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-V Quarante-quatrième année.
30 Avril 1900.
N. 18.
r'
L ËCHO DES miEES
PARAISSANT CHAQUE VENDREDI
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Vallées Vauitoises . . Fr. 2,50 — Italie .... Fr. 3,00
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commencement de l’année. . is
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ne seront pas pris en consideration.
Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, püres, aimables.. dignes de louange, occupent vos pensées. (Phil. IV, 8)
SOMMAIRE :
«Il n’y a plus do discipline » — Ephémérides
vaudoises — Le missionnaire et la pratique des affaires — Fête des Ecoles du
Dimanche (Tu Val Pòlis — Chronique —
Nouvelles et faits divers Livres et
journaux — Nouvelles politiques.
« Il n’y a plus de discipline »
C’est la plainte que nous entendons
fréquemment au sujet de notre jeunesse. Il semblerait, d’après l’opinion
de beaucoup de personnes qui s’occupent des jeunes gens, que ceux-ci soient
plus mauvais, ou du moins plus difficiles à élever que par le passé.
Qu’il y ait quelque chose de changé
dans les conditions et le milieu où
croissent nos enfants, et que l’éducation en soit rendue à certains égards
plus difficile, nous n’avons pas de
peine à l’admettre. Mais a-t-on raison
de s’en plaindre et de regretter les
*temps passés, et ne devons nous pas
plutôt envisager le présent tel qu’il
est par la force des choses, et accepter
les responsabilités et les devoirs qui
en résultent.
La jeunesse vaudoise se trouve aujourd’hui, plus que par le passé, en
contact avec beaucoup de personnes
du dehors. L’émigration temporaire,
les voyages, la lecture de livres et
journaux divers, font circuler dans le
pays des idées qui n’j^ étaient guère
connues autrefois. Si ces circonstances
et d’autres encore ont pour effet d’élargir quelque peu l’hOrizon intellectuel, elles ont aussi leurs dangers. Des
habitudes qui étaient scrupuleusement
observées dans le passé ne le sont plus
au même degré; bien des jeunes gens
les considèrent comme un joug dont
ils voudraient s’émanciper. Autrefois
on allait au temple, «au sermon», en
famille; les enfants y accompagnaient
les parents. Ils ne comprenaient sans
doute pas mieux que ceux d’aujourd’hui, mais ils ne demandaient pas
pourquoi il fallait y aller; l’autorité
et l’exemple des parents suffisaient.
Ou peut en dire autant de beaucoup
d’autres actes et pratiques que chacun
observait par habitude traditionnelle.
Aujourd’hui le respect de la tradition et des habitudes n’est plus le
même. Je dirai plus: il n’y a plus le
même respect pour Vautorité, et c’est
peut-être là qu’est le nœud de la question.
Autrefois les parents avaient peutêtre plus d’autorité qu’aujourd’hui sur
leurs enfants, du moins, leur autorité
était plus respectée, ou, disons mieux,
plus crainte. Ce que le père disait
faisait loi, parce qu’il était le père.
Cette autorité absolue, il faut l’avouer.
n’est plus guère admise de nos jours.
EsLce à dire qu'«il n’y a plus d’autorité » et faut-il nous répandre en
plaintes sur la tristesse dos temps ?
Non. L’autorité des parents existera
toujours, pourvu qu’ils sachent l’établir sur sa véritable base et l’exercer
dans l’esprit qui doit être le sien.
Le père de famille n’est pas un monarque absolu dont la volonté fasse loi.
Il faut que ÿ>s enfants sentent qu’il
est lui le tout premier soumis à une
loi à laquelle il s’efforce d’obéir en
toute chose, et qu’en exigeant l’obéissance de ses enfants, ce n’est pas à
sa volonté ù lui qu’il leur demande
d’obéir, mais ù cette loi dont il n’est
et ne veut être, vis-à-vis d’eux, que
l’interprète; qu’il n’est jamais plus
obéissant lui'même que quand il demande à être obéi. Il n’est pas nécessaire qu’il explique à ses enfants la
raison de tout ce qu’il leur commande
ou défend, pour qu’ils sentent que l’obéissance est bonne et bienfaisante
pour eux. Rendre les enfants raisonneurs en discutant, pour ainsi dire,
tout avec eux, ne vmut guère mieux
que de les habituer à croire qu’ils
n’ont pas besoin de comprendre et
n’ont qu’à obéir sans jamais se demander pourquoi telle et telle chose leur
est commandée. L’expérience que l’enfant fera jour après jour des bienfaits
de l’obéissance fortifiera la confiance
qu’il a naturellement en ses parents
et il n’aura pas de peine à obéir même
s’il lui arrive de ne pas comprendre
le pourquoi d’un ordre ou d'une défense.
L’autorité ainsi comprise, qui n’a
besoin d’autre justification que sa propre valeur morale et les bienfaits dont
elle est la source, suppose des qualités que tout le monde n’a pas, et il
ne suffit pas d’être père ou mère pour
la possédci'. C’est probablement pour
cela que tant de familles souffrent du
manque de «discipline» et d’« obéissance». On l’attribue aux influences
extérieures et à la mauvaise volonté
des enfants et l’on se plaint des tristes conditions du temps où nous vivons.
Ne serait-ce pas plutôt, dans beaucoup
de cas, parce que les parents n’ont
pas su bien comprendre leur tâche
d’éducateurs ni se l'endre bien compte
des devoirs et de la responsabilité inhérents à leur titre de père et de mère?
Une première erreur, plus fréquente
peut-être qu'on ne le pense, c’est de
faire de l’obéissance le but, tandis
qu’elle n’est qu’uu moyen. Le but, c’est
la formation et le développement de
la personnalité de l’enfant. Si ce but
pouvait être atteint sans l’autorité d’un
côté et l’obéissance de l’autre, il faudrait renoncer à l’une et à l’autre sans
regret. Ne perdons jamais de vue le
but pour ne penser qu’au moyen, cela
nous fera déjà éviter bien des fautes.
Sachons ensuite faire un tel usage
de l’autorité, que l’enfant en sente
constamment les bienfaits; et surtout,
qu'il n’alt jamais l’impression que,
comme les pharisiens du temps de
.lésus-Christ, nous'voulons mettre sur
lui un fardeau que nous ne portons
pas nouk-mêmes, mais qu’il sente au
contraire que nous nous efforçons de
lui être en exemple en toute chose
et n’exigeons de lui que ce que nous
sommes toujours prêts à faire nousmêines.
.Si nous en avions le temps, nous
ajouterionsqu’il faut s’efl'orcer de comprendre les jeunes gens et ne pas s’effrayer plus qu’il ne faut si nous les
voyons attirés plus que nous ne voudrions vers des idées et des tendances qui nous paraissent dangereuses.
Faisons seulement notre possible poulies éclairer, et laissons à l’expérience
le soin de rétablir l’équilibre dans leur
esprit. — Mais le développement de
cette pensée nous entraînerait trop loin.
Pour revenir à notre point de départ, nous ne croyons pas que lès hommes en général et les jeunes gens en
particulier soient plus mauvais que
par le passé, mais nous croyons que
l’éducation doit être comprise un peu
autrement; en particulier, que l’autorité absolue a fait son temps et doit
céder la place à une autorité toute
morale.
EPHEMERIDES VAUDOISES
I Mai.
Marguerite Garnier.
La date du l" Mai nous rappelle
une page sanglante de notre histoire :
l’épilogue des 5 journées de Rora lors
des Pâques Piemontaises, en 1655.
Janavel et sa poignée de braves
ayant repoussé 4 attaques contre ce
village, Pianezza hors de lui envoie
le .30 Avril un ultimatum enjoignant
l’abjuration dans les 24 heures. Rora
répond : « Plutôt la mort que la
messe ».' Et le lendemain des milliers
de soldats, divisés en 3 corps, montent à Rora du côté de Luscine, du
Villar et de Bagnol. Janavel et ses
17 héros, dès qu'ils virent poindre le
premier corps arrivant, se jetèrent
sur lui et le mirent en déroute. Mais
hélas! pendant ce temps les 2 autres
corps survenant se jetaient sur le
village et y massacraient 120 vieillards, femmes et enfants dont les défenseurs purent à peine retoujper
vers eux pour recueillir leur dernier
soupir et s’ouvrir ensuite par des pro
diges de valeur une voie de salut au.
milieu des rangs des ennemis. Un
des épisodes les plus touchants de
cette chute de Rora nous est rapporté
par Léger (II, 137) comme suit:
« La sœur de Janavel, femme de
Joseph Garnier (un des hommes de
Janavel), ayant reçu un coup de fusil dans une mammelle à laquelle
pendait un bien pedit enfant, fit encore une puissante exhortation de
constance à son mari, qu’elle appréhendait qu’il se révoltât pour sauver
sa vio, priant Dieu qu’il voulût avoir
pitié de son petit enfant (qu’elle serrait entre ses bras) à ce qu’il ne tombât pas entre les mains de ces meurtriers. Et Dieu l’exauça, car comme
elle reçut encore un autre coup de
fusil qui l’acheva de tuer, le mari
s’étant encore sauvé et les soldats
croyant que l’enfant fût mort avec la
mère, il fut encore trouvé vivant entre ses bras 3 jours après et sauvé ».
La mort de cette compagne d’un
des héros de Janavel a inspiré à Félicia Hemans, célèbre poète Anglais,
il y a environ cent ans, une de ses
3 poésies consacrées aux Vaudois.
C’est la pièce intitulée « The vau(lois toife » c’est à dire « l’épouse
vaudoise », dont voici pour la première fois une traduction en prose
française:
•< Ta voix, mon bien-aimé, est dans
mon oreille; Ton regard est dans mon
cœur; C’est dans tes bras que je repose; Et pourtant je dois te quitter!
La terre est forte sur mon âme, trop
forto; Trop précieuse est sa chaîne;
Toute tissue de ton amour, cher ami,
Et pourtant vaine, quoique puissante,
vaine.
’fu vois, oh! bien aimé, que mon regard se voile; Tu vois couler le sang
de ma vie! Incline-toi sans murmure
au dispensateur de peines; Et laissemoi aller sans lutte. Pour peu de temps,
entre nos cœurs. Doit s’ouvrir l’abîme
ténébreux ; Mais il nous reste pour leur
communion La calme, calme éternité.
Hélas je sens tes larmes sur mes
joues; Elles retiennent mon esprit; Je
sais que c’est de ton agonie Qu’est
pressée cette pluie brûlante. Oh! toi
le meilleur, le plus aimable des hommes, ne pleure pas; Rends moins amère
ma lutte et ma peine! Oh! qu’il est
triste, et pourtant réjouissant De sentir l'excès de tou amour!
Mais calme-toi! Que la pensée de
la mort nous amène une sainte paix.
La voix qui va bientôt se taire, Te
veut parler encore une fois. Afin que
tu puisses porter sa bénédiction A travers les années à venir; Comme gage
d’amour consolant. D’avenant de cette
heure même de détresse^
2
r
ifv-';'
Mhì
■fef!
|o le bénis pour le eocur noble,
tej|dre et vrai, dans lequël le mien a
tfituvé le plus hepreux repos que jaAqis femme aimante ait éonnu. Je te |
bépis, fidèle ami et guide^ pour Îa part *
l^^cieuse que tu m’as donnée dans les
ijoialoureux secrets de ton âme, dans
lâ^peine, dans ta prière.
^ Je te bénis pour les regards et les
pairóles aimables que tu as versées
çoinme une rosée sur mon sentier;
pour tout l’amour de tes yeux profonds,
^uifut ma joie toujours nouvelle; pour
ta voix qui jamais ne répondit à la
mienne que d’un ton gai et aimable ;
pour toutes les sources de bonheur
que mon âme y a goûtées.
Je te bénis pour le dernier riche
privilège, récompense d’une affection
éprouvée, Îe^ droit de voir venir la
mort en ta compagnie, de mourir à
‘ tes côtés. Et' plus encore je te bénis
pour l’espérance glorieuse accordée
même dans cette heure suprême...
N’est-ce pas ton esprit qui a toujours
élevé la confiance, du mien au ciel ?
Et maintenant sois fort ! Ne Savionsnous pas que notre route nous conduirait ici? Une ombre et une appréhension étaient mêlées à notre* bonheür ! Nos jeunes coeurs s’unirent quand
des tempêtes obscurcissaient le ciel,
connaissant pleinement leur destin de
souffrir et de mourir.
Sois fort! Je laisse la vivante voix
de mon sang de martyr, avec les mille
.échos des montagnes, avec le bruit
de nos torrents écumants, afin qu’elle
habite comme un esprit dans nos cavernes, et apparaisse comme un signal
dans les airs, pour réveiller les vaillants de l’inaction, les découragés du
désespoir.
Entends-la, et supporte l’épreuve,
mon amour! Oui supporte-lajoyeusemént. il faut que nos montagnes continuent à être des autels purs et imnjaculés, que notre Dieu continue à
y être adoré du c ulte des hommes
libres.
Adieu! il n’y a qu’une douleur dans
la mort, une seule ; te quitter ! »
TEOFILO Gay.
Le Ksionnaire et la pratipe des aflaires
Il y eut un moment où les apôtres
durent cesser le service des tables
pour se donner entièrement à la prière
et à , la prédication de l’Evângile.
Il est facile d’exagérer le côté spirituel de la vie chrétienne, et de déprécier le côté de la pratique des
affaires. Mais toute œuvre faite pour
Christ et selon son esprit est sacrée;
cependant il faut distinguer entre les
affaires et le côté religieux de notre
activité. L’ouvrier du Seigneur doit
consacrer un certain temps aux affaires. Il est à la fois prédicateur, maître
d’école, pasteur, et souvent éditeur,
conseiller, banquier, correspondant, teneur de livres.... On ne saurait dé
précier l’habileté pratique dans la vie
missionnaire, ou pastorale. Il faut
renoncer à toute prévention :
1“ Admettons franchement que le
côté pratique des affaires est très
important pour le missionnaire. Le
trésorier du Comité est tout aussi
nécessaire que le secrétaire. Un trésorier sans vie spirituelle, n’est certainement pas ce qu’il faut, mais un trésorier qui ne manquerait pas de vie
spirituelle, mais qui ne connaîtrait
pas du tout les affaires, ne vaudrait
^as mieux. L’histoire nous montre que
Jes grands missionnaires ont été d’excellenti hommes d’affaires. Mak0y^^
qui dans rîl§;j,Fonnose avait l’habi*
tude de mener ses disciples surfîés
collirifesj d’étudier avec eux les feuilles des arbres, les oiseaux de l’air, les
gros poissons jetés par les flots sur le
rivage, etc., se montrant toujours le
meilleur des instituteurs, étaitven^
même temps très habile dans les affaires.- Son U converti le fut en<réponse à d’ardentes prières, et tpute sa
vie se passa dans une continuelle communion avec Dieu, et dans un amour
profond pour les hommes. :
Livingstone, le plus grand missionnaire de notre génération, fut -explorateur, voyageur, géographe, astronome, autant qu’il fut missionnaire*.
Tous ses comptes sont faits avecàuie
scrupuleuse exactitude; ses observations astronomiques, faites aveosde
grossiers instruments, fournissent encore aujourd’hui des données reconnues très sûres. Dans la multitudeffles
devoirs qu’on lui avait imposés, il rie
négligea jamais les détails des affaires, en sorte que s’il avait été envoyé
en Afrique pour l’exploiter il sm'ait
devenu un grand chef d’industriev
Un des grands caractères de la fin
du siècle dernier Samuel Hehichi né
dans l’Inde, employé par le comité
missionnaire de Bâle, se donnait toujours pour règle la plus grande exactitude dans les affaires. Dans la dir
rection d’un certain nombre de missionnaires, ce qui lui faisait le plus
de peine c’était la difficulté de mettre
en ordre leurs comptes-rendus, comme
trésorier de la mission. Avant d’envoyer à Bâle son compte-rendu<; il
l’envoyait toujours aux missionnaires
pour qu’ils y fissent leurs observations.
Il leur écrivait: «Il n’y a qu’à vouloir sérieusement pour obtenir l'exactitude ; vous ne sauriez croire, mes
chers frères, combien je souffre de
devoir refaire vos additions, soustractions et divisions. Je vous supplie,
supportez ces observations de votre
frère aîné». Il était un des grands
conquérants d’âmes pour le Seigneur.
Les règles et les méthodes des affaires
ne s’acquièrent pas sans effort et sans
attention, comme aussi la vraie piété
ne nous vient pas naturellement sans
prières et attention à la parole de
Dieu. Il est vrai que certaines personnes ont naturellement des aptitudes
pour les affaires, comme pour les mathématiques et la musique, mais si
l’on ne cultive pas ces dispositions
naturelles,, ou ne réussit à rien. Il faut
travailler pour apprendre les langues
et la prédication, et il faut travailler
aussi pour apprendre le maniement
des affaires. S. Paul avait appris à
faire des tentes, et cette pratique le
mit aussi en état de savoir comment
distribuer la collecte aux frères pauvres de Jérusalem. D, T.
Ftte te EcoÉs É DimaiiÉ du Val Pis
Jeudi 6 Mai, à l.a Tour.
PROGRAMME
10 h. du matin. - Première réunion
dans le Temple Neuf: — Exécution des cantiques préparés.
12 h. - Pique nique sous les châtaigniers des Giordanots. [Chacun apportera ses provisions].
2 h. de l’a'près midi, - Deuxième réunion générale aux Giordanots: —
Courtes allocutions des pasteurs et
directeurs des Ecoles du Dimanche.
Chants.
3 1(2 h. - Jeux divers.
5 h. - Clôture.
NB. - Le public qui s’intéresse à la
jeunesse est cordialement invité à
cette fête. Il prendra place, le matin,
sur les galeries du temple.
En cas de mauvais temps, la réunion de l’après-midi serait supprimée,
et les allocutions se feraient à la réunion du matin.
La Gomm’ssion du Chant sacré.
CHRONIQUE
l.a Tour. Jeudi dernier, à 3 h. de
l’après-midi, dans le grand salon de
la Villa Glanda et devant un public
choisi, mais pas aussi nombreux qu’il
aurait pu l’être, M.me la colonelle
Peyron-Roussel a fait une conférence
très intéressante sur les Oeuvres sociales féminines de l’A'rmée du Salut.
Après avoir parlé de l’œuvre de relèvement moral des bas fonds des
grandes villes que poursuivent plusieurs offleières de l’Armée, et des
nombreuses maisons qu’elles ont fondées pour la réhabilitation des jeunes
filles et femmes tombées, M.me Peyron
a donné des nouvelles* réjouissantes
de la Villa Speranza de Milan, qui,
dans ses deux années d’existence, a
reçu 55 jeunes sœurs. Elle a terminé
son discours par un chaleureux appel
aux chrétiens de toutes les dénominations à s’unir sur le terrain de la
charité, en faveur des malheureuses
victimes de la société corrompue au
milieu de laquelle nous vivons.
Une courte allocution de M. le brigadier Jeanmonod et une prière de
M. le pasteur Jahier terminèrent cette
réunion, qui laissa une impression profonde chez tous ceux qui eurent l’avantage d’y prendre part.
Le soir, à VAula Magna, devant un
auditoire joliment nombreux, M.me
Peyron a parlé avec sa chaleur et sa
clarté habituelles, de Catherine Booth,
la femme du général Booth et sa digne
auxiliaire dans la fondation et la direction de VArmée.
— La chaire du Temple Neuf sera
occupée. Dimanche prochain, par M.
le pasteur Henri Ti-on, du Villar, qui
sera remplacé, à son tour, par M. Aug.
Jahier.
— Samedi matin, 24 Avril, Madame
Caroline Charbonnier née Peyrot,
veuve du vénéré professeur et pasteur
Jean Daniel Charbonnier, quittait cette
terre pour une meilleure demeure, à
l’âge de 80 ans accomplis. Nous exprimons notre plus vive et cordiale
sympathie à sa famille et à tous ceux
qui la pleurent.
— L’Assemblée paroissiale s’est réunie encore Dimanche après-midi pour
continuer l’examen du rapport du Consistoire. La question de l’enseignement
religieux à l’école a occupé la séance
tout entière. Après une longue discussion où tous les orateurs se sont
prononcés pour le maintien de l’enseignement biblique, le Consistoire a
été invité à s’entendre avec le personnel enseignant pour que cet enseignement continue à être donné par
eux, hors de l’horaire officiel, chaque
élève étant d’ailleurs libre de le suivre ou non, et que les leçons commencent chaque jour par un petit
culte, qui ne doit durer que quelques
minutes,
On a, constaté, au cours de la dijg '
eussion,:que l’opposition au culte qt
à l’enseignement religieux ne vient
nullement des autorités scolaires, mais
de quelques membres du Conseil coia- :
munal qui, de par le parti auquel Us
professent d’appartenir, ont le devoir,
de faire la guerre à toute manifesta-j Sî
tion religieuse, à l’école et ailleurs. |
— La société littéraire « la
glia » tiendra sa séance anniversaihi'*
Samedi, U Mai, dans la grande salle *
du nouveau-pensionnat, à 8 heures du
soir. Le public et tout particulièrement
les membres honoraires y sont cordialement invités. - Le Bureau.JÀ
l*oinare<. L’inscription deo glokia,''^51
qui n’avait pu arriver à temps pour^Æ
être en place, le jour de l'inauguration solennelle du clocher, a été placée.|
ensuite, ainsi que celle-ci : 'f
Questo campanile fa cosfraffo
nell’anno 1905
Architt: Cav. Uff. Ing. Luigi Eynard
e Prof. G. Paolo Revel
Impres: Frafelli Paolasso
qui avec la date rappellera
de ceux à qui nous devons une cons-,;w.
truction si habilement conçue, dirigée T’î,
et exécutée, et dont le premier, en
outre, a prêté gratuitement son pré
■
r
».'ÿi f
les noms
cieux concours.
J. W. .
Ei'rn(a>cori*igc. Dans la chronique sur le Pomaret du N“ précédent,
à la seconde ligne de l’épigraphe prin
t'5
cipale du clocher, au lieu de Frédrick
lire Friedrich, et au lieu de LutUcliau
lire Lûtlichau.
Nouvelles et faits divers
— Gioacchino Arnao, zélé colporteur-évangéliste de l’Eglise vaudoise, vient de mourir à Palermq.
Depuis trente ans, il parcourait en
tous sens la Sicile son île natale, prêchant hardiment l’Evangile de grâce.
Il a surtout travaillé à Riesi, Vittoria, Trapani, Syracuse et aux Falde de Palerme. Il est le fondateur
de la jeune et florissante congrégation de Pachino. M. Muston le Président du Comité, lui rend ce témoignage quon peut bien dire de lui que
le zèle de la maison de Dieu le dévorait. Il laisse une veuve et deux fils.
— Le Synode des Alpes et du
Jura se réunira à Gap les 12 et 13
mai.
Du Messager des Messagers:
— France. Pastews et gendarmes.
Sur la demande de M. le pasteur E.
Barnaud, le Comité a accordé 250 N. T.
pour être distribués aux gendarmes
venus à Mazamet à l’occasion des grèves qui ont éclaté dans cette ville.
M. Barnaud a fait lui-même la distri
bution. Il a été généralement bien
accueilli. Presque aucun de ces gendarmes ne savait ce que c’est que le
N, T, Comme M. Barnaud disait que
la société ne sera transformée que
quand les individus le seront; « Alors,
répondit un gendarme, en 19 siècles,
on a fait bien peu de progrès! —
Cela vient surtout de ce qu’il y a peu
de vrais chrétiens. — C’est vrai, dit
un autre, et il y en a beaucoup qui,
au sortir de la messe, s’ils trouvaient
le porte-monnaie de leur voisin le
mettraient bien vite dans leur poche,
— « Voilà une nouvelle théorie à apprendre » remarqua un troisième,
— Les églises du pays de Montbéliard (luthériennes), ont fait une
grande perte en la personne de M.
Georges Louis Girardez, inspecteur
ecclésiastique honoraire, mort le P Avril à Héricourt, dans sa 72*’ année.
Successivement pasteur à Chagey, à
Héricourt, à Montbéliard, partout il
s’était fait apprécier et aimer. « Il
possédait surtout, dit le Témoignage,
cette qualité précieuse qui s’appelle
3
la. bonté. De là ce respect et cette
considération que tous, pasteûrs et
ti’oupeaux, lui témoignaient ; de là
cette popularité dont il a joui, dans
les milieux catkoliques autant que
dans ceux de son église. Grande dignité dans la vie ; grande "patience
dans les plus dures épreuves, comme
celle de la mort d’un flls unique; lidèle attachement >à la doctrine évangélique ; bonté et complaisence infatigable, tout s’unissait pour rendre
cet homme digne d’être aimé. Aussi
bien cette affection ne lui a-t-elle pas
fait défaut ».
—- Le Bulletin Vent de l’œuvre d’évangélisation par l’Eglise nationale
de Belgique publie les données suivantes :
L’Eglise nationale compte environ
30,000 âmes réparties en 17 Eglises:
6 Eglises françaises, 4 allemandes, 2
françaiscs-allemandes, 4 hollandaises,
1 hollandaise-anglaise. Le budget de
l’Etat prévoit pour elle et le culte
anglican la somme annuelle de 102,900
francs. Un Comité synodal d’évangélisation travaille en outre parmi les
«dispersés» dans 36 localités; son
budget, alimenté par des dons volontaires de protestants de Belgique et
de l’étrangei-, se monte à 29,000 fr.
— M. Ualer a légué 1.200.000 francs
à la paroisse réformée de Fribourg,
isolée en plein canton papiste, à charge de fonder un hospice pour les malades protestants du canton, et pour
les habitants non bourgeois de la
ville, sans distinction de culte et de
nationalité. Si les moyens sont suffisants, on établira aussi une salle de
maternité.
— Rome papale continue à persécuter là où elle le peut. Le temple
presbytérien de S. José de Calçado,
dans l’état d’Espirito Santo, au Brésil,
a été assailli par la populace ameutée par ses prêtres, et réduit en cendres. A S. Joao (état de Rio de Janeiro) une assemblée de culte, présidée par l’évangéliste italien Costantino Omegna, a aussi été assaillie.
Les violences ont été empêchées par
l’intervention énergique de quelques
personnes, mais le sub-délégué de police a assisté au fait sîins s’émouvoir.
M. Omegna étant parti pendant la
nuit suivante se trouva, dans une forêt, en butte à un coup de feu qui,
grâce à Dieu, ne l’atteignit pas. Le
vigoureux mulet que le. pasteur chevauchait, entendant la détonation,
partit à une allui-e vertigineuse, ce
qui fit qu’il était déjà à quelque distance lorsqu’il entendit une énorme
décharge de coups de fusil accompagnée de jurons affreux, ad maiorem
Dei gloriam.
— Ceux d’entre le clergé romain
qui n’ont pas entièrement abdiqué leur
volonté, leur raison et leur dignité
continuent à se sentir mal à leur
aise sous la chape de plomb qui les
force à agir et à enseigner contre
leur conviction intime. Plusieurs, n’y
tenant plus, ont, ces derniers temps,
jeté le fi'oc aux orties, et ce mouvement est loin de s’arrêter. En février dernier c’était F. S. E. Devona,
né d’une famille noble italienne établie en Angleterre ; sa mère est une
Ecossaise catholique. Enrôlé à 16 ans
dans l’Ordre des Dominicains, il a
été consacré prêtre en 1894 à S. Jean
de Latran, à Rome. Il était en relation avec la mission de Christ, à
Londres, dès 1898, mais ce n’est que
tout récemment qu’il s’est décidé à
sortir de Babylone. Il a ans et
parle l’anglais, l’allemand et l’italien,
— Un évêque anglican des EtatsUnis assure avoir reçu dans son église, depuis quatorze ans, 300 personnes sorties de l’Eglise romaine.
— José Gasol Barranco, eu religion P. Manuel, moine Carmélitain
et professeur de théologie à Barcelone, en étudiant la Bible pour préparer ses cours, a trouvé la vérité.
— Le pape vient d’établir un vicaire apostol que . pour le Les^
souto en la personne du P. Cenez
des Oblats de Marie Immaculée et titulaire de l’évêché de Nicopolis.
LIVRES ET JOURNAUX
A l’occasion du quatrième centenaire de Calvin la famille de feu le
professeur J. H. Merle d’Aubigné offre
aux pasteurs et aux bibliothèques d’Eglises:
Son Histoire de la Rèformation au
XVP siècle, 5 volumes grand in 8“;
et son Histoire de la Réformation en
Europe au temps de Calvin, 8 volumes; soit au total 13 volumes, valant
en librairie 97 fr. 50, au prix de Dix
francs, franco.
Le nombre de collections qui seront
mises à la disposition du corps pastoral étant limité, la livraison à ce
prix infime n’est garantie qu’aux premiers inscrits.
Jusqu’à la fin de l’année 1’«Histoire
de la Réformation » sera livrée au public au prix de 20 francs, franco. Il
ne sera pas livré de volumes isolés.
Les volumes sei-ont expédiés contre
remboursement.
L’expédition se fera dans les deux
mois qui suivront le présent avis.
Prière d’adresser les commandes à
M. Rohardey - Société des Ecoles du
Dimanche - S3, Rue des Saints-Pères,
Paris.
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Ami de la Jeunesse.
Sommaire du numéro d'avril.
Causeries illustrées sur l’art et sur les artiste - Joseph d'Ariinatliéj - La poupée Coniuieiit on profite de l’instruction primaire
- Le jeune l'Mison - Le prix d'une faute - La
mort do l’iiilae - Une réparation - Un dimanche matin - L’ultrnmicroscopie - Le sentier le plus court - Les sports - Le juré mélancolique - Les leçons de l’expérience - Ch.mins de fer africains - Où oncle Louis se dispute avec maman et ce qui on résulta - Con
■ fiance et confiance - Levons-nous tôt.
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Nouvelles polUiqiies
Lundi dernier, le sous-marin italien
Foca, qui se trouvait en réparation
au bassin de padoub de Naples, est
tout à coup sauté* en l’air en produisant une détonation formidable.
L’explosion fut causée par la chute
d’une petite caisse de benzine, tandis
qu’on chargeait le bateau avant son
départ pour Venise où il devait rejoindre notre fiottillo de sous-marins.
Des 22 hommes dont se composait l’équipage neuf sont inoi'ls et une dizaine
furent grièvement blessés. Le lieutenant de vaisseau Bertotto s’en tirera
piobablement avec l’amputation des
deux jambes et d’un bras!
— Vous savez probablement qu’ Edouard VU, accompagné de sa femme
la reine Alexandra, et de sa bèllesu'iir, la czarlne mère de Russie, est
depuis plusieurs jours l’hôte de l’Italie
dans des eaux de laquelle il croise
sur sôn beau yacht. Après avoir visité lés ruines de Messine et les pays
enclianteurs adossés à l’Etna, le monarque anglais se rendra à Baia (Naples) où il aura une entrevue avec
nos souverains, le 30 c. A quelques
jours de distance, aura lieu une autre
entrevue, probablement à Naples, entre
LL. MM. et Guillaume II. H s’agit,
dans un cas comme dans l’autre, de
simples visites de politesse en ce qui
concerne notre roi, et de voyage d’agrément pour les hôtes de marque qui
sont, paraît-il, fort sensibles aux attraits de notre ravissant paysage printauiei'.
— Nice est en fête. Dans le but de
célébrer dignement l’inauguration du
monument à Gambetta, la patriotique
cité a réclamé l’intervention du Président de la république en personne.
Et pour donner plus de relief à la cérémonie, BI. Fallières s’y est fait accompagner par ÎIM. Clémenceau, Picquart, Picard, Ruau, ministres respectifs de l’Intérieur, de la Guerre, de la
Marine et de l’Agriculture. L’occasion
était propice pour que nous nous mettions en frais d’amabilité vis à vis de
notre voisine; aussi une escadre italienne aux ordres du Duc de Gênes,
s’est-elle rendue tout exprès dans les
eaux de Villefranche (Nice) pour saluer le Président au nom de l’Italie.
Vous devinez sans peine les cordiales,
les enthousiastes l'éeeptions ménagées
à nos officiers et à nos marins à Nice
et à Villefranche; les dîners de gala
offerts et rendus, les discours patriotiques - ne pas oublier celui de M.
Clémenceau qui fut électrisant - évoquant lüs souvenirs communs de 1859,
la mémoire de Garibaldi, la cordialité
des rapports franco-italiens; l’échange
de décorations, (Collier de l’Annonciade à M. Fallières; légion d’honneur,
palmes de tout geime à nos officiers;
croix, grands et petits cordons aux
gros légumes français) une vraie pluie
printanière, bienfaisante, qui aura
épanoui tant de cœurs et paré tant
de poitrines! Bref, tout ie monde est
parti contentj avec Hutime pereuasion
'mm»
que les festoiements de la Côte d’Azur
ont éncoj’ç "contribué à resserrer i^
liens d’amitié entre la Fi'ance et ITtalie. Aussi, n’allons.pas trop médire
des fêtes: elles ont du bon-qu^quefois.
— En Turquie, la révolution déchaînée par le 5 parti réactionnaire,
avec l’appui ' secr^ du sùltan^ touche
à sa fin et aura concouru au raffermissement des libertés constitutionnelles. Les troupes Me Salonique .aux
ordres des Jeunes Turcs, ayant bivouaqué quelques jours aux portes de
Constantinople, sont enfin entrées dans
la ville, mise aussitôt en état de sjêgé,
et ont facilement eu raison de læ garnison réactionnaire qui fut araêtée
en masse. Abdul Hamid se proposait
déjà de faire bonne mine à mauvais
jeu, et allait, dit-on, féliciter le chef
militaire des constitutionnels de ce
qu’il avait si- promptement rétabli
l’ordre ; lorsque ces mêmes tioupes
pénéti'èrent, le 27 c., à Yldiz Kiosk,
l’asile inviolable du Sultan, et l’arrêtèrent avec tout le personnel du
Palais. H est maintenant retenu prisonnier au palais de Céragan sur le
Bosphore, en attendant qu’on dispose
de sa personne. Le Parlement réuni
à St-Etienne (la Versailles de Turquie)
a aussitôt proclamé sa déposition
ainsi que l’avènement au trône de
Resciad Effendi, frère d’Abdul-IIamid,
qui régnera sous* le nom de Mahomet V. Le nouveau sultan a 65 ans;
on le dit fort bien doué, intelligent,
de vues lai'ges quoique fort attaché à
sa religion mahométane. H ne sera,
d’ailleurs, qu’un simple instrument
entre les mains des Jeunes Turcs, les
vainqueurs d’aujourd’hui auxquels
nous souhaitons de grand cœur d’être
les vrais régénateurs de la Turquie.
Mais le fanatisme musulman n’a malheureusement pas dit sou dernier mot,
et si l’on peut jusqu’à un certain point
répondre de la Turquie d’Europe, que
sait-on de précis à l’endioit des aspirations politico-religieuses des Turcs
d’Asie? Seconderont-ils le mouvement
libéral ou ne s’emploieront-ils pas plutôt à l’entraver? Los massacres d’Arméniens d’Adana et des vilayets du
voisinage ne nous laissent pas beaucoup d’illusions hélas! Et s’il est vrai
que les troupes d’Erzéroum viennent
■ de provoquer un mouvement réactionnaire, que d’autres garnisons de l’Asie
Mineure et même de la Macédoine,
fanatisées par les prêtres, ont menacé
de protester violemment contré la déposition du Sultan, nous pouvons nous
attendre à ce que du sang et m'êine
beaucoup de sang vienne encore répandu soit en Europe soit en Asie.
Aux 1000 victimes de la révolution
de Constantinople, aux milliers d’Arméniens dernièrement égorgés, viendront bientôt s’ajouter des milliers de
nouvelles victimes, si le redoutable
zèle religieux s’en mêle. . j. ,c.
A. Rivoir, gérant.
Les familles Charbonnier et Bosio,
remercient vivement toutes les personnes qui leur ont témoigné de la
sympathie, à l’occasion du départ de
leur chère
CAROLINE CRARBONNIER née PEYROT.
Les personnes à qui l’envoi de la
lettre de faire part a été omis sont
priées de bien vouloir excuser l’oubli,
inévitable dans ces douloureux moments.
Torre Pellice, 29 ,\vril 1909. . * .
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PRAROSTINO
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