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Troisième Année.
31 Août 1877.
~*WwWWv
JouïTial de l’Ég-lise Év^ngfélique Vaudolsë
Paraissant chaque Vendredi
Prix de l'aboknembnt par an Italie , . . , . L. 3 Tous les pays de rUniou de poste 1 ,6 Amérique . . . . ' ... s 9 r ‘ ' -iï - il 1 On Sv’ûbonüe: ■ - y; . • r,|- Pour l’Intérieur, ohsi MM.-Ies! pasteurs.,:etles: libraires de Torre-Pellice,,, , ■ . ' t . jü . . ’J tli . I Ì..Ì U Pour l'Extérieur au Bureau d’jâdrûinisiration.i 1, iDa Uâ numéro séparé: 10 centimes. F Annonces; 25 opniimes par ligne. ) Les envois d’argent se font par leUre re- '' commandée ou par mandats sur le ' .Bureau de Rerosa Argentina. 1
^ du Témoin, PôraareUoïPinerolol Italio ' j _ Pour 1 Administrallon adresser ainsi: A l’Adminislratiou du Poraaretto (Pineroloj Italie 1
Sotnnaalx'é.
Oûiicile Presbytérien d’Edimbourg. —
Ton règne vienne.—Itinéraire pour Pradel-Torno.—La Tour et ses environs.
— Variété. — Chronique uaMiioise. —
Remie politique. — Annonces..
COaKüLSvPitEijiYTlRlfiK
/'Caftiiniiaiiofi, ootr nuni. 5i J. , >
Le DiittaBfbc.
VI.
Certains préjugés„contre Tobaer-,
vation da jour de repos proviennent de la manière dont 'la pratique en a été' représentée par
quelques uns de nos plus spirituels écrivains, — Le tableau qu’ils
entracent est sec, sombre, légal,
J uif et repoussant. Si quelque chose
de pareil existe en Angleterre,
ou en Ecosse, il déclare (-le doct.
Th. ) qu’il ne l’a jamais rencontré.
Il ose affirmer que ceux qui s’amusent à tracer de pareils tableaux n’ont jamais passé un dimanche dans une famille anglaise
ou écossaise d’une piété moyenne;
leurs tableaux sont des créations
de leur imagination.
Une autre influence hostile à l’inlégrité du sabbat est celle qu’exercent les amis invétérés du plaisir
et ceux qui les aident à se le
procurer. Ils acceptent le jour que
Dieu leur donne pour le sanctifier,
mais comme un jour de fête. Ils
se tournent vers les amis du jour.,
de repos], avec un air de philantropie oflènsée et leur disent : Voulez-vous donc que les hommes qui
ont travaillé durement, des mains
ou de la tête, ou des deux àJa fois,
soient privés d’un temps de délas-.
sement et d’amusement ? — Très
certaineniént non, leur répondronsnous.; mais le jour Seigneur
n’a pas été mis à partante servir
à cet usage, mais poifr sWtir. au
progrès spii'ituel de l’himme. 0-est
une pauvre et creuse 'îhiia'nlropihque celle qui partage jfe semainé
eu six jours de dur.ast incessant
travail et en un jour du Seigneur
co-nsacré =aux ^amusements I Envoyez les gens aux imusées , aux
galeries, aux' .çencertsî aux jeux
|cbainpêtra3, rien de mieux, mais
nieidépohez pas pour cesi usage les
heures destinées à la poursuite de
buts infiniment plus élevés. Quel
autre temps leur donnerez-vous
pour s’occuper de leur âme immortelle et leur éducation pour
la vie au delà-de la tombe?
Uqe autre infiuence. ennemie
de 1 intégrité du sabbat et qui
s exerce sur une échelle toujours
plus vaste , c est l’amour du gain’,
spécialement sous la forme du
trafic et des voyages le jour du
dimanche, comme l’ouverture de
boutiques et magasins pendant
tout ou partie de la journée. Cette
déplorable pratique qui s’étend
et s’accroît lentement dans toutes
les grandes villes, n’essaie plus
même à s’excuser sous le prétexte
de la nécessité publique. A l’exeeptioD, peut-être, des pharmacies,il n y a pas une boutique qui ne
pût être fermée sans Je moindre
inconvénient, mais le mal une fois
commencé s’est.accru comme par
une loi naturelle. >
^ Une boutique ouverte a provoqué
l’ouverture d’une seconde.Les débitants sont devenus des profauateu rs
réguliers..du jour de Dieu et des’
tentateurs[pour y entraîner d’autres.
Et si ces remarques s’àppli '
quent aux ventes en général, avec
quelle terrible énergie ne s’appliqueront-elles pas à ces débits de
spiritueux ét à Ténorme trafic qui
s’y fait le jour du Seigneur? Qiie
fde milliers de personnes sont employées à procurer les plaisirs de
riDteiMperance ’pendant que des
dix milliers d’hommes en voie de
8 abrutir n’ont d’autres lieux de
culte que ces débits de spiritueux !
L’un -deS bons services rendus
par lé^ôhgrès de Genève a été
de démôfitfeT qu’il y a une énorme
quântité''de travail non nécessaire
et non justifiable qui se fait le jour
du dimanche. Chemins de fer,
postes, télégraphes, concourent en
mesures inégales, pour imposer ce
travàili — L’opinion publique de
plus en plus éclairée, doit réclamer
toutes les réformes possibles.
Un Président des Etats-Unis ,
publie un ordre au sujet de l’observation du jour de repos. s’adressant, en sa qualité de commandant en chef de l’armée et de la
marine, aux soldats et aux marins;
«L’importance, y est-il-dit, pour
1 homme et la bête, du repos
hebdomadaire, le droit sacré des
soldats et des marins chrétiens,
le respect qü’il convient d'avoir
péur le sentiment chrétien d’un
peuple, l’obéissance dûe à la volonté de Dieu , exigent que le travail du dimanche dans l’armée et
dans la marine soit réduit au plus
strict nécessaire. La discipline et
Ihonneur des forces nationales
lie doit pas souflfbir, ni la cause
qu’elles défendent mise en péril
par-* la profanation du saint iour
du Très-Haut *.
2
14^
LS fÉMOlN
TON RlGNI TlBNNf ^
Nous avon§ observé, dans me
précédente méditation, que Îe règne
de Jésus-Cbrisl est différent des
royaumes de la terre en tant qu’il
est spirituel, universel et éternel.
Voyons maintenant comment il
est composé ce royaume si glorieux auquel il est si essentiel
d’appartenir. On y distingue avant
tout le Souverain qui n’a rien de
semblable aux monarques de la
terre car il est parfaitement saint,
juste et bon. Son nom est l’Eternel, Jesus-Christ, le roi des rois,
roi des anges, créateur de l’univers ; il consent à être le chef
suprême de l’Eglise. Il est la tête
du corps dont les enfants de Dieu
sont les membres. Comme un corps
bien constitué n’a pas deux têtes,
mais une seule. l’Eglise de Dieu
ne peut avoir deux chefs, un à
Rome et l’autre au Ciel. Nous ne
connaissons d’autre pasteur suprême que Jésus-Christ qui est
lui seul le souverain chef de l’Eglise- C’est un précieux privilège
que de pouvoir porter le pom de
notre Souverain. Les rois de la
terre ne laissent guère porter leur
nom à leurs sujets, mais le roi
du Ciel, — Christ, — permet à
ses disciples de porter le nom de
chrétiens. Puisque nous portons
le nom de notre roi, portons-le
^dignement, gloriflons ce saint nom
par nos paroles], par nos actions
et par nos pensées.
Les sujets dans le royaume de
Dieu portent aussi le nom de fidèles, de croyants. Ce sont des
noms très beaux et très significatifs ; mais combien de personnes
qui croyent faire partie de ce beau
royaume et ne sont pourtant ni
fidèles, ni croyants. Serait-ce bon
à nous de nous servir d’un nom
que nous ne méritons pas pour
faire croire au monde que nous
appartenons à Dieu? Si l’on réussit
parfois à tromper jes hommes qui
regardent trop à rapparence, on
ne se joue point de Dieu qui regarde au cœur et désira'|,puver
en nous une piété sincère et, réelle.
Dans le royaume de Christ il y
a aussi ‘une armée, l’armée céleste, composée de milliers et de
milliers d’anges. Mais la Souverain
Monarque reçoit .aussi des hommes,
même des enfants, dans les rangs
de son armée; des chrétiens ne
sont autre^fchose que des soldats
de Christ qui doivent combattre
contre les pressions, contre les
tentations, contre le péché sous
toutes ses hideuses formes. Heureux celui qui aura combattu‘le
bon combat et remporté la victoire
en demandant constamment la force
au chef, en se tenant fidèlement
à son poste, sous le drapeau de
l’Evangile du royaume. Le Roi du
Ciel distribue des croix, mais il
réserve aussi des couronnes pour
ceux qui lui sont fidèles jusqu’à
la mort. Point d'enrêlé par force
dans, cette grande et glorieuse
armée; tous sont volontaires, tous
s enrôlent spontanément car notre
Souverain aime avoir un peuple
de franche volonté.
Celui qui a commandé que tout
se fasse par ordre dans son Eglise
n’a pas laissé son peuple sans
règle et sans précepts. Il y a
aussi un code dans le royaume
de Christ; C’est la parole de Dieu,
C’est l’Evangile du royaume qui
contient pour chacun de nous la
bonne nouvelle du salut; Que son
joug est aisé et son fardeau léger!
Qu’il est agréable d’obéir à notre
Dieu si nous lui. avons donné notre
cœur . si vraiment son amour nous
presse et nous possède. Mais si
nous ne recevons pas le message
d’amour, le code, la loi du royaume
contient aussi des menaces pour
les récalcitrants, pour ceux qui
refusent le don de iDieu. Qui
croit au fils a la vie éterneUe.;
mais qui désobéit au Fils, ne verra
point, la vie, mais la colère de
Dieu demeure; sur lui » (JeaK
3, 36). Voilà le résumé bien clair
de la loi du royaume ! Et en disant que ton règne vienne , tu demandes à Dieu d’amener les âmes
des hommes captives à l’obéissance
de Christ,
On paye aussi un tribut dans
le royaume de Christ, Ce n’est
pas l’impôt foncier, ni la richesse
mobilière, ce ne sont plus les taureaux, les béliers et les agneaux
pour »!© sacrifice, c'est quelque
chose qui vaut mieux encore que
cela., C’est.tQU;cœur,, ton amour,
tçn,:^àdoratiôa en esprit et. en vérité qui ioots uu.sacrifice de bonne
odeur à -EEternei. Ç«; seraitiien
vain, éher :lscteur¿ que tu dirais
pendant 'toute ta vie « ton règne
vienne si tu ne le laissais pas
venir en ton cœur, en te donnant
tout efitier à Jésus i’^en l’aimant
avec toute la force de ton âme.
Uinéraire pour Fra-del-Torno
Les personnes qui ne connaissent pas la paroisse d’Angrogne
ne seront peut-être pas fâchées
qu’on leur donne quelques renseignements sur la route à suivre
pour se rendre à Pra-del-Torno
lors de la dédicace de la chapelle
qui aura lieu, D- V. le lundi 3
septembre à 11 heures du matin,
Nous partons de Torre-Pellice
de bonne heure pour jouir de la
fraîcheur matinale, pour éviter la
chaleur s’il en fait et afin d’avoir
le temps de nous reposer à Pradel-Tortïo. il s’agira d’ailleurs d’y
satisfaire l’appétit qui sera royalement aiguisé par l’air des montagnes et par une course de trois
heures environ. Nous disons trois
heures pour les marcheur de force
moyenne: d’autres en employèrent
peut-être quatre, tandis que ceux
qui possèdent de très bonnes jambes
pourront aller de Torre-Pellice
à Pra-del-Torno en deux heures
et demi, si pourtant ils prennent
le sentier qui longe la rivière.
Ce sentier se détache du grand
chemin à deux jets de pierre au
dessous des Jouves, et longe un
petit canal appelé Bialera Malana
qui î coale parallèlement à la Bia/era P^roUa, mais un peu au
dessous. O» arrive au Moulin neuf,
puis au moulin de Boceia Reynaud, ensuite à Pont Haut où
l’on passe sur la rive droite de
l’Angrogne en traversant un pont
en bois. En continuant toujours
au milieu des prés qui bordent
la rivière qui donne son nom à
la paroisse d’Aogrogne, on arrive
à unv petit pont en pierre qu’il
faut traverser pour retourner-sur
lairive gauche de l’Aiigrogne tout
près d’un moulin appelé Chiot
de- Vaiga. Là on rentre dans le
chemiu principal qui conduit à
Pra-del-Torno après avoir gagné
une bonne demi-heure sur ceux
qui sont passés par S* Laurent.
Il faut observer -pourtant que par
le sentier que nous venons de dé-
3
LE ïâîfOm
i43
oriî'e on ûe peut passer <}ü% pied,
tandis, ;4ue par la roûte de Saint
Laurent on peut aller à chsTal
jusqu’à Pra-ieliTorno. Par c« sentier on gagne du temps, on évite
un peu de fatigue, mais on ne
voit presque rien de la paroisse
d’Angrogne, puis qu’oU se trouve
constamment au fond de la profonde vallée.
Nous conseillons plutôt de partir
une demi heure plus vite et d’arriver tout droit â S* Laurent où
l’on peut visiter le plus ancien
temple qui ait été construit dans
les Vallées Vaudoises, puisqu’il
date du 1555. On n’aura pas oublié avant d’arriver à S* Laurent
voire même immédiatement après
avoir dépassé l’Orpbelinat, d’observer sur la droite et un peu
plus loin que le temple du Ciahas,
les rochers de Roccamaneot, où le
Seigneur a délivré les vaudois de
la main de leurs enneinis.
A cinq minutes de Laurent
on traverse la bourgade de la
Roche qui doit son nom à un gros
rocher que l’on ne voit guère sans
sortir du chemin à gauche, et
du quel a été précipité jadis, au
dire de l’historien Léger, un vaudois nommé Simon dont les descendants subsistent jusqu’à aujourd’hui dans le hameau même de la
Roche.
Quelques pas plus loin que la
Roche on rencontre le torrent du
Vèngie qui a deux bras entre les
quels se trouve, à cinq minutes au
dessus de la route, la Ghieisa
de la tana, vaste caverne où les
vaudois se réunissaient parfois
pour adorer le Seigneur, lorsqu’ils
ne pouvaient se réunir ailleurs à
cause des persécutions.
Vingt minutes après on se trouve
sur la jolie colline du Serre, où
s’élève le nouveau temple que l’on
a déjà vu d’assez loin en montant.
Le temple sera ouvert jusques près
de 10 heures du matin pour que
ceux qui désirent le voir puissent
le faire. En regardant depuis le
préau du temple, on voit»à cinq
minutes do’distance et au dessus
du hameau des Beriot que l’oit’:
vient de traverser, .les chanipà
dans les quels s’élevait jadis le
village de Chanforansr dont il ne
reste plus qu’une maison. C’est là
que s’ést réuni-en 1532 le .célèbre
Synode de Chanforans, Où les
vatidois Ont décidé de 'ifaire tra*
duiré et imprimer à leurs fraie
la première Bible qui aît été pu*
blié'ô eu laiigue française^ Ou peut
Voir un exemplaire de cette Bible
daiis la bibliothèque de Tórre-“
Pellicô.
Depuis le Serre l’eü descend
insensiblmuent jusqu’à Chiot de
Vaigû Où Ton’rencontre TAngrogne qu’il faudra longer ( sans la
traverser ) jusqu’à Pra-del-Torno.
Oû trouvera an peu plus loin une
chute d’eau qui est assez belle et
que l’on entend de bien loin quandi
les pluies et la fonte des neiges
ont grossi la rivière. C’est le Garnie. Là commence la Rociailla,
qui n’est qu’une série de rochers
plus élevés et plus abruptes les
nns que les autres. Ce.majestueux
boulevard qui a tant CÔûtrilîué à
la défense de Pra-del-Torno qui
se trouve derrière, commence à
TAngrogne et ne finit que sur le
plateau du Éagnaù, tout près du
mont Servin et pas loin de la
Vmhère. Cinq minutes après la
petite cascade de Gornie on trouve
un goufîre profond, où les eaux
de TAngrogne se précipitent après
avoir traversé une espèce de canal
ou de couloir ereùâé dans le roe.
C’est le Toumpi Saquet, qui porte
encore le nom du,chef papiste qui
y mourut lorsqu’il dirigeait une
attaque contre Pra-del-Torno. On
reconnaît Tendroit à un groupe
de petits tilleuls qui croissent entre
l’Angrogne et le chemin, sur le
bord du précipice.
Après avoir dépassé une étroite
gorge près du pont de Barfè qu’il
ne faut pas traverser, on se trouve
une petite demi heure après, en
face de la chapelle de Pra-delTorno.
Ceux qui désirent aller voir la
partie supérieure de ila Vallée de
Angrogne, dont Pra-del-Torno est
a peu près le centre, ont le temps
ide partir après la réunion pour
aller coucher sur le foin au Gîasset
ou à la Sella et,, s’ik sont bons
marcheurs^ ,niéme à la Seîlaveia.
Le jour après ils pourront visiter
W laé de la Sellawia aux eaux
limpides, profondes et glacées,
pnik le .Afoni RéMx qui eSt le plüs
haut sommet 4es ValÎées, et les
Treize. fecs,- qùî sont ¡tous au pied
dû Roux, mais dé Tautre côté,
sur le territoire de Frali. A ceux
qui préfèrent retourner à la Tour
eu traversant le territoire d’Angrognê après eu avoir visité les
hautes montagnes, nous conseil.
Ions de descendre par YlnfernetSairan et la Vachère.
E. Boîîîîet, pasteur.
là im ET SES EPiROPiS
{ Suile)
Sur'la place des Ormes non loin du
, ise trouve l'Ecok Supérieure
des jeunes filles. Avant 1837, les vallées
n’avaient point d’école supérieure où
les jeunes filles qui en semaient le besoin pussent continuer leur instruction.
Elles devaient, si les moyens le leur
permettaient, chercher ailleurs, en
Suisse ou en Allemagne, ce qui manquait au pays. Le général. Beckwith
vil cette lacune regrettable et voulut
Fa combler. La Table obtint, en septembre 1837, Tautorisalion royale nécessaire pour fonder, à La Tour, un
Pensionnat. Il fut inauguré en novembre
de la môme année dans le palais de
madame ’Vertu. Sept ans plus lard, en
1844, le général fit ajouter quelques
pièces à la salle construite, à ses frais,
pour TEcole latine, et la nouvelle {bâtisse fut dés lors, exclusivement affectéè au Pensionnat. En 1859, grâce à
MM. Herwerden et Pyzel de Dordrecht,
la Table agrandit le bâtiment devenu
trop petit pour les élèves qui le fréquentaient.
Le Synode de 1863 transforma le
Pensionnat en Ecole supérieure des
Jeunes filles. Jusqu’en 1866, le cours
dès études lie durait que quatre années.
A cette époque , la direction dé i’Ecole,
convaincue que quatre années étaient
insuffisantes pour faire parcourir aux
élèves tout le cycle dés éludés prescrit
pâé, lé règlement, déclara obligatoire
une dnqüièmé année ; mais afin que
cette mesüre ne fût pas trop â charge
aux parents des élèves et en vue aussi
d’ëHéOuragêr éélles-ci à profiter de ce
complément d'instruction, on établit
qiie cette cinquième année serait dispensée du paiement de la finance annuelle. Pendant que tous nos élabiissernëmsïi'iostructiôn sont graïuils, TEcole
supérieure est une école payante. Toutes
lés élèves, â' péri huit ou dix qui sont
boürsièris dbaùertt une finance annüélle de 60 fi’âücs-, outre Une contribdifon p'éuf' le chauffage et l’entretien
de la ^propreté dans tes classes. Le
4
i U
LE TBMOI»
Comilé Wallon Hollande, ami eli
soutien de l’inslruetion vaudoise fournit
huit bourses. Cès secours sont assignés
en confftrmilé d’un.réglement: spécial.
Cet établissement est grandetrient utile,
surtout depuis que le pensiûmiatj a fait
place à rexlernat. Les élèves sont distribuées en trois classes dislincles dont
la seconde et la troisième comprennent
deux années- — Depuis longtemps.déjfi
(1859), rAdminislralion , aûn de répondre à un vœu souvent exprimé par
les synodes, voudrait bâtir un nouveau
local dans un emplacement plus convenable pour une telle institution et
sur un plan plus commode pour les
écoles, mais, faute d’argent', ce projet
comme celui d’une Ecole Normale, a
dû , jusqu’ici, être malheureusement )
ajourné- ' t
(Sera confiimé). Henri Selu.
Teslamtiiil d’uo Roi de la RoiyDésie
Nouvangalinl, l'un des plus vieux
rois qui existent au monde, régnait
depuis plus de soixante ans sur l’un
des nombreux îlots du groupe dé Hérvey. Il était depuis plus dé trente cinq
ans l’un des plus fidèles membres dé
l’Eglise; avait renoncé à Tusage de
toute boisson fermentée et en avait
interdit de même Tusage â ses sujets.
Or, dans rassemblée solennelle du
nouvel an de l’année 4870, ce vieillard, âgé Je plus de quatre vingt ans,
parla comme suit:
• Jésus dit: j'ai vaincu le monde.
Oui, il est vrai, il a remporté une
grande victoire. Pour vous en convaincre, jetez seulement un regard sur
celle grande et touchante assemblée.
Au temps du paganisme on ne voyait
rien de pareil. Hommes, femmes et
enfants sont réunis dans le temple de
Jéhova; or aucune iéraine ni aucun
enfant n’osaient jadis prendre part aux
fêtes idolâtres. Et comme nous voilà
tous joliment vêtus! Jadis nous ne portions point de vêlements dans les îles;
puis nos ancêtres étaient toujours occupés à guerroyer les uns contre les
autres. J’en ai assez vu du règne de
Satan! Je terminais ma carrière raililaire au moment où l’Evangile est venii
jusqu’à nous, et depuis lors je me suis
toujours attaché à la parole de Dieu,
cé qui vaut mieux que la guerre.
De. mes contemporains deux seuls
existent encore. Ma tombe n’est plus
éloignée,, et, bientôt la dcrre me recouvrira. Jeunes gens,,,, atlachex-vous
toujours plus à la parole^de Dieu,...
Enfants,, j'ai un mol à voire adresse:Quand je ne serais plus, tenez-vous
fermement attachés à la-parole de. Dieu !
Et vous, chefs, soyez d’accord pour
favoriser partout la prédication de cette
parole. Prenez bien soin de mon missionnaire ainsi que des pasteurs indigènes. Vous tous, qui que vous soyez,
chefs ou sujets, recevez dans vos cœurs
et estimez grandement* la parole de
Dieu, et alors, tout en vous, l’âme
et le corps prospérera J».
(Mtssims au XIX‘siècle).
(!rkr0iujque Sllauboisé
JRéHer. — Le chef-lieu de val Saint
Martin n’a pas eu souvent (sauf aux
jours de fête du patron, protecteur du
bal autant que de la paroisse ) l’affluence de gens qui s’y est trouvée
mercredi 22 Août. 11 est vrai que c’était
jour de tirage pour les conscrits de la
vallée, que beaucoup de parents et
d’amis les y avaient accompagnés et
que messieurs les syndics étaient,nalurellemenl à leur poste aussi bien que
le commissaire des levées et roiïicier
des carabiniers,
Mais ce qui, plus que le tirage,
donnait à ce petit bourg un aspect si
animé, c’élaii la dernière épreuve ,
celle de la prédication, que devaient
subir ., ce jour là trois, candidats au
St. Ministère, appartenant à la vallée,
pendant que les trois autres candidats
prêchaient dans le temple deSt. Jean. La
circonstance accessoire de la conscription , et l’attrait de la nouveauté ne
ne suffisenl pas pour expliquer commént, en un jour sur semaine et lorsque
le travail des champs et des prés abonde
• à la montagne, une assemblée de 2.
à 300 personnes a rempli pendant près
de deux , heures et demie le joli temple
du Péi'ier. C’est évidemment un sentiment meilleur, un intérêt plus noble
qni a amené ce nombreux auditoire
de toutes les paroisses de la vallée, y
compris celle de Pomaret.
Pendant que le Roi d’Italie, comniandant en chef des armées de terre
et de mer, envo'ie demander aux paisibles et loyaux liabilanls de ces vallées, quelques uns de ces soldats dont
il^ connait dès longtemps la valeur et
l’inébranlable fidélité, l’Eglise vaudoise
fait aussi sa levée. Celle de cette année
peut se dire extrêmement satisfaisante
car six .candidats au Ministère , c’est
là un conlin.geîît Icès rexpeelable pour
une populaiioaide 20,000 âmes com
posée presque entièrement d’agriculteurs peu aisés. Ces soldats de JésusChrist ne sont pîns de simples conscrits
car tous, où A peu-prés, ont déjà, pendant plus ou moins longtemps, essayé
leurs forces dans la bonne guerre à
laquelle iis sont appelés.
Avec des aptitudes et des talents divers, nos jeunes frères, ont fait preuve de
capacité sufïisante (nous dirions même
remarquable poui’ tel d’entr’éux ) à manier la parole de Dieu, celle épée de l’esprit, la seule arme offensive qui leur soit
permise. Ce sera donc avec une entière
liberté d’esprit en même temps qu’avec
une joyeuse reconnaissance envers le
Chef de l’Eglise que le Corps des pasteurs leur accoraera l’imposition des
mains.
MtnUe. — S. 11. Victor-Emmanuel,
rentré à Turin, pour quelques jours,
est parti pour Valdien, après avoir
eu une entrevue avec Depreüs et Crispí.
Deprelis est retourné a Slradella où
il compte faire un discours à ses électeurs; Grispi est parti pour l’Allemagne
Guerre ^\Orient. — Grandes
batailles en Asie et en Europe; beaucoup de moi'ls et de blessés de part
et d’autre ; rien de décisif. Les Turcs
paraissent ne pas avoir réussi à s’emparer du passage de Scipka.
.A. VIS
Sur la proposition du Rév. D' Stewart , Président du Trustée, avis est
donné que l’examen de concours pour
les bourses Campbell aura lieu , Dieu
voulant, les jours 40 et 41 septembre
au Collège; on commencera à 7 heures
du malin.
Simuîlanément à cet examen aura
lieu celui de licence tycêale.
J. D, Charbonnier.
Aiinonoe.
Au Pont , soit aux Marauda, près
du temple du Ciabas, à 10 minutes de
Torre-Pelliee, on prend des pensionnaires (étudiants au Collège, ou à l’Ecole Normale, ou éléves des écoles
élémentaires) à un prix modéré. —
S’adresser à M’ F. Ghigo instituteur
à Angrogne.
EasKST Robert, Gérant et Administrateur,
Pigaerol, Impr. Chiantore et Mascarelli