1
Cftrapte-courant avec la Poste
Prix il'aboiinemeiit par an
'Italie .... Fr. 3
Etratiger ... „G
Allomii}jniR,Autriche-Hoiii?i'ic,
BgIîîk]ne, firósil, Danoiaavk,
E{>ypltì, Holktiulc, .Suède,
Suisse, par ifiniTi>iej>icut
portai selon 1 ’ <h
Viciiiffi . . . Fr. 3
Ou a'iibonno:
Au liurcaii irAibninistraiioii ;
Chez les Pasfeuvs- et à
rîiiiv. Bg-shou à Torre rdlice.
W- L’ahonupment se paye cVavaiice.
année XXXTV. K 23.
Namèros demaudèB avant
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Aïo'finrf’s.' 20 eentiuics pi?.v espace
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S'àtlrpssor poiir la Uèdactìon à M.
N. Tonni, prof.. Torre y't-’O'r.-« et
pouv r.AdnUnlstriition à 5i. Jean
I dalla, prof.. Torre rciìic(\
i Tout clìangeiucnt d’adresse coûte
i 15 centimes, sauf ceux du comI mcMicemeut de rannée.
L’BOHO
DES , VALLEES VAUDOISES '
Paraissant chaque Jeudi.
Vous me serez témoins. Aot, T,3. Suivant lu viritfi avec la charité, Kpli. IV, 15. Que ton régne vienne. Malt. VI 10.
Sommaire :
Er.lujs lie la seniolne — 1699; Un liifciitenaive — Le .seul médiateur Jésiis-Clirist
liounne — Evangélisation — Olironiquc
— infomiations — .Revue Politique —
Annonces,
Eebos de !a semaine
Les diplomates réunis à la Haye
pour discuter sur la proposition du
Czar mettent le plus, grand soin 'à
éviter les indiscrétions; aussi.savon.snous peu de chose de leurs travaux.
Cependant, d’après les échos que
nous en apportent' les journaux, il
paraît que la Conférence aboutira à'
un échec complet en ce qui regarde
le désarmement, l^ar contre on a
l’espoir et presque la cèrtjtudc d’obtenir quelque résultat pratique dans
la question de la médiation et de
r arbitrage. Trois projets ont été
présentés, par la Russie, l’Angleterre
et les Etats-Unis ; ou .travaille à les
fondre en un seul, et s’ il n’est guère
permis d’espérer qidou aboutira dès ■
-à présent~à l’établissement d’un vrai
tribunal permanent ci'arbitrag'e, on
s’efforcera du nioiii.s de jeter les bases
d’une, entente qui aura |x>ur conséquence , dans un avenir prochain
y--y .
l’institution d’un tel tribunal. Si tel
est le résultat de la Conférence de
la Haye, nous le considérons comme
une grande victoire, malgré l’écbec
plus ou moins' complet du projet
primitif du Czar, malgré tous les
faits qui se sont passés après la fameuse proposition et qui ont fait
douter non seulement de sa réussite,
mais même de la sincérité de celui
qui l’avait faite et de ceux'qui l’a-'
valent accueillie avec empressement.
Quand nous aurons un tribunal intcrnaiional reconnu,.la cause de la
jxiix sera bien prè-s d’être . définitivcinent g'agnée, parce que nous au_r(.ms la substitution, des. moyens juridiques à la violence ; ce principe
établi, le désarmement s’en suivra à
bref dedai, par la force des choses.
xViissi, quel que soit le résultat immi’diut de la Conférence de la Ifaye,
nous avons la confiance qu’elle marq liera un pas en avant sur le chemin
de la paix.
« Nous nous adressons à des lecteur.s chrétiens», dit à ce sujet Y Eglise
Libye, « Qu' ils prient beaucoup, en
public, en particulier, pour la Conférence de, la Haye et x^Qur toute
cette cause ; qu’ ils" j^rient en so disant ; Avec nous il y a plus que le
Czar avec ses 9,00,000 soldatss, qu’il
XJOurrait porter à 7 millions’en temps
2
178
y
■A
de guerre ; il y a plus qu’un journaliste orateur (M. Stead) et la vaste
publicité dont il dispose : il y a le
Frince de la paix, dont le règne est
éternel. Et qu’en priant les chrétiens
agissent. Que dans la prédication,
les entretiens, l’éducation de la jeunesse, ils combattent les préjugés qui
encombrent encore les esprits et qui
attachent l’idée de gloire à l’effusion
de sang, à la conquête, à la destruction. Qu’ ils sachent persuader aux
enfants, par exemple, que celui qui
plante un arbre, perfectionne un
produit, soulage une souffrance, délivre un opprimé, est plus grand
que celui qui tue des hommes... Ils
ne feront ainsi cjue développer la
sainte parole : Heureux ceux qui
procurent la paix, car ils seront appelés enfants de Dieu ».
N. T.
1699
Un bicentenaire
* L’été dernier, dans un article intitulé 1098, nous rappelions le second
exil, c’est à dire cetto mesure cruelle
et déloyale par laquelle Yictor Ainôdée II, après s’etre longuement servi
du sang de ses sujets et des réfugiés
protestants français, n’eut pas honte,
pour plaire au roi de Franco, d’exiler
ceux auxquels il avait promis de partager avec eux jusqu’ à son dernier
morceau de pain.
Cet édit frappait les nombreux huguenots qui avaient pris part à la
llontrée, ou qui s’étaient établis aux
Yallées de 1690 à 1698, mais il
eijveloppait aussi tous les habitants
des communes de Pérouse, Pinaolie et
A^illar Pérouse, ainsi que du Taluc,
qui voulaient demeurer fidèles à l’E
vangilc.
Trois millo personnes reprirent alors
la route de l’exil quand une abjuration
leur aurait suffi pour conserver leurs
biens. Ce fut la grande dispersion
vaudoisc, car les exilés de 1686
étaient presque tous rentrés aux Vallées. Depuis 1698, année après année,
la persécution ' sourde chassait de
nouvelles familles à l’étranger, sourtout
ceux qui avaient momentanément abjuré et que la loi considérait comme ^
relaps.
Dos habitants du Yal Cluson, sujets de France, qui dissimulaient leur
croyance, dans l’espoir de voir révoquer la ilévocation, se décidèrent
aussi, à cetto mémo époque, à abandonner leur ingrate patrie pour apporter dans les domaines de sonvoroins
plus soucieux de leurs vrais intérêts,
leur lionnôteté et leur industrioslté.
La plus grande partie de rAllcmague avait été saignée à blanc par
la guerre de Trénte-Ans (1618-1 (î4>i)',
. de vastes contrées étalent demeurées
entièrement désertes et il ne manqua
pas dû princes disposés à repeupler
leurs F.tats. Seuls, ici et là, les théologiens luthériens s’ efforcèrent d'empêcher cette invasion do réfonnés. Le
Wurtemberg, le Palatinat, la • Hesse
dan,s ses nombreuses subdivisions, d’autre.s Etats moindres les accueillirent
en grand nombre. Dans ces pays, les
Yaudois des deux côtés des Alpes
fondèrent de vraies communautés qui
avalent leurs pasteurs, leurs écoles
et leur synodes. Mais il y eut peu
de villes allemandes où ne se retirât au moins une famille vaudoisc ;
d’autres se rendirent en Hollande
et jusqu’aux Etats-Unis et au Cap
de Bonne Espérance. C’ est ce qui
fait que, dans T histoire de cliaque
communauté du Ilefuge, notre Eg'üpo
a sa part.
Après des mois de pérégrinations
et de pourparlers, pendant lesquels la
Hollande subvint généreusement aux
besoins des proscrits, la plupart pxirent,
dans le cours de l’été de 1699, trouver
un établissement fixe sur des terrains
laissés en fi’iche depuis trois quarts de
siècle. Autant que possible, les habitants d'une même commune des
■ Vallées se maintinrent unis et, leur i
■ i...
' »
3
pasteur eu tête, ils ' reconstituèrent
cette unité religieuse et civile à laquelle ils étaient habitués dans leur
patrie. Les commencements furent de»
plus pénibles, mais, peu à peu, presque
toutes ces colonies prospérèrent, et
aujourd’hui leurs doscendaTits peuvent
r(!garder à la date de 1699 comme à
une époque où ils ont commencé à
jouir de la plus précieuse des liberté,
la liberté do conscience.
Ces dilférentes communautés se préparent à fêter _ la fondation de leurs
villages et de leurs églises et clics
espèrent que, comme elles ont envoyé
des députés dans nos Vallées en 1889,
notre Eglise leur en enverra maintenant pour resserrer les liens qui
doivent unir les deux branches d’im
seul peuple.
Les colonies de itohrhach, Weiiibach et llahn, fondées par Jacob
..Montoux, un des héros de la lleutrcc,
auront letir fête le 2-1 juin; celles
de Eriedrichsdorf et JJornholzhausen,
ainsi que celles du Wurtemberg no
célébreront ce bicentenaire que le
21 septembre et jours suivants.
Pour autant que nous le pourrons,
nous tiendrons nos lecteurs au courant
de ces coiumémorations à la fois religieuses et patriotiques.
J. J.
/ Timothée H, 5.
Si Jésus est la parole de Dieu
devenue chair comment Saint Paul
peut-il dire dans ce Verset que notre
seul médiateur c’ est, non pas ce
Jésus Dieu-homme, ni d’une manièi-e
générale Jésus-Chriÿt sans autre, mais
Jésus- Christ homme? Voilà une question, si je ne me-trompe, à laquelle
il serait certainement difficile, mais
cependant très important de pouvoir
répondre^ d’une manière à la fois
claire et biblique; et c’est là justement ce que je vais essayer de faire.
La réponse que nous cherchons,
serait pourtant bien vite trouvée,
n’est-ee pas (et elle satisferait évidemment tout le monde), si seulement
dans la vie du Dieu-homme nous
parvenions par impossible, à découvrir un moment, où ils n'eût pas été
ce qu’il était toujours, mais uniquement homme ; et cela dans une époque
spécialement critique pour lui, et
sans que rien chez lui fût jamais
indigne de Dieu. Et peu nous importerait si d’abord’avant et d’abord
après ce momcnt-là il nous apparaissait comme le Fils unique de
Dieu; pourvu qu’alors il ne fût que
homme, et cela nous suffirtiit. Or
il se trouve que cette supposition
étrange correspond précisément à la
réalité.
En effet pendant toute son existence terrestre, Jésus de Nazareth
ne cessa pas d’appeler Dieu son Père.
Dès l’âge de 12 ans, à sa mère qui,
en le trouvant dans le Temple de
Jérusalem, se plaignait; « Voici ton
père et moi, nous te cherchions avec
angoisse », il répondit; « Pourquoi
me cherchiez-vous ? ne saviez-vous
pas qu’il faut que je m’occupe des
affaires de mon Père ? ». Et puis,
pendant tout son ministère public, il
insistait sur son union spéciale et
intime avec Dieu, allant jusqu’à dire;
« Je suis dans le Père, et le Père
est en moi », et; «Moi et le Père nous
sommes un» (Jean 14, ii; 10, 30).
Ensuite en Gethsémané même, puis
devant le souverain sacrificateur, devant Pilate, pendant qu’on le crucifie,
et enfin au moment de mourir, tou:jours il traite Dieu comme son Père.
Et pourtant, à cette règle il y a eu,
comme à toutes, une exception, une
seule; ce fut lorsque, après les trois
heures de ténèbres sur. tout le pays,
il s’écria du haut de la croix et d’une
voix forte; Mon Dieu, mon Dieu,
pourquoi m’as-tu abandonné?
Ah! certes ce ne fut point là un
cri pour rire, et qu’ il ne faille pas
pi-endre au sérieux ; car ce serait alors
de sa part réellement une hypocrisie
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et un mensonge, tout à fait indigne
d’un mourant, et plits encore du caractère que nous connaissons à notre
Seigneur. Ce ne fut pas non pln.s un
cri plaintif exagéré, disant plus que
la stricte vérité et réalité; le Fils de
r homme ne peut certainement exprimer ni plus ni moins que ce cjui
est purement exact, et scs paroles
peuvent et doivent toujours ot toutes
être prises dans toute lonr force,
sans qu’il y ait danger qu’elles nous
égarent jamais. Celles-ci nous disent
donc qu’ alors Jésus ne considérait
pas Dieu comme son Père, mais
seulement comme son Dieu, et cela,
parce c[u’il en avait été abandi:.nnié,
sans que cependant il l'eût offensé
en aucune manière, ni cpi’il comprît
le motif d’un tel abandon, lit par
' conséquent, priné du Pieu, le Pieniiomnie se trouva nakircUemeut réduit
momeHtaucmeHt à lé état d’houuiie seulement. Et ainsi, il se présente à nous
dans cette circonstance, vraiment
comme le second Adciin; c’est à dire •
tout simplement comme le fils de la
vierge Marie de Nazareth, le corps
et l’esprit duquel ont été tellement
pénétres du Saint-Esprit de]}iiis sa
conception miraculeuse, et sourtout
pendant les 3 ou 4 ans de son ministère public, jusqu’ à la Transfiguration, que maintenant, exempt de
tout péché, et quoique laissé comi>Îètament à lui-même et sans aucun
secours divan, il ne peut qu’iiccomplir, - accepter et subir avec une entière soumission et jusqu’ au bout
toute la volonté de son. Dieu à son
égard, quelle qu’elle soit. Et ce sont
précisément ce fait et ce momeiit-Ià
qui font de lui notre seul médiateur.
Mais alors, pourquoi fallait-il que
notre médiateur fût aimsi abandonné '
do Dieu, quoique bien injustement
par rapport à lui même ?
■C'était d’abord parce qu’il devait
faire tout ce - qui dépendait de lui
pour gagner la confiance des hommes
impies ; et certes, rien de mieux pour
cela que d’être lui aussi, pour un
peu de temps, sans Dieu, quoique
toujours sans péché, ot ainsi tout à
fait notre frère et fils de l’homme.
Cette expérience devait en même
temps lui faire mieux comprendre
plus tard, et aider et soutenir ses
disciples mêmes, qui à cause de leurs
péchés auraient» été abandonnés de
leur PcTe céleste.
Et puis, pour s’assurer les faveurs
divines envers les pécheurs devenus
crot'auts, notre Médiateur devait se
soumettre entièrement à la divine
volonté, jusqu’à en mourir. Et c’est
ce qu’ il fit. Il ne mourut pas des
conséciuences directes d,e son crucifiement, ni parce qu’ on lui aurait
rompu les jambes, comme à ses compagnons de supplice (on n’eut pas
besoin de le faire); mais il mourut
d’anévrisme, ou rupture du cœur,
causé par la grande ang'oisse morale,
unique dans son existence, de se
sentir délaissé do Dieu.
Et encore, ses disciple futurs, outre
la rémission de leurs péchés, auraient
besoin de rccovoii- aussi l’Esprit de
Dieu, afin de ne pas être abandonnés
à eux-mêmes et ainsi ne jias retourner
de suite en arrière. Et cela, notre
Médiateur devait aussi nous l’acquérir
■ en étant privé lui-même de cet esprit
pour quelque ■ teifips, afin d’enrichir
ensuite les siens par sa pauvreté. Et
la seule chose à faire dans ce but,
c’était de consentir à être lui-même
abandonné par Dieu ; puisque cet
abandon implique nécessairement la
privation du divin Esprit, qui sc
trouve partout où est Dieu, mais
pas ailleurs.
Enfin (et peut-être sourtout) le
fait eu question est la meilleure
preuve du monothéisme chrétien, ou
de la déclaration précédente de l’a•pôtre: « Il y a un seul Dieu ». C’est
la réponse la plus ■ convaincante à
donner ,à l’objection: I.e christianisme éiiseig'ne cpi’il y a deux Dieux,
le Père et le Fils. Car, si ce Fils,
Jésus de Nazareth, avait toujours été
dans les mêmes relations avec son
Père, il serait certainement plus difficile et plus long- d’y répondre.
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_7 i. /?•>-:¿
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Mais maintenant, i^ar la volonté souveraine de ce Père, voici un moment
où ce Jésus n’ est pas Dieu, mais
seulement homme. Cela suffit, n’estil pas vrai, pour montrer clairement
que, pour nous comme, i^our les Juifs
et les Mahométans, il y a vraiment
un seul Dieu éternel et immuable,
et cela, quoique dans tous le.i autres
moments de son existence antérieure,
ce Jésus ait été réellement Dieu, et
quoique le St. Esprit revenant habiter
corporellement en lui (après qu’ il
eut été frappé à mort), il ait été de
nouveau Dieu avant de mourir, puisqu’il s'écria: « Père, je remets mon
esprit entre tes mains ». Luc 23, 46.
De cet'te manière, n’est ce pas, la
double affirmation de St Paul, contenue dans le verset cité en tête
de cet article, se trouve démontrée
chrétiennement et mathématiquement
vraie.
Td. G.
tyü-Jâiyi
wim
-<>
Voici quolcpies nouvelles que nous
apporte le BoUeUiiio:
Les réunions- dn Dimanche qui se
tiennent à /feti, via ciel Museo, sont
plutôt bonnes et l’on y voit quelques etrangers et quelques militaires,
.l.es écoles sont peuplées par 140
élèves, quelques-uns descpiels vi'erinent de très loin et passent en venant
devant plusieurs écoles commun;des.
La majorité de ces élèves frequente
l’école du Dimanche sachant bien que
l’on y enseigne la doctrine évang'élicpiê. Les écoles fournissent des recrues au catéchu menât et ensuite à
la congTégatiou. Doux jeunes filles,
élèves de nos écoles, ont obtenu de
leurs parents incrédules, ou ài peu-fitrès,
la permission d’être admises dans
l’église.
Le pasteur de ViUo) i.a a tenu des
conféPences en répon.se au prédicateur du carême, ce cpii a attiré dans
notre temple de beaux auditoires.
L’admission de nouveaux membres
dans l’église a été émouvante et un
bon nombre de communiants a pris
piirt à la Ste Cène.
Un nouveau local a été ouvert, vu
que le précèdent était devenu trop
¡oetit, et l’on peut maintenant caser
250 personne.s. L’iuang-uration a bien
réussi, ie loced était bondé et éclairé
à jour par le gaz acétylène que l’on
doit à an généreux suisse membre
de l'église. Une autre école du Dimanche a été ouverte dans ce nouveau local et elle c.st déjà fréc^iiontée
par 130 élèves qui accourent en
grande hâte, crainte dé n’y plu.s trouver place. 11 y vient iuissi de.s grandes
personnes et tous écoutent avec beaucoup d’attention les explications de
l’Evangile.
M. le pasteur Joseph Silva vient
do donner à Cicar/nu ( Ligurie ) une
belle conférence qui a fait la meilleure imprc.ssion. Un tailleur qui a
connu l’Evangile à Cornia enseigne
chaque jour le cathéchisme à scs
ouvrières. M. Cereg-hino eut à S.
Stefano d’Aveto une vi\^e discussion
avec l’inspecteur des écoles et un
conseiller communal qui soutenaient
qu’il ne Luit pas changer de religion.
Kons croyons que, pour pouvoir '
changer, il faut d-’abord eh avoir une.
M. Mariani pasteur à Bari visite
le village de Tari chaque 15 jours.
Dans une de ces visites il fut accompagné par le professeur Introna secrétaire de la Banque d’Italie et ancien
de l’église de Bari qui prononça
aussi une allocution. 11 y avait foule
et plusieurs n’ont pu tromper place.
E. B.
ÎA suivroi.
La Tour. — Le concert de jeudi
n été t(d qu’on ratteiulait de La viiillante Ckofala de ïnriii. La graiule
salle dé la Maison vandolsn préseut«ait
vraiment, comme on dit, l’aspect des
7)
6
- 162'^
grandes occasions. Les amateurs ,de
bonne musique, profitant du beau temps
qui avait succédé à la pluie des jours
précédents, étaient accourus en grand
nombre de tous les cotés de la vallée,
de Briqueras, de Pigiierol, du Yal
Chison ot mémo de Turin. Malgré ce
public si nombreux et varié, la salle
conservait l’aspect sérieux ot recueilli
des assemblées vaudoises. Point de
déiuoustratiüns bruyantes ni de claque
tapageuse comme nous en entendions
parfois dans des réunions fréquentées
par un public moins cliolsi. Les applaudissements sincères qui accueillaient cliacim des morccau.x du riche
programme n’en avaient que plus de
valeur. Lt nous les avons tous apliiaudis de cœur, parce qu’ ils ôtaient
tous préparés avec le plus grand soin
ot exécutés, sons la magique baguette
du maestro Del Marchi, avec autant
de finesse que d’élau et d’oxpre.ssion.
Mais nous eu avons ])artieulièrement
marqué deux ou trois ; Canto délia sera,
de Haydn, lUarcia nu-ziale. caiitijestre,
de Budomiaun, Funerah romano, de
Bruch, — et nous avons fait’uno place à
part à la Fersenizione, non pas parce
que le sujet nous touche de près, ni
parce que ce morceau a été ' expressément composé pour la Chorale, mais
parce qu’il est vraiment admirable,
et aussi, croyons-nous, parce que dirocteiff et exécutants avaient mis tout
leur impegno à nous eu faire apprécier
toute la beauté, eu quoi ils ont parfaitement réussi. Aussi les appkudissomeuts ont été oiitliousiastes et nous
avons pnjfité de la présence de 1’antear, le maestro Bolzoni, pour lui faire
une véritable ovation.
En soimno, succès complet. Ou nous
a'ssure-qu’il a été tel aussi au point
de vue financier, comme il l’a été au
point do vue artistique. Pour l’un
comme pour l’autre la Chorale a droit
à notre vive reconnaissance et nous
vbiidrions avoir plus d’autorité pour
la remercier clialenrcusement au nom
du nombreu.x public qui a joui du
concert, et du Jiofuge qui eu profiteTu.
Ko.is ii’avons garde d’oublier M. et
M.lle Didero, qui ont contribué si
agréablement à donner de la variété
au concert en chantant de beaux morceaux à une et à doux voix, ni le
maestro Molteni qui a accompagné au
piano.
— Los Unions clirétlennes de jeunes
gens appartenant au groupe du Piémont ont tenu leur XIII Conférence
jeudi matin dans la. Salle du Sinodo.
Après le culte, présidé parM. le pasteur
Jahier, jM. l’ingénieur Emile Eynard,
chef de groupe, a donné lecture d’un
rapport très soigné sur les besoins des
Unions et les mogens à employer pour
leur développement. Un entretien familier s’engage sur ce sujet, et l’on
suggère différents -nioycns pour réveiller l’aotivité des unions, différentes
oeuvres auxquelles olios sont engagées
à s’intéresser de plus en plus ; évangélisation, missions, visites aux malades, écoles du diihanclie etc. On
conseille à chaque union de , so faire
dès le commenceiuent de 1’ année sociétaire un programme qui imprime
une direction déterminée à son activité. Suit un travail de M. Prachc,
instituteur à Saint Jean, sur les Unions
cadettes, et on particulier sur celle
qui a été fondée à Saint Jean il y a
quelques années, et dont JM. Praclie
s’occupe avec tant d’affection qii’ il
l’appelle sa fille adoptive. Mais- l’heure
avance ; on a promis de laisser la
salle libre dès 11 h, 1|2, à cause du
concert qui doit avoir lieu après midi.
M. E. Eynard est confirmé dans sa
charge de clicf de groupe ; on décide
que la prochaine conférence aura lieu
à St. Germain, et la séance est close
par un chant et la prière prononcée
par M. le pasteur Bonnet.
-- Société d’Utilité publique. Dans
sa dernière séance, qui a eu lieu le
24 mai, le Comité central a pris les
délibérations suivantes ;
Il a approuvé conformément
an Statut, le Réglement particulier de
la section du val Saint Martin.
. 2** Il a accueilli la demande de
7
■mr
- W-*
183
la section du Yillnr d’onvover un jeune
homme dans une laiterie modèle en
Suisse pour se mettre au courant dos
méthodes employées, en vue de l’établisspment d’une fruitière au Villar.
d'* Il a voté un concours do cent
francs pour la construction d’un chemin dont la section du Pomaret à
pris l’initiative et qui, se détachant
do la route provinciale en aval de la
villa Mon-llcpos, aboutira directement
an temple.
— La vallée de S. Martin est entrée tard clans le mouvement sociétaire,
mais elle y est bien entrée. La section
çompte 104 membres et a déjà pris
l’initiative de la fondation d’une société
d’assurance contre l’incendie. lîel exemple pour les autres sccdlons.
— Société de la paix. L’Assemblée générale annuelle de la Société
de la Paix aura lieu dimanche prochain 11 courant, à 4 heures, au
Collège. En voici hordre du jour ;
1. Rapport du Conseil de Direction
sur la marche do la Société. 2. Compte-rendu financier. 3. Nomination d’un
tiers des membres du Conseil de Direction, 4. Participation de la Société
à r Exposition de Paris en 1900.
5, Propo-sitions diverses.
Turin. — La Paroisse évangélique
vaudoise de Turin a célébré, dimanche
28 mai, le 50“® anniversaire de sa
fondation. Il y a eu le matin à 11 h.
un culte commémoratif et d’actions de
grâce, présidé par les pasteurs MM.
Peyrot et Giarapiccoli.
Il devait y avoir après midi, une
réunion en plein air à la Villa Meille,
avec chants (éxécutés par la Chorale
vaudoise), allocutions... ot raffraîchissements. Vu le mauvais temps, cette
réunion a été renvoyée à dimanche
dernier, 4 juin. Nous ne doutons pas
qu’elle n’ait parfaitement réussi.
— M. Tlioinas Ribetti, du Pomaret,
pasteur italien à Pittsburg (Pensylvanie) vient de retnporter avec bonneur son doctorat en médecine.
Nos vives félicitatiojis.
M. l’avocat Gain Dalmazzi, sous-préb't à
Aoste a été transféré à Pigiierol pour y reniplacer le sons-pré.f'et, M. le comte llrizio.
— L’horaire d’ôté et les trains directs, snr
la ligne do Turin à la l’onr, entreront on
vigueur au 1 juillet.
— Dans les deux, importantes votations ([ui
ont eu lieu dernièromciit à la Chamhro, les lion.
Soulier et Facta ont voté contre le nouveau
inini.stère. En coimniui avec néui' antres députés piêinontais, ils ont présenté l’ordre du
jour suivant ; “ La Clianilire invite le tlouverneineut à renoncer à tout projet d’ocenpatiüu territoriale eu Chine
— Les examens pour riiabilitation à l'cnseiguenient du dessin auront lion dans la
première riuinzainc de juillet, à l'Àccndeaita
Mheetinn de Tarin. Les demandes et les docnmeiits peuvent être présentés à- tout le 15
juin.
— Les examens écrits pour la licence dans
les lycées et iustitnts techniques regii commenceront le 3 juillet.
— Les coupons de la rente snr l’Rtat, pour
le premier sémestre de 1899, sont payables
dès maintenant.
— La visite militaire et l’enrôlement tles
conscrits de 1879 aura lieu le 13 c. a 8 h
pour Buhiane, Eenil, Canipillnn ; le 23 pour
le niaiulement do S. .Second ; le 27 pour la
Totir, Villar et Bobi ; le 30 pour le inaudement de Luserne S. Jea.]i; le 3 juillet pour
Briqueras, Osase ot Oarsillane ; le 4 pour le
mandement de Pérouse, le 7 pour le Val 8.
Martin, le 10 pour Pig-nerol.
— La Société mutuelle contre les incendies
dans le Viü Pélis, qui a son siège à la Tour,
a nommé son conseil d’snlniinistmtion en la
personne de MM, B. Gay, chev. J. Boër, D.
Bert, 1). Chauvie, Et. Albarin, chev. P. Robert, Et. Gourdin.
Revue Politique
Le 4 juin, à l’occasion de la fête du Stcifnfo,
S. M. a signé le décret do rémission par
lequel les oomdanmés à l’occasion des troubles
de mai 1898 ont été libérés. Tous les reclus,
sans exception, ont été rendus à leurs familles,
mais il ne sont p.as encore réintégrés dans
tous les droits dont ils ont été privés pai' les
tribunaux de guerre. Une aumisfie totale et
oomplète aurait probablement été accordée,
u’eût été l’agitation continue et importune
. des radicaux intransigeants qui auraient voulu
s’imposer un Tini et qui ont tout l’air aujourd’hui de s’at.tiibner le mérite du décret de
rémission, fions n’en continuerons pas moins
à croire que les déniunstrationa des socialistes
ont plutôt retardé que iirovoqué Viumiistie ;
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lions scmmies également iicrsnnclés (lue îa
cnmiiagiio d'ohstïnction entreprise par l'exti'éuie (ianclie eu (Iciiiamliiut appel nominal
sur appel iKriiiimi.1, pour faire porilro un l oiops
précieux., n’oliticiiilra pas les résultats (|U’en
atteiiilent Us radioaux: cuipéclicr <[ue la loi
sur les pnijeta politiipnes ne sait votée. Le
tiiiiiistére serait d’ailleiiïs décidé, si on le
pon.sse, à Ijout, à retirer le projet de lui et à
rnppiiciufiv aussitôt pur- décret royal.
.tirâce à robstniotioiiislne smsinentioimé les
travaux de la Chambre n’avancent guère. Aucune léd importante n’a été votée dans la
dcTuicre huitaine. M. Giauturco, candidat
ministériel, a été nommé Y. l’résidem de lu
Chauilji'e avec nue homio iiiajorité.
L’iiifaire Dreyfus marche enfin vers la solution. La Cour de Cassation vient de rendre .son arrêt qui „ casse et annule le jngeHiciit de condaniimtion rendu le 22 déeembre
1894 contre Alfred Itvey.fu8 ]nir le liremicr
conseil de guerre du gouvernenieiit milil.aire
de Paris, et renvoie l’aociisé devant le conseil
de guerre do Pennes „ L’arrêt et les considérants seront affichés dans les îîT.OOO communes de la France. Quoique la chose lut
prévue, elle n’en a pas moins produit une
.énorme impression. La presse dri-yfusis(n célèbre le triompliû do la vérité, de la justice
et du droit ; les journaux anti-revisionistes,
acceptouc généralement ,1’arrSt avec résigiia'tioii. L.a noble.sse légitimiste et cléricnle a _
eu plus mauvaise grâce, et elle a voulu s'cii
prendre au chef de l’Etat. L'affaire^ dont elle
espérait se servir pour leiivei'.sor la .Uépnhliquo, valipi manquer, et vous croyez que les
suppôts de l’état major vont se reudi'e sans
souffler mot? Il leur faut un liouc émissaire,
quand même, et ee sera M. Loubet, Dimanc.be
dernier donc, aux courses d’Auteuil auxquelles
assistait le tout Paris élégant, le comte Christiaiii monte à la tribune du président et
essaye de le frapper avec sou liâton, M. Loubet
pare le coup de Iq main. Une démonst.rat.ion
en faveur de l’année et contre .11, [junliet
était préparée, mais elle,fut prescine’ au.s.sitôt
réprimée par la force. M, Christiaiii et plusieurs
autre.s jenne,s gens port,ant les plus beaux
noms de*. Friurce ont été arrôté.s. Ce lâche
attentat ira pas trop aifeeté le Président qui
aurait déclaré qu'il ne tenait pas au pouvoir,
mais vu que le chef de l’Idtat est exposé à
des dsiigcrs, il resterii à sou poste jiiàqa'au
bout. M. Dupuy e.st pareillement décidé à
déployer la jilua grande énergie pour' (pie
justice soit faite, sans considération de personnes, et il a commencé à dissoudre quehiues
cercles de P ari.stocratie. A quelques clioae
malhoïtr est bon, et les antirevisioiiistcs de.
bonne foi oompreudrout enfin où voiilaieiit euvenir ceux qui ont exploité l’affah-o pendant
si longtemps.
L’Espagne vient de céder à l’AlIoimigiie,
contre le payement de 25 millions de jiesetas
le.s iirckipel.s ' des Palao.«, des Caroline» et
des Mariaiines f Micronésie ). Elle's’est pour
tant réservé une station de cbarboii ’dans
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