1
nnagànte-ncavième année.
i6 Février tç»3
N® 7
S
L EM« des: VILLËEE
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PARAISSANT CHAQUE VENDREDI
PRIX D ABONNEMENT:
Vallées Vaudoises . . . . . .
Italie (en dehors des Vallées) et Colonies
Etrange* ‘ ‘ \ \ j ■
plusieurs abonnements à la même adresse
Etats-Unis d'Amérique
Par an Pour 6 moil
L. 8,— 5,—
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N" 29 - Torre PeUice.
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•wv Le Numéro SO centimes w
Que toutes les choses vraies, honnêtes, iustes, pures, aimables... dignes de louange, occupent vos pensées. (Phii. lY, 8).
8
£
.Jd
La fête vaudoise par excellence, la fête
de la liberté, la date à jamais mémorable
qui marque h fin de notre servitude séculaire, va cpmméwjorée pour la soixante-qidnzième fois avec toute la reconnaissante ferveur d’un peuple qui ne doit
pas, qui ne veut pas oublier son passé.
Nous allons nous retremper, une fois encore, dans le souvenir des luttes héroïques
de nos aïeux, de leurs soufframes et des
merveilleuses délivrances que Dieu leur a
accordées.
Nous allons rappeler à la génération
qui monte les noms vénérés de nos amis,
de nos bienfaiteurs, de nos libérateurs.
Demain, les enfants de nos cent cinquante écoles vont défiler fièrement, tambour en tête et drapeaux an vent, sur les
petites places de nos hameaux, avant de
pénétrer dans nos temjoles bondés où doit
se dérouler le plus beau numéro du programme de la journée ; à la même heure,
nos petites colonies de la péninsule et de
l’étranger s’apprêtent à la célébrer loin
de nous, mais avec nous, dans un même
esprit, dans le plus ardent amour pour
leurs chères Vallées. A travers les monts
i%:^0Si^mi)érilf'fious allonê communieié‘'avec
ces chers' frères dans les mêmes souvenirs
des jours de l’esclavage, dans la mê'tne reconnaissance envers Dieu; dans le même
serment de nous rendre dignes de cette
liberté si chèrement achetée ; dans le même ardent désir de demeurer étroitement
unis et de ne jamais trahir le beau nom
que nous portons.
MÉDITATION
—m»
« Nathanaël lui dit: D’où me
connais-tu ? Jésus lui répondit:
je t’ai vu, quand tu étais sous
le figuier». S. Jean ], 48.
Lorsque Nathanaël, amené par Philippe,
se présenta à Jésus, Jésus dit de lui cette
parole extraordinaire : « Voici un véritable Israélite, en qui il n’y a point de
fraude ». En face de ce jugement inattendu, qui dut le faire tressaillir jusqu’au
fond de l’âme, Nathanaël demanda promptement : D’où me connais-tu ? A quoi Jésus répondit avec une égale promptitude ;
« Je t’ai vu ; je t’ai vu quand tu étais sous
io figuier». Sous la clairvoyance divine de
ce regard qui l’avait pénétré tout entier,
Nathanaël ne put que s’écrier : Maître,
tu es le Fils de Dieu !
fie cette scène rapide et si pleine de vie,
aimons à dégager et déduire trois
^cités particulières et d’ordre pratique
^*»■6 préoccupation d’être jugés ; le juge^®»it imparfait et souvent injuste des
'»mes; le jugement parfait et .salutaire
Jésus-Christ.
Si indépendants que l’on prétende de
vouloir être vis-à-vis de l’opinion et du
jugement d’autrui, il est rare que l’on soit
tout à fait indifférent à ce que le monde
pense et dit de nous.
Notre vie est trop mélangée avec celle
'^es autres, elle en est trop dépendante,
que l’indifférence soit ici possible,
surplus, il est en nous une sorte de
besoin instinctif d’être appréciés, estimés,
aimés par le monde qui nous entoure. Il
en découle pour chacun de nous la nécessité d’une recherche : la recherche d’une
attitude, d’une manière d’être qui puisse
attirer sur nous le jugement le plus favorable. Gr il y a deux moyens qui s’offrent à nous pour la poursuite de ce but.
Le plus direct et le plus droit qui consiste à nous conduire de telle sorte que
cette estime et cette bienveillance d’autrui soient pleinement méritées. Mais cehi
coûte beaucoup d’efforts, beaucoup de surveillance et de renoncement. L’on préfère
souvent le second : cacher avec un soin jaloux ce qu’il y a dans notre vie de moins
honorable et de moins sympathique et
mettre en évidence ce que l’on fait et que
l’on est de meilleur. Il en est même qui
poussent l’application de cette méthode
jusqu’à se parer de vertus qu’ils ne possèdent point, et jusqu’à faire étalage
d’une piété, qui leur est étrangère...
***
Il est de fait, cependant, que toute cette
mise en scène ne sert pas à grand chose,
n’a guère de succès auprès des spectateurs : c’est là une malice dont ils ne connaissent que trop le secret.
Mais nous voulons admettre chez vous,
chers lecteinrs, beaucoup plus de droiture
èt sincérité. Nous vous demandons alors :
Seriez-vous par hasard satisfaits de la façon qu’a de juger le monde ? prêts à souscrire ses jugements en ce qu’ils concernent les autres et en ce qui vous regarde
vous-même ? — Non, évidemment. Vous
sentez bien que le jugement des hommes
ne peut être qu’un jugement de surface :
l’homme regarde ce qui frappe lès yeux.
Que de 'réputations usurpées qui sont
dues à ce fait et que de vertus authentiques et admirables qui, à cause de cela,
ne viennent point au grand jour ! Sévère
tour à tour d’une sévérité impitoyable, et
tour à tour indulgent jusqu’au silence de
l’oubli, ce jugement du monde nous déconcerte et nous aigrit. Mais ce qui en lui
nous blesse davantage et qui nous remplit
parfois le cœur de révolte et d’amertume,
ce n’est pas le fait qu’il condamne nos erreurs et nos fautes, mais qu’il ne reconnaisse pa», qu’il ignore obstinément notre
désir sincère de racheter nos fautes, de
nous relever de nos chutes et de faire le
bien. C’est qu’il nous condamne ainsi en
bloc, d’après une faute particulière, d’une
irréparable condamnation.
Et l’Eglise, le monde des chrétiens dont
nous faisons partie, nous serait-elle plus
charitable et propice à cet égard particulier ? Non, l’on dirait, au contraire, que
le jugement du monde se complique et
s’envenime en elle de tout ce qu’elle comporte de plus exigeant, de plus intolérant,
nous allions dire de plus pharisaïque, dans
son sein. L’on y juge si facilement, l’on
y pardonne si peu, l’on y croit si peu au
repentir, l’on y rencontre si rarement des
mains secourables pour vous relever quand
vous êtes tombé et que vous criez au
secours !
Mon Dieu, est-il possible que la vie nous
soit si cruelle ? qu’il nous soit si difficile
de trouver autour de nous cette justice et
cette bonté dont notre cœur a soif, sans
lesquelles il souffre et se meurt ? Oh ! trou
ver un être sur notre route à qui nous
puissions tout dire, tout avouer, tout promettre, et qui nous écoute avec bonté, qui
souffre de notre misère parce qu’il nous
a^ne, qui nous croie, parce qu’il sait, qui
r^onnaisse nos aspirations sincères, qui
s’j|n réjouisse et nous aide à les réaliser... !
f...« Et Nathanaël lui dit : D’où me connlls4u ? Jésus lui répondit : Je t’ai vu ! ».
—Le voilà l’être que nous cherchions, le
ji|ge souverain et l’ami par excelleiTce que
nous invoquions de nos prières et de nos
vœux : c’est Jésus-Christ, le Maîti'e de
notre vie ! Il n’est pas mort, il est vivant
aqx- siècles des siècles. Comme il a vu Nathanaël sous le figuier et en a pénétré les
penrées intimes, il nous voit tous et il lit
dans nos cœurs. Et tandis que dans le découragement et la révolte nous crions au
monde qui nous juge : D’où me connaistu ?, Il nous répond. Lui : Je te connais,
parce que je t’ai vu !
Sommes-nous en état d’être vus, entièrement vus par le Christ, sans trembler
sous son regard ? Sommes-nous prêts à ne
rien vouloir lui cacher, à nous confier à
lui sans aucune réserve ? Peu importe
qu’il y ait en nous beaucoup de misèi'es,
cfe faiblesses, de fautes à effacer ; ce qui
importe, c’est qu’il ne reste dans notre
CiBiir aucune place «pour,la fraude». Sï
nous sommes prêts a cela, prêts a vouloir
faire régner dans notre vie, sincèrement,
la justice et la vérité, nous n’avons plus
rien à craindre du mauvais vouloir et de
l’injustice des hommes. Lorsque le jugement du monde tenterait de nous noircir
et de nous accabler, un témoin puissant
et victorieux s’élèvera du profond de notre être et dominera toutes ces clameurs :
« Va, courage, mon frère. Marche sans
, crainte, je te connais, moi ; je t’ai vu, je
suis là ! ». Et cette voix nous donnera la
force de braver les rumeurs de la foule
et de marcher quand même, dans la pai.x
et l’assurance, la tête haute et le front
serein.
Dans cette voie, au demeurant, nous ne
manquerons pas d’acquérir une sagesse
nouvelle et une plus exacte notion de la
réalité. Nous verrons que le monde, après
tout, dont nous avions tant à nous plaindre, est plus ignorant qu’injuste et cruel :
que c’est plutôt la manière de son jugement qui nous heurte que son fond proprement dit. Comme de par l’effet d’une
loi dont il n’a pas conscience, mais dont
il est l’instrument, le monde exerce son
jugement sur toute faute, et, à la longue,
s’en empare et la frappe, sans s’inquiéter
du pécheur.
Nous verrons que, là aussi, il n’est rien
de caché, qui, avec le temps, ne soit
découvert.
Mais ce qui nous saisira avec une certitude lumineuse, c’est que le monde ne peut
s’attaquer efficacément que là où il y a
péché et mensonge. Jamais à la vérité,
jamais à la justice. Il pourra nous haïr,
mais nous mépriser, jamais, si nous faisons biem.
Marchons donc comme de jour, dans les
moindres détails de notre vie ; ne sacrifions plus rien au jugement des hommes,
mais tout au jugement du Christ. Il n’est
pas de meilleur moyen, si nous sommes
fidèles, de nous assurer également l’estime
et la bienveillance des hommes.
Et lorsque nous risquerions de broncher
encore, qu’il nous souvienne toujours de
ce regard qui nous suit, qui nous voit, qui
nous sonde, de ce regard d’amour auquel
nous devons toute force et tout espoir, et
répétons avec Nathanaël le cri la foi,
de l’adoration, de la reconnaissance ineffable : « Maître, tu es le Fils de Dieu ».
Oui, avec toi, pour la vie et pour la mort,
dans le sillon de lumière et de vérité que
tu as tracé devant moi ! J. Bonnet.
el
(L.
. s. ï. p.
J’ai sous les yeux une « lettre d’Italie »
qu’un journal de langue française — mais
non français — vient de publier, pour
l’agrément et l’instruction de ses lecteurs,
je suppose. Je l’ai naturellement parcourue : on est toujours curieux de lire ou
d’entendre les appréciations et les jugements des étrangers sur notre pays, surtout lorsqu’on a lieu de s’attendre à être
jugés avec un brin d’intelligence et un
peu d’équité ; ce qui n’est pas toujours
le cas.
Une voyageuse d’outre mer, donc, désire faire savoir à ses compatriotes qu’elle
viént de débàiriïüer en Itatie, à^Napleir, wi"*
plus ni moins, « où le mistral soufflait bien
fort » {sic) . A peine débarquée, la voilà
aux prises avec les officiers de la douane !
Si c’est possiblte ! Lorsqu’elle arrive enfin
à se dégager, elle tombe aussitôt sur « des
soldats en grande cape» (?) : «en voyant
un groupe militaire vous pensez qu’ils
vont chanter en chœur» (?). Plus loin,
ce sont « des femmes déguenillées, échevelées, portant des bébés dans Ifeurs bras,
criant leur misère ». Il n’est pas jusqu’à
l’enseigne de la maison Jesu qui trouve
grâce à ses yeux. Songez donc ! une enseigne de magasin ainsi libellée : « Jésirs
et Compagnie »! Il y a encore les employés qui fument dans les bureaux, les
téléphones qui fonctionnent mal (ici, elle
a peut-être raison) ; il y a « les rues sales
et poussiéreuses », au bord desquelles « des
femmes tiennent des nourrissons, sans
gêne » (!) ; « des vieilles édentées et ri
■fi*.
dées choyant des bébés, et vendant des
mates sèches »..., etc., etc. Et enfin, pour
la bonne bouche, voici l’étourdissante interprétation du dicton universellement
connu: Vedi Napoli e poi mori: «mais
l’on ne dit pas de quelle maladie... je dirais le typhus ! ».
Et voilà à peu près tout ce qu’une dame,
n’ayant évidemment aucune raison plausible de nous débiner, voit, remarque et
contemple à Naples, si différente pourtant
de son pays des brumes, du vent et des
frimas. Elle n’a pas d’yeux pour le panorama grandiose, unique au monde, qui
S’offre aux regards émerveillés du voyageur entrant dans le port; elle ne soupçonne même pas les sites enchanteurs des
bords du golfe incomparable ; le côté si
pittoresque du costume, des mœurs et du
langage d’un peuple à l’esprit éveiUé et
à l’intelligence ouverte ; ni les mille choses intéressantes qui auraient charmé un
voyageur non prévenu.
Hâtons-nous d’ajouter que nous n’en
voulons nullement à la correspondante
2
d’occasion d’un journal que nous avons
toujours apprécié. La « lettre d’Italie »
incriminée est rédigée d’après un cliché,
toujours à peu près le même, lorsqu’il
s’agit de parler, c’est à dire, de dire du
mal, de l’Italie. « Français, Anglais, Belges, Russes ou Germains », demeurent
généraltement fidèles au cliché d’occasion.
L’Italie ? — ¡Mais c’ést un pays de gens
vivant dans la saleté, sans éducation, ignorants, paresseux ; c’est tout au plus si l’on
commence à nous faire grâce du classique
lazzarone et du non moins classique brigand prêt à vous détrousser aux portes
mêmes des grandes villes. C’est un métier
facile., j’en conviens, que celui de décrier :
il n’esi' pas nécessaire d’être artiste pour
1 exercer ; et l’on fait fi des froissements
que vous pouvez produire chez ceux que
vous vouez ainsi au mépris des braves
gens.
Il y a aussi des voyageurs qui parcou
rent notre pays, les yeux dans leur poche.
— Ça les regarde, direz-vous. — D’accord;
mais alors qu’on leur défende d’écrire
leurs impressions pour les livrer à un public qui n’est en mesure de contrôler ni
leurs superficialités, ni leurs appréciations
injustes.
— Vous demandez donc à être loués,
flattés, flagO'més ? Pas le moins du raoiide.
Il nous suffit d’être jugés avec un peu
d’équité. Nous ne demandons pas à ceux
qui écrivent leurs impressions d’Italie
l’admiration, ni même le talent d’un
Bourget, d’un Lamartine, d’une Madame
, de Staël et, plus récemment, d’un Henri
Aubert : nos exigences sont bien plus modestes. Nous voulons des tableaux où il
n’y ait pas que des ombres ; nous voulons
qu’après vous être soulagés à dire du mal
de nous, vous reconnaissiez loyalement
qu’on peut aussi en dire beaucoup de bien.
Oh ! nous sommes les premiers à reconnaître qu’il y a bien des choses à reprendre chez nous, bien des lacunes à combler,
bien des défauts à nous reprocher. Mais
nous n’ignorons pas totalement ce qui se
*■ pai^e ailleurs, fti la misèrè et la saleté des
vieux quartiers de toutes les grandes métropoles, Londres y comprise!. Il ne viendrait cependant jamais à l’esprit d’un
voyageur italien d’affirmer que Londres
est une ville de pauvres et sale ! Ce que
nous demandons, c’est qu’on nous reconnaisse aussi nos petits mérites, nos qualités, les beaux côtés de notre caractère
national et qu’on cesse une bonne fois de
nous repré^nter comme un peuple de
quémandeurs, de charlatans, de malhonnêtes qui ne se lavent seulement pas La
figure ! Est-ce trop exiger ?■ J. c.
Vieilles Mœurs
LA PRIERO.
Il y a quelques années, un de nos pasteurs, docteur en philosophie, demandait
aux membrês du Synode si l’on avait encore l’habitude, aux Vallées, durant les
mois d’hiver, lorsque les écdes de quartier sont ouvertes, d’envoyer un enfant
pour inviter la population à s’y rendre
pour la prière du.soir.
Pour toute réponse notre ami eut la
satisfaction de voir un sourire ecclésiastique s’épanouir sur la figure des membres de la vénérable assemblée.
Le fait auquel le Pasteur faisait allusion mérite qu’on le rappelle à ceux qui
pourraient l’avoir oublié.
Il y avait une fois, c’est ainsi que commencent généralement les histoires, dans
chaque village une école de quartier que
le général Beckivith appelait l’université
des chèvres. Elle était ouverte pendant
4 ou 5 mois et était dirigée soit par un
régent, soit par une maîtresse qui, pour
la mince somme de 40 à 50 francs pour
toute la durée de l’école, se dévouaient
à la noble tâche d’enseigner les premiers
éléments aux enfants de l’endroit. Que
de bien ont fait ces écolettes !
Il y a deux ans, celui qui trace ces li
gnes accompagnait, dans un rapide tour
de montagne, un pasteur américain de
l’église méthodiste épiscopale : de La Tour
à la Balsiflfi, de la BalsiUe à Prali en posant par les Fontaines, de Pi-ali au Pomaret. Le long du parcours, le guide avait
soin de dire à son collègue : « Voyez-vous
ce village ? Il en est sorti plusieurs pa.steurs. Observez cette maison proprette.
Un docteur en théol<^ie et fondateur d’un
institut de bienfaisance a vu le jour dans
ces murs. Notez cette bicoque accrochée
à la pente de la montagne, on dirait que
d’un moment à l’autre elle va tomber sur
nos têtes. Là se trouve la maison paternelle du Modérateur de l’Église Vaudoise.
Ici est né un industriel, là un officier supérieur de 1 armée, ailleurs ce sont de bons
petits propriétaires, des institutrices qui,
après avoir reçu leur éducation aux Vallées, se sont éparpillés un peu partout».
Notre Américain n’en croyait pas ses
oreilles, tant son étonnement était grand !
Le corps enseignant, à l’époque dont
nous parlons, appartenait à l’Eglise Vaiidoise et souvent en formait l’élite. Auséi
se faisait-il un devoir de lancer chaque
soir dans les ruelles du village un gamin
ou une gamine qui criait à gorge déployée:
Chi vol véi à la ptûero ! CM vol vé 'i à la
priero !
A cet appel, les femmes mettaient de
côté leur quenouille, ou bien elles abandonnaient leur métier à tisser; les hommes, les outils qu’ils étaient en train de
réparer pour la saison d’été ; ou bien ils
laissaient dans un coin leurs fléaux si l’on
n’avait pas encore terminé de battre le
seigle, l’avoine ou les fèves, et un bon
nombre d’entre eux allaient à l’écolé où
le magister lisait les commandements et
terminait par une prière liturgique. L’æsemblée répondait : « Que Dieu soit avec
nous ! ». •
Dans chaque paroisse, le culte avait
lieu, comme aujourd’hui, le matin; m^s
1 après-midi, c était encore le régent qùi
présidait la réunion consistant dans Ja
lecture de la parole de Dieu, le chant et
la prière. L’école était bondée. Le choix
du chapitre de la Sainte Ecriture laissait
quelquefois à désirer. On aurait pu choisir mieux, donner la préférence à l’Evangile et laisser de côté certaines portions
de l’Ancien Testament.
Le père d’un régent d’un certain village que nous ne nommerons pas, était
occasionnellement « l’exécuteur des hautes
oeuvres ». Lorsque une vache se cassait
une jambe, on recourait à lui pour l’abattre. Le fils voyait souvent son père dépecer d’ici, couper de là ; s’occuper de foie
et de poumons. Une partie de la bête terminait ordinairement dans la casserole
familiale. Aussi notre régent avait-il une
prédilection spéciale pour le Lévitique.
Un dimanche, il nous lut tout le chapitre IX de ce livre. Quelle emphase ,oe
donnait-il pas aux paroles suivantes : « Ils
présentèrent les graisses du taureau et
du bélier, la queue et ce qui couvre les
entrailles et les rognons et la taie du foie
et ils mirent les graisses sùr les poitrines
et on fit fumer la graisse sur l’autel».
L’énumération de tous ces morceaux de
choix était, pour cette population qui ne
mangeait presque jamais de viande, un
peu le supplice de Tantale.
Il nous reste à parler du culte du premier de l’an. Il avait lieu à l’aube et
c’était encore le régent qui le présidait.
Les enfants, et pour le bon motif, n’y
manquaient jamais. On n’avait pas besoin
de les talonner pour les faire sortir du
lit! Après la réunion, la maman distribuait ses cadeaux à sa nombreuse nichée.
Cadeaux bien simples, mais d’autant plus
appréciés. Chaque enfant recevait des
pommes, des noix, des noisettes, quelques
poignées de châtaignes sèches. Ces fruits
étaient très appréciés dans un pays comme Prali, où l’on ne voit mûrir que quelques cerises, de la grosseur d’un pois chiche, vers la fin du mois d’août.
Ces bonnes habitudes l'eviendront-elles?
Pourquoi pas ! Nous avons à Torre Pellice une bonne école normale, dirigée par
des professeurs pieux et capables. Nous
espérons qu’il en sortira un grand nmnbre
de bonnes maîtresses évangéliques qui seront imses à la tête de nos écoltes de quartier et qu’elles considéreront comme un
grand privilège de donner à nos populations rurales une éducation chrétienne,
éducation qui contribue si puissamment
à former la grandeur d’un peuple.
F. Rostan.
Martyre de Sébastien Basan,
1623
Nous avons vu quelles étaient les origines de la famille Basan, réfugiée au Val
Luserne pour sa foi, et comment le zèle
de Sébastien avait groupé autour de l’Evangile une petite congrégation d’habitants de Pancalier, écœurés par l’immoralité et la négligence de leur curé.
A la suite de la dénonciation d’un capucin, Sébastien fut épié dans toutes ses
allées et venues dans la plaine du Piémont. II échappa plusieurs fois aux embûches qui lui furent tendues. Mais finalement, le 22 avril 1622, comme il se trouvait à Carmagnole, il se vit soudain entouré. par les soldats du capitaine de justice, jeté en prison et bientôt conduit
dans les cachots du Sénat, à Turin.
On intervint auprès du duc Charles Emmanuel I, tant par des suppliques qu’au
moyen de personnages influents ; tout fut
vain. D’autre part, parents et amis
l’encourageaient par des lettres et des secours en argent, ainsi qu’en le visitant
dans sa prison. L’historien Gilles, pasteur
de la Tour, qui avait été son condisciple
aux études, publie dans son Histoire une
belle et pieuse réponse qu’il reçut de ce
noble confesseur de sa foi.
Connaissant la fermeté de ses convictions, on espéra briser sa résistance par
l’ennui et les privations d’une longue captivité. Aussi, trois mois se passèrent-ils
avant qu’il eût subi un seul interrogatoire!.
Si les appels aux lois, aux privilèges des
Vallées et à la compassion furent vains
auprès du duc, il n’en fut pas de même
des instances de l’Inquisiteur pour qu’on
le lui livrât, de crainte, disait-il, que ses
conversations ne corrompissent les autres
prisonniers.
C’est pourquoi, le 28 août, il fut écroué
dans le palais de l’Inquisition, dans un cachot sans lumière, où on le laissa quatorze
mois. II n’y recevait d’autres visites que
celles des capucins et des jésuites qui espéraient l’amener à abjurer, en recourant
à d’affreuses tortures et à des flagellations
qui réduisaient son corps en une seule
plaie. Les comtes de Luserne et d’autres
catholiques haut placés témoignèrent en
sa faveur. Le connétable de Lesdiguières
écrivit de Paris, le 15 février 1623, en
rappelant au duc que le roi .¿¿e France
avait pacifié ses Etats en accordant la
liberté religieuse, et demandant que, si
même Basan était condamné, la peine ne
pût être que celle de l’exil. Il écrivit dans
ce même sens au célèbre poète Marini,
très influent alors à la Cour de Turin.
Pendant que Charles. Emmanuel entretenait ces personnages par de vaines paroles, le procès du captif était envoyé à
Rome, d’où il revint enfin avec une sentence de mort, voulue par le soi-disant
vicaire de Celui qui n’a pas voulu la mort
du pécheur, mais qu’il se repente et qu’i!
vive.
Le nonce ayant demandé au duc .le
faire exécuter la sentence, Basan fut ramené à la .prison du Sénat et le 2-3 novembre 1623 il fut conduit sur la place de
Porte Palais, où se pressaient des milliers'
de personnes. Quelques-unes hurlaient des
imprécations et le maudissaient ; mais la
plupart étaient émues en voyant la constance du martyr.
Après qu’on eût lu sa sentence, on le
lia au poteau avec des chaînes de fer, puis
le feu fut mis au bûcher. Pendant q^ç
le bois crépitait, Basan réussit à faite
tomber le bâillon de sa bouche et à prft.
noncer des paroles de foi qui arrachèreat
des larmes à ceux qui les entendirent.'
Quand il se vit envelopi)é par les flammes,
il entonna le cantique de Siméon, témqù
gnant ainsi jusqu’à son dernier soupir
sa piété et dé la barbare injustice de seg
ennemis.
Le président, qui avait lu la sentence;
et auquel il avait reproché l’iniquité dofig
il se rendait le complice, mourut subite
ment trois jours après, et la voix du petfpie y vit un jugement de Dieu. ^
Un récit de ce martyre fut publié p^ü
de temps après et nous parle, aujourd’hüj
encore, de la fidélité de cet héroïque charai
pion de la vérité. J. J.
U BROCHURE du 17 février
est vendue, comme l’année dernière
L. 0,50 l’exemplaire. J
CHRONIQUE VAUDOISE.
FAET. Souscription pour le monumeni,
aux soldats tombés au champ d’honne'Wt:
Bertalmio Alessio, assessore, L. 50 — IVfié
lanot Emilio, 50 — Massel Giacomo, maei
stro, 50 — Poét Francesco, accensatofé/
50 — Refourn Giacomo, Roccia, 30 — Feffc^
rero Francesco, consigliere, 50 — Leger
Federico, id., 50 - Guglielmet Giov., Serjg
Giors, 20 — Poet Giovanni, Indiritti, 5
Guglielmet Severino, 5 — Bertalmio Giov^
Cloutès, 3 — Giors Giov., 1,0 v— Ghigp
Giov. fu Giov., 20 — Poét Emanuele (h
Edoardo, 50 — Rol Lazzarino, Serre
Marco, 50 — Clot Giacomo fu Giovanni;
Freyria, 50 — 'V’iglielmo Carlo, Villasecca,
10 — Viglielmo Beniamino, Roma, 10
Giraud Enrico, Pomaretto, 2 — Kibet Ebt:
rico, Clot, Id., 1 — Giraud Carlo, calzolaio,
10 — N. N., Faetto, 100 — Lidia Poét,
Massel, Traverse, 10 — Massel Giov., 10 ~4Breuza, maestro, 10 — Roggero, maestra,
10 — Piovano Ines, id., 15 — Geotn. Paclffl
Rostagno, 5 — Massel Maddalena, Rqcc^,^
10 — Peyronel Giov., Id., 10 — Barus
vide, 5 — Ploncia Enrichetta ved. Micoli
20 — Morosso Luigi e moglie, 20 -- Poet
Enrico fu Giov., 5 — Poét Alberto di Giov.;
5 — Ferrerò Beniamino, 5 — Poét Etnanude di Edoardo (2" versamento), 5 —
Poét Ferdinando, 5 — Poét Pietro fu G.
Giacomo, 2 — Refour Adolfo, Pinerolo, 6
— Cournpaire Giuseppe, Perosa Argentina, 5 — Suita Attila, sindaco, Id., 10
Viglielmo Ferdinando, Pomaretto, 3
Peyronel. Teofilo, Chiotti, 5 — Mcnusait
Vittorio, 5 — CorieUo Giovanni, 5 — Vé
glieimo Pietro fu Filippo, 4 — Rostaing
Giov. di Giov., 5 — Viglielmo Carlo (2*.
oblazione), 10 — Rostaing Giov. fu Ema-"'
nuele, 4 — Venturini Paolina, vedova, 5,
— Pons Alessandro e famiglia, 10 — Vù
glieimo Davide, sarto, 10 — Viglielmo Mà?
ria fu Luigi, 2 — Leger Giacomo, 5
Guglielmet Pietro fu Stefano, 5 - ■ Barus
Antonio, 2 — Viglielmo Pietro fu Pietro,
5 — Poét Giacomo fu Pietro^ 10 - Ferrerò Enrico, 5 — Guglielmet Germano, i
Guglielmet Pietro fu Pietro, 2 — Spinogli
Maria, maestra, 10 — A. I. M., msegnante,
10 — Famiglia Cibrario, Riva di Pinerolo,
50 — Maggiore Grill, Torre Pellice, -50 ^
F. N. I., prò orfani di guerra (Olivetti),
200 — Amato dalla, Torino, 100 — Clot.
Varizia Levi, Riclaretto, 5 — Micol Gs;
stone, Chiotti, 5 Pons Federico, Id., l5
— Viglielmo Amandina ed Elena, sorelle,
15 — Barus Enrico, Villasecca, 10 - Vi;
glieimo Giulio e sorella Ester, U. S. A., S6
— Viglielmo Giacomo, S. Giovanni, 5 -r
Ferrerò Ferdinando di Paolo, 5 — Rol ABs
gelo di Giacomo, 10 — Peyronel Franeii
SCO, pastore, Rorà, 10 — Balma Filippi
Liinsard, 20 — N. N., Faetto, 10 - PoéÌ
Giulio, consigliere, Grangette, 10 Poè*
Giacomo fu Giacomo, 5 — Genie t!e.siins
3 — Gelato Giovanni di Giov., 5 - Bon^
cossa Lia, maestra, 10 - Avv. L. FactI
50 — Rosina Sterpone, maestra, 10
Grill Filippo, consigliere, Maisetta, 5
Avv. Stefano Peyrot, 25 — Bertalmio Ai
tonio, consigliere, Clot, 50 — Tessere ~ÉÌ
richetta ved. Bertalmio, 20 — Piof.ssa
rale Maria Luigia, 25 — Fiora ¡Mari
3
’inaestra, 10 — Giors Alessandro, Serre
’'*<Jiors, 10 — Bertalmio Giuseppe, Clot, 10.
Totale L. 1782.
La tour. C’est avec un profond regret que nous devons annoncer la mort
4e M.me Judith Roland née Bonnet, dé.<3édée le 12 courant, à l’âge de 54-ans.
M.nie Roland qui tenait, avec son man,
un magasin à Sainte Marguerite, était
très favorablement connue parmi nous,
grâce à son bon caractère et à son amabilité, qui lui procuraient partout de
nombreux amis.
Nous exprimons notre vive sympathie
à sa fiUe mariée ^in, à M. Edand et à
toute la famille.
— A. C. D. G. Nous rappelons la soirée
du 17 février, à 20 b. 30, dans l’Aula Magna du Collège. Les membres de l’Union
locale, avec le concours de quelques
aimables actrices, joueront le drame
d histoire vaudoise : Il marchese di Pianezza, traitant les crueltes époques des
Pâques Piémontaises de 1655; l’auteur,
bien connu parmi nous, est M. l’ing. G.
Rostain, de l’A. G. D. G. de Turin. Des
scènes spéciales ont été préparées, ainsi
que les costumes de l’époque.
La Chorale chantera quelques chœurs
préparés pour l’occasion.
PIGNEROL. (Retardée) , Après une douloureuse maladie, chrétiennement supportée, notre vénérable frère M. Lamy Meynier nous a quittés pour une patrie meilleure, à l’âge de 82 ans. Ce vaudois de la
vieille roche, profondément attaché à son
peuple et à son église, ne laisse que des
regrets, ainsi que l’immense foule qui assistait à ses funérailes l’a prouvé.
Notre profonde, sincère sympathie est
assurée à la veuve vénérée, à la fille et
aux deux fils du défunt, notre collègue en
'journalisme docteur Enrico en particulier.
^ PGMARET. (C. J.). M. le pasteur Lévy
ïron, de 1a paroisse de Colonia Iris dans
les Pampas de l’Argentine, qui est une
nombreu.se colonie vaudoise, doit célébrer
.son iMiiage avec M.lle Clémentine Tourn,
le 3 mars. M. le pasteur Hugon a promis
d’être présent pour la bénédiction du mariage. — Nous envoyons aux époux TronTourn les meilleurs souhaits de la part
des collègues et des amis, et nous sommes
sûrsKqu’ils accompliront une œuvré bénie
en Amérique et partout ailleurs où le Seignsur les appellera à Son sei-vice.
— La fête du 17 février aura lieu au
temple, à 10 heures. — Le soir, dans la
grande salle du Foyer, aura lieu une soirée de récitations, organisée par la Société
« Gruppo Giovanile Valdese », de récente
fondation.
VILLAR. Le premier dimanche de ce
mois, l’assemblée électorale procéda à
l’élection de cinq membres du Consistoire.
•Ont été nommés au premier tour de scruOn et à l’unanimité ou à la presque unanimité des suffrages, MM. : Jean Pierre
Brache, ancien ; David Albarea, id. ; Jean
Perton de Jean Pierre, diacre ; Josué Viÿne, ancien, et Jean Geymonat Ifeu Joseph,
id. Les troi premiers étaient déjà en
charge et ne font que commencer une autre période de cinq années ; les deux derniers viennent prendre respectivement la
place laissée vacante par les regrettés anciens Jean Etienne Barolin et Timothée
‘Vjassot, que le Seigneur a rappelés à Lui
l’année 1922.
Le mardi, 6 courant, un très long
cortège accompagnait au cimetière la déPouille mortelle de M.me Madeleine Allio
cciüue de Guillaume Allio, du Saret, mère
et chrétienne vivante, rappelle Par te Maître, dans sa 72.me année,
<1 la suite d’une longue et douloureuse
maladie.
La famille en deuil, ne pouvant écrire
à tous les nombreux parents et amis, dont
plusieur.s sont établis dans la lointaine
Amérique, confie à VEchô des Vallées le
«om de leur apporter la triste nouvelle.
B. S.
CHRONIQUE POLITIQUE.
La session de la Chambre est déjà close !
Elle a été, aussi, excessivement calme ; le
fascisme a eu le mérite de faire disparaître des séances la verbosité d’antan !
Plusieurs conventions ont été approuvées
tambour battant. D’abord celle de Washington — malgré ses résultats limités,
cette convention représente, d’après M.
Mussolini, un soulagement momentané
dans la vie des peuples et l’Italie a bien
fait d’y adhérer —; ensuite les traités
de commerce avec la Tchéco-Slovaquie, la
Pologne, l’Espagne et la France. Enfin,
après une courte discussion plus académique que politique, le Parlement a approuvé, presque à l’unanimité, l’accord
conclu à Santa Margherita entre l’Italie
et la Yougoslavie. Ce traité, qui est le
complément de celui de Rapallo, avait été,
il y a quelques mois, fortement attaqué
par les nationalistes et les fascistes, qui
l’accusaient de ne pas défendre suffisamment les droits des Italiens de la Dalmatie.
Ne pouvant pas le dénoncer, le Gouvernement actuel a été forcé d’en demander
l’approbation et il a promis de l’observer
loyalement.
Pendant le cours des séances, les socialistes et les communistes ont fait preuve
d’une certaine combativité et ont tâché
de défendre les prérogatives du parlement
et de provoquer une motion sur la politique intérieure.
Le Président des ministres, dans son
discours de clôture, tout en remerciant les autres députés pour leur...
obéissance parfaite, les a tancés vertement et a assumé la responsabilité personnelle de tout ce qui arrive dans
le pays. Il a aussi déclaré que les huit
heures de travail « représentent une conquête intangible » que le Gouvernement
saura faire respecter et a énoncé une nouvelle conception de l’Etat : celle de l’Etat
fasciste qui « ne se limite pas à se défendre contre ses ennemis, mais qui attaque
à son tour ». Tout le monde n’est pas d’accord avec lui à cet égard ! Par contre, les
déclarations de M. Mussolini sur la politique étrangère, inspirées à une vision
réalistes des événements et visant à un
programme de pacification générale, ont
été fort appréciées.
Ayant cru surprendre l’existence d’un
vaste complot contre le Gouvernement fasciste, organisé par les communistes italiens à l’instigation des communistes russes, la police a opéré de nombreuses arrestations dè révolutionnaires, et aussi de
libéraux, dans toutes les villes d’Italie.
Une campagne très vive est menée ces
jours-ci par certains fascistes influents,
dans le but d’exclure de leurs rangs les
adeptes de la franc-maçonnerie.
Nos troupes coloniales ont remporté de
nouveaux succès en Tripolitaine. Le château de Tarhuna a été enlevé, ainsi que
la place forte d’Homs, bloquée depuis huit
ans par les rebelles. Tout le territoire
abandonné depuis 1915 est maintenant
entre nos mains.
— La résistance allemande, de plus en
plus compacte, se heurte, dans la Ruhr,
à la volonté inébranlable des franco-belges qui, par de fréquentes entrevues, resserrent leurs liens et prennent des mesures toujours plus sévères. Les mineurs
travaillent encore, mais l’interruption du
trafic,,qui est fort loin d’être réoi'ganisé,
a fait accumuler sur les rives du Rhin
plusieurs centaines de milliers de tonnes
de charbon ; on vient à peine de signaler,
après plus d’un mois d’occupation, l’expédition des premiers envois en France
et en Belgique. L’encerclement douanier
de la l'égion a été aggravé par la défense
d exportation en Allemag'ne de tous Ic.s
produits métaUui’giques. C’est une sanction d’une gravité extrême dont les effets
ne tarderont guère !
Plusieurs journalistes et directeurs d’usines ont été arrêtés ou expulsés et une
rigueur exceptionnelle est usée envers les
cheminots. L’agitation manifestée dans la .
Ruhr à la suite de la visite de M. Quno,
a aussi poussé les Alliés à interdire aux
ministres allemands l’accès des régions occupées. Cela n’a fait qu’accroître le mécontentement et n’a pas empêché au président de la république, 'M. Ebert, de se
rendre en^personne à Karlsruhe, dans le
Baden, pour y prêcher la résistance et y
exalter l’unité et la solidarité de son
peuple.
— L’échec de la Conférence de Lausanne a eu immédiatement son contrecoup en Orient ; le Vali de Smyrne a transmis aux vaisseaux alliés la sommation de
prendre le large ; mais ceux-ci se sont
bien gardés de le faire et sont prêts à se
défendre, le cas échéant ; le port a été
barré par des mines. Il paraît qu’à Angora les extrémistes prennent le dessus et
considèrent que la rupture de Lausanne
les a délivrés de tout arrangement vis-àvis des Alliés. A. S.
INSITDTIONS HOSPITALIÈRES YADDOISES
Fleurs eu souvenir du regretté
M. Charles Decker:
Sig. e sig.ra Grill, dir. Convitto L. 50,—
Comm. prof. Davide Jahier » 50,—
Prof. G. Coïsson » 20,—
Sig. Ed. Jalla, Firenze » 15,—
L. 135,—
Liste 'precedenti » 2.515,—
TOTALE L, 2.650,—
BIBLIOGRAPHIE.
<s.LTtalia nella Di'vina Commedia». —
Dans la floraison extraordinaire de commentaires, d’investigations, de conférences, -de médaillons avec lesquels on a voulu
commémorer, en Italie et hors d’Italie, le
centenaire de Dante, on ne trouvera peutêtre aucun travail qui, plus et mieux que
ce livre de M. Paolo ReveRi, vaille à iUustrer la figure, l’âme, la mission du grand
prète italien.
M. le prof. ReveUi a voulu reconstruire
l’Italie de la «Divina Commedia», c’està-dire, a voulu coordonner en vive synthèse tous les éléments qui font voir comment l’Italie apparaissait, géographiquement, au poète. Mais en effectuant ce
plan, il a dû évoquer traditions et événements anciens, qui aident à l’intelligence
du grand poème et ravivent en nous la
vision et la conscience des destinées de la
patrie.
Le livre de M. ReveUi est un acte de
foi et d’apostolat, outre qu’un monument
de doctrine et de science, et il est une digne célébration de Dante, aussi parce qu’il
vient de paraître en très élégante composition typographique (édition Fr. Trêves, 240 pages in-4°, avec une reproduction diplomatique du célèbre planisphère
vatican-palatin de Visconti. - L. 45, cartonné). (X. K.).
Bulletin de la Société d’Hîstoire Vaudoise — N° 44 (Décembre 1922) — dont
l’impression a été retardée de quelques
mois pour de fâcheuses raisons, totalement indépendantes de la volonté du
Bureau.
Le gros fascicule de 112 pages, imprimé
en beaux caractères et sur de très bon papier par la Typographie Alpine, contient
les cinq articles que voici :
1° Jean Jalla ; / Riformati piemontesi
in relazione colla lotta franco-sabauda negli anni 1593-15i94, monographie faisant
suites aux études insérées dans les deux
avant-derniers BuRetins sur 1’« Histoire
de la Réforme en Piémont » ; 2" A. Pascal : Un tentativo di eretici contro il Castello di Verzuolo» (1593-1594), étude accompagnée de 6 documents inédits tirés
des archives privées du comte Mora di Larissate : 3° Luigi C. Bollea : Alcuni documenti di Storia Valdese (1354-1573), soit
6 documents autour des persécutions de
Jacques d’Achaïe en 1354, et le « regesto »
d’une transcription du 8 mars 1484 ; 4 "
Charles Eynard : Les adieux des Vaudois
à Bâle, soit le départ forcé des Vaudois
réfugiés dans les Cantons Evangéliques
après la tourmente de 1686, pour l’Allemagne, avec cinq listes de noms des réfugiés, tirées des Archives d’Etat de Bâle ;
5° A. Frinta : Les Vaudois dans la Boftême du Sud-Est.
Ce BuRetin, si riche et intéressant, comme vous voyez, a été envoyé à tous les
Membres de la Société et est en vente auprès de l’archiviste M. Jean Jalla au prix
de L. 5.
Abonnements payés.
1923: Villar: Giraiidin D., Subíase - Pbinclion J., R'uà - Fontana D., Combe - Dalmas
J., Teynaud - Vigne J., Garins - Puy E., Subíase - Gönnet M., Ruà - Nicoiet R., ÂÏaossa Long-Gonneb M., Ville - Geymonat S., Ciaiinis
- Janavel M., Id. - Gönnet Marie née Üdin,
Sagne - Charbonnier J., Ciavignal - Barus S.,
VJUe - Niüolet A., Maossa - Allio J. P., Ville Fraclie J. P., Combe - Long J. H., VUle - Pascal, Oucuruc - Allio E., Teynaud - Albarea D.,
Maossa - Salomon P., Garniers - Bouï,sise E.,
Te3'iiaud - Mondon-Marin M., Sablón - Gras
A., Barnéout - Dalmas J. D.;,, Teynaud - Mondon-Bertinat, Id. - Tabnon M., Saret - Dabnas
frères, VUle - Baridon P., Ciavoun de VUa Bonnet P., Ville - JaUa C., Id. - Allio J. ü.,
Saret - Berfon J., Id.. - Chanforau J., Palet Caïrus J., Boudeina - Geymonat D., Bessé
Geymonat Jean, Id. - Cordin J., Subiasç - Jahier M., Combe - Grand D., Saret - Frache
P., Cassarots - Geymonat P., ViUe - Planchón
J., Teynaud - Berton E.^ Ville - BaroUn M.,
Cabsaro.tSâ - Ayassat Henriette, Ciarmis - Favat-Beitinaft Buffa - Geynret C., Ciarwis - Vigne E., Garins - Cordin E., Maossa - Dahnas
M., Teynaud - Gönnet M., Sagne - Rivoire
Jeanne, Prado - CoiUign/ J., Roecanoussa - Geymet J. D., Ciarmis - Armand-H ugon C., VUle
- Saloraon-Beiîtin, Garins - Bouïsse P., Teynaud - Cordin J.,, Meynet - Bertin-Rivoire,
Ruà - Janavel J., Ciarmis - Gönnet E., Foin
menu - Gönnet Jeanne, Cpugnet - MicheliuSalomoii C., Saret - Caïrus M., Cucuruc Charbonnier J. E., Teynaud - Charbonnier S.,
Id. - Dahlias M. et L„ Id. - AiUo Susette, Ruà
- Garnier E., Meynet — Constantin J. P., Peyronnes, BovUe — Genre Henri, Id., Id. — Clot
P. feu Pierre,! Barneo, Riclaretto — Peyronel
A., Clot, Id. — Perrier Henri, Mouras, Paetto
- Genre J. H. feu Henri, Granges, Bpyile —
Genre-Bert Henri, Vrocs, BovUe — Peyronel
A., Goulet, Riclarettb — Peyronel J., Sappiat,
Pramoifo — Beux D. B., Piene, Id. — Bounous L., Peusmiaii, Id. — Long Jean,- Sapjpiat,
Id. — Bouchard L., Ruà, fd'. — Bounous J.,
Peuraian, iff. — Balmas J., Id., Id. — Long
EU, Torino — Long Enrico, Id. — Bounou,s
J. J., Peiimian, Pramollo — Rdbet J. J., Id.,
Id. — Grill Lucien, MarseiUe (1° sem.) — Rollert J., RüBlyn — Long Henri,i Pinerolo —
Geymonat P., Id. — JaUa A., Torino — Rostan îTançois, Lausanne (2» sem. 1922 e V'
sem. 1923) — Lu/nghi A., Rio Marina — Garnier Pablo, S. Gustavo (1922) — Peyronel Héli,
Perrero — Gelato L., Poumarat, Faetto (e
1922) — Roman M., Marseille (2° sem. 1923 c
1“ sem. 1924) — VUUebn G., Ulster Park ■—
Jervis C., S. Remo — Longo G.,. Firenze —
Billour F. A., Vallecrosia — BUlour J. D., Id.
- Negrin M., Genova — Bertalot G., Toiino
—- Bertalot J., Crotizet, Piali — Bounous L.,
Combagarlna, Riclaretto — Peyrot Armand,
Malzat, Frali — Menusan M. veuve Rostan,
Ghigo, Id. — Tadini M., Pomaretto — Rìtoìic
L. , Torino — Gay E., Dronero — Rœati E.,
Chieti (1“ sepi.) — Ribetti G. G., BieUa — Gay
H. T., Bergamo — Rostagno L., Brescia Travers J., Inverso Pinasca — Berna M., Incino Erba — Costabel L., Perosa Argentina —
Bounoiis-Vinçon E., S. Germano Chisone - Clot B., Combagarinu, Riclaretto — Pons Emmanuel, Perrero — Rodet A., S. Secondo —
Long Jacques, Ruà, S. Germano Cbisonc —
Bastia M., Pisa — Long E., Spezia — Barzaghi A., Milano — Loiiigo T., Genova — Grill
Madeleine, Marseille — Bronza Philippe,
Sal/.a - - Viiiay O., Caslellanza — Eynard Stefano, tiiaiine, Luserua S. Giovanni — Bei-ta-'
lot t;. A., Whitchurch (1923, 1924, 192.1) —
M. me l.eeureux, .Arogno — Guigou Santiago,
liusario Tain (1923, 1924, 1925 e compì, anni
1921 e 1922). (A suivre).
J. Bonnet, Rédacteur-Responsable.
Torre Pellice - Imprimerie Alpine.
OCCASION. Harmoninm, Phonographes, Motocyclette - VENDONS. —
S’adresser: lmp. Coop. Val Pellice.
4
INDIRIZZI
Ml piíDtipali [blese ed Opere Valdesi in llaiia
VALLI VALDESI.
Aagrogna - Pastore: Eugenio Rerel.
BobbioPellice - Pastoie: Enlioo Tron, S.
Laaerna S. Giovanni - Pastore: EmUio Tron.
Maasello - Sig. D. Gaydou.
Ferrerò - Pastore: Luigi Mi col.
Pineroio - Pastoie: Luigi Martmda.
Pomaretto - Pastore: Giulio Tron.
Frali - Pastore Guido Comba.
Pramollo - Pastore: Davide Pons.
Prarostino - Pastore: Augusto Jabier.
Riclaretto: - Pastore: G. Marauda.
Rodòretto - Pastoie: Alberto Fuhrmanu.
RorA - Pastore: F. Peyronel.
B.GermanoChisone-Pastore: Enrico Tron, J.
Torre Pellice - Pastore: Davide Bosio.
ViliarPellice - Pastore: Bart. Soulier.
Aosta - Chiesa: 3, Rue Croix de Ville - Pastore: Pietro Chauvie, ivi.
Bari - Chiesa: Corso Vitt. Em., 164,
Benevento - Sig. Ant. Cornelio, Via Pietro
De Caro, 17.
Biella - Chiesa: Via Funicolare - Pastore:
G. G. Ribetti, Casa Boglietti Bottalino.
Borrello - Chiesa Evangelica, Sig. G. Bert.
Brescia - Chiesa : Via'dei Mille (ang. Piazza
Garibaldi) - Pastore: Luigi Rostagno, ivi.
Brindisi - Chiesa: Via Congregazione, Casa
Zaccaio - Sig. Pietro Varvelli, Via Cir convallazione.
Casale Monferrato - Chiesa: Piazza Giardini Pubblici - Pastore : Davide Forneron.
Catania - Chiesa: Via Naumachia, 22 - Pastore: Giuseppe Fasulo, ivi.
Caltanissetta - Chiesa: Via Maida, 13
Chieti - Chiesa Evangelica: Sig. D. Rosati.
Villa Comunale.
Coazze - Pastore G. Petrai.
Como - Chiesa: Via Rusconi, 9 - Pastore:
Giovanni Grilli . 8, Via S. Martino.
Corato - Chiesa Evangelica: Vial^aribaldiPastore: G. Moggia, ivi.
Dovadola - Chiesa Evangelica.
Felonica Po - Chiesa Evangelica - Sig. Ben.
Giudici.
Firenze - Chiesa: Via Serragli, 51 : Pastore
V. Sommani.
Chiesa: Via Manzoni, 13 - Pastore:
E. Meynier, ivi.
Fiume - Chiesa: Via Sem Benelli, 6 - Pastore: Arnaldo Comba - Via Trieste, 219.
Forano - Chiesa Evangelica: Sig. Enrico
Corsani.
Genova Chiesa: Via Assarotti - Pastore:
G. Bonnet - 2, Via Curtatone.
Grotte - Chiesa Evangelica
Ivrea - Chiesa: 3, Corso Botta - Pastore:
G. D. Maurin - 3, Via S. Nazario.
La Maddalena - Chiesa Evangelica: Sig.
Enrico Robutti.
Livorno - Chiesa: Via G. Verdi, 3 - Pastore:
Arturo Muston, ivi.
Lucca - Chiesa: Via Galli Tassi, 18,'j Culto
ogni Domenica alle ore 19,30 - Pastore:
G. D. Bufia.
Lugano - Sig. Paolo Calvino - Pastore Evangelico, Oassarate (Lugano).
Mantova - Chiesa: Via Bacchio, 4 - Pastore:
Benv. Celli.
Messinh - Chiesa: Via Maddalena, 120 - Pastore: Giuseppe Messina^ ivi.
Milano - Chiesa di S. Giovanni in Conca Pastore: V. Alberto Costabel - 22, Via
Telesio. — Chiesa di Via Fabbri, 9 - Pastore: EmiHo Corsani, i Via Stradivari.
Napoli - Chiesa: 23, Piazzetta Tagliavia Pastore: Attilio Arias, ivi.
Pachino - Chiesa Evangelica
Palermo - Chiesa: Via Macqueda, 36 - Pastore: Rinaldo Malan, ivi.
Pescolanciano - Chiesa Evangelica.
Piani di Vallecrosia - Pastore: F. A. Bilioni,
Asilo Evangelico.
Pisa - Chiesa: Via Derna, 13 - Pa.store: G.
D. Bufia - 23, Via Mazzini.
Reggio Calabria - Chiesa: Piazza S. Marco Pastore: Arturo Vinay, ivi.
Riesi - Chiesa Evangelica - Pastore: Arturo
Mingardi.
Rio Marina - Chiesa Evangelica - Pastore:
Gius. Banchetti.
Roma: Chiese: Via Tre Novembre, 107, e
Piazza Cavour - Pastori: Aless. Simeoni,
107, Via Tre Novembre, e Paolo Bosio,
Via Pietro Cossa, 42.
Sampierdarena - Chiesa: 16, Via G. Carducci
Sanremo - Chiesa; Via Roma - Pastore Ugo
Janni, ivi.
Savona - Chiesa: Corso Crist. Colombo, 13
Siena - Chiesa: Viale Curtatone, 5 - Pastore:
Francesco Rostan, ivi.
Siracusa - Via Cavour - Culto ogni Martedì alle ore 18
Susa - Chiesa: 14, Via Umberto I - Pastore:
G. Petrai.
Taranto - Chiesa; Via Pupino, 35 - Sig. Pietro
Varvelli.
Torino - Chiesa: Corso Vitt. Emanuele II
(angolo Via Principe Tommaso) - Pastori: Alberto Prochet e Giov. Bertinatti,
13, Via Pio Quinto.
Trieste - Chiesa: Via S.M.Maggiore - Pastore;
Guglielmo Del Pesco - 333, Via Scorcola.
Venezia - Chiesa: Palazzo Cavagnis (Santa
Maria Formosa) -Past. : Davide Revel, ivi.
Verona - Chiesa: Via Pigna (presso il Duomo)
- Pastore: B. Celli, 2, Vicolo S. Andrea.
Vittoria - Chiesa EvangeUca - Sig. V. Trobia
Ufficio di Presidenza delia Tavola Valdese
Sig. Past. Bartolomeo Léger, Moderatore.
Sig. Past. Ant. Rostan, Segretario-Cassiere, 107, Via Tre Novembre, Koma{i).
Facoltà di Teologia: Roma (26) -ViaPietro
Cossa,42: Prof. G. Lussi,G. Rostagno, Ern.
Comba.
Ufficio Pubblicazioni: Torre Pellice, Vta
Arnaud, 29. ^
Liceo-Ginnasio Pareggiato: Torre Pellice Preside: Prof. D. Jahier.
Scuola Normale Pareggiata: TorrePellice
X Direttore ; Prof. A. falla.
Scuola Latina: Poraait&tto - Direttore : Prof
G. Maggiore (TorrePellice).
Convitto Maschile : Torre Pellice - Direttore:
Past. F. Grill.
Convitto Femminile: Torre Pellice Direttrice: Sig.na A. Vinçon.
Orfanotrofio: Torre Pellice - Direttrice: Sig.na
N. Arnoulet.
Istituto Gould:5i, Via Serragli - Firenze (33).
— Direttore: Past. V. Sommani.
Istituto Femminile Valdese di Vallecrosia
Direttore Past. F. A. Billour.
Rifugio per incurabili: Luserna S. Giovanni,
Asilo pei Vecchi: Luserna S. Giovanni.
Asilo pei Vecchi: S. Germano Chisone.
Casa delle Diaconesse - Sede e Direzione
Via Berthollet, 36 - Torino. — Direttore
A. Comba - 22, Via Beaumont • Torino.
Scuole elementari (annesse alle Chiese) : Carema, Dovadola, Forano, Grotte, Pachino, Palermo, Riesi, Rio Marina, Salle,
Sanremo, Vallecrosia, Vittoria.
Il culto principale si celebra in tutte k
chiese alle ore 11 circa della Domenica.
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1
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del Cristianesimo, 220 pagine . . . L. 3,— [Estero L. 5,
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L. 0,50
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[Estero
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1,
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Augusto Jahier - LA BIBBIA nel giudizio di illustri italiani L. 2,75
[Estero L. 3,50]
T. Vasserot - AMORE E LUCE (Esposizione sintetica deU’in-.
segnamento di Gesù)........................L. 7,50 [Estero L. 9]
Aggiungere il 20% detvalore dell’ordinazione per spese diporto e spedizione. — Indirizzare cartolina-vaglia a La Libreria « La Luce » - Torre. Pellice (Torino). Sconto 25% ai Rivenditori.
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