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f
Soixante-cinquième année - Anno VII®.
31 Mai 1929
N® 22
2
I
DES VALLEES
PARAISSANT CHAQUE VENDREDI
V ABONNEMENT:
Italie (y compris les Vallées et Colonies) .
Etranger (y compris les denx Amériques)
Plusieurs abonnements à la même adresse .
Pour 6 mois
6,
12
On s'abonne: à TorrePellice, au Bureau d’Administration de l’Echo
(Via Arnaud, 31); dans toutes les Paroisses, chez MM. les Pasteurs.
L'ABONNEMENT SE PAVE D'AVANCE.
S’adresser : pour la Rédaction, au Directeur M. Jean Coïsson, professeur.
Torre Pellice — pour l’Administration, au Bureau du Journal, Via Arnaud,
N" 31 - Torre Pellice.
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Tout changement d’adresse coûte fo centimes, sauf ceux du commencement
*de l’année.
Le Naméio: 35 centimes
Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables., dignes de louanges, occupent vos pensées (Phil. IV, 8) .
Savoir être content de son sort.
«J?ai appris il'à être content de
l’état où je me trouve ». St-Patjl.
iÜ
La Semaine Religieuse concluait un excellent article d’édification sur ce sujet,
en ces termes : « La caratéristique de notre époque décadente, c’est que plus personne n’est content de son sort. Chacun
regarde à autrui avec un œil d’envie. On
veut jouir. Ce qu’on possède ne compte
pas : on veut ce que possèdent les autres.
On n’a qu’un but : s’enrichir le plus vite
. possible, afin de pouvoir se payer toutes
^‘ses fantaisies et de ne plus avoir besoin
j*i^de travailler. Pour se procurer de ce maudit argent, les uns volent et les autres se
vendent. Si l’on n’est pas riche, on vit
comme si on l’était. Et tant pis pour les
dettes... Tout cela parce qu’on a perdu le
sens de la vie intérieure et parce que,
n ayant plus Dieu, on porte' au fond de
soi-même un sentiment de pauvreté, une
tristesse incurable que tout l’éclat du
monde et toutes ses fêtes sont impuissants à consoler... ».
Le mal est général donc et doit être
mherent à la nature humaine : nous ne
disons rien de nouveau en constatant une
fois de plus que nous sommes irrésistiblement portés à ne jamais voir que les avantages, les beaux côtés de la position d’autrui, et toujours aussi uniquement les côtés défectueux, les inconvénients, les désavantages de la nôtre. Voilà pourquoi on
voit si peu de gens contents de l’état où
ils se trouvent. Ils se disent et se répètent jusqu’à l’obsession que leur sort est
à plaindre, que les autres sont bien mieux
partagés qu’eux ; ils veulent être malheureux toute leur vie, alors que s’estimer
content de son sort serait une source précieuse de bonheur et de tranquillité
d’esprit.
Nous avons écrit sur le sujet, formulé
en d’autres termes, à plus d’une reprise
déjà, mais nous désirons le reprendre aujourd’hui dans le but d’appliquer quelques
simples réflexions presque exclusivement
à nos travailleurs de la campagne dont
nous connaissons les difficultés et avec lesquels nous continuons à sympathiser. Nous
comprenons qu’ils se sentent parfois découragés. La vie n’est pas toujours facile
à la campagne, eUe est même parfois bien
dure. On fait, dans la belle saison, des
journées de douze ou quinze heures.
Maints petits cultivateurs connaissent les"
privations. L’argent est rare. On ne se
privera généralement pas sur la quantité
de la nourriture, mais sur la qualité ? Jamais, ou très rarement, un morceau de
viande sur la modeste table, pas même
le dimanche, et la ménagère est obligée
de vendre les œufs qui y suppléeraient
pour acheter mille petites choses dont il
n’est absolument pas possible de se passer.
Enfin, il faut se restreindre sur toutes
choses et apprendre, de gré ou de force, à
pratiquer le renoncement.
Ensuite, il y a les mauvaises récoltes,
les gelées tardives, souvent la grêle ; il y
a des années où tout va de travers : perte
de bétail, ^jmaladie d’un ou de plusieurs
membres de la famille, accidents. — Voilà
qui n’est pas bien gai, dites-vous, mais vous
exagérez et tous nos paysans ne sont pas
logés à la même enseigne. — Non, heureusement, pas tous, mais il en est'peut-être
plus que vous ne croyez qui luttent avec
les difficultés que nous venons de mentionner. Comment s’étonner alors qu’ils en
viennent, petit à petit, à entier l’ouvrier
de fabrique, par exemple, ou le petit empjoyé à paye fixe. Qu’il pleuve ou qu’il
vente, voilà des gens, se disent-ils, qui
ont leur « quinzaine » ou leur « mois »
assuré. Voilà des gens heureux, sans soucis d’aucune sorte, sans préoccupations, à
l’abri du besoin, pouvant se passer maintes fantaisies auxquelles nous n’osons
même pas songer, disposant librement de
toute une journée chaque semaine... Pourquoi ne ferions-nous pas comme eux ? Et
ils n’ont bientôt plus le cœur à leur ouvrage ; le nÿrage trompeur d’une vie plus
facile les attire irrésistiblement, ils n’ont
plus ni paix ni trêve, jusqu’au jour où ils
lâchent le travail des champs pour s’embrigader avec les autres comme ouvriers
de fabrique ou pour se mettre en quête
d’une occupation quelconque qui, estimentils, leur mettra toujours un peu plus d’argent dans la bourse. Ils ne voient que ça :
ils croient que le bien-être est toujours
en raison, directe du gain monnayé.
Et ils se trompent. Ils se trompent plus
lourdement encore alors qu’ils jugent la
vie de l’ouvrier ou de l’employé plus libre
que celle du travailleur des champs ; ils
se trompent encore lorsqu’ils les croient à
l’abri dés soucis de l’existence : l’ouvrier
et le salarié n’ont pas à redouter la grêle
ou le gel, mais sont constamment sous la
menace d’un chômage involontaire qui leur
coupe les vivres ; s’ils n’ont pas trop à
se préoccuper des mauvaises récoltes dont
ils ne subissent que très indirectement les
effets, ils sont souvent rongés de soucis
au sujet de l’instabilité de leur « place »
et savent qu’on peut les renvoyer, du jour .
au lendemain, sous un prétexte quelconque ; ils ont à compter avec les chefs de
tous les degrés qui ne sont pas toujours
commodes, avec les compagnons d’atelier
qui les jalousent et s’appliquent trop souvent à leur rendre la vie amère ; une
fois rivés à leur machine, la moindre distraction peut leur coûter cher. Il faut encore. songer à l’air vicié, souvent irrespirable, dont ils doivent se remplir les poupoumons tout le long de la journée, à la
limitation forcée de leur liberté d’action et
de mouvement... Voilà tout autant de choses qu’ils ignoraient le jour où ils ont imprudemment lâché la pioche pour la machine, pour le plumeau, pour le torchon
du salarié, et qu’ils vont apprendre peu
à la fois.
— « Mais nous avons maintenant plus
d’argent à la poche, répètent encore les
plus obstinés qui" ne veulent pas avouer
de s’être trompés. Eesterait à prouver que
plus d’argent est toiijours synonyme de
plus de bien-être réel, de plus de santé
surtout, de plus de sérénité d’esprit, de
plus de saines jouissances. Nous faisons
nos réserves là-dessus, sans entrer dans
les détails, en renvoyant les lecteurs aux
réflexions que nous écrivions un jour sur
ce même sujet sous le titre de «Compensations». — Mes chers amis de la campagne qui menez une existence parfois pénible par certains côtés, mais si belle, par
ailleurs, si utile à la collectivité, ne dites
pas que vous êtes les plus malheureux des
hommes, ne croyez plus que le sort des
autres, de tous les autres, jest digne d’en
vie comparé au vôtre ; habituez-vous à faire
le tour des choses, à les examiner sous
toutes leurs faces, à peser le pour et le
contre. Vous verrez alors que tout ce qui
brille n’est pas or, et qu’à tout prendre,
la vie des champs, malgré ses difficultés,
malgré les déboires et les déceptions
qu’elle tient parfois en réserve pour ceux
qui s’y consacrent, est non seulement la
plus saine, la plus près de la nature, la
plus libre, la plus réellement indépendante, mais encore celle qui vous donne les
joies et les satisfactions les plus pures.
Vbus apprendrez ainsi à « être contents
de l’état où vous vous trouvez » ; et vous
le serez toujours davantage le jour où
vous cesserez de regarder uniquement à
ceux qui sont devant vous, plus que vous,
mieux que vous, et que vous jetterez un
regard compatissant sur ceux qui sont derrière vous, au-dessous de vous. Combien,
parmi ces déshérités’, ù[ui vous placent
parmi les heureux du monde, parce
que vous avez un toit pour vous abriter,
un foyer pour vous réchauffer, une bonne
santé, des affections de famille, alors
qu’ils sont, eux, privés de tout.
Je m’aperçois que mon sujet comporterait une deuxième partie. « Etre content
de son sort » ne veut pas signifier que
nous devions nous abandonner à une quiétude indolente et ne rien tenter pour améliorer notre position. Non, miUe fois non :
chacun de vous, chacun de nous a le droit
et le devoir de songer sérieusement, je
ne dis pas à s’enrichir, mais à augmenter
honnêtement ses ressources, à tirer de
son travail toujours plus de profit. Et cela
nous • amènerait aux suggestions et aux
conseils pratiques que viennent de nous
donner le doct. Guido Malan d’abord et
après lui, en deux excellents articles
— qui pourraient avoir une suite —
M. Th. J. Nous n’allons donc pas empiéter
sur un terrain où nous manquerions de
compétence. j. c.
S iin! M
«
fl*
h’Echo a publié, dans son numéro du
10 mai, quelques articles du projet , de
loi spécial concernant l’exercice des cuAes^
admis dans l’Etat. Comme la chose est de
la plus haute importance pour les éghses
protestantes d’Italie et exercera une
grande influence sur leur avenir pendant
de longues années, je me permets de faire
quelques observations là-dessus en attendant que d’autres plus qualifiés que moi
prennent la plume pour traiter ce sujet.
Le Gouvernement mérite nos louanges
pour avoir réuni en un seul tout, les lois,
les ordres du jour, les sentances de nos
tribunaux sur la législation qui concerne
nos églises, et pour avoir eu le courage
d’affronter une partie de l’opinion publique qui serait bien aise de nous laisser
dans l’ombre.
Le travail sera vraisemblablement complété plus tard. En attendànt nous avons
déjà une vue d’ensemble. D’ailleurs, ceux
qui désirent des informations plus complètes n’ont qu’à lire les deux excellentes
publications du prof. D. Jahier sur II 1“
articolo dello Statuto et La condizione giuridica délie Chiese Evangélisé, ouvrages
qu’on devrait toujours tenir bien en vue
pour pouvoir les consulter le cas échéant.
Arrêtons-nous maintenant sur le titre
du projet de loi, il en vaut la peine. Le
premier article du Statut de Charles-Albert, après avoir déclaré que la religion
catholique apostolique et romaine est la
seule religion de l’Etat, ajoute que les autres cultes sont « tolérés conformément
aux lois». La parole tolérés formait la
joie de bon nombre de catholiques tandis
qu’elle blessait profondément ceux qui
professaient la foi évangélique.
Dans le nouveau projet on ne lit -plus
la parole néfaste, qui a été heureusement
remplacée par « cultes admis dans l’Etat ».
L’expression n’est pas nouvelle. En effet,
dans le Code pénal, actuellement en vigueur, au chapitre second « des délits contre la liberté des cultes », nous la trouvons répétée plusieurs fois ainsi que dans
une sentence de la CassAion de Rome du(
22 mai 1892.
Le député Ernest Vassalli, dans son rapport à la Chambre, a déclaré que « l’ex
pression tolérés du premier article du Statut n’était pas exacte « parce que le culte
vaudois qui existait alors, avec le culte
Israélite, n’était pas « tollerato », mais libre, vu que, quinze jours avant la proclamation de notre Magna Charta, il avait
été formellement et entièrement reconnu
par le roi Charles-Albert, par les Lettres
Patentes du 17 février, dans lesquelles il
avait fait l’éloge des mérites des Vaudois
aû sujet de la défense de la patrie.
Et pourtant cette désignation plus courtoise, «più riguardosa» (l’expression est
du ministre de Grâce et Justice, l’hon.
Rocco, dans son rapport sur le projet qu’il
s’agit d’approuver) a donné sur les nerfs
à beaucoup de monde. Le Corriere d’Italia
ne s’en console pas et le député Egilberto
Martire que L’Impero qualifie de ridicule,
n’a plus de paix. Il en perd le sommeil.
L’Evangile nous enseigne à faire aux autres ce que nous désirerions qu’on nous
fît ; mais, à ce qu’il paraît, l’Evangile
n’est pas le livre de chevet du Martire
qui serait tout disposé à devenir un martyrisateur, si les circonstances le permettaient. Mais glissons. Réjouissons-nous du
changement, biffons le « tollerati » de notre dictionnaire, jetons-le au fond de la
mer et qu’on n’en parle plus.
Les articles 2, 3 et 4 mériteraient d’être
soulignés, mais nous devons savoir nous
limiter. Le cinquième ne doit pas être
passé sous silence : « La discussion en matière religieuse est parfaitement libre ».
C’est la répétition exacte du second article de « la legge delle guarentigie » du
13 mai 1871. Donc, rien de nouveau à cet
égard. Cependant il paraît qu'il a donné
lieu à des discussions animées au sein de la
Commission, où était rapporteur E. Vassallo. On craint la propagande de certaines
organisations protestantes qui se seraient
montrées insidieuses contre l’union et la
solidité des forces spirituelles du Régime.
On observe à ce propos que le recensement de 1911 donne des statistiques mettant dans un.curieux relief le succès de
certains prosélitysmes non catholiques
dans des localités du royaume qui ne sont
pas particulièrement adaptées à la pénétration-de religions d’origine exotique ^
2
base d’idées et de débats élevés. On cite
Caltanissetta avec 3.924 protestants, Bari
9.1T8, Barletta 7.619 et Terranova de Sicile 3.675, tandis que Rome n’en aurait
que 4.624, Milaq 6^863 et Naples 3.190. Le
nombre total des protestants en 1911,
l’année du dernier recensement qui avait
la rubrique de la religion, avait été de
123.235. Ils ont certainement augmenté
depuis lors, surtout après l’annexion des
nouvelles provinces.
Le Gouvernement n’a pas lieu de se
préoccuper de notre existence. Ce ne sont
pas les évangéliques qui lui ont donné
ou lui donneront du fil à retordre. Ils ne
désirent ni territoires, ni prébendes ni privilèges. Ils demandent seulement qu’on
leur accorde d’adorer Dieu selon leur conscience et de servir la patrie qu’ils ont
toujours aimée même lorsqu’ils étaient
obligés de franchir ses frontières pour
rester fidèles à leur Père céleste.
Deux mots encore sur l’article sixième
que nous recommandons chaudement aux
chefs de famiUe. Transcrivons-le pour
qu’on ne l’oublie pas. « Les parents, ou
ceux qui en tiennent lieu, peuvent demander ^e leurs enfants soient exemptés de fréquenter les cours d’instruction
rehgieuse des écoles publique ». Nous savions déjà que les Balilla et les Avanguardisti protestantsi n’étaient pas obligés d’aller à la messe, mais pouvaient fréquenter
leur culte. Maintenant un article de bi
nous autorise à demander l’exemption des
cours de religion, soit des écoles élémentaires soit des écoles moyennes. Les chefs
de famille n’bnt qu’à agir en conséquence
et à faire leur devoir !
Si leurs enfants, par leur indifférence
ou leur indolence, au lieu d’être élevés
dans les principes de l’Evangile, apprendront les faussetés du prof. Ugo Mioni,
ils«n’auront qu’a s’appliquer le proverbe :
CM è cagion del sucr-mal jdanga se stesso.
Fr. Rostan.
CORRESPONDANCE.
Nimègue, 20 mai 1929.
Cher Monsieur le Directeur,
C’est depuis le presbytère wallon de
Nimègue, un ancien couvent du XII™®,^ siècle, que nous .vous envoyons quelques lignes encore avant de quitter la Hollande.
Pendant ces trois dernières semaines nous
avons visité plusieurs villes et villages, dév'orant des centaines de kilomètres en
train, en tram ou en auto. Le 28 avril
c’était le tour de Leyde où, cordialement
reçu par le pasteur M. Bresson, j’ai occupé la chaire de l’ifelise Wallonne, dont
a été pasteur, de 1662 à 1675, notre historien Jean Léger. Comme je voudrais
pouvoir m’arrêter longtemps dans cette
ville universitaire et surtout dans la riche bibliothèque wallonne que le Pasteur
met à ma dispcfâition ! Mais le'temps passe
et il me faut achever ma tâche.
A Harlem c’est le pasteur J. Krafft, le
directeur apprécié du journal L'Eglise
Wallmm^, qui nous accueille dans son
Eglise où je présiderai deux cultes et une
conférence. Grâce à l’hospitalité cordiale
de M.Ue Van Wickevoort CrommeHn, qui
aime beaucoup 1^ Vaudois, et grâce à l’automobile qu’elle met à notre disposition,
nous pouvons visiter rapidement Harlem,
Bloemendaal et les environs, nous dirigeant
ensuite, à travers les dunes caractéristiques, jusqu’à Zandvoort; au bord de la
mer nous apercevons encore, sur le rivage,
les tristes épaves du Saterno, bateau italien qui a sombré tragiquement en ces
lieux en novembre dernier. Nous avons
rencontré à Haflèm un demoiselle vaudoise, M.lle Flora Klett, et nous avons eu
le privilège d’entrer en contact avec plusieurs pasteurs et avec le Directeur de la
Maison des Missions qui prépare des missionnaires pour les Indes Hollandaises.
Nous costantons ici, comme ailleurs, que
le protestantisme fait aujourd’hui un
grand effort pour réagir contre les dangers divers qui le menacent. Ce qu’il y a
d’intéressant dans plusieurs villes et dans
plusieurs églises, c’œt le travail intense
qui se fait parmi les jeunes et aussi par
les jeunes.
A Arnhem et environs, où nous passerons quelques jours dans l’Internat de Jeunes FiUes dirigé par M.Ile'Van Apeldoorn,
nous avons l’occasi'n de constater l’efficacité et l’importance d’une éducation foncièrement chrétieniie et protestante sur
l’âme de la jeune fille moderne. M.Ue
Van Apeldoorn, dont la tâche est
loin d’être indifférente, trouve encore le
temps d’intéresser à notre œuvre les jeunes générations qui sont confiées à ses
soins. Rotterdam, et' plus précisément la
maison hospitahère de la famiUe MoU Van
Charante-Gay, a été notre base principale ;
ce qui a de beaucoup facilité notre tâche. Le
pasteur wallon P. Reys, secrétaire de notre Comité, nous cède toujours aimablement sa chaire : il publie chaque année
un Rapport sur « les Eghses Vaudoises du
Piémont » qui paraît dans le Rapport de
la Commission Wallonne. Depuis Rotter- '
dam nous avons visité Dordrecht, Sorinchem et Delft où nous avons pu avoir aussi
une conférence avec projections lumineuses ; et enfin nous voici à 'Nimègue, où se
termine notre tournée, sous le toit hospitalier de la veuve du pasteur wallon,
M.me Pynacker Hordijk et où nous avons
le plaisir de rencontrer encore une vaudoise, Mlle Elisabeth Cardon, de SaintSecond.
Pendant notre séjour en Hollande nous
avons eu l’occasion de nous rendre compte,
à plus d’une reprise, de l’estime dont jouit
notre Eglise Vaudoise au sein des populations protestantes et des sentiments de
bienveillance et de véritable affection que
l’on nourrit à notre égard. Nous avons eu
l’occasion aussi de dissiper certaines crain
t
tes à l’égard de notre situation en Italie ;
beaucoup de personnes croient, en bonne
foi, que, à la suite delà conciliation de l’Etat
italien avec le Saint-Siège, notre liberté de
conscience et de culte soit diminuée. Nous
avons cherché de mettre les choses au
point et, à mesure que les nouvelles relatives aux dispositions législatives touchant les « cultes admis dans l’Etat » nous
parvenaient, nous avons eu soin de les
faire connaître soit par nos conversations
privées, soit par des conférences publiques,
soit encore par le moyen de la presse. Et
nous avons constaté avec satisfaction,
qu’en général, notre œuvré n’a pas été
vaine à cet égard... ■ *
Et maintenant, cher Monsieur le Directeur, au son de l’harmonieux carillon de
l’église voisine, je vous envoie mes plus
cordiales salutations.
Votre dévoué ‘ ’ . D. Pons.
Coininissioii Internationale île la Presse Ciirétienne
Conférence de la Presse Chrétienne
à Bâle, dn 22 an 24 août 1929.
Berhn-Steglitz - Beymestrasse, 8
le 6 avril 1929.
La première Conférence Internationale de la Presse Chrétienne, réunie à
Cologne sur le Rhin au mois d’août de l’an
passé, avait adopté la résolution de préparer des Conférences plus limitées entre
les directeurs des journaux religieux de
pays voisins. Suivant cette impulsion la
Commission Internationale de la Presse
Chrétienne tiendra une première Conférence régionale à Bâle (Suisse), du 22 au
24 août de cette année, à laquelle les pays
suivants seront représentés : la France, la
Belgique, la Hollande, la Suisse, l’AUemagne et l’Autriche. Le premier jour un représentant de chaque pays représenté
rapportera sur les tâches et les nécessités
de la presse chrétienne dans son pays. La
matinée du deuxième jour est vouée à la
question d’une collaboration plus étroite
de la presse chrétienne dans les pays représentés. Le sujet de discussion de
l’après-midi est : « Quelle est l’attitude de
la presse périodique dans les pays représentés, à l’égard des demandes du christianisme et les tâches du cercle de- Stockholm ? ». ■ A la demande du Comité Universel des U. C. de J. G., le dernier jour
une session particulière aura lieu pour
les directeurs de journaux pour les jeunes
gens dans les pays représentés.
De la France M. le pasteur /. Jézéquel,
M. le pasteur doct. Rambaud, et M.. Le
Bref, le secrétaire général du « Syndicat
de la Presse Protestante », prendront part
à la Conférence. Le secrétaire général de
l’Eglise Chrétienne Missionnaire Belge,
M. le pasteur Emile Hoyois, rapportera sur
la situation de la presse chrétienne en Belgique. Un des rapporteurs suisses sera le directeur général du service de la Presse du
Protestantisme suisse, M. le pasteur A. Müller, Zurich. De la Hollande M. le prof. doct.
F. W. Grosheide, M. le prof. doct. A. Van
Veldhuizen et M. le pasteur S. H. N. Gorter ont promis d’y prendre part. M, le
prof. D. Hinder er rapportera sur les tâ
ches et les nécessités de la presse chrétienne en Allemagne et aussi M. le pasteur Hindenlang (Karlsruhe), M. le pasteur Pfisterer (Stuttgart) et d’autres représentants de la presse religieuse de l’Allemagne y prendront part. De même des
représentants de la presse chrétienne en
Autriche ont promis de se présenter.
Conférence dn III" District
{Nice-Ligurie-Toscane). , '
La Conférence est convoquée à Gênes
mardi 11, juin, à 20 h. 30. Le culte d’ouverture sera présidé par le pasteur M. Albert Prochet et suivi de la nomination du
Bureau....
L’Ordre du jour est indiqué par l’art. 57
des Règlements. La Commission de District prépose comn^e sujet spécial d’étude :
« L’assistance spirituelle des frères vivant
loin des localitfe où il y a des églises
évangéliques ».
La Conférence sera précédée par une
réunion pastorale, à 15 h., à laquelle tous
les pasteurs, émérites et en activité de
service, sont vivement priés de prendre
part.
Les pasteurs sont priés d’envoyer au
Surintendant, pas plus tard que le 6 juin,
les rapports accompagnés d’un résumé
contenant ce qu’ils désirent qui soit possiblement rapporté dans le rapport imprimé de la Table au Synode.
Les pasteurs désirant qu’on leur pourvoie le logernent, ainsi qu’à leur délégué,
sont priés d’en avertir, le plus tôt possible, le pasteur de Gênes, M. A. Simeoni
(Via Curtatone, 2).
Avec nos salutations fraternelles.
Les Hembres de la Gommissloa de District ;
Pasteur Rinaldo Malan, président
Rag. Ettore Ravazzini, vice-président
Pasteur Aestaldo Comba, secrétaire.
Pise, 23 mar~1929.
CHRONIQUE VAUDOISE
Souscription pour les Collèges.
Eglise Vaudoise de Sienne (par
M. G. Petrai)
L. 100,—
Pour le lit à la mémoire de M. B.
LÉGER, à l'Hôpital da Pomaret.
Listes précédentes L. 15.432,06
M.me Alexandrine Griot, veuve
du pasteur Benjamin Pons,
Uruguay L. 188,—
(A suivre).
Total L. 15.620,06
LA TOUR. Samedi soir, 25 c., eut lieu
à l’Aula Magna un concert vocal et instrumental organisé par M.Ue V. Vinay, et
le public qui se pressait dans la salle a
démontré par des tonnerres d’applaudissements combien il appréciait le choix des
1
1
FEUILLETON
DERNIÈRES PAROLES
de quelques personnages célèbres
(Suite - Voir numéro précédent).
JEAN-LOUIS PASCHALE, de Cuneo,
pasteur vaudois en Calabre, mourut à
Rome, le 16 septembre 1560. Conduit,
chargé de chaînes, sur la place Château
Saint-Ange, il s’arrêta devant l’échafaud
et, profitant d’un moment de silence de
la foule, il s’écria à haute voix ; Si je
meurs, ce n’est pas pour aucun crime que
j’aie commis, mais pour avoir osé confesser en toute franchise la doctrine de mon
divin Maître et Sauveur Jésu^-Christ...
Paschal ne put en dire davantage, car le
bourreau, sur un signe du Grand Inquisiteur, l’enleva 'de terre et l’étrangla. Son
corps, encore palpitant, fut jeté sur le
bûcher ; ses cendres furent répandues dans
le Tibre.
Encore en 1655. JEAN PAILLAS, de
La Tour, arrêté par les soldats et conduit
en présence du marqtiis de Pianesse, répondit aux moines qui lui promettaient
merveille s’il abjurait ; J’estime bien plus
que tout cela la belle couronne que je vais
recevoir au ciel. Et quand ils lui représentèrent le triste sort qui attendait les
siens, s’il persistait dans son hérésie : Pour
ce qui regarde ma femme et mes enfants,
répondit-il, je ne demande pour eux autre
grâce sinon qu’ils puissent tous mourir
avec moi, en suivant mes traces. Irrités
de ces réponses, les moines aidèrent euxmêmés au bourreau à pendre l’hérétique
à un arbre, pas bien loin du Couvent.
Quelques jours après, CLEMENT PAUL,
ancien et diacre de l’Eglise de La Tour,
fut pris par les moines missionnaires et les
soldats et conduit au lieu où avait été
exécuté Paillas. Il répondit à ceux qui
s’efforçaient de lui faire abjurer sa foi :
Arrière de moi, Satan ! Puis il fit sa prière
et fut pendu à un arbre.
Toujours en 1655, JACQUES RONC,
régent de Rorà, fut traîné tout meurtri
sur la place de Luserne, tandis que des
soldats le criblaient de coups, en lui disant : « Eh bien. Barbet, veux-tu aller à
la messe?». A quoi il répondait invariablement : Plutôt la mort que la messe !
Il fut tué ; son corps, traîné jusqu'au pont
de La Tour, fut jeté dans le torrent.
CLAUDE BROUSSON, ministre protestant de Nîmes, pasteur du Désert, fut
condamné à subir le supplice de la roue
et l’opprobre du gibet. Il mourut le 4 novembre 1698, en priant. La corde s’étant
rompue, l’abbé Çrouzet qui l’accompagnait,
s’approchant du torturé, lui représenta
que Dieu avait permis ce retard pour lui
laisser embrasser la religion catholique-romaine. Brousson le remercia en disant :
Je ne doute point que vous n’agissiez par
un bon principe ; je ne puis vous savoir
mauvais gré de vos sollicitations. Puis il
ajouta ; J’espère que Dieu vous récompensera de votre charité et que je vous verrai un jour au paradis avec moi.
FRANÇOIS ROCHETTE, pasteur du Désert, condamné à être pendu, s’achemina
vers le lieu du supplice, la face rayonnante d’un ravissement paisible et exhortant ses compagnons d’infortune. Après
avoir appelé sur eux la bénédiction du Seigneur, il gravit l’écheUe en chantant le
cantique des martyrs protestants : La
voici, l’heureuse journée ! C’était le 19 février 1762. Rochette n’avait que vingt-six
ans.
ALBA LA SOURCE, autre pasteur du
Désert, condamné par le tribunal révolutionnaire à la peine capitale, dit à ses juges : Je vieurs le jour où le peuple a perdu
la raison; vous mourrez dans celui où ü
l’aura retrouvée. Il mourut le 31 octobre
1793.
JEAN CHARPENTIER, arreté à Munich
de Bavièrë, fut conduit au supplice. « Rétracte-toi », lui dirent ses juges. Il répondit ; Si je le pouvais, je '¡proclamerais ma foi
en Christ en face du monde entier, parce
qu’il est mon Sauveur jst je crois en lui
seul. Sur le bûcher, il s’écria: Jésus! Jésus ! Et une joie céleste illumina son visage jusqu’à la fin.
Pendant qu’on le conduisait à l’échafaud,
HOTTINGER dit, à plusieurs reprises :
Je vais à l’éternelle joie ! Un instant
avant que sa tête roulât en terre, il
ajouta : O mon Rédempteur, je place mon
âme entre tes mains!
BRADFORT, martyr anglais, s’écria er
mourant : Je remercie Dieu ! La mort m
me surprend pas ; je l’atteudms!
(A suivre).
3
I
morceaux et leurs interprètes. Le programme varié et choisi commence par un
«hœur très joliment enlevé par quelques
demoiselles élèves et ex-élèves du Gym•Îi,uase-Lycée. Un Concerto, de Gorelli, joué
a la perfection par deux violons et un
violoncelle (MM. R. et C. Turin ainsi que
M. Ceresole) qui nous donnent encore la
Sonata a tre, fort goûtée du public. L’aria
di Susanna delle nozze di Figaro est chantée par M.Ue A. Chauvie, très favorablement connue à La Tour, où mainte fois
nous avons entendu sa voix douce et.harf- monieuse ; aussi est-elle fort applaudie
■ ainsi que dans l’air Ritorna vincitor et dans
i le Duetto delle rondinelle, chanté de con
- cert avec le baryton M. Simonetti, connu
aussi de notre public, et qui a chanté en
outre un solo : Prologo dei Pagliacci de sa
voix pleine et puissante. Quelques morceaux de piano sont joués par M.Ue E.
Travers dont nous avons admiré le doigté
merveilleusement agile.
M.lle Vinay, avec cette maestria que
nous lui connaissons de longue date, accompagne les artistes de chant au piano.
' Nous ne voulons pas oublier que le
chœur si harmonieux et entraînant. Inno
‘ al Re, est du « maestro » Enrico Contessa,
déjà si connu et apprécié chez nous comme
pianiste hors ligne. l. c.
I — La conférence du general Merlo, qui
- devait avoir lieu le 30 c., est renvoyée à
l'î plus tard.
F
E FRALI. Samedi dernier avait lieu la béi • nédiction du mariage de notre frère Henri
Richard, de la Ville, avec Adélaïde Pascal,
des Fontaines. Un nombreux cortège de
parents et d’amis accompagnait les jeunes époux dans leur joyeux voyage de
noce... de Massel à Frai. Nous leur souhaitons une union bénie, longue et heureuse.
> — Le Bazar de cette année, qui eut lieu
par une pluie incessante, a cependant
■ donné de bons résultats. Les locaux de la
vente furent bientôt bondés de visiteurs,
dont plusieurs étaient venus de Rodoret
et des Fontaines. Nous remercions vivement les habiles organisatrices, à qui nous
devons un si beau succès. f.
SAINT-JEAN. Une très intéressante
conférence illustrée, sur la tuberculose, a
été tenue le dimanche de là Fentecôte par
l’illustre prof. doct. Guido Malan, dans le
local du Cinéma Allemandi.
Nous remercions le doct. Malan pour ses
bons conseils et ses bons renseignements
si précieux dans cette époque, où malheureusement cette maladie si traître fait encore un si grand ravage.
— Décès. A 43 ans est décédée aux Malans notre sœur Paidine Revel, après une
longue et pénible maladie. Elle laisse un
grand vide parmi les siens ; car elle était
bonne, fidèle, affectionnée. Son ensevelissement eut lieu lundi 27 mai.
Aux parents si douloureusement éprouvés notre vive sympathie chrétienne. x>.
TURIN. Installation du nouveau Pasteur
titîüaire. Ce dernier dimanche, 26 c., l’E' glise de Turin était en fête. Il s’agissait de
souhaiter la bienvenue au Nouveau pasteur M. Alexandre Sim coni et à sa dame.
A. 10 h. 30 le temple avait l’aspect des
grandes occasions. Après avoir dirigé }a
partie liturgique du culte, M. L. Marauda,
chef de District, s’adressant d’abord à
M. Simeoni et ensuite aux membres de
l’Eglise, prononça une courte mais excellente allocution de circonstance inspirée par
les paroles du prophète Ezéchiel au chapitre
III, 17-^1. Après le chant d’un cantique,
l’imposante assemblée écouta av'ec la plus
grande attention le premier discours de
son nouveau conducteur spirituel, discours
puissant, 'par lequel celui-ci fit connaître
le programme qu’il se propose de développer à Turin, et qu’il trouve contenu dans
ces paroles de Saint-Faul : « Nous ne nou^‘
prêchons pas nous-mêmes, mais nous prêchons JésusUhrist, le Seigneur. En ce qui
nous concerne personnellement, nous nous
disons vos serviteurs pour l’amour de Jésus » (2 Cor. IV, 5).
A 4 h. de l’après-midi, une assemblée
presque aussi nombreuse que celle du ina
tin eut le privilège d’entendre une autre
chaude allocution de M. Marauda et un
autre éloquent discours de M. Simeoni sur
ce texte ; « Four ce qui est du fondement,
personne, ne peut en poser un autre
que celui qui a été posé, Jésus-Christ»
(1 Cor. III, 11).
M. Simeoni est donc officiellement installé pasteur titulaire de la paroisse de
Turin, mais ce n’est qu’à partir du 17 du
mois de juin prochain qu’il iwurra assumer la responsabilité de l’Eglise. Fuisse
ce ministère, qui va commencer sous les
meilleurs auspices, être abondamment
béni ! C’est le vœu et la prière de tous
ceux qui aiment l’avancement du Règne de
Dieu dans cette grande viUe. S.
VARIÉTÉ.
(Du Suyiday School Times).
— Qu’est-ce qu’il est ton père, demandait une bonne dame à un enfant ; est-il
adventiste, méthodiste, baptiste ?...
— Non, madame, répond l’enfant, maman dit qu’il est absentiste du septième
jour, parce qu’il ne va jamais à l’église.
MoQVelIe^ ReliciiBQ^e^.
Rusaœ. Un cùveu. Le Pravda du 28 décembre 1928, reproduit la réplique suivante de M. Tomsky à ceux qui critiquaient
son rapport présidentiel lors du dernier
congrès des syndicats professionnels :
« Le danger qui menace .actuellement notre travail culturel réside, d’une part, dans
le manque d’idées et de principes et, d’autre part, dans un certain rigorisme intellectuel qui chasse l’ouvrier du club.
« N’oubliez pas que si noue ne parvenons
pas à donner satisfaction à l’ouvrier, dans
nos clubs, il ira à la brasserie ou chez les
Baptistes.
« Lorsqu’on vient nous dire que le sentiment religieux gagne de nouveau du terrain parmi les ouvriers et que la faute en
est aux classes sociales qui nous sont opposées, on peut bien admettre que l’influence
de ces classes y est pour quelque chose,
mais nous devons avouer que .nous sommes
aussi coupables, puisque nous ne pouvons
pas satisfaire les besoins spirituels des~
ouvriers.
« Nous menons une lutte idéologique contre la religion, nous exposons patiemment
aux ouvriers le caractère contre-révolutionnaire, antiprolétarien, de toutes les religions, nous les éduquons dans un espril;
scientifique et marxiste, mais cependant
nous ne procédons pas à l’exclusion des travailleurs croyants... D’ailleurs, si nous renvoyons de nos rangs tous les croyants, qui
donc restera dans les syndicats ? Les cadres de nos syndicats ne seront alors pas
beaucoup plus larges que ceux du parti \
communiste». {Evangile et Liberté).
itt m ni
Le divorces am Etats-Unis. Le Bureau
du Censeur des Etats-Unis vient de publier
la statistique des mariages et des divorces
pour l’année 1925.
Il ressort de ce document que le chiffre
des divorces s’est élevé pour cette année
aux, Etats-Unis à 175.450, soit une proportion de près de quatre divorces pour 1.000
habitants mariés ou un divorce enregistré
sur 6 mariages célébrés.
Le taux des divorces est très variable
dans les divers Etats, suivant les facilités
offertes par leurs législations respectives.
Tandis, en effet, que certains Etats admettent une ou deux causes de divorces, certains en admettent jusqu’à sept.
Un seul Etat, celui de la Caroline du
Sud, n’autorise pas le divorce.
Dans les Etats où le nombre des divorces est plus élevé, on compte un divorce
pour deux mariages (Oregon et Wyoming)
et pour l’un d’eux (Nevada) un divprce
pour un mariage. Dans certaines contrées
de cet Etat on va même jusqu’à enregistrer plus de divorces que de mariagéS.
'L’exemple de ce grand pays rongé par
le fléau du divorce est un avertissement
que nous ne saurions trop méditer.
TORRE PEL.L.ICE
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Allemagne. Un don inattendu à, l’œuvre des Missions. Le père d’un missionnaire français recevait récemment d’un
pasteur allemand la lettre suivante :
« Puis-je vous demander un service ? Un
homme (un des paroissiens de ce pasteur),
quand il était soldat, a pris dans un village
français évacué un écrin contenant des
cuillers d’argent. Il ne sait plus où c’était
‘Qr il est parvenu à la foi au Seigneur Jésus-Christ et aimerait bien restituer ces
objets. Comme on ne peut plus retrouver
lœ propriétaires, je lui ai conseillé de donner ces couverts à une Société des Missions
françaises qui les vendrait et appliquerait
le produit de cette vente à son œuvre.
Voudriez-vous lui servir d’intermédiaire ?».
Peu de temps après arrivait un colis contenant l’écrin, qui visiblement avait longtanps séjourné dans le sac du soldat,
ainsi que les couvert^ annoncés. Ils ont été
vendus, selon le touchant désir de l’expéditeur, au profit de la Société des Missions
évangéliques de Paris.
Comme les rapports entre les nations qui
se sont heurtées dans la grande guerre seraient transformés, si partout régnait cet'
esprit de droiture et de loyauté vraiment
chrétiennes ! (Le Témoignage).
» * *
Savez-vous ? {Noua donnons ici sans commentaires cet entrefilet paru dans les Nouvelles religieuses {catholiques) de décembre 1926 et reproduit dans le Bulletin Salésien de février 1927).
Savez-vous que le Protestantisme comptait : En 1815, 175 missionnaires ; en 1920,
20.500; en 1925, 29.198?
Savez-vous qu’il disposait : En 1815, de
8..500 dollars; en 1915, de 39.000.000 de
dollars ; en 1925, de 1.495.801.200 francs ?
Les chiffres comparés des ressources
mises au ser'vice de la propagation de la
foi prouvent que le protestant lui apporte
30 frs. et'le catholique 0,12.
Savez-vous que le Protestantisme avait
comme école ; En 1815, rien ; En 1915,
46.580 primaires, 1.500 secondaires, 295
industrielles, 101 universitaires ?
Savez-vous que, pour la Chine seule, on
relève : 6.636 pasteur pour 2.440 missionnaires catholiques ; 6.600 écoles primaires
protestantes pour 8.659 catholiques ; 100
établissements d’enseignement supérieur
pour 2 universités catholiques.
Ces chiffres sont d’une éloquence...
persuasive.
Institutions Hospitalières Vaudoises.
Dons reçus pendaut le premier trimestre l'929.
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Collecta au Quartier du Taillarê (La Tour) :
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5 - Charbonnier Jean, 2 - Jourdan Henri, 2 Jourdan Pierre, 5 - Rostan Jenny, 2 - Eustache Eugèneî 2 - ¡Malan Jean, S. Total L. 48.
Fleurs en souvenir de M.me Amélie Pellegrini : Los employés dé la Banque Pellegrini
6 G. : Del Soglio rag. Emanuele, L. 200 - Passini Maurizio, 100-Petrino Gasparo, 100-Henkol Curt, 100 - «Madama Giuseppe, 100 - Giusìo
Luigi, 100 - Boos Ernesto, 50 - Bonino Attiliq
50 - Abate Luigi, 30 - Beck Guglielmo, 30 Corti Carlo, 15 - Marco Antonio, 15 - Roccati
Aldo, 15 - Bedussi Amedeo, 15 - Rossi Luigi, 15
- Castellano Luigi, 15 - Vernetti Mario, 10
Dal Ponte Angelo, 10 - Sasso Mario, 10 - Olagnero Uniterto, 10 - Trussi Giuseppe, 5 - Gambini Giovanui, 5. Total L. 1.000.
Del Soglio Emanuele et Giulia, Turin, L. 300
- Società Anonima Pennelli, Id., 250 - Società
Anonima Sv VencM & C., Id., 2.000 - M. et M.me
Ponzo, Id., lOO - Fernand Péüegrini, Id., en
souvenir de sa mère, 1.000 - Cléanthe, Emanuele et Ugo Rivoiro, Id., en souvenir de leur
mère, 1.000 - Chev. Ep. Ayassot, Saint-Jean,
25 - « Le Orme », Turin, 10 - Cléanthe ÇoeitoTurin, 50 - Pauline iBalmas-Turin, St-Germain,
50 - Marguerite Balmas, Id., 25 - M.me Anna
Rossi veuve Mucchi, Id., 50 - M.me Marie
Pastore-Mucchi, Id., 50 - M.me Mang. SegreAmar, Id., 200 - Doct. Maurice Pellegrini et
M.me, Id., 200 - Aw. Giacomo Dina, Id., 50.
Total L. 6.360.
M. et M.me Christenson, La Tour, L. 10 M. Jean Romano, Id., 15 - iM.me Caroline Fontana-Roux-BuffoU, Milan, 200 - Famille Eli
Jahier, pasteur émérite, La Tour, 25 - Chev.
off. Frédéric Margaria, Id., 25 - Laurent Rivoire, lieutenant-colo'nel, Arugrogne, 45 - N. M.,
Rome, 50 - Barthélemty Chauvie, La Tour, 15 Chev. Ep. Ayasïsot, fleurs pour M.Ue Marguerite PeUegrihi, 25 - En souvenir d’André Turin, les parents, Saint-Jean, 100 - Vasario,
pharmacien, Luserne Saint-Jean, 100 - Amer.
Wald. Aid. .Society (50 dollars), L. 954,50 Daniel Grand, Colonia Valden'se, 50 - «M.me
Helga Steeman, Handersley (Danemark), 20 M.me Vola-Jallier (Bioiiïssa), La Tour, 10 Henri Durand, pasteur à Siaint-Aubin (Neuchâtel), produit d’une conférence, 367,10 - M.me
de Wesdelilen, Saint-Aubin, 36,70 - M.mes Ade^line et Ernestine Parise, New-iYork, 50 - Anonyme, Toscane, fleurs en souvenir de M.Ue
Thérèse Banchetti, 250 - Lutea Palchetti, Id.,
id., 50 - Emilia Soutter-Talmone, Genôye (pour
1928), 100 - Marthe Pasquet veuve Roman, Praru’stin, 100 - Pharniacie Geymonat, La Tour, 100
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Broggi, La Tour, 5 - ,M. Senft, pasteur, Mont'miraU (Neuchâtel), 73,40 - Louis JaUa, SaintJean, 25 - Natalina Ferrini, Pise, 15 - Lea
Malanot, Saint-Jean, 5 - Maddalena Larco,- Sassari, 15 - ImmovlUi Francesco, Reggio Emilia,
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ne vient jamais seul. A. Vinet.
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soit pendant sa longue 'maladie, soit en
accompagnant au ' dernier repos les dépouilles mortelles de leur sœur et tante
Jenny Long
décédée à la Fayolle {Envers Finache), le
24 mai 1929.
« Mon âme, bénis T Eternel et
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Psaume CIII.
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