi di.sposées le signe figuratif du
messianisme, salaniquo, substitué à celui
du messianisme divin ou chrislianisme.
— « Nous avons ici, comme dit le texte,
une marque, une sorte de décoration
graphique destinée à servir d’armoiric,
de sceau oOiciel, de figure sur des médailles ou de.s monnaies, peul-êire
môme à amulette, dans les étals de
l’Anticlirisl, et que devront porter ostensiblement, d’une manière ou d’une
autre, tous ceux qui adhéreront à son
pouvoir». (Pour prouver ta possibilité de ce que nous venons de citer,
railleur rappelle différentes marques
d’anciens partis religieux. Sans avoir
recours aux anciens temps, rappelons
que David Lazzarelli dont tant, de jourmaux ont parlé, portail au front celle
marque ( ofe ), une croix entre deux
c ou deux parenthèses renversées, et
qu’il avait muni ses adhérents de plaques portant la même marque. Voir
la Rivisla Crisliana de Novembre ).
Le passage de St. Jean: «Tout esprit qui ne confesse pas Jésus venu en
chair, est l’esprit de l’Anléchrisl », est
5
cité par Irénée, Origène, Aiignslin etc.,
sous cette forme: Tout esprit qui dissout ( luei) Jésus est celui de l’AnlichrisL». Cela indiquerait l'acte d’introduire la lettre emblème du serpent
entre tes deux lettres de Œrislos.
D’autre part, sur la signification du
nombre 666, si la plénitude de l’essence divine, devait être exprimée en
un chilTre, elle le serait par un 7, et
un 7 trois fois répété. Le chifire 666
serait « le symbole d’une li'iple impuissance: celle du dragon é égaler
Dieu, celle de la bête à égaler Christ,
celle du faux prophète à égalai' l’Kspril. Le suprême effoi't de la créature pour se faire Dieu n’aboutit point;
et la marque même de rAnliclirist
renferme déjà l’aveu inconscient de sa
défaite ».
Quoiqu’il en soit de celle explication
qui présente des argumeuls lont-à-fail
pîansibles, nous renvoyons volontiers
le lecteur à la Parole de Dieu, et en
particulier au chap. ii de la 11®aux Thoss.
afin qu’il écoule !’e.xl)orlalion de l’apôtre et qu'il ail l’amonr de la vérilé
pour être sauvé.
Deux scènes
(iti la vie lie Jésus (Ihrist
Tel est le sujet ‘d’une conférence
donnée par M. le professeur Porfel de
la quelle j’ai extrait les idées principales que je vous fais parvenir comme
simples notes, dans l’espoir qu’elles
pourront intéresser au moins quelques
uns des lecteurs du Témoin.
Jésus Christ est cet incomparable
personnage qui domine toute l’iiistoire.
En effet dès la plus haute antiquité .
lorsque l’horame n’avait pas encore
songé à éci'ire les annales du monde,
nous trouvons une prophétie concernant celui qui plus tard devait être
le sauveur de l’humanité. Celle prophétie devenait toujours plus claire à
mesure que les siècles s’écoulaient, et
même l’on constate que Dieu dirigeait
les événemeuls cl les nations en vue
du salut que son Fils devait réaliser
sur la terre. Au moment de la venue
du Christ, il se manifesiail une attente
générale d’un l¡béralenr qui viendrait
melireun terme aux grandes agitations
civiles et politiques. Après sa venue.
Ions les peuples qui voulurent recevoir
sa parole ont eu un développement
tout particulier.
Il serait difficile de ne pas voir dans
les grands événements relatés par l’histoire la manifestation de l’inlluence de
Jésus Christ et de sa parole. En pré•senee d’nn tel personnage on se demande : qui était Jésus Glirist? Question impórtame qui s’impose partout;
d’un côté les croyants l’élndienl pour
le connaître loujoiirs plus; d’un autre
on s’efforce de clémonlrer par des arguments fort divers, qu’ilji’a été qu’un
homme le! que nous. Une telle question diffère essenliellernenl des questions scientifiques, car la science, surtout telle qu’on l’emend de nos jours,
est le moyen d’arriver à un but dont
l’iitilité est toujours dans le cercle des
choses humaines, tandis (|ue Jésus
Christ est le chemin , la vérité et la
vie, on le moyen d’aller à Dieu. 11
faut doue se prononcer pour ou contre
lui , car i! est ou il n’est pas le Fils
de Dieu.
Pour résoudre un problème aussi
grave il ne suffit pas de voir en Jésus
Clirist un sage comme plusieurs le pensent , car ce serait un exemple unique
dans Thisloire dont la science [ne saurait rendre compte, il faut croire qu’il
est issu dû. Père pour nous le faire
connaître. Les chrétiens se trouvent
certainement en présence d’un grand
nombre de mystères, mais en atiendanl
qn’ils soient dévoilés, leur [devoir est
d’étudier, de chercher .soigneusement
par tous les moyens qui sont à leur
disposition , afin d’agrandir toujours
plus le cercle des connaissances qui
se rapportent à leur bien aimé sauveur.
Il y a dans la vie de Christ deux traits
intéressants à étudier , c’est son baptême et hi IransfiguriUion.
Vers l'an 27 le joug de la domioalioii étrangère pesait sur le peuple
juif ; il .soupirail après la liberté, mais
les prophètes ne faisaient plus entendre
leur voix comme jadis , prorneUanl ki
6
délivrance de la pari de l’Elcrnel. C’est,
alors qu’il se produisit iin mouvemenl
qui par sa nature ne pouvait passer
inaperçu. — Un liomiue dont l’habillement élait en peau, ayant une
ceinture de cuir autour des reins, se
contentant d’une nourriture grossière,
parlait au nom de l’Etei'nel, annonçant
l’approche du règne de Dieu , la nécessité de la repentance et la manifestation très prochaine du Messie. A
l’ouïe de celle voix sévère , le peuple,
touché de componclion , descend au
Jourdain pour y être hapti.sé. L’eau
du baplème était un symbole de purification destiné à faire comprendre ;'i
tout homine qu’il devait être lavé de
ses péchés: le .sauveur reçut comme
les autres le baptême de la repentance.
Mais, pourquoi lui qui était parfailemenl saint fut-il baptisé? En vertu de
la déchéance l’iiomme était voué à la
mort éternelle , mais Jésus Chi’isI cul
pitié de lui et ne voulut pas l’abandonner h une si redoutable misère.
Pour celk il se soumit !i toutes les
conséquences du péché cl se faisant
nécheur pour nous guérir il reçut le
Daplêmo de renenlance.
î/luiinanité était sous la domination
ignominieuse de Satan , mais Jésus
Chri.st, poiJi5.sé par un dévouemoiil tout
divin, entra dans son domaine pour lui
arrachor sa proie. Une semblable tentative ne devait pas avoir lieu impunément , et conrme pour se venger
Satan profila du séjonr de Clirisl au
désert pour le tenter d’abord , ensuite,
lorsnne l’heure de là puissance des
lénènres fut venue , il poussa les principaux du peuple à le condainner. Une
lelle l'éalilé était parfaitement évidente
aux yeux de Jésus Christ, mais elle
ne le troublait en aucune manière,
car il élait venu pour cela. Les disciples, au conlTaire , élaienl remplis de
tristesse quand il leur parlait de sa fin
prochaine, car iLs ne comprenaient
guère pourquoi il était venu. Pour les
alfermir Jésus Christ prend avec lut
Pierre, Jacques et Jean et monte sur
une montagne pour y ôire Iransfigtiré.
La lumière qui appanil à ce momeiil solennel ne venait pas du dehors
comme plusieurs l’ont cru, mais de
Jésus Christ lui-même, qui est la lumière du monde. Depuis que l'Iiomme
s’esl éloigné de Dieu il n’csl que ténèitres, tandis que son Fils étant dans
l’ordre ab.solii, est lumière lui-même,
par conséquent il ne saurait avoir besoin de la recevoir du dehors. Cet
évènement manifesta sa gloire d'une
manière loute particulière , gloire qui
devait s’accroître toujours plus, mais
qui ne sera complètement manifestée
que lorsqu'il aura introduit dans son
royaume céleste tous ceux que le Père
lui a donnés. Jésus Christ n’a donc
pas voulu monter seul dans la gloire,
ïl vent que nous l’y suivions pour
échapper à la mort éternelle. Puisqu’il
a voulu descendre jusqu’à nous , sachons monter jusqu’à lui.
Agrée/ monsieur etc.
Genè.ve,, 4 Mars i819.
J. ClIAnBONNlER.
ilomîelUe reliigicweee
et faits divers
It.alie. — A Rome les coins de rues
•sont tapissés de prolestations de telle
mi lelle association catholique, où
meme de simples particuliers , contre
• l’impiété» de M. RihcUi. Outre un
MoisdejMarie d’un éclat exlraoidinairc,
on nous annonce un Iridniim de ré ■■
panition, pour la semaine prochaine,
à Sainle Marie Majeure,
La relalion du [lieutenanl général
Torre sur la levée de 1H53, fournil
sur rinstmciion de nos conscrits, les
données ci-après:
La moyenne générale du Royaume
enlier est de 51 39 pour lOü consci ils
qui ne savent ni lire ni écrire.
Des 4 provinces dont se compose
le Piémont proprement dit, le nombre
des illettrés est; pour celle de Turin,
de 17 53 sur 100 conscrits; pour celle
de Novara de 17 95; pour celle d'Alexandria de 22 02; et pour celle de
Cuneo de 30 07.
Parmi les . iurcordarii du Piémont
celui qui a le moins d'illcllrés est ce-
7
„127,,,,.
Kli de Varallo qui n’en a fourni que
9 99 pour'100; viennent après celui
d’Ossola avec 7 80; celui d’Jvrée avec
19 64; celui d’Asii avec 19 97 et enfin celui de Turin avec 13 47.
La moyenne des illellrés dans les
six principales villes d’Italie esl la
suivante: à Naples 55 19, <à Rome
56 50, à Turin 17 53, à Milan 43 39,
à Florence 9 04, à Païenne 64 39.
Les Circondarii dans les quels l’instruction est dans l’étal le plus déplorable sont ceux de Sala Comilina ( Principato Cileriore) qui, a fourni 90 14
illellrés sur 100 conscrits, S. Angdo
dei Lombardi (Principalo Ullcrioie),
qui en a fourni 86 87; Iglesias (Capiiari), 85 77; et Covleone (Palermo)
85 46.
Et qu’on dise après cela que l’insirudioH obligatoire n’ét-ait pas une nécessité pour notre pays!
France. — Des scènes plus ou moins
lumullüeuses se sont passées, dans des
églises callioliques, fi Nantes et à Tuile.
Dans la ealhédralo de cette dernière
ville, le prédicateur ayant laissé échapper quelques paroles contre les projets
Ferry, sur l’instruction laïque, un
groupe se forma aussitôt dans l’Eglise
et se mit à entonner la Marseillaise.
Au milieu du désordre, une voix cria:
Vive la Commune ! Le luinuVle devint
bientôt à son comble ; un individu
alluma-tranquillement son cigare, et ,
montrant du doigt le prédicateur, se
serait écrié : « Qu’on nous donne des
canons et des mitrailleuses pour faire
tomber ici des obus ; enlevez le pi'êIre, etc. » — Le procureur do la République a invité le prédicateur A cesser
ses sermons. e. l.
— Les journaux français racontent,
que, il y a quelques jours, on iroiiva
affiché A l’église protestante do Lacaze
un immense placard avec l’inscription
suivante d'un catholicisme qui ne laisse
rien à désirer :
AVIS IMPORTANT
__________♦
Temple à vendre ;
Protestants à pendre ;
Avec la graisse de ces bandits,
Nous brûlerons Grévy.
Syrie. 11 y acinquanle ans, Bey*
rmilh comptait 8,000 habitants ; aujourd’hui sa population est de 80,000.
Il y a 4 collèges, 5 pensions pour jeunes
filles , 93 écoles avec 995 insliluteurs
et 8,996 enfants ; 19 imprimeries dont
9 appartiennent à des protestants, et
9 journaux dont 6 protestants. Les
écoles protestantes de Beyrouth sont
au nombre de 30, avec "IIB instilulenrs, 761 garçons et 2991 filles.
Le nombre des écoles protestantes
de la Syrie proprement dite, entre Antioche au nord cl Nazarelli au sud esl
de 184 avec 341 mailrcs et 10,585 enfants, dont le dixième environ esl encore Mahomélan. , s. n.
Amérique. — Un bon coin. IT y a
presque vingt-cinq ans, les habitants
du c-ornté de l’Iltinois, dans les EtatsUnis, décidèrent qu’aucune liqueur ne
•serait vendue chez eux. Depuis ce jour,
ils n’ont envoyé au pénitencier qu’une
seule personne, et encore n’avail-eile
commis le délit qu’après avoir bu du
whisky ( eau de vie d’avoine ) achelé
dans un Rial voisin. Leur prison esl
à peu prés lonjours vide cl ils n’ont
A soutenir que 9 ou 3 familles indigentes. Les laSes y sont de 39 0|0
moiiidrè-s que celles des Etats voisins,
et pourtant il est prouvé que les recettes y sont supérieures A celles des
comités égaux en population Enfin
les familles recherchent ce lieu cl viennent s’y établir pour procurer à leurs
enfants l’avantage d’une bonne éducation et de bous exemples.
(Le Citr. Ait 99® sëde).
l^tbltograipKte
Il giorno del riposo. -— Prima
pubblicazione della Società dei Giovani Cristiani, in Torino. — Ceni.
90, presso il Uresidenle Signor. W,
Medie.
Dès les premières lignes que nous
avons lues de cél opuscule, nous nous
sommes trouvé en pays de connaissance , et après en avoir parcouru
quelques pages, nous aurions pu ra-
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couler les Irails principaux cl le dénonemenl de ce simple récit. C’esi
qu'aussi, il y a quinze ans, entre les
inannscrils que nous fumes appelé à
lire el k juger, c’csl celui que nous
avions parcouru avec le plus d’inlérèl
Cl qui nous avait paru inconteslal)leincnl supérieur à tous les autres. Ce
qui nous étonne aujourd’hui c’est que
la Société italienne des traités dont le
manuscrit était, pensions-nous, devenu la propi'iélé, ne l’eût pas fait
imprimer alors.
Nous avons à peine besoin d’ajouter
que si nous avons, il y a quinze ans
volé le premier prix à ce travail d'un
jeune chrétien déji mûr pour le ciel,
nous en recommandons très parliculièrement la lecture maintenant que
la Société des jeunes gens de Turin a
eu la bonne idée d’en faire la publi
cation.
®ltrotùquc ®aubot0e
Nous apprenons avec joie el avec
de sincères actions de grâces au Seigneur, que notre frère M. Turin, évangéliste k Milan , dont le voyage à travers l’Atlantique a dû se faire dans
des conditions très périllen.ses, est heureuseqienl arrivé à New-York el qn’il
a déjà été béni dans l’œuvre si difficile qui lui a été confiée par notre
Comité d’évangélisation.
Le président lui-mème M*" M. Prochel doit partir pour la Grande-Bretagne, tandis que MM. Aiig. Malan,
senior, et P. Calvino-Cbanvie , sont
depuis quelques temps déjà en mission,
le premier dans les Pays-Bas el le
second en Allemagne, Nos meilleurs
vœux les accômpagnent et nous exprimons le regret que, dans les Vallées,
la départ de ces frères soit ignoré du
plus grand nombre. Les difficultés el
les besoins de notre œuvre d’évangélisation ne doivent être ignorés d’aucun
de nous, si l’on veut, comme cela est
juste, que chacun s’intéresse à celle
œuvre de tous.
On nous prie d’annoncer que le concours ouvert en faveur des régents de
quartier, dirigeant des écofes du soir,
cl qui a vain à la Commission de la
Société Pédagogique trois rapports seulement,' a donné les résultats suivants;
En ajoutant L. 10 aux 50 primitivement otferles, la Commission a pu assigner trois prix égaux, savoir;
1“ A Pons Barlhélennj (vétéran dans
renseignement) pour avoir dirigé une
école du soir à la Balsille pendant
riiiver de 1877-78, el à Salse pendant
celui de 1878-79;
2“ A Bivoire Pierre d’Angrogne,
régent de l’école de Caccet pour 187870;
3° A Rivoire Jea?i Pierre régent de
l’école du Sei're d’Angrogne pour 187879.
Nous félicitons la paroisse d’Angrogne d’avoir des régents disposés à
travailler encore hors de temps, mais
nous croyons savoir que d’autres paroisses aussi auraient pu rendre le
même témoignage à plus d’un de leurs
régents.
Pensées
Quiconque de pauvre devient riche
croit avoir fait une bonne affaire, ayant
échangé des landes arides contre des
plaines fécondes. C’est peut-être' une
grande enenr. Bien n’esl lieuieux ni
malhenraiix en soi, le cœur fait le prix
et la signification de tout; et, pécheurs comme nous le sommes, la
prospérité nous sied mal, la sécurité
est le plus grand de nos dangers.
La vie est un voyage du midi vers
le Nord, de l'été dans l’hiver, et le
déclin de i’àge nous trouve établis sur
un sol nu el ingrat qui donne à peine
de quoi vivre à notre pauvre cœur
et dont l’unique ornement est le tendre el triste souvenir d’un plus fortuné séjour.
Eksest UüBEiiT, Gérant et Administraleu'i.
t’igoerol, tmpr. Chiantore et Mascarelü.