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M. B. Léger, pasteur
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PERRERO
I i|uarttutó-unième aiiuéb.
23 Novembre l»Ob.
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L’ICHO DES VALLÉES
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Vallées Vaudoises . Fr. 2,50 — Italie . . Fr. 3,00
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la quatrième page.
S’adresser pour la Rédaction à M. N. Toum, i>iof., Torre Pellice,
et pour l’Administration à MM. Travers et Malan, Torre Pellice.
Tout changement d’adresse coûte 16 centimes, sauf ceux du commencement de l’année.
Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables .... dignes de louange, occupent vos pensées. (Phil. IV, 8).
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SOMMAIRE :
54® Conférence libre des Eglises du Val
'■ Pélis — Ephémérides vaudoises —
Lettre du Tonkin — Chronique —
— Bibliographie — Revue politique —
Feuilleton: Les disciples de JésusChrist dans l’Evangile.
Conférence libre
des Eglises du Val Pélis
1^- La 54.e conférence des Eglises du
I^Val Pélis, a eu lieu dans la salle Al& barin de la Maison Vaudoise de StJean, le 18 cour. Nos six paroisses
étaient représentées par leurs pasleurs, sauf celui du Villar qui était retenu ailleurs par d’autres occupations,
et par plusieurs délégués de St-Jean,
de la Tour, du Villar et de 3obi. La
f: plupart des pasteurs émérites de la val; lée étaient aussi présents. Mais le public était très peu nombreux, à cause,
dit-on..., du trop beau temps. M. Bertalot, pasteur de Massel, représentait
i; la conférence du Val St-Martin.
Le président, M. A. Jahier, nous a
donné une très bonne allocution sur
; Actes II, 42. Il nous a parlé, d’abord,
des caractères qui distinguèrent et firent
- la force de l’Eglise de Jérusalem, et
comment les chrétiens de cette église
des premiers jours appelèrent la desF~, cente du St-Esprit.
La 2.me partie fut un appel à notre
Eglise des Vallées à considérer sa vie
1% religieuse, en la comparant à celle qui
Ç naquit le jour de la Pentecôte chrétienne.
Et il arriva à la conclusion pénible
que notre Eglise a conservé la doctrine des apôtres, mais que beaucoup
de vaudois s’en sont éloignés en écoutant des prophètes à bon marché qui
semblent faire fi de l’Evangile, du ministère régulier etc... Et il conclut en
disant: Imitons l’Eglise du i.er siècle,
persévérons dans la doctrine des apôtres, dans la communion... texte. Après
le culte et la lecture du procès-verbal,
ît. le pasteur B. Gardiol, lut un ex>. cellent travail sur le sujet : « Une des
^ conditions du^’développement de la vie
de nos Eglises ». Il nous parla succes%• sivement de :
„4. La prière.
Il nous démontra clairement que :
1) La prière doit être faite avec foi,
2) Il faut qu’elle porte sur un objet nettement défini,
3) Elle doit être une véritable lutte
avec Dieu,
4) Elle doit lire faite par l’Esprit,
c.-à-d. que pour prier comme il faut,
il est nécessaire d’être enfant de Dieu,
5) Elle exige une sorte de discipline.
6) Elle doit être accompagnée d’une
marche de chaque jour avec Dieu.
B. Quel doit être le but des réunions de
prières ?
1) Elles doivent favoriser l’union
des chrétiens entr’eux,
2) C’est dans ces réunions que le
St-Esprit agit pour faire naître et développer l’esprit de prière,
3) C’est de convaincre et de convertir les pécheurs.
C. Comment doit se tenir une réunion
de prières ?
Sans exclure la lecture de la Parole
de Dieu et le chant, ce qui doit occuper la i.re place ce sont les requêtes faites au Seigneur d’un commun
accord.
Le rapporteur indique ensuite quelques directions pour ce qui concerne
la manière de diriger» une assemblée
de prières :
1) Celui qui dirige doit présenter
clairement à l’assemblée l’objet spécial
qu’on se propose,
2) Rappeler les promesses sur lesquelles les chrétiens peuvent s’appuyer
pour attendre une réponse à leurs requêtes,
3) Laisser autant que possible prier
ceux qui s’y sentent poussés,
4) Présenter toujours des prières
très courtes,
5) Généralement prier pour un
objet unique,
6) Que le temps soit pleinement
employé,
7) Presser les pécheurs de se convertir à l’instant.
En concluant M. G. s’écrie : Nous
demandons un réveil et nous ne l’obtenons pas, parce qu’il nous manque
la force d’en haut, faute d’un recueillement individuel pour obtenir la vie
spirituelle. Il faut que chaque membre
d’une église fasse un examen de soimême. Et alors il sentira le besoin de
se jeter dans les bras de Christ. Et
nous obtiendrons la force et la vie après
lesquelles nous soupirons. Mais il faut
que tous, pasteurs, anciens et membres,
nous nous unissions pour la construction de ces sanctuaires que doivent devenir nos cœurs. Il s’ensuivit une très
intéressante conversation sur le sujet
traité, au cours de laquelle plusieurs
membres de la conférence exprimèrent
leurs pensées et firent part de leurs
expériences. L’on proposa ensuite, comme livres à lire pendant cet hiver, ceux
des prophètes Abdias et Jonas, l’Evangile de Jean et l’épître de Jacques.
M. C. A. Tron, pasteur à la Tour,
est nommé président et M. l’instituteur
Joseph Long confirmé vice-président.
M. Bosio pasteur de Rorà est chargé
du rapport à la prochaine conférence
qui se tiendra, D. V., à Bobi, sur un
sujet à choisir d’accord avec les membres du bureau.
Nous attendons une circulaire de la
Commission exécutive qui nous indique
un sujet à étudier dans nos examens
de quartier.
EPHËHtBlDES YâPBOlSES
23 Novembre 1623
Martyre de Sébastien Bazan
Le martyrologe Vaudois est si long
qu’il est impossible à un homme d’en
retenir tous les noms et les évènements
dans sa mémoire.
Nous tous connaissons les martyres
de Varaglia, Negrin, Pascale et quelques autres ; mais que de noms glorieux
de martyrs de Jésus Christ parmi nos
pères n’ont pas la même place dans
nos soùvenirs ! Et pourtant ils la méritent. Nous voudrions la donner aujourd’hui à un héros de la foi que la
date du 23 Novembre doit nous rappeler chaque année. C’est Sébastien
Bazan, de la Tour, un ami de notre
historien Gilles qui lui a consacré dans
sa chronique des pages émouvantes
(II, 262 ss).
Il était né à Pancalieri d’une famille
évangélique qui fut si persécutée qu’à
la mort du père, la veuve et ses trois
fils se réfugièrent au Val I.userne.
Des trois frères celui qui montrait
plus de zèle pour la propagation de
l’évangile était Sébastien ; au.ssi les
prêtres ne manquèrent-ils pas de le
faire arrêter un beau jour qu’il se trouvait à Carmagnola pour ses affaires de
commerce, le 26 Avril 1622. On le
conduisit aussitôt à Turin dans les
prisons du Sénat où il fut retenu jusqu’au 22 Août pour le transférer alors
aux prisons de l’inquisition parce qu’il
refusait d’abjurer.
Dans sa nouvelle prison on le fit
gémir 15 mois, n’épargnant ni promesses ni tortures pour le faire fléchir,
sans jamais y réussir. Gilles dit qu’on
le dépouillait parfois tout nu et on le
flagellait jusqu’au sang ; et il rapporte
une lettre touchante que le martyr lui
écrivit de son cachot le 14 Juillet 1622.
Il va sans dire que de leur côté les
Vaudois n’épargnèrent rien pour obtenir sa libération ; ils le firent même
recommander au duc par le connétable
de Lesdiguières. Mais tout fut inutile ;
sa condamnation irrévocable arriva de
Rome. Il fut brûlé vif à Turin sur
Piazza Castello le 23 Novembre 1623.
On l’avait bâillonné afin qu’il ne pût
pas parler à la foule ; mais tout attaché
qu’il était déjà au poteau du bûcher
il réussit à se débarrasser du bâillon
et se mit à prêcher l’évangile aux nombreux assistants et puis à chanter un
psaume qu’il continua jusqu’à ce que
les flammes lui ôtèrent la parole.
On dit qu’en entendant sa sentence
il dit que pour lui il en était heureux,
mais que ses juges iniques en rendraient bientôt compte à Dieu. Et il
advint que peu de jours apres, le juge
qui avait prononcé cette sentence mourut subitement un soir après souper.
Quels hommes avait notre église il
y a 300 ans !
Teofilo Gay.
Lettre du Tonkin
Hantfl, 12 oct. 1906.
Dans les deux Régiments Etrangers
qui ont accompli tant de brillants faits
d’armes au service de la France, se
trouvent de nombreux italien. C’est
toujours avec plaisir que je les accueille
dans nos salles de lecture militaires,
que je les visite dans les hôpitaux et
ambulances, ou que je leur serre la
main au passage dans quelque poste
lointain — un de ces postes où l’on
arrive après de longues étapes a cheval
dans la brousse, là bas sur la frontière
de Chine. Parfois sur le nombre se
rencontre quelque protestant : j’ai gardé
un bon souvenir d’un brave petit soldat,
ancien membre de l’église vaudoise de
Gênes, que j’ai vu longtemps à l’hôpital militaire d’Hanoï. Cet excellent
garçon collectionnait les sapèques. Dans
le poste malsain d’Ha-giang où il avait
passé deux ans, il en avait récolté un
grand nombre ; lourdes pièces, percées
d’un large trou carré, que les monta»
gnards de la frontière suspendent aux
cous de leurs enfants ; sapèques de
cuivre datant de dynasties chinoises
presque oubliées, au IVe et au Ve siècle
de notre ère et dont il faut douze pour
faire un sou ; pièces actuelles faites
d’un mélange de zinc et de terre, dont
il faut mille pour valoir un franc, La
passion du jeune collectionneur lui avait
sans doute évité beaucoup des entraînements de l’oisiveté. Parti de Gênes
malgré ses parents pour aller chercher
de l’ouvrage en France, il n’en avait
pas trouvé ; et pour ne pas retourner
chez lui sans le sou, il s’était adressé
à ce refuge de tous les égarés et de
tous les pécheurs, la Légion Etrangère.
Là on accueille tout le monde, sans
demander de papiers, sans poser de
question embarrassantes. L’engagé volontaire donne le nom qu’il veut, le
lieu et la date de naissance qu’il veut.
Tout ce qu’on lui demande c’est d’être
Bien taillé et vigoureux. Aussi à côté
de brave garçons comme ce collectionneur de sapèques, qui n’ont rien à cacher dans leur vie, y a t-il beaucoup
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d’étrangers qui ont sur leur conscience
quelque faute de jeunesse, qu’ils sont
venus vaillamment racheter par un service souvent dangereux ; des déserteurs
aussi et parfois d’ancien officiers. J’ai
eu la visite il y a quelques jours d’un
ancien lieutenant de cavalerie, un vé’ nitien, aujourd’hui simple sergent dans
la légion ; et parmi les membres les
plus zélés de notre Union Chrétienne
se trouve un caporal catholique, originaire de Pignerol et autrefois maréchal
des logis à l’Ecole dfe cavalerie de cette
ville. — A côté des légionnaires, nous
voyons de temps en temps des civils
italien, employés à la construction du
chemin de fer du Yun-nan. La France
a commencé l’établissement d’une ligne
de pénétration en Chine qui doit unir
Haïphong, principal port du Tonkin,
à Yun-nan-fou, capitale de la province
chinoise du Yun-nan. Ce chemin de
fer, entièrement terminé au Tonkin
qu’il traverse tout entier, est déjà aux
trois quarts achevé dans sa partie chinoise. Il assurera un travail considérable
aux ports du Tonkin, et assiéra définitivement l’influence française au Yunnan. Les Anglais qui voulaient y faire
pénétrer un chemin de fer par la Birmanie ont dû y renoncer, et y sont
définitivement distancés. Or pour construire ce chemin de fer on a eu recours
à de nombreux entrepreneurs et tâcherons italiens, dont la sobriété proverbiale est une précieuse qualité en
nos climats tropicaux. Malheureusement
la fièvre vient parfois décimer leurs
rangs. Je visite régulièrement en ce
moment à l’Hôpital d’Hanoï un ingénieur qui appartenait autrefois à l’Eglise
évangélique de Piedicavallo. J’ai eu aussi
l’année dernière le plaisir de faire la
connaissance d’un entrepreneur napolitain qui a été converti au protestantisme, ainsi que sa femme, par l’œuvre
d’évangélisation du Simplon.
De son installation provisoire à loo
kilomètre de la frontière française, un
peu au delà de la Vallée du Nam-Ti,
si malsaine que chaque traverse posée
sur la voie a coûté bien près d’une
vie humaine, il m’écrit de temps à
autre et envoie sa souscription pour
notre église.
Les disciples de Jésus-Christ
dans l’EvangilG
Indépendemment de ce que le N. T.
nous dit de l’Eglise et qui sera traité
plus amplement dans les Actes et dans
les Epîtres c’est-à-dire quand la Pentecôte qui est comme l’acte de_ naissance de l’Eglise sera venue, voyons
en peu de mots et en prenant surtout
pour guide le chap. XVII de S. Jean
ce que l’Evangile nous enseigne touchant les disciples de Jésus.
Déjà au Chap XVe ils sont appelés
les sarments du vrai cep. Comme la sève
dans les sarments est celle qu’ils tirent
du cep, la vie dans les disciples est
celle qu’ils puisent en Jésus glorifié.
Comme pour un sarment être uni au
cep c’est la loi de la vie, le chrétien
doit faire abstraction de tout ce qui est
sa sagesse, sa force, son mérite propre
pour puiser tout en Christ. Il est alors
dans la condition morale voulue pour
porter du fruit.
Mais c’est surtout dans le Ch. XVII
que le Sauveur nous indique ce que
doivent être ses disciples.
Les disciples de Christ sont à Dieu.
Ils le sont, sans doute comme toutes
les autres créatures, mais il§ le sont
surtout par cette disposition intérieure
Si l’un de ceux qui liront ces lignes se
trouvait connaître quelque italien protestant dans l’Indo-Chine française ou
au Yun-nan je lui serais vivement reconnaissant de m’envoyer son nom et
son adresse.
L. DE Saint André, pasteur
aumônier des Troupes du Tonlcin.
c fl O j\ I û iJ k
La Tour. Nous avons la douleur
d’annoncer la mort de M. Jean Pierre
Malan, bien connu à la Tour et dans
toutes les Vallées comme fondateur de
VImprimerie Alpina et du journal VAvvisatore Alpino dont il fut pendant huit
ans directeur et propriétaire. Il avait
quitté de bonne heure les Vallées —
après avoir fréquenté les premières
classes du Collège — et s’était rendu
en Hollande où il passa plusieurs années comme instituteur. A son retour
il fut quelque temps professeur à l’ancienne école normale et à l’école supérieure de jeunes filles, puis il quitta
l’enseignement pour ouvrir l’Imprimerie
qu’il a dirigée pendant près d’un quart
de siècle. Il a eu ainsi le mérite d’introduire une industrie tout à fait nouvelle pour les Vallées. Nous devons
rappeler en particulier qu ’ il a été
l’imprimeur de VEcho de 1890 à 1898.
Il a été emporté en quelques jours par
une pulmonie, à l’âge de 60 ans.
Nous exprimons notre vive sympathie à sa famille.
Les associés à la Cassa Mutua
Cooperativa per le pensioni, de la
Tour et des environs, ont tenu dimanche une réunion pour protester contre
les agissements des administrateurs actuels, qui voudraient se servir des fonds
de la Caisse pour la propagande socialiste et transformer l’insfitution en une
espèce de banque du prolétariat. La
Cassa a été instituée dans un but bien
déterminé et, d’après le statut tout
l’argent provenant des cotisations des
associés doit être au fur et à mesure
converti en titres de rente nominative
endossés à la Société. C’est en vertu et
à cause de ces dispositions statutaires
qui les pousse à faire sa volonté, à écoute}; la parole de Dieu, et à agir selon la
vérité.
En tant que propiiété de Dieu, ils
ont été donnés à Jésus-Christ. Ils ont
été attirés invinciblement à lui, et le
lien spirituel qui les unit à Jésus, est
de ceux qui ne se brisent jamais, puisque même après leur mort, Jésus les
ressuscite.
Devenus une même plante avec Jésus,
ils gardeïit sa Parole. Ils savent discerner
que la parole de Jésus est la reproduction pure et simple de celle du
Père, et ils reconnaissent dans l’enseignement que Jésus leur donne celui
qu’il a reçu lui-même de Dieu.
Ayant reçu la Parole que Jésus leur
a donnnée ils ont connu et ils ont cru.
Pour les disciples de la première heure,
cela n’a pas été l’œuvre d’un moment.
Il a fallu trois ans pour qu’ils en arrivent là. Mais l’heure est enfin venue.
Maintenant vous croyez, dit Jésus, et ces
paroles respirent un sentiment de joie
intime et de vive reconnaissance. Ce
résultat est petit sans doute, la moisson
est apparemment bien faible.
Onze artisans galiléens pour trois
ans de labeur ! Mais c’est assez pour
Jésus, car dans ces onze il contemple
le gage du salut de l’humanité, et le fondement de l’œuvre divine sur la terre.
que des dizaines et des centaines de
milliers de personnes de tout âge et
de toute condition s’y sont inscrites ;
dans le nombre, plus de mille au Val
Pélis. Ce n’est pas à quelques centaines
de socialistes de Turin que nous devons
permettre de détourner l’institution —et ses fonds — du but pour lequel
elle a été fondée.
Un ordre du jour a été adopté par
lequel l’assemblée déclare sa défiance
à l’administration — proteste contre le
projet d’en altérer le but — forme le
vœu qu’ aucune modifications ne soit
apportée aux lois actuelles sur les associations tontinières en ce qui regarde
l’emploi des capitaux — forme le vœu
que le statut soit modifié dans le sens
que tous les associés puissent prendre
part à la nomination de l’administration et qu’il y ait le refer-endum obligatoire pour toutes les délibérations du
ressort de l’assemblée générale.
C’est là le point capital. D’après
le statut actuel, les associés ne peuvent
délibérer qu’en assemblée générale, et
l’on comprend combien il est facile à
des gens audacieux, intrigants et sans
scrupules d’obtenir, à Turin, une assemblée qui approuve ou passe pour approuver tout ce qu’ils veulent. Le récent vote de confiance en est une preuve.
Des réunions semblables ont été tenues dans plusieurs villes du Piémont ;
d’autres plus nombreuses le seront encore et nous espérons que la volonté de
la très grande majorité des membres
finira par s’affirmer hautement et aura
rai.son des menées d’intéressés pour qui
le pai'ti prime tout.
Notre exposition ti Milan. On nous
annonce, un peu en retard, de Milan,
que le jury de «l’Exposition a assigné
la médaille d’argent à notre petite
mostra vaudoise. Nous nous en réjouissons surtout pour nos amis des Colonies américaines et des Missions, qui
honorent le nom vaudois à l’étranger
par leur travail, leur dévouement à
toute bonne cause et les succès qu’ils
ont su remporter dans les diverses branches de leur activité. Nous avons en-«
tendu exprimer le regret que la langue italienne ne fût pas cultivée dans
I.es disciples de Jésus tout en étant
dans le monde ne sont pas du monde. La
parole qu’ils ont reçue les a rendus
aussi étrangers aü monde que l’est
Jésus lui-même, et la haine que leur
voue le monde leur fait bien sentir
qu’ils ne lui appartiennent plus. Dans
cette situation Jésus pourrait facilement
les associer à son départ. Mais non, il
les a précisément tirés du monde pour
les préparer à remplir une mission dans
le monde. Pour cela il faut que la ligne
de démarcation entre eux et le monde
soit rigoureusement maintenue, et qu’ils
soient préservés du mal.
Les disciples de Jésus sont appelés à
se sanctifier. Jésus a été sanctifié avant
d’être envoyé dans le monde. La même
chose doit avoir lieu pour les siens.
Sanctifier c’est mettre de côté, consacrer ce qui appartient encore à la vie
naturelle en vue d’un usage exclusivement religieux. En disant ; saiictifie-les
Jésus demande donc pour ses disciples
une volonté entièrement disposée à accomplir la mission qui leur est confiée
auprès du monde. Il faut que toutes
leurs forces, tous leurs talents, toute
leur vie soient consacrés à cette grande
tâche, le salut du monde, ce qui implique le renoncement à toute satisfaction propre quelque légitime qu’elle
puisse paraître, l’absence de toute vue
nos colonies ; on nous a même éissuré
qu’une plus haute distinction nous au-^
rait été décernée sans cette lacune, jugée
très* rsgrettable par le jury (qui connaît et reconnaît d’ailleurs l’importance
et la valeur de nos colonies), mais qu’il
sera difficile de songer à combler dans
les conditions actuelles. - :
Les Vaudois et le «Giornale d’Italia ». Le Giornale d’Italia a publié, il
y a quelques jours, un article très sympathique sur les Vaudois, dû à la plume
du poète Arturo Foà et intitulé ila
Valle sacra dei Valdesi ». A la suite de
cet article', M. Ernesto Comba a donné
au temple vaudois une conférence ayant
pour sujet : I Valdesi e il « Gim-nale
d’Italia ». Nous regrettons que l’espace
ne nous permette pas de reproduire ni
de résumer le compte rendu fort élogieux
que le Giornale donne de cette conférence, qui a fait la meilleure impression
sur le nombreux auditoire, y compris
le reporter, qui termine son article par
ces paroles : ,
« Et moi aussi, qui ne suis pas vaudois, qui ne suis peut-être pas chrétien
au sens confes.sionnel du mot, je répondis : Amen, pour moi, pour mes enfants,
pour mon Roi, pour ma Patrie, pour
tous les hommes qui souffrent, travaillent et espèrent».
<
•m3
Visite du Député. En attendant l’ouverture de la Chambre, fixée pour mardi
prochain, M. le député Soulier est venu^
passer quelques jours à la Tour, Nous
lui donnons une cordiale bienvenue, et
nous espérons que ses visites seront #i
plus fréquentes et plus longues maintenant que sa jolie villa nouvelle va
être bientôt achevée. #
William James — L’Expérience Religieuse. Essai de psychologie descriptive. Traduit avec l’autorisation de.
l’Auteur par Frank Abauzit. Préface
d’Emile Boutroux, membre de l’Institut.
Paris, Alcan — Genève, Kündig, igo6. •
Prix: 10 francs.
Nous n’avons pas souvent la fortune
de présenter aux lecteurs de VEcho des
intéressée, de toute recherche do soimême. C’est l’exemple que leur donne
le Maître. Au désert il renonce à la
joie qui lui est offerte pour demeurer
dans la dépendance du Père. A Gethsémané il fait fléchir sa nature, il subit,
la douleur parce qu’il y voit la volonté
de Dieu. Or la sanctification chrétienne
n’est autre chose que l’application à
chaque croyant de ce travail de consécration que Jésus a opéré sur sa propre nature.
Le Seigneur voit se former autour
de ses premiers disiples, et par leur'
prédication un vaste cercle de croyants”
de tous les temps et de tous les lieux.
Ce qui doit les caractériser c’est leur
union parfaite avec Christ et par lui !
avec Dieu : Afin que tous soient un,
comme nous sommes un. Ce pareil organisme spirituel fonctionnant sur la terre,
est une apparition si nouvelle qu’à sa
vue le monde est amené à la foi en
Celui de qui il émane. Ce que la vue
d’un tel phénomène local et passager,
comme celui de la primitive Eglise de
Jérusalem, a produit chez le peuple
juif, pourquoi- ne le produirait-elle pas
dans le monde entier ? Rien n’est impossible à Dieu. Ah ! que les disciples
de Christ n’oublient jamais leur glorieuse vocation.
(A suivre).
3
|i Vallées des ouvrages de l’importance
& et de la valeur de celui dont nous venous de transcrire le titre. Aussi, quoi^"que nous l’ayons déjà annoncé et vivement recommandé, voulons-nous y
revenir, malgré la difficulté de parler
d’une étude de cette valeur dans-le
très, court espace que nous pouvons
donner à nos petites notices bibliographiques.
Le champ de la psychologie reli, . gieuse est encore en grande partie
inexploré, et c’est là une lacune regrettable, car c’est bien dans l’expérience
'if,? de l’âme religieuse qu’il faut étudier
le fait religieux pour en connaître la
ti' * nature et en apprécier la valeur. Il est^ heureux que M. James ait entrepris
L'" cette étude ; il serait difficile de trouver
TÎ'-' un esprit mieux qualifié pour le faire
que l’illustre professeur de l’université
de Harvard. Psychologue profond, ob*à, servateur des plus pénétrants, il applique à l’étude des phénomènes religieux
une méthode rigoureusement scientifique,
il Tout en reconnaissant ce que ces phé, nomènes ont de commun avec certains
^ états anormaux et pathologiques, il ne
croit pas que cette ressemblance suffise pour les expliquer, et il cherche
à en pénétrer plus profondément la
nature. Il examine les rapports entre
la foi et la science, et son point de vue
est extrêmement intéressant et original.
£ Il aborde le problème de la valeur ob, V jective de la religion, sans toutefois le
traiter à fond, se réservant d’en faire
î la matière d’un autre ouvrage ; mais
ce qu’il en dit montre que la religion est
? pour lui quelque chose de plus qu’un
fait social digne d’attirer l’attention du
philosophe comme tout autre fait. L expérience religieuse a un contenu positif dont la réalité ne peut etre mise
I en doute. Le monde invisible n’est pas
seulement idéal, il produit des effets
dans le monde visible. «Par la com1 - munion avec l’invisible, le moi fini se
transforme ; nous devenons des hommes
nouveaux et notre régénération, modifiant notre conduite, a* sa répercussion
dans le monde matériel. Mais comment
refuser le nom de réalité a ce qui produit des effets au sein d’une autre réalité ? De quel droit les philosophes diraient-ils que le monde invisible est
irréel ?.» Nous ne pouvons suivre
ï' l’Auteur dans le développement de cette
pensée, mais on voit combien il est
i- loin de ces savants ou demi savants
qui affirment avec une assurance pré^ somptueuse que la science a tué la rej. ligion.
La traduction est en tout digne de
l’original. M. James qui se plaint d avoir été plus d’une fois victime de
^ traducteurs trop attachées au mot-a
mot, écrit à M. Abauzit que jamais
traduction ne l’a autant satisfait. « Som. : me toute, dit-il, j’estime que votre tra
L vail est, en son genre, un chef-d’œuvre».
I . N. T.
„ L’histoire de Joseph selon la tra
S dition musulmane, par Jean Spiro
Lausanne. Th. Sack, libr.-éditeur, 1907.
La toupjiante et dramatique histoire
de Joseph, qui a fait les délices de
notre enfance, nous interesse encore
dans notre âge mûr. C’est surtout chez
les Orientaux, ces peuples a certains
égards éternellement enfants, qu’elle a
i fait une impression profonde. Pour eux
V Joseph est devenu l’idéal de la beau te
5 virile et de la perfection physique et
t morale. Aussi le nombre des dévelop
?' pements poétiques des divers épisodes
i de la vie de Joseph est-il considérable.
Il existe sur ce sujet plus de quinze
poèmes. Le prophète Mahomet l’a aussi
insérée dans le Koran, où, à elle seule,
elle forme la Soura douzième.
Ce sont ces traditions et ces légendes, traduites de l’arabe et du persan,
que M. Spiro, professeur à l’Université de Lausanne, livre aujourd’hui au
public, dans une belle brochure de 139
pages. Qu’elles soient intéressantes, jugez-en vous-mêmes par ces deux spécimens :
« Dans la chambre où ils se trouvaient
ensemble (Joseph et la femme de Potiphar ou Al-Aziz), était placée une
idole. La femme de Al-Aziz s’eri étant
approchée, la couvrit d’une pièce d’étoffe.
— Pourquoi caches-tu cette idole ?
lui demanda Joseph.
— J’ai honte qu’elle ne nous voie,
répondit-elle.
— Comment ! s’écria Joseph, tu rougis devant ce qui ne voit, n’entend,
ni ne comprend, et moi je ne rougirais
pas devant celui qui a créé toutes choses et qui connaît tout ! » (p. 59).
« On raconte que pendant toute cette
longue période de famine (les 7 ans
de Genèse 41), pas un seul jour Joseph
n’a mangé à sa faim. Et quand on lui
disait : Pourquoi consens-tu à avoir
faim, toi qui as sous ta main tous les
trésors de l’Egypte ? il répondait : Je
crains qu’étant bien rassasié, je n’oublie les affamés 1 — U avait ordonné
aussi au cuisinier de la cour de ne préparer, toutes les vingt-quatre heures,
qu’un seul repas, à midi. Par cet ordre, il voulait apprendre au roi ce que
c’est que la faim, afin qu’il se souvînt
de ceux qui souffrent et qu’il fît du
bieu aux nécessiteux.
C’est depuis ce temps que les rois
ont adopté l’habitude de prendre leur
repas à midi » (p. 95). A. J.
La Revue Verte
Sommaire du Numéro 3 {15 nov. 1906).
Chronique romande, Francis Lemuel.
— Résignées, poésie. Edouard Michaud.
— Maison à louer, Robrayle. — Antonio, Jean Létoilé. — L’Automne, poésie. Jean Nesmy. — Echos de partout,
Diégète. — L’Asie aux Asiatiques. Eug.
Monod. A. travers les livres. — Mon
frère Jacqueline, roman, Adolphe Ribaux — La vie pratique: Chemisettes
et corsages. Claire Delys. — Un peu
de cuisine. — Petites nouvelles. — Le
coin des chercheurs.
La Rivista Cristiana
Sommario del N. di Novembre.
Catechismo filosofico sulle fondamentali dottrine del Cristianesimo, U. Janni.
— Le malattie di Calvino, E. Bosio —
La verità intorno a Lutero, H. T. Gay.
Chi è l’Anticristo, O. Cocorda. Il protestantismo è rivoluzione. Dagli, G.
Grilli— Schiarimenti biblici, E. Bosio
— Rassegna mensile — Dalle Riviste
— Notizie spicciole.
Minerva.
Sommario del N. 46.
fìivista delle Riviste: Una reazione nel
femminismo — Le banche tedesche —
La voce dell’imperatore Guglielmo —
L’università di Johannesburg — Romanzi americani — « La fama è cibo
che mangiano i morti». — Attraverso le
Riviste Italiane: Pro Sardinia — L’Università futura — Le biblioteche dei
Ministeri — I primi passi di Adelaide
Ristori — L’opera letteraria di Bismark — I Circoli di divertimento a
Roma — Imperialismo letterario —
Un gentiluomo letterato — Riposo
settimanale o domenicale ? — L’Umanitaria e la sua opera — Il risveglio
della Bosnia-Erzegovina — L’etimologia
di Bologna — Sette anni d’istruzione
agricola nell’esercito — La raccolta
delle arance — Questioni del giorno —
Spigolature — Fra libri vecchi e nuovi —
Rassegna settimanale della stampa.
¡levile Politique
M. Giolitti dont la santé est réellement quelque peu ébranlée, malgré les
dénégations de la presse officieuse, a
présidé, mardi 20 c. le Conseil des ministres, qui devait établir le programme
d’activité des premières séances du Parlement. M. Maiorana a d’abord résumé,
son exposition financière; après quoi les
projets de lois sur les dépenses extraordinaires des ch. de fer, sur les caisses de
pension des officiers judiciaires et des
employés des archives notariales, ont été
définitivement arrêtés, ainsi que celui
qui a trait aux améliorations en faveur
des sous-officiers de Marine. Et à ce
propos il est bon de rappeler les agitations de ces derniers à Spezia et à Yénise, au mois d’août, agitations extradisciplinaires qui avaient précisément pour
but d’appeler sur les semi-révoltés l’attention du ministère et du Parlement.
L’empressement de nos gouverneurs à
s’occuper de réclamations que nous croyons
légitimes, ne va pas être un mince encouragement pour d’éventuelles manifestations analogues, puisqu’il suffit parfois de crier bien fort et de s’agiter pour
qu’on fasse droit à vos requêtes. C’est
là, apparemment, ce que doivent s’être
dit les étudiants des écoles classiques,
qui s’agitent en ce moment à Rome et
ailleurs pour obtenir une troisième session d’examen de licence et l’exemption
des examens, de licence aussi, avec la
moyenne de 7 au lieu du 8 voulu par
la loi. Auront-ils la chance heureuse des
sous-officiers de Marine ?
Toujours à propos de la prochaine ouverture de la Chambre, fixée au mardi
27 c. le bruit court que M, Eudini va
prendre aussitôt l’attitude de chef de
l’Opposition. Mais M. Giolitti n’a rien à
craindre d’un pareil adversaire que bien
peu de personnes désireraient voir revenir au pouvoir. Quant à M. Sonnino,
qui serait autrement redoutable, il ne
semble pas disposé à sortir de si tôt de
sa tente, aussi la majorité aura ses coudées franches et va pouvoir faire de
la bonne besogne, si tant est qu’elle le
veuille. On a beau ajourner à plus tard
la brûlante question militaire pour ne
pas s’aliéner aussitôt les sympathies des
antimilitaristes, ce n’est pas l’ouvrage qui
va manquer, si l’on compte développer
la moitié seulement du vaste programme
énoncé dans le discours de Catane. A
l’œuvre donc 1
Le roi Georges de Grèce arrivera demain à Rome par la ligne du Pontebba.
C’est dire qu'il prend le chemin des écoliers pour faire durer le plaisir. Le fait
qu’avant de se rendre en Italie, il ait
jugé à propos de faire une pointe à
Yienne, où il a eu un long entretien
avec le nouveau ministre des Aff- Etrangères, M. Aehrenthal, au sujet de toutes
les questions de la péninsule des Balkans intéressant la Grèce, prouverait au
besoin que la visite de l’hôte auguste
n’est pas de simple politesse. Georges II
s’arrêtera chez nous trois ou quatre jours
et sera logé au Quirinal dans l’appartement réservé aux hôtes de marque. Il
semble à peu près certain qu’il ne va
pas quitter Rome sans voir le pape,
l’entourage duquel, soit dit en passant,
a fort habilement manœuvré pour que
cet affront lui soit épargné. Pie X aurait
même poussé la condescendance jusqu’à
permettre au roi Georges de partir, a
son choix, du Quirinal ou de la légation
de Grèce. Avouons que ce n’est pas là
une petite concession !
Les anarchistes italiens ont captivé
l’opinion publique au cours de la dernière huitaine. C’est d’abord a Naples
le meurtre du jeune et déjà célèbre professeur universitaire Rossi, poignarde aux
abords de l’Université par le Docteur en
philosophie Laganà, un anarchiste dangereux que professeurs et étudiants subissaient avec une lâcheté toute napolitaine et qui est maintenant entre les
mains de la Justice. .Nous avons ensuite
la bombe du café Aragno, déposée par
un inconnu au moment où les salles
foisonnaient de monde, et qui éclata en
produisant plus de peur que de mal. Et
en troisième lieu, une autre bombe qui
détone dans la vaste enceinte même de
St Pierre, sans faire non plus, fort heureusement, de victimes. La police est a
la recherche des coupables.
— Frédéric YII de Danemarck et son
épouse sont en ce moment les hôtes de
Guillaume II. La ville de Berlin et la
cour les ont accueillis à qui mieux mieux,
et l’empereur a donné en leur honneur
un dîner de gala où des toasts très aimables ont été échangés.
— On vient de reprendre en France
les inventaires des églises catholiques dont
les biens, meubles et immeubles restaient
à inventarier. Ce sont toujours les mêmes
violentes oppositions de la part du clergé
et des fidèles fanatisés, et la même fermeté du côté des agents décidés à faire
respecter la loi. Et c’est, à n’en pas
douter, le Gouvernement qui aura le
dernier mot. L’opinion publique est pour
lui, ainsi que les Chambres. Dans une
de ses dernières réunions le Sénat a voté,
à la suite d’une interpellation d’un nationalistes, précisément au sujet de la
reprise des inventaires, un ordre du jour
de confiance dans la politique du Cabinet
par 213 v. contre 37. Il faut dire que
M. Clémenceau n’y va pas par quatre
chemins ; il n’est pas homme à biaiser,
qu’il s’agisse d’affaires intérieures ou de
politique étrangère, preuve en soit les
déclarations catégoriques faites dernièrement au correspondant parisien du
Tageblatt. « L’Allemagne, lui dit-il, à peu
près pour qu’il le répète, nous traite
tantôt avec une amabilité excessive, tantôt avec trop de raideur, et quand on
nous attaque il est naturel que nous nous
défendions ; mais nous ne voulons nullement la guerre quoique nous nous efforcions d’être toujours forts, et nous ne
demandons pas mieux que d’être de vos
amis ».
— Au Maroc, les affaires se gâtent
de plus en plus, à tel point que l’escadre espagnole vient de recevoir l’ordre
de se tenir prête à partir pour Tanger,
pour un débarquement éventuel.
— Il arrive d’abyssinie la triste nouvelle d’une terrible disette qui sévit, surtout parmi les populations des hautes
montagnes. La mesure de blé, entre autres a atteint un prix vingt fois plus
élevé qu’elle ne l’avait en temps ordinaire ; aussi les missionnaires catholiques
adressent-ils un chaleureux appel aux
chrétiens d’Europe en faveur de ces
malheureux, manquant de tout, même
d’habillements pour se garantir des rigueurs de l’hiver.
j. c.
Soascription pour le Collège
Report frs. 2623,85
M. Albert Billour, past. 10
» J. J. R. Tron, past., Suse 10
» Florentin Revel, Rome 50
Total L. 2693,85
Ab. payés et non quittancés.
1906 : Pascal Jean Henri, Salse ; Comité d'Evaiigélisatiou (4 ab.).
A. Rivoœ.. gérant
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