1
Âanée XI®.
FBÎS D’ABOSKïïMISNT PAU Ait
Itali«......................L. 3
Tou-s l«.s pay.s cio rUuiau do f
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Aïntirîfjao . , . » 9
On s'ibonjie:
Pour r hitfrkiw rhnz îo«
Pasteurs o.t les Libraires do
Torre-Pellifio.
PoiiJ' l'Jixtenfiit’r au lîurean iPAclministration.
N. 23.
— .............- *»
Un ou pluaiours numéros séful’ôs, clemaiidég avant le tirage
lO.oont. eïiacun.
Annnncf^s: 125 contînjes par ligne.
Los (}ums d'arr^ent ao font par
Icttrt? rcxoMmnndée ou pat* i«<mdats sm- le Bureau do Pf^'Osa
Arqentinri. '
Pour la RÉDACTION s'adresser
ainf!l : A la Direction du Témoin^
Pnmarotto fPînorolo) Italie.
Pour l'ADînXiaTKATÏON àdre.ssor ainsi: A rAdraini.stfatlon du
ÿVmoiVt, Pomaretto (Pînerblo)
Italie. »
LE TEMOIN
ËCHO DES VALLÉES VAUDOISES
Paraissant chaque Vendredi ‘
Viav iiïe s^rêü tthiiüiiu. Acth.î 1. 8. vêriie ntee lit r/mfly. * 15,
Soi« inai re.
S
Juin. Caiécliisme ilfi persévéranoe, —
Mnra^'ps nr i'ainioia. — L'ii discours dn
Victor fJiiffi). — 1,0 Corpus Domtjii. —
NoittnUcn vcUnieiwn. — Hernie politique.
~ AiiiiOïK'.n.
r> .Juin
rrcoM ■ ri i-U-inp
€4TÊ€H1Slire «f 'l'ERSMi>CE
V
! ' ^ Í ••
'Comme nous Favoris dit, dans'
un article précédent, il est d’abord
nécessaire de pouvoir réunir régulièrement et pendant quelque
temps, les nouvéaux'catéchunfènes
admis, 'afin de développer en eux
Î’instrüCtion religieuse et les affermir* dans la vérité. Quelle méthode et quel programme- nous
faut-il suivre dans cette n-oévelle
catéchisation? eoii j: y
Ce que nous devons éviter av;
WWT'.
à lire les pa^ia^^.||adiqné3, et
s qui' leur
'peut ar
:ez pour
ides deencore.
répondre anx?
seront adre^SH
river à les
qu’eux-mêméà
mandes, ce sei%,- mî
L’activité dans la réunion ellemônae, n’est peut-être pas encore
jeunes gensf eussént une iprépa'ration à faire chez eux, pour la
rébnion. Ils pourraient au! moins
apl^endre par cœur quelques pasfsages choisis: et tes réciter. î:.
' Le travail à demander^ocela va
sans dire, dépend du degré de
développement des »jeunes gens.
On peut demander à des étudiants
de faire par eux-mêmesi uae étiide
sur une épître ou sur)tel; .autre
livre de la Bible ; mais eh général,
nos jeunes gens » neo savent, pas
iirat'aàtetoimÎJt «ehl». ils ont.besoin
tout, c’est que n,os.4^aes gehâ«!'(leJdiMctielnSi'pGWsqfawe.une tâche
soient des auditeurs'‘passifs, pà® -Parmi; les
qui n'agissent point pour d«vlrE^fe8.«qdiîii6nt ;été
l’enseignement tJbi’leuT est doa-iî
Pour cëlàV''ni'éoiVénVÔ'itië’îbvi^
■ ' :i]ueq nn , ¡,7 f-noii ,o(iob
p4ul«iaç'iliiier;'l’iotqüigônce
áií^ííPBiíilé/jy'enia‘4p‘l; qui f uiiæient
eiq«t»z«j-ijiq ,«vü ,':.'í. tíñ'míüíj
2
178,
átre Utiles à nos jeunes membres
d’église? Il y en a peut-être; nous
ne les connaissons pas.
Nous avons reçu, il y a quelques années, un ouvrage intitulé:
Questions bibliques à l’usage des
écoles du Dimanche, des instructions
des catéchumènes et des familles,
par Horace Noël. Chaque chapitre
ou paragraphe sans titre, se compose d’un ou de plusieurs versets
suivis de demandes. Il faut apprendre les versets par coeur, et
chercher la réponse aux demandes
d’après les pâssages indiqués. On
peut, par ee mayen, faire soimême ou donmer il d’autres^ un
. travaibtrèg Utile.¡Mais le livre que
nous avaM sous Ieg yeux , ne nous
serable p.as répondre à ce que nous
voudriotiSr^D’abord les passages
'à expliquer semblent être choisis
i sans un ordre déterminé. Ensuite
les questions laissent à désirer
pour la forme. En voici une ou
’ deux de la première legón: «Qui
est le Fils de rhoiume et qu'est-il
d'autre?» «Est-ce que le monde
attend le Fils de l’homme?» « Qui
viendra avec lui et que viennentils faire?»
Nous avons aussi vu une publication du Comité des écoles du
dimanche de Lausanne, ayant pour
titré : Questions sur les faits contenus dans la Bible. Mais cet ou■vrage a été composé en vue des
enfants et «afin de leur fournir le
‘ moyen dé'passer les soirées du
• i dimanche d'uüe* manière utile et
agréable Le but de ce'volume
étant assez dilférent de celui que
nous nous proposons, il ne fait pas
notre affaire. H y a, par exemple.
vingt-cinq demandes sur les vingtcinq premiers chapitres de la Genèse. La première demande est
celle-ci: «Dans quel pays Eliézer
alla-t-il chercher une femme pour
Isaac, et quels moyens employat-il pour assurer le succès de
l’entreprise?» L’avant dernière est:
«Quelles sont les trois tentations
auxquelles Eve céda en prenant
le fruit défendu?» Ce sont des
questions faites ici et là sur un
certain nombre de chapitres. Les
enfants réunis, jouent, pour ainsi '
dire, à chercher le passage qui
répond à là question, et le premier qui l’a trouvé, le lit.
Il nous semble qu’un questionnaire sur certains sujets, ou sur
certaines portions de la Bible,
serait un moyen facile de faire
étudier la Parole de Dieu par notre
jeunesse.- Mais il est probablement
à faire. Qui le fera et quand?
Mais il y a d’autres méthodes
à suivre. Une discussion pourrait s’ou-vrir dans les colonnes du
Témoin, sur ce sujet, et,tous ceux
qui ont à cœur l’enseignement
religieux de notre jeunesse pourraient en profiter.
La méthode à suivre dépend
aussi de ce que l’on veut étudier.
Nous devons donc nous demander: Quels sont les sujets d'étude
qu’il faut, de préférence, proposer
à nos jeunes gens? j. d.
Moraves et Vaudpis
s , ifiSuite et.pu),.
D’après le Brüderbole nous serions
donc, nous Vaudois, un peuple exem-
3
.179......
plaire par son esprit de sacrifice,
son sérieux, son humilité, etc. En
est-il bien ainsi? Noire église est-elle
réellement plus avancée sous le rapport de la vie chrétienne, de la sanctification et de la loi, que ne l’est
celle des Frères? «Chaque arbre se
connaît par son propre fruit» a dit
le Seigneur Jésus (Luc vi, 44). Si
nous devions faire une comparaison
entre nos deux églises pour ce qui
concerne la vie religieuse, les contributions et les progrès de la mission,
nous serions bien vite convaincus qu’il
nous reste beaucoup à faire pour
arriver au point où en sont les frères
Moraves. N’esl-ce pas nous qui devrions
prendre pour exemple de foi celte
chère église sœur qui, sans collecter
à l’étrangei’, et quoique n’étant pas
composée de «riches d’ici-bas», entretient à elle seule 99 stations missionnaires avec 15annexes, 323frères
et sœurs missionnaires et 1565 aides
indigènes. Au prix de combien de
sacrifices, de combien de larmes
et de séparations déchirantes. Dieu
seul le sait; les centaines de tombes
de missionnaires morts à la brèche
dans les pays les plus divers, n’en
sont que de faibles témoins. « Qu’il
te soit fait selon la foi » a dit le Seigneur à cette église de témoins ; son
œuvre est bénie,et le nombre de ses
membres convertis d’entre les payens
.s'élevait déjà à la fin de juillet de
l’année passée au chiffre de 81.258.
Je ne puis m’empêcher de transcrire ici une page d*un autre journal
rnorave, Le Herrnkut, sur la mission
que ces frères poursuivent dans la
Guyanne hollandaise;
« La mission du Pays-dcs-Bois,
(dans la Guyanne) depuis ses origines
jusqu’à nos Jours a été d’une manière
toute spèciale, üne œuvre de foi. 11
y a quelques mois, un nouvel acté
de foi y a été accompli. Cela nous
engage à demander à l’Eglise de nouvelles et de plus pressantes intercessions , en lui rappelant le combat que,
pendant plus de 100 ans, la foi des
pères a soutenu dans ces contrées,
et les victoires que Dieu a accordées
à ses serviteurs.
Par la foi, Sloll et Jones obéirent
(1765) à l’appel qu’ils avaient reçu de
s’aventurer dans le Paj/s de la mort (1);
ils partirent sans savoir où ils allaient.
Par la foi d’autres |,eqr succédèrent
tenant ferme au mili^ii des misères
et des persécutiqiJ^ • et n’obtenant,
durant 10 années de. travaux, pour
toute récompense’de leurs peines,
que la conversion d’une seule âme.
Par la foi ils s’exposèrent aux miasmes délétères qui remplissaient, la
forêt vierge. Neuf frères et six sœurs
succombèrent dans l’espace de 50 ans.
Ceux-là sont tous morts dans la foi :
ils ont vil la promesse de loin, mais
ils n’ont point reçu ce qui leur avait
été promis. i
Par la foi Jean Arabi, remplaçant
le dernier missionnaire, veilla sur le
petit troupeau chrélieu jusqu’à sa
mort bienheureuse.
Par la foi, Job, fils d’Arabi, partit
pour la ville de Paramaribo, pour
demander un nouveau missionnaire;
puis il construisit dans le Pays des
Bois une chapelle qui devait, servir
de foyer à la lumière qu’il attendait.
Par la foi, Job et ses frères.,)utlèrent avec Dieu dans la petite chapelle,
le suppliant de conserver la, vie au
!
}
(1) Nf)m que les indigènes don
nent au Pflys'^des Bois h cause de^son cliroRl
pernicieux.
4
-180
tnlssionnaire Rasmus Smidt, étendu
dans son hamac et souifrant de la
fièvre.
Rar la foi, Rasmus Smidt, auquel
Dieu avait rendu la santé à Barabey,
retourna, après une courte absence,
dans le Pays des Bois. Sa main dans
celle de sa compagne, il chanta un
cantique de consécration à Celui qu’il
était décidé à servir avec joie, jusqu’à la mort.
Par la foi, ces serviteurs du Seigneur voyagèrent pendant six jours et
six nuits dans un .canot découvert remontant le fleuve. Ils furent mouillés
par les pluies torrentielles des tropiques, ils ne purent sécher leurs
vêtements, mais ils ne tombèrent
point malades.
Par la foi ils célébrèrent, à la lueur
d’une lanterne, un culte de Noël sur
un rocher au milieu du fleuve. La
nuit les environnait, le mugissement
des eaux étouffait leurs voix, la pluie
ruisselait, mais au fond de leurs cœurs
resplendissait l’éternelle lumière venue au monde en Jésus-Christ. Les
voyant aborder à Bambey, le vieux
Simon Adatla s’écria: « merci, cher
Sauveur, de m’avoir fait voir ce jour!
Et maintenant, prends-moi à toi, si
tu le veux, car mon cœur se réjouit
et tressaille d’allégresse en son Dieu ».
Par la foi, Rasmus Schmidt fut
rendu maître des fièvres, si bien que,
durant les semaines de la Passion,
il put présider tous les cultes sans
en manquer un seul. Par" la foi, il
protesta contre la vaine manière de
vivre, apprise des pères, qu'il observait chez les membres du troupeau;
et tous, se scandalisant de lui, le
quittèrent
Par la foi il se dit qu’ils reviendraient, et tous revinrent auprès de
leur pasteur! Par la foi, la petite
église se sépara courageusement des
païens qui l’entouraient et demeura
ferme en face de toutes les menaces
de l’ennemi. Au jour où celui-ci allait
attaquer la station, le Seigneur luimême donna un signe qui sauva les
siens. H ordonna à deux serpents de
lutter l’im avec l’autre à la vue des
païens, et le plus petit engloutit le
plus grand.
Par la foi, le frère Schmidt et son
épouse demeurèrent comme étrangers
dans le pays durant 5 ans, habitant
sous des tentes, et montrant une
grande patience au milieu des détresses, afin de gagner des âmes à
Christ, fût-ce au prix de leur vie*
Par la foi, Rasmus Schmidt, s’endormant au Seigneur, ordonna à sa
femme de ne pas quitter son ppolç
avant d’avoir été remplacée. Par la
foi, la veuve ensevelit elle-même son
mari, lui succéda dans ses fonctions
et les accomplit pendant 10 mois,
faible et épuisée, m.ais forte de la
force de Dieu.
Par la foi, elle préféra être affligée
avec le peuple de Dieu dans le Pays
des Bois, plutôt que de jouir du
repos dans la patrie; elle se remaria
et demeura à Bambey.
Par la foi, les époux Meissner se
rendirent semblables à St. Paul, disant: Gomme affligés, et cependant
toujours dans la joie; comme pauvres,
et cependant enrichissant plusieurs;
comme châtiés, mais nous n’en mourons pas; comme mourants, et cependant nous vivons encore.
Par la foi, la sœur Hartmann,
héroïque dans son courage et fidèle
comme une mère, s’occupa, durant
des années, des petits, des * misérableSfr des égarés, jusqu’au moment
5
,181 _______
i'.-VS/N/WV'*
où SOS forces défaillirent et qu’on dut
la transporter mourante en ville.
Et que dirai-je encore? Car le temps
me manquerait, si je voulais parler
des Nilschmann et Sclireyer, des Hans
et Lehmann, des Nïorser et Prabant,
des Langre et Rand, des Ilorn et
Nïatre, des Barsoe, des Sand et des
Bauch, qui tous, ayant obtenu un
bon témoignage par la foi, n’ont
point reçu les choses qui leur avaient
été promises; Dieu ayant pourvu
quelque chose de meilleur pour nous,
aiin qu’ils ne parvinssent pas à la
perfection sans nous.
Un mot encore. Le Pays des Bois
n’a pas été oublié de nos jours. Par
la foi nos frères l’ont toujours visité,
et par la foi quelques-uns d’entre eux
ont habité la maison nouvellement
construite à Gansée. Cependant la
maladie avait fini par tes en chasser.
Alors, ces derniers temps, les chrétiens indigènes les ont suppliés, disant :
« Revenez habiter parmi nous » —
et le I"'' novembre de l’année 1884,
il leur a été fait selon leur demande,
car ;
Par la foi le frère Raaz et son
épouse, quoique faibles et malades
tous les deux, sont allés se fixer h
Gansée au nom dirSeigneur l’Eternel
qui sauve et qui délivre même de la
mort., dowc aussi puisque nous
sommes environnés d’une si grande
nuée de témoins, rejetant tout fardeau et le péché qui nous enveloppe
aisément, élevons au Seigneur des
mains suppliantes afin qu’il garde
nos témoin? de la peste qui marche
dans les ténèbres et de la mortalité
qui frappe en plein midi, et que le
berger soit conservé au troupeau ».
D. A.
Un diseours de Victor Hugo
La mort du grande poêle français
donne une grande valeur aux paroles
suivantes, que nous empruntons au
Christianisme du XfX^ siècle du 46
décembre 4881. — Elles sont détachées d’un petit discours que Victor
Hugo adressa, il y a quatre ou cinq
ans, à la fin d’un dîner intime, h
quelques amis réunis autour de lui;
«Qu’est-ce que mourir, si ce n’est
vivre toujours? J'en prends à témoins'
ces millions de mondes qui nous
appellent par leur radieuse symphonie.
Et au delà de ces millions de mondes,
qu’y a-t-il? L’infini, toujours l’infini.
Si je prononce le nom de Dieu, je
fais sourire quelques-uns de vous qui
ne croient pas à Dieu. Pourquoi ne
croient-ils pas à Dieu? Parce qu’ils
croient aux forces vives de la nature.
Mais qu’esl-ce que la nature? Sans
Dieu ce n’est qu’un grain de sable.
C’est vouloir regarder les choses pâlie petit côté, quand le grand côté
nous éblouit, Moi, je suis pour le
grand côté. Qu’esl-ce que la terre?
Un berceau et un tombeau. Mais de
même que le berceau a ses origines,
le tombeau a .ses rayonnements; c’est
la porte fermée sur la terre, mais
c’est la porte ouverte sur les mondes
entrevus.
«Messieurs, vous' avez beau croire
que demain ou dans dix ans je serai
enterré, je sens que vous ne me
retiendrez pas; vos six pieds de terre
ne feront pas la nuit sur moi; vos
vers de terre pourront dévorer en
moi ce qui est périssable, mais ce
qui est la vie de ma tête, les yeux
et les oreilles, le front et la bouchej
nul ici-bas n’en aura raison...
6
182
»Vivons du visible, messieurs les
savants, mais vivons aussi de l’invisible. Je vais partir. Croyez-en un
homme qui a heurté son front à tout.
La science fera des trouvailles terrestres, mais elle aura toujours tort
si elle n’est pas dominée par un idéal
radieux ».
Victor Hugo ne professait pas le Christianisme et cependant il est, de beaucoup, plus spiritualiste que ne le
sont ceux qui viennent nous prêcher
i'imtnorlalité condUionellc.
MM. Byse, Rabat et consorts feraient
bien de méditer ce petit discours
de l’éloquent écrivain dont la France
pleure la perte. 11 croyait, lui, que
lorsque la porte se ferme sur la terre,
elle s’ouvre sur le monde invisible et.
cela pour toujours. J. p. p.
Le Corpus Domini
— Papa, — s’écria le Jeune Charles
en arrivant à la maison vers midi,
le Jour de la Fête-Dieu, — pourquoi
fait-on fêle aujourd’hui? Je viens de
rencontrer une longue procession de
catholiques qui chantaient; ils avaient
ôté leurs chapeaux et, à un certain
moment, ils se sont tous mis à genoux dans la rue.
—’C’est la fête catholique du Corpus
Domini Ces deux mots latins signifient'. Le corps du Seigneiir. On l’appelle aussi la Fête-Dieu. Elle est
célébrée en l’honneur du Corps du
Seigneur.
— Mais le corps du Seigneur Jésus
n’esl-îl pas monté au ciel le Jour de
l’Ascension?
— Oui sans doute, et il n’en reviendra qu’au dernier Jour. Mais les
catholiques croient que le corps de
Jésus est là avec eux et qu’ils le portent en procession. N’as-tu pas remarqué ce que le prêtre tenait dans
ses mains?
— C’était quelque chose de rond,
doré, et blanc au milieu. Il marchait
sous un inagniflque dais porté par
quatre personnes.
— Ce que le prêtre tenait dans la
main s’appelle un ostensoir et ce que
lu y as vu de blanc c’est une hostie,
c’est-à-dire une petite feuille de pâle
sèche. Les catholiques croient que
quand le prêtre a béni un de ces
morceaux de pâte, il devient le corps
de Jésus-Christ tel qu’il était quand
notre Seigneur vivait sur la terre.
C’est pour cèla qu’ils ôtent leurs chapeaux devant ce morceau de pâte ou
lioslie, qu’ils s’agenouillent, qu’ils
ornent les maisons où passe la proces,sion. lis pen.senl honorer ainsi le
Seigneur lui-même. C’est aussi pour
cela qu’ils appellent leur fêle le Corpus Domini ou la fête du corps du
Seigneur.
— Nous ne l’avons pas encore étudié
cela, dans la Bible.
— Tu ne l’y trouveras jamais, mon
enfant. Ce que tu y liras c’est que le
Seigneur a conamandé do prendre du
pain et du vin pour repi’ésenter son
corps rompu et son sang répandu pour
nos péchés. Il a dit; < Faites ceci en
mémoire de moi », et on le fait quand
on célèbre la Sainte Gène. Mais quajit
à son corps, la Bible nous dit que
« le ciel doit le contenir Jusqu’au
rétablissement de toutes choses». 11
n’est au pouvoir d’aucun homme de
transformer un morceau de pâte dans
le corps du Seigneur.
— Qui est-ce qui a commandé de
faire celte fêle?
— Ce n’est ni le Seigneur, ni ses
apôtres. Elle a été établie plus de
douze cents ans après la venue du
Sauveur. Ce sont deux papes qui l’ont
ordonnée: l’un s’appelait Urbain IV
et l’autre Clément V. Dans leurs décrets de l’an 1264 et de l’an 1311,
s’appuyant sur de prétendues visions
des nonnes d’un couvent de Liège,
ils ordonnèrent de célébrer cette fêle
en l’honneur de l’hostie consacrée
qu’ils appellent le egrps du Seigneur.'
Autrefois, mon enfant, les Vaudois
étaient obligés de chômer le jour
du Corpus Domini et l’on punissait
7
.183
ceux qui n’auraienl pas ôlp leur
bonnet devant ce dieu de pâle faljriquè
et porté par les mains des hommes.
Grâces à Dieu, nous sommes libres
aujourd’hui d’adorer le Dieu vivant
et de rejeter sans crainte de persécution, toutes les idolâtries.
ÜaulieUca rettgtcueea
Eglise presbytérienne d’Angleterre..
— Celte église a tenu son synode
annuel ù Londres et. a élu comme
modérateur le Rev. Rob. Taylor qui
succède dans celle charge au Rev.
Lundie, ami bien connu de notre
église. Les entrées des 283 congrégations de l’église presbytérienne anglaise, se sont élevées, pendant l’année
ecclésiastique, à la somme de francs
5,375.000 ; ce qui lait une moyenne
defr. 90par membre. Voilà un exemple
bon à méditer, surtout aux Vallées,
où la moyenne des conlributions arrive seiilément à fr. 1,30 par membre.
Un deuil dans la mission du Sénégal.
— Une lettre de Mr. F. Puaux à
l’Eglise LibreanmmG que la mission
du Sénégal vient d’être frappée d’un
nouveau deuil, qui suit de bien près
la mort du jeune missionnaire Goiaz
et de son épouse. Mad“® Jacques qui
avait quitté la Suisse en décembre
dernier, pour aller rejoindre le missionnaire qu’elle devait épouser en
arrivant au Sénégal, vient de succomber, le 25 mai, à une attaque
de dysenterie, à Dagana, dans le
pays des Bambaras.
Société évangélique continentale. —
Cette société anglaise qui s’intéresse
à beaucoup d’œuvres d’évangélisation
en France, en Italie, en Espagne, a
tenu sa 40® assemblée annuelle à
Islington (Londres) le 20 mai. Ses
entrées se sont élevées à 57,500 francs,
mais les dépenses ont excédé les recettes de plus de fr. 12,000. — Le
caractère non-seclaire de la Société
a été mis en relief par plus d’un
orateur, Le Rev. Price Hughes parlant
de l’évangélisation du Continent s’est
exprimé d’une manière fort sensée
lorsqu’il a dit : « L'évangélisation des
nations du Continent ne peut se faire
avec quelque espoir de succès que
par des prédicateurs appartenant au
pays évangélisé, et non par des anglais. C’est un danger spécial , des
sociétés anglaises de mission, d’être
tentées de retenir les autres nations
dans les ornières anglaises et de leur
imposer le.s idées et les méthodes
anglaises, La sagesse de fa Société
continentale consiste précisément en
ceci, qu’elle se propose de venjr en
aide aux églises indigènes plutôt que
de façonner des églises d’après quelque
modèle anglais».
Principes cléricaux. — L’évêque
Freppel d’Angers, passant par Milan
à son retour de Rome, s’est exprimé
en ces termes dans une réunion de»
cercles catholiques; « Les libéraulc
disent que la liberté de conscience^ la
liberté dé penser ei celle de la pressé
sont les conqiiêies de la civilisation,
rlori, CB sont les .signe.s :de la décadence ». Voilà un évêque qui n’a pas
honte des principes énoncés par Pie IX
dans le Syllahus. Si son parti arrivait
au pouvoir, on sait quelle conduite
il tiendrait. ■
« Le Comité vaudois suisse pour la
Sanctification du Dimanche, préoccupé des inconvénients que présente,
au point de vue de l’observation du
Jour du repos, le fait que nos éleclion.s politiques ont lieu ce jour-là,
désire attirer sur ce point l’attention
de l’opinion publique.
Dans ce but, il ouvre un concours
pour un écrit court et populaire,
destiné à faire ressortir les inconvénients des élections du dimanche, à
discuter les raisons données .en faveur
de l’état de choses actuel et à indiquer
le système qui, dans notre pay.s,
pourrait lui être substitué avec avantage. .
Cet écrit ne devra pas ¡dépasser
deux feuilles d’impression. Le manuscrit couronné deviendra la propriété du Comité, qui se chargera de
lui donner une large publicité afin
d’amener un pétilionnement. ün prix
de 100 fr. sera accordé à l’ouvrage
qui remplira le mieux les conditions
8
posées. Les manuscrils, avec devise
et pli cacheté, seront reçus par MM.
Buscarlet, pasteur et Rod-Ducloux,
il Lausanne, jusqu'au 31 aoûl'1885».
Celle question n’inléresse pas seulement nos frères de la Suisse. Sauf
quelques trop rares exceptions, Perosa
Argentina et Pomarel pour les élections communales seulement, dans
nos Vallées on fait régulièrement ces
opérations-là le jour du Seigneur.
Avec ou sans concours, nous espérons
arriver nous aussi à modifier radicalement celle pratique anti-évangélique. — En attendant, nous attirons,
l’attention de nos municipalités vaudoises sur cet important objet.
)Kc0ue )>oitttquc
Mlalie. — La Chambre continue
à s’occuper des budgets des dépenses
ordinaires et extraordinaires.
Déprétis est toujours encore retenu
chez lui par sa maladie. Son état s’est
cependant sensiblement amélioré. —
Les journaux se sont beaucoup occupés de la reconstitution des partis,
à propos de la supposition de la
sortie plus ou moins volontaire de
Mancini du ministère Déprétis.
S. M. le roi Humbert est retourné
'à Naples où il a été reçu par les
ovations les plus chaleureuses. Il a
passé en revue les vaisseaux el l’armée
de terre, et s’est déclaré satisfait de
ce qu’il a vu.
Le négus Jean d’Âbis.sinie a très
bien reçu M. Ferrari, chargé de présents el d’une mission de la pari du
roi Humbert.
jPmnts». — Les funérailles de
Victor Hugo ont été splendides; elles
ont surpassé celles de Tliiers et de
Gambetta. Le convoi a niis près de
5 heures pour aller de l’Arc de
Triomphe de l'Etoile, par les Champs
Elisées, le 4’uo Royale,, les Grands
Boulevards, le Boulevard Sébastopol
et St. Michel jirsqu’au Panthéon, qui
a été déconsacré, et ôté au culte
catholique pour que Victor Hugo pût
y être admis. Ces funérailles ont été
purement civiles, comme celles de
Maipiani à Rome puis à Pesaro.
Alletttfiffne. — L’empereur d’Allemagne est rétabli de son indisposition , ou peut être considéré comme
en pleine convalescence.
Angtelerre, — Le différend entre
l’Angleterre el la Russie est lout-5fait réglé. La Russie a adopté les
contre'pi'oposilions de rAnglelerre.
Il ne s^Bgit plus que de s’entendre
sur quelques points de détails concernant les limites entre l’Afghanistan,
qui est sous la protection de l’Angleterre, et la Kurdestan soumis à la
Russie.
AlNISOrSOE
Le soussigné prie inslamracnt les
parents ressortissant à l’une ou à
l’autre des Paroisses Vaudoises, qui
auraient des enfanls pwir lesquels
ils jugeraient les bains tîe mer
nécessaires, de vouloir ne pas attendre au de là du 20 juin, de lui
eu faire parvenir la demande accompagnée (chose absolument indispensable) d'un double certificat,
l’un de pmmxlé, l’autre médical,
constatant la convenance de celte cure
pour la maladie dont l’enfant est travaillé.
Turin, via Berthollet, 42 bis.
.1. P. Meille
Pasleur-émériie.
Vient de paraître, chez Paul Monnerat,
48, rue de Lille, Paris:
UN COUP D’ŒÎL
1^0 Salvitîsme
AriicUi |Uib)ios tUm IJÎl-e
sous le Litre. A Nîmes''
tivei; une inli'oductinn rt ilos noUis
pai' Léon Pilatte.
96 pages in-ii. — Prix: 73 centimes.
ForCti dimîmiUon pour les demaudfs en nambre.
EntÎEST Hoijert, Gérant et AdmimsiraUur.
Pignerol, (mprim. Gfiiantore eT Mascarelli.