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f WX D’ABONNKMENTPAR AN
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-,,ne, Autriche-Hongrie,
»elgique, Brésil, Danemark,
Egypte, Hollande, Suède,
Suisse, etc., en s’abonnant
a la poste - , Fr. 3
On s’abonne ;
Au bureau d’Âdministration;
Vbez MM. les Pasteurs ; et à
l'imp. Alpina à Torre Pelllce.
*^’abonnoment part du 1. Janvier
et se paya d’avance.____________
Anwéb XXI. N. 41*
10 Octobi’e 1896.
Numâros séparé« demandés avant
!e tirage, 10 eentlnuB cbaeun
Annenees: 10 centime» par ligne
pour une seule {ois —. IS centimes de 2 à 6 lois et 10 centimes pour 6 fois et au dessus
S’adresser pour la Bédsetlon AM.
le Prof. H. Meille, Torre Pellice, et pour l’Administration
à M. Jean Jalla, prof,, Terre
PeWice.
Tout changement d’adresse esl
payé 0.10 centimes._________
ÉCHO DES VALLÉES VABHOISES
Paraissant chaque Jeudi
i^oue me serez, témoins. Act. i, 8. Suivant la vérité avec la charité. Eph. IV, 15. Que ton règne vienne. Màtth. Vl, 10
■V O ni III a I r e:
Sommes-nous nets de leur sang? — Les
lépreux dans i’Inde — Une entrevue
avec Kliama — M. Pasteur — Chronique Vaudoise______Nouvelles religieuses
— Bibliographie — Société vaudoise
d’utilité publique —’ Souscriptions —
Revue Politique — Avis.
nets Ile leur sang?
Mous avons, parmi ceux que Dieu
a rattachés à nous par les liens du
sang- ou dont nous avons recherché
et acqui.s l'amitié, des personnes que
nous savons n’avoir jamais demandé
et obtenu la réconciliation avec Dieu
pai’ Jésus-Christ.
Si nous nous sommes contentés
de dire que Dieu les sauverait d'une
manière ou d’une autre, si non par
la foi, du moins par leur bon cœur
et leurs bonnes œuvres, nous avons
montré n’avoir rien compris pour
nous-mêmes aux conditions que Dieu
pose au don de son salut, et nous
ne sommes nets ni de leur sang ni
du nôtre.
Si nous nous sommes bornés à
exprimer l’espérance que Dieu, en
son temp.s et par les moyens qu’ il
jugerait à propos, produirait en eux,
les dispo.sitions nécessaires pqur ¿rer
cevoir la grâce, et en suite les en
rendrait participants ; mais sans
rien faire nous, mêmei pour les amener à demander leur ¡pardon et pour
obtenir de Dieu que ce,pardon leur
soit accordé... malgré notre confiance, notre attente, nous ne sommes pas nets de leur sang.
Si nous nous sommes bornés ,à
unir, dans. rnos prières,* aux, .-aatres
supplications, celle que le Seigneur
daigne réveiller leur conscience, toucher leur cœur, les amener aux
pieds de sa croix, les introduire
dans son bercail, en faire de nouvelles créatures pour le servir sur
la terre,et des héritiers de son royaume céleste ; si nous avons demandé
ces choses ide temps à autre, quand
nous nous en sommes, .souvenus,
avec instance peut-être, mais sans
sortir de notre calme... malgré ¡notre
foi et nos requêtes, nous ne sommes
pas nets de leur sang.
Gelui-là seulement qui, du moment où il a compris, ¡pour avoir
reçu la grâce, à quel danger il a échappé et dans quehpéril se trouvent
encore ses amis et ses frères, s’est
dit qu’ii faut que ceux qui lui appartiennent soient arrachés à la perdition ; celui-là seulement qui s’est
mis à plaider pour eux, à lutter
saps cesse avec Dieu, qui les lui a
présentés avec angoisse ,et mvec
2
- 330 —
larmes, qui a crié peureux; celuilà seulement qui a prié avec l’intensité avec laquelle une mère intercède, pour son enfant unique qui
va mourir, -auprès du médecin qui
par un coup de sa lancette peut
rendre au moribond la respiration
et la vie’ celui-là seulement est net
du sang de ses frères.
U en est riet s’ils ne sont pas
sauvés, car il a tout fait pour qu’ils
le soient.
Mais est-il possible qu’ils ne soient
pas sauvés? Gomment des cœurs
pour endurcis qu’ils soient pourraientils résister à de pareils élans de
charité? Et comment Dieu qui ne
demande qu’à faire miséricorde pourrait-il résister à un pareil plaidoyer?
Ils sont donc nets du sang de leurs
frères non seulement en n’en étant
plus responsables, mais en empêchant que ce sang vienne et demeure sur leurs bien-aimésl Ils se
délivrent de toute responsabilité, et
ils délivrent leurs fi'ères de toute
condamnation.
Mais où sont ils parmi nous ces
plaideurs pour les âmes? Je ne le
suis pas moi, et toi mon frère,
l’es-tu ?
Les lépreux dans l’Inde
Dans lés états de Chamba et de
Cashmir il n’y a pas moins de 1200
lépreux. Laissés aux soins de leurs
familles il mènent l’existence la plus
misérable. Aussi le Gouvernement
de l’état du Chamba s’est-il ému
de leurs souffrances et a-t-il construit un asile où un grand nombre
trouvent si non la guérison, du
moins du soulagement.
C’est cet asile que nous voudrions
visiter^ aujourd’hui. Il se compose
de trois rangées de maisons à une
seule chambre. Sur le devant se
trouvent des vérandahs, une salle
de réunion, la maison de l’infirmier
et un dispensaire. O y a en tout
vingt ou vingt-une de ces maison-'
nettes habitées chacune par deux
lépreux. Il y a deux ou trois domestiques non lépreux, et ce n’est
pas du luxe, car il faut se .souvenir
que beaucoup de ces malheureux
ont perdu tous ou presque tous leurs
doigts et doivent être nourris comme
de petits enfants. En hiver il leur
arrive de se faire de graves et profondes brulûres, et voici comment. ^
Ayant froid, ils allument de grands;;
feux de bois. Ils s’accroupissent tout
auprès étendant vers la flamme
leurs moignons de bras et de jaiH'^
bes jusqu’à ce qu’ils soient en partie
carbonisés. Il ne sentent tout d’abord aucune souffrance; mais le
lendemain la brulùre devient une
plaie ouverte qui ne se cicatrise
que très difficilement.
Les ressources de l’Asile sont offertes gratuitement aux lépreux. Le
chef du bureau d’hygiène de l'Elat
de Chamba, leiy Burkhurdar Khan,
un Chrétien lui-même, visite fréquemment l’asile et prend un vif
intérêt au bien êti'e de ceux qui y
reçoivent des soins. Il soigne, les
corps et doit souvent accomplir aies
“devoirs tout autre qu’agréables, tels
que l’ablation d’os cariés et autres
opérations destinées à ralentir les
ravages de celte horrible maladie.
Mais il se soucie pareillement de
leur âme et se conduit comme un
père pour eux tous.
Un ouvrier chrétien, employé paf
la missiop, des lépreux, se rend
presque tous les jours à f Asile et un
service religieux y est célébré chaque dimanche après-midi. JamaiSj
écrit M. Walker, je ne pourrai oublier ces cultes présidés par le pasteur indigène ou par moi et fréquentés, non seulement par les malades, chrétiens ou non chréüenS)
qui pouvaient se Iraîner hors de
leurs maisonnettes, mais aussi par
les parents et les amis qui étaient
venus les voir. Le chant conduit
par une des femmes était très vivantParoles et mélodies étaient hindoues.
H
3
— 331
I
I/atterition de l’auditoire était in terise. De temps à autre une exclaftiation, lorsque les paroles pronotifiées louchaient nue corde particuiièrement sensible de leur cœur.
Tout cela pénétrait dans mon âme,
et l’élevait, je l’espère, à un niveau
Supérieur. Il est hors de doute que
1 ’ Eglise Chrétienne dans I ’ Inde
Compte un certain nombre de lépreux parmi se.s membres les plus
dignes et les plus zélés. Jamais monai7|ue n’eut un cortège plus brillant t[ue celui que l'ormeut, à la
suite de Christ, les lépreux méprisés
et bannis de toute société humaine.
, Pour eux le Christianisme est une
vie qui se manifeste sous des for^ mes pratiques. lœ soir, avant de se
coucher, les lépreux avaient l’hahij tude <le se réunir pour la prière.
; J’ai eu le privilège de visiter, sans
I; être attendu, l’Asile, à l’heure du
I crépuscule et de les trouver célé\ brant leur culte du soir.
UNE ENTREVUE AVEC KHAIVIA
et deux adtres cliefs africaies
Ces 3 chefs sont arrivés, récemment à Londres pour obtenir de la
reine Victoria que leurs tribus continuent à jouir du protectorat anglais, au lieu d’être englobées dans
la Colonie du Cap comme on semble
vouloir le faire. Voici ce que raconte
au sujet de.s 3 chefs, Sebele, chef
s, des Bakoiiénas, Khama, chef clés
Barnangouatos et Batouéne chef des
Bangouakelsas, un journaliste an'giais;
Je les trouvai avec leur iuterpièle ; ils sont vêtus à l’européenne.
Leur premier soin fut de. m’expliquer
que c’est Sebele qui a droit à la
première place pareeque « de sa
face dérivent toutes les autres ».
Ce fut donc Sebele qui paria le
premier. C'est un personnage haut
et majestueux, avec la peau d’ébéne
et les cheveux de neige. Il me ra
conta qu’il a appris à lire de Livingstone, quand ce fameux voyageur
explorait le Zambèze, et Sebele se
montrait fier d’avoir eu un tel maître, U est fils d’un chrétien mais
lui-même est un partisan convaincu
de
’ancienne religion avec tous ses
sortilèges. Khama au contraire est
un chrétien fervent. Il est haut et
élancé, à la physionomie trés-intelligente où se dessinait un sourire
sympathique quand il était satisfait
de ce que je disais. Baptisé U y a
30 ans par un missionnaire luthérien, quand il avait 20 ans et était
prince héritier, il dut lutter avec
son père, qui croyait dans l’ancienne
religion jusqu’au point d’être prêt, à
cause de ce dilférend, à condamner à
mort son héritier. Mais le peuple se
rebella au roi et obtint la grâce de
Khama, C<3 dernier est célèbre , en
Afrique pour avoir combattu héroïquement contre les Matebele; mais
quand je lui parlai de ses hauts
faits il répondit: « Je n’aime pas
parler de la guerre;.¡je hais fia
guerre, comme tout bon;,chrélieni
Je n’attaquerai jamais personne et
attendrai d’être attaqué, cherchant.de
faire que la guerre soit bien faite et
vite finie. Mais j’espère ne pl.us êlra
oLdigê à me battre.:» ' b
Ce prince pacifique ne l’est pas
par inertie; il a rnis en exécution
un des-sein qui aurait épouvanté ■
plus d’un. Sa capitale, Sboshong,
était malsaine; il se transporta avec
ses 30 000 sujets dans une position
excellente où il fonda Palâpyo,, sa
capitale actuelle. Il gouverne trèsbien son peuple; le missionnaire
Hepburn nous dit combien sa tribu
est douce et travailleuse, et comment,
contrairement aux usages africains,
les hommes ne refusent aucun travail, tandis que leurs voisins en
laissent aux femmes tout le poids.
Je demandai à Khama s’il nourrissait quelque crainte pour l’avenir
de son peuple. — Je ne crains rien,
dit-il, que le diable et l’eau de vie.
— Et c’est ce que crains aussi, dit
fi::
.■C
4
■'5U
- 332 _ ,
Batouéne, petit homme corpulent
qui s’était tu jusqu’alors. Nous youlOns, ajouta-t-il, demander qu’on ne
permette plus aiix blanos de vendre
ees liqueurs qui nous rendent la
proie du diable.
Je leur demandai quel était leur
plus vif désir après celui qu’ils venaient d’exprimer. Tous trois répondirent sans hésiter : « Voir la
reine, qui chez nous est appelée
celle qui écoute, ou leu. femmetle aux
longs jours. Les missionnaires et
les explorateurs nous l’ont décrite
comme tellement puissante que le
peuple ne veut pas croire qu’elle existe.
Il ne peut y avoir de personne aussi
puissante, disentdls. Les plus ignorants confondent la reine avec Dieu
et le prince de Galles avec JésusGhrisU Si nous, à notre retour, ne
pouvons jurer d’avoir vu la reine^
ils' diront; « Voilà, ce que disent les
tnis.sionnaires ce ne sont que des
fables », et ils abandonneront la religion.
Je leur demandai encore ce qui
les avait le plus frappés en Europe.
Ce sont, dit Batouéne, les machines
à vapeur, les télégraphes et les téléphones. Il nous sera difficile de
faire comprendre à notre peuple
que le fer et le bois puissent parler,
et se mouvoir sans que personne
les pousse. Nous reprochions à nos
missionnaires qu’ils ne savaient pas
nous expliquer ces choses comme
il faut, et nous pensions que cela
dépendait de ce qu’ils ne connaissaient pas assez- notre langue. Mais
nous-mêmes, qui cependant la connaissons très-bien, nous serons embarassés de trouver des paroles
qui expriment des idées si nouvelles
pour nos peuples.
« Né pauvre et laborieux, il eut
la jeunesse d’un étudiant rangé et
très intelligent qui fait vite Son che
min, en brûlant les étapes. 11 se
distingua comme professeur par l’intérêt qu’il savait donner à son erisei-'
gnement; mais ce n’est guère que
de l’année 1860 que date sa véritable carrière, celle qui a fait de
lui un des plus grands savants de
son temps et de tous les temps.
Avec l’instinct du génie, il avait
aperçu un point obscur de la science ;
il y a jeté la sonde et ce qu’il en
rapporta lui parut si intéressant et
si neuf qu’il y a consacré toute sa
vie.
« La découverte de. la véritable
nature des ferments, faite au cours
d'une controverse avec les partisans
de la génération spontanée, le conduisit à observer les germes de
certaines maladies et à constater
que ce n’étaient que des ferments
comme les autres; il réussit à les
isoler, à les propagai- dans des
bouillons de culture, à reproduire
à volonté leurs pernicieux effets;
puis par une invention géniale il
s’avisa de les opposer à eux-mêmes
et, en empruntant leur virulence
pour mieux les dompter, de les
transformer de poisons mortels en
vaccins sauveurs.
« C’est là son œuvre, et le service
immense qu’il a rendu à la science
d’abord, à l’humanité ensuite. Il a
commencé par guérir la maladie
des vers à soie et le choléra des
poules, et les maladies des vin.s; il
a fini par vpincre le charbon et la
rage. Et nous ne sommes qu’au
début de la route qu’il a frayée, où
il a eu bientôt non pas des con-*
currents, mais des disciples, et 1®
long de laquelle il y a assez de découvertes à faire pour qu’il en reste
encore pour plusieurs générations
de savants. L’œuvre est loin d’être
achevée, elle n’en est encore qu’à
ses débuts : piusieurs de ses résub
tats seront sans doute modifiés pa*"
des recherches postérieures — il
est toujours ainsi — mais le nom
de Pasteur restera comme un des
plus grands esprits de ce siècle, qui
5
333 ^
en a produit plusieurrf et de très
gTirids.
« Ce qu’il y a de remarquable dans
le sillon qu’il a tracé, c’ost qu’il
traverse des milieux pratiques que
son passage a transformés. Sans
rien entendre à l’agriculture, il en
a changé les méthodes si bien qu’il
mériterait d’être nommé président
d’honneur de tous les comices agricoles du monde entier; sans être
médecin, et sans vouloir l’étre, il a
révolutionné la médecine, en lui
apprenant ce qu'elle ignoi'ait, l’origine de certaines maladies, et en
lui fournissant, ce qui vaut mieux,
les moyens de les guérir.
« On l’a appelé un des hienfaileurs
de riiumanité, et ce n’est pas trop
dire. Peu de fils de la femme ont
rendu plus de services à ses semblables que cet ouvrier-de la science
qui ne recherchait pas les honneurs,
qui vivait enfermé dans son lalioratoire et qui, à soixante-treize ans,
travaillait comme un jeune homme;
il l’était vraiment par l’aclivilé de
l’esprit et par la fécondité de la
production. Parmi ces génies de
tous les temps qui ont su interroger
la nature pour lui arracher ses secrets et les approprier à l’usage de
l’homme, sa place, marquée dés
aujourd’hui au premier rang, lui
sera conservée par la postérité,
dussent ses théories être dépassées
et en partie réfutées, puisque la
marche de la science n’est qu’à ce
prix.
« Homme de caractère ferme, de
science profonde, de modestie admirable, Pasteur était en outre un
homme de foi. il croyait au progrès
de l’humanité et à son perfectionnement moral.
«L'au-delà occupait sa pensée. Il
l’affirma enfune occasion solennelle,
le jour où il prit à rAcadéraie
française-Ia place du positivis Littré,
et l’on se rappelle l’ironique et
fuyante réponse de Renan à la netneté de cet acte de foi. Quand, il y
a trente-cinq ans, il fit taire les tenants de la génération .spontanée,
ce fut le savant, sans doute, qui
triompha par la rigueur de sa méthode; mais le spiritualiste et le
chrétien se réjouirent ».
Semeur VaudoM.
Iteiiil an Zambèxc
9 juillet 139G.
Deux mots seulement avant de
me livrer au repos! Voilà vingt-quatie
heures <pie nous avons un troisième
ange au ciel, prêt à nous y souhaiter
la bienvenue. Notre mignon petit
Édouard nous a rjiiillés hier soir à
huit heures, succombant à cette
terrible fièvre qui le minait depuis
treize jours environ. Dieu l’a voulu,
quoique nous Lui ayons demandé,
avec larmes et foi aussi, de nous le
rendre comme il nous l’avait rendu,
plusieurs fois déjà. Ses vues diliéraient des nôtres, et elles doivent
être meilleures. Notre petit chéri
est à l’abri de tout mal désormais,
de- tout péché, sa robe étant toute
blanche encore pour paraître devant
le trône de l’Agneau, où il est mieux
gardé que par nous. Cinq minutes
avant d’expirer, il fixa le ciel pendant un long moment, tendant ses
petits bras comme quand il disait
àson papa: Prends-moi! Que voyait-il
donc? Le Seigneur Jésus prêt à
l’emporter dans ses bras, ou bien
ses deux petites .sœurs tout heureuses de l’accueillir? Oh! ce voile,
quand il sera ôlé, que ce sera donc
beau de se retrouver Là-Haut 1
En attendant, hélas 1 nous pleurons dans notre faiblesse, nous nous
demandons pourquoi ? nous nou.s
étions tant réjoüis de la future rencontre de Valdo (1) et d’Édouard !
Valdo n’y comprendra rien en voyant
Guido ; il croira qu’Édouard est re
(1) Le petit Valdo se trouve, depuis plusieurs mois, chez son oncle, M. A. Jalla, à
Léaluyi-
6
- 334 —
devenu petit. Oh! quelle place ces
trésors occupent dans le cœur....
Votre affectueuse ment dévovié,
L. Jalla.
CHRONIQUE VAUDOISE
tf;
r
TORRE PELTdCE. — Tremblernenia de terre. Depuis le 20 Septembre no.s Vallées sont sujeltes à
des secousses usuellornenl accom|)agnées de grondements souterrains.
Aucune cependant n’avait été aussi
forte que celle de Dimanche dernier,
à 4 heures. Ce fut comme un coup
de tonnerre suivi par une ti'épidation très sensible du sol. Quelques
maisons eurent quelques légères
(issLires aux plafonds. Il paraît qu’une
cheminée tomba. Grande fut la
frayeur dan.s la foule qui remplissait
l’église, catholique. On criait, on se
pressait aux portes, une jeune fille
fut saisie de convulsions, il y eut
quelques contusionnés, mais rien de
grave. Nous attendons avec impatience la fin (le cette période agitée
qui éprouve d’une manière très pénible les personnes nerveuses. En
attendant . plaçons-nous tous entre
les main,-i de Celui auquel toutes
les puissances de la création obéissent et aux yéux duquel nous sommes très-pré(Meux. Pas un cheveu
de notre tête rie tombera sans qu’il
le veuille mais s’il jugeait a propos
de nou-s. visiter de quelque calamité
oh! qu’il nous trouve veillant et
pi'iant,, comme des .serviteurs qui
font la volonté de leur Maître, en
attendant qu'il vienne !
PIGNEROI-. ■— Rapport sur la
paroisse pour les deux amiécrs 189394 et 94-95. U n’y a rien d’important sur la vie spirituelle de celle
église (pii n’ait déjà paru dans le
rapport de la Table au dernier Synode. Nous trouvons cependant dans
les queli|ues pages qui nous sont
[»arvenues dernièrement des détails
intéressants sur les réparations faites
au temple. I..es réparations à l’extérieur ont coûté fr. 4536,35, dont l'r.
3062 ont été collectés au sein de
celte paroisse. Il reste un déficit de
fr. 1109,35. Pour les réparations à
l’intérieur il existait un londs déposé
à la banque de fr. 1102,80. On en
a prélevé fr. 235, et il reste un
encaisse de fr. 867,80.
Nous félicitons sincèrement nos
frères de Pignerol d’avoir achevé
une œuvre réputée depuis longtemps
nécessaire. Le délabrement dans
lequel .se trouvait notre tem[>le était
une boute pour notre église. Maintenant notre maison de piière forme
un des pr!nci|)aux ornements de la
ville et notre bon nom' est rétabli.
Ail
Nouvelles Religieuses
Une remarquable conférence a
eu lieu dernièrement à Rochesler
(E. U.). Elle aurait, au dire de
plusieurs, ajouté un chapitre important à riiistoire du Juclaîsme en
Amérique, car elle eut pour effet
de marquer plus neltement la ligne
qui sépare les Juifs Orthodoxes des
réformés. Dans une conférence précédente on avait décidé que la littérature postérieure aux Ecritures
(le Talmu(i y compris) ne faisait pas
autorité en matière de foi; mais
dans celle-ci ce fut le tour de Moïse
et des Prophètes d’être mis eu discussion. L’aile gauclie — ou les
Radicaux- — soutenaient que leur
enseignement n’avait pas force de
loi; mais alors se présenta la difficulté (le déterminer dans quels rapports la race juive tout entière se
trouve avec Moïse. La question fut
renvoyée à une conférence.
Alcoolisme. — Le tableau de la
mortalité annuelle dans les dilféren.tes professions prouve d’une manière incontestable l’influence de
l’alcoolisme sur le nombre des décès.
En Angleterre, tandis qu’il n’y a
7
— 335 —
que 8 décès sur 1000 individus parmi ics memlires du clergé et 12
parmi les ouvriers agricoles, il y
en a 34 chez les garçons de- café
ou d’Iiôtel, soit environ 4 fois plus.
La rnorlalité est plus grande chez
les ouvriers qui usent de Iroissous
alcooliques, même modérément, que
chez ceux qui s’eu abstiennent com ■
plèternent.
En Angleterre encore, chez. les
Récahites et les Fils de Tempérance,
sociétés composées d’abstinents, le
total des journées de maladie, pour
les hommes de 18 à 70 ans, est de
7,48 par semaine, landis qu’il est
de 26 chez les Oddfellow.s non abstinents. El la mortalité annuelle qui
est de 11 0/0, parmi les membres
des sociétés de tempérance, .s’élève
à 23 0/0, un peu plus du double,
parmi les autres.
Les .sociétés anglaises d’assurance
sur la vie ont l'ait la remarque que
la rnorlalilé, chez les abstinents, était
de 25 0/0 au-dessous de la moyenne.
Aussi quelques-unes d’entre elles
assurent, dit-on, dans deux catégories, les abstinents et les non abstinents,' I
En Australie, la vie moyenne qui '
était de 35 ans chez les convicts,
forcément abstinents, n’était que de
23 ans parmi la population civile.
En Allemagne, il meurt 40,000
personnes par an, victimes de l’alcoolisme,, en Angleterre, 60,000, et
en Russie, 150,000 dont 7 par jour
à Sit Pélersbourg seulement.
En temps d’épidémie, les alcooliques sont toujours les premiers frappés, ce qui prouve l’influence néfaste
de l’alcool sur notre organisme.
Il est incontestable que l’alcool
lait plus de victimes que toutes le.'i
épidémies réunies.
{B'rù ternit é).
Ouganda. —^ 11 y a déjà dans
l’Ouganda (Afrique' centrale) cent
prédicaleûrs indigènes entièrement
soutenus par les dons des païens
convertis.
BtBLÎOORÀPHrE
fluvrases raçiis de la 'I’ipografia Claudiana.
W.lleS,H,CARRUTMS, Istruzione Biblica. {Insegnamenli principali della Bibbia) ad
uso delle scuole Elementari.
La même Istruzione Biblica^
(Vita di Cristo e degli
Apostoli) ad uso deila
seconda classe elementare, 1892.
La même Istruzione Biblica.
(Falli principali (lell’anticò 'restaménto)
ad uso della seconda
. ( classe elementare,
'1894. • ’■
La même Dialoghi (rôbeliani ossia primi irnsegnamenli graduali di
religione, nomenclatura e storia naturale..
Parte prima, ad uso
della Prima 8 della
' Seconda Lezione dei
.G-iardiiii'4'Inlanzia,
La même Dialoghifrobelianiew.
ad uso degli itisegnanli <!ellu Prima
Glasse Elementare.
EMILIO COMBA, I nostri ProteslanU.
{.Avanti-la Bifo-^ma.
In 12® do 519 pp.
Florence 1895. Px'ix
fr, 3,50. Nous, reviendrons SUI' celle
importante publication.
Société ^audoíse d’Utiliié publique
Deuxième liste de menibres fondateurs qui ont payé leur colisalioiii
pour l’année 1895:
David Rivoir docteur 5 — A.
Bal mas pas teur 5 — M.lle Marie
Costabel (Berlin) 2 — M.lle Marie
Meille 2 ~ J. Morel maréchal 4 ~
Aug. Jalla (Villar) 2 — Paul Jourdan
8
~ 336
lib. 2 — Carlo Bossi not. (Milan) 10 —
■Jean Gougn facteur 2 — Matthieu
Coslahel 2 — Maitame Niccolini 3 —
Jean Chativie (Serrfi Malan) 2 —
Henri Tr'on ¡»mpi'iétaire 5 — Jean
Griot (Milan) 2 — Jeati Richard 2.
SOUSCRIPTION
pour la lamine Beriot d’
A reporter fr. 160,85.
M mes et M.rs: Ing. G. Decker
2.50 — W. Decker 2,50 - Ch.
Decker 2,50 — Léop, Bounous 2,50 —
Ant. Eynard 1 — V.ve Marg.le Beriech 1 — Eugénie Ferrerò (Turin)
20 ■— chev. Monnet 10 — Miss
F. Martin 10. — Elisa Meille (Ravadera) 5 — B. Jourdan (Naples) 5 —
H. Pellegrin notaire 2 — Susan ne
Grill 1 — Ph. Rostan past. 2 —
J. P. Micol past, (collecte) 8 —
II.Pons, cdmp. 0,50 — Aug te Bertin
0,50 ~ Jac<i. Gonio 1 - D’’ ü.l
Turin 5 — V.ve F. S. (I^ausanne)
10 — Fr. Rostan past. 5 — V.ve
Mad.ne Bertin 2 — N., N. 1 —
Théoph. Negrin, frères et sœurs
(Paris) 12 — J. Odin (Stalla) 1 —
D.l Bulïa ancien 1 — D.l Simond
id. 0,75 — J, P. Fontane id. 0,50 —
Jacq. Ricca id. 0,50 — Jacq. Ricca
de Jacques 0,50 — J.n Malan de
Sidrac 3 — G.me Malan (Giabas)
1.50 — Marg. Revel 1 — î^yd. Revel 1 — Q.ques vieillards de l’Asile
de S. Germain 6,90 ^ Mad. Perrou
(Pegli) 5 — E. Gorsani (Livourne)
1 — M.me Alinari (Rome) 5.
Total fr. 301,50.
Revue PoiÎli(|iie
ITALIE. L’opinion publique est
très émue par les nouvelles qui arrivent de l’Afrique. Les Ras Mangaseià, Makonnen, Oliè, d’accord avec
Ménélik se préparent à attaquer nos
troupes. Baiatieri a été hardiment
à leur rencontre.
Le roi attend à Rome pour la
moitié du mois la visite de son neveu le roi du Portugal. C’est le premier souverain catholique qui accepte l’iiospilalité du Quirinal.
TURQUIE. Des conflits sanglants
ont eu lieu entre Arméniens et Turcs
à Constantinople. Tout fait croire
que la question d’Orient va se rallumer.
BELGIQUE. Un terrible accident
de chemin de fer a eu lieu prés de
Mousty . en Belgique. On compte
jusqu’ici 18 morts et une cinquantaine de blessés.
TEMPLE DU Cl AB AS
Dimanche le 13 Oct. culte avec
prédication à trois h. Sujet: Nos
dons et comment le Seigneur les
évalue.
Commissione degli
ISIITUTI OSPiïm VALDESI
Col 15 Ottobre p. v. scade il termine deU’accettazione delle domande
di concoi'so alla Borsa « Giacomo
Pellegrino ». L’esame di dette domande sarà fatto dalla Commissione
all'uopo nominata, nella sala Consigliare dell’Ospedale di Torre Pellice,
il di 22 Ottobre corrente, alle ore
9 ant.
Torre Pellice, 9 Ottobre 1895.
Giovanni Maggiork, Pi'esidente.
AVIS
Pour faciliter la conversation française, on offre, dans un bon pensionnat de la Suisse romande, la
pension, à une jeune fille de 14 à
17 -ans, parlant bien le français.
Occasion favorable d’apprendre les
langues, la musique et les arts.
S’adresser à M.me MENNERICH
Lausanne, Suisse. ^
J. P. Malan, Gérant
Torre Pellice — Imprimerie Alpina