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Quarante-septième année.
24 lioTembre 1911
N. 47.
L ÉCHO DES VALLEES
PARAISSANT CHAQUE VENDREDI
Prix d’abonnement par an:
Vallées Vaudoises . « Fr. 2,50 — Italie .... Fr. 3,00
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Pasteurs.
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et pour l’Administration à M. J. CoIbson, prof., Torre Pelltce.
Tout changement d’adresse coûte 15 centimes, sauf ceux du
commencement de l’année. j ic »
Les changements non accompagnés de la somme do 15 cent,
ne seront pas pris en considération.
Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables.. dignes de louange, occupent vos pensées. (Phil. IV, 8).
SOMMAIKE:
Communication — L’avenir de l'Italie — Horace
Monod — La grotte des Vaudois — Les
Vaudois sous Henri II — Chronique vaudoise — Nouvelles et faits divers — Bibliographie — Feuilleton : Le trésor de
grand prix — Nouvelles politiques — Collecte pour l'Eglise d’iris.
COMMUNICATION
La Conférence libre de la vallée du
Pélis, se réunira, D. V., à la Tour, le
30 novembre prochain, à 9 heures et
demie, dans l’école de Ste-Marguerite.
Outre le culte d’ouverture, un travail
sera présenté au public, traitant de la
fy'èquentation du culte public. Dès le
mercredi soir, trois réunions auront
lieu dans les centres de la paroisse:
aux Coppiers, à la Ville et aux Appiots. Tous sont cordialement invités.
Pour le Bureau:
B. Gaediol, président
E. Revel, secrétaire.
L’AVENIR DE L’ITALIE
Notre patrie qui a été pendant si
longtemps le benjamin des peuples
et qui, maintenant, paraît être entourée par la malveillance de ses voisins
avec qui, pourtant, elle avait jusqu’ici,
fait si bon ménage ensemble, est toujours encore vers sa marche ascendante. Tandis que la France, malgré
ses richesses, et son glorieux passé,
est minée par l’athéisme et la corruption, en nous faisant assister à des
actes de sabotage indignes, à l’assaut
des trains, à l’indiscipline dans l’armée; tandis que l’Angleterre donne
des signes, non douteux, d’une réaction contre le passé qui a fait sa force,
et que les grèves s’accentuent d’une
manière brutale; tandis que l’Autriche se divise en deux grands camps :
le cléricalisme despote et le socialisme
incertain ; tandis que l’Espagne, après
un effort vers la liberté, paraît de nouveau retomber dans un sommeil léthargique, l’Italie malgré tous ses défauts, toutes ses misères, toutes ses
faiblesses, tend à progresser toujours
davantage.
La liberté est en marche, pas de
doute à cet égard, le féodalisme tend
à disparaître, et il nous semble voir
une famille qui veut prospérer. Ces
besoigneux, ces miséreux, ces hordes
de travailleurs qui couvrent la terre
et qui sont recherchés, sentent que
l’avenir est pour eux. Nous disons
ceia, non pas en pensant au succès de
l’exposition de Turin ou à celle de
Rome, mais en contemplant ces chiffres donnés par le dernier recenseHftènt. Ces chiffres, Us sont éloquents}
en effet, la population légale s’élevait,
le 10 juin 1911, à 35.959.077 habitants.
Dans ce chiffre ne sont pas compris
ceux qui n’étaient pas censés revenir
pendant l’année, ce qui aurait élevé
de beaucoup encore ce nombre déjà
si considérable.
Voici, du reste, le tableau que chacun pourra examiner à son aise :
Piémont 3.424.538
Ligurie 1.696.853
Lombardie 4.786.907
Vénétie 3.526.625
Emilie 2.667.510
Toscane 2.694.153
Marches 1.088.875
Ombrie 685.042
Rome 1.298.142
Abruces 1.427.642
Campanie 3.347.925
Pouilles 2.128.632
Basilicate 473.119
Calabres 1.404.076
Sicile 3.683.380
Sardaigne 852.934 “
Treize villes dépassent les 100.000
habitants et ce sont : Naples avec
723.208; Milan avec 599.200; Rome
avec 538.686 ; Turin avec 427.733 ;
Paierme avec 341.665; Gênes avec
272.077 ; Florence avec 232.860; Catane
avec 211.699; Bologne avec 172.639;
Venise avec 160.727 ; Messine avec
126.172; Livourne avec 105.322 et Bari
avec 103.522 habitants.
L’Allemagne a un accroissement bien
plus l’apide encore et aussi elle cherche des débouchés pour ses enfants.
L’Italie, à son tour, imite les autres
peuples et notre vœu sincère c’est que
avec sa marche ascendante, elle n’oublie pas de tourner ses regards vers
Dieu. C. A. Tron.
HORA^E^^NOD
Notre journal a fait mention d’un
volume qui devait voir bientôt le jour,
contenant quelques sermons, ainsi que
des fragments et des lettres du célèbre pasteur Horace Monod. Ce volume,
de 391 pages, vient de paraître, édité
à Nancy, par Berger-Levrault, au prix
de fr. 3,50. Les sermons de Monod, si
appréciés par les lecteurs et par les
pasteurs, parce qu’ils y trouvent une
nourriture substantielle et simple, en
même temps, ont fait un bien énorme,
et aussi nous nous permettons de recommander le récent volume, en insérant, tel quel, ce qui a été publié
sur ces paroles: « Il m’est bon d’avoir
été affligé » (Ps. CXIX, 71).
< Avez-vous quelquefois tressailli de
une émulation généreuse en contemplant la carrière des grands serviteurs
de Jésus-Christ?
« Avez-vous envié les dons de ceux
qui ont signalé leur passage sur la
scène du monde, relevant vers le ciel
et ratuenant au Sauveur beaucoup d’âmes liées à la terre et enchaînées par
l’ennemi ?
* Avez-vous eu soif d’une activité
conquérante pour la gloire de Dieu
et le bien de nos frères? Et dans cette
bataille qu’il livre de siècle en siècle
au Prince de la mort, voulez-vous hâter la victoire du Prince de la vie?
« Sachez-le : pour son triomphe, vos
douleurs sont des armes toute-puissantes, auprès desquelles l’éloquence
et la* science sont extrêmement peu de
chosè, car les cœurs incrédules peuvent résister à leurs témoignages, mais
il y a une démonstration trop rayonnante pour ne pas. ouvrir les yeux des
aveugles: c’est la résignation chrétienne. Quand un disciple de Jésus visité par l’épreuve se charge de sa
croix et suit son Maître dans le deuil
et dans les larmes, sans douter de son
amour, quand la douleur qui déchire
sa chair et son cœur, affermit sa foi
et élève son âme, quiconque est témoin de ce spectacle sera contraint
de s’incliner en disant : Dieu est là.
« Le sentez-vous, ô mes frères en
deuil? En vous frappant. Dieu vous
désigne dans l’armée des soldats de
sa cause. Il vous donne un poste d’honneur. Votre épreuve est une force et
une consécration.
€ Il faut que la terre se voile et se
dépeuple pour que le ciel dans toute
sa splendeur descende jusqu’à nous.
Pour que la vie éternelle soit vraiment présente à vos cœurs, il faut
qu’elle vous soit nécessaire. J’en appelle sans crainte à votre expérience,
si vous avez vu s’éteindre une existence qui faisait partie intégrante de
la vôtre. Votre foi dans la vie à venir
a pu quelque temps rester dans le domaine de l’abstraction et de la théorie.
Mais voici. Dieu vous met en présence
de la dépouille de votre père ou de
votre enfant: regardez ces tristes restes qu’attend la dissolution du tombeau — devant ce triomphe de la mort,
je vous défle de ne pas croire, de ne
pas sentir, de ne pas voir que la mort
est vaincue.
c Essayez, si vous le pouvez. Tâchez
donc de penser que tout s’anéantit
dans le sépulcre et qu’entre vous et
celui dont vous avez sous les yeux la
dépouille inanimée, tout est flni; efforcez-vous d’admettre que cet immense
besoin de le revoir qui remplit votre
âme peut bien n’être qu’une illusion
vaine et un mensonge du Créateur,
que cet amour qui, pour se déployer
dans son étendue infinie, ne demandait pas moins que l’éternité, peut bien
û’avoii: d’autre durée (j^ue les ç^ue^ues
jours de cette vie mortelle; essayez
de croire cela, je vous en défie! Le
cri de notre âme élève contre le néant
une protestation invincible; — oui,
l’épreuve est aussi un ravissement; eh
déchirant notre chair, elle déchire
aussi le voile qui nous sépare du monde
invisible.
« Oui, l’épreuve est bien le ciseau
du sculpteur divin qui réveille, qui
réforme en nous la créature céleste,
et l’heure de la douleur suprême est
celle de la suprême révélation ».
LA GROTTED^VAUDOIS
Qui a le bonheur de passer, ne fût-ce
qu’une journée, à Tende, ne peut pas
ne pas s’intéresser à son glorieux
passé, dont il aperçoit ci et là de nombreuses traces. Si vous interrogez
quelque habitant, il tâchera de vous
répondre pour vous rendre service,
mais si vous voulez connaître les choses un peu à fond, il vous conseillera
de faire une visite au régent Degiovanni. Celui-ci est un vieillard très
intéressant sous bien des rapports. Il
a 45 ans de service comme régent,
c’est un libéral de la vieille roche, il
a publié des choses très intéressantes
sur le passé de Tende et surtout sur
les hérétiques de Tende, Brigue et
Sospel des XV' et XVP siècles. Le gouvernement italien lui accorda dernièrement la médaille d’or, l’ordre Mauriziano une pension et la couronne
d’Italie la croix de chevalier. Nous
félicitons notre coreligionnaire et nous
réjouissons avec lui.
Dans son petit traité sur les hérétiques des XV et XVI siècles, il parle
d’une grotte et c’est de cette grotte
que je désire entretenir les lecteurs
de l’Echo.
Ce pauvre Temple des Protestants de
Tende, qui nous fait naturellement
penser à la grotte de Bethléhem, est
situé à une altitude de 1100 m., creusé
dans la roche calcaire, sur le flanc
d’une montagne presque inaccessible,
au pied de laquelle s’étale la vieille
ville de Tende. Afin de rétrécir l’immense ouverture et donner un asile
plus sûr à ceux qui se réfugiaient dans
la grotte, on avait construit un mur
haut de deux mètres, dans lequel, à
droite de qui regarde depuis dehors,
on avait pratiqué une porte, qu’on assurait du dedans, moyennant des bancs
en bois dont on introduisait les bouts
dans des trous creusés dans la muraille. Pour arriver au seuil de la porte,
on avait construit un petit sentier en
zig-zag, dont les restes servent encore
aujourd’hui au touriste. En entrant
dans la grotte, on voit immédiatement
deux énormes blo^^ de calcaire^
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V'Uiì en face de l’auire % ]yut
des|[uels on parvìe^ par p|i esm^r,
t^iÌé partie dans 0fpc eÎ'Mrtiç cj^sf^jt en maçonn^rij^
c’était sur le bloc à droite, à cause
de ^a plus grande régularité, que montai! pasteur pour prêcher à ses
outilles les pures vérités de l’Evangile.
Èa frotte mesure 10 mètres de largeur,
lé^de longueur etriisde hauteur; elle
œtjtrès ancienne car la roche calcaire
dei^ deux blocs est tout autre que celle
de la grotte elle-même.
ÇUe . est l’objet de la curiosité des
touristes maintenant, mais pour un
Vaudois elle est plus que cela; aussi
n’est-ce pas sans une émotion profonde
que j’allai moi aussi la visiter.
Tende, 11-11-11. E. Bertalot.
LES VAUDOIS SOUS HENRI II
, M. Lucien Rdmier a étudié dans la
Hevue Historique (t. CVI, 1911) ce que
ont souffert les Vaudois sous le régime français de Henri il. Je copie
ce qui suit:
« Les Vaudois et les protestants furent poursuivis sans merci. Déjà, sous
le règne de François I, le Parlement
de Turin avait procédé' contre eux.
Les Vaudois adressèrent alors une supplique au roi qu|lem;j-épondit « qu’il
ne .faisait pas brûler Jes héuéJiiques en
France ponr les supporter pàrmÿ les
Alpes ».
« Voyez le précieux livre de Jean
Léger (Histoire des Eglises évangéliques des Vallées du Piémont), Leyde
1669. Léger n’a pas utilisé les registres du Parlement de Turin où nous
avons trouvé plusieurs Sentences contré les hérétiques ».' '
Sous Henri II,, les persécutions devlnhênt'plus Vîvés. En 1550, on arrêta
et brûla plusieurs héfétiques dont un
certain nombre de. ferhmes.
(Arch. Camerali di Torino Reg. Parlam. Sentenze 1550-1552, fol. 21, vol.
22 et 47.
Au mois de décembre, Paul de la
Rive, ancien frère mineur de l’ordre
de St-FranÇois, qui prêchait la Réforme de Luther dans la Vallée de
Luserne, fut livré au bourreau (fol.
50 et 51).
En 1551, les exécutions furent plus
nombreuses. Parmi les condamnés, on
doit citer un certain Jean de Rosat
qui colportait des livres hérétiques
(Ibid. fol. 77, 83, 90, 104 et 105).
En 1555, les Vaudois, bravant les
édits royaux, élevèrent un temple au
Val d’Angrogne et un autre au Val
St-Martin (Dom. Carutti, Storia délia
città di Pinerolo),
Le roi Henri II en ordonna la destruction, et manda au Parlement de
sévir a.vec la plus grande rigueur.
Barthélemy Hector fut brûlé à Turin
sur la place du Château. Quelque temps
après, le Parlement envoya dans les
Vallées son second président, le sieur
de Saint-Julien, assisté d’un collatéral
de ecclesia, pour faire une enquête et
édicter des mesures de répression. Tous
les Vaudois furent contraints d’adopter la religion romaine. Mais les commissaires éprouvèrent de telles difficultés dans l'exécution de leur mandat
qu’a leur retour ils représentèrent au
Parlement français le grand danger
qu’il y avait à pousser à bout les sujets hérétiques. La Cour en référa au
roi, l’année suivante, le président de
Saint-Julien fut envoyé de nouveau
tia Val (î’ADgrogae ipuni d’ordres por
t|nt pei^e de mort et confiscation d^es,
mens contre tfes ceux): qui n’assiste-i?
iaient pas à là! messe. ;t |
^En J^7, Geofroy Vacille, ministre^
d’Angrogne, fut brûlé à Turin sur la
place du Château, la -même année on
arrêta un certain Nicolas Sartoris, 'natif de Chieri(i), étudiant à Genève, qui
fut brûlé, le 4 mai à Asti (Léger) ».
Voilà comment les bonnes mesures
de justice, d’administration ét d’économie sociale sous le régime français,
comparées aux excès et aUx bi-igandages des soldats de Charles Quint,
furent compromises et perdues par le
fanatisme d’Henri II, et par l’intolérance de l’Eglise catholique.
Paul Besson.
P. S. - Voulant empêcher l’impression de livres contraires à rEglisê
romaine, Henri II prescrit que l’approbation de la Faculté de théologie
catholique (la Sorbonne) serait exigée,
et imprimée au commencement du
livre.
CHRONIQUE VAUDOISE
Bordighera. On nous écrit:
M. le pasteur Albert Billour, après
18 ans de ministère à Tarentum, Amérique du Nord, est arrivé le 14. du
mois courant, pour assumer la direction de l’Asile Evangélique de Valle•çrosia q.insi que celle de l’Eglise de
Bordighera, en remplaçant M. A. B.
Tron, pasteur démissionnaire et qui a
été placé au rôle des émérites. Son
installation, comme pasteur titulaire
de l’Eglise, a été faite dimanche dernier, au culte de quatre heures, par
M. le Rév. Ugo Janui, membre du.Comité.
Géneg. Nous apprenons avec-plaisir et nous félicitons sincèrement M.
Albert Riyoire,.fils de M. Henri Rivoire,
qui vient d’obtenir avec plein succès
son diplôme de professeur en belles
lettres.
I.a Haye. Une lettre à notre modérateur, et les journaux, nous apportent la nouvelle du décès de M. Emile
Bourlier. Nous avons eu le privilège
de voir au milieu de nous, il y a quelques années, avec son collègue M.
Bresson, M. Bourlier. Il a visité nos
écoles, il s’est entretenu avec plusieurs
d’entre nous, en laissant partout l’impression d’un homme cultivé et aimant
notre peuple. Membre du Comité Wallon, s’occupant des affaires vaudoises,
il s’est montré affable et désireux de
nous voir faire des progrès, surtout
dans le français et dans la connaissance de la Bible. M. E. Bourlier, pasteur de l’Eglise wallonne de la Haye
depuis 34 ans, chapelain du roi Guillaume III et de Leurs Majestés les
reines Emma et Wilhelmiue, est mort
inopinément, après de longues souffrances le 7 novembre dernier. Ses funérailles out eu lieu le samedi 11 novembre, devant une assistance nombreuse où figuraient M. le pasteur
Gerretsen, chapelain hollandais, représentant de S. M. la reine ; M. van
Gheel Gildemester, doyen du corps
pastoral de l’Eglise réformée hollandaise, les pasteurs Chouillet et Michelin, collègues du défunt; plusieurs pasteurs wallons; les différents corps de
l’Eglise Wallonne de la Haye. C’est M.
(1) En 1551, à la prise de Chleri par les
Français, les habitants délivrés des Espagnols
se crurent « sortis de la main des furies infernales pour tomber dans celles des anges.
le-|iasteur A. Chouillet, son coUègue
peffiant -|9, années, qtÎ a retracé au
cimetière la carrière fi. le pasteur
Bourlier,^®h:apporté sur ga tomhel.Jes
consolations et les certitudes deTE,.yangile. Nous nous unissons à nos frères wallons pour exprimer à la famille
et au Comité Vaudois notre vive sympathie chrétienne : nous le faisons au
nom de l’administration et de l’Eglise,
en gardant avec reconnaissance le
meilleur souvenir de ce vénéré frère.
|La Tour. Samedi dernier a été
célébré le mariage de M. Agl\ Marcelin avec M““ Caroline Gag de l’Envers de ville. Félicitations.
ü Dimanche a eu lieu la sépulture
de Barthélemy Jourdan des Coupins
d’en, bas, mais depuis deux ans établi
à l’Envers. Notre frère est décédé presque subitement à l’âge de 78 ans.
S Mardi nous accompagnâmes au
champ du repos les dépouilles mortelles de Pierre Giaime de la Ravadera. Depuis quelques années sa santé
était fortement ébranlée. Pierre Giaime
était dans sa 68“® année.
§ Un petit remue ménage vient de
avoir lieu dans nos écoles communales. Le poste des Bouïssa ayant été
mis au concours pour un régent, l’inspecteur a tenu à ce que la loi fût respectée, de telle sorte que tous les garçons de 2“® suivront l’école de M.
Matthieu et toutes les fillettes de 2“®
celle de M“® HOgendôrfer. Ce petit
changement est un acheminement au
local central, que nous attendons tous
avec impatience.
S Dans toutes nos écoles il y a eu
des réunions, pendant la semaine dernière, consacrées aux Unions chrétiennes. Nous sommes heureux de pouvoir
annoncer, que jusqu’à Pâques, il y aura
tous les soirs, sauf le lundi, des réunions dans tous les quartiers. Si seulement on savait en tirer profit!
ü Le Rapport du Synode vient de
paraître. Nous le trouvons exact et
l’impression ne laisse rien à désirer.
U La V. Table Vaudoise a délibéré
d’envoyer un aumônier à Tripoli. Nous
savons, de source certaine, que quatre collègues out offert leurs services.
Nous nous réjouissons et de la délibération prise et des offres, car cela
dit assez clairement que notre Eglise
a à cœur l’intérêt spirituel de ses
enfants.
K orne. Nous apprenons avec plaisir, que S. M. le Roi, a nommé comme
dame de cour, la digne compagne
du célèbre Marconi. Cet honneur, car
c’en est un, indique combien S. M.
sait apprécier les services de ses fidèles sujets.
S. Kemo. La campagne d’hiver a
bien commencé et promet une abondante récolte.
Tripoli. Une bien triste nouvelle
nous arrive de Tripoli, le jeune Emile
Sibille, parti comme volontaire de la
croix rouge, employé à la pharmacie
de l’hôpital, a été rappelé par Dieu
d’une manière bien soudaine, dans sa
25^® année. C’est le premier Vaudois
qui expire sur cette plage africaine
annexée à l’Italie. Emile Bibille avait
déjà prêté ses services. Tannée dernière, dans la province de Bari. Nous
exprimons au père et à la mère, au
frère et aux sœurs, ainsi qu’aux nombreux parents, notre plus vive sympathie chrétienne.
Nmwelles et faits divers
. (lAllQtïïàgne. Le jburnal Reichsbote
de Berlin calcule ^ûe, depuis Tannée
^ 1898, îUy a eu, en Autriche, 60.741
conversion en faveur de l’Eglise évangélique, à la suite du mouvement religieux appelé Los von Rom ou « Sortons de Rome ». Il s'agit de conversions, déclarées par écrit devant le
curé, devant le Bezirks-Hauptmann
(sous-préfet) et devant le pasteur. Il
faut y ajouter les adhésions tacites et
les auditeurs bénévoles, puis "environ
20.000 catholiques qui sont entrés dans
l’Eglise catholique-réformée du parti
du prélat Doelinger. Les nouveaux
protestants ont dû braver des persécutions locales, subir la perte de leur
emploi ou de leur clientèle, faire de
grands sacrifices pécuniaires pour bâtir des églises, des maisons d’école,
des presbytères, des orphelinats, des
maisons de diaconesses. Ils sont aidés
dans leurs dépenses par la Société
Gustave-Adolphe. L’Almanach de Gustave-Adolphe, publié à Dresde, a été
distribué à plusieurs milliers d’exemplaires en Autriche. La librairie de
la maison des diaconesses, à Kaiserswerth-sur le-Rhin, a envoyé aux nouvelles paroisses évangéliques de l’Autriche quelques-uns de ses livres les
plus édifiants.
Chine. On lit dans le journal de
la Mission de Londres (The Chronicle
juillet 1911):
« Le jeudi 30 mars mérite d’être
inscrit en lettres rouges dans l’histoire de Canton. Il s’est passé quelque
chose que personne, il y a une année,
n’eût osé espérer dans ses rêves les
plus hardis. Toutes les boutiques où
le jeu était autorisé par patente ont
été fermées. C’est la fin de ces repaires de Satan, et de la ruine de milliers de gens. Ces boutiques étaient
ouvertes jour et nuit, année après
année. On y perdait fortune, réputation, vie même. Mais quelques pei’sonnes se sont mises à réclamer leur fermeture. Les difficultes'étaient énormes.
Les magistrats étaient ou tièdes oii
opposes. Quand l’affaire fut discutée
dans l’Assemblée provinciale pour la
première fois, un fort parti n’en voulait pas entendre parler. Les dépenses de la province de Canton sont de
12.000.000 de taëls par an et plus de
la moitié de cette somme vient des
maisons de jeux qui sont affermées à
une société; elle a la concession de
toutes les maisons de la province et
paye une redevance. Mais l’agitation
publique continua sans relâche. Les
journaux se lancèrent noblement dans
la lutte et maintenant ont abouti. Les
pénalités les plus sévères sont prévues
contre quiconque, en public ou en
secret, jouera à fantan, la roulette,
forme habituelle du jeu, ou avec des
billets de loterie, car les loteries sont
également interdites. Le peuple aura
à supporter les conséquences de ces
décisions ; les impôts seront augmentés pour compenser la suppression du
monopole; de nouvelles taxes sont votées, principalement sur le vin, le tabac et le sel. Une autre taxe encore
est très intéressante; c’est une taxe
de 4 0[0 sur les pétards. Ainsi les pétards, dont on fait une si grande consommation en Chine pour effrayer les
mauvais esprits, auront à payer leur
part dans l’extermination du démon
du jeu !
Les habitants de Canton décidèrent
d’organiser une grande manifestation
en Thouneur de cet événement. On
proclama un jour de congé général. On
organisa un cortège qui s’allongea, s’allongea et eut bientôt plus d’un kilomètre de longueur. Le groupe principal
était formé par un énorme dragon, revêtu de soie superbe et d’ornements
d’or et d’argent. Tout autour, des images représentant le démon du jeu. Un
homme portait une pancarte monumentale avec l’inscription : « Balayons
le poison du jeu ». Le cortège parcourut les rues avpc une énergie digne d’admiration, de neuf heures du
matin jusque tard dans Taprès-midi.
Des rues entières q_ui regbr§eaieii|
3
de ces repaires sont maintenant nettoyées. C’est un immense soulagement
pour nous. On dit souvent que le Chinois est avide d’argent et il semble
bien parfois que ce soit sa seule préoccupation. Mais le merveilleux enthousiasme manifesté dans cette occasion
et la bonne volonté mise à accepter
de nouveaux impôts montrent avec
évidence l’énergie morale de ce peuple. Il n’y a pas eu le moindre ménagement, pas un mot de dédommagement pour les intérêts des croupiers;
rien que la résolution énergique d’en finir avec cette source de ruines. Quand
l’Angleterre traitera-t-elle de même
façon ses mauvais lieux? Nos frères
chinois ne nous donnent-ils pas un
exemple ? ».
Etats-Unis. Le révérend Clarence
Richeson, le jeune et populaire ministre d’une église baptiste de Cambridge
(Massachusetts) a été arrêté samedi
par la police de New-York, dans la
résidence de sa riche fiancée, miss
Edmonds, sous l’inculpation d’avoir
empoisonné une jolie étudiante du conservatoire de musique de Boston, miss
Linnel.
Cette jeune fille fut trouvée morte
dans une salle de bain de l’association
chrétienne de jeunes femmes. Elle
avait absorbé une dose de cyanure.
On crut d’abord à un suicide causé
par le chagrin qu’elle éprouvait à voir
le pasteur Richeson, avec qui elle devait se marier, en épouser une autre;
mais l’attitude, étrange du pasteur
après la mort mystérieuse de miss
Linnel, la conviction acquise par la
police que celle-ci, souffrante, avait
absorbé le cyanure, croyant que c’était
une médecine et enfin la déposition
d’un pharmacien attestant que le révérend Richeson lui avait acheté du
cyanure sous prétexte d’empoisonner
un chien qui troublait le voisinage,
ont déterminé l’arrestation du pasteur.
Oh le soupçonne d’avoir voulu se débarrasser de miss Linnel avec qui il
entretenait des relations suivies, pour
pouvoir épouser sans scandale miss
Edmonds, sa fiancée. Le mariage devait avoir lieu le 31 octobre et les
invitations étaient lancées.
Inde. Le gouvernement anglais vient
de publier les résultats du recensement
effectué l’an dernier dans l’Inde. Il y
a dans ce pays 250.000 petites filles
de cinq ans qui ont déjà contracté
mariage ; les épouses de moins dix ans
sont au nombre de 2.000.000; 6.000.000
est le chiffre des femmes mariées ayant
de 10 à 15 ans, quand à celles dont
l’âge est compris entre 16 et 20 ans,
c’est à 9.000.000 qu’on en estime le
nombre. Ces mariages, on le pense
bien, ne sont pas tous d’inclination ;
si précoces que soient les petites Hindoues, à cinq ans leurs jeux préférés
n’ont rien à voir avec l’amour. Ces
mariages sont tout bonnement des opérations commerciales arrangées par les
parents car la coutume veut qu’un
père achète à sa petite fille un mari
dans le plus bref délai. Ceux qui négligent ce devoir commettent une
faute, égale aux plus grands crimes,
qui les expose en ce monde à la réprobation publique et, dans l’autre, à
de terribles châtiments. La cérémonie
célébrée, la jeune épouse est rendue
à sa famille qui la livre à l’époux
quand elle a 10 ou 12 ans. On compte
aussi dans l’Inde des millions de fillettes qui sont mères à 13 ans et
grand’mères à 25 ans. La condition de
ces femmes est d’ailleurs des plus pénibles. La naissance d’une fille est
considérée comme une calamité, puisqu’il faudra lui donner une dot; aussi,
malgré la surveillance de la police et
la rigueur des lois, l’infanticide est-il
fréquent. La femme mariée mène une
vie d’esclave; la veuve est plus malheureuse encore, car il est admis que
toutes ses souffrances augmentent le
bonheur céleste de son défunt mari.
Les veuves hindoues n’ont pas de meilleure ressource que de se faire ^bayadères et de danser dans les temples.
Leur sort devient alors à peu près
supportable. Il existe dans l’Inde
gô.CioO.OOO de veuves, dont 10.000 ont
à peine 5 ans ; 5.Ö00 én ont moins de
10, et 275.000 n’ont pas plus de 15 ans.
Journal des Débats.
Philippines. La statistique officielle des Etats-Unis est fort intéressante à consulter. Tandis qu’elle ignore
entièrement les quarante mille conversions au catholicisme dont a parlé le
* Duché » sur la foi de renseignements
pris on ne sait où voici qu’elle nous
annonce que tout le pays des Iles Philippines qui, comme on le sait, a passé
de la possession espagnole à celle des
Etats-Unis, passe au protestantisme.
La dernière statistique est bien faite
pour porter ombrage à Rome car elle
donne le chiffre de 3.000.000 (trois
millions) de catholiques qui se sont faits
évangéliques en 1910.
On sait que les Philippins étaient,
sous le régime espagnol, terrorisés par
les moines, qui y faisaient fieurir le
système de l’Inquisition. Depuis que
la liberté de conscience a été proclamée, les foules accourent en masse
au Christ et on prévoit que, d’ici à
peu d’années, tout ce richissime Archipel aura passé au protestantisme.
Notons que lors de la conquête américaine le 90 0[0 de la population qui
est de 7.000.000 d’âmes était encore
papiste. A l’heure qu’il est, la majorité de la population chrétienne est
protestante. H. Cokkevon.
Genève.
BIBLIOGRAPHIE
Nous avons déjà mentionné l’Almanach pour tous, que nous avons recommandé, parce que excellent. Nous
I voudrions maintenant recommander,
non moins chaleureusement, le Calendrier avec courtes méditations inédites, par H. Dieterlen,
missionnaire, pour 1912. Ce calendrier édité par M. J. H. Jeheber, de
Genève, et qui se vend au prix de 1.50,
devrait trouver une place d’honneur
dans chaque famille chrétienne, surtout là où l’on est affairé, car cette
très courte méditation serait une véritable force pour toute la journée.
Un peu moins de politique, et un peu
plus de nourriture pour l’âme, ce serait un idéal. Nous croyons que ce
calendrier est en vente à la Librairie
Gilles-Hugon, à la Tour.
(64) L.E
TRÉSOR DE GRAND PRIX
PAR
MARGUERITE S. COMRIE
TOULOUSE
SOCIÉTÉ DES LIVRES RELIGIEUX
— Je crois que ces dames n’ont plus besoin
de moi, murmura Bruce; pendant qu’elles vont
prendre leur thé, moi je vais aller inspecter
les abeilles du père Ambroise. Il paraît qu’il
va mieux en sorte queje ne le fatiguerai pas.
Dans ce moment ce n’est guère après ies abeilles, ou le père Ambroise queje cours. Il s’agit
du père Gaspard que j’ai aperçu dans un bosquet, non loin de nos fouilles. Naturellement,
je n’en ai rien dit. Rita, je crois, ne serait pas
contente de le savoir à proximité, et Eisa n’en
fermerait plus l’œil. Je veux tout de même
savoir ce qu’il fait par ici. J’ai besoin aussi
de faire un peu d’exercice, car j’ai des douleurs de dos qui menacent de devenir chroniques, tant j’ai pioché ces derniers jours.
J’aime le curé et, si je le trouve seul, je pourrai lui demander ce qu’il pense du pape et
de divers autres sujets. Il est si bon, si peu
fanatique, si peu papiste en un mot, que je
ne serais pas étonné si un beau jour il découvrait qu’il est protestant. Dans ce cas, le
plus tôt sera le mieux.
Quand maître Bruce atteignit le village, il
entra dans la boutique d’un nommé Jacques,
pour y faire quelques petits achats, mais sur
tout pour le faire causer, ce qui, du reste,
n’était ^3 difficile.
— Je suis surpris, dit le jeune Anglais, que
votre charmante petite ville n'attire pas davantage les'étrangers; vous êtes si près de
Rome, que...
— Ohl Monsieur, vous ne connaissez pas
les Romains; ils iront chercher bien loin ce
qu’ils ont sous la main ; Je ne connais d’étranger qui viennent par ici que le père Gaspard...
— Est-il iei dans ce moment ?
— Il est arrivé hier pour des affaires du
comte, à ce qu’on dit du moins.
— 11 faut que je vous quitte. Monsieur Jacques; j’ai encore une visite à faire. Au revoir 1
Bruce sortit de la boutique d’un air d’indifférence parfaitement joué ; mais en cheminant
dans la rue, son œil inquisiteur scrutait tous
les coins et recoins. Il entra dans l’église, bien
qu’il eût quelques scrupules. Il n’y avait qu’une
pauvre vieille agenouillée devant l’autel de la
Vierge ; il ne trouva pas trace du jésuite. 11
se-rendit donc chez le père Ambroise.
Celui-ci, un peu moins faible que les jours
précédents, avait profité de ce superbe aprèsmidi pour aller visiter ses abeilles, ses chères
abeilles! c’est là, près des ruches, que son
jeune visiteur le trouva, et tous deux furent
bientôt plongés dans une dissertation des plus
intéressantes sur l’apiculture.
Pourtant, an bout d’une heure, le vieux curé
était si fatigué, qu’il fût reconnaissant de trouver l’épaule de Bruce pour lui servir d’appui.
— Ne craignez pas de vous appuyer bien
fort; je puis parfaitement vous soutenir.
— Mas forces déclinent sensiblement, murmura le bon père en se laissant tomber dans
son fauteuil.
— Monsieur Ambroise, dit tout à coup Bruce,
je suis venu pour Vous demander plusieurs
choses; mais nous renverrons à un autre jour,
si vous ôtes trop fatigué. Peut-être voudriezvous vous coucher?
— Je ne me couche pas, dans la journée.
Bruce interpréta cette réponse suivant ses
désirs, et se disposa à poser les questions qui
lui brûlaient les lèvres;
— Comment et pourquoi faites-vous tant
de cas du pape ? A-t-ii écrit beaucoup de livres savants? Est-ce un brave et aimable
homme comme le roi d'Italie ?
— Le saint-père est le successeur du bien
heureux saint Pierre, le prince des apôtres,
le vicaire de Jésus-Christ. ^
(A suivre).
]\ouyelIe8 politiques
On attend chaqRe jour avec impatience des nouvelles du théâtre de la
guerre, mais il faut dire que cette
semaine la situation a été stationnaire
à Tripoli et dans les autres localités
occupées par nos troupes. Les lignes
de défense viennent toujours plus renforcées par les soldats qui doivent se
tenir sur la défensive, harcelés par
les coups de fusils et les menaces de
la partie de l’oasis qui n’a pas encore
été occupée. Des reconnaissances partielles très hardies et périlleuses ont
permis de s’assurer que l’armée ennemie a beaucoup souffert à cause
du tir de nos artilleurs. Le cuirassé
Carlo Alberto a fait merveille, dirigeant son tir d’après les indications
des officiers montés sur un ballon
captif. Les officiers aviateurs ont aussi
volé plusieurs fois au-dessus de l’ennemi, lancé quelques bombes dont ils
n’ont pu mesurer les effets. Ils n’ont
pas remarqué de grandes concentrations de troupes turques et arabes. Les
arabes ne restent pas volontiers en
armes en cette saison qui est celle
des semailles et des travaux champêtres d’avant l’hiver, et les turcs doivent employer tous les moyens pour
les empêcher de s'en aller.
Le mauvais temps et surtout de violentes pluies qui ont duré trois ou quatre jours, ont aussi contribué à relâcher les opérations de la guerre. Il y
a même eu une inondation qui a envahi et submergé une partie de nos
fortifications du côté des puits de BouMeliana où tant de comtiats ont déjà
eu lieu. Les soldats de sentinelle ont
donné l’alerte et tout le monde a pu
se sauver à temps. De courageux soldats ont procédé au sauvetage de le^rs
compagnons cernés par les eaux. De
nombreux Arabes ont aussi été mis hors
de danger. Le beau temps est revenu
et les dégâts ont été aisément réparés.
Rien de nouveau au sujet de la flotte.
Le plus rigoureux secret est gardé au
sujet de ses mouvements et de ses
opérations. Un communiqué officiel du
gouvernement à la presse recommande
aux journaux et au public de ne pas
s’agiter à cause de l’apparente inaction de l’armée navale et de ne pas
chercher à faire pression sur le cabinet pour hâter le cours des événements. Toute manifestation en ce sens
serait inutile et inopportune.
France. M. Delcassé, ministre de la
marine, a remporté un beau succès
à la Chambre française dans un discours prononcé au cours d’un débat
sur les poudres et sur l’explosion du
cuirassé Liberté. Il a démontré que
si l’explosion est due à une conflagration spontanée des explosifs contenus
dans les soutes, la marine n’en est
pas responsable, mais plutôt le service des poudres qui s’est montré très
défectueux et insuffisant dans son fonctionnement. Le succès personnel de
M. Delcassé a renforcé la position du
ministère.
Angleterre. M. Balfour a donné sa
démission comme chef du parti conservateur. Sa santé compromise par
un excès de travail ne lui permettait
plus de continuer la direction laborieuse de la lutte contre le parti libéral. Le parti a nommé comme son
successeur un homme qui n’a pas un
grand passé,politique. C’est M. Andrew
Bonar Law, fils d’un pasteur écossais
établi au Canada, qui n’ayant pas le
moyen de faire des études classiques,
dut s’employer dans l’industrie de l’acier où il gagna sa fortune. Secrétaire
parlementaire du ministère du commerce en 1902 il n’eut pas l’occasion
de se signaler.
Perse. Un conflit a éclaté entre la
Perse et la Russie, et celle-ci a envoyé un ultimatum au gouvernement,
concentré des troupes à la frontière
et renforcé la garnison qu’elle a imposée à la ville persane de Falriz. On
sait que la révolution provoquée par
l’ex-chah qui voulait reprendre le pouvoir a avorté après de sanglants combats. La Russie qui avait encouragé
et peut-être aidé le prétendant cherche maintenant une autre voie pour
étendre son influence dans l'empire.
Le ministère et le régent qui gouvernait au nom du prince encore tout
jeune ont donné leur démission, et la
tâche de la Russie n’en sera que plus
facile pour vaincre toute résistance
et imposer Sa volonté au petit' chah.
E. L.
COLLECTE POUR LtGLISEO’iRIS (Argentino
16”“ LISTE.
Report frs. 1662,80
M. Henri Pascal, ancien, Rodoret > 1,—
Total frs. 16fô,80
Avec cette dernière obole nous déclarons la souscription close, en remerciant les oblateurs, et en regrettant
que plusieurs de ceux qui auraient pu
donner, aient préféré perdre une bonne
occasion pour montrer un esprit de
solidarité chrétienne.
C.-A. Tron, Mréçte^r’respomable,
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