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Oinqniinie-quatrième ann^.
18 Janvier 1918
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PARAISSANT CHAQUE VENDREDI
Vallées Vaudoises
Italie • • ■
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Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables... dignes de louange, occupent vos pensées. (Phil. IV, 8).
SOMMAIRE: Uyod George et Wilson —
Un appel à l’union — Ua page du
soldat — Chronique vaudoise — Nouvelles politiques.
Lloyd George et Wilson.
Voilà deux noms que nous ne pouvons plus séparer et qui représentent
les deux plus puissantes nations du monde
entier. Lloyd George, citoyen du pays
de Galles, un simple avocat qui, il y a
^quelques années était à peine connu et
qui débuta dans l’arêne politique comme
un radical, jetant dans les rangs parlementaires anglais un certain elîroi, est
devenu tout à coup le premier homme
de l’empire, grâce à son audace, à son
coup d’œil juste, à sa franchise, mais
surtout grâce à sa foi et à son désir
de justice. Sans lui l’Angleterre aurait
probablement déjà fléchi, n’étant pas
mûre pour la guerre, et surtout ne prévoyant pas une si longue lutte ; sans
lui les dissensions de parti auraient pris
le dessus, mais avec une franchise brutale il a osé proclamer toute la vérité
en signalant les dangers qui menaçaient
sa patrie et il a entraîné avec lui toute
la nation et les colonies; plus que cela,
il s’est imposé aux alliés en les groupant
autour de l’Angleterre pour ne former
qu’un bloc. Cette audace et cette foi
sauveront probablement l’Europe entière
du grand désarroi dans lequel elle se
trouve plongée depuis le commencement
de la guerre et lui assureront la victoire.
Dans son dernier discours Lloyd George
a enfin pris les dev ,nt en dévoilant toutes les hypocrisies allemandes, et en indiquant quelles sont les conditions des
Alliés pour arriver à une entente et jeter
les bases d’une paix définitive. Désormais les Empires Centraux ne pourront
;;lus se retrancher derrière le silence des
Alliés, ils ne pourront plus dire à leurs
peuples qu’on ne veut pas de la paix
et qu’on est obligé de continuer la guerre.
La main est tendue loyalement, le glace
est brisée; qu’une réponse soit donnée
et on saura à quoi s’en tenir.
Nous sommes heureux de constater
que dans ces conditions on a fait disparaître ce chauvinisme odieux, qui rendait toute paix impossible. On ne parle
plus d’écrasement, d’anéantissement, de
boicotage, tout autant de mots ronflants
mais qui étaient autant de défis à l’Allemagne, autant de barrières élevées
pour augmenter la rage, la rancune, les
colères bleues; non, tout esprit de fanfaronnade a disparu, pour laisser la
place à des paroles prudentes, mesurées,
qui ne pourront pas faire à moins que
de produire une profonde impression. Il
s’agit, selon Lloyd George, de laisser la
carte de l’Europe telle qu’elle était avant
la guerre, sauf à rectifier ce qui concerne
l’Alsace-Lorraine et les frontières Italiennes. Il s’agit du côté de l’orient de
émanciper la Mésopotamie, la Syrie et
l’Arabie du joug des Turcs. Quant à la
Russie qui a cru bon de se plonger dans
1 anarchie, elle n’est plus en cause;
qu elle pense à ses propres intérêts,
qu elle s’arrange avec ses nouveaux amis
les Allemands et les Autrichiens. La
grande question des colonies Allemandes
serait traitée à la conférence. Voilà les
grandes lignes tracées par l’homme d’état
anglais. Or, à moins que les Empires
Centraux veuillent garder les pays eon
quis, ce qui serait la guerre à outrance
pour des années et des années, il est
admissible qu’ils devront donner une réponse, et leur grand ami le pape, saura
bien les conseiller dans ce sens, à moins
qu’on préfère d’autres exploits défaitistes.
Quelques jours après le discours prononcé par le premier Anglais, c’est le
président Wilson qui a adressé la parole
au Congrès Américain. Son discours est
noble, élevé, portant la note de la plus
grande équité. Il y a cependant une différence entre les deux grands hommes
d’état: L’Anglais est tranchant, pratique; l’Américain est idéaliste, philosophique, tout en désirant arriver au même
résultat du collègue Anglais. Il y a cependant un point sur lequel l’accord
n’est pas complet, en ce qui concerne
la Russie. Ce pays préoccupe Wilson, et
il voudrait le sauver du naufrage, aussi
insiste-t-il pour que rien ne soit modifié
à son égard. Wilson, laisse parler son
cœur généreux, Lloyd George laisse parler l’intérêt direct du moment, préférant
arriver le plus tôt à une entente, qui
serait facilitée, en laissant aux Empires
Centraux une occasion d’assouvir leur
ambition; il y aurait en Russie de quoi
satisfaire tout le monde.
Ce qui dans ces discours frappe l’Italien, c’est le fait que les orateurs manifestent une certaine prédilection pour
l’Autriche, désireux de faire un pont
d’or à l’empereur Charles. Or, c’est là
une erreur grave et qui ne doit pas être.
Non seulement l’Italie a le droit à ses
frontières naturelles, mais encore les autres peuples doivent être libres de se
constituer et de se soustraire au joug
des Magyars et des Allemands Autrichiens, peuples durs et cruels, qui voudraient continuer le beau passé. Heureusement que notre Sonnino a mis les
points sur les i et que les Alliés seront
tenus à maintenir leurs promesses. Pour
nous, l’Autriche ne dit rien de bon, c’est
l’ennemi héréditaire de nos libertés civiles et religieuses, et la laisser intacte,
c’est donner à l’Allemagne une alliée
puissante qui sera toujours un danger
permanent. Spectaior.
UN APPEL A L’UNION.
Celui qui est plus fort qu’un seul sera
moins fort que deux et celui qui est plus
fort que deux sera moins fort que quatre; et ainsi les faibles ne craindront
rien lorsque, s’aimant les uns les autres,
ils seront unis véritablement.
Un homme voyageait dans la montagne, et il arriva en un lieu où un gros
rocher ayant roulé sur le chemin, le
remplissait tout entier, et hors du chemin il n’y avait point d’autre issue, ni
à gauche ni à droite.
Or cet homme voyant qu’il ne pouvait continuer son voyage à cause du
rocher, essaya de le mouvoir pour se
faire un passage, et il se fatigua beaucoup à ce travail, et tous ses efforts
furent vains.
Ce que voyant, il s’assit plein de tristesse et dit: « Que sera-ce de moi lorsque la nuit viendra et me surprendra
dans cette solitude, sans nourriture, sans
abri, sans aucune défense, à l’heure où
les bêtes féroces sortent pour chercher
leur proie ? »
Et comme il était àbsorbé dans cette
pensée, un autre voyageur survint, et
celui-ci, ayant fait ce qu’avait fait le
premier et s’étant trouvé aussi impuissant à remuer le rocher, s’assit en silence et baissa la tête.
Et après celui-ci, il en vint plusieurs
autres, et aucun ne put mouvoir le rocher, et leur crainte à tous était grande.
Enfin l’un d’eux dit aux autres; « Mes
frères prions notre Père qui est dans
les deux: peut-être qu’il aura pitié de
nous dans cette détresse ».
Et cette parole fut écoutée, et ils
prièrent de cœur le Père qui est dans
les deux.
Et quand ils eurent prié, celui qui
avait dit: « Prions », dit encore; « Mes
frères, ce qu’aucun de nous n’a pu faire
seul,, qui sait si nous ne le ferons pas
tous ^ensemble ? »
Et ils se levèrent, et tous ensemble
ils poussèrent le rocher et le rocher céda
et ils poursuivirent leur route en paix.
Le voyageur c’est... l’homme, le voyage
c’est la vie, le rocher ce sont... les misères qu’il rencontre à chaque pas sur
sa route.
Aucun homme ne saurait mesurer seul
ce rocher; mais Dieu en a mesuré le
poids de manière qu’il n’arrête jamais
ceux qui voyagent ensemble.
{Lamennais).
LA PAGE DU SOLDAT.
Long Vito salue parents et amis et
réclame le journal; Tron Michèle est
surpris de ne pas recevoir le journal,
salue et envoie ses souhaits; le lieutenant Giulio Rostan est heureux de recevoir le journal, fait des vœux pour
la paix et salue; le sergent Eli Pavarin
salue et remercie; Coucourde Giovanni
de La Tour, remercie la Jeunesse et
pour le journal, et salue cordialement:
le sous-lieutenant Marco Jahier envoie
ses bons vœux dont nous le remercions;
le lieutenant Weber-Arnoulet de La
Tour, remercie et envoie ses bons vœux;
Breuza Luigi salue et remercie; Rostan
Paolo de La Tour, salue et remercie;
Bouchard Alberto et Vigne Félix saluent
parents et amis ; Chiavia Bartolomeo est
heureux de recevoir le journal, a passé
un bon Noël et Nouvel-An, salue parents et amis; l’aspirante ufficiale G. G.
Olivetti de La Tour, est bien, réclame
le journal et salue parents et amis; le
sergent Louis Jouve est bien: nous insérons sa carte; Tron Elie serait heureux de recevoir l'Echo et nous serons
bien aise de le lui faire parvenir; le
lieutenant Guido Gay envoie ses meilleurs remerciements: nous insérons sa
carte; Decker Enrico remercie et salue;
Pons Auguste de La Tour, salue cordialement en remerciant et faisant de bons
vœux; Charles Vinçon, qui est à Vérone, est bien et salue cordialement.
— Ont obtenu la médaille de bronze
le capitaine doct. Giov. Cotta-Morandini,
le lieutenant Malan Marcello, le capitaine F. Margaria, le doct. Mathilde
Bonnet, le doct. Besson Corrado et les
militaires Armand-Pilon Jean de La
Tour et Malan Lamy; le sergent Louis
Jouve, Odin Etienne, Pons Ernest et
Roman Jean, ont reçu une mention honorable.
— Il 20-12-17,
Egregio Sig. Direttore,
Ricevete i più affettuosi e cordial!
saluti e raille ringraziamenti dal^caporale Rostan Francesco che ha ricominciato a ricevere L’Echo des Y allées. Vi
auguro buone feste e vi lascio salutare
la Chiesa di Villasecca e il Comitato di
Torino.
— Dal fronte, 26 Dicembre 1917.
Egregio Sig. Pastore,
Vengo con due righe ringraziare per
il puntuale invio del giornale L’Echo des
Vallées. Prego la S. V. interessarsi presso
l’Amministrazione del suddetto giornale
onde sia fatta la correzione deH’indirizzo
nuovo che tengo dopo il trasferimento.
Ringrazio anticipatamente per il disturbo che reco alla S. V.
Invio fraterni saluti a tutti gli amici
combattenti e auguri pel nuovo anno.
Buona salute.
La saluto distintamente e mi dico suo
obbl.mo Sergente Eli Pavarin (Rorà).
— 1° Gennaio 1918.
Egregio Sig. Pastore,
Non comprendo il motivo, benché vi
siano disguidi postali, che dal 26 Ottobre u. s. non ho più la fortuna di ricevere il pregiato giornale da Lei diretto.
Quello, per me, è un vero dispiacere,
perchè amavo molto la sua lettura.
Auguro a lei, come a tutti i nostri
signori benefattori, un buon proseguimento d’anno, augurando loro ogni
sorta di bene.
Suo dev.mo Tron Michele.
— Zone de guerre, 5 janvier 1918.'
Cher Monsieur,
La présente pour vous accuser réception du N° 52 arrivé ce soir et dont je
réserve la lecture à demain en escaladant les « colli euganei » pour avoir l’illusion de la Ravadera, Pra Castel et les
Coppiers. Avec les N°® 50 et 51 arrivés
ensemble ce sont les seuls qui me soient
parvenus durant le repliement; je me
souhaite maintenant de le recevoir régulièrement.
Le 2 j’ai eu le bonheur de me rencontrer avec Jean; bien que les minutes fussent comptées et que nous n’ayons
pu échanger que peu de mots, ce furent de belles minutes pour tous deux
après ces tristes journées. — Je ne suis
pas encore en lieu fixe, mais je crois que
bientôt nous serons destinés, notre réorganisation étant presque à sa fin. —
De santé, grâce à Dieu, toujours très
bien, — Les bons vœux de votre dévoué
♦ L. Jouve.
— Zona di guerra, 5-1-1918.
Egregio Sig. Redattore,
Tanto lieto sarei di ricevere il pregiato giornale L’Echo des Vallées che
dà notizie delle nostre care Valli e dei
miei cari amici che si trovano al fronte.
I miei più vivi ringraziamenti e saluti
a lei e famiglia.
Suo dev.mo Tron Elia.
— 7-1-918.
Egregio Sig. Tron,
Essendo da parecchio tempo che mi
trovo privo del caro giornale L’Echo
des Vallées, avendo dovuto cambiare indirizzo, La pregherei, colla presente, di
volermelo nuovamente mandare, poiché
ora spero non avrò più bisogno di cambiare. — Credo le sarà stata annunziata
la mia nomina ad aspirante, che ebbi
al 1° del corrente mese.
Ringraziandola anticipatamente, le
porgo i miei rispettosi saluti e mi firmo
suo dev.mo Olivetti G. Giacomo.
2
CHRONIOj^lUDOISE
ROBI. Depuis la déroute de la ün
d’octobre, on est sans nouvelles d’une
douzaine de soldais de notre paroisse.
J. P. Michelin de CAastd, qui n’avait
que 20 ans est tombé laissant dans les
larmes son père, veuf, avec deux autres
fils sous les armes depuis le commencement de la guerre. Trois autres ont
déjà pu écrire à leurs familles ; Paul Rostagnol qui est prisonnier en Allemagne,
Elisée Geymonat et François Rostagnol
en Hongrie. On a l’espoir que ceux qui
manquent soient également prisonniers
et puissent revenir au temps voulu.
Des quatre militaires appartenant au
bataillon Valceniscliia, qui a été plus
que décimé dans les journées sanglantes
du onze au treize novembre, le sergent
Jean Fostel, blessé à la jambe, après
avoir passé d’hôpital en hôpital, est retourné parfaitement guéri, pour une permission de 25 jours. Sa conduite héroïque
à l’occasion de ce fait d’armes lui a valu
la médaille d’argent al valorc, et la promotion au grade de sergent major, per
merito di giierra. Le jeune Paul Favat
est «disperse»; Isidore Bertin est revenu
blessé, le seul Paul Pontet du Peui a
été épargné et jouit lui aussi d’une vacance de 15 jours.
Au dernier moment nous apprenons
avec une profonde douleur que le jeune
J. D. Rostagnol de la Ferrière a eu les
pieds gelés. Nous demandons au Seigneur
qu’il le guérisse.' X. X.
ENVERS-PINACHE. Le second fils
de M. Laurent Coïsson, le lieutenant
Félix Coïsson est tombé tout récemment
sur le champ de bataille. La pauvre famille n’est pas encore consolée de la
mort du premier-né, le lieutenant Max,
lorsque Dieu lui envoie cette nouvelle
terrible épreuve. Voilà deux beaux jeunes hommes, l’espnir et l’orgueil de leur
famille, moissonnés à la fleur de l’âge,
à quelques mois à peine de distance !
Oh que cela est triste et combien nous
sympathisons avec les parents affligés,
en les recommandant dans nos prières
au Dieu des consolations !
LA TOUR. La chaire de La Tour a
été occupée, dimanche dernier, par le
pasteur de Rorà M. D. Revel, remplacé
par le diacre M. B. Fontana.
— Mardi dernier a été ensevelie Pauline Davit née Revel, décédée à Ste-Marguerite, à l’âge de 83 ans.
— Jeudi ont eu lieu les obsèques du
chev. Henri Arnould, maire de La Tour,
avec le concours d’une immense foule
et de plusieurs maires de la vallée. Le
service religieux a eu lieu à la Maison
Vaudoise, le Pasteur prenant pour texte
les paroles de St-Pierre : « Soyez soumis,
à cause du Seigneur, à toute institution
humaine». MM. l’assesseur Emile Eynard
et D. Chauvie parlèrent ensuite, le premier au nom du Conseil Communal et
le second en qualité de président de la
Société ouvrière. — Nous exprimons encore une fois aux familles frappées par
ces deuils toute notre sympathie.
— Lundi ont eu lieu les funérailles du
tailleur Jean Daniel Buffa, des Appiots,
décédé au Valentin, après une longue
maladie acceptée avec résignation, à
l’âge de 57 ans. —la veuve, au fils
qui est prisonnier et aux deux filles qui
sont à New-York, nous adressons nos
sincères condoléances.
— Dimanche dernier a eu lieu la séance
anniversaire de la société des Mères de
famille. Devant une nombreuse assemblée, le Pasteur a pu s’adresser à ces
sœurs, leur montrant ce que Dieu attend d’elles, en ces moments solennels.
Il y faut un redoublement d’ardeur dans
la prière, le dévouement, l’abnégation
et le sacrifice en se tenant plus près de
Jésus. La femme est appelée à occuper
la première place dans la famille, mais
elle peut compter sur la force qui vient
d’En-Haut. M.me Ida Jalla qui, avec
M.me Romano dirige cette société, a vivement remercié M.me Middleton qui
continue à s’occuper des mères de famille dans les Vallées; a souhaité la
bienvenue à une délégation des mères
de famille d’Angrogne et a ajouté quelques exhortations qui ont fait du bien.
Le tjié traditionnel a été servi et on
s’est séparé sous l’impression d’avoir
passé une heure bénie ensemble.
— Dimanche Mans ] l’après-midi, au
théâtre Marchina, l’hon. député Giretti
a présenté à une immense foule, composée en grande partie de militaires, le
général Rostagno. Ces deux orateurs
ont parlé avec puissance sur le sujet du
jour, la guerre, et sur nos devoirs. Le
général n’a pas craint de confesser qu’il
était un croyant, et que la guerre actuelle doit être considérée comme un
châtiment de Dieu.
— Dimanche soir, la réunion de SteMarguerite a été consacrée uniquement
à la prière, pour la paix, pour les familles en deuil ou dans l’attente de
nouvelles sur le sort de leurs enfants,
pour les prisonniers, pour les soldats
qui sont au front et pour les réformés
appelés sous les drapeaux. Six prières
ont été adressées à Dieu et la nombreuse
assemblée s’est écoulée sous l’impression
que Dieu était avec nous.
— Au sortir de la réunion nous eûmes le plaisir de serrer la main au lieutenant Adolphe Rivoir, qui arrivait à
l’instant du front.
— En souvenir de M.lle Marie Meille
(9.me Liste): M.lle Lisa Gay, L. 5 —
M.me M. Tron-Revel, 10 — M.lle Hélène Chauvie, in memoriam d’Adeline
Chauvie Eynard, 2 — M.r et M.lle Balmas (Venise), 10. L. 27,—
Listes précédentes » 532,25
Total L. 559,25
PRAMOL, 7 Janvier 1918.
Cher Monsieur le Directeur,
Ce n’est pas de la mort d’un soldat
tombé au champ d’honneur que je dois
vous entretenir aujourd’hui. On meurt
pour la patrie, non pas seulement en
combattant le long du Piave, ou sur les
pentes du Grappa, ou sur le plateau
d’Asiago, mais aussi en travaillant au
delà de; ses forces pour nourrir sa famille, en dévorant son chagrin, en se
consumant dans l’angoisse sur le sort de
son compagnon dont on n’a plus de
nouvelles depuis longtemps.
HenriMenusan.unde nos bons anciens
régents de quartier, avait répondu à
l’appel de la patrie, il y a un an et demi
environ, et avait servi fidèlement son
pays dans la vallée de Suse et ensuite
près des anciennes frontières de l’Isonzo.
Mais depuis la doloureuse et humiliante
retraite de nos vaillantes troupes, à la
fin d’octobre dernier, notre ami n’avait
plus donné signe de vie. Qu’en est-il de
lui ? Est-il tombé en accomplissant son
devoir ? Est-il entre les mains de l’ennemi ? ou gisant dans un hôpital sans
pouvoir donner de ses nouvelles ?
C’est cette préoccupation qui a miné
la santé de son épouse, Amélie Sappé,
dont le corps, était déjà affaibli par les
soucis et les fatigues, frappée par une
violente pneumonie, elle n’a pu surmonter la crise et s’est éteinte avant-hier
matin à l’âge de 40 ans.
Hier, dimanche, un long convoi funèbre en accompagnait la dépouille mortelle au champ du repos.
Amélie Menusan-Sappé laisse dans le
deuil, outre de nombreux parents et amis,
sa vieille mère, quatre orphelins au-dessous de 16 ans, une tante de 79 ans qui,
veuve et sans famille, avait reçu chez
elle le jeune Menusan dès son enfance,
se créant ainsi une nouvelle famille à
laquelle elle était attachée comme à ses
propres enfants.
A tous nous envoyons notre sympathie
fraternelle et sur tous nous invoquons
les consolations du Seigneur. ph.
NEW-YORK. Congrégation Vaudoise.
Le 22 novembre, devant un nombreux
auditoire composé en partie de non-Vaudois, le pasteur a denné une Conférence
— richement illustrée — sur VItalie supérieure et l’Eglise Vaudoise. Un sujet
de grande actualité... Beaucoup de nouvelles sur l’œuvre des Eglises parmi les
militaires, comme aussi sur celles du
Comité d’assistance et de nos aumôniers.
Grâce à l’activité de plusieurs de nos
gens, les tickets vendus (25 sous) ont
donné Doll. 44,30, qui, ajoutés à Doll.
16,75 souscrits avant ou après la soirée
pour le même but (Comité de Turin et
œuvres de bienfaisance de l’Eglise vaudoise) ont fait Doll. 61,05. Reporter.
SIENA, li 7 Gennaio 1918.
Caro collega.
Ho visitato nell’ospedale il caporal
maggiore Malan, di S. Giovanni, della
Croce Rossa, ej l’ho trovato compietamente ristabilito. — Il 13 dicembre abbiamo tumulato nel cimitero del Laterino, Siena, la salma di Francesco Reynaud, nativo di Pramollo, morto all’età
di 87 anni.
Con saluti cordiali a Lei e alla Signora. Suo F. Rostan.
SAINT-JEAN. Nous apprenons avec
plaisir que le caporal d’infanterie Alexis
Jalla, de Clement, duquel on était sans
nouvelles depuis plus de trois mois et que
Ton croyait mort, est prisonnier à Mauthausen en Autriche, et jouit d’une bonne
santé.
VILLAR. Dans l’après-midi du dimanche 6 janvier les « Mères de famille »
se réunissaient en grand nombre pour
leur petite fête du commencement de
l’année. Les jeunes filles de l’Union chrétienne, qui avaient bien voulu se joindre à elles dans cette circonstance, édifièrent et égayèrent l’assistance par leurs
récitations et leurs beaux cantiques. Au
cours de l’agréable entretien la présidente, Mme Soulier, donna lecture d’une
charmante lettre de la bienfaitrice des
« Mères de famille » Mrs Middleton de
Londres. Nos sœurs profondément reconnaissantes envers Dieu décidèrent,
séance tenante, de donner 15 francs au
Refuge et 5 frs. à une veuve pauvre
de la paroisse qui a atteint sa 90.me
année et qui vit toute seule. B. S.
I^ouvelies poliiiqaes.
La neige et le mauvais temps ont
considérablement réduit l’activité combative aussi sur notre front. Il y a eu
des actions d’artillerie de quelque intensité dans les Giudicarle, le long du
front du plateau d’Asiago, entre 1 î col
Caprile et l’Asolane et dans la région
des monts Tomba, Monfenera et Montello. De vives rafales de feu d’une rive
à l’autre de la Brenta et à travers la
Piave. Nos batteries ont dispersé des
travailleurs et des soldats ennemis aux
graves de Papadopoli. Nos hardis groupes d’explorateurs ont capturé quelques
prisonniers. A l’ouest de Cavazueherina
une efficace concentration de feu opérée
par nos bombardiers a obligé l’adversaire à évacuer quelques éléments de
tranchées. Lorque les conditions atmosphériques l’ont permis l’activité aérienne
a été très efficace; huit avions ennemis
ont été abattus, dont cinq par des aviateurs britanniques.
— M. Wilson a prononcé un discours
très important sur les relations internationales des Etats-Unis. Ce message
lu au Congrès améi'icain contient un exposé précis sur les buts de la guerre,
et les conditions d’une paix juste et
équitable, en harmonie avec les principes que le Président des Etats-Unis
avait déjà établis dans ses notes précé- ^
dentes. Le ton calme et modéré de ces
déclarations en double la portée et la
valeur. Si les Empires Centraux étaient
de bonne foi, ils pourraient accepter ce
programme qui complète et développe
celui exposé par M. Lloyd George dans
son dernier discours. Des quatorze paragraphes du programme où toutes les
grandes questions internationales sont
touchées, celui consacré à l’Italie nous
semble un peu trop concis : « Un « réajustement » des frontières italiennes devrait être effectué suivant les lignes des
nationalités clairement reconnaissables».
Il montre beaucoup de sympathie pour
la Russie, qui devra être aidée par les
autres nations à fixer l’indépendance
de son propre développement politique
et national. Les territoires envahis devront être évacués et restaurés, un état
polonais libre indépendant constitué, une
société des nations formée en vue de
garantir T’indépendance politique et territoriale des petits états. — L’Amérique
est disposée à combattre et à continuer
la lutte jusqu’à ce que ces principes
soient devenus une réalité.
— Dans les milieux politiques allemands les partis se dressent les uns contre les autres à propos des négociations
de Brest-Litowsk. Les grands chefs militaires, Ludendorf et Hindenburg, et
tous les pangermanistes attaquent avec
violence le chancelier et le ministre des
affaires étrangères, les accusant d’avoir
humilié l’empire. Une crise est probable et ce sera le chancelier qui devra
probablement céder la place. Les délégués russes ont proposé la prorogation
de l’armistice pour un mois.
— M. Caillaux, ex-président du Conseil en France vient d’être arrêté et
écroué dans la prison de la Santé, où se
trouvent déjà plusieurs autres accusés,
impliqués dans les scandales actuels avec
Bolo pacha. E. L.
Pour l’aEcho» des Soldats.
Constance Bouïssa-Dalmas (Teynaud) Villar Pellice L. 2
Susette Giraudin (Ville) Id. » 3
Madeleine Pontet (Subiasc) Id. » 1
Frédéric J allier, Envers Pinache > 2
Alice J ahier, La Tour >, 3
Justine Malan, Luserne S. Jean > i
Margherite Monnet, Id. > i
Virginie Monnet, Id. » i
L. J allier (segheria) Env.-Pinache » i
J ahier Emma Id. » i
Dora et Carlo Decker > lo
Capor.-major Long Giov. Brunato » 3
A. Tron, Asmara > o,
F Gay, Pra Ligure » 3
Prof. Vinçon, Racconigi » 4
Mrs. Wood-Brown, Florence » 3
Catherine Fontana, Angrogne » 2
[à suivre)
• 50
45
.25
50
.45
Ab. payés et non quittancés.
Est. Long, Colle Salvetti reçu fr. 1,50 p. 1918
Cap.no Rivoiro, Torino solde 1917 et »
A. Comba, Gênes (3 p f.cese 1918)
H. Pasquet, Baravaiera, Prarustin 19:7
Mme Peyronel, Cannes solde [918
» Bounous, » » »
Alphonse Robert, Ogden > >
Susanne J anavel, Philadelphie » »
Vincenzo Morglia » »
Eva Bounous-Prochet, Turin » »
Helen Ruiï, Londres » «
Robert Makenzie, Alloa > »
B. Chauvie, anc , La Tour » »
H. Genre-Bert, Col. S. Gustavo
(2 Echo e VAvvisatore) » »
Marie Rostan, Marseille » »
Famille Grill, Perosa Arg. (2 ab.) » »
Louis Bertalot, Perosa Argentina » »
Henri Vinçon, » » 1 »
Pons _ Filippe, » » » »
Henri Long, Envers-Pinache » d
Frédéric Jahier, » » > »
V.ve J H. Bertetto, » » » •
Doct. S. Rocchi, Como » > »
Th. Barus, Villesèche » 1917
Marquise d’Angrogne » ;9i8
J. H. Beux (Gianass.l Pt. Germain »
Louise Reynaud, Pramol >
Susanne Massel, Turin »
M me Reymond, Genève »
Jacq. Marauda, past., Riclaret »
Mad.ne Gardiol, Troussiers s
D. Viglielmo, Villesèche n
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