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Année Dixième.
PRIX IVabonnement par an
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Amérique ...»
On s'Hboutte :
Pour r/iifértiu»' olten MM. len
pafttflurs et le» ÜhrrtireB rin
Torre Pellice.
Pour r^’jû/tfriem’uu Bureau ri'Ariministration.
13 Juin ISSÆ
N. 24.
I Uo 011 plusieurs numéros .épurés, doirianrlés avant 1« Urafïo 10 lient, oliannn.
Annoneoa : ai) üentinies par ligu».
I.ea eiHî.iis .rarpanl se toni pa'
leiii'i yeeom/iíiiií'ine «u P“'
lUiaiiiInf-’i sur le Hureaiv ne i
rusa Ai'denlilia. '
‘■<iur la RÈDAOTION s’adreeseï
ainsi; A laDirec ion du ï'éinoin,
' Poinaretto ÍPineroio) Italie.
Pour l-AriMINISTRATlON adresi ser ainsi; A l'Administration du
! J’éiitniii, Pomarelto (PinetoluJ
! Italie.
LE TÉMOIN
ÉCHO DES VALLÉES VAUDOISÉS
Paraissant chaque Vendredi ^
sS'uttmul ¿U tir«.; 0» tOitH'ii«. Ihi-H IV, lt>
Vous ait' témoins. Acî’K« 1, 8.
13 .Iniii. Un mal croissant. — Correspondance. — Economiser pour donner. —
Meure en pratique. -- Ce qui nuit aux réunions. — Mormons convertis h l'Evaneile.
— Ecole li(tiUB de Pomarel. - Examens de
tircvel et dfe 'ticeiice GyinrfÎiiÎBÎë. -^. Nouvelles rdhjieüses. i^iisées sur l'éduetuion.
— Reçue poUtique: ; i "''i;,'
CD
-AC3
13 J iiiix
Nous voukins parler de l'abus
des boissons alcooliques, y compris, bien entendu, lé vin.
it n'y a pas longtemps que , à
l’occasion des grèves fréquentes
des ouvriers français, un journal
bien renseigné, le Temps, aiTirmait que l’une des principales
causes de la crise où se débattent
lés ouvriers français, est l’abus
des boissons. Il citait, à l’appui
de son dire, des statistiques
écrasantes* Durant les trois dernières années Paris a dépensé ^én
boissons <800 millions de francs,
c'est-à-dire 900 millions au delà
du nécessaire. En <.2 ans , lu
même ville a dépensé en boissons
de quoi payer l'indemnité de guerre
de 5 milliards requise par l’AHeinagne en 1871. Dans le département de la Seine il y a une auberge
pour 88 habitants; dans la SeineInférieure une auberge pour *7(>
habitants; dans les départements
du Rhône et de la Somme^ une
auberge pour chaque 70 habitants;
dans le Pas-de Calais et ’dans le
Nord, une auberge pour 54 et
même 52 habitants. Que l’on tienne
compte des femmes et de.s enfants,
ajoutait Le Temps, et qu’on dise
ensuite si ce ne sont pas là de.s
choses effrayantes.
En Italie le mal n’a pas encore
atteint des proportions aussi considérables; mais il est positif qu’il
va croissant, dans les villes et
dans les. campagnes. Aussi un
député lombard, l’hon. Arnaboldi
2
.186
a demandé, avec raison, que le
Gouvernement se préoccupât de
cette plaie, en étudiât l'extension
et s’appliquât à y porter un remède
efficace. Il demandait, en attendant, que l’on dressât une statistique des débits de vin et de
liqueurs dans toute l’Italie, démontrant à quel point l’accroissement de ces débits nuit à l’épargne,
â la santé, et à la moralité publique.
Les anglais le savent par une
dure expérience, aussi ont-ils
obtenu que ce commerce fût entouré de sages restrictions.
En Ecosse, pas un cabaret ne
peut s’ouvrir le jour du Dimanche.
Les journaux ont rapporté le fait
qu’une loi adoptée en Hollande
et limitant le nombre des auberges,
en supprimera du coup une douzaine de mille. Nous ne parlons
pas des Etats-Unis où les ivrognes
sont punis de peines sévères, ainsi
que ceux qui les enivreut.
Pourquoi l’Italie ne suivrait-elle
pas ces exemples?
,, Nous avons voulu nous donner
la satisfaction de connaître à quel
point nous en sommes, à cet égard,
dans notre circondario de Pignerol.
Nous avons parcouru là Guida di
Pinerolo, incomplète sous plusieurs rapports, et nous avons pu
compter, entre alberghi, caffè,
osterie, liquorerie, cantine, trattorie, bottiglierie, 529 débits.
Admettons que le nom de débit
n? convienne pas à tous les alberghi; il est notoire cependant
que tous ces établissements, quel
que soit le nom qu’ils portent,
débitent des boissons et mémo
que c’est là leur ressource principale. Notre arrondissement compte
66 communes : cela ferait donc
en moyenne , 8 auberges par commune. Nous avons observé avec
plaisinjue, sur ces 66 communes,
il s’en trouve 13 qui n’ont pas
d’auberge et sur ces 13, non moins
de 12 sont dans les Vallées de
Saint-Martin et Pérouse. Puissentelles conserver longtemps ce privilège!
Comme l’arrondissement compte,
d’après le dernier recensement,
139.046 habitants il est facile de
voir que nous avons une auberge
(ou app,elez-la de tel nom, qu’il
vous plaira) pour chaque 262 habitants. Otez de ce chiffre les femmes
et les enfants et vous arrivez à la
conclusion, que nous avons une
auberge pour 80 hommes environ.
Cette proportion élevée est-elle
l’eiîet de nécessités réelles ou
bien n’est-elle pas plutôt un d“es
indices les plus tristes à constater
au point de vue de l’épargne, de
la santé et de la moralité de nos
populations?
Ceux qui voient le danger, ceux
qui occupent une position influente
ceux qui ont à cœur le bien matériel et moral de leurs compatriotes , n'ont-ils. rien à faire en
présence'de ce mal croissant?
- '‘• 1
3
^87..
w w wwws.'V
((Porrcepottbancc
l'IurencR, le 0 Juin ISSl.
A la Direction du Témoin.
Sfonsicur le Directeur,
L’occasion se présenlant, je voudrais exprimer aussi mon opinion au
Témoin, sur les décisions de l’Assemblée promolrice de Funion des églises,
que voire correspondant disait n’êlre
au moins pas illusoires, si elles
n’élaient pas tout ce que désiraient
quelques uns de ses membres, cl
je suis du nombre. Élles ne seront
pas illusoires si l’on travaille de bon
cœur au Congrès proposé et au moyen
do ce Congrès, et pour ma part je
veux bien travailler, si le Seîgnèur
m’en fait la grâce; mais elles seraient
illusoires si chaque dénomination
visait par dessus tout à son but particulier, ce qui risqué'd’avoir Heu,
aussi longtemps qu’il y aura des
dénominations diverses maintenues
à tout prix. Le nom est le drapeau:
s’il n’y a pas un seul drapeau, il n’y
a pas unité d’action, même avec beaucoup de bonne volonté et un Congrès
pdr dessus.
^ L’Eglise Vaudoise et l’Eglise Libre
qui ont raison de tenir à leurs noms,
[ en raison de ce qu’ils signifienl, ont
■ paru les mieux "disposées à en faire
le sacrifice dans le champ de l’évangélisation, pour ne mettre en avant
que le nom de l’Evangile. C’est en ce
qui concerne l’Eglise Vaudoisse que
^ je tiens à confesser au Témoin ma
pensée; et pour la rendre plus saisissable à tous ses lecteurs, au lieu de
l’exprimer en formules ecclésiastiques,
je la représenterai par une image.
K Le vin vieux dans les tonneaux vieux,
le vin nouveau dans les tonneaux
nouveaux, c’est le Seigneur qui le
recommande.. Pas d’innovations dans
les Vallées ni pour le nom ni pour
les formes de culte ou d’église ou de
doctrine, puisque, grâces à Dieu,
elles sont encore chères à notre
peuple, et qu’il est visible que chaque
innovation n’a produit que du désordre dans les paroisses. Pas de
vieilles formes dans les églises nouvelles, pas d’autres formes que celles
qu’elles prennent naturellement en
naissant de la prédication de l’évangile, qui les crée évangéliques pour
la forme et le fond, et semblables
pour le fond et la forme aux anciennes,
sans qu’elles leur aient rien emprunté.
Reprenant l’image, nous ,ajouterons
que le vin est le même, qu’il est le
fruit de la même vigne étendue sur
toute l’Italie, mais dominée par un
côleau que le Seigneur a planté et
gardé de Prarustin à Pra! et à Bobt.
Ce vin là ne fait pas tourner la tête,
et il réjouit le cœur, il donne de.s
forces à l’àtne: et rappelle le sang
de Christ répandu pour notre justification et la vertu du Saint Esprit
répandu pour notre sanctification; il
coule de ta Parole de Dieu, de l’Evangile de Christ, en doctrine saine
et en sainte vie. Veillons à produire
et garder partout le même bon vin,
d’une seule qualité bien connue, nous
unissant dans la profession de la foi
évangélique.
Le Synode ne pourrait-il pas, en
cliaiigeant quelque réglement, nommer
trois des membres du Comité d'Evangélisalion, y compris le Président, et
laisser la nomination des deux autres
membres, à la Conferenza generale?
Votre dévoué en J. C.
P. Geymonat.
4
Economiser pour donner.
Un pasleiir de campagne avait
chaudement recommandé à ses paroissiens, la. cause des missions, et
chacun avait donné selon ses moyens.
L’année suivante, quand vint le moment de recueillir des dons pour le
même objet, il reçut d’un pauvre
ouvrier vingt-cinq francs avec la lettre
que voici :
« Monsieur, lorsque vous prêchâtes
en faveur des missions l’année passée,
j’eus bien du regret de ne pouvoir
donner autant que j’aurais voulu; je
réfléchis longtemps sur ce qu’il y
aurait moyen d’épargner dans notre
pauvre ménage, sans nuire à nos
enfants. Mais après avoir consullc
ma femme, nous trouvâmes que, ne
nous accordant déjà que le strict
nécessaire, nous n’en pouvions rien
retrancher. Tout d’un coup je me
demandai si l’once de tabac que je
m’accordais chaque semaine, n’était
pas une chose dont je pourrais me
passer. Mais enfin j’ai voulu essayer.
Au lieu d’acheter mon tabac, j’ai mis
de côté chaque semaine l’argent qu’il
m’aurait coûté. La première semaine
j’ai éprouvé un grand vide; la seconde
cela allait déjà mieux et bientôt le
sacrifice ne me coûtait presque plus,
du moins le plaisir dépassait fa peine.
Quand mes enfants ont su ce que
je faisais, ils ont voulu aussi donner
leur pite pour les missions, et toutes
les fois qu’il ieur arrivait quelque
sou, ils lui faisaient prendre le chemin
de la boîte plutôt que celui'du pâtissier.
En ouvrant notre petit trésor, je
viens de trouver que tous ces sous
réunis font les vingt-cinq francs que
j’ai la joie de vous envoyer, en demandant à Dieu qu’il bénisse pour
sa gloire cette petite somme».
Mettre en pratique
La femme d’un négociant, appartenant à la paroisse de X... vint un
jour entendre un sermon dans lequel
le prédicateur parlait des faux poids
et des fausses mesures comme aussi
du péché que commettent ceux qui
se servent de ces choses qui sont en
abomination devant l’Etcrnei.
Interrogée sur ce qu’elle avait entendu, elle répondit qu’elle avait
oublié la plus grande partie du discours, mais qu’elle se rappelait pourtant d’une chose.
Et c’était du devoir qu’elle avait
de se défaire immédiatement de la
pernicieuse habitude qu’elle avait
prise de ti omper scs platiques sur le
poids GU sur la mesure de''ce qu’elle
leur avait vendu. Elle sentait qu’une
partie de sa fortune n’était que du
bien mal acquis dont elle devait reugil', plutôt que de s’en glorifier.
Ce qui iiuil aux réunious
X'üici quelques-unes des choses qui
contribuent à compromettre l’édification.
Arriver trop tard et s’asseoir derrière la porte, de telle sorte que
plusieurs puissent supposer que vous
n’êles pas venu.
Entrer bruyamment pour attirer
les regards curieux.
Ne pas chanter, ou traîner léchant.
Il n’est rien de tel que le chant d’une
lenteur sépulcrale pour attrister ceux
qui sont venus pour s’édifier et se
réjouir dans le Seigneur. '
Etre obligé de respirer l’air enfermé
depuis le dimanche précédent.
5
m
La présence des chiens qui font
parfois entendre un concert peu
agréable.
Les gens qui dorment, surloiU quand
ce sont des anciens.
La distraction, le cfiiicliottement
à l’oreille du voisin, les prise.s fréquentes et les regards lancés ii droite
ou à gauclie.
Les discours trop longs.
Les semonces faites aux absents,
qui ne font aucun bien aux présents.
Sortir avant la fin du culte, de
peur que la bénédiction ne vous tombe
dessus.
Mormons eonvetUs ù ritvangile
Les mormons envoyent de divers
côtés dos agents d’émigration pour
enrôler des gens qui aillent peupler
les bords du Lac salé. D’un nuire
côté les clirétiens d’Amérique ont envoyé des missionnaires dans le pays
des mormons dans le but de convertir CCS derniers à l’Evangile. Celle
mission est prospéré et des cenlatnes
d’individus qui s’étaient laissé conduire dans ces parages où on leur
avait promis monts et merveilles,
abandonnent le système absurde de
ces enrôleurs d’émigranls qui s’affùblenl du nom prétencieiix de « chrétiens des derniers jours n. C’est surtout par le moyen des enfants qui
fi'équenlcnl en grand nombi-c les éeoles des missionnaires chrétiens que
les parents mormons sont amenés à
l’Evangile. Un journal américain assure
que les missionnaires chrétiens obtiennent des résultats plus brillants encore
que ceux du gouvernement des Etals
Unis dans les efforts qu’ils font de
concert pour ramener les mormons
dans la bonne voie.
ECOLE LATINE DE POMARET
L’escßUic« d'Mroduclion à l'Ecole
Latine de Pomaret aura lieu le vendredi 97 courant, à 8 lieures du
malin par devant la Commission qui
est chargée aussi de présider aux
examens annuels fixés pour les jours
23 à 20 inclusivement.
Au Collège et à l’Ecole Supérieure
de la Tour les examens annuels
doivent commencer dès les jours 13
et 14 courant. ‘
EXAMENS DE BREVET
ET DE LICENCE GYMNASIALE
La Gazzetta Piemontese annonce que
l’examen pour le brevet élémentaire.
commencera i Pigncrol dans les salles
de l’Ecole Normale, le 14 Juillet prochain, pour tes maîtres, — et pour
les maîtresses; ces mêmes examens
auront lieu à Aoste îi l’Ecole Normale
do jeunes filles, ù la même date.
Les candidats doivent présenter
Vacte de naissance, un ceriificat médical, un certificat de moralité. Les
demandes accompagnées de la taxe
réglementaire doivent êtres présentées
avant le 20 courant au Proviseur
royal.
Les Directeurs des Gymnases Cavour, Gioberti, D’Azeglio, et Balbo,
de Turin, annoncent que les examens
de licence gymnasiale pour leurs
élèves et pour ceux qui viennent des
écoles privées, auront lieu dès le 10
Juillet prochain.
Les demandes doivent être présentées avant le G Juillet.
liouucUcd reltijtcu6C0
Angleterre. — Fait intéressant;
Eday, une des îles Orcades, compte
800 habitants. Elle possède trois égiises, deux écoles, pas un seul cabaret, point de médecin et point d’agent
de police.
— Un nouveau vaisseau missionnaire , le David Williamson vient
d’être construit au moyen des offrandes des enfants de l’Eglise Presbylé-
6
V.190
riennc Unie d’Ecosse. Celle nouvelle
acquisilion porle à 11 le chiffre des
vaisseaux inissionnaires mis au service
de l’œuvre des Missions Evangéliques
pai'mi les payens.
—T Des efforls sont icnlés dans
les différentes Eglises presbytériennes
d’Ecosse pour introduire dans la_célébration du culle public, des prières
!ilurgiqufls; !à GÔlé des prières improvisées, les seules en usage jusqu’à
maintcnanl.
Japon.— D’après une correspondance du iVcif.'-yo)7i Herald, lisonsnons dans VFjjlise Libre, le gonvernemenl japonais serait à la veille de
reconnaître ofTiciellement le Cliristianisnie, qui deviendrait ainsi égal
devant la loi aux ¡anciennes religions
du pays et aui’ait di'oil à la môme
protection.
" Si celte décision vient à se réaliser
non seulement les missionnaires aul'aient liberté et sécurité complètes,
ni^is 'on peut s’attendre à de nombreii^è^ Çoriversions dans les rangs
dëé' biitìifes ’classes de la société japonaise.
.‘'SoqssK.' — On lit dams YEtjlisc
•LiVtre: , .
Les journaux religieux deiaSuis.se
ont donné de;très intéressants détails
.sur ja Landsgemcindc (assemblée législative populaire) des Rhodes-Extérieures d’Appenzcll, tenue à Trogen,
le 57 avril, La séance s’est ouveric
par le chant d’un cantique, puis le
landamman a prononcé un discours
très noble sur l’amour immodéré-des
l'iciiessesij^la passion du jeu .et de la
loterie, après quoi l’assemblée a été
invitée à se recueillir pour prier;
pendant ces trois minutes, dit un
témoin,. M‘‘ Tissot, le' silence est
intense, sublime; nul spectateur ne
reste froid, la prièi’e viçnl sur les
lèvres de tous.
Parmi les lois soumises au vote
-de la.Landspineinde se Irouvail celle^
■anape la loi suri^Ia dapse. liSSÙ,
le. derni-canion; des. IUipde,^7|l,xiériuul’es avaji interdit le\daiiiçfiwjéübliques
les dimanches et 1^. jours dé
religieuse. Les aubergistes ont pétitionné contre ce nouvel article ajouté
au Code pénal, en assurant que la
jeunesse échappait à la loi du pays
et cnricliissait les cabaretiers de l’étranger en allant danser sur le territoire de Saint-Gall ou sur celui des
Rhodes-intérieures. Le Conseil d’Etat
a répondu à celte pétition en exhor^
tant le peuple à maintenir son. vole
de 1880; il a soutenu, dans son rapport, que les danses publiques du
dimanche blessaient les sentiments
religieux de la majorité de la population, nuisaient à la vio de famille
et au vjai repos corporel et encourageaient la vie de cabaret et toutes
les passions qui s’y associent. La
Landsgemeindc, qui comptait environ
11.000 électeurs, a maintenu la loi
de 1880 à une immense majorilé.
Ehakce. — Mercredi prochain, 11
juin, doit SC réunir à Nantes, le .T
Synode général officieux des Eglises
réformées cvang61ique.s de France.
Qu’il soit donné à celui-ci dé faire
autant de bien qu’en ont fait dôjà se.^
devanciers.
~ ùmilô central et Comitépims-ki^
de la Mission inUrievre. Le premier
s’occupe avant tout du réveil des
Eglises, et exerce, dans ce but, son
activité sur toute la France protestante. Le second s’occupe, avant tout,
de l’évangélisation des catholiques,
et lait donner, dans ce but, des conférences dans loule la France callioliquc.
— Le nombre des paroisses sans
pasteur est toujours très-grand iui
sein de l’Eglise réformée, cl ne semble mallieureiiseinent pas tendre à
diminuer. Dans un seul déparlemenl,
celui des Deux-Sèvres, treize églises
sont dans ce cas, et seize mille sixceiil-cinquante-deux protestants sont
sans conducteurs spirituels! N’est-ce
pas profondément triste, et en même
temps qué’iVfelë, Imniiliant
7
J91.
Pensées sur l’éducation
La bonne éclncalion donnée à la
jeunesse, est le premier fondement
de la félicité humaine.
Leibnitz.
L’attrait -de la vie domestique est
le meilleur contre-poison des mauvaises mœurs,
J. J. Rousseau.
Plus le corps est faible, plus il
commande; plus il est fort, plus il
obéit.
Une sévérité outrée fait le tourment des pères et dés enfants dans
chaque famille, autant que l’exercice
d’une autorité juste et douce y répand
de paix et de bonheur.
(J _____ t-'V . V.ï ■
L’inconvénient de l’éducation rude
et despotique est grand, mais le tort
d’énerver la volonté n’est pas à sa
eharc'é.
Trop rigoureuse autrefois, la di.scipline domestique e.st peut-être trop
ïélâehée maintenant ; si le principe
en est changé, si ce n’est plus celui
de la soumission à la puissance, ce
doit être celui de la soumission au
devoir. Il doit y régner un esprit plus
pur, plus moral, ce respect pour la
volonté paternelle qui exprime ii l’eniiint celle de Dieu,
L’enfànt qui résiste à une tentation
pour ne pas contrevenir à l’ordre de
son porc, est ferme et soumis à la fois.
Commandez d’un .seul mol, et qu’il
le dou
soil sans appel. Plus on met de
ceur dans l’éducation, plus il est
nécessaire que la fermeté j soit quelque part; et rien ne donne de la
considération aux parents comme le
sentiment qu’ils ont de leurs droits.
Cela seul les distingue' des autres
personnes qui conseillent, exhortent,
avertissent toute la journée.
Mad. Neckeiî de Saus-süre.
Si Dieu vous confiait un diamant,
et que ,vous dussiez ‘ écrife sur’, ce
diamant upe parole oui, au jour‘du
jugement , servit à dévoiler vos pensées et vos sentiments, n’apporlé,riôzvous pas tous vos soins à la bien
choisir? Les âmes que Dieu a'plaééès
devant vous sont plus préciéuseS“que
le diamant; vous inscrivez sur elles,
jour après jour, heure après heure,
vos pensées et vos sentiments, par
votre , conduite, vos paroles, votre
exemple; songez qu’elles témoigneront pour vous ou Contre vous au
jour du jugement.
Edouard Pay.son.
Moins il nous reste de temps à
vivre, et plus aux yeux de l’homme
religieux chaque moment acquiert de
valeur. Celui qui vise à obtenir le
prix de la course sent, à mesure
qu’il approche du terme j > redoubler
son courage et son espoir.'! f, ■
Rien de ce qu’on regarde de' près
ne peut nous contenter ici-bas.' Le
moyen de grossir les chagrins et de
diminuer les plaisirs, c’est de tenir
un compte ouvert des Uns et des
autres. , .
L’égoïsmé, n’est qu'un mét 'plijs
amer pour désigner l’indifférence;
l’amour de soi est l’héritier palurel
de tous les autres amours.
Esclaves par nos passions, nous
sommes libres par la prière, r, ’
,L J.i Rousseau. ;
Plus la conscience est devenue délicate,, plus elle s’aperçoit, plus elle
s’effraie de ce qu’elle doit se reprocher.
LeçChréliçu s’épargneraij bu’aucoup
de ttoy^fe^et de ti'istêjso; ¿’fl croyait
simplement ce qu’il fait profession
de croire, c’est-à-dire que Dieu peut
le rendre' heureux san^e'^sé^urs
d’aucUne ' chose d’icDbasV 'II’’ pen.se
qu’il sera, Diàjfeüi’eux', si tel ami
f venait r#4|fe’'si,tèlle-bénédiction
lui- était,'riwlr,'* mais ‘ Dieu peut le
■ m
■#
mtr
■W;::
8
-192
rendre mille fois plus heureux en le
privant de tout. Dieu m’a retiré bénédiction après bénédiction, mais à
chaque perle, il venait lui-même
remplir le vide qu’il avait fait.
Maintenant que je suis infirme,
laible, incapable, de faire un mouvement, je me sens plus heureux
que je ne l'aie jamais été.
lÎDOUARD PaVSON.
I^ensées
L’argent le mieux placé est celui
que nous prêtons au Seigneur ; il
rend le cent pour un t-i plus encore.
Celui qui donne au pauvre prêle à
rElernel.
Dieu dirige par son S. Esprit tous
ceux qui obéissent aux enseignements
de sa Parole. Il défend à Paul de
prêcher en Asie, et en Bilhynie;
tandis qu’une autre fois il lui adresse
un* appel pour passer en Macédoine.
Le Seigneur éclaire l’intelligence
et ouvre le coeur à ceux qui marchent
dans la lumière qui leur a été ac
cordée. abandonne le paganisme
Suand elle entend parler du vrai
ieu qu’elle adore môme dans une
cité payenne. .Et lorsque Paul lui
annonce le Seigneur Jésus-Christ, le
cœur de cette femme est ouvert pour
le recevoir.
ISevue politique
La conversion sc manifeste par les
œuvres de ceux qui l’ont éprouvée.
Lydie offre l’hospitalité à ceux qui
lui avaient annoncé l’Evangile, et
elle le fait avec beaucoup d’humililé.
MtaUeé — Il n'y a lien de saillant dans'la politique en Italie. Les
séances de la Chambre se suivent d’une
manière assez monotone, et avec
calme; un petit nombre de députés
y prennent une part active,
La santé de plusieurs des ministres
laisse beaucoup à désirer, tellement
que Déprélis a pu dire que, malgré
scs rhumalismes, il est plus valide
que ses collègues.
L’exposition nationale de Turin continue à attirer beaucoup de monde
dans l’ancienne capitale. Son succès
engage Naples à imiter Turin dans
le plus court délai possible.
Une grève des cochers de fiacres
dure depuis quatre jours, sans qu’on
ait encore pris, en l’absence du syndic, les mesures les plus propres
à y mettre un terme,
'jF'ranee. — Le Sénat a adopté à
une assez forte majorité, le premier
article du projet de loi qui rétablit
le divorce. Tous les Sénateurs protestants, deux seuls;exceptés, ont
volé avec la majorité, s 5
Ængfeterre. — Il y a e'u d’autres
explosions de dynamite sur plusieurs
points de Londres.
Les pourparlers avec la France pour
une entente sur la question égyptienne continuent.
On annonce de nouveau d’une manière positive la prise de Berber de
la part des insurgés. La garnison a
passé, en partie, à l’ennerîtij' Cl,
en partie, a été mas.sacréé.
AUetwiingne. — Le prinCe Bismai’k
et sa famille sont rentrés à Berlin
venant de Friedriclisruhe La foule
a acclamé le Grand Clia,ncelier.
L’Empereur a posé la première
pierre de la nouvelle bâtisse dcstinéea être le Parlement de l’Empire. A
celte occasion le représentant de la
Bavière a exprimé le vœu que Guillaume I”'' puisse voir encore en bonne
santé l’aclièvemenl de cel édifice.
Supplément^ à la Collecte des Vatidois
du Bosario en faveur du Collège:
M. Franç Gauilrier piastre t
s J. I*. Geymmiat » \
» Timolhop (îiii)iU't » 1
» Daniel Bcrliuat » 50
13. 50 = î. 18 55
Eenest Robebt, Géi'ant et Administrateui
Pignerol, Imprim. Chianiore et Mascarelli.